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Israël bloque l’aide humanitaire à Gaza, les pays arabes condamnent

Israël a bloqué dimanche jusqu’à nouvel ordre l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza après des désaccords avec le Hamas sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu, l’ONU l’appelant à revenir sur cette décision condamnée par plusieurs capitales arabes. L’impasse actuelle compromet la poursuite de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois …

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Bretagne: 1.700 personnes défilent à Lorient contre l’extrême droite, des dégradations

Quelque 1.700 personnes ont répondu dimanche à une manifestation régionale à Lorient “contre l’extrême droite” et “pour une Bretagne ouverte et solidaire” à l’appel d’une centaine d’associations et de collectifs de gauche, a annoncé la préfecture du Morbihan, qui a dénoncé “de nombreux actes de dégradation”. Lors de la manifestation dimanche après-midi, “de nombreux actes de dégradation ont été commis (tags, collages, bris de vitrines)”. En outre, “les forces de sécurité ont été la cible de tirs de mortiers et de jets de pierres”, a indiqué la préfecture dans un communiqué, précisant que “trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue”.Le préfet “dénonce vivement ces actes et condamne sans réserve les dégradations commises”, selon le même communiqué.”J’étais ce dimanche à la manifestation contre l’extrême-droite qui a réuni plus de 1.800 personnes à Lorient. C’est une belle mobilisation, qui répond à l’appel d’une centaine d’associations, partis et collectifs et qui montre une nouvelle fois que Lorient et la Bretagne résistent face à la vague d’extrême-droite”, a déclaré dans un communiqué le député du Morbihan Damien Girard (écologistes).”Pour autant, la violence n’a pas sa place dans nos manifestations. Je condamne fermement les dégradations commises, notamment contre le local du Parti Socialiste. Une minorité de casseurs ne doit pas venir entacher le succès de cette mobilisation”, a ajouté l’élu.Un correspondant de l’AFP a constaté d’importants dégâts sur la vitrine du local du Parti socialiste (PS), ainsi que des vitrines brisées d’agences d’intérim ou de distributeurs bancaires. Des forces de l’ordre ont également fait usage de gaz lacrymogènes, selon la même source.”La devanture du siège de la Fédération du Morbihan du Parti socialiste (…) a ainsi été victime d’une destruction méthodique pendant que les manifestants défilaient, avec 29 impacts recensés de masse ou d’objets équivalents et sans compter les tags injurieux. Il s’agit d’une attaque en règle contre les principes démocratiques et républicains les plus élémentaires que tous ceux qui disent combattre l’extrême-droite ont le premier devoir d’incarner avec la plus totale détermination”, a réagi le Premier secrétaire fédéral et sénateur du Morbihan Simon Uzenat, précisant que le parti allait déposer plainte. Lors de la manifestation, des pancartes “Pas de répit pour les fachos” ou “Bretagne anti fasciste” étaient déployées.Sous le soleil, les manifestants ont lancé des slogans comme “le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève” ou encore “pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos”.”Je suis ici pour montrer que les élus sont au côté des citoyens et des associations et des institutions culturelles. Quand l’extrême droite progresse, la culture est attaquée, les minorités, les femmes et les plus vulnérables sont pris pour cible”, a déclaré Rozenn Métayer, conseillère départementale de Lorient, non encartée. “Aujourd’hui, plus d’une centaine d’organisations ont appelé à manifester, c’est encourageant”, s’est félicité l’élue.

Les alliés européens de Kiev resserrent les rangs et s’engagent à faire plus pour la sécurité en Europe

Les alliés européens de Kiev ont resserré les rangs dimanche à Londres pour soutenir l’Ukraine, en s’engageant à faire plus pour la sécurité en Europe, et davantage s’armer, tout en insistant sur la nécessité de conserver un fort soutien des Etats-Unis. “L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis”, a déclaré à l’issue de la rencontre son hôte, le Premier ministre britannique Keir Starmer.”Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense”, a assuré à des journalistes le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, saluant une “très bonne nouvelle”.”Nous devons urgemment réarmer l’Europe”, a lancé pour sa part la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle présentera pour cela “un plan global sur la manière de réarmer l’Europe” lors du sommet spécial de l’Union européenne (UE) sur la défense prévu jeudi à Bruxelles, en prônant d’augmenter les dépenses de défense “sur une période de temps prolongée”.Les 18 dirigeants de pays alliés de Kiev, réunis autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont évoqué le besoin de “garanties de sécurité globales” pour l’Ukraine dans l’avenir, qui vont de “la survie économique à la résilience militaire”, selon Mme von der Leyen.La réunion était l’occasion pour eux de resserrer les rangs et d’apporter leur soutien à M. Zelensky, 48 heures à peine après sa vive altercation avec son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche. Ce dernier lui avait reproché de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui avait ordonné de faire la paix avec la Russie, faute de quoi les Etats-Unis le laisseraient “tomber”.Assis aux côtés du président ukrainien, chaleureusement salué à son arrivée par plusieurs dirigeants présents, M. Starmer l’a assuré du soutien, “aussi longtemps qu’il le faudra”, de tous les dirigeants assis “autour de cette table”.Etaient notamment présents le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, les chefs de gouvernement italien Giorgia Meloni, polonais Donald Tusk ou canadien Justin Trudeau.L’Ukraine est “victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous”, a martelé M. Scholz, dont le pays est le premier fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les Etats-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros.Disant avoir “parlé plusieurs fois avec le président Trump”, Mark Rutte a lui assuré que “les Etats-Unis font partie de l’Otan, ils sont engagés dans l’Otan”.  Et face au président russe Vladimir Poutine, il s’agit d’envoyer le message “que l’Occident n’a pas l’intention de capituler devant son chantage et son agression”, a déclaré M. Tusk, soulignant que “tout doit être fait pour garantir que l’Europe et les Etats-Unis parlent d’une seule voix”.- Washington fait encore monter la pression -Pourtant tel n’est pas le cas jusqu’à présent, Washington ayant encore fait monter la pression dimanche sur M. Zelensky, en laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir. “Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre”, a déclaré, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz.Washington et Moscou, qui se réjouit du changement radical de la politique américaine, ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Dans ce contexte, et peu avant la réunion de Londres, M. Starmer a annoncé sur la BBC travailler avec la France sur “un plan pour faire cesser les combats” entre l’Ukraine et la Russie, qui sera présenté aux Etats-Unis.A l’issue de la réunion, il a promis de mettre en place “une coalition des bonnes volontés” pour défendre un futur accord de paix en Ukraine. “Un certain nombre de pays” ont indiqué vouloir faire partie de ce projet, a-t-il assuré, sans citer de nom.S’agirait-il de déployer des troupes en Ukraine, comme MM. Starmer et Macron l’ont évoqué ? Mme Meloni semble en tout cas d’ores et déjà exclure de rejoindre cette “coalition”, évoquant une “solution qui risque d’être très complexe”.Côté défense, M. Starmer a par ailleurs annoncé un nouvel accord qui permettra à Kiev d’acheter 5.000 missiles de défense aérienne fabriqués à Belfast, en Irlande du Nord, pour un montant de 1,6 milliard de livres sterling (1,94 milliard d’euros).Samedi, le Royaume-Uni avait signé un accord de prêt de 2,26 milliards de livres (près de 2,74 milliards d’euros) pour soutenir les capacités militaires ukrainiennes.Dans un entretien à plusieurs journaux français, M. Macron s’est dit pour sa part prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.Favorable à “un financement massif et commun” représentant “des centaines de milliards d’euros” pour bâtir une défense commune, il estime que “c’est le moment d’un réveil stratégique, parce que dans tous les pays il y a un trouble, une incertitude, sur le soutien américain dans la durée”.