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Incendie meurtrier dans un hôtel en Turquie: lourdes peines requises

Le parquet a requis de lourdes peines de prison pour 32 suspects mis en cause après l’incendie qui a fait 78 morts dans un hôtel de luxe d’une station de ski du nord de la Turquie en janvier, ont rapporté des médias turcs samedi, citant l’acte d’accusation.L’incendie avait ravagé l’hôtel Grand Kartal, situé dans la station de ski de Kartalkaya, le 21 janvier. Les témoignages de survivants et d’experts ont fait état de nombreuses failles de sécurité. Selon l’acte d’accusation, le parquet de la ville voisine de Bolu requiert que 13 suspects – parmi lesquels le propriétaire, la direction et les membres du conseil d’administration de l’hôtel, ainsi que l’adjoint au maire, le sous-chef des pompiers et un autre pompier – purgent jusqu’à 1.998 ans de prison pour 78 chefs d’accusation de “homicide avec intention possible”. Ils réclament également des peines de prison allant jusqu’à 22 ans et 6 mois pour “morts et blessures par négligence consciente”, contre 19 autres personnes, dont des membres du personnel technique et des cuisines de l’hôtel, ainsi que plusieurs experts externes chargés de la maintenance. L’incendie s’était déclaré à 03H17 du matin le 21 mai lorsqu’une plaque de cuisson électrique défectueuse dans la cuisine du quatrième étage avait surchauffé et pris feu, enflammant le tuyau d’alimentation en gaz de la cuisine. Dès 03H26, le brasier avait “dépassé les limites contrôlables”. La chaleur intense a gazéifié les panneaux de particules et le bois vernis, provoquant une épaisse fumée qui “s’est rapidement élevée aux étages supérieurs, remplissant les couloirs de fumée toxique et de gaz inflammables”. L’incendie s’est également propagé au bardage en bois extérieur du bâtiment, provoquant une montée des flammes le long de la façade. L’acte d’accusation a conclu à l’absence de système d’alarme sonore et à l’inadéquation du plan d’intervention d’urgence de l’hôtel, avec un personnel “inexpérimenté et non formé” qui a accéléré la propagation de l’incendie en ouvrant les portes du parking. L’incendie s’est déclaré en pleine saison haute, alors que 238 clients séjournaient dans l’hôtel à l’occasion des vacances d’hiver. Nombre d’entre eux ont tenté de s’échapper par les fenêtres en utilisant des draps comme cordes pour descendre, et certains se seraient tués en tombant.De nombreux survivants ont raconté qu’il n’y avait pas d’alarmes ni de portes coupe-feu, et aucun moyen sûr de sortir de l’hôtel dans ces conditions.

Incendie meurtrier dans un hôtel en Turquie: lourdes peines requises

Le parquet a requis de lourdes peines de prison pour 32 suspects mis en cause après l’incendie qui a fait 78 morts dans un hôtel de luxe d’une station de ski du nord de la Turquie en janvier, ont rapporté des médias turcs samedi, citant l’acte d’accusation.L’incendie avait ravagé l’hôtel Grand Kartal, situé dans la …

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Le débat sur l’acuité mentale de Biden relancé par un enregistrement et un livre

La publication d’un enregistrement audio de Joe Biden datant de 2023, dans lequel le président démocrate perd le fil de grandes dates de sa vie, remet la lumière sur le déclin des capacités du dirigeant quand il était encore au pouvoir.La bande sonore, publiée samedi dans son intégralité par le média Axios, s’ajoute à la parution prochaine d’un livre-enquête qui raconte comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d’un octogénaire qui s’est longtemps accroché à sa tentative de réélection.De longs silences, des phrases entrecoupées, et surtout des problèmes de mémoire: cet entretien de Joe Biden avec un procureur dans une affaire de rétention de documents confidentiels expose un homme qui ne se souvient plus de la date de la mort de son fils ni de celle de la première élection de Donald Trump.Le procureur spécial Robert Hur avait publiquement décrit le président, âgé de 82 ans aujourd’hui, comme “homme âgé à la mauvaise mémoire”, et la Maison Blanche du démocrate avait jugé ces propos “déplacés”.Cet enregistrement est l’une des pièces d’un puzzle, celui du dramatique déclin d’un président entre sa victoire électorale en 2020 et son débat calamiteux face à Donald Trump en juin 2024, qui a exposé au grand jour ses difficultés d’expression et l’a, in fine, poussé à jeter l’éponge et passer la main à Kamala Harris dans la campagne électorale, finalement perdue.Le livre-évènement qui sera en librairies mardi aux Etats-Unis raconte comment les proches du démocrate l’ont isolé des mauvaises nouvelles et ont formé, autour de lui à la Maison Blanche, un dernier carré prêt à le défendre face à ses gaffes, ses bafouillages et ses chutes sur des marches d’escalier.Ecrit par les journalistes Alex Thompson, d’Axios, et Jake Tapper, de CNN, l’ouvrage décrit le “Péché originel”  c’est le titre du livre (“Original sin”) – de Joe Biden: s’être lancé dès le printemps 2023 dans une campagne de réélection malgré son déclin cognitif.Selon les auteurs, l’obstination de Joe Biden et de ses proches a directement conduit à la défaite démocrate face à Donald Trump, malgré la campagne éclaire de Kamala Harris. “En tant que parti, on s’est tellement fait baiser par Biden”, avoue aux auteurs David Plouffe, ancien grand conseiller de Barack Obama.Les deux journalistes décrivent un président qui semble ne pas reconnaître son ami l’acteur George Clooney, ou qui ne sait plus où se déplacer sur une tribune, ainsi que la grande gêne de ses soutiens, jusqu’à ce que beaucoup l’incitent, après son débat catastrophique, à abandonner la course.Joe Biden, qui a quitté la Maison Blanche en janvier, nie avoir subi un déclin cognitif à la fin de son mandat.”Rien ne permet d’affirmer cela”, a-t-il déclaré début mai à ABC. “Après que je me suis retiré de la course à la présidentielle j’ai encore été président durant six mois, et j’ai fait du bon boulot. Mais ce qui a effrayé tout le monde ça a été ce débat.”

Le débat sur l’acuité mentale de Biden relancé par un enregistrement et un livre

La publication d’un enregistrement audio de Joe Biden datant de 2023, dans lequel le président démocrate perd le fil de grandes dates de sa vie, remet la lumière sur le déclin des capacités du dirigeant quand il était encore au pouvoir.La bande sonore, publiée samedi dans son intégralité par le média Axios, s’ajoute à la …

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Le sommet arabe veut plus d’efforts pour “stopper l’effusion de sang” à Gaza

Le sommet arabe à Bagdad a réclamé samedi plus de pressions internationales pour stopper “l’effusion de sang” dans la bande de Gaza et appelé à mobiliser des financements pour un plan de reconstruction du territoire palestinien dévasté par les bombardements israéliens.A l’ouverture du sommet, centré sur la guerre qui oppose depuis octobre 2023 l’armée israélienne au mouvement islamiste Hamas, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à faire “pression sur Israël pour arrêter le massacre à Gaza”.Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lui interpellé son homologue américain Donald Trump, lui demandant de “faire pression” pour un cessez-le-feu dans le territoire palestinien.En riposte à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, le gouvernement israélien a juré de détruire le mouvement islamiste. L’armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé la quasi-totalité des quelque 2,4 millions d’habitants et provoqué un désastre humanitaire.Et depuis le 2 mars, Israël a bloqué toute entrée d’aide humanitaire.- “Blocus humanitaire” -Malgré la présence de l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, du président égyptien, du Palestinien Mahmoud Abbas et des dirigeants de Somalie et de Mauritanie — la grande majorité des chefs d’Etat des 22 pays membres n’ont pas fait le déplacement, y compris ceux d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.Samedi dans son communiqué de clôture, le sommet arabe “exhorte” la communauté internationale à “assumer ses responsabilités (…) pour faire pression, stopper l’effusion de sang, et garantir l’entrée des aides humanitaires urgentes” dans le territoire palestinien.Le texte appelle pays, institutions financières, à “rapidement fournir le soutien financier nécessaire” pour un plan de reconstruction de Gaza, dévoilé lors d’un précédent sommet de la Ligue arabe en mars.Cette initiative prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien.Elle intervenait après des déclarations de Donald Trump qui avait suscité un tollé en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en feraient la “Riviera” du Moyen-Orient.Samedi à l’ouverture du sommet, le Premier ministre espagnol a assuré que son pays présenterait un projet de résolution à l’ONU pour que la Cour internationale de justice “se prononce sur le respect par Israël de ses obligations internationales”.M. Sanchez a précisé que l’Espagne défendrait un autre projet de résolution onusien demandant qu’Israël mette “fin au blocus humanitaire imposé à Gaza”.”A Gaza, la situation des Palestiniens est indescriptible, plus qu’atroce et plus qu’inhumaine”, a fustigé en soirée depuis Bagdad le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.”Une politique de siège et de famine ridiculise le droit international. Le blocus sur l’aide humanitaire doit cesser immédiatement”, a-t-il déploré, réclamant “la libération sans conditions de tous les otages.”- Absence du président syrien -Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a promis une contribution de son pays de 20 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza.Il a avancé une somme similaire pour le Liban, englué dans le conflit régional avec la guerre ayant opposé à l’automne Israël au Hezbollah pro-iranien.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012. Le pays a été dévasté par plusieurs décennies de conflits, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein.Ce n’est que récemment que Bagdad a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.Mais les dissensions politiques irakiennes ont empêché la venue au sommet du président syrien Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes.Emprisonné des années en Irak pour son appartenance à Al-Qaïda, M. Chareh a rencontré mercredi à Ryad Donald Trump, après l’annonce par ce dernier de la levée des sanctions contre Damas, une décision saluée par le sommet arabe de Bagdad.

Le sommet arabe veut plus d’efforts pour “stopper l’effusion de sang” à Gaza

Le sommet arabe à Bagdad a réclamé samedi plus de pressions internationales pour stopper “l’effusion de sang” dans la bande de Gaza et appelé à mobiliser des financements pour un plan de reconstruction du territoire palestinien dévasté par les bombardements israéliens.A l’ouverture du sommet, centré sur la guerre qui oppose depuis octobre 2023 l’armée israélienne …

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