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En visite à Auschwitz, le président israélien appelle au retour des otages

Le retour des otages détenus par le Hamas à Gaza est un “impératif moral universel”, a déclaré le président israélien Isaac Herzog depuis l’ancien camp de concentration allemand d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, appelant la communauté internationale à aider à mettre fin à “ce crime humanitaire horrible”.”Le retour des otages est un impératif moral universel, et j’appelle de cet endroit – de ce lieu sacré – l’ensemble de la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin à ce crime humanitaire horrible”, a déclaré M. Herzog.M. Herzog s’est exprimé depuis l’ancien camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau, dans la ville d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne, à l’occasion de la Marche des Vivants, évènement annuel pour commémorer les victimes de l’Holocauste.Auschwitz était le plus grand des camps d’extermination construits par l’Allemagne nazie et est devenu un symbole de l’Holocauste, durant lequel six millions de Juifs européens ont été tués. Un million de Juifs et plus de 100.000 non-Juifs sont morts sur ce site entre 1940 et 1945.”C’est le cœur brisé que je nous rappelle à tous que, même après avoir juré +plus jamais+ après l’Holocauste, aujourd’hui – ici et maintenant – les âmes de dizaines de Juifs sont à nouveau enfermés dans une cage, assoiffés d’eau et de liberté”, a déclaré M. Herzog lors de la cérémonie.”Près de 60 de nos frères et sœurs restent détenus par des meurtriers terroristes à Gaza, dans un horrible crime contre l’humanité”, a-t-il poursuivi.L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.La réponse militaire israélienne à Gaza a provoqué une crise humanitaire et fait au moins 51.355 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas.M. Herzog n’a pas mentionné les opérations militaires israéliennes à Gaza.Le président polonais Andrzej Duda a déclaré cependant qu’ils avaient discuté tous les deux de la situation au Moyen-Orient. “Nous avons tous deux exprimé l’espoir que la guerre qui sévit dans la bande de Gaza, qui a débuté avec l’attaque du Hamas contre Israël, prendra fin”, a déclaré M. Duda lors de la cérémonie.- “Que mon petit-fils rentre à la maison” -Des milliers de personnes, dont beaucoup recouverts du drapeau israélien, ont participé à cette Marche des vivants qui a débuté sous le soleil et s’est terminée sous une violente tempête à Auschwitz-Birkenau. Les participants ont allumé des bougies le long de la voie ferrée menant vers le site et laissé des pancartes avec les noms de leurs proches tués dans le camp. Des survivants de l’Holocauste et d’anciens otages de Gaza figuraient parmi les participants à la marche. “Tous ces représentants présents ici aujourd’hui… c’est une victoire de l’esprit du peuple juif”, a déclaré aux journalistes Eli Sharabi, un Israélien retenu en otage par le Hamas pendant 16 mois. C’est aussi “un rappel que le peuple juif existera pour toujours”, a-t-il ajouté. Faina Kuperstein, la grand-mère d’un otage toujours détenu à Gaza, a exprimé son souhait que son “petit-fils rentre à la maison le plus vite possible”. Selon elle il vit “presque la même chose que les survivants de l’Holocauste”.Le Qatar, avec les États-Unis et l’Égypte, a facilité une trêve à Gaza entre Israël et le Hamas, qui a débuté le 19 janvier et a permis une augmentation de l’aide, ainsi que l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.Israël a repris ses frappes aériennes intenses et son offensive terrestre à Gaza le 18 mars, après un désaccord sur la phase suivante du cessez-le-feu qui avait permis la suspension des combats pendant deux mois.Le mois dernier, M. Herzog s’est dit “troublé” par la reprise des frappes sur la bande de Gaza dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, déplorant que la question des otages ne soit plus une priorité nationale.Des milliers d’Israéliens manifestent quotidiennement à Jérusalem contre la reprise de la guerre, que beaucoup considèrent comme un abandon des otages toujours détenus à Gaza.burs-amj/jhb/gge/ybl/sw/mr 

“Révolutionnaire”: la station polaire de Tara baptisée à Lorient

Un navire “révolutionnaire pour la science”: la Tara Polar station, observatoire scientifique dérivant sur la banquise du pôle Nord, a été baptisée jeudi à Lorient, avant son départ en 2026 pour une première mission sur un océan Arctique encore largement inexploré.Qualifié de “station spatiale internationale des glaces”, ce laboratoire flottant en aluminium, en forme d’igloo posé sur une grosse bouée, a été conçu pour résister à des conditions presque aussi extrêmes que dans l’espace.Avec ses 110 tonnes d’aluminium, son éolienne et ses panneaux solaires, ce concentré de technologie peut résister à la pression de la glace de mer et supporter des températures de -52°C, dans une des zones les plus isolées de la planète.Un “projet incroyable, un peu fou”, a confirmé le spationaute Thomas Pesquet, parrain du navire. “Il reste plein d’aventures à faire sur Terre, pas besoin d’aller dans l’espace: on a fait beaucoup plus d’expéditions dans l’espace que dans l’océan Arctique.”Les expéditions scientifiques hivernales, en dérive sur l’océan Arctique, se comptent en effet sur les doigts d’une main. “C’est trop hostile comme conditions pour les scientifiques”, explique Chris Bowler, biologiste (ENS/CNRS) et directeur adjoint de la première expédition Tara Polaris I.”Nous faisons quelque chose de révolutionnaire pour la science”, souligne le chercheur, car “nous avons très peu d’informations sur ce qui se passe là-bas durant l’hiver et même durant la plus grande partie de l’année”.”Nous sommes allés sur la lune (…) et au fond des océans plusieurs fois. Mais être dans l’Arctique central est plutôt rare d’un point de vue scientifique”, insiste-t-il.- “Prisonniers volontaires des glaces”-Après une série d’essais en 2025, la station polaire doit entamer sa première mission en août 2026 et dériver sur la banquise du pôle Nord pendant 350 à 500 jours, à une vitesse moyenne de 10 km par jour. Dix expéditions du même type sont prévues entre 2026 et 2045.Le navire embarquera 12 personnes en hiver (dont 6 scientifiques) et 18 en été. Les volontaires devront affronter quatre mois de nuit totale, le confinement, le froid extrême (-25°C en moyenne) mais aussi la présence d’ours polaires.”Ils seront prisonniers volontaires des glaces. Leur seule bouée sera ce bateau au milieu d’une étendue de glace”, résume Clémentine Moulin, directrice des expéditions à la Fondation Tara océan. Grâce à un trou aménagé dans la coque et aux multiples instruments embarqués, les scientifiques prélèveront des milliers d’échantillons dans la colonne d’eau (jusqu’à 2.500 mètres de profondeur), l’atmosphère et dans les multiples cavités de la banquise.”En général, on pense qu’il n’y a pas de vie dans la glace de mer. En fait, c’est un écosystème très riche qu’on connaît très peu. C’est une sorte d’éponge avec des bulles, des canaux et de l’eau très salée. On ne sait pas comment des organismes survivent dans des conditions si hostiles”, décrit Chris Bowler.Chaque expédition devrait rapporter environ 20.000 échantillons. “Ça va changer radicalement la connaissance”, souligne le chercheur.Les 30 centres de recherche de 12 pays associés à la première expédition vont notamment étudier l’influence du changement climatique sur cet océan qui se réchauffe trois à quatre fois plus vite que le reste de la planète et voit sa banquise s’amenuiser.”L’Arctique, c’est une sentinelle du réchauffement climatique. Voir comment cette transition se passe au niveau de la biodiversité, c’est super important pour préparer ce qui va nous arriver plus tard en Europe”, estime Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara océan. La nouvelle station polaire, qui a coûté 21 millions d’euros, a bénéficié de 13 millions d’euros de fonds publics. 

Trump lance “Vladimir, ARRÊTE!” à Poutine après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes massives sur l’Ukraine qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se sont crispées sur la question de la Crimée.La salve de frappes lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie dans les rues.Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.”La Russie veut nous détruire”, a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près du point d’impact des missiles russes. Encore sous le choc, elle dit avoir été réveillée par la frappe, racontant que “les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds”.Londres a dénoncé un “bain de sang perpétré par Poutine” et de nouvelles scènes “choquantes”, l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était “le principal obstacle à la paix”, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté sa visite en Afrique du sud.”Vladimir, ARRÊTE!”, s’est quant à lui agacé Donald Trump dans une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être “pas content” de cette vague de frappes au “très mauvais timing”.La vague de missiles et de drones explosifs lancés par la Russie intervient en effet à un moment critique pour le processus de négociation que Donald Trump a promis de faire aboutir pour faire cesser la guerre lancée par Moscou en février 2022, dont le bilan se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts de part et d’autres.Des négociations entre les Etats-Unis, l’Ukraine et ses alliés européens français et britanniques, prévues au niveau ministériel à Londres mercredi, ont été annulées à la dernière minute, après que des informations de presse ont fait état de discussions russo-américaines sur la reconnaissance de l’annexion par la Russie de la Crimée, péninsule ukrainienne dont Moscou a pris le contrôle en 2014.- Le Kremlin “complètement” d’accord avec Trump – “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”, avait tranché Volodymyr Zelensky mardi.Donald Trump s’en était alors pris violemment à lui, l’accusant de tenir des propos “incendiaires” au moment où un accord avec la Russie était selon lui “très proche”. Il avait souligné que pour l’Ukraine la Crimée était “perdue”, recevant jeudi un satisfecit du Kremlin qui a souligné être “complètement” d’accord avec ce constat.Le président ukrainien est revenu sur le sujet jeudi avant de quitter Pretoria précipitamment : “Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution” ukrainienne sur l’intégrité territoriale du pays, Crimée comprise, a-t-il souligné, exigeant à l’inverse “plus de pression sur la Russie”.Kiev a reçu le soutien inconditionnel de l’Union européenne sur ce point : l’UE ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe, “la Crimée c’est l’Ukraine,” a martelé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Le président français Emmanuel Macron s’est associé jeudi à ce refus de reconnaître l’annexion russe de la Crimée. Il y a une “situation de fait”, a-t-il dit. “Est-ce que pour autant il faut en donner quitus (à la Russie) ? Non”. La question du statut de la péninsule ne se pose “en tout cas pas maintenant, et ce n’est pas à nous de le faire”, a-t-il ajouté.”L’énervement des Américains ne doit porter que sur une seule personne: le président Poutine”, a-t-il encore déclaré, en marge d’une visite à Madagascar, estimant que le président russe devait arrêter de “mentir” en affirmant vouloir la paix.- “Il y avait des enfants, c’était terrible” -A Kiev jeudi matin, une femme au visage ensanglanté était prise en charge par les pompiers, serrant son petit chien tremblant dans ses bras. Une autre, sous le choc, se couvrait la bouche de ses mains. Sur l’herbe jonchée de décombres, des gens pleuraient un mort, déposé là par les secouristes. Anna Balamout, 36 ans, a raconté sa course “effrayante” en pleine nuit, avec ses deux enfants, au milieu des “vagues” d’explosions, pour rejoindre un abri anti-aérien.”Les gens couraient, couverts de sang. Ils criaient, il y avait des enfants, c’était terrible”, confie-t-elle à l’AFP.Les explosions se sont succédées dans la nuit, alors que les lumières des déflagrations de drones et des missiles éclairaient l’horizon de la capitale ukrainienne, selon des journalistes de l’AFP sur place.Les forces armées russes “ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée” contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Trump lance “Vladimir, ARRÊTE!” à Poutine après un nouveau carnage à Kiev

Donald Trump a lancé jeudi un lapidaire “Vladimir, ARRÊTE!” à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes massives sur l’Ukraine qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev au moment où les laborieuses négociations entreprises par le président américain se sont crispées sur la question de la Crimée.La salve de frappes lancée par la Russie dans la nuit – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie dans les rues.Le bilan dans la seule capitale, un des plus lourds depuis des mois, est susceptible de s’alourdir au fur et à mesure que les corps sont retirés des décombres. Il y a 90 blessés, selon un dernier bilan des services de secours.”La Russie veut nous détruire”, a lâché sur les lieux de la frappe Olena Davydiouk, une avocate de 33 ans vivant tout près du point d’impact des missiles russes. Encore sous le choc, elle dit avoir été réveillée par la frappe, racontant que “les vitres ont volé en éclats, les portes ont été arrachées de leurs gonds”.Londres a dénoncé un “bain de sang perpétré par Poutine” et de nouvelles scènes “choquantes”, l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était “le principal obstacle à la paix”, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement écourté sa visite en Afrique du sud.”Vladimir, ARRÊTE!”, s’est quant à lui agacé Donald Trump dans une de ses formules lapidaires sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n’être “pas content” de cette vague de frappes au “très mauvais timing”.La vague de missiles et de drones explosifs lancés par la Russie intervient en effet à un moment critique pour le processus de négociation que Donald Trump a promis de faire aboutir pour faire cesser la guerre lancée par Moscou en février 2022, dont le bilan se chiffre au moins en dizaines de milliers de morts de part et d’autres.Des négociations entre les Etats-Unis, l’Ukraine et ses alliés européens français et britanniques, prévues au niveau ministériel à Londres mercredi, ont été annulées à la dernière minute, après que des informations de presse ont fait état de discussions russo-américaines sur la reconnaissance de l’annexion par la Russie de la Crimée, péninsule ukrainienne dont Moscou a pris le contrôle en 2014.- Le Kremlin “complètement” d’accord avec Trump – “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”, avait tranché Volodymyr Zelensky mardi.Donald Trump s’en était alors pris violemment à lui, l’accusant de tenir des propos “incendiaires” au moment où un accord avec la Russie était selon lui “très proche”. Il avait souligné que pour l’Ukraine la Crimée était “perdue”, recevant jeudi un satisfecit du Kremlin qui a souligné être “complètement” d’accord avec ce constat.Le président ukrainien est revenu sur le sujet jeudi avant de quitter Pretoria précipitamment : “Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire à notre législation et à la Constitution” ukrainienne sur l’intégrité territoriale du pays, Crimée comprise, a-t-il souligné, exigeant à l’inverse “plus de pression sur la Russie”.Kiev a reçu le soutien inconditionnel de l’Union européenne sur ce point : l’UE ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe, “la Crimée c’est l’Ukraine,” a martelé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.Le président français Emmanuel Macron s’est associé jeudi à ce refus de reconnaître l’annexion russe de la Crimée. Il y a une “situation de fait”, a-t-il dit. “Est-ce que pour autant il faut en donner quitus (à la Russie) ? Non”. La question du statut de la péninsule ne se pose “en tout cas pas maintenant, et ce n’est pas à nous de le faire”, a-t-il ajouté.”L’énervement des Américains ne doit porter que sur une seule personne: le président Poutine”, a-t-il encore déclaré, en marge d’une visite à Madagascar, estimant que le président russe devait arrêter de “mentir” en affirmant vouloir la paix.- “Il y avait des enfants, c’était terrible” -A Kiev jeudi matin, une femme au visage ensanglanté était prise en charge par les pompiers, serrant son petit chien tremblant dans ses bras. Une autre, sous le choc, se couvrait la bouche de ses mains. Sur l’herbe jonchée de décombres, des gens pleuraient un mort, déposé là par les secouristes. Anna Balamout, 36 ans, a raconté sa course “effrayante” en pleine nuit, avec ses deux enfants, au milieu des “vagues” d’explosions, pour rejoindre un abri anti-aérien.”Les gens couraient, couverts de sang. Ils criaient, il y avait des enfants, c’était terrible”, confie-t-elle à l’AFP.Les explosions se sont succédées dans la nuit, alors que les lumières des déflagrations de drones et des missiles éclairaient l’horizon de la capitale ukrainienne, selon des journalistes de l’AFP sur place.Les forces armées russes “ont mené une attaque massive avec des armes de précision à longue portée” contre plusieurs entreprises liées au complexe militaro-industriel ukrainien, a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l’Intérieur annonce 21 arrestations dans “le haut du spectre”

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au “haut du spectre” du narcobanditisme marseillais, lors d’un déplacement à Marseille.Une opération “a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille”, qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d’une conférence de presse.Les personnes arrêtées sont de “hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane”, “pas du menu fretin”, a-t-il insisté: ce “ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme”, a insisté M. Retailleau.Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.Toutes ces interpellations jeudi matin n’ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des “ramifications nationales mais avec des racines marseillaises”, a ajouté le ministre sans plus de détail. Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, “un coup dur”, “sinon mortel”, porté à ce réseau. La cité de la Castellane, vaste ensemble d’immeubles blancs en bordure d’autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s’y était rendu pour lancer des opérations “place nette XXL” contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.Ce coup de filet n’a a priori “pas de lien” avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d’identité.Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d’étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d’une opération “massive” et “visible”.

En recevant Zelensky, l’Afrique du Sud change son cap jugé prorusse

Signe du changement de ton de l’Afrique du Sud sur le conflit en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky s’est rendu jeudi pour la première fois à Pretoria, qui a longtemps affiché des positions prorusses.Conséquence des frappes russes meurtrières sur Kiev dans la nuit, cette première visite du chef d’Etat ukrainien en Afrique a été écourtée.Mais …

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En recevant Zelensky, l’Afrique du Sud change son cap jugé prorusse

Signe du changement de ton de l’Afrique du Sud sur le conflit en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky s’est rendu jeudi pour la première fois à Pretoria, qui a longtemps affiché des positions prorusses.Conséquence des frappes russes meurtrières sur Kiev dans la nuit, cette première visite du chef d’Etat ukrainien en Afrique a été écourtée.Mais elle intervient deux mois après le vote inédit par l’Afrique du Sud d’une résolution de l’ONU qualifiant la guerre “d’invasion totale de l’Ukraine” par la Russie et “réaffirmant son attachement” à l'”intégrité territoriale” du pays.Le revirement est frappant pour l’Afrique du Sud, dont le président Cyril Ramaphosa qualifiait encore Moscou d'”allié et ami précieux” au sommet des Brics en octobre 2024.Cette proximité affichée a valu des accusations de livraisons d’armes à un cargo russe, le Lady R, ayant mouillé au Cap en décembre 2022. Des accusations lancées par l’ex-ambassadeur des Etats-Unis.”L’Afrique du Sud a été critiquée pour avoir adopté une position assez ambiguë sur la façon de définir le conflit” en Ukraine, observe Priyal Singh, chercheur à l’Institut pour les études de sécurité à Pretoria, pour qui le vote de la résolution “a mis les choses au clair”.La présidence sud-africaine dément tout changement, qualifiant la visite de “poursuite des efforts pour tenter d’apporter une solution pacifique”, comme “depuis le début”, selon son porte-parole.- Cibles de Trump -Les deux hommes ont en commun d’être des cibles récurrentes de Donald Trump. Il a qualifié Volodymyr Zelensky de “dictateur”, accusé Pretoria de commettre un “génocide” contre les Blancs et critiqué la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.Vu “la détérioration très rapide des relations entre Pretoria et Washington, l’Afrique du Sud essaie assurément de trouver un terrain d’entente avec ses partenaires européens”, l’UE étant son premier partenaire commercial, analyse Priyal Singh.”La contradiction entre la position de l’Afrique du Sud sur Gaza et celle sur l’Ukraine a évidemment tendu les relations”, ajoute-t-il, rappelant son positionnement d’emblée “très clair et de principe” sur les bombardements de l’enclave palestinienne par Israël.L’inflexion est remarquée côté européen: “Il s’agit d’une étape positive”, juge à propos de la visite ukrainienne le chef de mission adjoint de l’UE en Afrique du Sud, Fulgencio Garrido Ruiz.Pretoria est devenu “beaucoup plus cohérent” dans “ses positions d’appel au dialogue et de médiation”, estime Gustavo de Carvalho, chercheur à l’Institut sud-africain des Affaires internationales, qui fait remonter l’évolution à 2023.Il y a près de deux ans, Cyril Ramaphosa avait mené une délégation de chefs d’Etat africains à Saint-Pétersbourg (Russie) puis Kiev, pour appeler les deux côtés à la négociation.- “Vision naïve” -Cette posture n’est “pas simplement une vision naïve”, explique Gustavo de Carvalho, mais le fruit de “l’expérience de la transition plutôt douce en Afrique du Sud dans les années 1990” à l’issue de l’apartheid.La visite s’inscrit aussi dans une riposte de Kiev à la “stratégie de communication très agressive de la Russie en Afrique”, souigne Fulgencio Garrido Ruiz, rappelant les ouvertures de nouvelles ambassades ukrainiennes sur le continent.”Poutine n’aime pas la présence de l’Ukraine en Afrique”, a lancé Volodymyr Zelensky jeudi. “Il ne veut surtout pas que l’Ukraine établisse de bonnes relations, humaines mais aussi économiques, avec les pays de votre continent. Ils veulent être les seuls présents dans votre pays, comme ailleurs. C’est leur politique.”Loin de tourner le dos à Moscou, Cyril Ramaphosa avait appelé lundi son homologue russe Vladimir Poutine pour “affirmer les solides relations” entre les deux pays.Ce lien persistant s’explique, selon Priyal Singh, par l'”internationalisme progressiste” au coeur de la politique étrangère sud-africaine, qui est d’après lui une “vision très binaire du monde” distinguant “les puissances impériales et tous les autres opprimés”. Sur la base de ce logiciel, “pas mis à jour depuis les années 1980” et “enraciné dans la guerre froide”, “l’ANC (le parti au pouvoir en Afrique du Sud) ne verra jamais la Russie comme une puissance impériale”.

A Madagascar, Macron veut créer les “conditions” du “pardon” de la colonisation

Le président français Emmanuel Macron veut créer les “conditions” du “pardon” pour la colonisation de Madagascar, en restituant des restes humains emblématiques de ces “pages sanglantes et tragiques” et en engageant un travail de mémoire commun à travers une commission mixte d’historiens.Il a annoncé jeudi l’installation d’une “commission mixte franco-malgache d’historiens autour de 1947 (…) des guerres de décolonisation et des atrocités qui ont été commises à cette époque”, à l’issue de sa visite d’Etat de deux jours dans la capitale Antananarivo.”Des pages éminemment douloureuses”, avait-il reconnu un peu plus tôt en référence à la colonisation de Madagascar (de 1897 à l’indépendance en 1960) et à l’insurrection de 1947 réprimée dans le sang par l’armée française au prix de dizaines de milliers de vies.Les historiens malgaches réclamaient un tel geste mémoriel à l’image des commissions d’historiens créées avec d’autres anciennes colonies françaises comme le Cameroun, l’Algérie, le Sénégal ainsi que Haïti.Une démarche “pour que la vérité, la mémoire, l’histoire et la réconciliation puissent voir le jour”, a espéré le président français. “Il n’y a que vous qui pouvez faire ce chemin de pardon, qui est éminemment intime. Mais nous en créons les conditions, en permettant par ce lien très humain, très personnel et très symbolique, de faire le deuil de ce qui n’est plus”, a déclaré Emmanuel Macron après avoir visité l’ex-palais royal avec la princesse Fenosoa Ralandison Ratsimamanga.Une allusion à la restitution à venir de trois crânes sakalava, dont l’un appartenant à un roi malgache tué par l’armée française lors du massacre d’Ambiky en 1897. – “Martyr et héros” -Il s’agit de la première application de la loi de 2023 sur la restitution de restes humains appartenant aux collections publiques françaises.Les crânes sont conservés au Musée de l’Homme à Paris, en compagnie de plusieurs centaines de vestiges humains malgaches. “Il n’y a rien qui puisse justifier que les jeunesses africaines ne puissent connaître leur passé que par des musées parisiens”, a illustré Emmanuel Macron. Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, n’a toutefois pas été restitué comme prévu à l’occasion de cette première visite bilatérale d’un président français dans l’ancienne colonie de 30 millions d’habitants depuis 2005.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille avait aussi demandé que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré.La restitution se fera en août: “Enfin le rêve se réalise, la restitution est actée. Pour nous c’est un martyr, un héros”, a souligné la ministre malgache de la Culture Donna Mara.Emmanuel Macron a ensuite défendu l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du 5ème sommet de l’organisation intergouvernementale organisé dans la capitale malgache.”Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l’écart d’un certain nombre de nos programmes”, a-t-il affirmé en notant que la France était le “premier bailleur” de l’organisation. – “Bonté et volonté” -La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l’océan Indien. Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans la région, Mayotte reste à la porte de l’organisation.Les Comores s’opposent à l’intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l’archipel est devenu indépendant en 1975.”L’intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité (..) sont dans l’intérêt de nos peuples et de la région”, a insisté le président français, tout en concédant vouloir “avancer de manière pragmatique vers cet objectif”.Le ministre comorien des Affaires étrangères Mohamed Mbae a aussitôt réitéré auprès de l’AFP qu'”il ne saurait être question d’intégration de Mayotte à la COI, Mayotte est comorienne”. Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont achevé leur visite dans la ferveur de milliers d’enfants vivant dans le quartier du père Pedro, un ancien élève séminariste du pape François en Argentine, devenu une figure locale de lutte contre la pauvreté.”Le mariage de la bonté et de la volonté, ça c’est unique et ça change le monde”, a lancé le président en hommage au prêtre de 76 ans, installé depuis 50 ans à Madagascar.clv-vl-str-ger/blb

A Madagascar, Macron veut créer les “conditions” du “pardon” de la colonisation

Le président français Emmanuel Macron veut créer les “conditions” du “pardon” pour la colonisation de Madagascar, en restituant des restes humains emblématiques de ces “pages sanglantes et tragiques” et en engageant un travail de mémoire commun à travers une commission mixte d’historiens.Il a annoncé jeudi l’installation d’une “commission mixte franco-malgache d’historiens autour de 1947 (…) …

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