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L’ONU “profondément inquiète” du “changement fondamental” de direction des Etats-Unis
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit lundi “profondément inquiet” du “changement fondamental” de direction pris par les Etats-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, dans une critique inédite de la nouvelle administration.Dans son discours devant le Conseil des droits de l’homme analysant de façon détaillée la situation dans le monde, Volker Türk a également déploré “le contrôle et l’influence” qu’exercent “des oligarques de la tech non élus”.Aux Etats-Unis, a souligné le Haut-Commissaire, “nous avons bénéficié du soutien bipartite (…) en matière de droits humains pendant de nombreuses décennies, grâce à la générosité et à la compassion du peuple américain”.Mais “je suis aujourd’hui profondément préoccupé par le changement fondamental de direction qui s’opère au niveau national et international”, a-t-il ajouté.Sans nommer le président américain, Volker Türk souligne que “de manière paradoxale, les politiques destinées à protéger les personnes contre la discrimination sont désormais qualifiées de discriminatoires” tandis que “les progrès en matière d’égalité de genre sont réduits à néant”.”La désinformation, l’intimidation et les menaces, notamment à l’encontre des journalistes et des fonctionnaires, risquent de compromettre le travail des médias indépendants et le fonctionnement des institutions”, a-t-il poursuivi.En outre, les discours qui sèment la “division” sont utilisés “pour tromper et polariser. Cela suscite la peur et l’anxiété chez de nombreuses personnes”, a-t-il dit.- “Non élus” -Dans sa charge contre les “oligarques de la tech”, Volker Türk ne cite aucun nom, pas même celui du patron de Tesla ainsi que de Space X et propriétaire du réseau social X, Elon Musk, entrepreneur richissime devenu très proche conseiller du président américain Donald Trump, et dont la mission de réforme de l’appareil fédéral n’en finit pas de secouer Washington.”Un petit nombre d’oligarques de la tech non élus ont nos données : ils savent où nous vivons, ce que nous faisons, nos gènes et nos conditions de santé, nos pensées, nos habitudes, nos désirs et nos peurs. Ils nous connaissent mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes”, a relevé M. Türk.”Ils savent comment nous manipuler”, a-t-il dit, soulignant que l’absence de réglementation “peut conduire à l’oppression, à l’asservissement, voire à la tyrannie”.”Nous devons nous adapter – rapidement. Les États doivent s’acquitter de leur devoir de protéger les citoyens d’un pouvoir incontrôlé et travailler ensemble pour y parvenir”, a-t-il demandé.Les critiques vigoureuses du Haut-Commissaire à l’encontre des Etats-Unis interviennent alors que Donald Trump a signé début février un décret pour retirer les Etats-Unis du Conseil des droits de l’homme. Les Etats-Unis n’étaient déjà plus membre de cette instance onusienne avant le retour du républicain à la Maison Blanche, mais comme tous les autres pays membres de l’ONU, ils peuvent participer aux débats en tant qu’observateur.
L’ONU “profondément inquiète” du “changement fondamental” de direction des Etats-Unis
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit lundi “profondément inquiet” du “changement fondamental” de direction pris par les Etats-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, dans une critique inédite de la nouvelle administration.Dans son discours devant le Conseil des droits de l’homme analysant de façon détaillée la situation dans le monde, …
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Pour une pilote américaine transgenre, les conséquence très concrètes d’une campagne de désinformation
Plaçant précautionneusement son arme sur le comptoir de sa cuisine, la pilote militaire transgenre Jo Ellis explique qu’elle ne quitte plus son domicile sans être armée depuis qu’elle est accusée en ligne, et à tort, d’être impliquée dans une collision mortelle. Ce qui lui vaut de recevoir un torrent de haine en ligne.Sa carrière de pilote d’hélicoptère pour la Garde nationale de l’Etat américain de Virginie est en suspens depuis la publication la semaine dernière d’une note de service du Pentagone indiquant que les personnes transgenres seront expulsées de l’armée, sauf dérogation spéciale.Aux États-Unis, les droits des personnes transgenres sont un sujet brûlant, l’un des volets des guerres sociétales qui divisent les camps républicain et démocrate, et Donald Trump en a fait un aspect central de sa campagne présidentielle en 2024. Il a promis de mettre fin au “délire transgenre”.Arrivé au pouvoir, il a pris une série de décrets parmi lesquels la reconnaissance de seulement deux sexes, masculin et féminin, et la restriction des procédures de transition de genre pour les personnes âgées de moins de 19 ans.Sur les réseaux sociaux, des dizaines de milliers de publications ont faussement accusé Jo Ellis, 35 ans, d’être la pilote de l’hélicoptère militaire qui est rentré en collision avec un avion de ligne fin janvier à Washington – un accident qui a fait 67 morts au total, ne laissant aucun survivant.”Quand j’ai réalisé la proportion que prenait cette affaire et que j’ai vu les commentaires, la première chose que je me suis dite est: +”Est-ce que ma famille est en sécurité?”, explique-t-elle à l’AFP dans son appartement de Richmond, en Virginie.- “Nous sommes des cibles” -“J’ai pris une sécurité privée armée pour chez moi et j’ai fait mes valises”, explique-t-elle en montrant ses armes à feu.Dans la foulée, elle a temporairement fait déménager sa famille et a publié sur Facebook une vidéo montrant qu’elle était vivante – et donc pas la pilote de l’hélicoptère. Elle voit les accusations et l’hostilité qui la visent comme un impact bien réel de la désinformation qui touche les personnes trans, déjà ciblées par la rhétorique de nombreux responsables politiques républicains.”Maintenant, nous sommes des cibles”, estime-t-elle.En ligne, plusieurs personnes ont suggéré que ce serait sa haine pour Donald Trump qui l’aurait poussée à conduire son hélicoptère dans un avion de ligne.Une accusation qu’elle trouve bizarre pour une personne comme elle “qui a plus voté républicain que démocrate” dans sa vie. Ses supérieurs hiérarchiques l’ont assurée de leur soutien et l’ont informée que la note du Pentagone ne leur avait pas été officiellement transmise, l’encourageant donc à continuer son activité de pilote. “Je vais continuer de faire mon travail”, explique Jo Ellis.”Je ne suis pas sûre de remplir les critères pour bénéficier d’une dérogation spéciale, mais j’épuiserai tous les recours pour continuer à servir sous les drapeaux”, promet-elle.Dans un texte publié sur internet récemment, Jo Ellis explique qu’elle a commencé à reconnaître chez elle des signes de dysphorie de genre à l’âge de cinq ans, mais les a cachés à sa famille, religieuse et conservatrice.Plus jeune, elle a essayé d’être “plus masculine”, espérant que cela la “guérisse”, dit-elle.Lorsqu’elle a prévenu sa hiérarchie en 2023 qu’elle allait commencer sa transition de genre, elle se souvient avoir reçu “un large soutien”.”Si j’étais dans l’armée aujourd’hui et que je n’avais pas commencé ma transition, je réfléchirais à ne pas le faire. Ou à quitter l’armée”, ajoute-t-elle en blâmant “les politiques actuelles”.
Evasion de Mohamed Amra: huit nouvelles interpellations lundi
Huit autres personnes ont été interpellées lundi et placées en garde à vue dans l’enquête sur l’évasion mortelle en mai 2024 du narcotrafiquant Mohamed Amra et sa cavale pendant neuf mois, a indiqué le parquet de Paris.Les suspects ont été arrêtés en Ile-de-France ainsi que dans les régions de Rouen et Evreux, selon le site Actu 17.Au total, dix-neuf suspects, dont Mohamed Amra arrêté en Roumanie et remis à la France mardi, ont déjà été mis en examen la semaine dernière. Quinze d’entre eux ont été incarcérés et quatre placés sous contrôle judiciaire.Un homme avait été interpellé en Espagne et deux hommes au Maroc dans le cadre de cette information judiciaire menée par la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisée (Junalco). Ils pourraient être extradés ou remis à la France dans les prochaines semaines.Ces personnes sont soupçonnées, à des degrés divers, d’avoir participé aux divers projets d’évasion de Mohamed Amra, dont celle qui a fini tragiquement à Incarville (Eure) le 14 mai 2024 avec la mort de deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et des blessures pour trois autres. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), chargés des investigations, ont ratissé un “cercle extrêmement large” de personnes dont l’implication est “assez mince”, avait précisé une source proche du dossier.Parmi les personnes mises en examen figurent des membres présumés du commando mais aussi Jean-Charles P., présenté par une source comme un très proche d’Amra et son possible mentor. D’autres mis en cause semblent avoir des rôles secondaires: achat d’outils pour l’un, location de voiture pour un autre, récupération d’échelles télescopiques pour un troisième, etc.Certains sont aussi accusés d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite.Il a été interpellé le 22 février à Bucarest. Il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février dans un appartement dans la banlieue de Bucarest, selon la police roumaine. “L’hypothèse la plus probable” est qu’il soit resté en France jusqu’à son départ en Roumanie début février, avaient confié deux sources proches de l’enquête lundi à l’AFP.
Le Salon du mobile ouvre sur fond de course à l’IA et de tensions commerciales
Frénésie autour de l’intelligence artificielle d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) a ouvert lundi à Barcelone dans un contexte d’incertitude généralisée pour le secteur de la “tech”, qui cherche des réponses face aux risques de guerre commerciale.Selon les organisateurs, quelque 100.000 professionnels vont participer durant quatre jours à cette grand-messe annuelle l’industrie des smartphones et des services connectés, qui débute la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois.Lundi à l’aube, une foule dense se pressait déjà entre les stands et les écrans lumineux du salon pour venir decouvrir les derniers modèles et innovations présentés par les fabricants ou pour participer aux débats sur l’avenir de la filière, frappée par les hausses de droits de douane décidées par Donald Trump.Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction du président américain, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine.Jusqu’où ira cette guerre commerciale et quel sera son impact sur la tech et sur les télécoms? “Une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne” mais “personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a jugé le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, abonde auprès de l’AFP Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, pour qui “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette 19e édition du MWC.- De l’IA “très concrète”  -La question des droits de douanes constitue un “défi” mais les participants “vont essayer d’oublier” ce sujet pour se concentrer sur l’IA et ses promesses, estime pour sa part Cédric Foray, responsable du secteur des télécoms chez EY, qui fait part de son “optimisme” pour la filière.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont, de fait, concentré leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.
Au Pakistan, les jeunes étalent leur anglais châtié… sur les plateaux de Scrabble
“Dram”, “turm” ou “taupie”: ces mots désuets feraient se gratter la tête des Anglophones les plus avertis mais Bilal Asher, champion du monde de Scrabble des moins de 14 ans, les aligne régulièrement sur son plateau de jeu… au Pakistan!Le pays, qui jongle entre l’ourdou et l’anglais, a découvert sous le pouvoir colonial britannique ce jeu de société inventé pendant la Grande dépression américaine, dans les années 1930, par un architecte au chômage.Avec l’indépendance et la partition de 1947, le Pakistan s’est libéré de l’occupation mais a gardé le jeu de lettres en anglais et s’y est même taillé une place de choix.Depuis que les compétitions mondiales pour jeunes ont été lancées en 2006, il détient le record de champions, jusqu’au tenant actuel du titre.”Il faut travailler dur et rester déterminé”, explique à l’AFP Bilal Asher, 13 ans, entouré d’une centaine de joueurs réunis dans un hôtel par la Fédération pakistanaise de Scrabble.Du haut de ses 13 ans, il vient de battre un adversaire à la barbe grisonnante avec des mots anglais comme “dram” – une mesure du whisky -, “turm” – une unité de cavalerie -, ou “taupie” – un adolescent turbulent.Karachi, la capitale économique dans le sud côtier, a longtemps fait la Une pour attentats et vendettas mafieuses. Aujourd’hui, la mégalopole de plus de 20 millions d’habitants est célébrée comme l’incubateur des champions de Scrabble – avec formations à l’école, bourses et parents qui poussent leurs poulains à apprendre toujours plus de combinaisons de lettres.”Ils insufflent le jeu en nous”, affirme Bilal Asher dans son anglais distingué.- “Lié à l’époque coloniale” -Si certains ont les jambes trop courtes pour toucher le sol, tous ont le bras assez long pour taper sur leur pendule d’échecs et prouver leur rapidité à aligner des mots comme “daunters”, intimider en anglais soutenu, “imarets”, des cellules pour pèlerins, ou “trienes”, des composants chimiques à trois doubles liaisons.”Ils sont aussi impliqués parce que leurs parents le sont (…) ils veulent que leurs enfants fassent des choses productives”, témoigne Affan Salman, 16 ans, sacré en 2024 champion du monde jeune au Sri Lanka.Si l’anglais est parfois suranné au Pakistan, c’est que son histoire remonte loin. En 1835, Londres le décrétait langue principale d’éducation aux Indes britanniques.”Ils voulaient créer une classe d’Indiens qui serait un maillon entre le peuple et le pouvoir” colonial, explique Kaleem Raza Khan, professeur d’anglais, époux et père de deux passionnées de Scrabble.Aujourd’hui encore au Pakistan, qui compte 70 langues locales, l’anglais est l’une des langues officielles et les programmes scolaires lui font la part belle – avec ses désuétudes et ses tournures littéraires.”L’adoption de l’anglais est clairement liée à l’époque coloniale”, affirme Tariq Pervez, patron de la section jeunesse de la Fédération pakistanaise de Scrabble.Un anachronisme qui transpire d’ailleurs dans les communiqués officiels en anglais: les autorités dénoncent régulièrement les “couards” jihadistes ou séparatistes et autres manifestants “scélérats” et l’armée ses “vils” ennemis.- Un atout pour l’avenir -La plupart des 240 millions de Pakistanais lisent toutefois plutôt les communiqués en ourdou, l’anglais étant souvent l’apanage des classes aisées dans un pays où plus d’un tiers des 5-16 ans sont déscolarisés – soit 26 millions d’enfants.Dans ce contexte, “les gens s’intéressent au Scrabble car il enrichit leur vocabulaire et leur offre des opportunités de décrocher une bourse universitaire ou un emploi”, affirme Manaal Asher, la grande soeur de Bilal.Mais à 14 ans, celle qui est championne féminine du Scrabble au Pakistan a déjà des leçons à donner à celles et ceux qui voudraient la détrôner: “si vous n’êtes pas persévérant, le Scrabble n’est pas fait pour vous”.Malgré tout, “il y a une demande énorme: plein d’enfants veulent jouer et nous n’avons pas assez de ressources pour tous les prendre en charge”, abonde M. Pervez. Waseem Khatri, coach professionnel de Scrabble, accompagne actuellement 6.000 élèves dans des écoles de Karachi pour environ 850 euros par mois – près de sept fois le salaire minimum pakistanais.Son travail, dit-il, consiste à traduire en points sur les 225 cases du Scrabble les circonvolutions langagières de l’anglais du Pakistan.En parlant la langue de Shakespeare au pays de Muhammad Ali Jinnah – père fondateur du Pakistan -, les gens “essayent d’exprimer les choses de façon plus belle, avec plus de mots pour dire leurs sentiments”, assure le coach de 36 ans. Mais quand arrive la victoire, Bilal Asher ne se préoccupe plus de mots. Tout à sa joie, il glisse à l’AFP vivre un moment… “indescriptible”!