AFP World
Nigeria: à Lagos, les habitants démunis face à la flambée des loyers
“Je prévois de déménager”, confie Bartholomew Idowu, un salarié du secteur des transports à Lagos au Nigeria dont le loyer a augmenté de près d’un tiers avec l’inflation, bien qu’il ne sache pas encore où aller avec ses enfants.Depuis plusieurs mois, de nombreux Nigérians vivant comme ce père de famille dans la capitale économique du Nigeria sont contraints de quitter leur logement face à la hausse constante des loyers dû à une inflation galopante.M. Idowu a vu le prix du loyer de son appartement augmenté récemment de 28%, passant de 350.000 nairas (222 euros) par an à 450.000 nairas (286 euros), une somme importante dans le pays où le PIB par habitant est de 835 dollars (795 euros).La fin des subventions des carburants et du contrôle des devises, décidée par le président Bola Tinubu à son arrivée à la tête du Nigeria en mai 2023, a entraîné une hausse du coût de la vie dans le pays le plus peuplé d’Afrique, qui n’a pas épargné le marché de l’immobilier.Dans la mégalopole de Lagos – 20 millions d’habitants -, où résident les acteurs et bénéficiaires de la richesse pétrolière, une classe moyenne et des millions de travailleurs pauvres de l’économie informelle, les loyers augmentent aussi bien pour les îles riches de Lagos que pour le “Mainland” (les quartiers situés sur le contient) plus pauvre.L’inflation annuelle au Nigeria est tombé à 24,48% en janvier 2025, contre 34,80% en décembre, selon les chiffres du bureau national des statistiques. Mais cette baisse soulage très peu les Nigérians confrontés au quotidien aux effets de la crise économique qui touche le pays. – Changer d’école -“Je vais probablement devoir trouver un moyen pour supplier mon propriétaire”, a déclaré Yemisi Odusanya, autrice de livres de cuisine et blogueuse culinaire de 40 ans.Après avoir donné naissance à des jumeaux l’année dernière, elle doute de pouvoir trouver une meilleure offre ailleurs pour sa famille de sept personnes, même si son propriétaire dans le quartier de Lekki a augmenté son loyer de 120%.Les avocats affirment que les hausses de loyer ne peuvent pas être imposées unilatéralement, mais doivent être négociées entre les parties.Cependant, les lois sont rarement appliquées sans la menace d’un procès, a déclaré à l’AFP l’avocat Valerian Nwadike, soulignant une augmentation des conflits entre locataires et propriétaires au cours de l’année écoulée.Jimoh Saheed, coach sportif, a quitté son studio à Ikoyi, l’un des quartiers les plus riches de Lagos, après que son propriétaire a doublé le loyer, le faisant passer à 2,5 millions de nairas par an, il y a un an et demi.En déménageant dans un quartier populaire, il s’est éloigné de ses clients, et ses deux enfants ont dû changer d’école.Fin 2024, son nouveau propriétaire a augmenté le prix de son loyer de 25%.- Environnement réglementaire complexe -“Cela m’affecte émotionnellement, mentalement et même physiquement”, a confié l’homme de 39 ans, dont les revenus n’ont pas suivi l’inflation, malgré une charge de travail accrue selon lui.Il existe également des problèmes structurels à Lagos avec des taux d’intérêt élevés, des prêts hypothécaires inaccessibles pour la plupart, un environnement réglementaire complexe pour les promoteurs, note Babatunde Akinpelu, un analyste spécialisé dans le logement.Lagos abrite aussi une part disproportionnée des emplois du Nigeria, ce qui entraîne un flux constant de personnes qui y arrivent.Même si les grues et les chantiers de construction se multiplient à travers la ville, de nombreux nouveaux projets sont destinés au marché haut de gamme.D’où un marché immobilier biaisé, où l’augmentation de l’offre dans le secteur de luxe ne se répercute pas sur le reste du stock de logements, explique l’économiste Steve Onyeiwu.L’amélioration des transports publics, comme la nouvelle ligne de chemin de fer reliant Lagos à Ibadan, pourrait alléger la pression, mais pour l’instant, il y a un “effet boule de neige” sur les prix qui augmentent, indique un directeur de Island Shoreline, une société de gestion immobilière, qui souhaite garder l’anonymat. “Un bon logement est essentiel pour chaque individu. Pas seulement pour les riches”, rappelle de son côté Ismail Oriyomi Akinola, un agent immobilier à Lagos. Â
La foi afro-brésilienne fêtée au carnaval, mais discriminée au quotidien
Dans les ateliers d’une école de samba, Leandro Vieira surveille les préparatifs de son défilé pour le carnaval de Rio de Janeiro, qui va exalter la richesse spirituelle du candomblé, l’une des principales religions afro-brésiliennes. À quelques kilomètres de là , non loin du célèbre stade Maracana, Fernanda Marques Franco dos Anjos, prêtresse d’umbanda, un autre culte afro-brésilien, fond en larmes face aux décombres de son temple, ou “terreiro”.Ventilateurs arrachés, équipements volés, objets sacrés détruits. Sur le sol, près de ce qu’il reste d’une image d’Oxum, la déesse de l’amour, les vandales ont laissé une bible.Oxum et d’autres orishas, divinités d’origine africaine, seront honorées par la plupart des douze écoles de samba qui défileront de dimanche à mardi dans l’enceinte du légendaire sambodrome.Des dizaines de milliers de spectateurs vont admirer cette représentation des mythes et rituels qui se sont développés au long des derniers siècles au Brésil avec l’arrivée de cinq millions d’esclaves venus d’Afrique.”Le défilé des écoles de samba est un patrimoine artistique d’une valeur incalculable, vendu dans le monde entier comme une marque de fabrique de la culture brésilienne, mais les religions d’origine africaine n’en sont pas moins discriminées”, dit à l’AFP Leandro Vieira, 41 ans, directeur artistique de l’école Imperatriz Leopoldinense. Ce paradoxe “montre que la société brésilienne a du mal à comprendre l’apport esthétique, artistique et social de la culture noire”, déplore-t-il.- Diabolisation -“Les gens acceptent le carnaval, qui est magnifique, mais nous, nous souffrons de nombreux préjugés”, s’indigne Fernanda Marques Franco dos Anjos, dite “mère Fernanda”, 42 ans, avocate et responsable du “terreiro” Caboclo Pena Dourado. “C’est notre réalité au quotidien: on nous fait taire, on nous détruit.”Selon les dernières données disponibles, celles du recensement de 2010, près de 600.000 Brésiliens se disent adeptes de religions d’origine africaine. Les actes portant atteinte à la liberté religieuse ont augmenté de 81% au Brésil l’an dernier par rapport à 2023, une hausse croissante ces dernières années, d’après les chiffres officiels. Les fidèles d’umbanda et de candomblé voient leurs cultes souvent associés à tort à de la sorcellerie ou au satanisme, et résumés par le terme péjoratif “macumba”. Ils ont été victimes de trois fois plus d’agressions d’une année sur l’autre.L’Observatoire des libertés religieuses (OLR), un réseau indépendant de chercheurs, a présenté en 2023 à l’ONU un rapport faisant état de “terreiros” incendiés, de responsables religieux menacés et de fidèles ayant perdu leur emploi en raison de leurs croyances.”Tu ne peux pas t’afficher sur LinkedIn (en tant qu’adepte d’une religion afro-brésilienne) ni arborer un collier de protection sur Instagram, ça risque de te coûter ton boulot”, confirme Isabella Menezes Antas, 41 ans, prêtresse du “terreiro” Academia de Umbanda, dans le centre-ville de Rio.- Racisme -“Les religions afro-brésiliennes ont toujours été victimes de violence”, explique Christina Vital, sociologue de l’Université fédérale Fluminense.”Son importance artistique et culturelle est reconnue, mais ce n’est pas suffisant face au racisme et à l’intolérance structurelles”, affirme-t-elle.Maria Eduarda Oliveira, coiffeuse de 24 ans, se souvient d’avoir été traitée de “guenon de la macumba” à l’école.”Cela m’a ébranlée, mais comme j’ai été bien éduquée pour revendiquer ma négritude et mon histoire, j’ai pu aller de l’avant”, confie-t-elle, en déposant dans l’océan sur la plage d’Ipanema une offrande à Iemanja, la déesse de la mer.Ces préjugés touchent même des célébrités comme la popstar Anitta, qui a perdu 300.000 abonnés sur les réseaux sociaux après avoir révélé être une adepte du candomblé.- “Résistance” -Ivanir dos Santos, professeur d’université et membre de l’OLR, attribue cette discrimination “à l’expansion politique de groupes évangéliques” et de “chrétiens intégristes” ayant pour but d'”étouffer” l’héritage spirituel africain au Brésil.Près d’un tiers des Brésiliens sont de confession évangélique, et cette population ne cesse d’augmenter.Dans les favelas et autres quartiers pauvres, les responsables religieux et adeptes de cultes afro-brésiliens sont persécutés par des factions criminelles qui sèment la terreur dans ces territoires et cherchent à y imposer les religions chrétiennes, selon le rapport de l’OLR.”Les gens doivent respecter le droit de chacun à suivre sa religion”, déclarait récemment Anielle Franco, ministre de l’Egalité raciale, qui a mis en place un service de dénonciations anonymes et des programmes de prévention et d’éducation contre l’intolérance religieuse.”Nos ancêtres ont survécu à l’esclavage, et nous continuerons à survivre malgré cette violence”, jure Ivanir dos Santos, invoquant l’esprit de “résistance”.
La foi afro-brésilienne fêtée au carnaval, mais discriminée au quotidien
Dans les ateliers d’une école de samba, Leandro Vieira surveille les préparatifs de son défilé pour le carnaval de Rio de Janeiro, qui va exalter la richesse spirituelle du candomblé, l’une des principales religions afro-brésiliennes. À quelques kilomètres de là , non loin du célèbre stade Maracana, Fernanda Marques Franco dos Anjos, prêtresse d’umbanda, un autre culte afro-brésilien, fond en larmes face aux décombres de son temple, ou “terreiro”.Ventilateurs arrachés, équipements volés, objets sacrés détruits. Sur le sol, près de ce qu’il reste d’une image d’Oxum, la déesse de l’amour, les vandales ont laissé une bible.Oxum et d’autres orishas, divinités d’origine africaine, seront honorées par la plupart des douze écoles de samba qui défileront de dimanche à mardi dans l’enceinte du légendaire sambodrome.Des dizaines de milliers de spectateurs vont admirer cette représentation des mythes et rituels qui se sont développés au long des derniers siècles au Brésil avec l’arrivée de cinq millions d’esclaves venus d’Afrique.”Le défilé des écoles de samba est un patrimoine artistique d’une valeur incalculable, vendu dans le monde entier comme une marque de fabrique de la culture brésilienne, mais les religions d’origine africaine n’en sont pas moins discriminées”, dit à l’AFP Leandro Vieira, 41 ans, directeur artistique de l’école Imperatriz Leopoldinense. Ce paradoxe “montre que la société brésilienne a du mal à comprendre l’apport esthétique, artistique et social de la culture noire”, déplore-t-il.- Diabolisation -“Les gens acceptent le carnaval, qui est magnifique, mais nous, nous souffrons de nombreux préjugés”, s’indigne Fernanda Marques Franco dos Anjos, dite “mère Fernanda”, 42 ans, avocate et responsable du “terreiro” Caboclo Pena Dourado. “C’est notre réalité au quotidien: on nous fait taire, on nous détruit.”Selon les dernières données disponibles, celles du recensement de 2010, près de 600.000 Brésiliens se disent adeptes de religions d’origine africaine. Les actes portant atteinte à la liberté religieuse ont augmenté de 81% au Brésil l’an dernier par rapport à 2023, une hausse croissante ces dernières années, d’après les chiffres officiels. Les fidèles d’umbanda et de candomblé voient leurs cultes souvent associés à tort à de la sorcellerie ou au satanisme, et résumés par le terme péjoratif “macumba”. Ils ont été victimes de trois fois plus d’agressions d’une année sur l’autre.L’Observatoire des libertés religieuses (OLR), un réseau indépendant de chercheurs, a présenté en 2023 à l’ONU un rapport faisant état de “terreiros” incendiés, de responsables religieux menacés et de fidèles ayant perdu leur emploi en raison de leurs croyances.”Tu ne peux pas t’afficher sur LinkedIn (en tant qu’adepte d’une religion afro-brésilienne) ni arborer un collier de protection sur Instagram, ça risque de te coûter ton boulot”, confirme Isabella Menezes Antas, 41 ans, prêtresse du “terreiro” Academia de Umbanda, dans le centre-ville de Rio.- Racisme -“Les religions afro-brésiliennes ont toujours été victimes de violence”, explique Christina Vital, sociologue de l’Université fédérale Fluminense.”Son importance artistique et culturelle est reconnue, mais ce n’est pas suffisant face au racisme et à l’intolérance structurelles”, affirme-t-elle.Maria Eduarda Oliveira, coiffeuse de 24 ans, se souvient d’avoir été traitée de “guenon de la macumba” à l’école.”Cela m’a ébranlée, mais comme j’ai été bien éduquée pour revendiquer ma négritude et mon histoire, j’ai pu aller de l’avant”, confie-t-elle, en déposant dans l’océan sur la plage d’Ipanema une offrande à Iemanja, la déesse de la mer.Ces préjugés touchent même des célébrités comme la popstar Anitta, qui a perdu 300.000 abonnés sur les réseaux sociaux après avoir révélé être une adepte du candomblé.- “Résistance” -Ivanir dos Santos, professeur d’université et membre de l’OLR, attribue cette discrimination “à l’expansion politique de groupes évangéliques” et de “chrétiens intégristes” ayant pour but d'”étouffer” l’héritage spirituel africain au Brésil.Près d’un tiers des Brésiliens sont de confession évangélique, et cette population ne cesse d’augmenter.Dans les favelas et autres quartiers pauvres, les responsables religieux et adeptes de cultes afro-brésiliens sont persécutés par des factions criminelles qui sèment la terreur dans ces territoires et cherchent à y imposer les religions chrétiennes, selon le rapport de l’OLR.”Les gens doivent respecter le droit de chacun à suivre sa religion”, déclarait récemment Anielle Franco, ministre de l’Egalité raciale, qui a mis en place un service de dénonciations anonymes et des programmes de prévention et d’éducation contre l’intolérance religieuse.”Nos ancêtres ont survécu à l’esclavage, et nous continuerons à survivre malgré cette violence”, jure Ivanir dos Santos, invoquant l’esprit de “résistance”.
La Grèce dans la rue en mémoire des victimes de la collision ferroviaire de 2023
Des dizaines de milliers de personnes ont commencé de se rassembler vendredi dans toute la Grèce paralysée par une grève générale à la mémoire des 57 morts de la catastrophe ferroviaire de 2023 et pour exprimer leur colère à l’endroit du gouvernement Mitsotakis.”Aujourd’hui, il faut envoyer un message fort pour punir tous les responsables de ce drame”, a lancé à l’AFP Nikos Likomytros, 20 ans, étudiant en histoire et archéologie, qui participe au rassemblement dans le centre d’Athènes.”On veut que la justice soit rendue”, a également martelé Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de cette collision frontale entre deux trains le 28 février 2023.”La Grèce tue ses enfants”, lisait-on aussi sur une pancarte brandie devant le Parlement, dans le centre de la capitale. Dans une grande émotion, les noms et l’âge de toutes les victimes, la plupart des jeunes, ont été lus au début du rassemblement devant le Parlement.Une minute de silence a ensuite été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd’hui le combat de ces familles endeuillées qui réclament des comptes aux autorités.Une foule compacte était également rassemblée à Thessalonique, la deuxième ville du pays, mais aussi à Larissa, près des lieux de l’accident et dans d’autres villes du pays, selon les images en direct de la télévision publique ERT.- “Dissimulation” -De nombreux protestataires dénoncent une “dissimulation” présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation portée par le collectif des familles de victimes et la société civile.Transports à l’arrêt, écoles, universités, administrations et magasins fermés, le pays est quasiment à l’arrêt ce vendredi, répondant à l’appel à une grève générale de 24 heures.Aucun train, ferry, bus, tramway ne circulent tandis que de nombreuses liaisons aériennes ont été annulées.Dans le centre d’Athènes, de nombreux magasins ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un “traumatisme collectif”, selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un train de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.Les deux trains avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché.Etrillé par l’opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l’accident, le chef du gouvernement se retrouve en difficulté politique.Fin janvier, plus de 40.000 personnes avaient déjà défilé à Athènes et Thessalonique.Outre l’erreur humaine imputée au chef de gare local ce soir-là , l’enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré, notamment l’absence de mise aux normes des systèmes de sécurité.”Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l’État, bouleversant violemment nos certitudes”, a reconnu le chef du gouvernement conservateur dans un message sur Facebook vendredi.Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n’a encore été jugée.Le gouvernement conservateur ne cesse de rejeter les accusations des partis d’opposition qui évoquent un “plan organisé” de dissimulation pour protéger de hauts responsables. Kyriakos Mitsotakis, confortablement réélu quatre mois seulement après la catastrophe, a dénoncé ce qu’il voit comme une tentative de “déstabiliser” le pays.Il a fustigé “l’instrumentalisation politique de la douleur humaine”.- Cargaison illégale -Un rapport d’experts financé par les familles des victimes a conclu que le train de marchandises transportait une cargaison illégale et non déclarée de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.Jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a a révélé des défaillances systémiques en matière de sécurité et la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident.Ces experts ont également indiqué qu’il y avait une “présence possible” d’un “carburant inconnu” sur le lieu de l’accident.”C’est à la justice” de faire son travail, a laconiquement commenté le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis.Les partis d’opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine et exigent une enquête parlementaire pour établir si les autorités ont nettoyé les lieux rapidement après l’accident, détruisant ainsi d’importantes preuves.