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Washington secoue le sommet sur l’énergie en fustigeant les politiques anti-fossiles

Les Etats-Unis ont fustigé jeudi les politiques hostiles aux énergies fossiles, les qualifiant de “néfastes et dangereuses”, au premier jour du sommet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la sécurité énergétique, à Londres, s’opposant fermement aux pays qui veulent tourner la page.”Certains veulent réglementer toutes les formes d’énergie, sauf les soi-disant renouvelables, jusqu’à leur disparition complète, au nom de la neutralité carbone. Nous nous opposons à ces politiques néfastes et dangereuses”, a déclaré Tommy Joyce, secrétaire adjoint par intérim à l’Energie pour les affaires internationales.Une critique à peine voilée de l’administration Trump sur l’AIE, devenue boussole de la transition énergétique: en 2021, cette agence née en 1974 après le premier choc pétrolier avait ulcéré les pétroliers en affirmant qu’il fallait renoncer immédiatement à tout nouveau projet hydrocarbure face au réchauffement climatique.Les représentants d’une soixantaine de pays et d’une cinquantaine d’entreprises ont planché jeudi sur l’avenir de la sécurité énergétique, au moment où la planète est secouée par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, les droits de douane américains, ainsi que le climato-scepticisme du président Donald Trump.La Chine, l’Arabie saoudite ou la Russie ne sont pas représentées, tandis que les Etats-Unis n’ont envoyé que des secrétaires d’Etat adjoints par intérim à ce sommet de deux jours co-présidé par le Royaume-Uni.- “Nous faire chanter” -La matinée a été marquée par le discours plus modéré qu’à l’accoutumée du directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, chantre de la transition énergétique, qui a présenté le pétrole et le gaz comme “des éléments clés (du) mix énergétique”.”Ils le resteront dans les années à venir”, a-t-il ajouté, sans évoquer les prévisions de son agence, qui annonçait en 2023 un pic de la demande d’énergies fossiles avant 2030.Il a aussi souligné que l’essor des énergies bas carbone faisait naître “un nouveau défi”: l’approvisionnement en métaux critiques indispensable à la transition énergétique, mais qui se trouvent principalement en Chine.Plus de 40 ans après le premier choc pétrolier, “ces dernières années nous ont montré que la sécurité énergétique ne doit pas être considérée comme acquise”, a-t-il poursuivi. “L’Europe ne doit plus jamais être dans une position où la Russie pense pouvoir nous faire chanter avec de l’énergie”, a renchéri le Premier ministre britannique Keir Starmer.Les robinets de gaz russe se sont progressivement fermés après l’invasion de l’Ukraine en 2022. L’Europe a depuis diversifié ses approvisionnements mais est devenue très dépendante du gaz liquéfié acheminé par bateau de Russie, son deuxième fournisseur après les Etats-Unis.- “Fantasme” -Pour l’Europe, l’indépendance passe par les “énergies propres et produites localement”, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen qui présentera le 6 mai “une feuille de route, assortie de mesures concrètes visant à mettre fin progressivement” aux importations de carburants fossiles russes.Face aux menaces persistantes, Fatih Birol a préconisé trois “règles d’or”: la “diversification” des sources d’énergie, la “prévisibilité” des politiques et la “coopération” entre Etats.Les investissements dans l’énergie sont le plus souvent gigantesques et pensés à long terme. Or, “si les politiques ne sont pas prévisibles”, elles créent “de l’incertitude” et donc “un problème majeur pour les investisseurs”, a-t-il souligné.Fatih Birol et le ministère britannique de l’Energie Ed Miliband ont aussi appelé à jouer la carte du “multilatéralisme”, au moment où Donald Trump entend se retirer des Etats-Unis de l’Accord de Paris et de plusieurs instances de l’ONU.De manière inattendue, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait salué mercredi la tenue du sommet, jugeant “positif de voir l’AIE se recentrer sur la sécurité énergétique”, son “objectif fondamental”.Car le cartel, qui avait qualifié la sortie des énergies fossiles de “fantasme”, reproche à cette agence de l’OCDE, qui réunit les pays développés, de promouvoir des scénarios de neutralité carbone “irréalistes”.

Washington secoue le sommet sur l’énergie en fustigeant les politiques anti-fossiles

Les Etats-Unis ont fustigé jeudi les politiques hostiles aux énergies fossiles, les qualifiant de “néfastes et dangereuses”, au premier jour du sommet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la sécurité énergétique, à Londres, s’opposant fermement aux pays qui veulent tourner la page.”Certains veulent réglementer toutes les formes d’énergie, sauf les soi-disant renouvelables, jusqu’à leur …

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Une lycéenne mortellement poignardée et trois blessés dans une attaque dans un lycée privé de Nantes

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés jeudi à la mi-journée dans un collège-lycée privé, à Nantes, par un élève interpellé peu après les faits, suscitant une vive émotion.Les faits se sont déroulés vers 12H30. Un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé, selon les tout premiers éléments de l’enquête.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a réagi sur X Emmanuel Macron. Dans un communiqué, le Premier ministre François Bayrou a appelé à “un sursaut collectif” face à la “violence endémique” dans “une partie de notre jeunesse”, disant vouloir “une intensification des contrôles” aux abords des écoles.Le chef du gouvernement veut également que “des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines” autour des “violences commises par les mineurs avec des armes blanches”.Les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau sont arrivés sur place vers 17H30.La conférence de presse du procureur de la République de Nantes, initialement prévue en fin de journée, a été repoussée.Sollicité par l’AFP, le Parquet national antiterroriste a indiqué être “en évaluation” pour savoir s’il se saisissait de l’enquête.Sur place, la rue menant à l’établissement est bouclée par un périmètre de sécurité surveillé par de nombreux policiers et des militaires de Vigipirate, a constaté l’AFP sur place.Des parents inquiets étaient présents aux abords du lycée et embrassaient leur enfant collégien à leur sortie. Les lycéens sortaient eux au compte-goutte, selon une correspondante de l’AFP.- 13 pages -Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un premier témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandés de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré à l’AFP une collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes peu après l’attaque. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Après on a été regroupés dans une salle polyvalente où il y a une grande baie vitrée. On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.- “Horreur” -La maire de Nantes Johanna Rolland (PS) a fait part de son “émotion” face au “drame atroce survenu au collège-lycée Notre Dame de Toutes Aides”. “Mes pensées et mon soutien aux victimes et à leurs proches face à l’horreur qui les frappe”, a écrit l’élue sur X.”Face à cette violence inouïe, nous appelons à une prise de conscience collective sur l’importance de garantir la sécurité dans nos établissements scolaires”, a réagi le syndicat étudiant Uni, classé à droite.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Éducation, a estimé que “l’école” était “endeuillée”.”Ce qui est redoutable c’est que c’est un élève de l’établissement. C’est impossible de tout contrôler et c’est impossible de fouiller tous les sacs de tous les établissements”, a-t-elle dit à l’AFP. Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.Les meurtres à l’intérieur des établissements scolaires restent rares. En février 2023, un lycéen avait poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-atlantiques).mas-all-sm-cor-gd-ved/mb/CBN

En visite à Auschwitz, le président israélien appelle au retour des otages

Le retour des otages détenus par le Hamas à Gaza est un “impératif moral universel”, a déclaré le président israélien Isaac Herzog depuis l’ancien camp de concentration allemand d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, appelant la communauté internationale à aider à mettre fin à “ce crime humanitaire horrible”.”Le retour des otages est un impératif moral universel, et j’appelle de …

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En visite à Auschwitz, le président israélien appelle au retour des otages

Le retour des otages détenus par le Hamas à Gaza est un “impératif moral universel”, a déclaré le président israélien Isaac Herzog depuis l’ancien camp de concentration allemand d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, appelant la communauté internationale à aider à mettre fin à “ce crime humanitaire horrible”.”Le retour des otages est un impératif moral universel, et j’appelle de cet endroit – de ce lieu sacré – l’ensemble de la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin à ce crime humanitaire horrible”, a déclaré M. Herzog.M. Herzog s’est exprimé depuis l’ancien camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau, dans la ville d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne, à l’occasion de la Marche des Vivants, évènement annuel pour commémorer les victimes de l’Holocauste.Auschwitz était le plus grand des camps d’extermination construits par l’Allemagne nazie et est devenu un symbole de l’Holocauste, durant lequel six millions de Juifs européens ont été tués. Un million de Juifs et plus de 100.000 non-Juifs sont morts sur ce site entre 1940 et 1945.”C’est le cœur brisé que je nous rappelle à tous que, même après avoir juré +plus jamais+ après l’Holocauste, aujourd’hui – ici et maintenant – les âmes de dizaines de Juifs sont à nouveau enfermés dans une cage, assoiffés d’eau et de liberté”, a déclaré M. Herzog lors de la cérémonie.”Près de 60 de nos frères et sœurs restent détenus par des meurtriers terroristes à Gaza, dans un horrible crime contre l’humanité”, a-t-il poursuivi.L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.La réponse militaire israélienne à Gaza a provoqué une crise humanitaire et fait au moins 51.355 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas.M. Herzog n’a pas mentionné les opérations militaires israéliennes à Gaza.Le président polonais Andrzej Duda a déclaré cependant qu’ils avaient discuté tous les deux de la situation au Moyen-Orient. “Nous avons tous deux exprimé l’espoir que la guerre qui sévit dans la bande de Gaza, qui a débuté avec l’attaque du Hamas contre Israël, prendra fin”, a déclaré M. Duda lors de la cérémonie.- “Que mon petit-fils rentre à la maison” -Des milliers de personnes, dont beaucoup recouverts du drapeau israélien, ont participé à cette Marche des vivants qui a débuté sous le soleil et s’est terminée sous une violente tempête à Auschwitz-Birkenau. Les participants ont allumé des bougies le long de la voie ferrée menant vers le site et laissé des pancartes avec les noms de leurs proches tués dans le camp. Des survivants de l’Holocauste et d’anciens otages de Gaza figuraient parmi les participants à la marche. “Tous ces représentants présents ici aujourd’hui… c’est une victoire de l’esprit du peuple juif”, a déclaré aux journalistes Eli Sharabi, un Israélien retenu en otage par le Hamas pendant 16 mois. C’est aussi “un rappel que le peuple juif existera pour toujours”, a-t-il ajouté. Faina Kuperstein, la grand-mère d’un otage toujours détenu à Gaza, a exprimé son souhait que son “petit-fils rentre à la maison le plus vite possible”. Selon elle il vit “presque la même chose que les survivants de l’Holocauste”.Le Qatar, avec les États-Unis et l’Égypte, a facilité une trêve à Gaza entre Israël et le Hamas, qui a débuté le 19 janvier et a permis une augmentation de l’aide, ainsi que l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.Israël a repris ses frappes aériennes intenses et son offensive terrestre à Gaza le 18 mars, après un désaccord sur la phase suivante du cessez-le-feu qui avait permis la suspension des combats pendant deux mois.Le mois dernier, M. Herzog s’est dit “troublé” par la reprise des frappes sur la bande de Gaza dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, déplorant que la question des otages ne soit plus une priorité nationale.Des milliers d’Israéliens manifestent quotidiennement à Jérusalem contre la reprise de la guerre, que beaucoup considèrent comme un abandon des otages toujours détenus à Gaza.burs-amj/jhb/gge/ybl/sw/mr 

“Révolutionnaire”: la station polaire de Tara baptisée à Lorient

Un navire “révolutionnaire pour la science”: la Tara Polar station, observatoire scientifique dérivant sur la banquise du pôle Nord, a été baptisée jeudi à Lorient, avant son départ en 2026 pour une première mission sur un océan Arctique encore largement inexploré.Qualifié de “station spatiale internationale des glaces”, ce laboratoire flottant en aluminium, en forme d’igloo posé sur une grosse bouée, a été conçu pour résister à des conditions presque aussi extrêmes que dans l’espace.Avec ses 110 tonnes d’aluminium, son éolienne et ses panneaux solaires, ce concentré de technologie peut résister à la pression de la glace de mer et supporter des températures de -52°C, dans une des zones les plus isolées de la planète.Un “projet incroyable, un peu fou”, a confirmé le spationaute Thomas Pesquet, parrain du navire. “Il reste plein d’aventures à faire sur Terre, pas besoin d’aller dans l’espace: on a fait beaucoup plus d’expéditions dans l’espace que dans l’océan Arctique.”Les expéditions scientifiques hivernales, en dérive sur l’océan Arctique, se comptent en effet sur les doigts d’une main. “C’est trop hostile comme conditions pour les scientifiques”, explique Chris Bowler, biologiste (ENS/CNRS) et directeur adjoint de la première expédition Tara Polaris I.”Nous faisons quelque chose de révolutionnaire pour la science”, souligne le chercheur, car “nous avons très peu d’informations sur ce qui se passe là-bas durant l’hiver et même durant la plus grande partie de l’année”.”Nous sommes allés sur la lune (…) et au fond des océans plusieurs fois. Mais être dans l’Arctique central est plutôt rare d’un point de vue scientifique”, insiste-t-il.- “Prisonniers volontaires des glaces”-Après une série d’essais en 2025, la station polaire doit entamer sa première mission en août 2026 et dériver sur la banquise du pôle Nord pendant 350 à 500 jours, à une vitesse moyenne de 10 km par jour. Dix expéditions du même type sont prévues entre 2026 et 2045.Le navire embarquera 12 personnes en hiver (dont 6 scientifiques) et 18 en été. Les volontaires devront affronter quatre mois de nuit totale, le confinement, le froid extrême (-25°C en moyenne) mais aussi la présence d’ours polaires.”Ils seront prisonniers volontaires des glaces. Leur seule bouée sera ce bateau au milieu d’une étendue de glace”, résume Clémentine Moulin, directrice des expéditions à la Fondation Tara océan. Grâce à un trou aménagé dans la coque et aux multiples instruments embarqués, les scientifiques prélèveront des milliers d’échantillons dans la colonne d’eau (jusqu’à 2.500 mètres de profondeur), l’atmosphère et dans les multiples cavités de la banquise.”En général, on pense qu’il n’y a pas de vie dans la glace de mer. En fait, c’est un écosystème très riche qu’on connaît très peu. C’est une sorte d’éponge avec des bulles, des canaux et de l’eau très salée. On ne sait pas comment des organismes survivent dans des conditions si hostiles”, décrit Chris Bowler.Chaque expédition devrait rapporter environ 20.000 échantillons. “Ça va changer radicalement la connaissance”, souligne le chercheur.Les 30 centres de recherche de 12 pays associés à la première expédition vont notamment étudier l’influence du changement climatique sur cet océan qui se réchauffe trois à quatre fois plus vite que le reste de la planète et voit sa banquise s’amenuiser.”L’Arctique, c’est une sentinelle du réchauffement climatique. Voir comment cette transition se passe au niveau de la biodiversité, c’est super important pour préparer ce qui va nous arriver plus tard en Europe”, estime Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara océan. La nouvelle station polaire, qui a coûté 21 millions d’euros, a bénéficié de 13 millions d’euros de fonds publics. 

Trump lance “Vladimir, ARRÊTE!” à Poutine après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes massives sur l’Ukraine qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se sont crispées sur la question de la Crimée.La salve de frappes lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie dans les rues.Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.”La Russie veut nous détruire”, a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près du point d’impact des missiles russes. Encore sous le choc, elle dit avoir été réveillée par la frappe, racontant que “les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds”.Londres a dénoncé un “bain de sang perpétré par Poutine” et de nouvelles scènes “choquantes”, l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était “le principal obstacle à la paix”, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté sa visite en Afrique du sud.”Vladimir, ARRÊTE!”, s’est quant à lui agacé Donald Trump dans une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être “pas content” de cette vague de frappes au “très mauvais timing”.La vague de missiles et de drones explosifs lancés par la Russie intervient en effet à un moment critique pour le processus de négociation que Donald Trump a promis de faire aboutir pour faire cesser la guerre lancée par Moscou en février 2022, dont le bilan se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts de part et d’autres.Des négociations entre les Etats-Unis, l’Ukraine et ses alliés européens français et britanniques, prévues au niveau ministériel à Londres mercredi, ont été annulées à la dernière minute, après que des informations de presse ont fait état de discussions russo-américaines sur la reconnaissance de l’annexion par la Russie de la Crimée, péninsule ukrainienne dont Moscou a pris le contrôle en 2014.- Le Kremlin “complètement” d’accord avec Trump – “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”, avait tranché Volodymyr Zelensky mardi.Donald Trump s’en était alors pris violemment à lui, l’accusant de tenir des propos “incendiaires” au moment où un accord avec la Russie était selon lui “très proche”. Il avait souligné que pour l’Ukraine la Crimée était “perdue”, recevant jeudi un satisfecit du Kremlin qui a souligné être “complètement” d’accord avec ce constat.Le président ukrainien est revenu sur le sujet jeudi avant de quitter Pretoria précipitamment : “Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution” ukrainienne sur l’intégrité territoriale du pays, Crimée comprise, a-t-il souligné, exigeant à l’inverse “plus de pression sur la Russie”.Kiev a reçu le soutien inconditionnel de l’Union européenne sur ce point : l’UE ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe, “la Crimée c’est l’Ukraine,” a martelé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Le président français Emmanuel Macron s’est associé jeudi à ce refus de reconnaître l’annexion russe de la Crimée. Il y a une “situation de fait”, a-t-il dit. “Est-ce que pour autant il faut en donner quitus (à la Russie) ? Non”. La question du statut de la péninsule ne se pose “en tout cas pas maintenant, et ce n’est pas à nous de le faire”, a-t-il ajouté.”L’énervement des Américains ne doit porter que sur une seule personne: le président Poutine”, a-t-il encore déclaré, en marge d’une visite à Madagascar, estimant que le président russe devait arrêter de “mentir” en affirmant vouloir la paix.- “Il y avait des enfants, c’était terrible” -A Kiev jeudi matin, une femme au visage ensanglanté était prise en charge par les pompiers, serrant son petit chien tremblant dans ses bras. Une autre, sous le choc, se couvrait la bouche de ses mains. Sur l’herbe jonchée de décombres, des gens pleuraient un mort, déposé là par les secouristes. Anna Balamout, 36 ans, a raconté sa course “effrayante” en pleine nuit, avec ses deux enfants, au milieu des “vagues” d’explosions, pour rejoindre un abri anti-aérien.”Les gens couraient, couverts de sang. Ils criaient, il y avait des enfants, c’était terrible”, confie-t-elle à l’AFP.Les explosions se sont succédées dans la nuit, alors que les lumières des déflagrations de drones et des missiles éclairaient l’horizon de la capitale ukrainienne, selon des journalistes de l’AFP sur place.Les forces armées russes “ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée” contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Trump lance “Vladimir, ARRÊTE!” à Poutine après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes massives sur l’Ukraine qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se sont crispées sur la question de la Crimée.La salve de frappes lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie dans les rues.Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.”La Russie veut nous détruire”, a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près du point d’impact des missiles russes. Encore sous le choc, elle dit avoir été réveillée par la frappe, racontant que “les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds”.Londres a dénoncé un “bain de sang perpétré par Poutine” et de nouvelles scènes “choquantes”, l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était “le principal obstacle à la paix”, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté sa visite en Afrique du sud.”Vladimir, ARRÊTE!”, s’est quant à lui agacé Donald Trump dans une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être “pas content” de cette vague de frappes au “très mauvais timing”.La vague de missiles et de drones explosifs lancés par la Russie intervient en effet à un moment critique pour le processus de négociation que Donald Trump a promis de faire aboutir pour faire cesser la guerre lancée par Moscou en février 2022, dont le bilan se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts de part et d’autres.Des négociations entre les Etats-Unis, l’Ukraine et ses alliés européens français et britanniques, prévues au niveau ministériel à Londres mercredi, ont été annulées à la dernière minute, après que des informations de presse ont fait état de discussions russo-américaines sur la reconnaissance de l’annexion par la Russie de la Crimée, péninsule ukrainienne dont Moscou a pris le contrôle en 2014.- Le Kremlin “complètement” d’accord avec Trump – “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”, avait tranché Volodymyr Zelensky mardi.Donald Trump s’en était alors pris violemment à lui, l’accusant de tenir des propos “incendiaires” au moment où un accord avec la Russie était selon lui “très proche”. Il avait souligné que pour l’Ukraine la Crimée était “perdue”, recevant jeudi un satisfecit du Kremlin qui a souligné être “complètement” d’accord avec ce constat.Le président ukrainien est revenu sur le sujet jeudi avant de quitter Pretoria précipitamment : “Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution” ukrainienne sur l’intégrité territoriale du pays, Crimée comprise, a-t-il souligné, exigeant à l’inverse “plus de pression sur la Russie”.Kiev a reçu le soutien inconditionnel de l’Union européenne sur ce point : l’UE ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe, “la Crimée c’est l’Ukraine,” a martelé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Le président français Emmanuel Macron s’est associé jeudi à ce refus de reconnaître l’annexion russe de la Crimée. Il y a une “situation de fait”, a-t-il dit. “Est-ce que pour autant il faut en donner quitus (à la Russie) ? Non”. La question du statut de la péninsule ne se pose “en tout cas pas maintenant, et ce n’est pas à nous de le faire”, a-t-il ajouté.”L’énervement des Américains ne doit porter que sur une seule personne: le président Poutine”, a-t-il encore déclaré, en marge d’une visite à Madagascar, estimant que le président russe devait arrêter de “mentir” en affirmant vouloir la paix.- “Il y avait des enfants, c’était terrible” -A Kiev jeudi matin, une femme au visage ensanglanté était prise en charge par les pompiers, serrant son petit chien tremblant dans ses bras. Une autre, sous le choc, se couvrait la bouche de ses mains. Sur l’herbe jonchée de décombres, des gens pleuraient un mort, déposé là par les secouristes. Anna Balamout, 36 ans, a raconté sa course “effrayante” en pleine nuit, avec ses deux enfants, au milieu des “vagues” d’explosions, pour rejoindre un abri anti-aérien.”Les gens couraient, couverts de sang. Ils criaient, il y avait des enfants, c’était terrible”, confie-t-elle à l’AFP.Les explosions se sont succédées dans la nuit, alors que les lumières des déflagrations de drones et des missiles éclairaient l’horizon de la capitale ukrainienne, selon des journalistes de l’AFP sur place.Les forces armées russes “ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée” contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.