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Retour de la consigne en verre: en Alsace elle n’a jamais disparu

Vingt centimes par bouteille restituée, et du plastique évité: la consigne en verre, qui va faire son grand retour dans plusieurs régions en mai, est déjà bien répandue en Alsace, où les consommateurs plébiscitent cette solution écologique.Dans un immeuble du centre de Strasbourg, Antonin gravit les étages une caisse dans chaque main. Il vient livrer 23 bouteilles d’eau en verre à Christine Pfeiffer et Jean-Marc Faudi, 66 ans. En échange il repart avec le même nombre de bouteilles vides, qui une fois lavées, pourront être réutilisées.En Alsace, la consigne n’a jamais disparu et connaît même un nouvel engouement avec le développement de services de livraison à domicile.”Franchement, on apprécie. Je ne reviendrai pas en arrière”, témoigne Christine. “Très préoccupée par l’environnement”, la sexagénaire explique qu’elle en avait “marre des bouteilles en plastique”. “Pour moi, c’est essentiel de passer au verre consigné, puisque c’est lavé, réutilisé. C’est vraiment une solution écologique.”A ses côtés, Jean-Marc se souvient qu’enfant, il rapportait les pots de yaourts et bouteilles de lait à l’épicerie. Il se félicite de voir le verre consigné faire son grand retour: “enfin, on retrouve le bon sens de nos grands-parents”.Jus de fruits, bières, soupes… En mai, la consigne en verre va faire son retour à grande échelle dans les supermarchés de Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie et Hauts-de-France – soit 16 millions de consommateurs potentiellement concernés. Une expérimentation préalable à une éventuelle généralisation à toute la France.L’enjeu, selon l’éco-organisme Citeo, est de rattraper le retard en matière de réemploi des emballages.- Plus de 20 réutilisations -Edouard Haag, président de la brasserie Meteor, implantée à Hochfelden, à 30 kilomètres au nord-ouest de Strasbourg, est “absolument convaincu que c’est un système qui doit se redéployer au niveau national”.Selon une étude réalisée en 2009, une bouteille en verre réemployée permet d’économiser 79% de CO2 et 75% d’énergie par rapport à une bouteille en verre recyclée.”Il y a à la fois un enjeu écologique et économique” et “la réglementation va dans ce sens, avec des obligations croissantes”, souligne M. Haag, citant la loi Agec sur l’économie circulaire de février 2020 qui vise 10% d’emballages réemployés d’ici à 2027.A Hochfelden, où l’on brasse de la bière depuis 1640, sept millions de bouteilles en verre consignées sont produites chaque année par Meteor.Une fois vidées, elles reviennent à la brasserie, où elles vont connaître une nouvelle vie. “Elles passent par différents bains dont un avec de la soude pour éliminer les étiquettes et les impuretés puis elles sont rincées”, explique Thierry Charpilloz, employé chez Meteor depuis 27 ans.Redevenues pimpantes, elles sont de nouveau remplies de bière, encapsulées, étiquetées et mises en caisses, prêtes à être livrées. Chacune peut ainsi être réemployée plus de 20 fois.- Changer les mentalités -Pour chaque bouteille de 75 cl consignée, les particuliers déboursent 20 centimes, somme qui leur est restituée lorsque le contenant est rapporté sur le lieu de vente.”C’est un geste qu’il va falloir apprendre ou réapprendre. Et ça, nécessairement, ça prend un peu de temps. Mais je suis absolument convaincu que les consommateurs français vont s’y employer assez rapidement”, espère Edouard Haag.Pour simplifier cette démarche et éviter aux particuliers de se déplacer, des sociétés de livraison à domicile ont émergé ces dernières années.Selon Erwann Dauges, cofondateur de la société de livraison de boissons consignées YSE, ce système séduit des personnes convaincues par le caractère “écologique”, mais aussi “pratique” de la démarche, et qui permet de récupérer “environ 95 % des contenants”.Autre intérêt, la consigne “crée de l’emploi non délocalisable”, souligne M. Dauges, citant les livreurs ou encore les laveurs.Pour développer ce système, le plus grand défi, “c’est de changer les mentalités”, estime l’entrepreneur. Car une fois clients, “très peu de gens reviennent au plastique”.

La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel épisode des tensions entre Pékin et Manille en mer de Chine méridionale : des garde-côtes chinois ont débarqué mi-avril sur un îlot disputé situé à proximité d’un avant-poste militaire philippin, affirme un média d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment où Philippins et Américains procèdent ensemble à d’importantes manoeuvres militaires dans la région, destinées notamment à afficher leur unité contre l’influence chinoise.Invoquant des arguments de caractère historique, Pékin revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.D’autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrôlent plusieurs îlots de cette vaste zone maritime.- “Contrôle maritime” -A la mi-avril, les garde-côtes chinois ont “mis en place un contrôle maritime” sur celui de Tiexian, également connu sous son nom anglais de Sandy Cay, a annoncé samedi la télévision étatique CCTV.Cet îlot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il est situé à quelques kilomètres de Thitu – la plus grande île contrôlée par les Philippines dans la région -, où des garde-côtes et des militaires philippins sont présents.Les garde-côtes chinois ont débarqué sur Tiexian pour y “exercer la souveraineté et la juridiction” de Pékin, y effectuer une “inspection” ainsi que pour “recueillir des preuves vidéo attestant des agissements illicites des Philippines”, a expliqué CCTV.Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le porte-parole des garde-côtes chinois, Liu Dejun, a affirmé que six membres du personnel philippin avaient “abordé illégalement” le récif de Tiexian malgré les “avertissements et les mesures de dissuasion” de la partie chinoise. Les forces de l’ordre des garde-côtes chinois ont ensuite “abordé le récif, mené une enquête et pris des mesures conformément à la loi”, a-t-il ajouté dans ce communiqué sans donner davantage de précisions.- Bouteilles et bâtons -La télévision chinoise a diffusé des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois sur l’îlot.Ils ont également “enlevé des bouteilles en plastique, des bâtons et d’autres débris ou déchets abandonnés” sur Tiexian, a précisé CCTV.Selon le journal britannique The Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois ont quitté les lieux après avoir déployé leur drapeau.Aucun signe ne prouve que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.Les autorités philippines n’ont pas encore réagi officiellement à cette initiative chinoise.Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d’être responsables d’une dégradation de l’environnement marin, notamment des coraux, au niveau d’îlots disputés.Le ministère chinois des Ressources naturelles a publié cette semaine une étude qui, a expliqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, “invalide” les accusations de Manille selon lesquelles des projets chinois de remblaiement autour des îlots portent atteinte à l’environnement.- “Collusion” -Les forces armées philippines et américaines ont entamé, le 21 avril, trois semaines d’exercices annuels conjoints nommés “Balikatan” (“épaule contre épaule” en tagalog), destinés en particulier à faire front commun contre la Chine dans la région.Quelque 17.000 personnes sont mobilisées pour ces manoeuvres cette année qui simuleront un “scénario de bataille à grande échelle”.Celles-ci montrent “non seulement notre volonté de respecter notre traité de défense mutuelle en vigueur depuis 1951 mais aussi notre capacité inégalée à le faire”, a déclaré le général des Marines américains James Glynn à Manille.”Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversité partagée”, a-t-il ajouté, sans préciser à quelle menace commune il faisait allusion.Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province côtière de Zambales, au nord de la capitale, à une démonstration du nouveau système de défense antiaérienne américain de courte portée MADIS, dont l’objectif est d’améliorer la défense côtière de l’archipel.Des navires de guerre chinois ont été repérés dans les eaux proches des Philippines depuis le début des exercices la semaine dernière.Le 22 avril, le porte-avions chinois Shandong “a été détecté en train de faire route à 2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest” de l’île Babuyan, dans l’extrême nord des Philippines, a souligné la marine.Trois autres navires étaient présents samedi à environ 60 kilomètres de Zambales, a-t-elle ajouté dimanche.Pékin a dénoncé ces manÅ“uvres conjointes, estimant qu’elles “sapent la stabilité” régionale et a accusé Manille de “collusion avec des pays extérieurs à la région”.

La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel épisode des tensions entre Pékin et Manille en mer de Chine méridionale : des garde-côtes chinois ont débarqué mi-avril sur un îlot disputé situé à proximité d’un avant-poste militaire philippin, affirme un média d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment où Philippins et Américains procèdent ensemble à d’importantes manoeuvres militaires dans la région, destinées …

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La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel épisode des tensions entre Pékin et Manille en mer de Chine méridionale : des garde-côtes chinois ont débarqué mi-avril sur un îlot disputé situé à proximité d’un avant-poste militaire philippin, affirme un média d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment où Philippins et Américains procèdent ensemble à d’importantes manoeuvres militaires dans la région, destinées notamment à afficher leur unité contre l’influence chinoise.Invoquant des arguments de caractère historique, Pékin revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.D’autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrôlent plusieurs îlots de cette vaste zone maritime.- “Contrôle maritime” -A la mi-avril, les garde-côtes chinois ont “mis en place un contrôle maritime” sur celui de Tiexian, également connu sous son nom anglais de Sandy Cay, a annoncé samedi la télévision étatique CCTV.Cet îlot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il est situé à quelques kilomètres de Thitu – la plus grande île contrôlée par les Philippines dans la région -, où des garde-côtes et des militaires philippins sont présents.Les garde-côtes chinois ont débarqué sur Tiexian pour y “exercer la souveraineté et la juridiction” de Pékin, y effectuer une “inspection” ainsi que pour “recueillir des preuves vidéo attestant des agissements illicites des Philippines”, a expliqué CCTV.Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le porte-parole des garde-côtes chinois, Liu Dejun, a affirmé que six membres du personnel philippin avaient “abordé illégalement” le récif de Tiexian malgré les “avertissements et les mesures de dissuasion” de la partie chinoise. Les forces de l’ordre des garde-côtes chinois ont ensuite “abordé le récif, mené une enquête et pris des mesures conformément à la loi”, a-t-il ajouté dans ce communiqué sans donner davantage de précisions.- Bouteilles et bâtons -La télévision chinoise a diffusé des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois sur l’îlot.Ils ont également “enlevé des bouteilles en plastique, des bâtons et d’autres débris ou déchets abandonnés” sur Tiexian, a précisé CCTV.Selon le journal britannique The Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois ont quitté les lieux après avoir déployé leur drapeau.Aucun signe ne prouve que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.Les autorités philippines n’ont pas encore réagi officiellement à cette initiative chinoise.Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d’être responsables d’une dégradation de l’environnement marin, notamment des coraux, au niveau d’îlots disputés.Le ministère chinois des Ressources naturelles a publié cette semaine une étude qui, a expliqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, “invalide” les accusations de Manille selon lesquelles des projets chinois de remblaiement autour des îlots portent atteinte à l’environnement.- “Collusion” -Les forces armées philippines et américaines ont entamé, le 21 avril, trois semaines d’exercices annuels conjoints nommés “Balikatan” (“épaule contre épaule” en tagalog), destinés en particulier à faire front commun contre la Chine dans la région.Quelque 17.000 personnes sont mobilisées pour ces manoeuvres cette année qui simuleront un “scénario de bataille à grande échelle”.Celles-ci montrent “non seulement notre volonté de respecter notre traité de défense mutuelle en vigueur depuis 1951 mais aussi notre capacité inégalée à le faire”, a déclaré le général des Marines américains James Glynn à Manille.”Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversité partagée”, a-t-il ajouté, sans préciser à quelle menace commune il faisait allusion.Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province côtière de Zambales, au nord de la capitale, à une démonstration du nouveau système de défense antiaérienne américain de courte portée MADIS, dont l’objectif est d’améliorer la défense côtière de l’archipel.Des navires de guerre chinois ont été repérés dans les eaux proches des Philippines depuis le début des exercices la semaine dernière.Le 22 avril, le porte-avions chinois Shandong “a été détecté en train de faire route à 2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest” de l’île Babuyan, dans l’extrême nord des Philippines, a souligné la marine.Trois autres navires étaient présents samedi à environ 60 kilomètres de Zambales, a-t-elle ajouté dimanche.Pékin a dénoncé ces manÅ“uvres conjointes, estimant qu’elles “sapent la stabilité” régionale et a accusé Manille de “collusion avec des pays extérieurs à la région”.

Canada: une attaque à la voiture-bélier fait 9 morts à Vancouver

Un automobiliste a tué 9 personnes et fait plus de 20 blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.”Neuf personnes sont mortes et plus de vingt personnes ont été blessées dans ce que la police de Vancouver décrit comme une attaque à la voiture-bélier”, a déclaré le Premier ministre Mark Carney, très ému lors d’une allocution dimanche matin.Cette attaque est intervenue au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays, les Canadiens étant appelés aux urnes lundi pour des élections législatives historiques. L’assaillant, un homme seul selon les autorités, a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police, qui a déclaré être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”.Elle n’a pas donné plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur, un homme de 30 ans connu des services de police.Il n’y a “pas de menace active”, a déclaré Mark Carney dimanche.- Des corps “écrasés” -L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements. “Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, grande ville de l’ouest du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.”Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu-Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.”J’étais choqué” en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l’AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivé la même chose à Toronto” en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la société dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/lb

Canada: une attaque à la voiture-bélier fait 9 morts à Vancouver

Un automobiliste a tué 9 personnes et fait plus de 20 blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.”Neuf personnes sont mortes et plus de vingt personnes ont été blessées dans ce que la police de Vancouver décrit comme une attaque à la voiture-bélier”, a déclaré le Premier ministre Mark Carney, très ému lors d’une allocution dimanche matin.Cette attaque est intervenue au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays, les Canadiens étant appelés aux urnes lundi pour des élections législatives historiques. L’assaillant, un homme seul selon les autorités, a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police, qui a déclaré être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”.Elle n’a pas donné plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur, un homme de 30 ans connu des services de police.Il n’y a “pas de menace active”, a déclaré Mark Carney dimanche.- Des corps “écrasés” -L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements. “Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, grande ville de l’ouest du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.”Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu-Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.”J’étais choqué” en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l’AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivé la même chose à Toronto” en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la société dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/lb

Général tué près de Moscou: le suspect arrêté inculpé pour “acte terroriste”

L’homme suspecté d’avoir tué un général russe dans l’explosion d’une voiture près de Moscou, dont l’arrestation a été annoncé samedi, a été inculpé pour “acte terroriste”, a indiqué dimanche le Comité d’enquête, chargé des principales investigations en Russie.”Le parquet général russe a inculpé Ignat Kouzine pour (…) acte terroriste, trafic illicite et fabrication d’explosifs et …

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Général tué près de Moscou: le suspect arrêté inculpé pour “acte terroriste”

L’homme suspecté d’avoir tué un général russe dans l’explosion d’une voiture près de Moscou, dont l’arrestation a été annoncé samedi, a été inculpé pour “acte terroriste”, a indiqué dimanche le Comité d’enquête, chargé des principales investigations en Russie.”Le parquet général russe a inculpé Ignat Kouzine pour (…) acte terroriste, trafic illicite et fabrication d’explosifs et d’engins explosifs”, a précisé le puissant Comité d’enquête dans un communiqué.Le suspect risque la prison à vie, selon le code pénal russe.D’après cet organisme, le suspect “a reconnu sa culpabilité” et a affirmé “avoir été recruté par des agents des services de sécurité ukrainiens, qui l’ont contacté en lui proposant une récompense” totale de 18.000 dollars (près de 16.000 euros).Selon son récit, rapporté par le Comité d’enquête, il est arrivé en Russie en septembre 2023 avant de se voir confier la mission d’éliminer le général Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major des forces armées russes.Vendredi matin, ce haut responsable de l’armée russe a été tué près de Moscou dans l’explosion d’une voiture.Les autorités russes ont dans la foulée dénoncé “une attaque terroriste”, imputée aux services spéciaux ukrainiens (SBU).L’Ukraine, qui n’a pas réagi publiquement à ces accusations, a été accusée à plusieurs reprises d’attaques ciblées contre des responsables militaires russes depuis l’offensive du Kremlin en février 2022.

Iran: le président sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le président iranien est arrivé dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête, est arrivé dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la télévision publique.Il a exprimé sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la Révolution et de l’armée qui sont venus prêter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont décédées”, a déclaré le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. M. Koulivand a ajouté que des blessés avaient été transportés par avion pour être soignés à Téhéran.Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, les pompiers ont déployé d’immenses lances à incendie.  La Russie a ordonné l’envoi “de plusieurs avions transportant des spécialistes”, pour aider à lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflés -La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.

Iran: le président sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le président iranien est arrivé dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête, est arrivé dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la télévision publique.Il a exprimé sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la Révolution et de l’armée qui sont venus prêter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont décédées”, a déclaré le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. M. Koulivand a ajouté que des blessés avaient été transportés par avion pour être soignés à Téhéran.Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, les pompiers ont déployé d’immenses lances à incendie.  La Russie a ordonné l’envoi “de plusieurs avions transportant des spécialistes”, pour aider à lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflés -La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.