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Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour l’UE et le Mexique

Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour les produits de l’Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août qui sème l’inquiétude en Europe.Le président américain a justifié, dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, …

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Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve

Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d’enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale.Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d’abord blâmé “l’insistance d’Israël” pour un …

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Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve

Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d’enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale.Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d’abord blâmé “l’insistance d’Israël” pour un plan de retrait de ses troupes de Gaza, que le Hamas “rejette fermement”.Un responsable politique israélien a répondu en soirée en accusant le mouvement islamiste palestinien de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. La guerre à Gaza a été déclenchée par une sanglante attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s’emparant de vastes secteurs de la bande côtière palestinienne.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés complexes”, a dit à l’AFP la source palestinienne, affirmant qu’Israël s’en tient à une carte qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.- Des “progrès” malgré tout -Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source palestinienne.Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a souligné le responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “Seriez-vous aussi lents à libérer Auschwitz?”, interrogerait une banderole à l’attention du gouvernement.”La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages, vivants et morts, est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi, appelant à l’aide le président américain Donald Trump.- Panaches de fumée -Dans la bande de Gaza, un bombardement sur le camp de réfugiés d’al-Shati, près de Gaza-ville, a tué 11 personnes, “dont une majorité d’enfants”, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, qui a rapporté 38 morts au total samedi.L’armée israélienne a indiqué avoir frappé en fin de journée “plus de 35 cibles terroristes”, dont un tunnel du Hamas, autour de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza, où d’imposants panaches de fumée s’élevaient vers le ciel.Elle avait annoncé plus tôt avoir déjà visé “environ 250 cibles terroristes” en l’espace de 48 heures à travers le territoire palestinien, parmi lesquelles des dépôts d’armes ou des postes de snipers.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve

Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d’enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale.Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d’abord blâmé “l’insistance d’Israël” pour un plan de retrait de ses troupes de Gaza, que le Hamas “rejette fermement”.Un responsable politique israélien a répondu en soirée en accusant le mouvement islamiste palestinien de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. La guerre à Gaza a été déclenchée par une sanglante attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s’emparant de vastes secteurs de la bande côtière palestinienne.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés complexes”, a dit à l’AFP la source palestinienne, affirmant qu’Israël s’en tient à une carte qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.- Des “progrès” malgré tout -Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source palestinienne.Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a souligné le responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “Seriez-vous aussi lents à libérer Auschwitz?”, interrogerait une banderole à l’attention du gouvernement.”La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages, vivants et morts, est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi, appelant à l’aide le président américain Donald Trump.- Panaches de fumée -Dans la bande de Gaza, un bombardement sur le camp de réfugiés d’al-Shati, près de Gaza-ville, a tué 11 personnes, “dont une majorité d’enfants”, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, qui a rapporté 38 morts au total samedi.L’armée israélienne a indiqué avoir frappé en fin de journée “plus de 35 cibles terroristes”, dont un tunnel du Hamas, autour de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza, où d’imposants panaches de fumée s’élevaient vers le ciel.Elle avait annoncé plus tôt avoir déjà visé “environ 250 cibles terroristes” en l’espace de 48 heures à travers le territoire palestinien, parmi lesquelles des dépôts d’armes ou des postes de snipers.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Droits de douane: Macron exprime sa “très vive désapprobation” et appelle l’UE à défendre ses intérêts

Emmanuel Macron a exprimé samedi sur X la “très vive désapprobation” de la France et a appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, après les menaces de Donald Trump d’imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l’Union.Le président français invite notamment la Commission européenne à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l’ensemble des instruments à sa disposition”, “si aucun accord n’était trouvé d’ici le 1er août”. Faisant valoir que l’UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines “sur la base d’une offre solide et de bonne foi”, M. Macron a affirmé qu’il revenait “plus que jamais à la Commission d’affirmer la détermination de l’Union à défendre résolument les intérêts européens”.”La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s’intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d’ici le 1er août, afin qu’il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l’Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées”, a encore écrit le chef de l’Etat.Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d’une “une riposte proportionnée”, notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n’arrive pas à un “accord équitable” avec Washington. “Dès lundi à Bruxelles avec mes 26 homologues, je serai au travail pour soutenir la Commission dans ses négociations avec les Etats-Unis jusqu’au 1er août”, a-t-il ajouté sur X.La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, fustigeant les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, a déclaré que l’UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington.Le président américain, qui a également annoncé au Mexique 30% de droits de douane, a justifié sa décision par le déséquilibre commercial entre son pays et l’UE. En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars (202 milliards d’euros) avec l’Union (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au Commerce.

Droits de douane: Macron exprime sa “très vive désapprobation” et appelle l’UE à défendre ses intérêts

Emmanuel Macron a exprimé samedi sur X la “très vive désapprobation” de la France et a appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, après les menaces de Donald Trump d’imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l’Union.Le président français invite notamment la Commission européenne à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l’ensemble des instruments à sa disposition”, “si aucun accord n’était trouvé d’ici le 1er août”. Faisant valoir que l’UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines “sur la base d’une offre solide et de bonne foi”, M. Macron a affirmé qu’il revenait “plus que jamais à la Commission d’affirmer la détermination de l’Union à défendre résolument les intérêts européens”.”La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s’intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d’ici le 1er août, afin qu’il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l’Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées”, a encore écrit le chef de l’Etat.Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d’une “une riposte proportionnée”, notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n’arrive pas à un “accord équitable” avec Washington. “Dès lundi à Bruxelles avec mes 26 homologues, je serai au travail pour soutenir la Commission dans ses négociations avec les Etats-Unis jusqu’au 1er août”, a-t-il ajouté sur X.La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, fustigeant les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, a déclaré que l’UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington.Le président américain, qui a également annoncé au Mexique 30% de droits de douane, a justifié sa décision par le déséquilibre commercial entre son pays et l’UE. En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars (202 milliards d’euros) avec l’Union (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au Commerce.

Droits de douane: Macron exprime sa “très vive désapprobation” et appelle l’UE à défendre ses intérêts

Emmanuel Macron a exprimé samedi sur X la “très vive désapprobation” de la France et a appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, après les menaces de Donald Trump d’imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l’Union.Le président français invite notamment la Commission européenne à “accélérer la préparation …

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Indépendantistes et loyalistes s’accordent sur un futur “Etat de la Nouvelle-Calédonie”

Les forces politiques calédoniennes ont signé samedi près de Paris un accord “historique” prévoyant un futur “Etat de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution française, après dix jours de discussions sur l’avenir institutionnel de ce territoire du Pacifique sud.Ce “projet d’accord”, qui prévoit un statut inédit se rapprochant d’une indépendance-association ainsi qu’une nationalité calédonnienne, doit encore être entériné en Nouvelle-Calédonie après consultation interne de la base au sein de chaque parti et mouvement signataires. Participaient à ces négociations à Bougival (Yvelines) près de Paris toutes les forces politiques du Congrès calédonien: Union calédonienne et UNI-Palika pour les indépendantistes, Loyalistes et Rassemblement-LR pour les non-indépendantistes, Calédonie ensemble et Éveil océanien au centre.Le président Emmanuel Macron a reçu les signataires en début de soirée à l’Elysée, en présence de François Bayrou, du ministre des Outre-mer, Manuel Valls et des présidents des deux chambres, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, très impliqués dans le processus.”Après deux accords et trois référendums, la Nouvelle-Calédonie, par ce que vous avez signé, ouvre une nouvelle page de son avenir dans un lien serein avec la France”, a déclaré le chef de l’Etat martelant à plusieurs reprises à l’adresse de ses interlocuteurs calédoniens : “vous avez bien fait”.François Bayrou a lui exprimé sa “fierté d’un accord à hauteur d’Histoire” pour l’avenir de ce territoire à 17.000 kilomètres de l’Hexagone. Un enthousiasme assez largement partagé dans la classe politique française.- “Rien n’est gagné” -Dans une réaction transmise à l’AFP, M. Valls avait lui salué dès samedi matin “le choix du courage et de la responsabilité” des responsables calédoniens.Lors d’un échange avec la presse, l’ex-Premier ministre a ensuite évoqué un “compromis intelligent” et “historique”, soulignant que l’accord acte un “Etat de la Nouvelle-Calédonie dans l’ensemble français”, un lien avec la France “maintenu” avec “davantage de souveraineté pour la Calédonie” et un socle de “reconstruction politique, économique et sociale”, rendu nécessaire après les émeutes de 2024.”Mais rien n’est gagné”, prévient-il, appelant à “convaincre les Calédoniens”. Environ 270.000 personnes vivent en Nouvelle-Calédonie.Reçus à l’Elysée, tous les signataires ont confié que le projet d’accord serait délicat à défendre dans l’archipel.Le député Emmanuel Tjibaou (GDR), qui conduisait la délégation FLNKS, s’attend à “se mettre à l’épreuve de la critique”.”On a dit ce matin (samedi) +dès qu’on sort de la table, on va passer le pas de la porte et on va se faire insulter, menacer+, parce que nous avons choisi un chemin différent”, celui du “compromis”, dit-il.Même tonalité côté Loyaliste et Rassemblement-LR, où l’on salue “un accord historique” en mesure “d’instaurer une nouvelle ère de stabilité”, mais qui va devoir être défendu et accepté sur le Caillou. “Ca va bouger sur place, il va falloir être extrêmement solide”, pour “rester sur les rails” de l’accord, a estimé Nicolas Metzdorf, figure du camp non-indépendantiste.Un des points de l’accord stipule que le corps électoral local sera ouvert aux résidents en Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans à partir des élections provinciales de 2031, alors que la réforme du corps électoral avait été à l’origine des émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts.Le texte prévoit “un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n’est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral”, a résumé le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf auprès de l’AFP. – Nationalité calédonienne -Intitulé le “pari de la confiance”, les 13 pages du projet d’accord, consulté par l’AFP, actent la création d’une nationalité calédonienne, les habitants répondant aux critères de citoyenneté du Caillou bénéficiant de la double nationalité française et calédonienne.Un “Etat de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution de la République française sera créé, qui pourra être reconnu par la communauté internationale, souligne l’accord. Cela ne signifie pas que la Nouvelle-Calédonie disposera d’un siège à l’ONU.L’accord aborde l’économie avec un futur “pacte de refondation économique et financière” qui prévoit notamment un “plan stratégique” pour le nickel, ressource-clé du territoire, mais reste vague dans les ambitions et les termes.Une fois validé par la base en Nouvelle-Calédonie, le texte prévoit l’adoption à l’automne d’une loi organique reportant les élections provinciales – déterminantes pour la composition du Congrès et du gouvernement local – à juin 2026.Suivra un projet de loi constitutionnelle, modifiant le titre XIII de la Constitution relatif à la Nouvelle-Calédonie, qui devra être adopté par le Parlement réuni en Congrès. Les Calédoniens seront ensuite appelés à se prononcer sur l’accord lors d’un référendum, prévu en février 2026.

Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour le Mexique et l’UE

Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour les produits de l’Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août qui sème l’inquiétude en Europe.Le président américain a justifié, dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, cette décision en se plaignant du déficit commercial américain avec les 27 pays de l’UE.Cette charge a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où, des voitures aux médicaments, des avions aux vins, des secteurs essentiels de l’économie du continent pourraient être frappés.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a averti sur X que, si cette annonce était effectivement mise en place, cela “perturberait les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles”.Si elle se dit “prête à poursuivre le travail” pour trouver un accord avec Washington d’ici à l’échéance du 1er août, Ursula von der Leyen menace d’adopter des “contre-mesures proportionnées si cela s’avère nécessaire”. Bruxelles avait déjà préparé, sans l’appliquer, un train de surtaxes sur des produits américains.Mais Donald Trump a prévenu qu’en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d’autant ses droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, en plus des 30% annoncés samedi.- Déficit commercial -Début avril déjà, le chef de l’Etat américain avait menacé l’UE d’infliger 20% de droits de douane aux produits européens exportés aux Etats-Unis. Fin mai, frustré par le manque d’avancée dans les négociations, il avait relevé ce taux à 50%, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août, jusqu’à sa lettre de samedi.Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu’ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10%, avec exceptions.Donald Trump laisse la porte ouverte à une renégociation.”Si vous êtes prêts à ouvrir aux Etats-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements”, a écrit samedi le président américain à Ursula von der Leyen.En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l’UE (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au commerce.La mesure annoncée par Donald Trump, uniforme sur les 27, toucherait chacun d’entre eux différemment.L’Irlande, avec son industrie pharmaceutique, et l’Allemagne, avec ses automobiles et son industrie lourde, seraient ainsi plus exposés que la France, même si la filière viticole hexagonale craint déjà d’une “catastrophe”.Le président français Emmanuel Macron, exprimant sa “très vive désapprobation”, a appelé Bruxelles à “défendre résolument les intérêts européens”, en l’invitant à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles”.De son côté, la ministre allemande de l’Economie Katherina Reiche a appelé l’UE à négocier de “manière pragmatique une solution avec les Etats-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit”.- “Arrêter les cartels” -Au Mexique, l’imposition d’une surtaxe de 30%, contre annoncés 25% jusqu’ici, a été qualifiée d'”injuste” par le gouvernement, qui assure être encore en pourparlers avec Washington.Cette surtaxe ne devrait pas s’appliquer aux produits, largement majoritaires, entrant dans le cadre de l’accord Canada/Etats-Unis/Mexique (ACEUM), a précisé un responsable américain à l’AFP, ajoutant cependant que la question n’a pas encore été définitivement tranchée par le président.Le Mexique est particulièrement vulnérable: 80% de ses exportations ont pour destination les États-Unis. Mais Donald Trump a une nouvelle fois accusé samedi Mexico de ne pas lutter suffisamment contre l’immigration illégale et le narcotrafic.Depuis lundi, le gouvernement Trump a précisé à une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, les taux qui seront désormais appliqués, de 20% à 40% à l’exception du Brésil (50%).Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial avant la date limite du 1er août, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10%, niveau plancher qui sera appliqué aux autres, Canada et Mexique étant des cas particuliers.L’ancienne vedette de téléréalité a fait des droits de douane un axe fort de sa politique économique. Ils sont, pour lui, un moyen de réduire le déficit commercial américain et de réindustrialiser les Etats-Unis.De nombreux économistes y voient un frein pour la croissance mondiale et un facteur inflationniste aux Etats-Unis.bur-md-tu-ube/arb