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Thaïlande: plus de 350 écoles fermées à Bangkok en raison de la pollution de l’air

“J’ai l’impression que ça empire”: en Thaïlande, un nouvel épisode violent de pollution de l’air a provoqué vendredi la fermeture de plus de 350 écoles à Bangkok, où les autorités ont annoncé la gratuité des transports en commun pour décongestionner la mégapole.Un brouillard continue, comme jeudi, de recouvrir la capitale thaïlandaise, où la plupart des …

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Thaïlande: plus de 350 écoles fermées à Bangkok en raison de la pollution de l’air

“J’ai l’impression que ça empire”: en Thaïlande, un nouvel épisode violent de pollution de l’air a provoqué vendredi la fermeture de plus de 350 écoles à Bangkok, où les autorités ont annoncé la gratuité des transports en commun pour décongestionner la mégapole.Un brouillard continue, comme jeudi, de recouvrir la capitale thaïlandaise, où la plupart des habitants sortent avec un masque chirurgical pour éviter d’aspirer les gaz nocifs.”C’est difficile de respirer… Je peux ressentir une brûlure au fond de ma gorge, et j’ai le nez bouché”, a constaté Benjawan Suknae, vendeuse ambulante de boissons dans les rues de Bangkok.”J’ai l’impression que ça empire, on distingue à peine les bâtiments”, a poursuivi cette femme âgée de 61 ans.La pollution de l’air atteint des pics à cette période de l’année en Thaïlande, comme dans de nombreux pays de la région, en raison d’un air froid et stagnant qui ne permet pas d’évacuer suffisamment les émissions des véhicules et les fumées des brûlis agricoles.La concentration de microparticules PM 2,5, les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang, a dépassé vendredi matin plus de sept fois le seuil toléré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Bangkok, qui compte plus de dix millions d’habitants, était alors la 7e ville la plus polluée au monde, selon le classement établi par la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.L’autorité qui gère la métropole de Bangkok (BMA) a annoncé vendredi la fermeture de 352 écoles (sur 437 dont elle a la gestion), dans 31 arrondissements (sur 50) de la capitale, une décision qui affecte des milliers d’élèves. Il s’agit du total le plus élevé en cinq ans.- Transports gratuits -Jeudi, plus de 250 établissements avaient gardé porte close pour la même raison, et BMA avait encouragé les habitants à travailler depuis chez eux, et limité l’utilisation de camions polluants dans la ville.Le ministre de l’Intérieur, Anutin Charnvirakul, a ordonné jeudi l’interdiction du brûlage des chaumes, c’est-à-dire de l’incinération des restes de récoltes pour nettoyer les champs, sous peine de poursuites judiciaires.Dans une autre tentative de lutter contre la pollution, le ministre des Transports, Suriya Juangroongruangkit, a annoncé vendredi la gratuité des transports en commun pendant une semaine, à partir de samedi.Cela concerne le métro aérien (BTS), le réseau de métro (MRT), et les bus. “Nous espérons que cette mesure contribuera à réduire la pollution”, a-t-il expliqué.La Première ministre Paetongtarn Shinawatra, qui participe actuellement au Forum économique mondial de Davos en Suisse, a quant à elle appelé à des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution jeudi, notamment en limitant la construction dans la capitale et en recherchant la coopération des pays voisins.Wisut Kitnarong, un travailleur freelance de 59 ans, a estimé “qu’il devrait y avoir une plus grande considération” de la question de la pollution par les autorités” et appelé à “des mesures en faveur du télétravail”.- Le Cambodge aussi touché -Les grandes villes du Vietnam et du Cambodge font aussi partie du classement des 10 villes les plus polluées du monde établi par IQAir vendredi. Ho Chi Minh-ville figurait ainsi à la deuxième place et Phnom Penh à la cinquième.Le porte-parole du ministère cambodgien de l’Environnement, Khvay Atitya, a pourtant assuré que la qualité de l’air dans le pays se situait dans les limites de sécurité fixées par les autorités cambodgiennes.”D’autres pays ont leurs propres normes. Le Cambodge a ses propres normes pour déterminer la qualité de l’air”, a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que les autorités n’avaient pris aucune mesure d’urgence.L’annonce de la fermeture d’une majorité d’écoles à Bangkok intervient au moment de la sortie d’un rapport de l’Unicef, sur l’impact des événements météo extrêmes sur les élèves.Au moins 242 millions d’enfants de la maternelle au lycée, dans 85 pays, ont subi une perturbation de leur scolarité l’an dernier en raison de chocs climatiques, selon les données de l’agence onusienne.En novembre, près de deux millions d’élèves ou étudiants de New Delhi, en Inde, ont été ainsi privés de salle de classe en raison de la pollution.

Thaïlande: plus de 350 écoles fermées à Bangkok en raison de la pollution de l’air

“J’ai l’impression que ça empire”: en Thaïlande, un nouvel épisode violent de pollution de l’air a provoqué vendredi la fermeture de plus de 350 écoles à Bangkok, où les autorités ont annoncé la gratuité des transports en commun pour décongestionner la mégapole.Un brouillard continue, comme jeudi, de recouvrir la capitale thaïlandaise, où la plupart des habitants sortent avec un masque chirurgical pour éviter d’aspirer les gaz nocifs.”C’est difficile de respirer… Je peux ressentir une brûlure au fond de ma gorge, et j’ai le nez bouché”, a constaté Benjawan Suknae, vendeuse ambulante de boissons dans les rues de Bangkok.”J’ai l’impression que ça empire, on distingue à peine les bâtiments”, a poursuivi cette femme âgée de 61 ans.La pollution de l’air atteint des pics à cette période de l’année en Thaïlande, comme dans de nombreux pays de la région, en raison d’un air froid et stagnant qui ne permet pas d’évacuer suffisamment les émissions des véhicules et les fumées des brûlis agricoles.La concentration de microparticules PM 2,5, les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang, a dépassé vendredi matin plus de sept fois le seuil toléré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Bangkok, qui compte plus de dix millions d’habitants, était alors la 7e ville la plus polluée au monde, selon le classement établi par la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.L’autorité qui gère la métropole de Bangkok (BMA) a annoncé vendredi la fermeture de 352 écoles (sur 437 dont elle a la gestion), dans 31 arrondissements (sur 50) de la capitale, une décision qui affecte des milliers d’élèves. Il s’agit du total le plus élevé en cinq ans.- Transports gratuits -Jeudi, plus de 250 établissements avaient gardé porte close pour la même raison, et BMA avait encouragé les habitants à travailler depuis chez eux, et limité l’utilisation de camions polluants dans la ville.Le ministre de l’Intérieur, Anutin Charnvirakul, a ordonné jeudi l’interdiction du brûlage des chaumes, c’est-à-dire de l’incinération des restes de récoltes pour nettoyer les champs, sous peine de poursuites judiciaires.Dans une autre tentative de lutter contre la pollution, le ministre des Transports, Suriya Juangroongruangkit, a annoncé vendredi la gratuité des transports en commun pendant une semaine, à partir de samedi.Cela concerne le métro aérien (BTS), le réseau de métro (MRT), et les bus. “Nous espérons que cette mesure contribuera à réduire la pollution”, a-t-il expliqué.La Première ministre Paetongtarn Shinawatra, qui participe actuellement au Forum économique mondial de Davos en Suisse, a quant à elle appelé à des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution jeudi, notamment en limitant la construction dans la capitale et en recherchant la coopération des pays voisins.Wisut Kitnarong, un travailleur freelance de 59 ans, a estimé “qu’il devrait y avoir une plus grande considération” de la question de la pollution par les autorités” et appelé à “des mesures en faveur du télétravail”.- Le Cambodge aussi touché -Les grandes villes du Vietnam et du Cambodge font aussi partie du classement des 10 villes les plus polluées du monde établi par IQAir vendredi. Ho Chi Minh-ville figurait ainsi à la deuxième place et Phnom Penh à la cinquième.Le porte-parole du ministère cambodgien de l’Environnement, Khvay Atitya, a pourtant assuré que la qualité de l’air dans le pays se situait dans les limites de sécurité fixées par les autorités cambodgiennes.”D’autres pays ont leurs propres normes. Le Cambodge a ses propres normes pour déterminer la qualité de l’air”, a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que les autorités n’avaient pris aucune mesure d’urgence.L’annonce de la fermeture d’une majorité d’écoles à Bangkok intervient au moment de la sortie d’un rapport de l’Unicef, sur l’impact des événements météo extrêmes sur les élèves.Au moins 242 millions d’enfants de la maternelle au lycée, dans 85 pays, ont subi une perturbation de leur scolarité l’an dernier en raison de chocs climatiques, selon les données de l’agence onusienne.En novembre, près de deux millions d’élèves ou étudiants de New Delhi, en Inde, ont été ainsi privés de salle de classe en raison de la pollution.

L’Indonésie et la France signent un accord de rapatriement d’un Français condamné à mort

L’Indonésie et la France ont signé vendredi un accord prévoyant le transfèrement vers Paris de Serge Atlaoui, un Français âgé de 61 ans et condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, a annoncé Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien en charge des Affaires juridiques et des Droits humains.”Nous venons de signer un accord technique entre le gouvernement indonésien et la République française (…) pour transférer un citoyen français du nom de Serge Atlaoui”, a déclaré M. Yusril lors d’un point presse, en présence de l’ambassadeur de France en Indonésie, Fabien Penone.M. Penone a remercié “infiniment” M. Yusril “au nom des autorités françaises” pour la décision d’autoriser le transfèrement de M. Atlaoui.L’accord a été paraphé en début d’après-midi à Jakarta par M. Yusril et par Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, à distance depuis Paris, par visioconférence.Les deux gouvernements vont désormais finaliser les détails de son rapatriement, qui aura lieu le 4 février à la demande du gouvernement français, a déclaré vendredi M. Yusril à l’AFP.Le sort de M. Atlaoui une fois qu’il sera arrivé sur le sol français devait également être précisé dans l’accord.Prévue initialement mercredi, la signature de l’accord a été repoussée une première fois à jeudi, pour des raisons de calendrier, selon une source proche des discussions, puis à vendredi.”C’est évidemment un grand soulagement d’avoir enfin connaissance de l’accord conclu entre la France et l’Indonésie et visant au transfert de Serge (Atlaoui)”, a réagi pour l’AFP Richard Sédillot, son avocat français.”Ces derniers jours ont été difficiles, puisque la conclusion de l’accord a été reportée à plusieurs reprises”, a-t-il ajouté, depuis la France, indiquant  qu’il allait  “maintenant poursuivre en France (son) assistance auprès de Serge”.La France avait transmis le 19 décembre à l’Indonésie une demande officielle de transfèrement de M. Atlaoui.M. Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts, en banlieue de Jakarta, et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.L’artisan soudeur venu de Metz, dans le nord-est de la France, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde.- Condamné à mort en appel -Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en suspens suivre son cours.Malade et transféré dans la prison de Salemba, à Jakarta, il a suivi jusqu’à récemment chaque semaine un traitement dans un hôpital de la capitale.”Nous nous réjouissons de cette décision de transfèrement initiée par les autorités indonésiennes et de savoir que Serge Atlaoui peut maintenant rentrer en France après tout ce qu’il a vécu durant les 20 dernières années”, a commenté Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), dans une réaction transmise à l’AFP.M. Atlaoui “a très largement purgé sa peine et bien au-delà, nous attendons de la France envers lui un acte de clémence et d’humanité à la mesure du symbole qu’il a représenté dans le mouvement international contre la peine de mort”, a-t-il ajouté.L’Indonésie compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.Une Philippine de 39 ans, Mary Jane Veloso, arrêtée en 2010 et également condamnée à la peine capitale pour trafic de drogue, a été rapatriée aux Philippines à la mi-décembre, après un accord entre les deux pays.Un autre Français, Félix Dorfin, arrêté sur l’île touristique de Lombok, avait été condamné, au-delà des réquisitions, à la peine de mort en 2019, également pour un trafic de drogue qu’il a toujours nié. La sentence a ensuite été commuée en une peine de 19 années d’emprisonnement qu’il purge actuellement.Selon l’ONG ECPM, dont le siège se trouve à Paris, en plus de M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

C’est la fin de la régularisation “à tour de bras”, déclare Retailleau

La réforme de la circulaire Valls signe la fin de la régularisation “à tour de bras” des personnes sans-papiers, a déclaré vendredi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au lendemain de l’envoi d’une nouvelle circulaire aux préfets les appelant à serrer la vis. “L’objectif, c’est de diminuer l’immigration, de lutter contre l’immigration notamment illégale et de ne pas régulariser à tour de bras”, a déclaré le locataire de la place Beauvau sur Europe 1.”Si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale, il faut ne pas régulariser de façon trop quantitative, parce que (sinon) on donne une prime à l’irrégularité, à ceux qui ont fraudé”, a-t-il ajouté.”Il n’y a pas de droit à la régularisation”, a encore insisté Bruno Retailleau. “J’ai rappelé (aux préfets, ndlr) qu’il n’y avait pas de droit systématique, de droit automatique, de droit opposable à la régularisation.”Le nouveau texte, dont l’AFP a eu connaissance, est “applicable dès aujourd’hui” et sera présenté officiellement dans la journée par Bruno Retailleau lors d’un déplacement dans les Yvelines. La circulaire prévoit de changer la philosophie de la circulaire Valls permettant chaque année aux préfectures de régulariser par le travail ou pour motif familial plus de 30.000 sans-papiers.Sur Europe 1, Bruno Retailleau a également fait savoir qu’il prévoyait une prochaine circulaire sur les naturalisations “avec le même objectif”.”Le concept d’assimilation, on en parle de moins en moins parce qu’on a une panne de l’intégration (…) mais le code civil est clair, il évoque le mot assimilation”, a-t-il dit. “Assimiler des valeurs, assimiler les valeurs de liberté, de croire ou ne pas croire, d’égalité hommes et femmes, la fraternité qui n’est pas une fraternité religieuse, mais républicaine, civile”, a-t-il énuméré.

A l’Assemblée, le retour sans effet de manche de Manuel Valls

C’est profil bas, studieux mais sans fulgurance, que Manuel Valls a fait son retour au Palais Bourbon cette semaine. L’ex-Premier ministre peut savourer l’adoption mercredi à la quasi-unanimité de son projet de loi sur Mayotte, dans une Assemblée qui l’a jusqu’ici plutôt épargné. La dernière fois que Manuel Valls s’était exprimé dans l’hémicycle, il était député. C’était le 2 octobre 2018 et il faisait ses adieux à la politique française, quittant son siège pour briguer la mairie de Barcelone. Dans les travées, des pancartes “bon débarras” étaient brandies par des députés insoumis, en guise de pot de départ pour cet ancien Premier ministre socialiste, passé sous giron macroniste, et honni par la gauche.   S’en est suivie une longue traversée du désert, commencée avec sa défaite en terres catalanes, et qui s’est poursuivie avec l’échec cuisant de sa réélection comme député aux législatives françaises de 2022. Lundi, Manuel Valls a fait son grand retour dans l’arène de l’Assemblée, dans le costume de ministre des Outre-mer, venu défendre le premier texte du gouvernement de François Bayrou.- “Indifférent” -A cette occasion, les députés ont “découvert” un “nouveau Manuel Valls”, loin des déclarations à “l’emporte-pièce”, à la “personnalité clivante” et aux “positions tranchées”, auxquelles la classe politique était habituée, selon plusieurs élus interrogés par l’AFP.Au cours de l’examen de ce texte adopté à la quasi-unanimité des voix mercredi, “j’ai découvert un ministre extrêmement fort et technique, apaisé et pédagogue, très à l’écoute des parlementaires, de gauche comme de droite”, observe le député macroniste Pierre Cazeneuve. “Ceux qui ont de l’inimitié politique historique envers lui, doivent être bien embêtés face à la qualité dont il fait preuve depuis quelques jours”, pense-t-il.Au sein du groupe socialiste, peu de députés acceptent de commenter les débuts de Manuel Valls à visage découvert.Leur chef, Boris Vallaud, se dit “indifférent” à ce retour, la “trahison” de M. Valls étant ancienne.Manuel Valls a siégé dix ans sur les bancs des socialistes, comme député de l’Essonne, jusqu’en 2012, avant de devenir ministre puis Premier ministre de François Hollande (qui siège désormais comme député de l’opposition face à lui). Il a rejoint les macronistes après sa défaite à la primaire socialiste début 2017. “Ça me fait mal de le dire, mais Valls, il est bon”, confie un député socialiste à l’AFP. Même la députée insoumise Aurélie Trouvé, qui préside la commission des Affaires économiques, où le texte sur Mayotte a d’abord été examiné, concède du bout des lèvres: “il s’est plutôt inscrit dans une démarche constructive” jusqu’ici. Son collègue Aurélien Taché, le trouve “particulièrement sage”, se disant surpris de retrouver un “ministre presque effacé”, qui “fuit les questions”, au lieu “de batailler, et de relever le gant” quand on l’attaque.- “Sortir du bois” -A droite, un député s’étonne lui qu’il n’ait “pas été plus malmené” par la gauche. Durant la séance des questions au gouvernement, où les ministres sont régulièrement chahutés, Manuel Valls a plutôt été épargné mardi. Il répondait à un député insoumis au sujet de la crise de l’eau à la Réunion. “La situation est tellement difficile en ce moment dans les territoires ultramarins” que personne ne “peut se permettre de bouder” ou d’avoir “des états d’âme” au motif qu’il s’agit de Manuel Valls, relève le député socialiste Philippe Naillet. D’autant que dans les Outre-mer, la nomination de cet ancien Premier ministre, troisième dans le rang protocolaire, a été plutôt bien accueillie.  “Avoir quelqu’un du calibre de Manuel Valls, c’est ce que les ultramarins attendent”, selon le président du conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousseni, qui salue “sa disponibilité” dans les échanges, mais espère davantage sur le plan de l’action. Il est très attendu sur la prochaine loi Mayotte annoncée pour mars, où la lutte contre l’immigration devrait constituer un “volet primordial”, selon ses mots. “En mars, quand toutes les propositions les plus nauséabondes vont arriver des bancs les plus à droite de l’hémicycle, il ne pourra plus se cacher”, pense le député insoumis Aurélien Taché. “Manuel Valls va devoir sortir du bois”.bur-caz-tbm-ab-cma/sl/jmt/jp 

Etats-Unis : Trump lance les expulsions en masse de migrants clandestins

Les Etats-Unis ont arrêté 538 migrants clandestins et en ont expulsé des centaines lors d’une opération de masse, a annoncé la Maison Blanche, quelques jours seulement après le début de la présidence de Donald Trump. Cette annonce intervient alors que le nouveau président américain fait vendredi son premier déplacement, en Caroline du Nord (sud-est) et dans …

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Rescapé d’Auschwitz: le long voyage d’Albrecht Weinberg jusqu’à son pays natal

Survivant d’Auschwitz, Albrecht Weinberg a laissé derrière lui sa ville de Leer et le nord de l’Allemagne. Jusqu’à l’âge de 80 ans, quand ce rescapé de la Shoah a décidé de revenir vivre dans son pays natal.Appuyé sur son déambulateur, M. Weinberg, aujourd’hui presque centenaire, se tient face à la maison de son enfance, où cinq petits pavés de laiton insérés dans le trottoir rappellent que toute sa famille a été déportée. Ses parents sont morts dans les camps nazis tandis que son frère, sa soeur et lui ont survécu. Le reste de l’histoire, c’est le vieil homme à la silhouette fragile qui la raconte lors d’un entretien avec l’AFP: après plus de 60 ans en Amérique, où il s’est exilé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Albrech Weinberg s’est réinstallé à Leer au seuil de sa vie.Pendant des décennies, il n’a plus voulu entendre parler de l’Allemagne et de la commune de 35.000 habitants, située non loin de la frontière des Pays-Bas, où sa famille a été persécutée.Après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933, le petit Albrecht a dû quitter l’école communale pour intégrer une école juive, sa famille a été dépossédée de la maison bâtie par son grand-père, son père a dû cesser son activité de marchand de bétail faute de clients.”Toute ma famille, plus de 40 personnes, sont mortes gazées”, poursuit-il. “Mon père était un soldat allemand pendant la Première guerre mondiale, quelqu’un qui a consacré sa vie à sa patrie et on l’a envoyé dans une chambre à gaz.”- “Rien ne nous retenait” -Aux côtés de son grand frère Dieter, Albrecht Weinberg a survécu au travail forcé et aux conditions effroyables du camp de Monowitz-Buna, dépendant d’Auschwitz-Birkenau, où les détenus étaient au service d’une usine du groupe chimique allemand IG Farben.Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie qui a entraîné la mort de six millions de Juifs, dont environ un million assassinés dans ce camp entre 1940 et 1945.Après la libération du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, il y a 80 ans tout juste, “rien ne nous retenait en Allemagne”, confie le rescapé.  Albrecht Weinberg s’installe à New York, travaille comme boucher, fréquente d’autres Juifs exilés et refuse de parler de l’horreur de la déportation qui l’accompagne constamment: il ne veut pas témoigner aux procès de nazis en Allemagne et décline une rencontre avec le réalisateur américain Steven Spielberg quand celui-ci veut l’interviewer.En 1985, avec sa soeur Friedel, également résidente américaine, ils reçoivent une lettre du maire de Leer qui invite tous les anciens citoyens de la commune à revenir. La lettre disparaît dans un tiroir: “Après tout ce qu’ils nous ont fait, je ne retourne pas en Allemagne”, dit-il alors. Mais un enseignant de la localité les convainc quand il leur adresse une photo des enfants de l’école juive qu’ils fréquentaient.Le voyage lui laisse des sentiments mitigés. “La nouvelle génération d’Allemands nous a reçus d’une façon que nous n’avions jamais connue dans notre enfance, où tous ceux de notre âge étaient aux jeunesses hitlériennes”, se souvient-il. “Nous nous sommes rendus compte que ces jeunes étaient des gens normaux.” Ils nouent des relations d’amitié avec plusieurs d’entre eux et partent même en vacances ensemble.- “Pour que le souvenir ne s’estompe pas” -Mais lors d’un dîner, la remarque d’une dame de son âge le glace: “Nous avons vécu sous Hitler les meilleurs moments de notre vie”, observe-t-elle. “Pour moi, c’était les pires”, rétorque Albrecht Weinberg avant de se lever.Vingt-cinq années s’écoulent encore jusqu’à l’événement qui le décide à revenir à Leer. Lorsque sa soeur Friedel est victime d’un accident cardio-vasculaire aux Etats-Unis, leurs amis allemands assurent qu’ils seront mieux soignés en Allemagne. La mort de Friedel, quelques mois après leur retour, éprouve Albrecht Weinberg. Elle était la seule famille qui restait au vieil homme qui ne s’est jamais marié et n’a pas eu d’enfants.Mais une rencontre vient adoucir la peine : celle de Gerda Dänekas, une infirmière en gériatrie née à Leer après la guerre. Depuis la mort de son époux, ils vivent sous le même toit, dans un appartement situé à quelques kilomètres de la maison d’enfance d’Albrecht Weinberg.Avec elle, le survivant parle enfin de son passé qu’il avait si longtemps occulté. Albrecht Weinberg, qui aura cent ans le 7 mars, témoigne dans les écoles et même chez le groupe BASF, héritier du chimiste IG Farben. Un lycée de sa ville natale a pris le nom du rescapé.Raconter son histoire est devenu une vocation: “Pour que le souvenir ne s’estompe pas comme le numéro sur son bras”, comme il le dit dans un livre coécrit avec un journaliste allemand. “Ne vous laissez pas intimider si quelque chose ne vous plaît pas”, dit-il aux élèves allemands qu’il rencontre. “Nous, nous n’avions pas le choix”.

Rescapé d’Auschwitz: le long voyage d’Albrecht Weinberg jusqu’à son pays natal

Survivant d’Auschwitz, Albrecht Weinberg a laissé derrière lui sa ville de Leer et le nord de l’Allemagne. Jusqu’à l’âge de 80 ans, quand ce rescapé de la Shoah a décidé de revenir vivre dans son pays natal.Appuyé sur son déambulateur, M. Weinberg, aujourd’hui presque centenaire, se tient face à la maison de son enfance, où cinq petits pavés de laiton insérés dans le trottoir rappellent que toute sa famille a été déportée. Ses parents sont morts dans les camps nazis tandis que son frère, sa soeur et lui ont survécu. Le reste de l’histoire, c’est le vieil homme à la silhouette fragile qui la raconte lors d’un entretien avec l’AFP: après plus de 60 ans en Amérique, où il s’est exilé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Albrech Weinberg s’est réinstallé à Leer au seuil de sa vie.Pendant des décennies, il n’a plus voulu entendre parler de l’Allemagne et de la commune de 35.000 habitants, située non loin de la frontière des Pays-Bas, où sa famille a été persécutée.Après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933, le petit Albrecht a dû quitter l’école communale pour intégrer une école juive, sa famille a été dépossédée de la maison bâtie par son grand-père, son père a dû cesser son activité de marchand de bétail faute de clients.”Toute ma famille, plus de 40 personnes, sont mortes gazées”, poursuit-il. “Mon père était un soldat allemand pendant la Première guerre mondiale, quelqu’un qui a consacré sa vie à sa patrie et on l’a envoyé dans une chambre à gaz.”- “Rien ne nous retenait” -Aux côtés de son grand frère Dieter, Albrecht Weinberg a survécu au travail forcé et aux conditions effroyables du camp de Monowitz-Buna, dépendant d’Auschwitz-Birkenau, où les détenus étaient au service d’une usine du groupe chimique allemand IG Farben.Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie qui a entraîné la mort de six millions de Juifs, dont environ un million assassinés dans ce camp entre 1940 et 1945.Après la libération du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, il y a 80 ans tout juste, “rien ne nous retenait en Allemagne”, confie le rescapé.  Albrecht Weinberg s’installe à New York, travaille comme boucher, fréquente d’autres Juifs exilés et refuse de parler de l’horreur de la déportation qui l’accompagne constamment: il ne veut pas témoigner aux procès de nazis en Allemagne et décline une rencontre avec le réalisateur américain Steven Spielberg quand celui-ci veut l’interviewer.En 1985, avec sa soeur Friedel, également résidente américaine, ils reçoivent une lettre du maire de Leer qui invite tous les anciens citoyens de la commune à revenir. La lettre disparaît dans un tiroir: “Après tout ce qu’ils nous ont fait, je ne retourne pas en Allemagne”, dit-il alors. Mais un enseignant de la localité les convainc quand il leur adresse une photo des enfants de l’école juive qu’ils fréquentaient.Le voyage lui laisse des sentiments mitigés. “La nouvelle génération d’Allemands nous a reçus d’une façon que nous n’avions jamais connue dans notre enfance, où tous ceux de notre âge étaient aux jeunesses hitlériennes”, se souvient-il. “Nous nous sommes rendus compte que ces jeunes étaient des gens normaux.” Ils nouent des relations d’amitié avec plusieurs d’entre eux et partent même en vacances ensemble.- “Pour que le souvenir ne s’estompe pas” -Mais lors d’un dîner, la remarque d’une dame de son âge le glace: “Nous avons vécu sous Hitler les meilleurs moments de notre vie”, observe-t-elle. “Pour moi, c’était les pires”, rétorque Albrecht Weinberg avant de se lever.Vingt-cinq années s’écoulent encore jusqu’à l’événement qui le décide à revenir à Leer. Lorsque sa soeur Friedel est victime d’un accident cardio-vasculaire aux Etats-Unis, leurs amis allemands assurent qu’ils seront mieux soignés en Allemagne. La mort de Friedel, quelques mois après leur retour, éprouve Albrecht Weinberg. Elle était la seule famille qui restait au vieil homme qui ne s’est jamais marié et n’a pas eu d’enfants.Mais une rencontre vient adoucir la peine : celle de Gerda Dänekas, une infirmière en gériatrie née à Leer après la guerre. Depuis la mort de son époux, ils vivent sous le même toit, dans un appartement situé à quelques kilomètres de la maison d’enfance d’Albrecht Weinberg.Avec elle, le survivant parle enfin de son passé qu’il avait si longtemps occulté. Albrecht Weinberg, qui aura cent ans le 7 mars, témoigne dans les écoles et même chez le groupe BASF, héritier du chimiste IG Farben. Un lycée de sa ville natale a pris le nom du rescapé.Raconter son histoire est devenu une vocation: “Pour que le souvenir ne s’estompe pas comme le numéro sur son bras”, comme il le dit dans un livre coécrit avec un journaliste allemand. “Ne vous laissez pas intimider si quelque chose ne vous plaît pas”, dit-il aux élèves allemands qu’il rencontre. “Nous, nous n’avions pas le choix”.

Rescapé d’Auschwitz: le long voyage d’Albrecht Weinberg jusqu’à son pays natal

Survivant d’Auschwitz, Albrecht Weinberg a laissé derrière lui sa ville de Leer et le nord de l’Allemagne. Jusqu’à l’âge de 80 ans, quand ce rescapé de la Shoah a décidé de revenir vivre dans son pays natal.Appuyé sur son déambulateur, M. Weinberg, aujourd’hui presque centenaire, se tient face à la maison de son enfance, où …

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