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Donald Trump s’envole pour l’Asie, où il rencontrera Xi Jinping

Donald Trump s’est envolé vendredi soir pour une importante tournée en Asie, qui sera marquée par une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, aux enjeux majeurs pour l’économie mondiale.Le président américain s’est aussi montré ouvert à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de cette tournée, la première dans la région depuis son retour au pouvoir en janvier.”J’aimerais bien, il sait que nous y allons”, a déclaré M. Trump aux journalistes à la Maison Blanche lorsqu’on lui a demandé si une telle entrevue était possible. La dernière remonte à 2019.Cette tournée en Asie comprend des étapes en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud. Tous les pays hôtes devraient dérouler le tapis rouge à Donald Trump pour tenter de s’attirer ses faveurs et d’obtenir les meilleurs accords possibles en matière de droits de douane et de garanties de sécurité.Un haut responsable américain a déclaré vendredi que M. Trump “tiendrait ses promesses envers le peuple américain dans l’une des régions les plus dynamiques du monde sur le plan économique, en signant une série d’accords économiques”, notamment sur les terres rares.A Kuala Lumpur, Donald Trump participera dimanche au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), qu’il a snobé à plusieurs reprises lors de son premier mandat.Il devrait conclure un accord commercial avec la Malaisie et, surtout, assister à la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge.Après un conflit de plusieurs jours, les deux voisins ont conclu un cessez-le-feu le 29 juillet, à la suite d’une intervention de Donald Trump.Une rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est également prévue à l’occasion du sommet de l’Asean, a indiqué Donald Trump à bord de l’avion présidentiel.Les deux dirigeants ont commencé à aplanir leurs différends après des mois de tensions liées en premier lieu au procès et à la condamnation de l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, un allié du locataire de la Maison Blanche.- “Tous les sujets” -Donald Trump se rendra ensuite lundi au Japon où il rencontrera le lendemain la nationaliste Sanae Takaichi, devenue cette semaine la première femme à prendre la tête du gouvernement japonais.Cette dernière a dit vouloir des “discussions franches” avec le président américain.Tokyo a signé cet été un accord commercial avec Washington, mais certains détails restent à discuter.Mais le point d’orgue de la tournée aura lieu en Corée du Sud, où Donald Trump est attendu à partir de mercredi prochain pour un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), en marge duquel il aura un entretien avec Xi Jinping à Gyeongju, programmé jeudi.Le dirigeant républicain avait un moment laissé planer le doute au sujet de cette entrevue, alors que les deux premières économies de la planète s’affrontent durement sur le plan commercial.La Chine et les Etats-Unis ont entamé samedi de nouvelles négociations commerciales à Kuala Lumpur, selon un média d’Etat chinois.Donald Trump a dit espérer conclure un accord avec le président chinois sur “tous les sujets”, même s’il entend surtout “discuter de la relation économique et commerciale”, selon le haut responsable américain cité précédemment. Cette rencontre est d’autant plus cruciale depuis que la Chine a annoncé une réduction de ses exportations de terres rares, Donald Trump ayant brandi en réponse la menace de 100% de droits de douane supplémentaires pour les produits chinois.Elle ne devrait néanmoins pas constituer “un point d’inflexion” dans la relation entre les deux dirigeants, prédit à l’AFP Ryan Hass, chercheur au centre de réflexion américain Brookings.Le président américain rencontrera aussi, à l’occasion de ce sommet, son homologue sud-coréen Lee Jae Myung, prononcera un discours devant des hommes d’affaires et participera à un dîner des dirigeants de l’Apec, selon la Maison Blanche.

Donald Trump s’envole pour l’Asie, où il rencontrera Xi Jinping

Donald Trump s’est envolé vendredi soir pour une importante tournée en Asie, qui sera marquée par une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, aux enjeux majeurs pour l’économie mondiale.Le président américain s’est aussi montré ouvert à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de cette tournée, la première dans la région depuis son retour au pouvoir en janvier.”J’aimerais bien, il sait que nous y allons”, a déclaré M. Trump aux journalistes à la Maison Blanche lorsqu’on lui a demandé si une telle entrevue était possible. La dernière remonte à 2019.Cette tournée en Asie comprend des étapes en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud. Tous les pays hôtes devraient dérouler le tapis rouge à Donald Trump pour tenter de s’attirer ses faveurs et d’obtenir les meilleurs accords possibles en matière de droits de douane et de garanties de sécurité.Un haut responsable américain a déclaré vendredi que M. Trump “tiendrait ses promesses envers le peuple américain dans l’une des régions les plus dynamiques du monde sur le plan économique, en signant une série d’accords économiques”, notamment sur les terres rares.A Kuala Lumpur, Donald Trump participera dimanche au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), qu’il a snobé à plusieurs reprises lors de son premier mandat.Il devrait conclure un accord commercial avec la Malaisie et, surtout, assister à la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge.Après un conflit de plusieurs jours, les deux voisins ont conclu un cessez-le-feu le 29 juillet, à la suite d’une intervention de Donald Trump.Une rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est également prévue à l’occasion du sommet de l’Asean, a indiqué Donald Trump à bord de l’avion présidentiel.Les deux dirigeants ont commencé à aplanir leurs différends après des mois de tensions liées en premier lieu au procès et à la condamnation de l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, un allié du locataire de la Maison Blanche.- “Tous les sujets” -Donald Trump se rendra ensuite lundi au Japon où il rencontrera le lendemain la nationaliste Sanae Takaichi, devenue cette semaine la première femme à prendre la tête du gouvernement japonais.Cette dernière a dit vouloir des “discussions franches” avec le président américain.Tokyo a signé cet été un accord commercial avec Washington, mais certains détails restent à discuter.Mais le point d’orgue de la tournée aura lieu en Corée du Sud, où Donald Trump est attendu à partir de mercredi prochain pour un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), en marge duquel il aura un entretien avec Xi Jinping à Gyeongju, programmé jeudi.Le dirigeant républicain avait un moment laissé planer le doute au sujet de cette entrevue, alors que les deux premières économies de la planète s’affrontent durement sur le plan commercial.La Chine et les Etats-Unis ont entamé samedi de nouvelles négociations commerciales à Kuala Lumpur, selon un média d’Etat chinois.Donald Trump a dit espérer conclure un accord avec le président chinois sur “tous les sujets”, même s’il entend surtout “discuter de la relation économique et commerciale”, selon le haut responsable américain cité précédemment. Cette rencontre est d’autant plus cruciale depuis que la Chine a annoncé une réduction de ses exportations de terres rares, Donald Trump ayant brandi en réponse la menace de 100% de droits de douane supplémentaires pour les produits chinois.Elle ne devrait néanmoins pas constituer “un point d’inflexion” dans la relation entre les deux dirigeants, prédit à l’AFP Ryan Hass, chercheur au centre de réflexion américain Brookings.Le président américain rencontrera aussi, à l’occasion de ce sommet, son homologue sud-coréen Lee Jae Myung, prononcera un discours devant des hommes d’affaires et participera à un dîner des dirigeants de l’Apec, selon la Maison Blanche.

Thaïlande: décès de la reine mère Sirikit, figure puissante de la monarchie

L’ancienne reine Sirikit Kitiyakorn, épouse de Bhumibol Adulyadej qui a régné sur la Thaïlande pendant 70 ans et mère du monarque actuel, est décédée à l’âge de 93 ans, un changement d’ère pour la puissante royauté thaïlandaise.”L’état de santé de sa majesté s’est dégradé jusqu’à vendredi et elle est décédée à 21H21 (locales, 14H21 GMT) (…) à l’hôpital Chulalongkorn” à Bangkok, a indiqué le palais dans un communiqué, ajoutant que le roi Vajiralongkorn avait chargé l’ensemble des membres de la famille royale d’observer un an de deuil.Surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”, Sirikit a formé avec Bhumibol Adulyadej, qui a régné sous le nom de Rama IX, un couple glamour et puissant ayant consolidé la place de la monarchie au coeur de la société thaïlandaise.Son décès ouvre sans aucun doute une période de vive émotion populaire et d’hommages en grande pompe. Car le roi de Thaïlande est largement considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne.Le pays a respecté une année de deuil officiel pour Bhumibol, décédé en octobre 2016, et incinéré un an plus tard au terme d’une cérémonie grandiose.Dès samedi matin, les présentateurs de journaux télévisés étaient habillés en noir, signe que le temps du deuil pour Sirikit a aussi commencé pour le public.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, elle n’était plus apparue en public depuis des années, mais il n’est pas rare de croiser son portrait bordé d’or devant certains bâtiments publics, à l’intérieur de boutiques ou chez des particuliers.”J’avais entendu qu’elle n’allait pas bien, et comme elle avait plus de 90 ans, je savais que ce jour viendrait”, a réagi tôt samedi à Bangkok Sasis Putthasit, employée de maison de 53 ans.”Je me sens triste car elle était une figure maternelle pour le pays, et maintenant elle n’est plus là”, a-t-elle ajouté.L’anniversaire de Sirikit, le 12 août, marquait la fête des mères en Thaïlande. Sirikit a eu quatre enfants de son union avec Bhumibol, célébrée en 1950 alors qu’elle avait 17 ans, dont un seul fils, Maha Vajiralongkorn, qui a succédé à son père.Cette aristocrate, fille d’un diplomate ayant été ambassadeur à Paris, a grandi principalement en Europe, où elle a rencontré son futur mari, alors étudiant en Suisse.- Contestation -Dans les années 1960, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple a aussi rencontré Elvis Presley en 1960, au cours d’une tournée aux Etats-Unis.Restée depuis très respectée, la royauté a cependant été confrontée en 2020 à une vague de contestation mobilisant des dizaines de milliers de jeunes qui demandaient dans la rue des réformes politiques. Parmi leurs revendications figurait une refonte de la monarchie et de la loi de lèse-majesté très stricte la protégeant, avec pour conséquence une très forte autocensure.Ces dernières années, de nombreux Thaïlandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir diffamé le roi et sa famille.Bien que la famille royale soit considérée comme une figure dépassant les clivages idéologiques, et qu’elle se soit toujours abstenue de tout commentaire, Sirikit avait assisté en 2008 aux obsèques d’un manifestant des “chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel dont la rivalité avec les “chemises rouges” de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra a longtemps dominé la politique thaïlandaise.Aujourd’hui encore, ce clivage reste très présent en Thaïlande, qui a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.Le palais n’a pas encore confirmé la succession du roi actuel, qui a fêté en juillet ses 73 ans.Il a sept enfants, de trois femmes différentes, mais a renié quatre de ses fils.Il a un fils, Dipangkorn Rasmijoti, 20 ans, et deux filles, Sirivannavari Nariratana, 38 ans, et Bajrakitiyabha Mahidol, 46 ans, qui est toujours hospitalisée après un problème cardiaque qui lui a fait perdre connaissance en décembre 2022.

Thaïlande: décès de la reine mère Sirikit, figure puissante de la monarchie

L’ancienne reine Sirikit Kitiyakorn, épouse de Bhumibol Adulyadej qui a régné sur la Thaïlande pendant 70 ans et mère du monarque actuel, est décédée à l’âge de 93 ans, un changement d’ère pour la puissante royauté thaïlandaise.”L’état de santé de sa majesté s’est dégradé jusqu’à vendredi et elle est décédée à 21H21 (locales, 14H21 GMT) (…) à l’hôpital Chulalongkorn” à Bangkok, a indiqué le palais dans un communiqué, ajoutant que le roi Vajiralongkorn avait chargé l’ensemble des membres de la famille royale d’observer un an de deuil.Surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”, Sirikit a formé avec Bhumibol Adulyadej, qui a régné sous le nom de Rama IX, un couple glamour et puissant ayant consolidé la place de la monarchie au coeur de la société thaïlandaise.Son décès ouvre sans aucun doute une période de vive émotion populaire et d’hommages en grande pompe. Car le roi de Thaïlande est largement considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne.Le pays a respecté une année de deuil officiel pour Bhumibol, décédé en octobre 2016, et incinéré un an plus tard au terme d’une cérémonie grandiose.Dès samedi matin, les présentateurs de journaux télévisés étaient habillés en noir, signe que le temps du deuil pour Sirikit a aussi commencé pour le public.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, elle n’était plus apparue en public depuis des années, mais il n’est pas rare de croiser son portrait bordé d’or devant certains bâtiments publics, à l’intérieur de boutiques ou chez des particuliers.”J’avais entendu qu’elle n’allait pas bien, et comme elle avait plus de 90 ans, je savais que ce jour viendrait”, a réagi tôt samedi à Bangkok Sasis Putthasit, employée de maison de 53 ans.”Je me sens triste car elle était une figure maternelle pour le pays, et maintenant elle n’est plus là”, a-t-elle ajouté.L’anniversaire de Sirikit, le 12 août, marquait la fête des mères en Thaïlande. Sirikit a eu quatre enfants de son union avec Bhumibol, célébrée en 1950 alors qu’elle avait 17 ans, dont un seul fils, Maha Vajiralongkorn, qui a succédé à son père.Cette aristocrate, fille d’un diplomate ayant été ambassadeur à Paris, a grandi principalement en Europe, où elle a rencontré son futur mari, alors étudiant en Suisse.- Contestation -Dans les années 1960, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple a aussi rencontré Elvis Presley en 1960, au cours d’une tournée aux Etats-Unis.Restée depuis très respectée, la royauté a cependant été confrontée en 2020 à une vague de contestation mobilisant des dizaines de milliers de jeunes qui demandaient dans la rue des réformes politiques. Parmi leurs revendications figurait une refonte de la monarchie et de la loi de lèse-majesté très stricte la protégeant, avec pour conséquence une très forte autocensure.Ces dernières années, de nombreux Thaïlandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir diffamé le roi et sa famille.Bien que la famille royale soit considérée comme une figure dépassant les clivages idéologiques, et qu’elle se soit toujours abstenue de tout commentaire, Sirikit avait assisté en 2008 aux obsèques d’un manifestant des “chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel dont la rivalité avec les “chemises rouges” de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra a longtemps dominé la politique thaïlandaise.Aujourd’hui encore, ce clivage reste très présent en Thaïlande, qui a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.Le palais n’a pas encore confirmé la succession du roi actuel, qui a fêté en juillet ses 73 ans.Il a sept enfants, de trois femmes différentes, mais a renié quatre de ses fils.Il a un fils, Dipangkorn Rasmijoti, 20 ans, et deux filles, Sirivannavari Nariratana, 38 ans, et Bajrakitiyabha Mahidol, 46 ans, qui est toujours hospitalisée après un problème cardiaque qui lui a fait perdre connaissance en décembre 2022.

Le Canada fait un geste envers Trump après la rupture des relations commerciales

Une province canadienne a tendu vendredi la main à Donald Trump en retirant une campagne publicitaire contre la hausse des droits de douane américains, qui avait suscité sa colère et l’avait conduit la veille à rompre les négociations commerciales avec le Canada.”Après discussion avec le Premier ministre (canadien Mark) Carney, l’Ontario suspendra sa campagne publicitaire aux États-Unis à partir de lundi afin de permettre la reprise des négociations commerciales”, a déclaré Doug Ford sur X.Il a précisé que la publicité serait quand même diffusée aux Etats-Unis ce week-end, à l’occasion notamment des deux premiers matches des finales du championnat nord-américain de base-ball, qui engendrent traditionnellement une forte audience.Furieux contre cette campagne publicitaire télévisée, Donald Trump a abruptement rompu jeudi soir les négociations commerciales avec le Canada.Il s’agit d’un revirement soudain du président américain au moment où un accord commercial entre Ottawa et Washington portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie semblait pouvoir être conclu, selon le quotidien canadien Globe and Mail.Un haut responsable américain a indiqué à l’AFP que Mark Carney et Donald Trump pourraient se rencontrer mercredi en Corée du Sud en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), auquel ils doivent assister tous les deux. – Relation bousculée -Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines.Mais leur relation a été bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier.La grande majorité des échanges transfrontaliers restent exemptés de droits de douane, les Etats-Unis et le Canada continuant d’adhérer au traité de libre-échange nord-américain (Aceum). Mais les surtaxes sectorielles mondiales imposées par le républicain, en particulier sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, ont durement touché Ottawa, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression.Vendredi matin, le président américain s’est de nouveau lâché contre son voisin dans une série de messages vindicatifs sur son réseau social, disant que “le Canada a triché et s’est fait prendre”.S’exprimant avant de s’envoler pour l’Asie, M. Carney n’a, de son côté, pas directement mentionné le revirement de M. Trump, mais a déclaré que les discussions bilatérales avaient montré des “progrès (…) et nous sommes prêts à poursuivre sur cette lancée et à tirer parti de ces progrès lorsque les Américains seront prêts”.”Nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis”, a-t-il également déclaré aux journalistes sur le tarmac avant d’embarquer dans son avion, soulignant son désir d’approfondir les relations commerciales avec d’autres pays.- 75 millions -Selon Donald Trump, les autorités canadiennes cherchent à “influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux”, devant lesquels est contesté la légalité des décrets du président américain ayant déclenché les hausses douanières.Produite par la province canadienne de l’Ontario, la campagne publicitaire a été diffusée sur plusieurs chaînes de télévision américaine pour un montant d’environ 75 millions de dollars.Elle utilise des citations d’un discours prononcé en 1987 par l’ancien président républicain Ronald Reagan (1981-1989), dans lequel il mettait en garde contre les conséquences de droits de douane élevés sur l’économie américaine.La Fondation Ronald Reagan a accusé sur X la campagne de “déformer” les propos de l’ex-président, utilisés “de manière sélective”. Elle a dit examiner des “options juridiques dans cette affaire”.Dans un discours mercredi sur ses priorités budgétaires, Mark Carney a déclaré que la politique commerciale “fondamentalement modifiée” de Washington nécessitait une refonte de la stratégie économique du Canada.Ce processus “nécessitera des sacrifices et du temps”, a-t-il souligné. M. Carney avait rencontré début octobre le président Trump à la Maison Blanche pour tenter d’avancer vers une résolution du conflit, mais n’avait obtenu aucune concession publique.

Thaïlande: décès de la reine mère Sirikit, figure glamour et puissante de la monarchie

L’ancienne reine Sirikit Kitiyakorn, épouse de Bhumibol Adulyadej qui a régné sur la Thaïlande pendant 70 ans et mère du monarque actuel, est décédée à l’âge de 93 ans, un changement d’ère pour la puissante royauté thaïlandaise.Elle est décédée vendredi soir, a indiqué le palais dans un communiqué.Surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”, Sirikit a formé avec Bhumibol Adulyadej, qui a régné sous le nom de Rama IX, un couple glamour et puissant ayant consolidé la place de la monarchie au coeur de la société thaïlandaise.Son décès ouvre sans aucun doute une période de vive émotion populaire et d’hommages en grande pompe. Car le roi de Thaïlande est largement considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne.Le pays a respecté une année de deuil officiel pour Bhumibol, décédé en octobre 2016, et incinéré un an plus tard au terme d’une cérémonie grandiose.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, Sirikit n’était plus réapparue en public depuis des années, mais il n’est pas rare de croiser son portrait bordé d’or devant certains bâtiments publics, à l’intérieur de boutiques, ou chez des particuliers.L’anniversaire de Sirikit, le 12 août, marquait la fête des mères en Thaïlande. Sirikit a eu quatre enfants de son union avec Bhumibol, célébrée en 1950 alors qu’elle avait 17 ans, dont un seul fils, Maha Vajiralongkorn, qui a succédé à son père.Cette aristocrate, fille d’un diplomate ayant été ambassadeur à Paris, a grandi principalement en Europe, où elle a rencontré son futur mari, alors étudiant en Suisse.- Contestation -Dans les années 1960, le roi et la reine ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple a aussi rencontré Elvis Presley en 1960, au cours d’une tournée aux Etats-Unis.Restée depuis très respectée, la royauté a cependant été confrontée en 2020 à une vague de contestation mobilisant des dizaines de milliers de jeunes qui demandaient dans la rue des réformes politiques. Parmi leurs revendications figurait une refonte de la monarchie et de la loi de lèse-majesté très stricte la protégeant, avec pour conséquence une très forte autocensure.Ces dernières années, de nombreux Thaïlandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir diffamé le roi et sa famille.Bien que la famille royale soit considérée comme une figure dépassant les clivages idéologiques, et qu’elle se soit toujours abstenue de tout commentaire, Sirikit avait assisté en 2008 aux obsèques d’un manifestant des “chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel dont la rivalité avec les “chemises rouges” de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra a longtemps dominé la politique thaïlandaise.Aujourd’hui encore, ce clivage reste très présent en Thaïlande, qui a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.Le palais n’a pas encore confirmé la succession du roi actuel, qui a fêté en juillet ses 73 ans.Il a sept enfants, de trois femmes différentes, mais a renié quatre de ses fils.Il a un fils, Dipangkorn Rasmijoti, 20 ans, et deux filles, Sirivannavari Nariratana, 38 ans, et Bajrakitiyabha Mahidol, 46 ans, qui est toujours hospitalisée après un problème cardiaque qui lui a fait perdre connaissance en décembre 2022.