AFP World

Ukraine : Trump envoie Steve Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens

L’émissaire américain Steve Witkoff arrive à Berlin ce week-end pour rencontrer Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens, au moment où les Etats-Unis poussent l’Ukraine à des concessions majeures pour mettre fin au conflit avec la Russie.”J’aurai des réunions avec des représentants du président Trump et avec nos partenaires européens, ainsi que de nombreux dirigeants sur …

Ukraine : Trump envoie Steve Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens Read More »

Ukraine : Trump envoie Steve Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens

L’émissaire américain Steve Witkoff arrive à Berlin ce week-end pour rencontrer Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens, au moment où les Etats-Unis poussent l’Ukraine à des concessions majeures pour mettre fin au conflit avec la Russie.”J’aurai des réunions avec des représentants du président Trump et avec nos partenaires européens, ainsi que de nombreux dirigeants sur la création des bases de la paix, d’un accord politique pour mettre fin à la guerre”, a déclaré le président ukrainien samedi soir dans son allocution quotidienne.”Le moment offre une opportunité significative (…). Nous allons travailler de façon aussi active et constructive que possible à Berlin ces jours-ci avec tous ceux qui peuvent vraiment faire que l’accord fonctionne”, a-t-il ajouté. Vendredi soir, un haut responsable de la Maison Blanche avait confirmé à l’AFP la venue en Allemagne de M. Witkoff. Ce dernier avait été reçu à Moscou début décembre.Alors que les hostilités se poursuivent, ajoutant de nouvelles victimes aux centaines de milliers de morts et de blessés qu’a fait la guerre, Donald Trump a clairement affiché son impatience concernant l’avancée des discussions autour de son plan visant à régler le conflit déclenché par l’invasion russe à grande échelle de février 2022. Kiev et ses alliés cherchent à amender le plan américain dévoilé il y a un mois et jugé initialement très favorable à Moscou. Les négociateurs bloquent en particulier sur les questions territoriales, les Etats-Unis réclamant, déplore Kiev, d’importantes concessions. La Russie a affirmé avoir frappé dans la nuit de vendredi à samedi des installations industrielles et énergétiques ukrainiennes avec des missiles hypersoniques, présentées comme des représailles à des frappes ukrainiennes contre des “cibles civiles” en Russie.Côté ukrainien, le président Zelensky a fait état samedi de plus d’une douzaine d’installations civiles en Ukraine endommagées par des frappes russes, privant d’électricité des milliers de personnes dans sept régions.- Adhésion à l’UE -Une femme de 80 ans a été tuée dans la région de Soumy (nord-est), selon le gouverneur régional.Dans le centre de la Russie, deux personnes ont été tuées samedi dans l’attaque par des drones ukrainiens d’un immeuble résidentiel à Saratov, ont indiqué les autorités locales.Selon M. Zelensky, Washington veut que les forces ukrainiennes se retirent de la partie de la région de Donetsk (est de l’Ukraine) qu’elles contrôlent encore et qui est censée devenir une “zone économique libre” démilitarisée, sans demander la même chose aux troupes d’occupation.En échange, l’armée russe se retirerait de toutes petites zones conquises par elle dans les régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est) mais conserverait des territoires plus larges dans celles de Kherson et de Zaporijjia (sud).Avant toute négociation territoriale, les Européens et Ukrainiens ont demandé aux Américains des “garanties de sécurité” qui seraient prévues en cas de nouvelle offensive russe, a déclaré la présidence française vendredi.”Nous travaillons à assurer que la paix doit digne pour l’Ukraine et qu’il y ait une garantie, la première et la plus importante, une garantie que la Russie ne revienne pas en Ukraine pour une troisième invasion”, a souligné M. Zelensky.Un haut responsable a pour sa part dit à l’AFP qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne dès 2027 était envisagée dans le plan américain. Une telle adhésion, en à peine plus d’un an, semble cependant peu probable des réticences d’Etats membres de l’UE aux relations tendues avec l’Ukraine, comme la Hongrie.- Navire en feu -Le temps presse pour Donald Trump, dont la porte-parole a fait savoir jeudi qu'”il en (avait) assez des réunions qui n’ont d’autre but que de se réunir”.L’Ukraine est dans une passe difficile : la présidence a été déstabilisée par un scandale de corruption impliquant des proches de M. Zelensky, l’armée est en recul sur le front et la population soumise à des coupures de courant à cause des frappes russes.L’armée ukrainienne a cependant affirmé avoir repris plusieurs quartiers de la ville-clé de Koupiansk, dans la région de Kharkiv, ainsi que deux localités proches.Dans le sud, un navire turc a pris feu vendredi après une frappe aérienne russe dans le port de Tchornomorsk, près d’Odessa. M. Zelensky a dénoncé cette attaque d’un navire civil et promis qu'”il y aura une réponse”.Selon son propriétaire, l’armateur turc Cenk Shipping, le bateau transporte des camions de fruits frais, légumes et denrées alimentaires.”La mer Noire ne doit pas être considérée comme une zone de confrontation. Cela ne profiterait ni à la Russie ni à l’Ukraine. Tout le monde a besoin d’une navigation sécurisée en mer Noire”, a réagi samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan.L’Ukraine réplique aux bombardements russes en envoyant des dizaines de drones quotidiennement vers la Russie, visant en particulier l’industrie pétrolière qui permet à Moscou de financer la guerre.

Dermatose: la colère agricole monte contre l’abattage, la vaccination élargie

La colère des agriculteurs contre l’abattage de troupeaux affectés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a débordé sur les routes dans le Sud-Ouest, mais le gouvernement défend sa politique, tout en annonçant la vaccination prochaine d’un million de bovins supplémentaires.Selon Vinci Autoroutes, près de 180 km de l’autoroute A64 entre Bayonne et Saint-Gaudens sont fermés à la circulation samedi soir en raison de blocages, débutés la veille, côté basque et plus à l’est à Carbonne (Haute-Garonne), point de départ d’un précédent mouvement de grogne agricole de janvier 2024.”Le mouvement est bien lancé”, s’est réjoui Georges Darmani, un ancien éleveur de 60 ans mobilisé à Carbonne, qui répondra “présent” pour tenir le barrage à Noël “s’il le faut”, car “tout le monde agricole va crever si on ne défend pas notre métier”.”S’il y a un éleveur touché, on viendra en soutien, s’il le souhaite, s’opposer à l’abattage”, a prévenu Joël Descat, président de la Coordination rurale des Landes lors d’un rassemblement à Mont-de-Marsan.Depuis l’apparition de la DNC en juin en France, la stratégie mise en place par l’Etat implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et jusqu’ici une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans un rayon de 50 km autour de la zone concernée.Cette stratégie, défendue par l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs, est au contraire dénoncée par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, souvent opposées, mais unies contre l’euthanasie généralisée des bêtes des foyers affectés et pour réclamer une large vaccination du cheptel.La semaine dernière dans le Doubs et cette semaine, en Ariège, les gendarmes ont dû intervenir pour permettre aux vétérinaires d’accéder aux fermes touchées.”Ce qu’on a vu en Ariège, gazer les agriculteurs, les bêtes, c’est pas possible. J’en ai pleuré de voir les bêtes mourir”, confie Nathalie, 53 ans, mobilisée à Sainte-Catherine, près d’Arras (Pas-de-Calais).- Vaccination étendue dans le Sud-Ouest -Interrogé par l’AFP, le président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires Jacques Guérin a dénoncé des “pressions inacceptables” sur les professionnels chargés par l’Etat d’euthanasier les troupeaux affectés.”Ce modèle sanitaire, qui a fait ses preuves depuis plus de 70 ans, a permis de traiter les grandes maladies des cheptels (…). Il y a parfois des choix dramatiques à faire pour certains élevages: mais c’est à ce prix-là qu’on protège les 16 millions de bovins du pays”, a-t-il estimé.Outre l’A64, d’autres axes sont bloqués: une partie de la rocade nord de Pau, celle autour d’Auch (Gers), une portion de la N20 en Ariège, des bouts de la D911, de l’autoroute A75 en Aveyron, ainsi que des échangeurs sur l’A7 au nord de Montélimar et sur l’A62 à Castelsarrasin.Au niveau national, les autorités ont recensé 43 actions en France, réunissant 2.000 manifestants, ponctuées par endroits de “tensions”, selon le ministère de l’Intérieur.Alors que des agriculteurs ont manifesté devant son ancienne permanence parlementaire à Pontarlier (Doubs), la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé à Ici Occitanie vouloir vacciner “près d’un million” d’animaux supplémentaires contre la DNC.Ce million de vaccinations supplémentaires surviendra dans les huit départements du Sud-Ouest placés en zone réglementée, a confirmé à l’AFP le ministère de l’Agriculture, selon qui un million de bêtes ont déjà été vaccinées pour un coût de 20 millions d’euros.La ministre a par ailleurs assuré qu'”il n’y a aucun foyer actif de DNC sur le territoire français” et que “l’épidémie est bien sous contrôle”, au journal Sud Ouest.Et d’assurer qu’elle ira “à (la) rencontre” des éleveurs qui subissent le dépeuplement de leur cheptel.- Autres dossiers brûlants -Au total, 109 foyers ont été détectés depuis juin dans huit départements, dont 107 sont désormais éteints et deux actifs, selon le ministère.En Occitanie, la maladie touche désormais quatre départements: Pyrénées-Orientales, Ariège, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne, où un nouveau foyer a été détecté vendredi.L’abattage de ce dernier cheptel contaminé, situé à Touille, a eu lieu samedi “sans incident”, a indiqué la préfecture d’Occitanie à l’AFP.Ces derniers jours, l’opposition de la profession à la politique sanitaire du gouvernement s’est durcie, alimentée par d’autres dossiers brûlants comme les accords commerciaux du Mercosur et la baisse annoncée du budget de la Politique agricole commune (PAC) européenne.tb-kal-vgr-fmp-ref-sm-vq-pau-cho-chv-ldf/cbn

Bélarus : le prix Nobel de la paix Bialiatski et l’opposante Kolesnikova libérés

Le Bélarus a libéré samedi le militant Ales Bialiatski, colauréat du prix Nobel de la paix 2022, et l’opposante Maria Kolesnikova, a annoncé l’ONG de défense des droits humains Viasna, après des pourparlers entre Minsk et Washington.Ces deux figures de l’opposition, détenues depuis plus de quatre ans dans ce pays d’Europe orientale allié à la …

Bélarus : le prix Nobel de la paix Bialiatski et l’opposante Kolesnikova libérés Read More »

Bélarus : le prix Nobel de la paix Bialiatski et l’opposante Kolesnikova libérés

Le Bélarus a libéré samedi le militant Ales Bialiatski, colauréat du prix Nobel de la paix 2022, et l’opposante Maria Kolesnikova, a annoncé l’ONG de défense des droits humains Viasna, après des pourparlers entre Minsk et Washington.Ces deux figures de l’opposition, détenues depuis plus de quatre ans dans ce pays d’Europe orientale allié à la Russie, font partie d’un groupe de “123 citoyens de différents pays” dont la libération a été annoncée par Mins.Ces libérations s’inscrivent dans le cadre d’un accord avec Donald Trump impliquant notamment la levée par Washington, annoncée plus tôt samedi, de sanctions économiques américaines contre le Bélarus.Parmi les personnes libérées figure un ressortissant américain selon Washington. Mais aussi Viktor Babariko, un ancien banquier devenu opposant qui avait tenté, avant son arrestation, de se présenter contre le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko lors de l’élection présidentielle contestée d’août 2020.Avec Maria Kolesnikova, qui était sa collaboratrice, ils se trouvent actuellement en Ukraine.”Je pense aux gens qui ne sont pas encore libres et j’attends ce moment où nous pourrons tous nous prendre dans les bras”, a déclaré Maria Kolesnikova, dans une vidéo diffusée par le programme gouvernemental ukrainien “Je veux vivre”. Sur ces images, elle dit avec un grand sourire ressentir “un sentiment de bonheur irréel” et observer “la beauté” d’un “premier coucher de soleil en tant que personne libre”.- Détention éprouvante -Au total, 114 des personnes libérées ont été transférées en Ukraine, selon Kiev, tandis que les autres sont arrivées à Vilnius, en Lituanie.Depuis la capitale lituanienne, la meneuse de l’opposition bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, a dit à l’AFP que, côté ukrainien, les ex-prisonniers avaient été accueillis dans “un sanatorium”.Selon elle, ils auront besoin de soins après des années passées dans les geôles bélarusses, connues pour leurs conditions de détention éprouvantes. Agé de 63 ans, Ales Bialiatski a fondé en 1996 et animé pendant des années Viasna (“Printemps”), une source essentielle d’informations sur les répressions au Bélarus.Musicienne de formation, Maria Kolesnikova, 43 ans, a pour sa part été l’une des meneuses des manifestations massives contre la réélection jugée frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en 2020. Tous deux avaient été arrêtés lors de la répression brutale de ce mouvement de protestation et condamnés à de lourdes peines de prison.- “Je t’aime” -En septembre 2020, Maria Kolesnikova avait été enlevée par les services de sécurité bélarusses et conduite à la frontière ukrainienne pour être expulsée du Bélarus.Mais elle était parvenue à déchirer son passeport, ce qui avait rendu son expulsion légalement impossible et avait fait d’elle un symbole de la résistance anti-Loukachenko.Alors qu’il était en détention, le travail d’Ales Bialiatski lui avait valu en 2022 le prix Nobel de la Paix, partagé avec l’ONG Memorial (Russie) et le Centre pour les libertés civiles (Ukraine).Après sa libération, depuis la Lituanie, il a promis de poursuivre “le combat”, tandis que son épouse a relaté à l’AFP leur appel après sa sortie de prison: “Les premiers mots que je lui ai dits, c’est que je l’aime”, a raconté Natalia Pintchouk.Le comité Nobel norvégien s’est dit “soulagé” par sa libération et demande celle de tous les autres prisonniers politiques dans le pays, qui en compte toujours 1.203, selon Viasna.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué samedi cette nouvelle, tandis le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est entretenu par téléphone avec Maria Kolesnikova, s’est dit “heureux” de ces libérations.- Sanctions partiellement levées -Un émissaire américain, John Coale, en visite au Bélarus, avait annoncé samedi la levée des sanctions des Etats-Unis sur le potassium, un composant utilisé pour la fabrication d’engrais et dont le Bélarus est un grand producteur.En échange, Minsk a également obtenu la libération de citoyens bélarusses et de Russes “blessés” détenus en Ukraine, a indiqué la porte-parole du président bélarusse Alexandre Loukachenko. Ces derniers mois, Donald Trump a encouragé le Bélarus à libérer ses prisonniers politiques et plusieurs dizaines d’entre eux ont été graciés.En septembre, Washington avait déjà partiellement levé les sanctions contre la compagnie aérienne bélarusse Belavia, lui permettant d’entretenir sa flotte, qui comprend des Boeing.John Coale a estimé samedi que la proximité entre Alexandre Loukachenko et son homologue russe Vladimir Poutine pourrait être “très utile” dans la difficile médiation américaine en cours pour tenter de mettre fin à la guerre entre Kiev et Moscou.Au pouvoir depuis 1994, Alexandre Loukachenko, 71 ans, a écrasé plusieurs mouvements de contestation, dont le plus important, en 2020 et 2021, l’avait sérieusement fragilisé, le poussant à appeler à l’aide Vladimir Poutine.