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Poursuivi pour viols, le comédien britannique Russell Brand devant le tribunal

Le comédien britannique Russell Brand, poursuivi pour viols et agressions sexuelles, doit comparaître vendredi devant le tribunal de Westminster à Londres.L’humoriste devenu influenceur complotiste de 49 ans, ex-mari de la star de la pop Katy Perry, a été inculpé début avril pour ces faits présumés commis entre 1999 et 2005.Il est poursuivi pour deux viols et plusieurs agressions sexuelles, contre quatre femmes au total, dans la région côtière de Bournemouth (sud de l’Angleterre) et à Londres.L’audience de vendredi est la première dans le cadre de cette affaire en amont d’éventuel procès.Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux juste après son inculpation, M. Brand, qui vit aux Etats-Unis, avait rejeté les accusations et s’était dit “reconnaissant” d’avoir “l’occasion” de se défendre.”J’étais un idiot avant de vivre dans la lumière du Seigneur. J’étais un toxicomane, un accro au sexe, et un imbécile, mais je n’ai jamais été un violeur”, avait-il affirmé, assurant n’avoir “jamais été impliqué dans une (relation) non consentie”.Une enquête de police avait été ouverte contre lui après la diffusion d’un documentaire sur la chaîne britannique Channel 4 en septembre 2023.- Millions de fans -La police de Londres a précisé que l’enquête était toujours ouverte et appelé “toute personne concernée ou ayant des informations sur cette affaire” à la contacter.Né en 1975 dans une famille d’origine modeste dans l’Essex, à l’est de Londres, Russell Brand a commencé sa carrière dans le stand-up à l’adolescence.Il s’est fait connaître avec son humour provocateur et volontiers lubrique, avant de se muer en acteur star, puis en gourou anti-establishment aux idées complotistes, suivi par des millions de personnes en ligne.Il a près de 7 millions d’abonnés sur YouTube, 11,3 millions sur X et 4,8 millions sur Instagram.Il a présenté une émission sur la station Radio 2 de la BBC entre 2006 et 2008, mais quitté l’antenne après avoir laissé un message sexuellement explicite à un acteur au sujet de sa petite-fille. Il a également présenté une émission dérivée de “Big Brother” pendant plusieurs années, écrit des chroniques pour le journal The Guardian et rédigé deux autobiographies.Il a été marié à Katy Perry pendant 14 mois, entre 2010 et 2012. Il est aujourd’hui marié à l’auteure et illustratrice Laura Gallacher, avec qui il a trois enfants.

Le prince Harry fixé vendredi sur son recours concernant sa sécurité au Royaume-Uni

La justice britannique se prononce vendredi sur le recours du prince Harry contre la décision du gouvernement de rétrograder la protection policière dont il bénéficie au Royaume-Uni.Après leur décision de quitter le pays en 2020, le fils cadet du roi Charles III et son épouse Meghan ont perdu la protection systématique prévue pour les membres actifs de la famille royale et payée par le contribuable britannique.Désormais, le ministère de l’Intérieur évalue au cas par cas le besoin de protection du prince lorsqu’il se rend au Royaume-Uni.Harry, qui vit désormais aux Etats-Unis et se rend rarement dans son pays natal, a engagé une action en justice en 2021 pour contester cette décision.La cour d’appel se prononcera à partir de 14H00 (13H00 GMT) vendredi. On ne sait pas si Harry sera présent pour entendre la décision.L’année dernière, il avait été débouté en première instance, la justice estimant que la décision des autorités était “légalement fondée”.Si son recours est rejeté, il s’agira de la deuxième défaite en justice pour le prince en ce qui concerne la prise en charge de sa sécurité.Dans une autre procédure conclue en mai 2023, il s’était vu refuser le droit de bénéficier d’une protection policière en la payant avec ses fonds personnels.- “Vie en jeu” -Le sujet est sensible pour Harry, qui tient la presse et les paparazzis pour responsables de l’accident de voiture qui a tué sa mère, la princesse Diana, à Paris en 1997.Le duc de Sussex avait d’ailleurs fait le voyage jusqu’à Londres pour assister aux deux jours d’audience les 8 et 9 avril et appuyer son recours.”La vie et la sécurité” du prince “sont en jeu”, avait alors plaidé son avocate Shaheed Fatima. Sa défense a aussi fait valoir que le prince a notamment reçu des menaces d’Al-Qaïda et a été pris dans une “dangereuse course-poursuite” avec des paparazzis à New York en mai 2023.L’avocat du ministère de l’Intérieur, James Eadie, avait lui défendu l’approche “sur mesure” adoptée par les autorités britanniques, qui correspond mieux au changement de statut du prince au sein de la famille royale.Lors de l’examen de son recours en première instance, Harry avait affirmé que ses craintes pour sa sécurité et celle de sa famille – dont ses deux enfants Archie (5 ans) et Lilibet (3 ans) – l’empêchaient de venir plus régulièrement dans le pays.Le prince est en froid avec le reste de la famille royale, contre laquelle il a multiplié les attaques ces dernières années. Sa dernière entrevue connue avec son père remonte à plus d’un an, peu après l’annonce du cancer de Charles III.Le prince Harry s’est aussi engagé dans une croisade judiciaire contre les tabloïds au Royaume-Uni, avec plus ou moins de réussite.Il a aussi fait la Une des médias récemment, après avoir démissionné de sa fonction de parrain d’une association oeuvrant en Afrique et qu’il avait créée à la mémoire de sa mère, en raison d’un conflit avec sa présidente. Celle-ci l’a accusé de “harcèlement et d’intimidation”, et le régulateur britannique des associations a ouvert une enquête.Dénonçant les “mensonges” de la présidente, Harry a dit espérer que l’enquête révèle “la vérité sur ce qui nous a collectivement contraints à démissionner”, avec le cofondateur de l’ONG, le prince Seeiso du Lesotho.

Le prince Harry fixé vendredi sur son recours concernant sa sécurité au Royaume-Uni

La justice britannique se prononce vendredi sur le recours du prince Harry contre la décision du gouvernement de rétrograder la protection policière dont il bénéficie au Royaume-Uni.Après leur décision de quitter le pays en 2020, le fils cadet du roi Charles III et son épouse Meghan ont perdu la protection systématique prévue pour les membres actifs de la famille royale et payée par le contribuable britannique.Désormais, le ministère de l’Intérieur évalue au cas par cas le besoin de protection du prince lorsqu’il se rend au Royaume-Uni.Harry, qui vit désormais aux Etats-Unis et se rend rarement dans son pays natal, a engagé une action en justice en 2021 pour contester cette décision.La cour d’appel se prononcera à partir de 14H00 (13H00 GMT) vendredi. On ne sait pas si Harry sera présent pour entendre la décision.L’année dernière, il avait été débouté en première instance, la justice estimant que la décision des autorités était “légalement fondée”.Si son recours est rejeté, il s’agira de la deuxième défaite en justice pour le prince en ce qui concerne la prise en charge de sa sécurité.Dans une autre procédure conclue en mai 2023, il s’était vu refuser le droit de bénéficier d’une protection policière en la payant avec ses fonds personnels.- “Vie en jeu” -Le sujet est sensible pour Harry, qui tient la presse et les paparazzis pour responsables de l’accident de voiture qui a tué sa mère, la princesse Diana, à Paris en 1997.Le duc de Sussex avait d’ailleurs fait le voyage jusqu’à Londres pour assister aux deux jours d’audience les 8 et 9 avril et appuyer son recours.”La vie et la sécurité” du prince “sont en jeu”, avait alors plaidé son avocate Shaheed Fatima. Sa défense a aussi fait valoir que le prince a notamment reçu des menaces d’Al-Qaïda et a été pris dans une “dangereuse course-poursuite” avec des paparazzis à New York en mai 2023.L’avocat du ministère de l’Intérieur, James Eadie, avait lui défendu l’approche “sur mesure” adoptée par les autorités britanniques, qui correspond mieux au changement de statut du prince au sein de la famille royale.Lors de l’examen de son recours en première instance, Harry avait affirmé que ses craintes pour sa sécurité et celle de sa famille – dont ses deux enfants Archie (5 ans) et Lilibet (3 ans) – l’empêchaient de venir plus régulièrement dans le pays.Le prince est en froid avec le reste de la famille royale, contre laquelle il a multiplié les attaques ces dernières années. Sa dernière entrevue connue avec son père remonte à plus d’un an, peu après l’annonce du cancer de Charles III.Le prince Harry s’est aussi engagé dans une croisade judiciaire contre les tabloïds au Royaume-Uni, avec plus ou moins de réussite.Il a aussi fait la Une des médias récemment, après avoir démissionné de sa fonction de parrain d’une association oeuvrant en Afrique et qu’il avait créée à la mémoire de sa mère, en raison d’un conflit avec sa présidente. Celle-ci l’a accusé de “harcèlement et d’intimidation”, et le régulateur britannique des associations a ouvert une enquête.Dénonçant les “mensonges” de la présidente, Harry a dit espérer que l’enquête révèle “la vérité sur ce qui nous a collectivement contraints à démissionner”, avec le cofondateur de l’ONG, le prince Seeiso du Lesotho.

Les 100 jours passés, premier mouvement majeur dans l’équipe Trump

Premier mouvement majeur dans l’équipe de Donald Trump depuis son retour au pouvoir : le président américain a écarté jeudi son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, fragilisé par l’affaire des plans militaires partagés par mégarde, et compte en faire son ambassadeur auprès de l’ONU.”J’ai le plaisir d’annoncer que je vais nommer Mike Waltz au poste d’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies”, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social en guise de confirmation du départ de son conseiller qui occupait un poste stratégique, annoncé un peu plus tôt par la presse américaine.”Du champ de bataille en uniforme à son rôle de conseiller à la sécurité nationale, en passant par le Congrès, Mike Waltz a travaillé dur pour faire passer les intérêts de notre nation en premier. Je sais qu’il fera la même chose dans ses nouvelles fonctions”, ajoute le président républicain.Son secrétaire d’Etat Marco Rubio va assurer par intérim le rôle de conseiller à la sécurité nationale, précise-t-il.”Je suis profondément honoré de continuer à servir le président Trump et notre grande nation”, a réagi sur X Mike Waltz, dont la nomination au poste d’ambassadeur à l’ONU devra être entérinée par le Sénat.- “Maintenant, Hegseth” -Donald Trump n’a avancé aucune explication à sa décision. Mais Mike Waltz était sous pression depuis fin mars, quand un journaliste du magazine The Atlantic a mis au jour une faille de sécurité majeure en révélant qu’il avait été ajouté par mégarde par le conseiller à la sécurité nationale à un groupe de discussion à propos de frappes américaines imminentes contre les rebelles houthis du Yémen, sur la messagerie Signal.Interrogé jeudi soir sur Fox News, le vice-président JD Vance a assuré que le remplacement de Mike Waltz n’était pas lié au “Signalgate”.”Si le président avait voulu le renvoyer (…) il l’aurait fait, mais il a décidé qu’il était préférable pour Mike d’occuper ce nouveau rôle”, a-t-il ajouté, soulignant que cela pouvait être vu comme une “promotion”.Le remplacement de l’ancien élu républicain de Floride, âgé de 51 ans, constitue le premier mouvement majeur au sein de la garde rapprochée de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche il y a une centaine de jours. Son premier mandat avait été secoué par de nombreux mouvements parmi ses collaborateurs.Pourrait-il être le prélude à d’autres changements?Le ministre de la Défense Pete Hegseth, lui aussi membre du groupe de discussion incriminé, dans lequel il a partagé le timing des attaques aériennes américaines prévues, est dans le viseur des démocrates.”Maintenant, au tour de Hegseth”, a pointé le patron des sénateurs démocrates Chuck Schumer sur X.Ancien présentateur de la chaîne Fox News, Pete Hegseth fait l’objet d’une enquête interne au Pentagone à ce sujet.JD Vance a affirmé jeudi sur la même chaîne que le ministre n’était pas menacé et qu’il avait la “confiance totale” de l’exécutif.- Rôle stratégique -Interviewé par Fox News tôt jeudi matin, Mike Waltz n’avait pas laissé transparaître de signe de son départ imminent quand il s’est félicité de l’accord sur l’exploitation des ressources naturelles signé entre les Etats-Unis et l’Ukraine.”Personne ne pensait que ça pouvait être fait. Le président Trump a dit: +Faites-le!+”, a-t-il même loué. L’ex-député devenu conseiller présidentiel était également présent la veille autour de la table du dernier conseil des ministres.Ancien officier des forces spéciales de l’armée américaine, il avait endossé la “responsabilité” de l’affaire des fuites des plans militaires au Yémen en expliquant avoir créé le groupe sur Signal. Y participaient des membres du gouvernement Trump, dont Hegseth et JD Vance, ainsi que d’autres hauts responsables américains, comme les patrons du renseignement et de la CIA. Le déroulé en temps réel des attaques américaines y avait été partagé.Après la révélation du “Signalgate”, Donald Trump avait affiché publiquement et de manière répétée son soutien à son entourage.Steve Witkoff, dont le président républicain a fait son émissaire pour les négociations avec la Russie, d’une part, et l’Iran et son programme nucléaire, d’autre part, est bien placé pour succéder à Mike Waltz, selon la presse américaine.Aux Etats-Unis, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche joue un rôle majeur dans la définition de la politique étrangère, parallèlement au secrétaire d’Etat.Quatre personnes s’étaient succédé à ce poste lors du premier mandat du milliardaire new-yorkais.

Les 100 jours passés, premier mouvement majeur dans l’équipe Trump

Premier mouvement majeur dans l’équipe de Donald Trump depuis son retour au pouvoir : le président américain a écarté jeudi son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, fragilisé par l’affaire des plans militaires partagés par mégarde, et compte en faire son ambassadeur auprès de l’ONU.”J’ai le plaisir d’annoncer que je vais nommer Mike Waltz au poste d’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies”, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social en guise de confirmation du départ de son conseiller qui occupait un poste stratégique, annoncé un peu plus tôt par la presse américaine.”Du champ de bataille en uniforme à son rôle de conseiller à la sécurité nationale, en passant par le Congrès, Mike Waltz a travaillé dur pour faire passer les intérêts de notre nation en premier. Je sais qu’il fera la même chose dans ses nouvelles fonctions”, ajoute le président républicain.Son secrétaire d’Etat Marco Rubio va assurer par intérim le rôle de conseiller à la sécurité nationale, précise-t-il.”Je suis profondément honoré de continuer à servir le président Trump et notre grande nation”, a réagi sur X Mike Waltz, dont la nomination au poste d’ambassadeur à l’ONU devra être entérinée par le Sénat.- “Maintenant, Hegseth” -Donald Trump n’a avancé aucune explication à sa décision. Mais Mike Waltz était sous pression depuis fin mars, quand un journaliste du magazine The Atlantic a mis au jour une faille de sécurité majeure en révélant qu’il avait été ajouté par mégarde par le conseiller à la sécurité nationale à un groupe de discussion à propos de frappes américaines imminentes contre les rebelles houthis du Yémen, sur la messagerie Signal.Interrogé jeudi soir sur Fox News, le vice-président JD Vance a assuré que le remplacement de Mike Waltz n’était pas lié au “Signalgate”.”Si le président avait voulu le renvoyer (…) il l’aurait fait, mais il a décidé qu’il était préférable pour Mike d’occuper ce nouveau rôle”, a-t-il ajouté, soulignant que cela pouvait être vu comme une “promotion”.Le remplacement de l’ancien élu républicain de Floride, âgé de 51 ans, constitue le premier mouvement majeur au sein de la garde rapprochée de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche il y a une centaine de jours. Son premier mandat avait été secoué par de nombreux mouvements parmi ses collaborateurs.Pourrait-il être le prélude à d’autres changements?Le ministre de la Défense Pete Hegseth, lui aussi membre du groupe de discussion incriminé, dans lequel il a partagé le timing des attaques aériennes américaines prévues, est dans le viseur des démocrates.”Maintenant, au tour de Hegseth”, a pointé le patron des sénateurs démocrates Chuck Schumer sur X.Ancien présentateur de la chaîne Fox News, Pete Hegseth fait l’objet d’une enquête interne au Pentagone à ce sujet.JD Vance a affirmé jeudi sur la même chaîne que le ministre n’était pas menacé et qu’il avait la “confiance totale” de l’exécutif.- Rôle stratégique -Interviewé par Fox News tôt jeudi matin, Mike Waltz n’avait pas laissé transparaître de signe de son départ imminent quand il s’est félicité de l’accord sur l’exploitation des ressources naturelles signé entre les Etats-Unis et l’Ukraine.”Personne ne pensait que ça pouvait être fait. Le président Trump a dit: +Faites-le!+”, a-t-il même loué. L’ex-député devenu conseiller présidentiel était également présent la veille autour de la table du dernier conseil des ministres.Ancien officier des forces spéciales de l’armée américaine, il avait endossé la “responsabilité” de l’affaire des fuites des plans militaires au Yémen en expliquant avoir créé le groupe sur Signal. Y participaient des membres du gouvernement Trump, dont Hegseth et JD Vance, ainsi que d’autres hauts responsables américains, comme les patrons du renseignement et de la CIA. Le déroulé en temps réel des attaques américaines y avait été partagé.Après la révélation du “Signalgate”, Donald Trump avait affiché publiquement et de manière répétée son soutien à son entourage.Steve Witkoff, dont le président républicain a fait son émissaire pour les négociations avec la Russie, d’une part, et l’Iran et son programme nucléaire, d’autre part, est bien placé pour succéder à Mike Waltz, selon la presse américaine.Aux Etats-Unis, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche joue un rôle majeur dans la définition de la politique étrangère, parallèlement au secrétaire d’Etat.Quatre personnes s’étaient succédé à ce poste lors du premier mandat du milliardaire new-yorkais.

Syrie: le plus influent chef druze s’en prend au pouvoir, dénonce une “campagne génocidaire”

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s’en est pris au pouvoir d’Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une “campagne génocidaire” contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.Les autorités religieuses, chefs traditionnels et groupes armés druzes ont par ailleurs souligné que leur communauté constituait “une partie inaliénable” de la Syrie, à l’issue d’un rassemblement jeudi soir dans la ville de Soueïda (sud).Prenant fait et cause pour les Druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a menacé de répondre “avec force” si le gouvernement syrien ne protégeait pas cette minorité.Les heurts à proximité et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite illustrent l’instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement du président Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.Dans un communiqué, cheikh Hikmat al-Hajri a dénoncé une “campagne génocidaire injustifiée” visant des “civils”, et a réclamé “une intervention immédiate de forces internationales”.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement. (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, en prétendant que ce sont des éléments incontrôlés”.Assaad al-Chaibani, chef de la diplomatie du nouveau pouvoir à Damas, a rétorqué sur X que “tout appel à une intervention étrangère, sous quelque prétexte ou slogan que ce soit, mènera à une détérioration de la situation et à davantage de divisions”.Jeudi, l’ONU a exhorté “toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue”.”Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables”, a déclaré pour sa part Tammy Bruce, porte-parole du département d’Etat américain.- “Protéger les minorités” -Les combats à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des Druzes, ainsi qu’à Soueïda, ville à majorité druze, ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dans l’ouest du pays. Les violences avaient été déclenchées par des attaques des pro-Assad contre les forces de sécurité.Israël a appelé la communauté internationale à “protéger les minorités en Syrie – en particulier les Druzes – du régime et de ses bandes terroristes”, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Gideon Saar. Mercredi, l’armée israélienne avait mené des frappes près de Damas, “une action d’avertissement” contre un “groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de la ville de Sahnaya”, selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Les Druzes sont une minorité issue de l’islam chiite. Ses membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.”Nous sommes une partie inaliénable de la Syrie”, a déclaré un porte-parole du rassemblement des autorités religieuses, chefs traditionnels et groupes armés druzes jeudi soir à Soueïda, ajoutant que la communauté rejetait “toute division” du pays.Les combats en Syrie ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un Druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Les autorités syriennes ont accusé des éléments échappant à son contrôle d’avoir provoqué les violences.- 102 morts -Selon un dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces affrontements ont fait 102 morts, dont 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés, 21 combattants druzes et 11 civils à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Soueïda, 40 combattants druzes ont péri, dont 35 dans une embuscade, d’après l’ONG.A Jaramana, des accords entre représentants des Druzes et du pouvoir ont permis de rétablir le calme mardi soir, et de même mercredi soir à Sahnaya à 15 km au sud-ouest de Damas, où des forces de sécurité ont été déployées.A cette occasion, le pouvoir syrien a réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les Druzes, cherchant, selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, à se ménager des alliés dans le sud syrien à un moment où l’avenir de ce pays reste incertain.