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Premier pas timide de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes au profit de l’Ukraine

Un premier pas très prudent: les dirigeants européens ont demandé jeudi à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est délibérément formulée en termes vagues afin de prendre en compte les réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel de ces fonds.Les avoirs de la Banque centrale russe dans l’Union européenne ont été immobilisés suite aux sanctions décidées par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Ils représentent quelque 210 milliards d’euros.La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Le Premier ministre Bart De Wever avait menacé, dès le début du sommet, de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction. “Avoir une solide base légale n’est pas un luxe”, a-t-il martelé à l’issue des discussions. “Je ne suis que la petite Belgique, la seule chose que je peux faire est de mettre en lumière les problèmes et demander gentiment des solutions.”Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.”Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque”, a reconnu le président français Emmanuel Macron, tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine sur les années à venir.- “Tournant” des sanctions américaines -Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky a exhorté les dirigeants à sauter le pas sur les avoirs de la banque centrale russe. Dans la soirée, il a salué sur X les “bons résultats” de ce sommet, affirmant, dans une formule résolument optimiste, avoir obtenu “un soutien politique” sur ce thème.”La Russie doit retenir ceci: l’Ukraine aura les ressources financières dont elle a besoin pour se défendre contre l’agression russe”, a lancé de son côté le président du Conseil de l’Union européenne, Antonio Costa.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient par ailleurs salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un véritable tournant”, a applaudi le président français Emmanuel Macron.Le président américain, qui s’est refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions, a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.”Je vous dirai ce que j’en pense dans six mois. Nous verrons comment tout cela évolue…”, a rétorqué Donald Trump quelques heures plus tard.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Des frappes russes contre l’Ukraine dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités locales.Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués le même jour par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

Premier pas timide de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes au profit de l’Ukraine

Un premier pas très prudent: les dirigeants européens ont demandé jeudi à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet …

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La Colombie accuse les États-Unis de commettre des “exécutions” en mer

Le gouvernement américain commet des “exécutions extrajudiciaires” avec ses frappes dans les Caraïbes et le Pacifique, a dénoncé jeudi le président colombien Gustavo Petro, aux relations tendues avec Donald Trump. Dans le cadre de ce qui est présenté comme une opération de lutte contre le narcotrafic, Washington a revendiqué depuis début septembre neuf attaques ayant fait …

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La Colombie accuse les États-Unis de commettre des “exécutions” en mer

Le gouvernement américain commet des “exécutions extrajudiciaires” avec ses frappes dans les Caraïbes et le Pacifique, a dénoncé jeudi le président colombien Gustavo Petro, aux relations tendues avec Donald Trump. Dans le cadre de ce qui est présenté comme une opération de lutte contre le narcotrafic, Washington a revendiqué depuis début septembre neuf attaques ayant fait 37 morts.Mercredi, l’administration Trump a annoncé deux premières frappes dans le Pacifique. Au moins l’une d’elles s’est produite près des eaux colombiennes, selon une source militaire. La Maison Blanche et le Pentagone ont fourni peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de drogue.Dans “ce type de manœuvres, qui selon nous enfreignent le droit international, les États-Unis (…) commettent des exécutions extrajudiciaires”, a déclaré le président de gauche lors d’une conférence de presse à Bogota, demandant à ce que les personnes suspectées de transporter de la drogue soient jugées et non tuées.”Il y a un usage disproportionné de la force qui est puni par le droit international humanitaire”, a insisté M. Petro.Selon le président colombien, au cours de ces opérations, les États-Unis ont violé les eaux nationales et “tué” un pêcheur colombien. “La mer des Caraïbes est traversée par des navires de guerre, des aéronefs navals et des missiles (…) Un pêcheur de Santa Marta (nord) a même été tué sur son bateau”, a-t-il réaffirmé jeudi.- “Insulté” -Donald Trump et Gustavo Petro multiplient les échanges musclés ces derniers jours. Le président américain Donald Trump a qualifié son homologue de “baron de la drogue” et de “voyou”. L’élu de gauche a répondu en annonçant vouloir porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.Le secrétaire d’État Marco Rubio a de son côté qualifié le dirigeant colombien de “fou”. Le locataire de la Maison Blanche a invité Gustavo Petro à “faire attention, sinon nous prendrons des mesures très sérieuses contre lui et son pays.””Monsieur Trump m’a calomnié et a insulté la Colombie”, a fustigé Gustavo Petro jeudi devant les médias internationaux.”Je ne pense pas que nous assistions actuellement à une désescalade de la part du leader déséquilibré de la Colombie”, a rétorqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en conférence de presse.Les États-Unis ont également retiré cette année la Colombie de la liste des pays alliés dans la lutte antidrogue et révoqué le visa de Gustavo Petro et de plusieurs fonctionnaires colombiens. Lorsque la certification antidrogue a été annulée, “cela nous a semblé très paradoxal et évidemment, nous l’avons reçu comme une insulte”, a affirmé le chef de l’État colombien.Les États-Unis ont en outre annoncé la fin de l’aide financière au pays et des droits de douane punitifs à venir en représaille à la hausse de la production de cocaïne en Colombie.La Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne, mais elle travaille depuis des décennies avec Washington pour en réduire la production, contrôlée par divers groupes paramilitaires, cartels et guérillas. “Ce qui est en jeu, c’est une relation historique vieille de plus de 200 ans, qui profite aux États-Unis comme à la Colombie”, s’est alarmé mercredi l’ambassadeur colombien à Washington Daniel Garcia-Peña, dans un entretien à l’AFP, après avoir été rappelé à Bogota pour consultations. Il a jugé les déclarations du président américain “inacceptables”.

Rubio en Israël, avertissements américains sur une annexion de la Cisjordanie

Donald Trump a averti qu’Israël perdrait le soutien américain en cas d’annexion de la Cisjordanie, dans un entretien publié jeudi au moment où son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en visite à Jérusalem, se disait “confiant” dans le maintien du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.”Israël perdrait tout le soutien des Etats-Unis si cela se produisait”, a déclaré le président américain dans une interview accordée au magazine Time le 15 octobre, cinq jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.”Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas parce que j’ai donné ma parole aux pays arabes” dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, a-t-il ajouté. Au lendemain du vote au parlement israélien en faveur de l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne sur ce territoire palestinien occupé, Donald Trump a confirmé jeudi sa position.”Ne vous inquiétez pas à propos de la Cisjordanie”, a déclaré le président américain en réponse à la question d’une journaliste qui lui demandait s’il considérait ce vote comme un acte de défiance envers ses tentatives de parvenir à la paix dans la région. “Israël ne va rien faire avec la Cisjordanie”, a-t-il ajouté.En pleine visite mercredi en Israël du vice-président américain JD Vance, la Knesset s’est prononcée pour l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Pour les responsables américains, ce projet nuit aux efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu à Gaza, basé sur le plan de Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre.JD Vance a assuré jeudi avant de quitter le pays que la Cisjordanie ne “serait pas annexée par Israël”. – “Très difficile” -Avant de quitter Washington mercredi, M. Rubio avait estimé qu’un tel projet, soutenu par l’extrême droite israélienne, “menacerait” le cessez-le-feu à Gaza et serait “contre-productif”.Après avoir rencontré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le secrétaire d’Etat s’est toutefois dit “confiant et positif” sur le maintien de la trêve. “Nous sommes également lucides face aux défis”, a-t-il ajouté.M. Netanyahu a de son côté évacué toute suggestion de tension avec les Etats-Unis, en qualifiant M. Rubio d'”ami extraordinaire d’Israël” et en déclarant que les visites consécutives de responsables américains s’inscrivaient dans “un cercle de confiance et de partenariat”.Plusieurs responsables américains se sont succédés cette semaine à Jérusalem pour tenter de cimenter le cessez-le-feu à Gaza, alors que l’accord entre Israël et le Hamas a paru vaciller dimanche.Jeudi, des délégations du Hamas et du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se sont réunies en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre, selon un média égyptien.  M. Vance avait reconnu mercredi que les prochaines étapes de l’accord, dont le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient “très difficiles”. La première phase de l’accord prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, retenus à Gaza depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, le début du retrait israélien et l’afflux de l’aide humanitaire.Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants encore à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusqu’à présent, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire en ruines.Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire assiégé.- “La faim toujours présente” -Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.Le Hamas a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire, où l’aide humanitaire reste “insuffisante” malgré la trêve, a averti jeudi l’Organisation mondiale de la Santé. “La faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture” qui parvient à la bande de Gaza et “la situation reste catastrophique”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus,Jeudi, l’Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté de 30 jours sa décision sur sa demande d’un accès indépendant à Gaza, qu’elle réclame depuis deux ans.

Rubio en Israël, avertissements américains sur une annexion de la Cisjordanie

Donald Trump a averti qu’Israël perdrait le soutien américain en cas d’annexion de la Cisjordanie, dans un entretien publié jeudi au moment où son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en visite à Jérusalem, se disait “confiant” dans le maintien du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.”Israël perdrait tout le soutien des Etats-Unis si cela se produisait”, …

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Premier pas timide de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes au profit de l’Ukraine

Un premier pas extrêmement prudent : les dirigeants de l’UE ont demandé jeudi à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.Cette proposition a minima a été arrachée après plusieurs heures de négociations et sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles.Elle est délibérément formulée en termes vagues par rapport à la version qui circulait à Bruxelles il y a quelques jours, afin de prendre en compte les fortes réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe.Son Premier ministre Bart De Wever avait menacé, dès le début du sommet, de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées, au grand dam du président ukrainien. Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter ce pas sur les avoirs de la banque centrale russe.”J’espère qu’ils prendront une décision politique, une décision positive d’une manière ou d’une autre pour aider l’Ukraine”, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.- Mutualisation des risques -Même avec ce timide feu vert politique, il faudra encore attendre une proposition légale officielle de la Commission européenne dans les semaines à venir.”C’est une grande réussite”, a affirmé un diplomate à l’AFP, se réjouissant qu’un mandat ait été confié, malgré un “langage un peu vague”. “C’est un texte qui ne ferme la porte à rien”, tempère un autre.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient par ailleurs salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.Le chef de l’Etat russe a répondu que ces mesures contre le secteur pétrolier russe étaient “sérieuses” mais qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays. Il a plaidé en faveur de la poursuite du “dialogue”.La veille, Donald Trump avait manifesté son impatience envers Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qu’il avait qualifiées d'”énormes” contre le secteur pétrolier russe.- “Nulle part” -Le président américain, qui s’est refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions, a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Les cours du brut ont accéléré leur hausse jeudi, à plus de 5%, propulsés par ces annonces, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives” dont “le résultat sera négatif pour la stabilité de l’économie mondiale”, tout en se disant “immunisée”. La Chine a exprimé son opposition à ces mesures.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Des frappes russes dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués le même jour par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.