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Le Hamas va rendre en privé dans la nuit quatre corps d’otages retenus à Gaza

Le Hamas va rendre en privé dans la nuit de mercredi à jeudi quatre corps d’otages israéliens morts à Gaza, et a affirmé qu’Israël libérerait en contrepartie plus de 600 détenus palestiniens, dans le dernier échange prévu par la première phase du fragile cessez-le-feu, qui s’achève samedi.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé que, comme l’avait annoncé plus tôt le Hamas, Israël recevrait les corps de quatre otages de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi. “Conformément aux exigences israéliennes”, la remise se fera “sans cérémonies du Hamas”, a-t-il ajouté.Deux responsables du mouvement islamiste palestinien ont affirmé à l’AFP que 625 prisonniers palestiniens seraient relâchés en échange.L’administration pénitentiaire israélienne a dit mercredi soir être en train de faire des “préparatifs” pour leur libération.Il s’agirait de 602 Palestiniens, qui auraient dû sortir de prison le 22 février, en échange de six Israéliens relâchés par le Hamas, et de 23 autres, femmes et mineurs. Tous doivent être libérés “simultanément” à la remise des corps “avant minuit”, a précisé à l’AFP un responsable du Hamas.Israël avait annulé au dernier moment les sorties de prison prévues samedi, exigeant la fin des “cérémonies humiliantes” organisées par le Hamas quasiment à chaque remise d’otages.Ces mises en scène, avec des otages exhibés sur des podiums face à des foules de Gazaouis, ont été dénoncées à plusieurs reprises notamment par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.La première phase de la trêve doit s’achever le 1er mars. Elle est entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Elle a jusque-là permis le retour en Israël de 29 otages, dont quatre décédés, sur un total de 33, dont huit morts, devant être remis jusqu’au 1er mars, en échange d’environ 1.100 Palestiniens, sur un total convenu de 1.900.- “Beaucoup de progrès” -Mais l’incertitude pèse sur la suite du cessez-le-feu, très fragile et plusieurs fois mis en péril par des accusations mutuelles de violation. L’armée israélienne a indiqué mercredi avoir frappé des postes de lancement de projectiles à Gaza, après avoir identifié plus tôt un tir, retombé dans le territoire palestinien. Les termes de la deuxième étape, censée débuter le 2 mars et déboucher sur la fin définitive de la guerre et la libération de tous les captifs encore à Gaza, n’ont toujours pas été négociés.Mardi soir, l’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a cependant fait état de “beaucoup de progrès” en vue d’une reprise des pourparlers. Il a annoncé qu’Israël envoyait une équipe de négociateurs “soit à Doha soit au Caire, où les négociations vont commencer”.Israël n’a pas confirmé cette information.Après la suspension des libérations de prisonniers palestiniens, le mouvement islamiste avait accusé Israël de “mettre en grave danger tout l’accord de trêve”, appelant les pays médiateurs – Etats-Unis, Qatar et Egypte – à intervenir.Le Hamas s’était auparavant dit prêt à remettre à Israël tous les otages restant “en une seule fois” durant cette deuxième phase. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre en Israël, 62 sont toujours retenus à Gaza, dont 35 morts, selon l’armée israélienne.- “Ils sont revenus, mais pas vivants” -En Israël, des dizaines de milliers de personnes se sont massées dans la matinée le long des routes pour saluer le passage du cortège funéraire de Shiri Bibas et ses deux petits garçons, tués en captivité à Gaza et devenus le symbole de la tragédie des otages. La semaine dernière, le retour de leurs dépouilles avait profondément ému le pays.”Shiri, je vous demande pardon pour ne pas avoir pu vous protéger”, a lancé son époux, Yarden Bibas, libéré de Gaza le 1er février, dans son éloge funèbre empreint d’émotion, dans un cimetière près du kibboutz Nir Oz, dans le sud d’Israël, où la famille avait été enlevée.Lors des funérailles, la famille a demandé à tous les responsables israéliens d’assumer la responsabilité de la mort de leurs proches en captivité. “Ils auraient pu vous sauver mais ont préféré la vengeance”, a lancé Ofri Bibas, belle-soeur de Shiri.Le cortège funéraire, au-dessus duquel flottaient des ballons orange, hommage aux garçonnets aux cheveux roux âgés de huit mois et demi et quatre ans au moment de leur enlèvement, est parti dans la matinée de Rishon Letzion, au sud de Tel-Aviv, en direction de Nir Oz, à une centaine de kilomètres. “Quand je pense au 7 octobre”, dit à l’AFP Aviv Nahman, un habitant de Rishon Letzion, “c’est à cette famille que je pense en premier (…) Et malheureusement, ils sont revenus, mais pas vivants”.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. Au total, 251 personnes avaient été enlevées.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas va rendre en privé dans la nuit quatre corps d’otages retenus à Gaza

Le Hamas va rendre en privé dans la nuit de mercredi à jeudi quatre corps d’otages israéliens morts à Gaza, et a affirmé qu’Israël libérerait en contrepartie plus de 600 détenus palestiniens, dans le dernier échange prévu par la première phase du fragile cessez-le-feu, qui s’achève samedi.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé que, comme l’avait annoncé plus tôt le Hamas, Israël recevrait les corps de quatre otages de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi. “Conformément aux exigences israéliennes”, la remise se fera “sans cérémonies du Hamas”, a-t-il ajouté.Deux responsables du mouvement islamiste palestinien ont affirmé à l’AFP que 625 prisonniers palestiniens seraient relâchés en échange.L’administration pénitentiaire israélienne a dit mercredi soir être en train de faire des “préparatifs” pour leur libération.Il s’agirait de 602 Palestiniens, qui auraient dû sortir de prison le 22 février, en échange de six Israéliens relâchés par le Hamas, et de 23 autres, femmes et mineurs. Tous doivent être libérés “simultanément” à la remise des corps “avant minuit”, a précisé à l’AFP un responsable du Hamas.Israël avait annulé au dernier moment les sorties de prison prévues samedi, exigeant la fin des “cérémonies humiliantes” organisées par le Hamas quasiment à chaque remise d’otages.Ces mises en scène, avec des otages exhibés sur des podiums face à des foules de Gazaouis, ont été dénoncées à plusieurs reprises notamment par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.La première phase de la trêve doit s’achever le 1er mars. Elle est entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Elle a jusque-là permis le retour en Israël de 29 otages, dont quatre décédés, sur un total de 33, dont huit morts, devant être remis jusqu’au 1er mars, en échange d’environ 1.100 Palestiniens, sur un total convenu de 1.900.- “Beaucoup de progrès” -Mais l’incertitude pèse sur la suite du cessez-le-feu, très fragile et plusieurs fois mis en péril par des accusations mutuelles de violation. L’armée israélienne a indiqué mercredi avoir frappé des postes de lancement de projectiles à Gaza, après avoir identifié plus tôt un tir, retombé dans le territoire palestinien. Les termes de la deuxième étape, censée débuter le 2 mars et déboucher sur la fin définitive de la guerre et la libération de tous les captifs encore à Gaza, n’ont toujours pas été négociés.Mardi soir, l’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a cependant fait état de “beaucoup de progrès” en vue d’une reprise des pourparlers. Il a annoncé qu’Israël envoyait une équipe de négociateurs “soit à Doha soit au Caire, où les négociations vont commencer”.Israël n’a pas confirmé cette information.Après la suspension des libérations de prisonniers palestiniens, le mouvement islamiste avait accusé Israël de “mettre en grave danger tout l’accord de trêve”, appelant les pays médiateurs – Etats-Unis, Qatar et Egypte – à intervenir.Le Hamas s’était auparavant dit prêt à remettre à Israël tous les otages restant “en une seule fois” durant cette deuxième phase. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre en Israël, 62 sont toujours retenus à Gaza, dont 35 morts, selon l’armée israélienne.- “Ils sont revenus, mais pas vivants” -En Israël, des dizaines de milliers de personnes se sont massées dans la matinée le long des routes pour saluer le passage du cortège funéraire de Shiri Bibas et ses deux petits garçons, tués en captivité à Gaza et devenus le symbole de la tragédie des otages. La semaine dernière, le retour de leurs dépouilles avait profondément ému le pays.”Shiri, je vous demande pardon pour ne pas avoir pu vous protéger”, a lancé son époux, Yarden Bibas, libéré de Gaza le 1er février, dans son éloge funèbre empreint d’émotion, dans un cimetière près du kibboutz Nir Oz, dans le sud d’Israël, où la famille avait été enlevée.Lors des funérailles, la famille a demandé à tous les responsables israéliens d’assumer la responsabilité de la mort de leurs proches en captivité. “Ils auraient pu vous sauver mais ont préféré la vengeance”, a lancé Ofri Bibas, belle-soeur de Shiri.Le cortège funéraire, au-dessus duquel flottaient des ballons orange, hommage aux garçonnets aux cheveux roux âgés de huit mois et demi et quatre ans au moment de leur enlèvement, est parti dans la matinée de Rishon Letzion, au sud de Tel-Aviv, en direction de Nir Oz, à une centaine de kilomètres. “Quand je pense au 7 octobre”, dit à l’AFP Aviv Nahman, un habitant de Rishon Letzion, “c’est à cette famille que je pense en premier (…) Et malheureusement, ils sont revenus, mais pas vivants”.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. Au total, 251 personnes avaient été enlevées.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La mort du rêve américain pour les migrants contraints de rebrousser chemin

Saudy Palacios a traversé la dangereuse jungle du Darien, située à cheval entre Panama et Colombie, dans l’espoir d’atteindre les Etats-Unis pour y commencer une nouvelle vie. Elle fait désormais le chemin inverse pour regagner le Venezuela, cette fois par la mer, ses rêves “brisés” par la politique migratoire du président Trump. Comme elle, des centaines de migrants, dont beaucoup d’enfants, embarquent ces derniers jours sur des bateaux à Carti, dans la région de Guna Yala, dans les Caraïbes panaméennes. Et mettent le cap sur le sud jusqu’au port de Necocli, en Colombie, pour ensuite continuer leur périple par voie terrestre, vers le Venezuela pour la plupart.Ils espèrent ainsi échapper aux contrôles terrestres qui tentent sans succès de juguler le flux migratoire inversé — du nord vers le sud –, mais surtout éviter une nouvelle traversée à pied de la périlleuse jungle du Darien, où sévissent des groupes criminels.Pourtant, le danger subsiste. Une fillette vénézuélienne de huit ans est morte vendredi dans le naufrage au large du Panama d’un bateau de migrants qui se rendaient en Colombie, après avoir été refoulés des Etats-Unis.Depuis le retour à la Maison Blanche le 20 janvier de Donald Trump, l’administration américaine a largement mis en scène et médiatisé les expulsions de sans-papiers, notamment par des vols militaires et pour certains à destination de la base américaine de Guantanamo, sur l’île de Cuba.Elle a également supprimé l’application mobile CBP One, qui permettait aux migrants de prendre des rendez-vous pour demander l’asile aux Etats-Unis.”C’est fini. Il n’y a plus de rêve américain. J’ai attendu le rendez-vous pendant neuf mois, on se lasse. Il n’y a plus d’espoir”, déclare à l’AFP Mme Palacios, 27 ans, qui a rebroussé chemin avec son fils de 11 ans et son mari. Comme d’autres, ils attendent un bateau sur le vieux quai délabré de Carti Sugdupu, une île dont la majorité des habitants ont été déplacés sur le continent l’année dernière en raison du risque de submersion lié au changement climatique.- “Le pire moment de ma vie” -Ces migrants arrivent pour la plupart du Mexique, sans papiers et endettés après avoir dépensé entre 5.000 et 10.000 dollars pour leur voyage. Ils ont dormi dans des refuges ou dans la rue, souffert de la faim…. Certains ont vendu des sucreries aux feux rouges afin de se nourrir et payer les trajets en bus ou bateaux pour rentrer dans leur pays.Lorsqu’Astrid Zapata a débarqué il y a quelques jours au refuge La Esperanza de San José, capitale du Costa Rica, avec son mari, sa fille de quatre ans et un cousin, elle s’est empressée d’accrocher le drapeau du Venezuela dans le petit espace où ils allaient dormir. “Il n’y a plus d’avenir aux Etats-Unis. Mais j’ai peur (…) C’est très difficile de retraverser la jungle. J’ai vu une mère perdre ses deux enfants là-bas, ils se sont noyés dans la rivière”, confie à l’AFP Mme Zapata.La jungle “a été la pire expérience de ma vie”, se remémore la Vénézuélienne Karla Peña dans un centre d’accueil à Tegucigalpa, au Honduras. Elle et ses proches font partie des 300.000 migrants ayant traversé la région du Darien en 2024.Pour ces femmes et leurs familles, qui ont fui le Venezuela comme huit millions de compatriotes au cours de la dernière décennie, il était inenvisageable de rester au Mexique, sous la menace de groupes criminels.- “Repartir de zéro” -Certains migrants s’arrêtent en route, comme Maria Aguillon, partie en décembre d’un petit village du sud de l’Equateur avec son mari, ses trois enfants et trois petits-enfants. “Nous devions partir parce qu’il y avait trop de massacres, j’ai perdu un fils”, explique-t-elle à l’AFP, depuis le refuge de San José. Ils ont traversé le Darien, mais son époux a été expulsé du Panama et elle a dû poursuivre le voyage sans lui. Mme Aguillon voulait atteindre les Etats-Unis pour retrouver deux de ses enfants. Cependant, cela n’a pas été possible et cette femme de 48 ans tente aujourd’hui de reconstruire sa vie au Costa Rica.”Repartir de zéro”, résume Yaniret Morales dans le centre d’accueil de Tegucigalpa. Cette mère de 38 ans veut retourner avec sa fille de dix ans au Venezuela, mais seulement “pour économiser un peu d’argent et émigrer vers un pays” qui ne sera pas les Etats-Unis.

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