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Incendie: le feu encore actif à Marseille mais baisse en intensité

Le violent incendie qui menace Marseille depuis mardi, dopé par une longue période de canicule et un mistral violent, a baissé en intensité mais n’est toujours pas fixé, a indiqué la préfecture mercredi matin, après que le ministre de l’Intérieur a averti d’un “été à haut risque”.”A Marseille, le feu baisse en intensité” mercredi matin, “mais les lisières sont toujours actives et non stabilisées”, a indiqué une porte-parole de la préfecture à l’AFP, précisant que le feu n’était pas fixé à ce stade.Devant cette amélioration de la situation, la préfecture a cependant averti sur X que les habitants du 16e arrondissement de Marseille, touché par les flammes hier après-midi, dans le nord de la ville, étaient désormais “déconfinés” mais qu’il était “encore trop tôt pour les personnes évacuées”, au nombre d’environ 400, “regagnent leur domicile”. Du côté des Pennes-Mirabeau, commune limitrophe dans le nord-ouest de Marseille d’où était parti cet incendie mardi en fin de matinée après un feu de véhicule, il y a “une réactivation du feu”, a précisé la Préfecture de région, sans détailler.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, avait averti Bruno Retailleau mardi soir, lors d’un point presse à Marseille auprès des marins-pompiers de la ville et des pompiers du département. Ils ont été plus de 800 mobilisés.Le ministre a souligné que 400 personnes avaient été évacuées, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Egalement “63 maisons ont été touchées, dont une dizaine brûlées et pratiquement détruites”.Soulignant que jusqu’à 400 tonnes d’eau avaient été déversées par la dizaine d’aéronefs mobilisés, pour empêcher que les flammes, venues toucher les quartiers nord de Marseille, fassent plus de dégâts, le ministre a appelé au civisme des habitants, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.En quelques heures, cet incendie avait parcouru 700 hectares mardi entre les Pennes-Mirabeau et Marseille dans la journée, entraînant à la mi-journée la fermeture de l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, situé sur l’étang-de-Berre, à Marignane. Une reprise partielle du trafic a eu lieu vers 21H30 mardi soir, mais celui-ci pourrait à nouveau être fermé mercredi, pour prioriser les moyens aériens de lutte contre le feu, a averti la Préfecture.Le panache de fumée dégagé a provoqué sur Marseille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes, selon Atmo-Sud, et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.- Reprise du trafic des TGV -Arrivé à 16h00 aux portes des quartiers Nord de la cité phocéenne, l’incendie a poussé les autorités à appeler au confinement les quelque 15.000 habitants du 16e arrondissement, tous prévenus sur leurs téléphones par le système FR.alert.La police a aussitôt bouclé le secteur, juste en dessous du centre commercial Grand Littoral. La préfecture a signalé mercredi matin une “possible réouverture partielle de l’A55 (l’autoroute qui dessert Marseille par le nord, NDLR), avec une voie sanctuarisée pour sécuriser l’action des pompiers en bordure d’autoroute dans les deux sens”. De même, il y aurait “une possible réouverture des tunnels Vieux port et Prado carénage”, les deux tunnels qui permettent de traverser la ville du sud au nord, selon la préfecture.Enfin, sur l’autoroute A7, vers Aix-en-Provence et Lyon, “deux voies devraient être sanctuarisées pour les secours dans le sens Lyon Marseille”, a précisé une porte-parole.La circulation des trains à grande vitesse à Marseille doit reprendre “normalement” mercredi matin après une interruption liée aux incendies, tandis que celle des trains locaux reste fortement perturbée, a annoncé la SNCF.”Il est à nouveau possible d’exploiter la ligne à grande vitesse entre Marseille et Aix TGV”, a-t-elle indiqué dans un communiqué diffusé dans la nuit de mardi à mercredi.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent toujours à lutter contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Là aussi le feu, parti lundi d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h. Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne afin de déterminer les causes de l’incendie.Pour fluidifier le trafic routier, en cette période de congés, l’autoroute A9, avait été fermée partiellement lundi et mardi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages.Cet axe incontournable entre la vallée du Rhône et l’Espagne a finalement été rouvert vers 21h45 mardi, a-t-on appris auprès des pompiers et de Vinci.burs-san/ol/lgo/pta

Visite d’Etat, acte II: Macron rencontre Starmer et la communauté des affaires à Londres

Le président français Emmanuel Macron poursuit mercredi sa visite d’Etat au Royaume-Uni par un entretien avec le Premier ministre Keir Starmer, après avoir célébré la veille avec le roi Charles III “l’entente amicale” entre les deux pays.Au lendemain d’une première journée consacrée essentiellement au faste royal, avec procession en calèche et dîner d’Etat dans le décor somptueux du château de Windsor, le chef de l’Etat et son épouse Brigitte vont d’abord s’incliner sur la tombe d’Elizabeth II, décédée en 2022.Emmanuel Macron échangera ensuite avec le roi Charles III sur les enjeux de biodiversité lors d’une promenade dans le parc du château avant de prendre congé de son hôte pour rejoindre Londres, à une trentaine de kilomètres.Il s’agit de la première visite d’Etat d’un président français au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008 et de la première d’un chef d’Etat de l’Union européenne depuis le Brexit en 2020.Mardi soir, le souverain a souligné que l’amitié entre le Royaume-Uni et la France était “essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe”, face à une “multitude de menaces”.Les deux pays, qui avaient déjà renoué en 2023 après les tensions liées au Brexit, à l’occasion d’une visite d’Etat du roi et d’un sommet avec le Premier ministre Rishi Sunak en France, ont proclamé une nouvelle ère d'”entente amicale”, à l’image de “l’Entente cordiale” scellée en 1904.Emmanuel Macron a souligné que Paris et Londres étaient “aux avant-postes de la défense de la sécurité de notre continent et de ses valeurs démocratiques”.- “Faire la différence”  -Dans l’après-midi, le chef de l’Etat qui s’exprimait, honneur rare, devant le Parlement au palais de Westminster, avait déjà appelé la France et le Royaume-Uni à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé.Pour ce faire, le président français a promis des résultats “tangibles” durant la visite en matière de coopération économique, de défense, et de lutte contre l’immigration, un sujet souvent source de tensions entre les deux pays.Il va évoquer mercredi ces enjeux autour d’un déjeuner avec Keir Starmer, avant un sommet jeudi des deux dirigeants et d’une douzaine de ministres concernés. Sur le front économique, l’Elysée a déjà annoncé que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre.Mercredi matin, le président français va échanger avec des entrepreneurs et scientifiques sur l’intelligence artificielle à l’Imperial College de Londres.Il rencontrera aussi la communauté d’affaires lors d’un dîner organisé en son honneur au Guildhall, bâtiment historique de la City, en présence de 650 convives.- “Changement d’échelle” -“Une nouvelle ère” post-Brexit s’ouvre pour une collaboration plus poussée”, a affirmé mardi à l’AFP le lord-maire de Londres Alastair King, représentant de la City.La puissante place financière cherche à défendre son attractivité, surtout depuis le Brexit, face à la concurrence de ses rivales européennes, après avoir connu une série de revers ces dernières années.Le chef de l’Etat se rendra aussi au British Museum pour sceller l’annonce du prêt au Royaume-Uni de la célèbre tapisserie de Bayeux, symbole quasi-millénaire des relations longtemps belliqueuses entre l’Angleterre et le continent.Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Côté défense, “nous franchirons une nouvelle étape qui changera l’échelle de (notre) coopération”, a promis Emmanuel Macron devant le Parlement.La coopération militaire entre les deux pays repose sur les accords de Lancaster House, signés en 2010, qui comprennent un volet nucléaire, la mise en place d’une force expéditionnaire conjointe et la fabrication en commun de missiles.Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l’immigration clandestine, après un nombre record d’arrivées de migrants par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).

Visite d’Etat, acte II: Macron rencontre Starmer et la communauté des affaires à Londres

Le président français Emmanuel Macron poursuit mercredi sa visite d’Etat au Royaume-Uni par un entretien avec le Premier ministre Keir Starmer, après avoir célébré la veille avec le roi Charles III “l’entente amicale” entre les deux pays.Au lendemain d’une première journée consacrée essentiellement au faste royal, avec procession en calèche et dîner d’Etat dans le décor somptueux du château de Windsor, le chef de l’Etat et son épouse Brigitte vont d’abord s’incliner sur la tombe d’Elizabeth II, décédée en 2022.Emmanuel Macron échangera ensuite avec le roi Charles III sur les enjeux de biodiversité lors d’une promenade dans le parc du château avant de prendre congé de son hôte pour rejoindre Londres, à une trentaine de kilomètres.Il s’agit de la première visite d’Etat d’un président français au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008 et de la première d’un chef d’Etat de l’Union européenne depuis le Brexit en 2020.Mardi soir, le souverain a souligné que l’amitié entre le Royaume-Uni et la France était “essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe”, face à une “multitude de menaces”.Les deux pays, qui avaient déjà renoué en 2023 après les tensions liées au Brexit, à l’occasion d’une visite d’Etat du roi et d’un sommet avec le Premier ministre Rishi Sunak en France, ont proclamé une nouvelle ère d'”entente amicale”, à l’image de “l’Entente cordiale” scellée en 1904.Emmanuel Macron a souligné que Paris et Londres étaient “aux avant-postes de la défense de la sécurité de notre continent et de ses valeurs démocratiques”.- “Faire la différence”  -Dans l’après-midi, le chef de l’Etat qui s’exprimait, honneur rare, devant le Parlement au palais de Westminster, avait déjà appelé la France et le Royaume-Uni à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé.Pour ce faire, le président français a promis des résultats “tangibles” durant la visite en matière de coopération économique, de défense, et de lutte contre l’immigration, un sujet souvent source de tensions entre les deux pays.Il va évoquer mercredi ces enjeux autour d’un déjeuner avec Keir Starmer, avant un sommet jeudi des deux dirigeants et d’une douzaine de ministres concernés. Sur le front économique, l’Elysée a déjà annoncé que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre.Mercredi matin, le président français va échanger avec des entrepreneurs et scientifiques sur l’intelligence artificielle à l’Imperial College de Londres.Il rencontrera aussi la communauté d’affaires lors d’un dîner organisé en son honneur au Guildhall, bâtiment historique de la City, en présence de 650 convives.- “Changement d’échelle” -“Une nouvelle ère” post-Brexit s’ouvre pour une collaboration plus poussée”, a affirmé mardi à l’AFP le lord-maire de Londres Alastair King, représentant de la City.La puissante place financière cherche à défendre son attractivité, surtout depuis le Brexit, face à la concurrence de ses rivales européennes, après avoir connu une série de revers ces dernières années.Le chef de l’Etat se rendra aussi au British Museum pour sceller l’annonce du prêt au Royaume-Uni de la célèbre tapisserie de Bayeux, symbole quasi-millénaire des relations longtemps belliqueuses entre l’Angleterre et le continent.Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Côté défense, “nous franchirons une nouvelle étape qui changera l’échelle de (notre) coopération”, a promis Emmanuel Macron devant le Parlement.La coopération militaire entre les deux pays repose sur les accords de Lancaster House, signés en 2010, qui comprennent un volet nucléaire, la mise en place d’une force expéditionnaire conjointe et la fabrication en commun de missiles.Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l’immigration clandestine, après un nombre record d’arrivées de migrants par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).

La récente canicule en Europe jusqu’à 4°C plus chaude à cause du réchauffement climatique

Le changement climatique causé par la combustion des énergies fossiles a rendu la récente vague de chaleur dans l’ouest de l’Europe jusqu’à 4°C plus chaude dans de nombreuses villes, exposant des milliers de personnes vulnérables à un stress thermique dangereux, selon une “étude rapide” publiée mercredi.Entre fin juin et début juillet, les températures ont largement dépassé les 40°C dans de nombreux pays européens, lors d’une exceptionnelle et précoce vague de chaleur, qui a déclenché de nombreuses alertes sanitaires.”Nous estimons que le réchauffement climatique a amplifié la vague de chaleur d’environ 2 à 4°C dans la plupart des villes” étudiées, notamment Paris, Londres et Madrid, a déclaré Ben Clarke de l’Imperial College de Londres, qui a mené cette étude avec la London School of Hygiene and Tropical Medicine.L’épisode a probablement entraîné un nombre bien plus élevé de décès liés à la chaleur que sans l’influence du réchauffement climatique, a conclu cette “étude rapide”, menée par plus d’une dizaine de chercheurs de cinq institutions européennes, en attendant les bilans officiels dans plusieurs semaines.Pour évaluer l’influence du changement climatique, les scientifiques ont simulé l’intensité de cet épisode dans un monde qui n’aurait pas connu la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, en partant des données météo historiques.Ils ont conclu que la vague de chaleur “aurait été de 2 à 4°C moins intense” sans le changement climatique dans 11 des 12 villes étudiées.Ces degrés supplémentaires ont considérablement accru le risque sanitaire pour les 30 millions d’habitants des villes étudiées, dont Paris, Londres et Madrid.”Cela place certains groupes de personnes dans une situation plus dangereuse”, a déclaré le chercheur Ben Clarke de l’Imperial College de Londres.”Pour certains, c’est encore un temps chaud et agréable. Mais pour une grande partie de la population, ça devient dangereux”, a-t-il déclaré aux journalistes.- vie ou mort – L’étude tente pour la première fois d’estimer le nombre de décès attribuables à la canicule dans les 12 villes étudiées et la proportion attribuable au changement climatique.Sur la base de méthodes scientifiques évaluées par des pairs et de recherches établies sur la chaleur et la mortalité, l’étude estime que la vague de chaleur a probablement causé environ 2.300 décès prématurés entre le 23 juin et le 2 juillet dans ces villes.Et environ 1.500 décès, soit environ deux tiers, n’auraient pas eu lieu sans les degrés ajoutés par le dérèglement du climat par l’humanité.Les auteurs, issus d’institutions au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suisse, ont souligné que cette estimation n’était qu’un aperçu, avant tout décompte officiel.Les vagues de chaleur sont particulièrement dangereuses pour les personnes âgées, les malades, les jeunes enfants, les travailleurs en extérieur et toute personne exposée à des températures élevées pendant de longues périodes sans répit, en particulier lors de l’enchaînement de nuits chaudes.De larges territoires du sud de l’Europe ont connu des successions de “nuits tropicales”, lorsque les températures ne baissent pas assez pour permettre au corp de récupérer.”Pour des milliers de personnes, une augmentation de seulement 2 ou 4°C peut faire la différence entre la vie et la mort”, a déclaré Garyfallos Konstantinoudis, de l’Imperial College de Londres.”C’est pourquoi les vagues de chaleur sont connues comme des tueuses silencieuses: la plupart des décès surviennent dans les maisons et les hôpitaux, à l’abri des regards, et sont rarement signalés”, a-t-il déclaré.Les autorités estiment qu’il faudra plusieurs semaines pour établir un bilan définitif des victimes. La succession d’épisodes similaires a déjà provoqué des dizaines de milliers de morts prématurées en Europe au cours des étés précédents.

La Cour suprême américaine ouvre la voie aux licenciements massifs de fonctionnaires voulus par Trump

La Cour suprême américaine a ouvert la voie à la mise en oeuvre de licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux voulus par Donald Trump en levant mardi une suspension décidée par un tribunal de Californie il y a deux mois.Une juge de première instance, Susan Illston, avait prononcé en mai une suspension temporaire de licenciements à grande échelle d’employés fédéraux, au motif que ce type de mesures nécessitait probablement le feu vert du Congrès américain.A terme, l’ordonnance de la plus haute juridiction des Etats-Unis risque de coûter leur emploi à des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux.Mais la Cour suprême prend le soin de souligner que sa décision de mardi ne porte pas “sur la légalité des plans de réduction d’effectifs et de réorganisation des agences (fédérales) élaborés ou approuvés”, qui découleraient des directives données par Donald Trump dès les premières semaines de son second mandat.C’est sur le décret présidentiel à l’origine de ces restructurations d’envergure, en date du 11 février, qu’elle se prononce.Dans ce texte, le président républicain “ordonne aux agences (fédérales) de planifier des réorganisations et des réductions d’effectifs +conformément à la législation en vigueur+”, écrit la juge progressiste Sonia Sotomayor, en accord avec la majorité des neuf magistrats qui composent la Cour suprême.Ainsi cette dernière a considéré que “le gouvernement est en position d’obtenir gain de cause quant à son argument selon lequel le décret exécutif est légal”.- “Limites juridiques” -En revanche, “les plans eux-mêmes ne sont pas soumis à cette Cour, à ce stade, et nous n’avons donc pas l’occasion d’examiner s’ils peuvent être et seront mis en Å“uvre dans le respect des limites juridiques”, souligne la juge Sotomayor.Ils feront sans doute l’objet de longues batailles juridiques.A ce stade, la Cour suprême laisse la main à la juridiction de première instance pour se prononcer.Dans son avis de désaccord, “pour une raison ou une autre, cette Cour juge bon d’intervenir maintenant et d’autoriser le président à tout détruire sur son passage dès le début de ce litige”, a fustigé la juge progressiste Ketanji Brown Jackson.”Si les présidents bénéficient d’un certain pouvoir discrétionnaire pour réduire la fonction publique fédérale, ils ne peuvent pas restructurer fondamentalement le gouvernement fédéral à eux tout seuls”, insiste-t-elle.Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis fin janvier, a fait des fonctionnaires fédéraux une de ses principales cibles. Sous la conduite d’une commission alors pilotée par Elon Musk, son ex-proche conseiller avec lequel il s’est depuis brouillé, le milliardaire républicain a mené tambour battant des coupes drastiques dans l’administration fédérale et sabré dans les dépenses publiques.Le principal syndicat américain de fonctionnaires fédéraux, l’AFGE, associé à d’autres syndicats et à des ONG, a initié l’action en justice contre le gouvernement Trump en argumentant que le président outrepassait son pouvoir présidentiel avec ces licenciements massifs décidés sans l’aval du Congrès.

Face à la menace chinoise, Taïwan entame ses exercices militaires annuels

Taïwan a donné mercredi le coup d’envoi de ses exercices militaires annuels visant à simuler la défense de l’île contre une potentielle attaque chinoise, et où seront utilisés cette année des lance-roquettes dernier cri récemment livrés par les Etats-Unis.Ces exercices, nommés “Han Kuang”, auront lieu jusqu’au 18 juillet. La Chine revendique Taïwan et n’écarte pas l’option d’une invasion armée de l’île, qu’elle soumet à une forte pression militaire, économique et diplomatique.Avant le début de ces exercices, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé mercredi avoir détecté 31 avions et 7 navires militaires chinois aux alentours de l’île au cours des 24 heures courant jusqu’à 06H00 locales (22H00 GMT mardi).En plus des troupes taïwanaises, 22.000 réservistes sont mobilisés – le plus grand nombre jamais convoqué lors de ces manÅ“uvres, qui se déroulent chaque année depuis 1984, lorsque Taïwan vivait encore sous le joug de la loi martiale.Les manÅ“uvres ont été étendues à 10 jours et neuf nuits, contre cinq jours et quatre nuits l’année passée. Les réservistes, eux, suivent un programme de formation complet de 14 jours qui a débuté samedi.Ces exercices permettront de “faire savoir à la communauté internationale que nous sommes déterminés à nous défendre et à indiquer à la Chine que l’armée de notre pays a la confiance et la capacité de défendre une vie libre et démocratique”, a récemment déclaré Wellington Koo, le ministre taïwanais de la Défense.Des systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS fraîchement livrés par les Etats-Unis seront utilisés pendant les exercices, et des exercices de tirs réels impliquant des chars M1A2 Abrams de fabrication américaine auront lieu dans un événement séparé.Les troupes vont simuler différents scénarios, dont certains relèveront du harcèlement dit “de zone grise”, un concept de relations internationales désignant des tactiques hostiles mais ne relevant pas de la guerre ouverte.Mais aussi des “frappes de précision à longue portée”, afin de lutter contre une potentielle invasion chinoise en 2027, ont indiqué des représentants de la défense taïwanaise.- “Le président en tournée” -En 2023, William Burns, le directeur à l’époque de la CIA, avait estimé que le président chinois Xi Jinping envisageait une invasion de Taïwan d’ici 2027.Les exercices se déroulent au moment où le président Lai Ching-te, farouche défenseur de la démocratie taïwanaise, et qualifié de “dangereux séparatiste” par Pékin, est en tournée dans toute l’île et prononce des discours destinés à “unifier le pays”.Pour accentuer sa pression, Pékin déploie régulièrement des avions militaires et des navires de guerre près de Taïwan.Taïwan réagit en augmentant ses dépenses de défense et en se dotant d’armes plus petites et plus agiles, notamment des drones, afin de permettre à une guerre asymétrique.L’île est soucieuse de montrer au monde, et en particulier aux Etats-Unis, qu’elle tient réellement à renforcer ses capacités militaires.Washington, qui n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taipei, reste le plus grand allié et fournisseur d’armes de l’île.Selon des spécialistes de la Chine chez Eurasia Group, un cabinet de conseil en évaluation des risques, Pékin “pourrait” effectuer des exercices militaires à la fin du mois.”Un exercice militaire impliquant des tirs réels ou un exercice prolongé qui dure une semaine, est probablement la réponse la plus escalatoire possible de la part de la Chine, même si cela dépendra beaucoup du contenu des discours restants de M. Lai”, ont-ils déclaré dans une note récente.

La CEDH appelée à trancher sur l’agression russe de l’Ukraine et le crash du MH17

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce mercredi sur trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée depuis février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17 en juillet 2014.Ces plaintes ont été étudiées par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.A l’audience le 12 juin 2024, la Russie avait pratiqué la politique de la chaise vide. Si le pays n’est plus partie à la Convention européenne des droits de l’Homme depuis le 16 septembre 2022 en conséquence de l’agression à l’encontre de l’Ukraine entamée quelques mois plus tôt, il reste responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date.Et ces violations de la part de Moscou sont “massives et systématiques”, selon le gouvernement ukrainien. Le comportement du Kremlin “rappelle celui de l’Allemagne entre 1939 et 1945”, avait dénoncé à l’audience Iryna Mudra, directrice adjointe du cabinet du président Volodymyr Zelensky.Les représentants de Kiev avaient exposé comment, dès 2014, des “agitateurs ont été amenés dans le Donbass pour participer à un soulèvement” et ont procédé à des “meurtres de civils et des enlèvements”, ainsi qu’à des “actes de tortures” sur des détenus.- “Pleinement confiants” -Ils avaient également détaillé “l’invasion à grande échelle” menée à partir de février 2022 et l’usage “aveugle et disproportionné de la force” contre les civils et leurs biens, citant les exemples des villes de Boutcha, Marioupol ou Irpin, et la “violation des corridors humanitaires”, à Zaporijjia notamment.La Cour doit également statuer sur la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.”Nous attendons avec impatience la décision prochaine de la Grande chambre”, a déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sÅ“ur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17″.”Nous savions bien sûr que la Cour avait besoin de temps pour rendre cette décision. Mais nous sommes pleinement confiants dans l’issue de l’affaire du vol MH17, surtout après la décision du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) en mai dernier”, qui a attribué la responsabilité de la catastrophe à Moscou.En novembre 2022, un tribunal néerlandais avait condamné, en leur absence, trois hommes – deux Russes et un Ukrainien – à la réclusion à perpétuité pour la destruction en vol du Boeing 777 de Malaysia Airlines avec une batterie antiaérienne BUK identifiée comme appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens de Koursk en Russie.En février 2023, les enquêteurs de l’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) avaient déclaré qu’il y avait de “fortes indications” que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement autorisé l’envoi de cet équipement lourd dans l’est de l’Ukraine.- “Soutien sans équivoque à l’Ukraine” -Vingt-six Etats, dont la quasi-totalité des membres de l’Union européenne, ont été autorisés à intervenir dans la procédure et à soumettre des observations écrites, ainsi que diverses ONG.Au nom des Etats européens, une représentante du gouvernement norvégien s’exprimant en leur nom, Henriette Busch, avait exprimé lors de l’audience un “soutien sans équivoque à l’Ukraine” et demandé la “condamnation la plus ferme des violations flagrantes commises par la Russie”.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, parfois en centaines de millions d’euros.Une condamnation de la Russie pourrait cependant rester symbolique: depuis septembre 2022, Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la Cour, et ne répond plus aux questions qui lui sont posées dans des affaires pendantes.Auparavant, le pays avait payé plus ou moins régulièrement les sommes auxquelles il était condamné, à l’exception des 1,8 milliard d’euros d’amende dans l’affaire du groupe pétrolier Ioukos, qu’elle a toujours refusé de régler depuis sa condamnation en 2014.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine et dans la mer d’Azov.

La CEDH appelée à trancher sur l’agression russe de l’Ukraine et le crash du MH17

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce mercredi sur trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée depuis février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17 en juillet 2014.Ces plaintes ont été étudiées par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.A l’audience le 12 juin 2024, la Russie avait pratiqué la politique de la chaise vide. Si le pays n’est plus partie à la Convention européenne des droits de l’Homme depuis le 16 septembre 2022 en conséquence de l’agression à l’encontre de l’Ukraine entamée quelques mois plus tôt, il reste responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date.Et ces violations de la part de Moscou sont “massives et systématiques”, selon le gouvernement ukrainien. Le comportement du Kremlin “rappelle celui de l’Allemagne entre 1939 et 1945”, avait dénoncé à l’audience Iryna Mudra, directrice adjointe du cabinet du président Volodymyr Zelensky.Les représentants de Kiev avaient exposé comment, dès 2014, des “agitateurs ont été amenés dans le Donbass pour participer à un soulèvement” et ont procédé à des “meurtres de civils et des enlèvements”, ainsi qu’à des “actes de tortures” sur des détenus.- “Pleinement confiants” -Ils avaient également détaillé “l’invasion à grande échelle” menée à partir de février 2022 et l’usage “aveugle et disproportionné de la force” contre les civils et leurs biens, citant les exemples des villes de Boutcha, Marioupol ou Irpin, et la “violation des corridors humanitaires”, à Zaporijjia notamment.La Cour doit également statuer sur la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.”Nous attendons avec impatience la décision prochaine de la Grande chambre”, a déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sÅ“ur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17″.”Nous savions bien sûr que la Cour avait besoin de temps pour rendre cette décision. Mais nous sommes pleinement confiants dans l’issue de l’affaire du vol MH17, surtout après la décision du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) en mai dernier”, qui a attribué la responsabilité de la catastrophe à Moscou.En novembre 2022, un tribunal néerlandais avait condamné, en leur absence, trois hommes – deux Russes et un Ukrainien – à la réclusion à perpétuité pour la destruction en vol du Boeing 777 de Malaysia Airlines avec une batterie antiaérienne BUK identifiée comme appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens de Koursk en Russie.En février 2023, les enquêteurs de l’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) avaient déclaré qu’il y avait de “fortes indications” que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement autorisé l’envoi de cet équipement lourd dans l’est de l’Ukraine.- “Soutien sans équivoque à l’Ukraine” -Vingt-six Etats, dont la quasi-totalité des membres de l’Union européenne, ont été autorisés à intervenir dans la procédure et à soumettre des observations écrites, ainsi que diverses ONG.Au nom des Etats européens, une représentante du gouvernement norvégien s’exprimant en leur nom, Henriette Busch, avait exprimé lors de l’audience un “soutien sans équivoque à l’Ukraine” et demandé la “condamnation la plus ferme des violations flagrantes commises par la Russie”.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, parfois en centaines de millions d’euros.Une condamnation de la Russie pourrait cependant rester symbolique: depuis septembre 2022, Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la Cour, et ne répond plus aux questions qui lui sont posées dans des affaires pendantes.Auparavant, le pays avait payé plus ou moins régulièrement les sommes auxquelles il était condamné, à l’exception des 1,8 milliard d’euros d’amende dans l’affaire du groupe pétrolier Ioukos, qu’elle a toujours refusé de régler depuis sa condamnation en 2014.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine et dans la mer d’Azov.