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La Grèce dans la rue en mémoire des victimes de la collision ferroviaire de 2023

Des dizaines de milliers de personnes ont commencé de se rassembler vendredi dans toute la Grèce paralysée par une grève générale à la mémoire des 57 morts de la catastrophe ferroviaire de 2023 et pour exprimer leur colère à l’endroit du gouvernement Mitsotakis.”Aujourd’hui, il faut envoyer un message fort pour punir tous les responsables de ce drame”, a lancé à l’AFP Nikos Likomytros, 20 ans, étudiant en histoire et archéologie, qui participe au rassemblement dans le centre d’Athènes.”On veut que la justice soit rendue”, a également martelé Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de cette collision frontale entre deux trains le 28 février 2023.”La Grèce tue ses enfants”, lisait-on aussi sur une pancarte brandie devant le Parlement, dans le centre de la capitale. Dans une grande émotion, les noms et l’âge de toutes les victimes, la plupart des jeunes, ont été lus au début du rassemblement devant le Parlement.Une minute de silence a ensuite été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd’hui le combat de ces familles endeuillées qui réclament des comptes aux autorités.Une foule compacte était également rassemblée à Thessalonique, la deuxième ville du pays, mais aussi à Larissa, près des lieux de l’accident et dans d’autres villes du pays, selon les images en direct de la télévision publique ERT.- “Dissimulation” -De nombreux protestataires dénoncent une “dissimulation” présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation portée par le collectif des familles de victimes et la société civile.Transports à l’arrêt, écoles, universités, administrations et magasins fermés, le pays est quasiment à l’arrêt ce vendredi, répondant à l’appel à une grève générale de 24 heures.Aucun train, ferry, bus, tramway ne circulent tandis que de nombreuses liaisons aériennes ont été annulées.Dans le centre d’Athènes, de nombreux magasins ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un “traumatisme collectif”, selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un train de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.Les deux trains avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché.Etrillé par l’opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l’accident, le chef du gouvernement se retrouve en difficulté politique.Fin janvier, plus de 40.000 personnes avaient déjà défilé à Athènes et Thessalonique.Outre l’erreur humaine imputée au chef de gare local ce soir-là, l’enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré, notamment l’absence de mise aux normes des systèmes de sécurité.”Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l’État, bouleversant violemment nos certitudes”, a reconnu le chef du gouvernement conservateur dans un message sur Facebook vendredi.Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n’a encore été jugée.Le gouvernement conservateur ne cesse de rejeter les accusations des partis d’opposition qui évoquent un “plan organisé” de dissimulation pour protéger de hauts responsables. Kyriakos Mitsotakis, confortablement réélu quatre mois seulement après la catastrophe, a dénoncé ce qu’il voit comme une tentative de “déstabiliser” le pays.Il a fustigé “l’instrumentalisation politique de la douleur humaine”.- Cargaison illégale -Un rapport d’experts financé par les familles des victimes a conclu que le train de marchandises transportait une cargaison illégale et non déclarée de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.Jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a a révélé des défaillances systémiques en matière de sécurité et la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident.Ces experts ont également indiqué qu’il y avait une “présence possible” d’un “carburant inconnu” sur le lieu de l’accident.”C’est à la justice” de faire son travail, a laconiquement commenté le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis.Les partis d’opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine et exigent une enquête parlementaire pour établir si les autorités ont nettoyé les lieux rapidement après l’accident, détruisant ainsi d’importantes preuves.

Trump, radouci par un accord sur les minerais, accueille Zelensky

Donald Trump, qui a considérablement adouci ses commentaires à propos de Volodymyr Zelensky, accueille le président ukrainien vendredi pour une visite dont les enjeux vont bien au-delà d’un accord qu’ils signeront sur les minerais stratégiques.Le président républicain, qui a rompu avec la politique de soutien à Kiev de son prédécesseur Joe Biden tout en se rapprochant de Vladimir Poutine, doit recevoir le chef d’Etat vers 11H00 locales (16H00 GMT).L’imprévisible Donald Trump, connu pour ses volte-faces spectaculaires, a minimisé jeudi ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien, qu’il avait qualifié de “dictateur”.”J’ai dit ça?”, a feint de s’étonner le président américain. “J’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Question suivante”, a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir “beaucoup de respect” pour son homologue ukrainien.Le changement de ton de l’ancien promoteur immobilier, qui en matière politique ou diplomatique n’aime rien tant que de conclure un “deal” forcément avantageux, est-il dû à la venue de Volodymyr Zelensky pour, justement, signer un de ces accords chéris du républicain?- “Creuser, creuser, creuser” -L’accord-cadre en question porte sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par Donald Trump en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.”Nous allons creuser, creuser, creuser”, s’est réjoui jeudi le républicain de 78 ans.L’accord ne correspond toutefois pas aux exigences initiales du président américain, qui voulait la mention d’un montant de 500 milliards de dollars, disparu du texte final. Il établit un fonds d’investissement commun dans les métaux, hydrocarbures et investissements.Le texte ne prévoit pas non plus de garanties de sécurité pures et dures pour l’Ukraine.”Mais l’idée est qu’avec un investissement conjoint dans les ressources du pays, les Etats-Unis resteront impliqués dans la sécurité et la stabilité “, soulignent Gracelin Baskaran et Meredith Schwartz dans une note d’analyse du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump lui-même a dit jeudi que cet accord fonctionnerait comme une sorte de “filet de sécurité”.”Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs” pour exploiter des minerais, a ajouté le président américain.- Manganèse et graphite -L’Ukraine concentrerait quelque 5% des ressources minières mondiales mais celles que Donald Trump convoite sont pour la plupart inexploitées, difficiles à extraire, ou de facto sous contrôle russe, car dans des territoires occupés.Les enjeux de la venue de Volodymyr Zelensky vont toutefois bien au-delà du manganèse et graphite dont le sol ukrainien regorge.L’Ukraine et l’Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlés le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l’objectif, pour l’impatient milliardaire républicain, d’aller vite.Vendredi matin, le Premier ministre britannique Keir Starmer a invité plus d’une douzaine de dirigeants européens à un sommet prévu dimanche “pour faire avancer l’action européenne sur l’Ukraine”. Le président américain répète qu’il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de sécurité garanti par l’Amérique. Jeudi, il s’est dit convaincu que Vladimir Poutine “tiendrait parole” en cas de cessez-le-feu.Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre et est allé jusqu’à faire porter la faute sur l’Ukraine. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l’Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l’invitant à “oublier” une telle perspective.Mais le président américain a jugé, jeudi, qu’en cas d’accord de paix Kiev pourrait retrouver certains territoires: “nous allons essayer d’en récupérer autant que possible.”Il a aussi estimé que les troupes ukrainiennes, “peu importe ce que vous en pensez, (avaient) combattu très vaillamment”.

Trump, radouci par un accord sur les minerais, accueille Zelensky

Donald Trump, qui a considérablement adouci ses commentaires à propos de Volodymyr Zelensky, accueille le président ukrainien vendredi pour une visite dont les enjeux vont bien au-delà d’un accord qu’ils signeront sur les minerais stratégiques.Le président républicain, qui a rompu avec la politique de soutien à Kiev de son prédécesseur Joe Biden tout en se rapprochant de Vladimir Poutine, doit recevoir le chef d’Etat vers 11H00 locales (16H00 GMT).L’imprévisible Donald Trump, connu pour ses volte-faces spectaculaires, a minimisé jeudi ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien, qu’il avait qualifié de “dictateur”.”J’ai dit ça?”, a feint de s’étonner le président américain. “J’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Question suivante”, a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir “beaucoup de respect” pour son homologue ukrainien.Le changement de ton de l’ancien promoteur immobilier, qui en matière politique ou diplomatique n’aime rien tant que de conclure un “deal” forcément avantageux, est-il dû à la venue de Volodymyr Zelensky pour, justement, signer un de ces accords chéris du républicain?- “Creuser, creuser, creuser” -L’accord-cadre en question porte sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par Donald Trump en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.”Nous allons creuser, creuser, creuser”, s’est réjoui jeudi le républicain de 78 ans.L’accord ne correspond toutefois pas aux exigences initiales du président américain, qui voulait la mention d’un montant de 500 milliards de dollars, disparu du texte final. Il établit un fonds d’investissement commun dans les métaux, hydrocarbures et investissements.Le texte ne prévoit pas non plus de garanties de sécurité pures et dures pour l’Ukraine.”Mais l’idée est qu’avec un investissement conjoint dans les ressources du pays, les Etats-Unis resteront impliqués dans la sécurité et la stabilité “, soulignent Gracelin Baskaran et Meredith Schwartz dans une note d’analyse du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump lui-même a dit jeudi que cet accord fonctionnerait comme une sorte de “filet de sécurité”.”Je ne pense pas que quiconque va chercher des ennuis si nous sommes (en Ukraine) avec beaucoup de travailleurs” pour exploiter des minerais, a ajouté le président américain.- Manganèse et graphite -L’Ukraine concentrerait quelque 5% des ressources minières mondiales mais celles que Donald Trump convoite sont pour la plupart inexploitées, difficiles à extraire, ou de facto sous contrôle russe, car dans des territoires occupés.Les enjeux de la venue de Volodymyr Zelensky vont toutefois bien au-delà du manganèse et graphite dont le sol ukrainien regorge.L’Ukraine et l’Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlés le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l’objectif, pour l’impatient milliardaire républicain, d’aller vite.Vendredi matin, le Premier ministre britannique Keir Starmer a invité plus d’une douzaine de dirigeants européens à un sommet prévu dimanche “pour faire avancer l’action européenne sur l’Ukraine”. Le président américain répète qu’il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de sécurité garanti par l’Amérique. Jeudi, il s’est dit convaincu que Vladimir Poutine “tiendrait parole” en cas de cessez-le-feu.Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre et est allé jusqu’à faire porter la faute sur l’Ukraine. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l’Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l’invitant à “oublier” une telle perspective.Mais le président américain a jugé, jeudi, qu’en cas d’accord de paix Kiev pourrait retrouver certains territoires: “nous allons essayer d’en récupérer autant que possible.”Il a aussi estimé que les troupes ukrainiennes, “peu importe ce que vous en pensez, (avaient) combattu très vaillamment”.

Fin de partie vendredi soir pour les chaînes C8 et NRJ12 sur la TNT

Les chaînes télé C8 et NRJ12, vingt ans d’âge, vont s’éteindre sur la TNT vendredi soir, sur une décision inédite du régulateur de l’audiovisuel, devenue enjeu politique pour la droite et l’extrême droite, au nom de la liberté d’expression.Les fréquences sur la télévision numérique terrestre de C8 et NRJ12 n’ont pas été renouvelées par l’Arcom, régulateur indépendant.Pour leur dernière vendredi, les deux chaînes ont prévu de rediffuser leurs grands moments. On pourra voir Laurence Ferrari et Roselyne Bachelot dans “La grande soirée de C8” (ex-D8) ou Nabilla dans “20 ans de grandes émotions” sur NRJ12.Et à partir de samedi 00H00, des messages seront diffusés sur leurs canaux indiquant qu'”un nouveau programme sera proposé” ultérieurement.D’autres chaînes nationales ont cessé d’émettre dans le passé, comme TV6 et La Cinq, mais dans d’autres circonstances.L’arrêt de C8, propriété du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a pris un tournant politique.- “Censure politique” -Marine Le Pen (RN) a dénoncé sur X mercredi une “censure politique, sous la pression d’une extrême gauche aux relents totalitaires affirmés et les soupçons de plus en plus lourds d’interférence du pouvoir et de ses relais administratifs”.Comme d’autres, Laurent Wauquiez (LR) a sonné la charge contre l’Arcom, “un organisme administratif qui n’a pas de légitimité démocratique”. “Il y a un arrière-plan idéologique” derrière la coupure de fréquence de C8, selon lui.Emmanuel Macron a dû, le week-end dernier, descendre dans l’arène pour expliquer que ce n’est “pas une décision politique”. Les fréquences de la TNT sont une “occupation du domaine public” et il est “donc normal qu’il y ait une autorisation”, “sous le contrôle des juges”, a souligné le chef de l’Etat.”Si une majorité de responsables politiques considèrent que ces règles sont injustes, il revient au législateur de les modifier”, a relevé la ministre de la Culture Rachida Dati (LR) dans le JDD.C8 a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de Cyril Hanouna, aux manettes de l’émission quotidienne “Touche pas à mon poste” (TPMP). C’est l’une des motivations mises en avant par l’Arcom, qu’a validées le Conseil d’Etat le 19 février.D’après la chaîne, pour sa dernière jeudi soir, TPMP a battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs, soit 18,4% de part d’audience, sur sa tranche la plus regardée, selon les chiffres de Médiamétrie.Et, avec une part d’audience de 3,1%, C8 a été la sixième chaîne de France en janvier, selon Médiamétrie. Quelque 400 emplois sont touchés par son arrêt, d’après ses dirigeants.Cyril Hanouna, lui, va rebondir à partir de septembre dans le groupe M6, pour un talk-show en avant-soirée sur la chaîne gratuite de la TNT W9 et une émission sur Fun Radio l’après-midi.- “Jeteurs de sort” -Concernant NRJ12, le régulateur de l’audiovisuel a relevé des “engagements de diffusion de programmes inédits” insuffisants et des “prévisions de croissance des recettes publicitaires” trop optimistes.La chaîne, qui cible notamment les jeunes, a elle réalisé une part d’audience de 1%. Une centaine d’emplois seraient concernés. NRJ Group a indiqué jeudi “envisager la mise en oeuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi”, sans le chiffrer.D’après Jean-Paul Baudecroux, fondateur et PDG du groupe, son pôle TV se trouve fragilisé et “la cession de Chérie 25”, qui en fait partie, est “une question qui va se poser”, a-t-il affirmé au Figaro.C8 et NRJ12 pourraient en théorie perdurer sur câble, satellite ou internet, mais les ressources publicitaires y sont jugées insuffisantes.Sur la TNT, elles vont être remplacées par T18, qui sera lancée en juin par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et par OFTV en septembre par le groupe Ouest-France.Avant le compte à rebours de vendredi soir, les animateurs font leurs adieux. Sur C8 jeudi, Jordan de Luxe et William Leymergie ont lâché, les larmes aux yeux, que “c’est fini”, quand Philippe Labro, qui avait ouvert la chaîne en 2005, a épinglé les “jeteurs de sort, Arcom de sort”, sur l’air des “Copains d’abord”.Pour leur part, des militants de l’association Action Justice Climat, masqués à l’effigie de Cyril Hanouna, s’étaient rassemblés mercredi devant ses locaux de tournage, ont-ils fait savoir sur les réseaux sociaux. Ils brandissaient une banderole proclamant “Bollorisation médiatique, péril démocratique”. 

Le cyclone Garance frappe La Réunion, qui repasse en alerte rouge

Le cyclone Garance a frappé vendredi matin La Réunion, repassée en alerte rouge après la levée de l’alerte violette à 12H00 locales, et où de fortes pluies et des vents possiblement violents étaient toujours en cours. “Les vents les plus destructeurs s’éloignent. Le préfet lève l’alerte violette. L’alerte rouge perdure et le confinement reste obligatoire”, a posté sur X la préfecture de l’île de l’océan Indien. “De fortes pluies persistent”, a précisé la préfecture, notant aussi “des vents encore violents entre Saint-Leu et Saint-Joseph”.La Réunion était depuis 09H00 locales (06H00 à Paris) placée en alerte violette, le plus haut niveau qui implique le confinement strict de toute la population, y compris des forces de l’ordre et des services de secours mobilisés, en raison d’importantes rafales de vent, dépassant les 200 km/h.”Garance a atterri à 10H00 sur le nord de l’île de la Réunion, à proximité de Sainte-Suzanne au stade de cyclone tropical (il était cyclone intense précédemment, ndlr)”, a indiqué Météo-France dans son dernier bulletin publié peu avant 11H00. “Les rafales dépassent les 200 km/h. L’Å“il va traverser l’île et devrait ressortir en mer par le sud dans les 2 ou 3 prochaines heures”, est-il précisé. Des vents soufflant à 214 km/h ont été relevées par Météo-France à l’aéroport international situé dans le nord de l’île, et à 230 km/h sur le Piton Sainte-Rose dans l’extrême est.”Les conditions vont rester très dégradées sur l’ensemble de l’île toute la journée de vendredi”, insiste Météo-France. – “Peur” -“C’est la première fois que je vis un cyclone aussi puissant et c’est aussi la première fois que j’ai aussi peur”, témoigne Vincent Clain, un habitant de Sainte-Marie, dans une île habituée aux événements climatiques. “Dans le jardin, les vents ont déraciné un cocotier et un arbre à litchis, j’ai vraiment cru qu’il allait tomber sur la maison”, relate ce père de famille de 45 ans, joint par téléphone par l’AFP. Il s’est réfugié avec son épouse, son fils et son chien dans la cuisine, “la pièce la plus protégée de la maison”. “J’avoue que j’ai un peu peur”, a également confié à l’AFP par téléphone Aline Ethève, une habitante de Sainte-Suzanne. “L’une des barrières du jardin s’est envolée, la trappe qui donne accès au plafond n’arrête pas de se soulever, je crains vraiment que le toit finisse par partir”, ajoute celle qui n’a “plus ni d’électricité, ni de connexion wifi”. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont posté des images de leurs arbres arrachés, de toits envolés et de maisons inondées. La sous-préfecture de Saint-Benoît et les locaux du services départemental d’incendie et de secours (Sdis) de cette commune de la côte est ont été en partie inondés. Les autorités ont exhorté les habitants à ne pas sortir et à suivre les consignes de sécurité.”J’appelle nos compatriotes réunionnais à la plus grande vigilance et au respect des consignes de sécurité. L’Etat est à vos côtés et nos forces mobilisées. Solidarité de la Nation”, avait déclaré sur X jeudi soir le président Emmanuel Macron.”A cette heure, aucune victime n’est à déplorer”, a souligné la préfecture dans un point de situation à 11H00 locales. Quelque 675 personnes sont accueillies dans des centres d’hébergement d’urgence ouverts partout sur l’île, a-t-elle précisé. Selon la préfecture, 145.000 personnes sont actuellement privées d’électricité, soit 30% des clients et plus de 82.000 personnes n’ont plus accès à l’eau potable, soit près de 10% de la population. Plus de 39.000 abonnés (12%) sont aussi privés de réseau Internet.Près de 100 militaires de la sécurité civile (Formisc) et sapeurs-pompiers sont prêts à venir de Mayotte en renfort, dès que la situation le permettra. Et 100 renforts sont préparés à partir de l’Hexagone, a ajouté le préfet Patrice Latron. – “Impuissant” -Avant l’arrivée du cyclone, les derniers préparatifs avaient rythmé la journée jeudi. A Etang-Salé-Les-Hauts (sud), Jean-Christophe Hoareau, producteur de légumes, retirait jeudi la mort dans l’âme les bâches de ses serres, avec “le sentiment d’être impuissant”. Il sait que ses cultures ne résisteront pas au cyclone.L’aéroport international de La Réunion a suspendu tous ses vols jeudi matin à 10H30. Sur l’île Maurice voisine, distante de 200 km, l’aéroport avait lui cessé toute activité dès mercredi. L’alerte cyclonique y a été levée vendredi matin, mais les habitants sont toujours appelés à la prudence. La Réunion avait été placée en janvier 2024 en alerte violette lors du passage du cyclone intense Belal, qui avait fait quatre morts.

Les enquêteurs tentent de lever les zones d’ombres sur la mort de l’acteur Gene Hackman

L’enquête se poursuit vendredi pour tenter d’éclaircir les causes du décès de Gene Hackman, géant oscarisé du cinéma connu pour ses rôles dans “Bonnie and Clyde” et “French Connection”, retrouvé mort aux côtés de son épouse dans des circonstances “suspectes”.Les corps de l’acteur américain de 95 ans et de la pianiste classique Betsy Arakawa, 63 ans, ont été découverts mercredi à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, avec le cadavre d’un de leurs chiens.Après avoir déjà dévoilé de premiers éléments jeudi, le shérif du comté de Santa Fe a annoncé une conférence de presse vendredi à 15H00 (22H00 GMT), dans un message publié dans la nuit sur le réseau social Facebook.Jeudi, le shérif de Sante Fe avait indiqué ne pas avoir trouvé de trace d’acte criminel. Mais “la mort des deux individus est suffisamment suspecte pour mener des recherches et une investigation approfondies”, selon un mandat de perquisition.La personne ayant découvert les corps a trouvé la porte de la maison du couple, marié depuis 1991, ouverte. Des pilules étaient éparpillées près du corps de Betsy Arakawa, situé dans la salle de bain, avec un radiateur d’appoint près de sa tête. Le cadavre était déjà en décomposition, peut-on lire dans le document, indiquant que la mort a eu lieu “plusieurs jours” avant la découverte. À quelques mètres se trouvait également le corps du chien mort.Quant au corps de Gene Hackman, il a été trouvé dans la pièce d’à côté, habillé et lunettes de soleil à proximité, selon la même source.Deux autres chiens, vivants, ont en revanche été découverts dans une autre partie de la propriété, relatent les médias américains.Leur fille, Elizabeth Jean, a évoqué jeudi un potentiel empoisonnement au monoxyde de carbone auprès de TMZ. Mais les premiers tests n’ont pas révélé un niveau élevé de gaz, selon le shérif de Santa Fe, Adan Mendoza.– Aucune piste écartée –”Nous n’écartons aucune piste”, a-t-il précisé en conférence de presse, en ajoutant qu’il n’y avait pas de signe de lutte. “Je pense que l’autopsie nous en dira beaucoup”, ainsi que la “toxicologie”. Dans un communiqué, deux filles et la petite-fille de l’acteur se sont dit “anéanties par cette perte” : “il était aimé et admiré par des millions de personnes à travers le monde pour sa brillante carrière d’acteur, mais pour nous, il était toujours simplement papa et grand-père. Il nous manquera terriblement”, peut-on lire dans ce communiqué.”La perte d’un grand artiste est toujours un motif de deuil et de célébration: Gene Hackman, un grand acteur, inspirant et magnifique dans son travail et sa complexité. Je pleure sa perte et je célèbre son existence et sa contribution”, a écrit jeudi sur Instagram le cinéaste américain Francis Ford  Coppola, rendant hommage à celui avec qui il avait collaboré pour le film “Conversation Secrète” (1974).”Il n’y avait pas de meilleur acteur que Gene. Intense et instinctif. Jamais de fausse note”, a salué Clint Eastwood, dans un communiqué au magazine Variety. “C’était aussi un ami très cher qui me manquera beaucoup.”Gene Hackman était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004) et avait annoncé officiellement sa retraite en 2008.– Deux Oscars, quatre Golden Globes –Né le 30 janvier 1930, l’acteur était devenu dans les années 70 une figure phare du “Nouvel Hollywood”, mouvement de renouveau créatif du cinéma américain entre 1960 et 1980 marqué par des films emblématiques tels qu'”Easy Rider” de Dennis Hopper, “Orange Mécanique” de Stanley Kubrick ou encore “Taxi Driver” de Martin Scorsese.Il avait remporté deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French  Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il s’était vu remettre une seconde statuette en 1993 avec l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.Au total, l’acteur a été nommé cinq fois aux Oscars. Il a par ailleurs reçu huit nominations aux Golden Globes, pour quatre victoires.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.

Les enquêteurs tentent de lever les zones d’ombres sur la mort de l’acteur Gene Hackman

L’enquête se poursuit vendredi pour tenter d’éclaircir les causes du décès de Gene Hackman, géant oscarisé du cinéma connu pour ses rôles dans “Bonnie and Clyde” et “French Connection”, retrouvé mort aux côtés de son épouse dans des circonstances “suspectes”.Les corps de l’acteur américain de 95 ans et de la pianiste classique Betsy Arakawa, 63 ans, ont été découverts mercredi à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, avec le cadavre d’un de leurs chiens.Après avoir déjà dévoilé de premiers éléments jeudi, le shérif du comté de Santa Fe a annoncé une conférence de presse vendredi à 15H00 (22H00 GMT), dans un message publié dans la nuit sur le réseau social Facebook.Jeudi, le shérif de Sante Fe avait indiqué ne pas avoir trouvé de trace d’acte criminel. Mais “la mort des deux individus est suffisamment suspecte pour mener des recherches et une investigation approfondies”, selon un mandat de perquisition.La personne ayant découvert les corps a trouvé la porte de la maison du couple, marié depuis 1991, ouverte. Des pilules étaient éparpillées près du corps de Betsy Arakawa, situé dans la salle de bain, avec un radiateur d’appoint près de sa tête. Le cadavre était déjà en décomposition, peut-on lire dans le document, indiquant que la mort a eu lieu “plusieurs jours” avant la découverte. À quelques mètres se trouvait également le corps du chien mort.Quant au corps de Gene Hackman, il a été trouvé dans la pièce d’à côté, habillé et lunettes de soleil à proximité, selon la même source.Deux autres chiens, vivants, ont en revanche été découverts dans une autre partie de la propriété, relatent les médias américains.Leur fille, Elizabeth Jean, a évoqué jeudi un potentiel empoisonnement au monoxyde de carbone auprès de TMZ. Mais les premiers tests n’ont pas révélé un niveau élevé de gaz, selon le shérif de Santa Fe, Adan Mendoza.– Aucune piste écartée –”Nous n’écartons aucune piste”, a-t-il précisé en conférence de presse, en ajoutant qu’il n’y avait pas de signe de lutte. “Je pense que l’autopsie nous en dira beaucoup”, ainsi que la “toxicologie”. Dans un communiqué, deux filles et la petite-fille de l’acteur se sont dit “anéanties par cette perte” : “il était aimé et admiré par des millions de personnes à travers le monde pour sa brillante carrière d’acteur, mais pour nous, il était toujours simplement papa et grand-père. Il nous manquera terriblement”, peut-on lire dans ce communiqué.”La perte d’un grand artiste est toujours un motif de deuil et de célébration: Gene Hackman, un grand acteur, inspirant et magnifique dans son travail et sa complexité. Je pleure sa perte et je célèbre son existence et sa contribution”, a écrit jeudi sur Instagram le cinéaste américain Francis Ford  Coppola, rendant hommage à celui avec qui il avait collaboré pour le film “Conversation Secrète” (1974).”Il n’y avait pas de meilleur acteur que Gene. Intense et instinctif. Jamais de fausse note”, a salué Clint Eastwood, dans un communiqué au magazine Variety. “C’était aussi un ami très cher qui me manquera beaucoup.”Gene Hackman était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004) et avait annoncé officiellement sa retraite en 2008.– Deux Oscars, quatre Golden Globes –Né le 30 janvier 1930, l’acteur était devenu dans les années 70 une figure phare du “Nouvel Hollywood”, mouvement de renouveau créatif du cinéma américain entre 1960 et 1980 marqué par des films emblématiques tels qu'”Easy Rider” de Dennis Hopper, “Orange Mécanique” de Stanley Kubrick ou encore “Taxi Driver” de Martin Scorsese.Il avait remporté deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French  Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il s’était vu remettre une seconde statuette en 1993 avec l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.Au total, l’acteur a été nommé cinq fois aux Oscars. Il a par ailleurs reçu huit nominations aux Golden Globes, pour quatre victoires.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.

Le cyclone Garance frappe La Réunion, en alerte violette

Le cyclone Garance a frappé vendredi matin la façade nord de La Réunion, placée en alerte violette et secouée par de fortes pluies et d’importantes rafales de vent, dépassant les 200 km/h.L’alerte violette, le plus haut niveau qui implique le confinement strict de toute la population, y compris des forces de l’ordre et des services de secours mobilisés, est en vigueur sur l’île de l’océan Indien depuis 09H00 locales (06H00 à Paris).”Garance a atterri à 10h sur le nord de l’île de la Réunion, à proximité de Sainte-Suzanne au stade de cyclone tropical (il était cyclone intense précédemment, ndlr)”, a indiqué Météo-France dans son dernier bulletin publié peu avant 11H00. “Les rafales dépassent les 200 km/h. L’Å“il va traverser l’île et devrait ressortir en mer par le sud dans les 2 ou 3 prochaines heures”, est-il précisé. Des vents soufflant à 214 km/h ont été relevées par Météo-France à l’aéroport international situé dans le nord de l’île, et à 230 km/h sur le Piton Sainte-Rose dans l’extrême est.”Les conditions vont rester très dégradées sur l’ensemble de l’île toute la journée de vendredi”, insiste Météo-France. – “Peur” -“C’est la première fois que je vis un cyclone aussi puissant et c’est aussi la première fois que j’ai aussi peur”, témoigne Vincent Clain, un habitant de Sainte-Marie, dans une île habituée aux événements climatiques. “Dans le jardin, les vents ont déraciné un cocotier et un arbre à litchis, j’ai vraiment cru qu’il allait tomber sur la maison”, relate ce père de famille de 45 ans, joint par téléphone par l’AFP, et qui s’est réfugié avec son épouse, son fils et son chien dans la cuisine, “la pièce la plus protégée de la maison”. “J’avoue que j’ai un peu peur”, a également confié à l’AFP par téléphone Aline Ethève, une habitante de Sainte-Suzanne (à l’est de La Réunion). “L’une des barrières du jardin s’est envolée, la trappe qui donne accès au fond plafond n’arrête pas de se soulever, je crains vraiment que le toit finisse par partir”, ajoute celle qui n’a “plus ni d’électricité, ni de connexion wifi”. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont posté des images de leurs arbres arrachés, de toits envolés et de maisons inondées. La sous-préfecture de Saint-Benoît et les locaux du services départemental d’incendie et de secours (Sdis) de cette commune de l’est ont été en partie inondés. Entre 10H30 et 11H00 (7H30 et 8H00 à Paris), signe du passage de l’œil de Garance sur les terres, un calme relatif s’est installé sur l’île. “Attention à cette accalmie temporaire liée au passage de l’Å“il. De très fortes pluies et une mer très dangereuses” vont de nouveau frapper La Réunion, a alerté Météo-France. Les autorités ont exhorté les habitants à ne pas sortir et à suivre les consignes de sécurité.”J’appelle nos compatriotes réunionnais à la plus grande vigilance et au respect des consignes de sécurité. L’Etat est à vos côtés et nos forces mobilisées. Solidarité de la Nation”, a déclaré sur X jeudi soir le président Emmanuel Macron.”A cette heure, aucune victime n’est à déplorer”, a souligné la préfecture dans un point de situation à 11H00 locales. Quelque 675 personnes sont accueillies dans des centres d’hébergement d’urgence ouverts partout sur l’île, a-t-elle précisé. Selon la préfecture, 145.000 personnes sont actuellement privées d’électricité, soit 30% des clients et plus de 82.000 personnes n’ont plus accès à l’eau potable, soit près de 10% de la population. Plus de 39.000 abonnés (12%) sont aussi privés de réseau Internet.Près de 100 militaires de la sécurité civile (Formisc) et sapeurs-pompiers sont prêts à venir de Mayotte en renfort, dès que la situation le permettra. Et 100 renforts sont préparés à rejoindre La Réunion depuis l’Hexagone, a ajouté le préfet Patrice Latron. – “Impuissant” -Avant l’arrivée du cyclone, les derniers préparatifs avaient rythmé la journée jeudi. A Etang-Salé-Les-Hauts (sud), Jean-Christophe Hoareau, producteur de légumes, retirait jeudi la mort dans l’âme les bâches de ses serres, avec “le sentiment d’être impuissant”. Il sait que ses cultures ne résisteront pas au cyclone.L’aéroport international de La Réunion a suspendu tous ses vols jeudi matin à 10H30. Sur l’île Maurice voisine, distante de 200 km, l’aéroport avait lui cessé toute activité dès mercredi. L’alerte cyclonique y a été levée vendredi matin, mais les habitants sont toujours appelés à la prudence. La Réunion avait été placée en janvier 2024 en alerte violette lors du passage du cyclone intense Belal, qui avait fait quatre morts.

Athlétisme: “Je ne me fixe pas de limites”, Duplantis vise les 6,30 m en 2025

La superstar suédoise du saut à la perche Armand Duplantis s’estime “capable” de franchir la barre des 6,30 m cette saison, dans un entretien accordé à l’AFP, avant la 10e édition du All Star Perche vendredi à Clermont-Ferrand.Q: Ça doit être un sentiment agréable pour vous d’être de retour en France après votre médaille d’or olympique…R: “Oui, c’est un sentiment particulier. La vie a un peu changé après les Jeux olympiques, donc c’est super sympa. C’est un peu différent à certains égards, et similaire à d’autres. C’est toujours le même objectif, les mêmes adversaires. On veut donner le meilleur de soi-même, continuer à sauter plus haut, à avoir la meilleure carrière possible. Mais c’est différent parce que je suis dans une situation différente, avec de nouveaux projecteurs sur moi. Même s’ils étaient déjà nombreux avant, ça a atteint un autre niveau après les Jeux, mais c’est un rêve donc j’essaie juste d’en profiter.”Q: En 2024, vous avez battu trois fois votre record (désormais à 6,26 m). Pensez-vous pouvoir atteindre les 6,30 m d’ici la fin de l’année?R: “Ce serait génial. C’est un peu l’objectif donc ce serait incroyable. Je pense que j’en suis capable. Bien sûr, les choses doivent se mettre en place, et j’ai besoin de faire une série de compétitions qui se déroulent comme je le souhaite pour pouvoir battre le record du monde, mais je pense que c’est possible. Je ne me fixe pas de limites. Je continue d’avancer et d’essayer de sauter aussi haut que possible. Je pense que je peux m’améliorer et que je peux atteindre des hauteurs plus élevées, c’est certain.”Q: Que pensez-vous de l’absence de saut et de lancer au nouveau Grand Slam Track de Michael Johnson, nouvelle compétition destinée à relancer l’intérêt du public pour l’athlétisme?R: “Je crois qu’il a le droit d’essayer ce qu’il estime être le mieux. Ce sera intéressant de voir comment ça se passe. Il faut divertir les gens et faire en sorte qu’ils regardent. C’est comme ça que cela fonctionne avec le sport si l’on veut qu’il se développe et qu’il soit un succès commercial.”Q: Vous n’êtes pas déçu?R: “Je suis un peu partagé. D’une certaine manière, j’adorerais participer et pouvoir montrer mes compétences, mais je ne pense pas que l’athlétisme soit la vitrine de divertissement parfaite. Je ne suis pas sûr que ce que (Michael Johnson) fait va fonctionner mais il essaie quelque chose. Et si ça marche, ça marche. Si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Mais le saut à la perche peut faire quelque chose de son côté aussi, nous avons beaucoup de compétitions qui ont du succès donc je pense que la perche a trouvé un moyen de réussir seule. Cela peut pousser d’autres disciplines à innover pour rendre leurs compétitions plus créatives.”Q: Le saut et le lancer devraient-ils eux aussi créer leur propre ligue?R: “Oui, peut-être. Je pense qu’il faut essayer quelque chose. Je ne sais pas si ça pourrait marcher mais ça pourrait être intéressant. Je pense que ce serait bien si certains des meilleurs sauteurs en longueur essayaient d’avoir leurs propres événements pour mettre leur sport en avant, comme le fait Renaud (Lavillenie) et comme j’essaie de le faire (à la perche).”Q: L’an dernier vous avez couru le 100 m face à Karsten Warholm (médaillé d’or en 400 m haies aux JO 2021), il faudrait davantage d’événements comme celui-là?R: “Peut-être, c’était très amusant. Ça a été un énorme succès, avec un impact énorme, plus que ce que nous aurions pu même espérer. Parfois, il faut que ce soit divertissant. C’est peut-être le message important, faire en sorte que ce soit un spectacle plutôt qu’une simple compétition effrénée. Si l’on regarde les sports qui réussissent, c’est souvent comme dans un spectacle. Il y a beaucoup de choses autour qui font que c’est un +show+, beaucoup de préparation, et pas seulement le sport en lui-même donc je pense que c’est un bon modèle à suivre.”Q: Malgré votre domination, vous continuez à être motivé. Il n’y a donc pas de risque que vous soyez lassé?R: “Non. Pas question!”Propos recueillis par Lucie LEMAIRE