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Nouveaux échanges de coups de feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

La tension reste vive dimanche entre l’Inde et le Pakistan, dont les soldats ont échangé des coups de feu pour la troisième nuit consécutive depuis un attentat meurtrier au Cachemire, malgré les efforts diplomatiques.Les relations entre New Delhi et Islamabad sont retombées au plus bas depuis que mardi un groupe armé a tué 26 civils …

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MotoGP/Espagne: un Marquez peut en cacher un autre, Quartararo sur le podium

Un Marquez peut en cacher un autre ! Alex est sorti de l’ombre de son frère Marc pour enfin décrocher son premier succès en MotoGP dimanche au Grand Prix d’Espagne à Jerez, où le Français Fabio Quartararo a obtenu une prometteuse deuxième place.Très souvent derrière son frère cette saison, le cadet a profité de la chute de son aîné pour obtenir son premier succès dans la catégorie reine où il disputait son 94e Grand Prix depuis son arrivée en 2020.Devant des dizaines de milliers de supporters espagnols déchaînés, Alex Marquez est enfin entré dans la lumière, lui qui compte pourtant deux titres mondiaux en Moto3 (2014) et Moto2 (2019).Le Catalan, qui a fêté ses 29 ans mercredi, s’est même offert la tête du championnat du monde avec seulement 1 petit point d’avance sur son grand frère et 20 sur Bagnaia.”C’est un mélange de sentiments, il y a énormément de joie, beaucoup d’émotions. Si on m’avait demandé où je voulais gagner ma première course, j’aurais dit Jerez ! Quand Marc est parti à la faute, je me suis dit que la victoire était pour moi aujourd’hui (dimanche). J’ai eu un peu de mal à doubler Fabio (Quartararo) et ensuite je suis resté bien concentré”, a expliqué le pilote Ducati-Gresini au micro de Canal+.- Quartararo très solide -Derrière lui, Fabio Quartararo a retrouvé la lumière après deux dernières saisons très difficiles. Le champion du monde 2021, qui avait décroché la pole position à la surprise générale samedi devant Marc Marquez, a été très solide dimanche.Alors qu’il avait chuté dès le deuxième tour de la course sprint samedi, le Niçois de 26 ans a gardé la tête jusqu’au 11e tour dimanche avant d’être dépassé par Alex Marquez. Mais au guidon de sa Yamaha, il a ensuite résisté brillamment à Francesco Bagnaia, malgré la supériorité de la Ducati de l’Italien.Quartararo, qui n’a plus gagné depuis juillet 2022 en Allemagne, n’était plus monté sur le podium depuis le GP d’Indonésie en octobre 2023 et n’avait plus terminé deuxième depuis août 2022 (Autriche).”Il y avait une petite pression après la chute hier (samedi). Je savais que je devais rester en tête le plus longtemps possible car on a vu quand Alex m’a doublé que je ne pouvais pas le suivre. Ce podium ne change rien pour la moto car on a gardé la même base. Mais mentalement ça change énormément. Le podium est tombé à pic pour arriver au top au Grand Prix de France” dans deux semaines, a savouré le Français, très heureux et soulagé au micro de Canal+.- Nouvelle erreur pour Marc Marquez -Au championnat, “El Diablo” remonte à la sixième place avec 50 unités au compteur, soit le double de l’an dernier à la même époque. Malgré la présence de six Ducati sur la grille, il semble avoir désormais les armes pour lutter plus régulièrement pour le Top 5 voire le podium, d’autant que sa Yamaha a progressé en qualifications. Malgré sa frustrante troisième place, Bagnaia a repris 12 points à Marc Marquez, qui est parvenu à terminer 12e et à grappiller quelques points malgré sa chute.Le sextuple champion du monde, qui a remporté les cinq sprints disputés cette saison ainsi que trois GP, a commis une deuxième erreur après sa chute aux États-Unis et devra se montrer encore plus régulier pour décrocher enfin une septième couronne.”J’étais en confiance dans les premiers tours, on s’est bien bagarré et j’ai juste perdu l’avant… C’est une erreur de ma part. Il faut continuer de travailler car c’est embêtant de tomber deux fois en cinq courses”, a souligné le Catalan de 32 ans.L’autre Français, Johann Zarco (Honda-LCR), a pris la 11e place. Parti en dixième position, il avait grimpé au sixième rang après un excellent départ, mais il a rapidement été en difficulté et a perdu beaucoup de places avant de se stabiliser à proximité du Top 10. L’Avignonnais pointe au sixième rang du championnat avec 43 points.

En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café

Dans son café entouré de collines verdoyantes dans le sud-ouest de la Chine, Liao Shihao transforme ses précieux grains en tasses fumantes du précieux breuvage, qui gagne du terrain face au thé, culture traditionnelle de la région.Depuis des siècles, les agriculteurs de Pu’er, dans la province du Yunnan, cultivent un thé fermenté au goût profond, parfois orthographié “pu-erh”, célèbre dans toute l’Asie de l’Est et au-delà.Mais avec des jeunes Chinois désormais friands de cafés américains, “latte” et autres “flat whites”, les producteurs locaux se tournent de plus en plus vers la culture des caféiers.”Les gens viennent essayer notre café filtre (…) et apprécier toutes les saveurs qu’il révèle”, déclare à l’AFP M. Liao, âgé de 25 ans.”Avant, ils buvaient surtout du café commercial et n’osaient pas tester les variétés d’exception”, ajoute-t-il.Sa famille cultive la plantation Xiaowazi (“La petite vallée”) depuis trois générations.Perdue dans une vallée ombragée, la ferme aligne ses caféiers sur des pentes abruptes, où les cerises de café sèchent sur des clayettes en bois.Dans le café, des touristes viennent déguster des grands crus locaux.”C’est excellent”, s’enthousiasme Cai Shuwen, 21 ans, installé sur un tabouret pour goûter différents échantillons.”Certains grains sont plus astringents que je pensais, mais d’autres sont meilleurs que j’imaginais.”Chaque année, les producteurs de cafés de Pu’er (prononcer “Pou-âr”) vendent des dizaines de milliers de tonnes de grains dans les grandes villes chinoises, selon les statistiques gouvernementales.- “Personne ne connaissait” -Dans les métropoles comme Pékin et Shanghai, une scène café dynamique a émergé ces dernières années, portée par les 20-40 ans.Pour Liao Shihao, torréfacteur et barista, le café de sa région offre “une saveur crémeuse et une texture soyeuse et veloutée en bouche”.Les grandes plantations modernes ne sont apparues à Pu’er que dans les années 1980. La région reste bien plus célèbre pour son commerce de thé, qui date de plusieurs siècles.Le grand-père de Liao Shihao, Liao Xiugui, se souvient: “Personne ne connaissait le café” ici à son arrivée il y a quelques décennies.A l’époque, il était l’un des rares en Chine à avoir étudié la culture du café.Mais l’altitude relativement élevée et le climat tempéré se sont avérés parfaitement adaptés à cette culture alors méconnue, explique l’octogénaire âgé de 83 ans.”Notre café a un corps puissant, sans amertume excessive, avec des notes parfumées qui restent discrètes et une touche d’acidité fruitée”, ajoute-t-il.Cultivé sans pesticides artificiels et en polyculture pour préserver la biodiversité, la plantation produit environ 500 tonnes par an de cerises de café.Le grand-père, Liao Xiugui, en consomme deux à trois tasses quotidiennes et attribue au breuvage sa bonne forme et sa vitalité, malgré son grand âge.”Le café rajeunit, améliore la santé (…) et retarde le vieillissement!”, affirme-t-il, avant de glisser malicieusement: “Aujourd’hui, avec la fatigue professionnelle (…) tout le monde a besoin de stimuler ses neurones!”- Boom des revenus -La production chinoise de café a connu une croissance spectaculaire ces dernières années, bien qu’elle reste loin derrière des géants comme le Brésil, le Vietnam ou la Colombie.Le Yunnan, frontalier de trois pays d’Asie du Sud-Est, concentre l’essentiel de la production nationale, notamment autour de Pu’er.Lors d’une visite dans la province en mars, le président Xi Jinping a salué le café local comme un produit pouvant désormais “représenter la Chine” à l’étranger.Soucieux de développer la filière, les autorités ont mis en place des politiques pour optimiser la production, attirer les investissements et dynamiser les exportations.Ils tentent aussi d’associer café et tourisme pour attirer de nouveaux visiteurs, notamment pour stimuler la consommation intérieure, grande priorité nationale pour redynamiser l’économie.Productrice de 51 ans, Yu Dun a diversifié ses revenus avec des visites de plantation, des chambres d’hôtes et un restaurant mariant café et cuisine dai – le groupe ethnique dont elle fait partie.Ses perspectives sont radieuses: elle affirme avoir “multiplié par 10″ le revenu issu de ses grains depuis qu’elle les torréfie elle-même.”Avant, on disait que le café, c’était juste pour les riches. Aujourd’hui, tout a changé”, dit-elle en souriant.

En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café

Dans son café entouré de collines verdoyantes dans le sud-ouest de la Chine, Liao Shihao transforme ses précieux grains en tasses fumantes du précieux breuvage, qui gagne du terrain face au thé, culture traditionnelle de la région.Depuis des siècles, les agriculteurs de Pu’er, dans la province du Yunnan, cultivent un thé fermenté au goût profond, parfois orthographié “pu-erh”, célèbre dans toute l’Asie de l’Est et au-delà.Mais avec des jeunes Chinois désormais friands de cafés américains, “latte” et autres “flat whites”, les producteurs locaux se tournent de plus en plus vers la culture des caféiers.”Les gens viennent essayer notre café filtre (…) et apprécier toutes les saveurs qu’il révèle”, déclare à l’AFP M. Liao, âgé de 25 ans.”Avant, ils buvaient surtout du café commercial et n’osaient pas tester les variétés d’exception”, ajoute-t-il.Sa famille cultive la plantation Xiaowazi (“La petite vallée”) depuis trois générations.Perdue dans une vallée ombragée, la ferme aligne ses caféiers sur des pentes abruptes, où les cerises de café sèchent sur des clayettes en bois.Dans le café, des touristes viennent déguster des grands crus locaux.”C’est excellent”, s’enthousiasme Cai Shuwen, 21 ans, installé sur un tabouret pour goûter différents échantillons.”Certains grains sont plus astringents que je pensais, mais d’autres sont meilleurs que j’imaginais.”Chaque année, les producteurs de cafés de Pu’er (prononcer “Pou-âr”) vendent des dizaines de milliers de tonnes de grains dans les grandes villes chinoises, selon les statistiques gouvernementales.- “Personne ne connaissait” -Dans les métropoles comme Pékin et Shanghai, une scène café dynamique a émergé ces dernières années, portée par les 20-40 ans.Pour Liao Shihao, torréfacteur et barista, le café de sa région offre “une saveur crémeuse et une texture soyeuse et veloutée en bouche”.Les grandes plantations modernes ne sont apparues à Pu’er que dans les années 1980. La région reste bien plus célèbre pour son commerce de thé, qui date de plusieurs siècles.Le grand-père de Liao Shihao, Liao Xiugui, se souvient: “Personne ne connaissait le café” ici à son arrivée il y a quelques décennies.A l’époque, il était l’un des rares en Chine à avoir étudié la culture du café.Mais l’altitude relativement élevée et le climat tempéré se sont avérés parfaitement adaptés à cette culture alors méconnue, explique l’octogénaire âgé de 83 ans.”Notre café a un corps puissant, sans amertume excessive, avec des notes parfumées qui restent discrètes et une touche d’acidité fruitée”, ajoute-t-il.Cultivé sans pesticides artificiels et en polyculture pour préserver la biodiversité, la plantation produit environ 500 tonnes par an de cerises de café.Le grand-père, Liao Xiugui, en consomme deux à trois tasses quotidiennes et attribue au breuvage sa bonne forme et sa vitalité, malgré son grand âge.”Le café rajeunit, améliore la santé (…) et retarde le vieillissement!”, affirme-t-il, avant de glisser malicieusement: “Aujourd’hui, avec la fatigue professionnelle (…) tout le monde a besoin de stimuler ses neurones!”- Boom des revenus -La production chinoise de café a connu une croissance spectaculaire ces dernières années, bien qu’elle reste loin derrière des géants comme le Brésil, le Vietnam ou la Colombie.Le Yunnan, frontalier de trois pays d’Asie du Sud-Est, concentre l’essentiel de la production nationale, notamment autour de Pu’er.Lors d’une visite dans la province en mars, le président Xi Jinping a salué le café local comme un produit pouvant désormais “représenter la Chine” à l’étranger.Soucieux de développer la filière, les autorités ont mis en place des politiques pour optimiser la production, attirer les investissements et dynamiser les exportations.Ils tentent aussi d’associer café et tourisme pour attirer de nouveaux visiteurs, notamment pour stimuler la consommation intérieure, grande priorité nationale pour redynamiser l’économie.Productrice de 51 ans, Yu Dun a diversifié ses revenus avec des visites de plantation, des chambres d’hôtes et un restaurant mariant café et cuisine dai – le groupe ethnique dont elle fait partie.Ses perspectives sont radieuses: elle affirme avoir “multiplié par 10″ le revenu issu de ses grains depuis qu’elle les torréfie elle-même.”Avant, on disait que le café, c’était juste pour les riches. Aujourd’hui, tout a changé”, dit-elle en souriant.

En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café

Dans son café entouré de collines verdoyantes dans le sud-ouest de la Chine, Liao Shihao transforme ses précieux grains en tasses fumantes du précieux breuvage, qui gagne du terrain face au thé, culture traditionnelle de la région.Depuis des siècles, les agriculteurs de Pu’er, dans la province du Yunnan, cultivent un thé fermenté au goût profond, …

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Un automobiliste fonce dans une foule au Canada, neuf morts

Un automobiliste a foncé dans la foule avec sa voiture samedi lors d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, faisant neuf morts et de nombreux blessés, mais la police a exclu dimanche un “acte terroriste”.”À ce jour, nous pouvons confirmer que neuf personnes ont trouvé la mort après qu’un homme a foncé dans la foule hier soir lors du festival de Lapu-Lapu”, a annoncé la police sur X, qui a également fait état de blessés.Peu avant, elle avait dit sur le même réseau social être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”, sans donner plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur.”Nous sommes tous en deuil avec vous”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney, dont le dernier jour de campagne est bousculé par le drame. Lui qui devait faire campagne dans la région dimanche, à la veille d’élections législatives cruciales pour le pays, doit faire une déclaration au pays vers 10H00 (14H00 GMT).Agé de 30 ans et connu de la police, le conducteur est un “suspect isolé” qui a été maitrisé sur place par la foule elle-même avant d’être arrêté par des agents, a expliqué à la presse Steve Rai, un porte-parole de la police.L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements.”Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.- “Des corps partout” -Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.”On ne sait pas qui aider, ici ou là. C’est tellement choquant”, a témoigné Jen Idaba-Castaneto, chargée de la sécurité du festival, au site d’informations locales Vancouver Is Awesome, déclarant avoir vu “des corps partout”.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sur X sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver sur la côte pacifique. “Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.Ce drame fait monter la tension à quelques heures d’un vote pour les législatives après une campagne électorale électrique dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages.

Un automobiliste fonce dans une foule au Canada, neuf morts

Un automobiliste a foncé dans la foule avec sa voiture samedi lors d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, faisant neuf morts et de nombreux blessés, mais la police a exclu dimanche un “acte terroriste”.”À ce jour, nous pouvons confirmer que neuf personnes ont trouvé la mort après qu’un homme a foncé dans la foule hier soir lors du festival de Lapu-Lapu”, a annoncé la police sur X, qui a également fait état de blessés.Peu avant, elle avait dit sur le même réseau social être “convaincue que cet incident n’était pas un acte de terrorisme”, sans donner plus d’explication sur les motivations possibles de l’auteur.”Nous sommes tous en deuil avec vous”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney, dont le dernier jour de campagne est bousculé par le drame. Lui qui devait faire campagne dans la région dimanche, à la veille d’élections législatives cruciales pour le pays, doit faire une déclaration au pays vers 10H00 (14H00 GMT).Agé de 30 ans et connu de la police, le conducteur est un “suspect isolé” qui a été maitrisé sur place par la foule elle-même avant d’être arrêté par des agents, a expliqué à la presse Steve Rai, un porte-parole de la police.L’incident s’est produit peu après 20H00 samedi (03H00 GMT dimanche) dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique, où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu.La “foule était dense” à l’endroit frappé, selon la police.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun, journal local, qu’elle se trouvait avec des amis au festival lorsqu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements.”Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”, a-t-elle déclaré.- “Des corps partout” -Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Et à quelques mètres, des secouristes qui s’occupent de personnes allongées sur le sol.”On ne sait pas qui aider, ici ou là. C’est tellement choquant”, a témoigné Jen Idaba-Castaneto, chargée de la sécurité du festival, au site d’informations locales Vancouver Is Awesome, déclarant avoir vu “des corps partout”.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sur X sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines, Ferdinand Marcos, a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.Sheila Nocasa, membre de la communauté philippine, était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP se trouver “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver sur la côte pacifique. “Mes pensées vont à la communauté philippine et à toutes les victimes visées par cette attaque insensée”, a commenté sur X Pierre Poilievre, chef de file des conservateurs pour les législatives et principal opposant à Mark Carney.Le candidat du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh, qui se trouvait au festival peu avant le drame, a dit ne pas pouvoir “s’empêcher de penser aux enfants qui y étaient, qui y avaient du plaisir”.- “Tragédie insensée” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.La journée Lapu Lapu est célébrée aux Philippines en mémoire du chef indigène Lapulapu, qui mena ses hommes à la défaite de l’explorateur portugais Ferdinand Magellan lors de la bataille de 1521.Ce drame fait monter la tension à quelques heures d’un vote pour les législatives après une campagne électorale électrique dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages.