AFP World

Pour son deuxième jour de mandat, Trump veut surfer sur sa dynamique

Donald Trump entame mardi la deuxième journée de son retour à la Maison Blanche avec la volonté de surfer sur la myriade de décrets présidentiels signés après son investiture, mais avec des questions sur le réalisme de ses ambitions.Le républicain se rendra dans la matinée à la cathédrale nationale de Washington, pour un service religieux …

Pour son deuxième jour de mandat, Trump veut surfer sur sa dynamique Read More »

Pour son deuxième jour de mandat, Trump veut surfer sur sa dynamique

Donald Trump entame mardi la deuxième journée de son retour à la Maison Blanche avec la volonté de surfer sur la myriade de décrets présidentiels signés après son investiture, mais avec des questions sur le réalisme de ses ambitions.Le républicain se rendra dans la matinée à la cathédrale nationale de Washington, pour un service religieux placé davantage sous le signe de la sobriété, après la pompe et l’euphorie des cérémonies de la veille.Place ensuite de nouveau aux affaires politiques: le président recevra à la Maison Blanche en début d’après-midi des responsables républicains au Congrès, avec le programme des 100 premiers jours au menu des discussions.Une “annonce majeure sur l’infrastructure” sera aussi faite dans la journée, a déclaré mardi matin sur Fox News la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sans donner plus de précision.”Le président Trump parlera à la presse plus tard depuis la Maison Blanche”, a-t-elle ajouté.Donald Trump a commencé son second mandat la veille en fanfare avec la signature de décrets mettant l’accent sur son programme électoral: lutte contre l’immigration clandestine, augmentation de la production d’hydrocarbures, reconnaissance de “deux sexes” uniquement pour mettre fin au “délire transgenre”.Le président américain a déclaré dans la nuit avoir enjoint à son équipe “d’identifier activement et de destituer plus de mille personnes nommées par la précédente administration”.Des personnes “qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il précisé sur sa plateforme Truth Social.- Etat d’urgence -Reste à savoir à quel point Donald Trump, qui avait souvent montré une certaine réticence face aux exigences de la présidence lors de son premier mandat, voudra et pourra aller au bout de ses annonces tonitruantes, notamment face à de fines majorités au Congrès ou aux limites constitutionnelles du pouvoir exécutif.”L’âge d’or de l’Amérique commence”, a-t-il lancé lundi après avoir prêté serment sous la coupole du Capitole, entouré de sa famille, mais aussi de personnalités de l’extrême droite mondiale et de nombreux milliardaires comme Mark Zuckerberg (Meta), Elon Musk (SpaceX, X, Tesla), ou le Français Bernard Arnault (LVMH).Si certains espéraient voir un Donald Trump assagi une fois son retour à la Maison Blanche formalisé, ce fut peine perdue.Dans un discours sombre et revanchard, le républicain a très vite promis de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale”, sous le regard de son successeur et désormais prédécesseur Joe Biden, dont le visage est resté de marbre.Il a aussi annoncé les premiers actes de son offensive anti-immigration.Un “état d’urgence à la frontière sud” avec le Mexique a été décrété, permettant de mobiliser les forces armées “pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays”.”Nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels”, a-t-il lancé.- Retraits -Donald Trump a en outre enclenché une marche arrière toute dans la politique des Etats-Unis de lutte contre le réchauffement climatique.Le milliardaire a décrété un état d’urgence énergétique pour doper la production d’hydrocarbures aux Etats-Unis, déjà premiers producteurs mondiaux.Le deuxième plus gros pollueur de la planète va également se retirer, à nouveau, de l’accord de Paris sur le climat. Un retrait initial lors du premier mandat du républicain avait été annulé par Joe Biden.Donald Trump a aussi signé lundi un décret visant à retirer les Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Réitérant ses visées expansionnistes, le président a affirmé que les Etats-Unis allaient “reprendre” le canal de Panama, que le Danemark allait “se faire à l’idée” de céder le Groenland et qu’un drapeau américain serait planté sur Mars sous son mandat.Donald Trump, qui a longtemps promis de se “venger” de ses adversaires politiques, a pris soin de gracier dans la soirée “plus de 1.500” de ses partisans qui avaient pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021 pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.

Zelensky plaide à Davos pour “l’unité” de l’Europe en termes de défense

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi l’Europe à “l’unité” en matière de défense et de sécurité lors d’un discours au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.Le Forum s’est réuni quelques heures seulement après l’investiture de Donald Trump, nouveau président américain, dont la cérémonie a été marquée par un discours sur l’importance première …

Zelensky plaide à Davos pour “l’unité” de l’Europe en termes de défense Read More »

Zelensky plaide à Davos pour “l’unité” de l’Europe en termes de défense

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi l’Europe à “l’unité” en matière de défense et de sécurité lors d’un discours au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.Le Forum s’est réuni quelques heures seulement après l’investiture de Donald Trump, nouveau président américain, dont la cérémonie a été marquée par un discours sur l’importance première des Etats-Unis dans la diplomatie et l’économie mondiales, ainsi que par une série de décrets protectionnistes.”Nous avons besoin d’une politique européenne de sécurité et de défense unie”, a martelé mardi Volodymyr Zelensky, affirmant que “l’Europe doit savoir se défendre seule” et non plus dépendre des Etats-Unis, évoquant notamment les menaces que font peser sur le continent une alliance entre l’Iran et la Russie.Durant son discours au forum économique, le président ukrainien a dit aussi s’interroger sur les intentions de Donald Trump concernant son soutien à l’Otan.”Le président Trump fera-t-il même attention à l’Europe? Considère-t-il l’Otan comme nécessaire? Et respectera-t-il les institutions européennes?”, a interrogé M. Zelensky, tout en qualifiant les Etats-Unis d'”allié indispensable”.Il a aussi affirmé que Washington avait ouvertement signalé que ses priorités en matière de sécurité se situaient au Moyen-Orient et dans la région Asie-Pacifique.Début janvier, le président américain avait fustigé les membres de l’Alliance, leur demandant d’accroître leur participation financière en termes de défense à 5% de leur PIB. “L’Europe mérite d’être plus qu’un simple spectateur, avec ses dirigeants réduits à poster sur X après qu’un accord a déjà été conclu”, a aussi accusé M. Zelensky.Le président ukrainien a aussi appelé l’Europe à investir dans les drones ukrainiens, dont le pays s’est fait une spécialité depuis maintenant presque trois ans d’invasion russe.Début janvier, Volodymyr Zelensky avait évoqué “l’imprévisibilité” de Donald Trump, pouvant, selon lui, “aider à mettre fin à la guerre”.Le nouveau locataire de la Maison Blanche avait ainsi assuré, qu’en cas de réélection, il allait mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie en “24 heures”.

Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre

Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l’attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.L’entrée en vigueur dimanche d’une trêve de six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l’histoire d’Israël.Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a-t-il écrit.”L’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir” ainsi que “le retour des otages”, a-t-il ajouté.”Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Risque “d’effondrement” -Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.Le Qatar s’est dit “confiant” mardi dans la mise en oeuvre de l’accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a déclaré Donald Trump.Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que “la moindre violation par l’une des parties ou une décision politique (…) pourrait évidement conduire” à “l’effondrement” du cessez-le-feu.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.- “Plus jamais de menace” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l’entrée chaque jour de 600 camions d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, a précisé qu’aucun pillage ni attaque de convoi n’avait été signalé depuis dimanche.- “Seulement des ruines” -Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.”Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.L’accord de trêve nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y “éradiquer le terrorisme,” selon Benjamin Netanyahu. L’opération a fait six morts, selon l’Autorité palestinienne.

Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre

Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l’attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.L’entrée en vigueur dimanche d’une trêve de six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l’histoire d’Israël.Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a-t-il écrit.”L’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir” ainsi que “le retour des otages”, a-t-il ajouté.”Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Risque “d’effondrement” -Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.Le Qatar s’est dit “confiant” mardi dans la mise en oeuvre de l’accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a déclaré Donald Trump.Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que “la moindre violation par l’une des parties ou une décision politique (…) pourrait évidement conduire” à “l’effondrement” du cessez-le-feu.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.- “Plus jamais de menace” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l’entrée chaque jour de 600 camions d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, a précisé qu’aucun pillage ni attaque de convoi n’avait été signalé depuis dimanche.- “Seulement des ruines” -Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.”Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.L’accord de trêve nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y “éradiquer le terrorisme,” selon Benjamin Netanyahu. L’opération a fait six morts, selon l’Autorité palestinienne.

Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre

Le chef d’état-major de l’armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis …

Le chef de l’armée israélienne démissionne après “l’échec” face à l’attaque du 7-Octobre Read More »

Face au retrait climatique de Trump, des pays veulent garder le cap

Coup dur pour la diplomatie climatique, la promesse de Donald Trump de retirer pour la seconde fois les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat met en valeur les pays qui y sont jusqu’ici fermement engagés, à commencer par la Chine.Avec encore la quasi-totalité du monde qui reste membre (sauf quelques pays dont l’Iran, la Libye et le Yémen), l’accord adopté en 2015 à Paris va survivre, estiment diplomates et experts, qui rappellent que depuis dix ans, les engagements collectifs des pays du monde ont amélioré les prévisions de réchauffement futur.L’accord “est un pacte qui dépasse les Etats-Unis”, insiste Frances Colon, du Center for American Progress, un centre de réflexion proche des démocrates américains.- Acteurs émergents -Le Brésil est l’un de ces pays qui se veulent leaders sur le climat: il accueillera en novembre la plus grande conférence annuelle de négociations climatiques de l’ONU, en Amazonie, la COP30.Son président, Luiz Inacio Lula da Silva, bien qu’en faveur du développement de l’exploration pétrolière, se positionne comme porte-drapeau mondial de l’environnement et, depuis son entrée en fonction, la déforestation en Amazonie a chuté.Le Brésil préside également les BRICS, le bloc de grandes économies en développement dont la Chine et l’Inde, qui cherche à remodeler l’ordre mondial.”Cette année pourrait être une année de leadership pour le Sud global”, juge Tim Sahay, codirecteur du Net Zero Industrial Policy Lab de l’université Johns Hopkins.L’Inde se manifeste également: son Premier ministre, Narendra Modi, vante le “leadership” de son pays sur le solaire et l’éolien.- La Chine -La Chine s’est déclarée mardi “inquiète” de la nouvelle sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. “Le changement climatique est un défi commun auquel est confrontée toute l’humanité, et aucun pays ne peut rester insensible ou résoudre le problème tout seul”, a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun.La Chine va également soutenir fortement le multilatéralisme climatique pendant le mandat de Donald Trump, affirme Li Shuo, fin connaisseur de ces négociations à l’Asia Society Policy Institute.Lors du premier retrait américain, les Chinois étaient restés attachés à l’accord de Paris et n’ont pas renié leurs objectifs de long terme.La Chine produit aujourd’hui plus de la moitié des véhicules électriques dans le monde, 70% des éoliennes et 80% des panneaux solaires, ce qui a permis d’en réduire fortement le coût, y compris pour les pays vers lesquels elle exporte.Alors que des vents contraires entravent l’action climatique mondiale, “les performances de la Chine pour déployer les technologies vertes pourraient s’avérer salvatrices”, dit Li Shuo à l’AFP.Dans les COP annuelles, Pékin est un négociateur incontournable, qui dirige informellement au nom d’un bloc de pays en développement les tractations avec les pays riches.Mais sans les Etats-Unis, la Chine, premier pays émetteur de gaz à effet de serre, pourrait aussi être tentée de ralentir sa transition.- Europe -L’Union européenne a une longue tradition de leadership climatique et a réduit ses émissions de 7,5% entre 2022 et 2023, loin devant les autres grands pays riches. Elle est également le premier bailleur international de la lutte contre le changement climatique.”L’accord de Paris reste le meilleur espoir de l’humanité. L’Europe maintiendra donc le cap et continuera à travailler avec toutes les nations qui veulent protéger la nature et stopper le réchauffement climatique”, a assuré mardi Ursula von der Leyen, chef de l’UE.Lors du premier mandat de Donald Trump, l’UE et la Chine avaient lancé un dialogue sur le climat avec le Canada, en attendant le retour des Américains.Il faudra un effort similaire, dans la période mouvementée qui s’annonce, anticipe Alex Scott, du groupe de réflexion italien sur le climat ECCO. “L’UE et la Chine pourraient collaborer pour fournir ce pilier géopolitique”, dit-elle à l’AFP. Mais l’UE est aux prises avec d’importantes difficultés budgétaires et des revirements politiques en faveur de partis plutôt hostiles aux éoliennes ou aux véhicules électriques. Tandis que Pékin est dans un conflit commercial avec Bruxelles à cause de sa taxe carbone sur les importations.- Colombie -D’autres pays affirment vouloir poursuivre l’action malgré les vents contraires.Au Royaume-Uni, dont le ministre de l’Energie Ed Miliband veut “faire un nouveau leader sur le climat”, jamais l’électricité n’avait été aussi bas carbone qu’en 2024.La Barbade et le Kenya sont, eux, fers de lance d’une réforme financière mondiale pour aider les pays plus pauvres.Autre exemple: la Colombie s’est engagée à cesser d’extraire des combustibles fossiles – sa principale source actuelle de recettes d’exportation – et a signé un traité mondial visant à éliminer progressivement le pétrole, le charbon et le gaz.