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Explosion dans un port en Iran: le ministre de l’Intérieur pointe la “négligence”, 70 morts

“Des manquements et de la négligence” sont à l’origine de l’explosion qui a dévasté le plus grand port commercial d’Iran, faisant au moins 70 morts selon un bilan qui ne cesse de s’alourdir, a pointé lundi le ministre iranien de l’Intérieur.Plus de 48 heures après la catastrophe, le gigantesque incendie semble être en passe d’être éteint par les pompiers : “Les opérations de lutte contre l’incendie sont presque terminées”, a déclaré Mehrdad Hassanzadeh, directeur de la gestion de crises pour la province de Hormozgan, à la télévision d’Etat, lundi dans la soirée. Mais “le bilan est monté à 70 morts”, a-t-il précisé. Le précédent bilan faisait état de 65 morts.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi sur un quai du port Shahid Rajaï, par où transitent un cinquième de la production mondiale de pétrole et 85% des marchandises en Iran.Les autorités ont indiqué que plus d’un millier de personnes avaient été blessées. La plupart d’entre elles ont quitté l’hôpital après avoir y été soignées, a dit M. Hassanzadeh.Seuls “120 blessés sont encore hospitalisés”, a déclaré pour sa part le ministre de l’intérieur, Eskandar Momeni, en visite dans la région.”Certains coupables ont été identifiés et convoqués (…). Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et la négligence”, a-t-il ajouté.Lundi, les pompiers tentent toujours de venir à bout de l’incendie qui ravage le site depuis samedi. Une épaisse fumée noire continue de s’élever au-dessus des conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, selon des images de la télévision d’Etat diffusées lundi en direct.Après la maîtrise du feu, “nous entrerons dans la phase de nettoyage du site et d’évaluation des dégâts”, a indiqué la télévision d’Etat.Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le ministère de la Santé a appelé les quelque 650.000 habitants de la ville à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre” en raison de possibles fumées toxiques. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.- Matières dangereuses -Le porte-parole des secours, Hossein Zafari, a déploré lundi les “vents violents” qui rendent l’opération “difficile” pour les pompiers.La cause de l’explosion n’a pas été déterminée dans l’immédiat, mais les douanes du port ont indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait être la raison.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident, afin de déterminer si le drame a été causé par une “négligence” ou s’il était “intentionnel”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles.Le ministère de la Défense a affirmé qu’il n’y avait “aucune cargaison (…) pour un usage militaire dans la zone de l’incendie” au moment de l’explosion.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a toutefois pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.

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“Des manquements et de la négligence” sont à l’origine de l’explosion qui a dévasté le plus grand port commercial d’Iran, faisant au moins 70 morts selon un bilan qui ne cesse de s’alourdir, a pointé lundi le ministre iranien de l’Intérieur.Plus de 48 heures après la catastrophe, le gigantesque incendie semble être en passe d’être éteint par les pompiers : “Les opérations de lutte contre l’incendie sont presque terminées”, a déclaré Mehrdad Hassanzadeh, directeur de la gestion de crises pour la province de Hormozgan, à la télévision d’Etat, lundi dans la soirée. Mais “le bilan est monté à 70 morts”, a-t-il précisé. Le précédent bilan faisait état de 65 morts.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi sur un quai du port Shahid Rajaï, par où transitent un cinquième de la production mondiale de pétrole et 85% des marchandises en Iran.Les autorités ont indiqué que plus d’un millier de personnes avaient été blessées. La plupart d’entre elles ont quitté l’hôpital après avoir y été soignées, a dit M. Hassanzadeh.Seuls “120 blessés sont encore hospitalisés”, a déclaré pour sa part le ministre de l’intérieur, Eskandar Momeni, en visite dans la région.”Certains coupables ont été identifiés et convoqués (…). Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et la négligence”, a-t-il ajouté.Lundi, les pompiers tentent toujours de venir à bout de l’incendie qui ravage le site depuis samedi. Une épaisse fumée noire continue de s’élever au-dessus des conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, selon des images de la télévision d’Etat diffusées lundi en direct.Après la maîtrise du feu, “nous entrerons dans la phase de nettoyage du site et d’évaluation des dégâts”, a indiqué la télévision d’Etat.Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le ministère de la Santé a appelé les quelque 650.000 habitants de la ville à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre” en raison de possibles fumées toxiques. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.- Matières dangereuses -Le porte-parole des secours, Hossein Zafari, a déploré lundi les “vents violents” qui rendent l’opération “difficile” pour les pompiers.La cause de l’explosion n’a pas été déterminée dans l’immédiat, mais les douanes du port ont indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait être la raison.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident, afin de déterminer si le drame a été causé par une “négligence” ou s’il était “intentionnel”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles.Le ministère de la Défense a affirmé qu’il n’y avait “aucune cargaison (…) pour un usage militaire dans la zone de l’incendie” au moment de l’explosion.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a toutefois pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.

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Les Trinidadiens votent pour décider de leur Premier ministre, l’opposition favorite

Les habitants de Trinité-et-Tobago, petit archipel anglophone situé près des côtes vénézuéliennes, votent lundi pour élire les 41 membres de la Chambre des représentants qui décidera du prochain Premier ministre de ce pays secoué par la violence et qui traverse une crise économique.Le Premier ministre Stuart Young, chef du gouvernement depuis avril mais dont le parti Mouvement national du peuple (PNM, centre gauche) est au pouvoir depuis 2015, cherche à conserver son poste face à l’opposition et le Congrès national uni (UNC) de l’ancienne Première ministre Kamla Persad-Bissessar (2010-2015), favorite des sondages.Quelque 1,1 million de personnes sont appelées à voter. Les bureaux doivent fermer à 18H00 (22H GMT) et les résultats sont attendus vers 21H00 (01H00 GMT).”Tout s’est bien passé. Assez facile! Entrer et sortir!”, a affirmé une électrice Karen John après avoir déposé son bulletin dans l’urne au Cipriani Labour College à Valsayn, dans la partie nord de Trinité, la plus grande des deux îles.La campagne électorale s’est achevée samedi soir avec les meetings de deux principaux partis dans ce régime parlementaire fonctionnant sur le même modèle que l’ancienne puissance coloniale britannique de l’archipel.Après avoir voté à l’Ecole internationale dans la capitale, Port-d’Espagne, le Premier ministre Stuart Young s’est montré optimiste quant au taux de participation des électeurs, qui avoisine en général les 65%.”Il y avait beaucoup de gens dans ma section, il y avait une assez longue file d’attente, ce qui m’a fait plaisir à voir (…) Je vois ça comme un très bon signe: la démocratie est très vivante et bien portante et les citoyens prennent leur devoir civique très au sérieux”, s’est-il félicité.Le PNM est crédité d’un peu plus de 30% des suffrages, selon un sondage récent, face à l’UNC à qui les sondages donnent 47% des suffrages. Mais de nombreux observateurs estiment que l’écart entre les deux formations n’est pas si grand et qu’il faut s’attendre à un résultat serré.- “Pires” insultes-Âgé de 50 ans, M. Young, ancien ministre de l’Énergie, affirme s’appuyer sur les 10 années au pouvoir de son parti et reproche à Mme Persad-Bissessar, 73 ans, des promesses irréalistes. Il a lancé samedi à ses partisans à Tacarigua, en périphérie de Port-d’Espagne: “Je veux que vous imaginiez une Trinité-et-Tobago où le gouvernement et les services de l’État ne vous frustrent pas. Où notre secteur public travaille pour vous. Où les services sont plus rapides et plus simples, où votre temps et votre dignité sont respectés”. De son côté à Aranguez, également dans la banlieue de la capitale, Mme Persad-Bissessar, s’est félicitée d’être en tête des sondages et a promis: “Vous avez eu des leaders avant moi, vous aurez toujours des leaders après moi, mais vous n’aurez jamais un leader qui vous aime autant que moi!” “J’ai été appelée +jamette+ (prostituée) (…) ivrogne, chienne (…) Mais pour vous, mes fidèles membres de la base de l’UNC, j’ai toujours été Kamla”, a-t-elle ajouté.  Réputé pour son carnaval et ses plages, le pays caribéen anglophone de 1,4 million d’habitants est sorti mi-avril d’un état d’urgence décrété en décembre 2024. Selon les données officielles, près de 600 homicides, dont de nombreux liés à des gangs criminels, ont été enregistrés en 2024 dans l’archipel, situé à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes. Un chiffre en hausse par rapport à 2023.Trinité-et-Tobago, deuxième producteur caribéen de gaz, connaît une récession économique qu’il espérait dépasser grâce à l’exploitation du grand champ gazier “Dragon”, à cheval entre le Venezuela et l’archipel.Mais les Etats-Unis, qui cherchent à asphyxier économiquement le Venezuela, ont révoqué en avril, sous peine de sanctions, le permis permettant au pays de développer le champ avec le Venezuela.

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