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Foot: Xavier Niel entre au capital de l’US Créteil-Lusitanos (N2)

L’homme d’affaires français Xavier Niel va devenir actionnaire de l’US Créteil-Lusitanos, actuel cinquième de National 2 (4e div.), a annoncé le club du Val-de-Marne dans un communiqué mercredi.”J’ai grandi ici et j’en suis fier. Je n’oublie pas d’où je viens. Aider les Béliers (le surnom de l’équipe, NDLR) à aller le plus haut possible, c’est ma manière de rendre à cette ville un peu de ce qu’elle m’a donné. Kaaris a mis la lumière sur Sevran ; moi, je veux mettre la lumière sur Créteil”, a déclaré Xavier Niel, cité dans le communiqué.Le club ne précise pas à quelle hauteur M. Niel va investir. Selon Le Parisien, à travers sa holding NJJ, le fondateur de Free, sera “l’actionnaire de référence de l’US Créteil”. “Le président du club, Tony Al-Homsi, conservera une participation minoritaire et assurera la transition” précise le quotidien.Répondant à un message sur X datant du 17 novembre 2024 lui proposant de racheter le club, Xavier Niel écrit mercredi “d’accord” sur le réseau social, accompagné d’une photo de lui devant le siège de l’US Créteil.Selon le communiqué, l’homme d’affaires arrive avec “un projet fondé sur trois priorités : investir dans l’avenir, avec la création et le développement d’un centre de formation ; professionnaliser le club, en renforçant ses moyens et en s’alliant à davantage de partenaires ; faire rayonner Créteil, en attirant un public plus large au stade et en modernisant l’image du club”. En novembre, la famille du milliardaire Bernard Arnault a racheté avec Red Bull, un autre club d’Ile-de-France, le Paris FC, actuel deuxième de Ligue 2 qui est en bonne position pour rejoindre l’élite.

Le Pakistan dit anticiper une frappe indienne imminente

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne sous moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à des représailles à l’attaque au Cachemire.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, a martelé le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar, après que le Premier ministre indien Narendra Modi a, selon son entourage, donné mardi carte blanche à son armée pour organiser la “riposte”.Malgré les appels internationaux à la désescalade, la tension franchit chaque jour un nouveau palier entre ces deux puissances nucléaires, plus d’une semaine après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien.New Delhi a aussitôt accusé Islamabad de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan, quant à lui, réclame une “enquête neutre” et renvoie l’accusation de “soutien au terrorisme transfrontalier” à son voisin et rival historique.Deux jours après cette attaque, et après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont tiré.La veille pourtant, ont indiqué l’armée pakistanaise et une source militaire indienne, les deux armées avaient eu leur échange téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret. Elles ont discuté de ces “violations du cessez-le-feu” sur la LoC, ont ajouté les deux camps qui s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu le premier.Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indien entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu, alors que les deux pays comptent, ensemble, un habitant sur cinq de la planète.Selon l’entourage de M. Modi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a donné mardi carte blanche à l’armée pour organiser la “riposte indienne à l’attaque”.Il a dit à ses chefs d’état-major qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”, selon une source gouvernementale.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC dégagent de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, raconte à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une précédente flambée de tension.”Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”, dit-il.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la bourse a plongé, les investisseurs redoutant la frappe indienne, rapporte la presse locale.En soirée, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade” au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, a rapporté son bureau.Plus tôt, le secrétariat d’Etat américain avait annoncé que M. Rubio allait contacter ses homologues indien et pakistanais pour les exhorter à “ne pas aggraver la situation”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi appelé M. Sharif ainsi que le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar pour les appeler à “éviter” la confrontation et ses “conséquences tragiques”.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, commente mercredi Dawn, titre pakistanais de référence en anglais.”Même une frappe limitée de l’Inde pourrait mener à une déflagration plus large”, prévient le quotidien, plaidant pour “une approche plus rationnelle, sans céder à la provocation, et une prise de recul”.- “Maintenir la paix” -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait mené un raid aérien au Pakistan douze jours plus tard et Islamabad avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé, notamment grâce à une médiation diplomatique américaine.La Chine, grand acteur régional, a de nouveau appelé ses deux voisins à “la retenue” pour “maintenir la paix et la stabilité régionales”, alors que Ryad dit être en contact avec ses deux alliés pour éviter une escalade.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, et depuis les minutes qui ont suivi l’attentat, les forces de sécurité poursuivent leur gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans la région à majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires –déjà 2.000 personnes ont été interpellées– et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.burs/phs/sbh/jma/dth

Le Pakistan dit anticiper une frappe indienne imminente

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne sous moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à des représailles à l’attaque au Cachemire.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, a martelé le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar, après que le Premier ministre indien Narendra Modi a, selon son entourage, donné mardi carte blanche à son armée pour organiser la “riposte”.Malgré les appels internationaux à la désescalade, la tension franchit chaque jour un nouveau palier entre ces deux puissances nucléaires, plus d’une semaine après la mort de 26 civils dans l’attaque à Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien.New Delhi a aussitôt accusé Islamabad de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan, quant à lui, réclame une “enquête neutre” et renvoie l’accusation de “soutien au terrorisme transfrontalier” à son voisin et rival historique.Deux jours après cette attaque, et après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont tiré.La veille pourtant, ont indiqué l’armée pakistanaise et une source militaire indienne, les deux armées avaient eu leur échange téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret. Elles ont discuté de ces “violations du cessez-le-feu” sur la LoC, ont ajouté les deux camps qui s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu le premier.Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indien entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu, alors que les deux pays comptent, ensemble, un habitant sur cinq de la planète.Selon l’entourage de M. Modi, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi a donné mardi carte blanche à l’armée pour organiser la “riposte indienne à l’attaque”.Il a dit à ses chefs d’état-major qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”, selon une source gouvernementale.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC dégagent de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, raconte à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une précédente flambée de tension.”Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”, dit-il.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la bourse a plongé, les investisseurs redoutant la frappe indienne, rapporte la presse locale.En soirée, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade” au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, a rapporté son bureau.Plus tôt, le secrétariat d’Etat américain avait annoncé que M. Rubio allait contacter ses homologues indien et pakistanais pour les exhorter à “ne pas aggraver la situation”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi appelé M. Sharif ainsi que le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar pour les appeler à “éviter” la confrontation et ses “conséquences tragiques”.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, commente mercredi Dawn, titre pakistanais de référence en anglais.”Même une frappe limitée de l’Inde pourrait mener à une déflagration plus large”, prévient le quotidien, plaidant pour “une approche plus rationnelle, sans céder à la provocation, et une prise de recul”.- “Maintenir la paix” -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait mené un raid aérien au Pakistan douze jours plus tard et Islamabad avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé, notamment grâce à une médiation diplomatique américaine.La Chine, grand acteur régional, a de nouveau appelé ses deux voisins à “la retenue” pour “maintenir la paix et la stabilité régionales”, alors que Ryad dit être en contact avec ses deux alliés pour éviter une escalade.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, et depuis les minutes qui ont suivi l’attentat, les forces de sécurité poursuivent leur gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans la région à majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires –déjà 2.000 personnes ont été interpellées– et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.burs/phs/sbh/jma/dth

Trump se disculpe du recul du PIB américain au début de son mandat

Le président américain Donald Trump, dont la politique économique donne des sueurs froides au monde entier depuis son investiture en janvier, a renvoyé mercredi sur son prédécesseur Joe Biden la responsabilité des mauvais chiffres du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le premier trimestre.Le milliardaire républicain, qui a juré de rendre les Etats-Unis plus riches, est confronté mercredi à des chiffres montrant un recul du PIB du pays au premier trimestre, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.Le PIB, qui mesure la création de richesse nationale, a diminué lors des trois premiers mois de l’année couvrant le début du second mandat de Donald Trump, dont la politique douanière a suscité une onde de choc dans le monde et au sein même de son pays.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, selon une première estimation publiée mercredi par le ministère du Commerce. Ce résultat – premier recul du PIB américain depuis 2022 – est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes, qui anticipaient toutefois un sérieux coup de frein (PIB en hausse de 0,4%) pour la première économie mondiale. “Notre pays va décoller économiquement, mais d’abord nous devons nous débarrasser du reliquat de Joe Biden”, a réagi le président Trump sur sa plateforme Truth Social, qui célèbre cette semaine les 100 premiers jours de son second mandat entamé le 20 janvier.”Cela va prendre un moment, ça n’a rien à voir avec les droits de douanes, c’est seulement qu’il nous a laissés avec de mauvaises statistiques”, a affirmé le chef de l’Etat, en enjoignant à ses concitoyens d'”ETRE PATIENTS!!!”Un peu plus tard, en conseil des ministres, il est apparu confiant, vantant l’arrivée d’investissements massifs aux Etats-Unis.Il a affirmé que la Chine était à l’inverse “assommée” par les droits de douane qu’il a imposés, avec des “usines qui ferment” dans tout le pays “parce qu’on n’achète plus leurs produits”.”Je ne voulais pas que ça arrive”, a-t-il ajouté, disant “beaucoup apprécier” son homologue chinois Xi Jinping et “espérer” un accord avec Pékin.Mais l’opposition démocrate considère que c’est l’économie américaine qui va dans le mur.Le chef de file de l’opposition au Sénat, Chuck Schumer, a ainsi jugé que “Donald Trump (devait) reconnaître son échec, faire marche arrière, et virer immédiatement son équipe économique”.- Le poids de la ruée vers l’importation – Le recul du PIB au premier trimestre s’explique en grande partie par la règle de calcul selon laquelle les importations sont déduites de la production de richesse nationale.Or les achats à l’étranger ont bondi au début de l’année, entreprises et consommateurs se pressant d’acquérir certains biens avant qu’ils ne coûtent plus cher avec les nouveaux droits de douane. Revers de la médaille: les achats anticipés sont autant de dépenses en moins pour la suite, ce qui risque d’entraîner d’autres violents mouvements dans les prochaines publications.L’économie américaine faisait auparavant plus que ronronner, avec une croissance de 2,4% au dernier trimestre 2024 (en rythme annualisé), du plein emploi et une inflation en passe d’être maîtrisée.D’après une autre publication mercredi, les créations d’emploi dans le secteur privé américain ont fortement ralenti en avril, s’affichant en dessous des attentes.A l’inverse, le président américain trouve du réconfort dans les chiffres de l’inflation. L’indice officiel PCE publié mercredi montre en effet que l’inflation a ralenti en mars à +2,3% sur un an, avant l’imposition du gros des nouveaux droits de douane.Cette accalmie résulte en grande partie de la baisse des prix du gaz et du pétrole, elle-même alimentée par les doutes croissants sur la santé de l’économie mondiale.”Je considère d’ordinaire que l’impact des présidents sur la performance économique est surévalué, surtout pendant leurs 100 premiers jours”, avait déclaré à l’AFP, avant la publication de ces données, Tara Sinclair, professeure d’économie à l’université George Washington. “Mais cette fois, avait-elle ajouté, c’est différent, parce que le bond des importations découle directement d’une stratégie d’évitement par les acheteurs des droits de douane du président.”Depuis avril, l’exécutif a considérablement augmenté les droits de douane sur les produits étrangers, et plus que doublé les surtaxes sur ceux venus de Chine. Pékin a riposté par d’autres droits de douane, de quoi freiner les exportations américaines, un moteur de la croissance.La consommation des Américains – autre carburant du PIB – est aussi sous surveillance, car plusieurs baromètres récents montrent que leur confiance dans l’avenir a chuté.

Trump se disculpe du recul du PIB américain au début de son mandat

Le président américain Donald Trump, dont la politique économique donne des sueurs froides au monde entier depuis son investiture en janvier, a renvoyé mercredi sur son prédécesseur Joe Biden la responsabilité des mauvais chiffres du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le premier trimestre.Le milliardaire républicain, qui a juré de rendre les Etats-Unis plus riches, est confronté mercredi à des chiffres montrant un recul du PIB du pays au premier trimestre, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.Le PIB, qui mesure la création de richesse nationale, a diminué lors des trois premiers mois de l’année couvrant le début du second mandat de Donald Trump, dont la politique douanière a suscité une onde de choc dans le monde et au sein même de son pays.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, selon une première estimation publiée mercredi par le ministère du Commerce. Ce résultat – premier recul du PIB américain depuis 2022 – est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes, qui anticipaient toutefois un sérieux coup de frein (PIB en hausse de 0,4%) pour la première économie mondiale. “Notre pays va décoller économiquement, mais d’abord nous devons nous débarrasser du reliquat de Joe Biden”, a réagi le président Trump sur sa plateforme Truth Social, qui célèbre cette semaine les 100 premiers jours de son second mandat entamé le 20 janvier.”Cela va prendre un moment, ça n’a rien à voir avec les droits de douanes, c’est seulement qu’il nous a laissés avec de mauvaises statistiques”, a affirmé le chef de l’Etat, en enjoignant à ses concitoyens d'”ETRE PATIENTS!!!”Un peu plus tard, en conseil des ministres, il est apparu confiant, vantant l’arrivée d’investissements massifs aux Etats-Unis.Il a affirmé que la Chine était à l’inverse “assommée” par les droits de douane qu’il a imposés, avec des “usines qui ferment” dans tout le pays “parce qu’on n’achète plus leurs produits”.”Je ne voulais pas que ça arrive”, a-t-il ajouté, disant “beaucoup apprécier” son homologue chinois Xi Jinping et “espérer” un accord avec Pékin.Mais l’opposition démocrate considère que c’est l’économie américaine qui va dans le mur.Le chef de file de l’opposition au Sénat, Chuck Schumer, a ainsi jugé que “Donald Trump (devait) reconnaître son échec, faire marche arrière, et virer immédiatement son équipe économique”.- Le poids de la ruée vers l’importation – Le recul du PIB au premier trimestre s’explique en grande partie par la règle de calcul selon laquelle les importations sont déduites de la production de richesse nationale.Or les achats à l’étranger ont bondi au début de l’année, entreprises et consommateurs se pressant d’acquérir certains biens avant qu’ils ne coûtent plus cher avec les nouveaux droits de douane. Revers de la médaille: les achats anticipés sont autant de dépenses en moins pour la suite, ce qui risque d’entraîner d’autres violents mouvements dans les prochaines publications.L’économie américaine faisait auparavant plus que ronronner, avec une croissance de 2,4% au dernier trimestre 2024 (en rythme annualisé), du plein emploi et une inflation en passe d’être maîtrisée.D’après une autre publication mercredi, les créations d’emploi dans le secteur privé américain ont fortement ralenti en avril, s’affichant en dessous des attentes.A l’inverse, le président américain trouve du réconfort dans les chiffres de l’inflation. L’indice officiel PCE publié mercredi montre en effet que l’inflation a ralenti en mars à +2,3% sur un an, avant l’imposition du gros des nouveaux droits de douane.Cette accalmie résulte en grande partie de la baisse des prix du gaz et du pétrole, elle-même alimentée par les doutes croissants sur la santé de l’économie mondiale.”Je considère d’ordinaire que l’impact des présidents sur la performance économique est surévalué, surtout pendant leurs 100 premiers jours”, avait déclaré à l’AFP, avant la publication de ces données, Tara Sinclair, professeure d’économie à l’université George Washington. “Mais cette fois, avait-elle ajouté, c’est différent, parce que le bond des importations découle directement d’une stratégie d’évitement par les acheteurs des droits de douane du président.”Depuis avril, l’exécutif a considérablement augmenté les droits de douane sur les produits étrangers, et plus que doublé les surtaxes sur ceux venus de Chine. Pékin a riposté par d’autres droits de douane, de quoi freiner les exportations américaines, un moteur de la croissance.La consommation des Américains – autre carburant du PIB – est aussi sous surveillance, car plusieurs baromètres récents montrent que leur confiance dans l’avenir a chuté.

Suède: un jeune de 16 ans soupçonné d’un triple meurtre en plein jour

Un jeune homme de 16 ans a été arrêté après une fusillade ayant tué trois jeunes gens mardi à Uppsala, à une soixantaine de kilomètres au nord de Stockholm, ravivant la crainte d’un nouvel épisode de la guerre des gangs en Suède.Les trois victimes, âgées de 15 à 20 ans, ont été tuées mardi en fin d’après-midi dans un salon de coiffure, sidérant les passants de cette ville universitaire à la veille des célébrations de la Walpurgis, qui ont lieu le 30 avril et réunissent chaque année plus de 100.000 personnes, surtout des étudiants.”Un adolescent de 16 ans a été arrêté, soupçonné du meurtre de trois personnes abattues mardi dans le centre d’Uppsala”, a déclaré mercredi le parquet suédois dans un communiqué. Le suspect a été arrêté deux heures après les faits à son domicile, a indiqué le procureur en charge de l’affaire, Andreas Nyberg, à l’AFP.Cet adolescent s’était échappé d’un foyer pour jeunes en difficultés, a indiqué le procureur adjoint Magnus Berggren lors d’une conférence de presse, sa fuite remontant à il y a deux semaines, selon la chaîne publique SVT. Selon les médias suédois, au moins l’une des victimes avait des liens avec le crime organisé, ce que n’a pas confirmé la police.”C’est quelque chose que nous examinons évidemment, mais nous ne voulons pas nous engager sur cette seule possibilité”, a dit un porte-parole de la police d’Uppsala, Stefan Larsson, à l’AFP.La Suède tente d’endiguer depuis plusieurs années une vague de fusillades et d’attaques à la bombe menées par des gangs rivaux, notamment pour le contrôle du trafic de drogue.Uppsala a longtemps été la base des deux chefs de gangs rivaux les plus célèbres de Suède, Ismail Abdo et Rawa Majid, mais les deux hommes sont soupçonnés d’orchestrer désormais leurs opérations depuis l’étranger.Le ministre de la Justice Gunnar Strömmer a jugé “extrêmement grave” ces nouvelles violences. Le Premier ministre Ulf Kristersson a déploré “un acte de violence totalement extrême”. “Cela ressemble presque à une exécution”, a-t-il dit à l’agence TT.Plusieurs personnes “considérées comme présentant un intérêt pour l’enquête” ont été interrogées, a précisé un responsable de la police, Erik Ã…kerlund, lors d’une conférence de presse. Selon lui, la police a également obtenu des images de caméras de surveillance de la scène et “réuni de nombreuses preuves”.- Victimes innocentes -“Comme tout le monde, je suis choqué, consterné par ce qui s’est passé, et je suis également en colère que cela puisse arriver”, avait confié le maire d’Uppsala, Erik Pelling, mardi soir. “Nous sommes contraints de vivre avec ces crimes, je suis frustré que nous ne soyons pas parvenus à nous attaquer plus efficacement” à ce problème.Uppsala connaît une vague de violence “depuis 2023 après le meurtre de la mère d’Ismail Abdo”, dans une vendetta liée au conflit qui oppose son gang, Rumba, à celui de Rawa Majid, Foxtrot, a expliqué le procureur.”Je vis dans ce quartier depuis 45 ans. Je n’ai jamais vécu quelque chose de pareil”, a réagi mercredi Nevenka Ristic, une habitante à la retraite, sur la place Vaksala, près des lieux de la fusillade.Si la violence meurtrière a diminué l’an dernier en Suède, des épisodes violents continuent de secouer les grandes villes du pays.Une mère et son jeune enfant ont ainsi été gravement blessés dimanche par un engin explosif artisanal dans une commune au sud-ouest de Stockholm, un voisin soupçonné de liens avec le crime organisé étant probablement la cible réelle, selon les médias.Le 14 avril, deux personnes avaient été tuées dans une fusillade à Göteborg, deuxième ville du pays, attaque qui pourrait également être liée à une rivalité entre gangs.Dans ces attaques, les auteurs sont de plus en plus souvent des adolescents qui sont engagés comme tueurs à gages parce qu’ils ont moins de 15 ans, l’âge de la responsabilité pénale en Suède.La police suédoise a indiqué en janvier que le nombre de fusillades avait diminué en 2024 dans ce pays de 10,6 millions d’habitants pour la deuxième année consécutive, avec 296 fusillades, soit une baisse de 20% par rapport à l’année précédente.