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Frappes américaines au Yémen, le bilan monte à 80 morts selon les Houthis

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 80 morts, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début de la campagne militaire américaine il y a 15 mois contre ces insurgés soutenus par l’Iran.Les Houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre, ont fait état en soirée de nouvelles frappes imputées aux Etats-Unis visant la capitale Sanaa et ses environs, aux mains des rebelles. L’armée américaine a indiqué avoir ciblé et détruit jeudi le port de Ras Issa dans la province de Hodeida (ouest), aux mains des Houthis. Les Etats-Unis ont voulu “éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis et les priver du revenu illégal qui a financé leurs actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a dit le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).Le bilan des frappes sur le port “est monté à 80 morts et 150 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales. Avant ce nouveau bilan, le porte-parole du ministère de la Santé des Houthis, Anees Alasbahi, avait indiqué à l’AFP que 198 personnes avaient été tuées dans les bombardements américains depuis mars.L’administration du président Donald Trump a annoncé le 15 mars une offensive militaire d’envergure contre les Houthis pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.L’attaque du port de Ras Issa a “causé des dégâts importants” qui “affecteront la navigation et l’approvisionnement en pétrole (…) exacerbant les souffrances du peuple yéménite”, selon un communiqué des autorités portuaires reproduit par Al-Massirah.- “Mort à l’Amérique, Mort à Israël” -La chaîne a diffusé des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et jambes.Des images ont aussi montré au moment des frappes une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires.Lors d’une manifestation massive organisée vendredi à Sanaa, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que les insurgés avaient tiré des missiles en direction d’Israël, où l’armée a annoncé le matin l’interception d’un missile en provenance du Yémen. Les Houthis ont également dit avoir visé deux porte-avions américains au large du Yémen, le Harry S. Truman et le Carl Vinson. “La poursuite de l’agression contre notre pays ne fera qu’augmenter les opérations” des Houthis, a dit M. Saree devant la foule venue protester contre les frappes américaines et témoigner son soutien aux Palestiniens de Gaza.Des rassemblements similaires ont eu lieu dans plusieurs régions aux mains des Houthis, notamment à Saada (nord), où des centaines de personnes ont défilé aux cris de “Mort à l’Amérique, Mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.Les Houthis, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien notamment font partie de ce que l’Iran présente comme un “axe de la résistance” face à Israël, son ennemi.L’Iran a dénoncé comme “barbares” les frappes américaines au Yémen.- “Un signal à Téhéran” -Les Etats-Unis, qui ont désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère, ont imposé jeudi des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien “essentiel” aux Houthis.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené des attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont perturbé le trafic maritime international et poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper à partir de janvier 2024 des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.L’attaque sur le port de Ras Issa intervient avant des pourparlers samedi entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis. “Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique.”

Frappes américaines au Yémen, le bilan monte à 80 morts selon les Houthis

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 80 morts, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début de la campagne militaire américaine il y a 15 mois contre ces insurgés soutenus par l’Iran.Les Houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre, ont fait état en soirée de nouvelles frappes imputées aux Etats-Unis visant la capitale Sanaa et ses environs, aux mains des rebelles. L’armée américaine a indiqué avoir ciblé et détruit jeudi le port de Ras Issa dans la province de Hodeida (ouest), aux mains des Houthis. Les Etats-Unis ont voulu “éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis et les priver du revenu illégal qui a financé leurs actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a dit le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).Le bilan des frappes sur le port “est monté à 80 morts et 150 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales. Avant ce nouveau bilan, le porte-parole du ministère de la Santé des Houthis, Anees Alasbahi, avait indiqué à l’AFP que 198 personnes avaient été tuées dans les bombardements américains depuis mars.L’administration du président Donald Trump a annoncé le 15 mars une offensive militaire d’envergure contre les Houthis pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.L’attaque du port de Ras Issa a “causé des dégâts importants” qui “affecteront la navigation et l’approvisionnement en pétrole (…) exacerbant les souffrances du peuple yéménite”, selon un communiqué des autorités portuaires reproduit par Al-Massirah.- “Mort à l’Amérique, Mort à Israël” -La chaîne a diffusé des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et jambes.Des images ont aussi montré au moment des frappes une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires.Lors d’une manifestation massive organisée vendredi à Sanaa, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que les insurgés avaient tiré des missiles en direction d’Israël, où l’armée a annoncé le matin l’interception d’un missile en provenance du Yémen. Les Houthis ont également dit avoir visé deux porte-avions américains au large du Yémen, le Harry S. Truman et le Carl Vinson. “La poursuite de l’agression contre notre pays ne fera qu’augmenter les opérations” des Houthis, a dit M. Saree devant la foule venue protester contre les frappes américaines et témoigner son soutien aux Palestiniens de Gaza.Des rassemblements similaires ont eu lieu dans plusieurs régions aux mains des Houthis, notamment à Saada (nord), où des centaines de personnes ont défilé aux cris de “Mort à l’Amérique, Mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.Les Houthis, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien notamment font partie de ce que l’Iran présente comme un “axe de la résistance” face à Israël, son ennemi.L’Iran a dénoncé comme “barbares” les frappes américaines au Yémen.- “Un signal à Téhéran” -Les Etats-Unis, qui ont désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère, ont imposé jeudi des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien “essentiel” aux Houthis.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené des attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont perturbé le trafic maritime international et poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper à partir de janvier 2024 des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.L’attaque sur le port de Ras Issa intervient avant des pourparlers samedi entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis. “Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique.”

Avalanches: un décès en Savoie, la prudence de mise pour le week-end pascal

Après d’abondantes chutes de neige, le beau temps est revenu vendredi mais la prudence reste de mise dans les Alpes, particulièrement en Savoie où un jeune Britannique, enseveli la veille par une avalanche, est décédé.La vigilance orange avalanches, entrée en vigueur à 10H00 en Savoie, avait été prolongée jusqu’à 18H00 par Météo-France. Des quantités “remarquables pour la période” sont tombées jeudi dans le département avec des cumuls “atteignant un mètre de neige dès le bas des stations de sports d’hiver”, souligne l’institut.Un jeune Britannique de 27 ans, qui se trouvait sur le bord d’une route à Val Thorens, a été emporté jeudi matin sur une quinzaine de mètres par une avalanche à l’entrée de la station savoyarde. Retrouvé en arrêt cardio-vasculaire, il a été hospitalisé à Grenoble mais est décédé dans la soirée, a indiqué le parquet d’Albertville.Deux autres coulées ont atteint jeudi Les Menuires, une station de ski voisine, sans faire de victime, selon la préfecture qui appelle à la plus grande vigilance en raison de l’instabilité du manteau neigeux.Les zones frontalières d’Italie et de Suisse ont également subi de très fortes intempéries, qui ont provoqué le décès de trois personnes en Italie: un père de 64 ans et son fils de 33 ans, emportés dans leur voiture par un torrent en crue en Vénétie (nord-est), et un nonagénaire retrouvé mort dans sa maison inondée dans le Piémont (nord-ouest).  En Suisse, la météo est également redevenue plus clémente vendredi dans le canton du Valais, mais la population est appelée à rester vigilante, limiter ses déplacements et éviter de se promener à proximité d’arbres et des cours d’eau, ont indiqué les autorités.- “On profite” -A Val Thorens, de nombreux vacanciers, contraints de rester confinés la veille en raison du risque d’avalanche, profitaient de pistes bien fournies et de terrasses ensoleillées en ce long week-end pascal. La station a progressivement rouvert son domaine skiable, en déconseillant fortement le ski hors piste et la randonnée hors des zones balisées.Signe que tout n’était pas encore rentré dans la normalité, de petites coulées de neige étaient visibles vendredi sur les flancs de la montagne et des tirs de déclenchement préventif d’avalanche se faisaient entendre par intervalles.”Avec ce beau temps, on a tous envie d’aller en dehors des pistes”, sourit Gregor Hedrich, un moniteur de snowboard croisé par l’AFP. Mais “le risque est au maximum, donc il faut faire un peu attention. Sur les pistes, les pisteurs ont fait un super travail”, ajoute-t-il. “La météo est superbe”, renchérit François Jumeau, un autre skieur âgé de 31 ans. “Il y a encore un gros risque d’avalanche”, mais “on profite des pistes” qui sont ouvertes en attendant que les autres les rejoignent au cours du weekend.- “Grandes avalanches possibles” -Si plus aucun massif alpin n’est classé en alerte maximum avalanche, beaucoup d’entre eux dont la Haute-Tarentaise et la Haute-Maurienne, les plus touchés par les fortes précipitations de la veille, restent en risque “fort” (4/5) et “de grandes avalanches sont encore possibles (…) jusqu’à vendredi après-midi”, prévient Météo France.Dans cette neige récente, quelle que soit l’altitude, “une simple présence humaine (skieur, randonneur…) pourrait suffire à déclencher des avalanches d’ampleur”, met également en garde la préfecture.La quasi totalité des axes routiers des zones affectées jeudi sont désormais ouverts à la circulation. Quelque 1.000 foyers ont continué d’être privés d’électricité toute la journée vendredi sur plus de 5.000 déconnectés la veille. Mais, vendredi soir, le gestionnaire du réseau Enedis a assuré qu’il ne restait que “quelques centaines de foyers impactés”, principalement en Savoie, qui “devraient être rétablis au plus tard en fin de matinée” samedi.En raison des intempéries survenues jeudi en Italie, le tunnel du Mont-Blanc était toujours fermé dans les deux sens de circulation pour les poids lourds et des files d’attente s’étaient constituées aux abords.L’accès au tunnel du Fréjus, côté français, était également perturbé avec plusieurs kilomètres de bouchons et des poids lourds stockés sur une aire de régulation.La SNCF a de son côté indiqué que la circulation des trains TER resterait perturbée toute la journée dans le département, certaines lignes étant interrompues.burs-mlv-mla-ahe/chp/gir/sp

Yémen: 74 morts dans des raids américains selon les Houthis, attaques des insurgés

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 74 morts, ont affirmé vendredi les rebelles houthis en revendiquant de nouvelles attaques contre des porte-avions américains et Israël. Les frappes américaines survenues jeudi soir sont les plus meurtrières depuis le début le 15 mars des bombardements américains ordonnés par le président Donald Trump contre les Houthis soutenus par l’Iran.L’armée américaine a annoncé avoir ciblé et détruit le port de Ras Issa dans la région de Hodeida (ouest), contrôlé par les Houthis.Les Etats-Unis ont voulu “éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis et les priver du revenu illégal qui a financé leurs actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a dit le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).”Le bilan de l’attaque de l’ennemi américain contre les installations de Ras Issa est monté à 74 martyrs et 171 blessés”, a affirmé Anees Alasbahi, le porte-parole du ministère de la Santé des Houthis qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre. Cela porte à 198 morts le nombre de personnes tuées dans les bombardements américains depuis mars, a-t-il précisé à l’AFP.  L’administration Trump a annoncé le 15 mars une offensive militaire contre les Houthis, pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international. L’attaque du port de Ras Issa a “causé des dégâts importants” qui “affecteront la navigation et l’approvisionnement en pétrole (…) exacerbant les souffrances du peuple yéménite”, a affirmé la chaîne des rebelles, Al-Massirah, en citant un communiqué des autorités portuaires.- “Mort à l’Amérique, Mort à Israël” -La chaîne a diffusé des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et jambes.Des images ont aussi montré au moment des frappes une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires, et d’épaisses volutes de fumée.Lors d’une manifestation massive organisée vendredi dans la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que les insurgés avaient tiré des missiles en direction d’Israël, où l’armée a annoncé le matin l’interception d’un missile en provenance du Yémen. Les Houthis ont également dit avoir visé deux porte-avions américains au large du Yémen, le Harry S. Truman et le Carl Vinson. “La poursuite de l’agression contre notre pays ne fera qu’augmenter les opérations” des Houthis, a déclaré M. Saree devant la foule venue protester contre les frappes américaines et témoigner son soutien aux Palestiniens de Gaza.Des rassemblements similaires ont eu lieu dans plusieurs régions sous le contrôle des Houthis, notamment à Saada (nord), où des centaines de personnes ont défilé aux cris de “Mort à l’Amérique, Mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.Les Houthis, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien notamment font partie de ce que l’Iran présente comme un “axe de la résistance” face à Israël, son ennemi.L’Iran a dénoncé comme “barbares” les frappes américaines au Yémen.- “Un signal à Téhéran” -Les Etats-Unis, qui ont désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère, ont imposé jeudi des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien “essentiel” aux Houthis.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené des attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont perturbé le trafic maritime international et poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.L’attaque sur le port de Ras Issa intervient avant des pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran samedi sur le nucléaire iranien.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis. “Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique.”

Yémen: 74 morts dans des raids américains selon les Houthis, attaques des insurgés

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 74 morts, ont affirmé vendredi les rebelles houthis en revendiquant de nouvelles attaques contre des porte-avions américains et Israël. Les frappes américaines survenues jeudi soir sont les plus meurtrières depuis le début le 15 mars des bombardements américains ordonnés par le président Donald Trump contre les Houthis soutenus par l’Iran.L’armée américaine a annoncé avoir ciblé et détruit le port de Ras Issa dans la région de Hodeida (ouest), contrôlé par les Houthis.Les Etats-Unis ont voulu “éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis et les priver du revenu illégal qui a financé leurs actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a dit le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).”Le bilan de l’attaque de l’ennemi américain contre les installations de Ras Issa est monté à 74 martyrs et 171 blessés”, a affirmé Anees Alasbahi, le porte-parole du ministère de la Santé des Houthis qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre. Cela porte à 198 morts le nombre de personnes tuées dans les bombardements américains depuis mars, a-t-il précisé à l’AFP.  L’administration Trump a annoncé le 15 mars une offensive militaire contre les Houthis, pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international. L’attaque du port de Ras Issa a “causé des dégâts importants” qui “affecteront la navigation et l’approvisionnement en pétrole (…) exacerbant les souffrances du peuple yéménite”, a affirmé la chaîne des rebelles, Al-Massirah, en citant un communiqué des autorités portuaires.- “Mort à l’Amérique, Mort à Israël” -La chaîne a diffusé des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et jambes.Des images ont aussi montré au moment des frappes une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires, et d’épaisses volutes de fumée.Lors d’une manifestation massive organisée vendredi dans la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que les insurgés avaient tiré des missiles en direction d’Israël, où l’armée a annoncé le matin l’interception d’un missile en provenance du Yémen. Les Houthis ont également dit avoir visé deux porte-avions américains au large du Yémen, le Harry S. Truman et le Carl Vinson. “La poursuite de l’agression contre notre pays ne fera qu’augmenter les opérations” des Houthis, a déclaré M. Saree devant la foule venue protester contre les frappes américaines et témoigner son soutien aux Palestiniens de Gaza.Des rassemblements similaires ont eu lieu dans plusieurs régions sous le contrôle des Houthis, notamment à Saada (nord), où des centaines de personnes ont défilé aux cris de “Mort à l’Amérique, Mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.Les Houthis, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien notamment font partie de ce que l’Iran présente comme un “axe de la résistance” face à Israël, son ennemi.L’Iran a dénoncé comme “barbares” les frappes américaines au Yémen.- “Un signal à Téhéran” -Les Etats-Unis, qui ont désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère, ont imposé jeudi des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien “essentiel” aux Houthis.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené des attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont perturbé le trafic maritime international et poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.L’attaque sur le port de Ras Issa intervient avant des pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran samedi sur le nucléaire iranien.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis. “Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique.”

Au coeur de Toulouse, le bâti ancien sous surveillance après une série d’évacuations

Depuis l’effondrement il y a un an d’un immeuble proche de son emblématique place du Capitole, Toulouse a connu une série d’évacuations d’habitations anciennes de son centre historique, un phénomène aux facteurs multiples devenu politique à un an des municipales.Dimanche dernier, à quelques dizaines de mètres de la basilique Saint-Sernin, autre symbole de la Ville rose, une quinzaine de logements a de nouveau été évacuée, en raison d’un mur porteur commun partiellement effondré.Au total, en 2024 et 2025, 56 arrêtés d’interdiction d’accès, dont 29 de mise en sécurité d’urgence, ont été pris, selon les chiffres de la mairie.Cette succession d’incidents a pour point de départ le spectaculaire écroulement le 9 mars 2024 d’une bâtisse de plusieurs étages d’une petite ruelle très commerçante de l’hyper-centre, un bâtiment du XVIe siècle profondément remanié au fil des époques.”Combien d’effondrements faudra-t-il pour que le maire sorte enfin de sa posture réactive et engage une réelle politique de prévention ?”, réagit le groupe d’opposition Toulouse écologiste et solidaire.François Piquemal, député LFI de Toulouse et candidat à la mairie, décrit pour l’AFP une “situation alarmante” et accuse le maire Jean-Luc Moudenc (DVD) d’avoir “procrastiné” en mettant “en danger beaucoup d’habitants et d’habitantes”.- Briques et colombage -Côté municipalité, la conseillère Claire Nison répond: “on n’a pas attendu que cela s’effondre pour agir (…) on sait très bien que l’on a un centre historique fragile”.Et si le nombre d’évacuations s’est accéléré, affirme la déléguée à l’habitat dégradé et à la sécurité des bâtiments, c’est parce que la vigilance s’est accrue.La “montée en puissance des signalements est extrêmement saine”, signe d’une “prise de conscience de tout le monde”, se félicite Jean-François Latger, architecte-urbaniste et administrateur de l’association de défense du patrimoine “Les Toulousains de Toulouse”.Dans la Ville rose, le bâti ancien, c’est bien sûr la brique de terre cuite (communément appelée toulousaine ou foraine) mais aussi le recours au colombage en bois ou à la brique crue, deux matériaux très sensibles à l’eau.Dans les évacuations de ces derniers mois, “on est très loin d’une seule problématique qui expliquerait tout”, fait remarquer à l’AFP Claude Jam, expert en bâtiment auprès de la cour d’appel de Toulouse. Les infiltrations d’eau, dit-il, sont souvent un élément déterminant.- “Culture de responsabilité” -L’impact du changement climatique est également évoqué. Toulouse est concernée notamment par des “effets de sol, avec des gonflements ou rétrécissements d’argile”, précise Mme Nison, mais “de là à lier ce phénomène-là au fait d’avoir, d’un seul coup, plus de fissures, on ne peut pas clairement l’établir”.Les travaux imprudents menés sur des structures fragiles, associés à un manque de suivi essentiel des toitures ou des fondations, peuvent également être en cause.Pour remédier à la situation, les autorités locales cherchent différents leviers car “la loi ne nous permet pas de rentrer comme ça chez les gens pour vérifier la santé du bâti”, explique Mme Nison. La communication auprès des syndics, propriétaires et copropriétaires est un premier axe sur lequel on a “pris les devants”, affirme-t-elle.”Nous avons renforcé notre pôle de consultations sur les questions d’architecture et de pathologies des bâtiments parce que la demande de nos adhérents était là, en lien avec l’actualité”, explique de son côté Nadine Cazalbou, de l’association des propriétaires de Haute-Garonne.Autre outil: un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), approuvé récemment en préfecture, qui doit permettre de mieux préserver le centre historique, l’un des Sites patrimoniaux remarquables (SPR) les plus importants de France (256 ha).L’opposition municipale préconise l’extension du permis de louer pour accroître le droit de regard public sur le bâti mais la municipalité, qui a limité son usage à un seul quartier, juge trop complexe une application à grande échelle. L’entrée en vigueur de la loi du 9 avril 2024 sur l’habitat dégradé pourrait s’avérer décisive mais ses décrets d’application tardent à sortir. La solution passe également par une plus grande “culture de responsabilité” des propriétaires, insiste M. Latger. “Dans un centre ancien, on a cette double responsabilité, dit-il, certes de faire fructifier un patrimoine immobilier privé mais aussi de créer les conditions de sa sauvegarde”.Tout en reconnaissant qu'”être propriétaire, c’est avoir une obligation légale d’entretien et de sécurité”, le groupe d’opposition Alternative municipaliste citoyenne (AMC) souligne que, “quand ces obligations ne sont pas respectées, le pouvoir public doit agir”.  

Vance à Rome pour voir sa “chère amie” Meloni et fêter Pâques au Vatican

Le vice-président américain, JD Vance, a été reçu vendredi à Rome, en pleine guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’UE, par sa “chère amie” la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, puis s’est rendu pour un office religieux au Vatican, où il doit rencontrer samedi le n°2 du Saint-Siège.A la mi-journée, Mme Meloni a déroulé le tapis rouge du Palais Chigi, sa résidence officielle en plein centre de Rome, pour accueillir M. Vance, qui a déclaré à son arrivée qu’il l’informerait des derniers développements dans les négociations en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.”Nous sommes vraiment optimistes sur la possibilité de mettre fin à cette guerre très brutale”, a-t-il affirmé devant les journalistes.”Nous poursuivrons aujourd’hui les échanges” concernant les droits de douane amorcés la veille à Washington entre Mme Meloni et le président Donald Trump, a-t-il ajouté, se disant “tout simplement enchanté de se retrouver avec une chère amie dans un bel endroit avec des gens formidables”.Mme Meloni s’est de son côté dite “fière” que JD Vance “ait décidé de passer Pâques à Rome”, “après la rencontre merveilleuse que nous avons eue hier à Washington”. Giorgia Meloni a fait jeudi une visite éclair à la Maison Blanche où elle s’est entretenue avec Donald Trump des droits de douane qu’il veut imposer aux pays de l’Union européenne. Le président américain s’est dit à cette occasion sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’UE serait conclu.- Basilique et château -“Ma rencontre avec la Première ministre et son équipe a été très bonne, et je vais aller à l’église avec ma famille dans cette belle ville”, a écrit JD Vance sur X.Fervent catholique, M. Vance, accompagné de son épouse Usha et de leurs trois enfants, est arrivé vers 15H00 GMT à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour assister à l’office de la Passion du Vendredi saint, qui commémore la mort du Christ sur la Croix.Il devrait ensuite visiter le château Saint-Ange, selon des médias italiens. Situé sur la rive du Tibre, cet ancien tombeau de l’empereur Hadrien transformé en forteresse par les papes jouit d’une vue à couper le souffle sur la Ville éternelle.Samedi, M. Vance, converti au catholicisme à 35 ans, retournera au Vatican pour un entretien avec Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et N. 2 du Saint-Siège. Avant de partir pour l’Inde dimanche, il espère pouvoir également rencontrer le pape François, en convalescence après une grave pneumonie.Le séjour de JD Vance en Italie marque son retour en Europe pour la première fois depuis son discours polémique en février à Munich où il avait déploré le “recul” de la liberté d’expression sur le Vieux continent, sidérant de nombreux dirigeants européens.Mme Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia (FDI, post-fasciste), s’était déclarée en phase avec les propos de JD Vance. “Je le dis depuis des années (…), l’Europe s’est un peu perdue”, avait-elle déclaré au Financial Times.- Trump invité à Rome -A Washington,  Mme Meloni, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis la brutale offensive douanière lancée par son locataire, s’est déclarée “certaine” qu’un accord serait trouvé.Donald Trump a toutefois précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.Sur son réseau Truth Social, le président américain a encensé la “formidable” Première ministre italienne. “Elle aime son pays, et l’impression qu’elle a laissée à tout le monde est FANTASTIQUE !!!”, a-t-il écrit.La cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a affirmé “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne” mais elle a précisé avoir invité Donald Trump à se rendre prochainement à Rome, ce qu’il a accepté. Avec sur la table une possible entrevue avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens qui craignent qu’elle ne fasse cavalier seul.