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Turquie: un séisme de magnitude 6,2 secoue Istanbul sans faire de victimes

Un puissant séisme de magnitude 6,2, dont l’épicentre se trouvait à 7 km de profondeur en mer de Marmara, a secoué mercredi Istanbul sans faire de victimes malgré des dizaines de répliques, selon les autorités turques.Selon le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya, plus d’une cinquantaine de répliques dont une de magnitude 5,9 ont été enregistrées dans les deux heures suivant le tremblement de terre qui s’est produit à 12H49 locales (09H49 GMT).”Le tremblement de terre, d’une profondeur d’environ 7 km, a duré au total 13 secondes. (Il) s’est produit à 24 km de la côte de Silivri”, a précisé sur X le ministre.A 17H55 (14H55 GMT), 127 répliques s’étaient produites, dont la plus importante était d’une magnitude de 5,9, a précisé le ministre.Le séisme et ses répliques ont été ressentis dans tous les quartiers de l’immense ville de 16 millions d’habitants, située sur le Bosphore et la Mer de Marmara.- réfugiés dans les parcs -Des milliers de personnes se sont jetées dans les rues, en proie à la panique, ont constaté des journalistes de l’AFP, et la plupart restaient réfugiées dans des parcs à ciel ouvert, certaines munies de tentes, sans oser rentrer chez elles.Selon le gouverneur d’Istanbul, Davut Gul, 151 blessés, qui s’étaient jetés par les fenêtres, ont été répertoriés dans les hôpitaux.Le 23 avril étant un jour férié en Turquie, les institutions, les écoles et de nombreux commerces sont fermés. Le Conseil de l’éducation a annoncé que les écoles et universités resteraient fermées les deux prochains jours.”J’ai senti la secousse, je me suis jeté dehors” confie un peintre, rencontré près de la Tour de Galata après avoir dévalé ses quatre étages. “Nous avons paniqué, mais c’est tout… on a juste pris nos jambes à notre cou. Nous ne pouvons rien faire, absolument rien”, a confié à l’AFP un vendeur-ambulant.La puissante secousse de 6,2 a été ressentie selon l’Afad dans les villes voisines d’Istanbul, dans un rayon de plusieurs centaines de km jusqu’à Izmir sur la côte égéenne, ainsi qu’à Sofia, la capitale de la Bulgarie, et sur l’île grecque de Lesbos, selon les bureaux de l’AFP.Les autorités n’ont pas fait état de victimes ni de dégâts. La chaîne NTV a rapporté l’effondrement d’un immeuble inoccupé selon elle depuis près de 30 ans, dans le quartier de Fatih.”Tous nos services d’urgence sont en état d’alerte. Aucun bâtiment ne s’est effondré selon les informations dont nous disposons à ce stade. Nous poursuivons les recherches”, a indiqué le gouvernorat d’Istanbul. Le ministre des Transports a relevé l’absence de dégâts aux infrastructures, “autoroutes, chemins de fer, aéroports, métros”, selon les premières observations.- La hantise du “Big one” – La Turquie est traversée par deux failles qui ont causé de nombreux drames par le passé.Istanbul vit dans la hantise du “Big one”: elle est située à moins de 20 km de la faille nord-anatolienne et les plus pessimistes des experts prévoient un séisme majeur d’ici à 2030, qui provoquerait l’effondrement partiel ou total de centaines de milliers d’édifices.Se voulant rassurant, le Pr Naci Görur, l’un des sismologues les plus réputés du pays, a affirmé sur X que celui de mercredi n’était pas encore le bon: “Ces secousses ne sont pas les tremblements de terre majeurs auxquels nous nous attendons à Marmara” a-t-il indiqué.”Le véritable tremblement de terre ici sera plus fort et supérieur à 7″, insiste-t-il, tout en appelant “la population et le gouvernement à prendre des précautions même lorsqu’il n’y a pas de tremblement de terre” (…) pour préparer la ville”.Le sud-est du pays a subi un violent tremblement de terre en février 2023 qui a fait au moins 53.000 morts et dévasté la cité antique d’Antakya, l’ancienne Antioche.Le district de Silivri abrite notamment l’une des principales prisons du pays, où se trouvent incarcérés le maire d’oppposition d’Istanbul Ekrem Imamoglu et le mécène et philanthrope Osman Kavala.C’est également là qu’ont été conduits de très nombreux manifestants interpellés lors de la vague de contestation qui a suivi l’arrestation de M. Imamoglu le 19 mars, incarcéré à Silivri six jours plus tard.Le réseau d’entraide des parents des jeunes détenus a affirmé sur X que l’établissement n’avait pas subi de dégâts.

L’Inde menace et prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan après l’attaque au Cachemire

Les autorités indiennes ont pris mercredi une série de mesures diplomatiques punitives contre le Pakistan, qu’elles accusent de “terrorisme transfrontalier” après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire qui a fait 26 morts.Cet attentat a porté les relations entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire à leur pire niveau depuis des années, certains craignant que la salve diplomatique de New Delhi ne soit que la première d’une série de mesures, avec le risque potentiel d’une action militaire.Les mesures prises par l’Inde, comme la suspension d’un traité sur le partage de l’eau, la fermeture du principal poste frontière terrestre entre les deux pays et le rappel de diplomates, interviennent un jour après que des hommes armés ont ouvert le feu dans un haut lieu touristique de la partie du Cachemire administrée par l’Inde, tuant 26 hommes.Mercredi, le ministre indien de la Défense a déclaré que “les responsables et ceux qui se trouvent derrière un tel acte entendront très rapidement notre réponse, (elle sera) sans ambiguïté”.Le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, qui a écourté une visite d’Etat en Arabie saoudite, a dénoncé cet “acte odieux” et promis que les assaillants seraient “traduits en justice”.La liste des victimes, vérifiée par la police, fait état de 26 hommes tués par des assaillants munis d’armes automatiques, qui ont surgi de la forêt près d’un site touristique à Pahalgam.- “Terrorisme transfrontalier” -Cette fusillade n’avait toujours pas été revendiquée mercredi soir.Le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri, a annoncé que “le traité de 1960 sur les eaux de l’Indus sera mis en suspens avec effet immédiat”, jusqu’à ce que “le Pakistan renonce de manière crédible et irrévocable à son soutien au terrorisme transfrontalier”.Cet traité répartit théoriquement l’eau entre les deux pays, mais il a donné lieu à de nombreux litiges. Islamabad craint depuis longtemps que l’Inde, qui est en amont, ne restreigne son accès à l’eau.L’Inde a déclaré qu’elle avait ordonné aux attachés de défense d’Islamabad et à d’autres responsables militaires pakistanais en poste à New Delhi de quitter le pays avant une semaine, et qu’elle retirerait du Pakistan ses conseillers en matière de défense, de marine et d’aviation.A Islamabad, le vice-Premier ministre Ishaq Dar a indiqué que le Comité de la sécurité nationale pakistanais, composé de hauts responsables civils et militaires et convoqué en cas extrême, se réunirait jeudi “pour répondre au communiqué du gouvernement indien”.”Une réponse exhaustive sera donnée”, a annoncé dans la soirée sur une télévision locale Khawaja Asif, le ministre pakistanais de la Défense.L’Inde “veut sortir” du traité sur les eaux “depuis 15 ans, a-t-il accusé. “Elle estime qu’il n’est plus en sa faveur” et “veut utiliser cet incident que nous déplorons comme prétexte pour dénoncer ce traité”, a-t-il poursuivi.- “Risque de nouvelle crise”Depuis leur séparation en 1947 à leur indépendance, l’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.Des insurgés luttent depuis 1989 pour obtenir l’indépendance ou une fusion avec le Pakistan.New Delhi accuse Islamabad de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée au Cachemire, ce que le Pakistan dément.Selon l’analyste Michael Kugelman, spécialiste de l’Asie du Sud, cette fusillade représente “un très sérieux risque de nouvelle crise entre l’Inde et le Pakistan, probablement le plus important depuis le bref conflit militaire en 2019″.Un important dispositif de sécurité a été déployé pour tenter de retrouver les assaillants.L’armée indienne a affirmé mercredi que deux insurgés présumés avaient été tués lors d’une fusillade dans le district de Baramulla, à une centaine de kilomètres au nord-est du lieu de l’attaque.A Pahalgam, un guide touristique a expliqué à l’AFP qu’il s’était rendu sur les lieux après avoir entendu des coups de feu et avoir transporté des blessés à cheval.”J’ai vu quelques hommes allongés sur le sol, ils avaient l’air morts”, a témoigné Waheed, qui n’a donné que son prénom.- Femmes épargnées -Un témoin, ayant requis l’anonymat, a affirmé que les assaillants ont “manifestement épargné les femmes”.Des témoins ont expliqué les avoir pris pour des policiers. “Ils étaient là, pendant au moins vingt minutes, imperturbables, se déplaçant et ouvrant le feu”, a rapporté le journal The Indian Express, citant une survivante pour qui cela “a semblé (durer) une éternité”.L’Inde déploie en permanence environ 500.000 soldats dans sa partie du Cachemire, bien que les combats aient diminué depuis que la révocation en 2019 de l’autonomie limitée de ce territoire.Environ 3,5 millions de touristes ont visité le Cachemire en 2024, en majorité des Indiens, selon les chiffres officiels.L’attaque la plus importante de ces dernières années remonte à février 2019. Des insurgés avaient lancé, à Pulwama, une voiture remplie d’explosifs sur un convoi de police, faisant 40 morts et au moins 35 blessés. 

L’Inde menace et prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan après l’attaque au Cachemire

Les autorités indiennes ont pris mercredi une série de mesures diplomatiques punitives contre le Pakistan, qu’elles accusent de “terrorisme transfrontalier” après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire qui a fait 26 morts.Cet attentat a porté les relations entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire à leur pire niveau depuis des années, certains …

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L’Inde menace et prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan après l’attaque au Cachemire

Les autorités indiennes ont pris mercredi une série de mesures diplomatiques punitives contre le Pakistan, qu’elles accusent de “terrorisme transfrontalier” après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire qui a fait 26 morts.Cet attentat a porté les relations entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire à leur pire niveau depuis des années, certains craignant que la salve diplomatique de New Delhi ne soit que la première d’une série de mesures, avec le risque potentiel d’une action militaire.Les mesures prises par l’Inde, comme la suspension d’un traité sur le partage de l’eau, la fermeture du principal poste frontière terrestre entre les deux pays et le rappel de diplomates, interviennent un jour après que des hommes armés ont ouvert le feu dans un haut lieu touristique de la partie du Cachemire administrée par l’Inde, tuant 26 hommes.Mercredi, le ministre indien de la Défense a déclaré que “les responsables et ceux qui se trouvent derrière un tel acte entendront très rapidement notre réponse, (elle sera) sans ambiguïté”.Le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, qui a écourté une visite d’Etat en Arabie saoudite, a dénoncé cet “acte odieux” et promis que les assaillants seraient “traduits en justice”.La liste des victimes, vérifiée par la police, fait état de 26 hommes tués par des assaillants munis d’armes automatiques, qui ont surgi de la forêt près d’un site touristique à Pahalgam.- “Terrorisme transfrontalier” -Cette fusillade n’avait toujours pas été revendiquée mercredi soir.Le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri, a annoncé que “le traité de 1960 sur les eaux de l’Indus sera mis en suspens avec effet immédiat”, jusqu’à ce que “le Pakistan renonce de manière crédible et irrévocable à son soutien au terrorisme transfrontalier”.Cet traité répartit théoriquement l’eau entre les deux pays, mais il a donné lieu à de nombreux litiges. Islamabad craint depuis longtemps que l’Inde, qui est en amont, ne restreigne son accès à l’eau.L’Inde a déclaré qu’elle avait ordonné aux attachés de défense d’Islamabad et à d’autres responsables militaires pakistanais en poste à New Delhi de quitter le pays avant une semaine, et qu’elle retirerait du Pakistan ses conseillers en matière de défense, de marine et d’aviation.A Islamabad, le vice-Premier ministre Ishaq Dar a indiqué que le Comité de la sécurité nationale pakistanais, composé de hauts responsables civils et militaires et convoqué en cas extrême, se réunirait jeudi “pour répondre au communiqué du gouvernement indien”.”Une réponse exhaustive sera donnée”, a annoncé dans la soirée sur une télévision locale Khawaja Asif, le ministre pakistanais de la Défense.L’Inde “veut sortir” du traité sur les eaux “depuis 15 ans, a-t-il accusé. “Elle estime qu’il n’est plus en sa faveur” et “veut utiliser cet incident que nous déplorons comme prétexte pour dénoncer ce traité”, a-t-il poursuivi.- “Risque de nouvelle crise”Depuis leur séparation en 1947 à leur indépendance, l’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.Des insurgés luttent depuis 1989 pour obtenir l’indépendance ou une fusion avec le Pakistan.New Delhi accuse Islamabad de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée au Cachemire, ce que le Pakistan dément.Selon l’analyste Michael Kugelman, spécialiste de l’Asie du Sud, cette fusillade représente “un très sérieux risque de nouvelle crise entre l’Inde et le Pakistan, probablement le plus important depuis le bref conflit militaire en 2019″.Un important dispositif de sécurité a été déployé pour tenter de retrouver les assaillants.L’armée indienne a affirmé mercredi que deux insurgés présumés avaient été tués lors d’une fusillade dans le district de Baramulla, à une centaine de kilomètres au nord-est du lieu de l’attaque.A Pahalgam, un guide touristique a expliqué à l’AFP qu’il s’était rendu sur les lieux après avoir entendu des coups de feu et avoir transporté des blessés à cheval.”J’ai vu quelques hommes allongés sur le sol, ils avaient l’air morts”, a témoigné Waheed, qui n’a donné que son prénom.- Femmes épargnées -Un témoin, ayant requis l’anonymat, a affirmé que les assaillants ont “manifestement épargné les femmes”.Des témoins ont expliqué les avoir pris pour des policiers. “Ils étaient là, pendant au moins vingt minutes, imperturbables, se déplaçant et ouvrant le feu”, a rapporté le journal The Indian Express, citant une survivante pour qui cela “a semblé (durer) une éternité”.L’Inde déploie en permanence environ 500.000 soldats dans sa partie du Cachemire, bien que les combats aient diminué depuis que la révocation en 2019 de l’autonomie limitée de ce territoire.Environ 3,5 millions de touristes ont visité le Cachemire en 2024, en majorité des Indiens, selon les chiffres officiels.L’attaque la plus importante de ces dernières années remonte à février 2019. Des insurgés avaient lancé, à Pulwama, une voiture remplie d’explosifs sur un convoi de police, faisant 40 morts et au moins 35 blessés. 

Les catholiques affluent à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape

Des milliers de fidèles catholiques ont afflué mercredi à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour se recueillir devant la dépouille du pape François, transférée en grande pompe dans la matinée sous les ors du majestueux édifice.Près de 20.000 personnes, selon le porte-parole du Vatican, ont piétiné des heures durant sur la place Saint-Pierre avant d’entrer dans la basilique du même nom où repose le cercueil du souverain pontife décédé lundi à 88 ans d’un AVC.Vincenza Nocilla, une infirmière retraitée de 67 ans, s’est levée à 04H00 du matin et a fait 150 km pour être parmi les premières à voir le défunt pape sous les ors de la plus grande église catholique au monde.”C’était vraiment émouvant”, a-t-elle confié à l’AFP à sa sortie. La longue attente pour voir de près celui qu’elle décrit comme “un bon pape”, dont la mort l’a profondément attristée, en valait la peine, même si “on ne vous laisse pas rester longtemps, on passe, on dit un rapide au revoir et on s’en va.”A l’arrivée sur la place Saint-Pierre, la gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens fouillent les sacs à dos et font passer les fidèles à travers des portiques de sécurité, tandis que leurs effets personnels sont scannés. “Nous sommes sur le pont depuis lundi et les prochains jours s’annoncent très difficiles”, a confié à l’AFP un membre de la Garde suisse.Dans une ambiance printanière, les pèlerins venus pour le Jubilé, “Année sainte” de l’Eglise catholique, continuent de côtoyer touristes, curieux et les médias du monde entier en direct avec leurs caméras. Le Vatican a reçu plus de 4.000 demandes d’accréditation pour cet événement exceptionnel.Plus tôt dans la matinée, la dépouille du premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire a été escortée par des dizaines de cardinaux, d’évêques et de religieux depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique Saint-Pierre couronnée par la coupole de Michel-Ange.- Hallebardes -Le chef des plus de 1,4 milliard de catholiques repose dans son cercueil, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, jusqu’à 20H00 (18H00 GMT) vendredi, veille des funérailles.Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d’une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l’Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes de l’Eglise jusqu’à l’élection du nouveau pape.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, outre 170 délégations étrangères.Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces “novemdiales”, des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre jusqu’au dimanche 4 mai.Il est encore “impossible” de savoir combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, “quelques centaines de milliers au minimum”, a déclaré à l’AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky. Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), le président russe Vladimir Poutine ne fera pas le déplacement. Il sera représenté par sa ministre de la Culture.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le défunt pape sera enterré conformément à sa volonté.- Conclave -Après les obsèques, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs réunis en conclave pour choisir le successeur de François. La date du début du conclave n’est pas encore connue, mais en vertu des règles vaticanes, il devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après son décès, soit entre le 5 et le 10 mai.Les cardinaux, qui ont commencé à converger à Rome et se sont déjà vus à deux reprises pour fixer la date des funérailles et la période de deuil, se réuniront dans la Chapelle Sixtine et procéderont à quatre scrutins par jour, deux le matin et deux l’après-midi.Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d’autres séries de scrutins sont organisées jusqu’à l’élection effective.

Les catholiques affluent à la basilique Saint-Pierre pour un hommage au pape

Des milliers de fidèles catholiques ont afflué mercredi à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour se recueillir devant la dépouille du pape François, transférée en grande pompe dans la matinée sous les ors du majestueux édifice.Près de 20.000 personnes, selon le porte-parole du Vatican, ont piétiné des heures durant sur la place Saint-Pierre avant d’entrer …

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Des milliers de fidèles catholiques ont afflué mercredi à la basilique Saint-Pierre au Vatican pour se recueillir devant la dépouille du pape François, transférée en grande pompe dans la matinée sous les ors du majestueux édifice.Près de 20.000 personnes, selon le porte-parole du Vatican, ont piétiné des heures durant sur la place Saint-Pierre avant d’entrer dans la basilique du même nom où repose le cercueil du souverain pontife décédé lundi à 88 ans d’un AVC.Vincenza Nocilla, une infirmière retraitée de 67 ans, s’est levée à 04H00 du matin et a fait 150 km pour être parmi les premières à voir le défunt pape sous les ors de la plus grande église catholique au monde.”C’était vraiment émouvant”, a-t-elle confié à l’AFP à sa sortie. La longue attente pour voir de près celui qu’elle décrit comme “un bon pape”, dont la mort l’a profondément attristée, en valait la peine, même si “on ne vous laisse pas rester longtemps, on passe, on dit un rapide au revoir et on s’en va.”A l’arrivée sur la place Saint-Pierre, la gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens fouillent les sacs à dos et font passer les fidèles à travers des portiques de sécurité, tandis que leurs effets personnels sont scannés. “Nous sommes sur le pont depuis lundi et les prochains jours s’annoncent très difficiles”, a confié à l’AFP un membre de la Garde suisse.Dans une ambiance printanière, les pèlerins venus pour le Jubilé, “Année sainte” de l’Eglise catholique, continuent de côtoyer touristes, curieux et les médias du monde entier en direct avec leurs caméras. Le Vatican a reçu plus de 4.000 demandes d’accréditation pour cet événement exceptionnel.Plus tôt dans la matinée, la dépouille du premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire a été escortée par des dizaines de cardinaux, d’évêques et de religieux depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique Saint-Pierre couronnée par la coupole de Michel-Ange.- Hallebardes -Le chef des plus de 1,4 milliard de catholiques repose dans son cercueil, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, jusqu’à 20H00 (18H00 GMT) vendredi, veille des funérailles.Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d’une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l’Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes de l’Eglise jusqu’à l’élection du nouveau pape.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, outre 170 délégations étrangères.Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces “novemdiales”, des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre jusqu’au dimanche 4 mai.Il est encore “impossible” de savoir combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, “quelques centaines de milliers au minimum”, a déclaré à l’AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky. Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), le président russe Vladimir Poutine ne fera pas le déplacement. Il sera représenté par sa ministre de la Culture.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le défunt pape sera enterré conformément à sa volonté.- Conclave -Après les obsèques, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs réunis en conclave pour choisir le successeur de François. La date du début du conclave n’est pas encore connue, mais en vertu des règles vaticanes, il devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après son décès, soit entre le 5 et le 10 mai.Les cardinaux, qui ont commencé à converger à Rome et se sont déjà vus à deux reprises pour fixer la date des funérailles et la période de deuil, se réuniront dans la Chapelle Sixtine et procéderont à quatre scrutins par jour, deux le matin et deux l’après-midi.Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d’autres séries de scrutins sont organisées jusqu’à l’élection effective.

ArcelorMittal: 600 suppressions de postes en France, jusqu’à 1.400 postes européens transférés en Inde

“Un coup de massue”: dans une sidérurgie européenne en crise, ArcelorMittal a annoncé mercredi envisager quelque 600 suppressions de postes dans le nord de la France, touchant les fonctions support délocalisées de l’Europe vers l’Inde, mais aussi la production, à la grande surprise des syndicats.Aux prises avec une crise historique de l’acier en Europe, le deuxième sidérurgiste mondial avait déjà annoncé en février qu’il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités européennes marketing, commercial ou informatique vers l’Inde.Il a d’ailleurs officialisé un chiffre mercredi devant les syndicats lors d’un comité de groupe européen qui s’est tenu à Luxembourg: au total en Europe occidentale, “entre 1.250 et 1.400 postes” dans les fonctions non directement liées à la production d’acier seront transférés en Inde ou en Pologne pour faire des économies, ont indiqué deux sources syndicales -non démenties par la direction- à l’issue de la réunion.En France, où se tenait en même temps un CSE extraordinaire portant sur sept usines du nord du pays, le bilan social est plus lourd que prévu.Outre 210 à 260 postes support délocalisés, le groupe prévoit aussi de réduire la voilure de la production, avec quelque 400 postes de production supprimés dans les sept usines, soit plus de 600 postes français menacés.Le projet concerne les usines de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire, qui emploient au total quelque 7.100 salariés.”C’est un coup de massue parce que ça, on ne s’y attendait pas du tout. Ils ont profité de la réunion d’aujourd’hui, où on devait parler des fonctions de support, pour venir nous annoncer ça!”, a lancé Jean-Marc Vecrin, représentant national CFDT à l’AFP.- “tsunami industriel et social” -“Si on veut tuer une entreprise, on ne peut pas faire mieux” a réagi, amer, Gaëtan Lecocq, le secrétaire général de la CGT ArcelorMittal Dunkerque, selon lequel 180 postes pourraient être touchés à Dunkerque.Ce projet, “incohérent” et “incompréhensible”, va “déstabiliser des services stratégiques” et aussi “mettre en danger les salariés de l’usine et le territoire du Dunkerquois”, car il touchera notamment des salariés chargés de la sûreté du site industriel, a-t-il ajouté.Selon lui, le “but de l’entreprise” est de “saboter l’outil industriel”, pour “fermer” et “délocaliser en Inde et au Brésil”. “Si Arcelor tombe, c’est l’ensemble de l’industrie du nord de la France qui va tomber”, dit-il: un “tsunami industriel et social”.Même inquiétude chez le secrétaire du comité d’entreprise européen Jean-Luc Ruffin (CGT): “On commence par délocaliser les fonctions de support et demain, ce sera la production qui sera délocalisée”, s’est-il inquiété.De son côté, l’entreprise évoque une “décision difficile à prendre” dans un “contexte global difficile depuis plusieurs années pour l’industrie de l’acier en Europe”.”Il est trop tôt pour chiffrer le nombre de personnes concernées” par le plan d’économie, “il découlera d’un processus d’orientation-consultation qui commencera la semaine prochaine avec les organisations syndicales, il y aura notamment des opportunités de reclassement à l’intérieur du groupe”, a dit Bruno Ribo, le nouveau directeur général d’ArcelorMittal France, entité en charge du nord du pays. Selon M. Ribo, ces annonces ne devraient pas remettre en cause les projets d’investissement massif du groupe dans la décarbonation du site de Dunkerque, dont l’annonce a pour le moment été suspendue en raison de la crise.”C’est la restauration de notre compétitivité qui doit nous aider à finaliser la décision d’investissement”, a-t-il assuré à l’AFP.  Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci en déplacement dans l’Eure-et-Loir a aussi voulu croire à cette annonce prochaine d’investissement tant attendue, en rappelant à la presse l’aide de 850 millions d’euros promise par l’Etat à ArcelorMittal pour son projet de 1,8 milliard, à condition qu’il passe à l’acte.”Nous travaillons étroitement avec la direction d’Arcelor à ce que ces projets se concrétisent dans les prochains mois”, a ajouté M. Ferracci.Mais des responsables politiques, à gauche comme à droite, ont dénoncé l’attitude et l’ambigüité du groupe. “Il est temps que le groupe nous dise quand ces investissements se feront. ils sont la seule garantie que l’acier continuera à être produit chez nous” a ainsi déclaré Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts de France sur X.”Ou il s’engage à investir en France, à transformer ses hauts fourneaux, ou il faut nationaliser ces entreprises” a lancé pour sa part Fabien Roussel (PCF) en estimant que “la guerre de l’acier est lancée”.