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Guerre au Soudan: les paramilitaires disent avoir pris le contrôle d’el-Facher
Les paramilitaires soudanais ont affirmé dimanche avoir fait tomber la ville d’el-Facher, après avoir pris le quartier général de l’armée dans la dernière grande ville du Darfour qui échappait à leur contrôle.Les Forces de soutien rapide (FSR) “annoncent avec fierté avoir pris le contrôle de la ville d’el-Facher”, a annoncé un communiqué sur leur chaîne Telegram officielle.L’armée soudanaise est restée silencieuse mais le comité de résistance populaire, un regroupement civil allié de l’armée, a démenti que la prise du quartier général puisse être assimilée à la chute de la ville.La population d’el-Facher “résiste face aux milices”, affirme le comité, en évoquant une “phase importante et critique” des combats après 18 mois de siège.A défaut d’accès à el-Facher, l’AFP ne peut apprécier de visu la situation sur le terrain ni vérifier les assertions des deux camps, engagés dans une guerre de pouvoir depuis avril 2023.Les FSR avaient annoncé dimanche matin, dans un premier communiqué de “victoire”, avoir pris le contrôle du quartier général de l’armée, “brisant ainsi la puissance de l’armée”, avec à l’appui une série de vidéos – des images à l’intérieur du quartier général et des scènes de célébration dans d’autres villes du pays.Depuis août, les FSR ont intensifié les tirs d’artillerie et les attaques de drones pour faire tomber el-Facher, dans l’ouest du Soudan, grignotant progressivement les positions de l’armée et prenant le contrôle de plusieurs quartiers.Les frappes quotidiennes ont poussé de nombreux habitants à se réfugier dans des abris de fortune creusés dans les cours.Selon l’ONU, 260.000 civils, dont la moitié sont des enfants, manquent de nourriture, d’eau et de soins, alors que la ville est presque à court de tout.Plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre.Selon des images satellites analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l’Université Yale, el-Facher est ceinturée par près de 68 kilomètres de remblais, avec pour seule issue un couloir de trois à quatre kilomètres. – Pourparlers -La prise de la ville, si elle se confirme, représenterait un tournant majeur dans la guerre entre le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l’armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, et le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des FSR. Depuis avril 2023, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et provoqué ce que l’ONU qualifie de “pire crise humanitaire” actuellement dans le monde.Malgré des efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les deux camps, tous deux accusés d’exactions sur les civils, restent sourds aux appels à la trêve, alors que selon les experts, le pays est menacé de partition.Vendredi, de nouveaux pourparlers de paix se sont tenus à Washington entre les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis.Ce groupe de médiateurs, connu sous le nom de “Quad”, a appelé à “faire avancer les efforts collectifs vers la paix et la stabilité au Soudan” et une transition vers un régime civil, selon Massad Boulos, l’émissaire américain pour l’Afrique.Les quatre pays ont également réitéré une proposition formulée en septembre lors de pourparlers indirects, aussitôt rejetée par le gouvernement soudanais formé par l’armée.Le texte prévoit une trêve humanitaire de trois mois, à laquelle succèderaient un cessez-le-feu permanent et une transition de neuf mois vers un gouvernement civil, et notamment l’exclusion du gouvernement actuel et des FSR du paysage politique post-conflit.
L’Argentine vote pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes
L’Argentine a commencé à voter dimanche lors de législatives où l’ultralibéral Javier Milei joue sa capacité à réformer et déréguler, pour ses deux ans restants de présidence, une économie fragile et ces derniers temps sous perfusion financière américaine.Ces élections de mi-mandat sont le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a bouleversé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et qui fait de ces législatives un plébiscite de sa gestion.Elles ont de plus pris une résonance mondiale, avec l’aide spectaculaire de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à son allié idéologique sud-américain. Aide lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 et de premiers résultats devraient être connus vers 21H00 (lundi 00H00 GMT)”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas !”, a répété Javier Milei ces derniers mois, comme jeudi en clôture de campagne à Rosario. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges qu’à présent (15% des députés, 10% des sénateurs).- Virage pragmatique ? -Progression, mais “victoire” pour autant ? Javier Milei a placé la barre: “un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Ce gouvernement fait certaines choses bien. L’ajustement était nécessaire: dans ce pays beaucoup de gens veulent vivre de plans sociaux sans travailler !”, grince Fernando Rojas, coiffeur de Buenos Aires de 54 ans, qui comme tant d’Argentins est contraint à un double emploi — il vend aussi des assurances — pour boucler le mois.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…Des secteurs de l’économie, mais aussi des bailleurs internationaux, tel le FMI, ont demandé avec insistance à l’exécutif “de renforcer le soutien politique et social” à ses réformes.Aussi quel que soit le résultat dimanche, “Milei devra prendre un virage pragmatique, rouvrir le dialogue avec d’autres blocs, avec les gouverneurs” de province, predit la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.Javier Milei arrive au scrutin auréolé de ses résultats en matière d’inflation, passée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter – a vu la perte de plus de 200.000 emplois, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.”Il chante (du rock en meeting, NDLR) pendant que des gens crèvent de faim”, pestait à Rosario Noemi Vergara, 59 ans, dont le mari a perdu son emploi de métallurgiste avec la récession de 2024. Et elle, son travail d’aide à domicile: la famille qui l’employait ne pouvait plus payer.- Peur pour le peso -Les Argentins ont montré une “tolérance inédite” à l’austérité, soutenaient encore Milei à 60% en début d’année, mais “ne voient pas venir l’oasis après la traversée du désert”, diagnostique l’économiste Guillermo Oliveto, qui a vu l’humeur sociale basculer en 2025.Javier Milei pourtant continue de parler de “rendre à l’Argentine sa grandeur”, tentant de raviver son élan de 2023, mystique à la fois de rupture, et de retour à un supposé “âge d’or” argentin, au tournant du 19e-20e.Mais après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, estime Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Illustrant cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso largement surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu directement sur le marché des changes pour acheter du peso, évitant sa chute libre.Dans l’expérience des Argentins, cela porte un nom: un risque de dévaluation, ou de forte dépréciation, post-élections.
Espagne: forte mobilisation à Séville après des retards de dépistage du cancer du sein
Plusieurs milliers de manifestants, dont une grande majorité de femmes, se sont rassemblés dimanche à Séville pour protester contre la gestion des autorités régionales dans des retards de dépistage de cancer de sein, une polémique qui s’est transformée en crise politique.Les autorités de la région d’Andalousie (sud), menées par le Parti populaire (droite, opposition), ont reconnu qu’au moins 2.300 femmes au cours des dernières années n’ont pas été informées des résultats de leurs mammographies passées dans des hôpitaux publics, notamment à Séville.Dans ces cas précis, c’est un résultat “non concluant” ou présentant des “lésions douteuses” qui ne leur a pas été transmis, alors précisément qu’il impliquait de passer de nouveaux examens à plus ou moins brève échéance.La polémique a ému en Espagne au-delà de l’Andalousie, devenant depuis plusieurs semaines le sujet de critiques échangées entre le gouvernement central de gauche, à Madrid, et les autorités régionales, de droite, dont dépendent les compétences en matière de santé.Dimanche midi, les manifestants se sont réunis à l’appel d’Amama, l’association qui représente les patientes concernées, devant le palais de San Telmo, le siège des autorités régionales, pour faire entendre leur colère.”Ni oubli, ni pardon, Bonilla démission !”, a scandé la foule, ciblant nommément Juan Manuel Moreno Bonilla, le président de droite de la région, au centre des critiques pour sa gestion de la crise qui a déjà entraîné la démission de sa conseillère à la santé, Rocío Hernández.Les slogans “Les erreurs de dépistage sont un attentat”, “Nos vies ne peuvent pas attendre” ou encore “Vous n’êtes pas seules” ont également raisonnés dans le centre-ville de Séville, selon une journaliste de l’AFP présente sur place.Des patientes ont déjà annoncé leur intention de porter plainte contre les autorités régionales.Sous le feu des critiques, Juan Manuel Moreno Bonilla, dont le mandat expire l’année prochaine, a “présenté (ses) excuses” aux plaignantes, mais les autorités régionales sont restées jusque-là largement évasives sur les raisons de cette faille inédite.Face à la polémique, elles ont présenté début octobre un plan d’urgence, censé permettre notamment l’augmentation prochaine des effectifs des unités de sénologie. Sans donner pleine satisfaction jusque-là aux patientes et à leurs soutiens.Au niveau national, le ministère espagnol de la Santé a de son côté annoncé une étude “plus approfondie” des programmes de dépistage du cancer dans le pays, “en commençant bien évidemment” par l’Andalousie.
La Thaïlande entame une année de deuil après le décès de la reine mère Sirikit
Des milliers de Thaïlandais habillés en couleurs sombres ont salué dimanche dans les rues de Bangkok le passage du cortège funèbre ayant amené au Palais royal la dépouille de la reine mère Sirikit, au premier jour d’une année de deuil officiel.Le corps de Sirikit, la mère du roi Vajiralongkorn, décédée vendredi dans un hôpital de Bangkok à l’âge de 93 ans, doit reposer pendant un an dans une chapelle ardente, avant sa crémation. La dépouille de la reine mère, transportée dans une ambulance encadrée de motos, a parcouru à un rythme lent une dizaine de km dans les rues de la capitale jusqu’au palais royal, devant des milliers de personnes très émues, applaudissant, s’inclinant ou pleurant à son passage.Beaucoup de Thaïlandais tenaient un portrait de Sirikit et des policiers ont mis un genou au sol au passage du convoi parti de l’hôpital de Chulalongkorn, devant lequel des dizaines d’nfirmières en uniforme mauve s’étaient assises à terre.”Je veux l’accompagner une dernière fois, pour son dernier voyage, en tant qu’un de ses enfants — en tant que Thaïlandais qui l’aime et la respecte”, a déclaré Boontham Kornwaen, âgé de 56 ans, à l’AFP devant l’hôpital.La famille royale est vénérée en Thaïlande, où le roi est considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne. A travers le pays, des portraits ornés d’or de la veuve du roi Bhumibol Adulyadej ont été accrochés dans les espaces publics et les maisons. Une vaste couverture médiatique accompagne le début de cette année de deuil, faisant l’éloge de la reine mère Sirikit, surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”.Dans les hôtels comme dans les supermarchés, d’immenses écrans numériques diffusent en noir et blanc des messages en hommage à la reine mère.Parmi les admirateurs de la famille royale rassemblés dimanche devant le Palais, Tanaburdee Srimuang. Ce jeune homme est “heureux d’être ici pour elle une dernière fois”. “Je suis triste, très triste”, confie Taksina Puttisan, 52 ans. Elle a tenu à rendre hommage à la “gentillesse envers les Thaïlandais” de Sirikit, qui “restera à jamais dans nos esprits”.Les présentateurs des journaux télévisés portent du noir et les habitants ont été invités à porter des vêtements aux couleurs sombres et à limiter les rassemblements festifs pendant 90 jours. Le célèbre groupe de K-pop Blackpink a maintenu ses concerts à guichets fermés samedi et dimanche au stade national Rajamangala, qui compte 50.000 places à Bangkok, mais les spectateurs ont été invités “à porter une tenue noire en signe de deuil”.Tout au long de ses 66 ans de mariage avec le roi Bhumibol, qui a régné pendant 70 ans, Sirikit été considérée comme une mère attentionnée pour la nation. – “Plusieurs maladies” -Samedi, le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a retardé son départ pour la Malaisie, où se tient le sommet de l’Asean. Dimanche, il y a signé un accord de cessez-le-feu avec le Cambodge, en présence du président américain Donald Trump, après des affrontements meurtriers à leur frontière.”J’adresse mes condoléances au grand peuple de Thaïlande”, a déclaré Donald Trump sur Truth Social, depuis son avion présidentiel. L’actuel roi Maha Vajiralongkorn, monté sur le trône de Thaïlande en 2016, reste dans l’ombre de son père défunt qui demeure une figure vénérée et a été perçu comme le pilier le plus stable de la nation.Le couple glamour et puissant qu’il formait avec Sirikit avait consolidé la place de la monarchie au cœur de la société thaïlandaise.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, la reine mère n’apparaissait plus en public depuis des années. Selon un communiqué du palais, Sirikit avait “souffert de plusieurs maladies” depuis son hospitalisation en 2019, dont une infection sanguine survenue ce mois-ci.Dans les années 1960, avec son époux, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple fréquentait les présidents américains et a rencontré Elvis Presley en 1960.Mais Sirikit parcourait aussi la Thaïlande pour rendre visite aux villageois des zones rurales. Elle a été surnommée “la Mère de la Nation” et la date de son anniversaire a été choisie comme le jour de la fête des mères du pays.
La Thaïlande entame une année de deuil après le décès de la reine mère Sirikit
Des milliers de Thaïlandais habillés en couleurs sombres ont salué dimanche dans les rues de Bangkok le passage du cortège funèbre ayant amené au Palais royal la dépouille de la reine mère Sirikit, au premier jour d’une année de deuil officiel.Le corps de Sirikit, la mère du roi Vajiralongkorn, décédée vendredi dans un hôpital de Bangkok à l’âge de 93 ans, doit reposer pendant un an dans une chapelle ardente, avant sa crémation. La dépouille de la reine mère, transportée dans une ambulance encadrée de motos, a parcouru à un rythme lent une dizaine de km dans les rues de la capitale jusqu’au palais royal, devant des milliers de personnes très émues, applaudissant, s’inclinant ou pleurant à son passage.Beaucoup de Thaïlandais tenaient un portrait de Sirikit et des policiers ont mis un genou au sol au passage du convoi parti de l’hôpital de Chulalongkorn, devant lequel des dizaines d’nfirmières en uniforme mauve s’étaient assises à terre.”Je veux l’accompagner une dernière fois, pour son dernier voyage, en tant qu’un de ses enfants — en tant que Thaïlandais qui l’aime et la respecte”, a déclaré Boontham Kornwaen, âgé de 56 ans, à l’AFP devant l’hôpital.La famille royale est vénérée en Thaïlande, où le roi est considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne. A travers le pays, des portraits ornés d’or de la veuve du roi Bhumibol Adulyadej ont été accrochés dans les espaces publics et les maisons. Une vaste couverture médiatique accompagne le début de cette année de deuil, faisant l’éloge de la reine mère Sirikit, surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”.Dans les hôtels comme dans les supermarchés, d’immenses écrans numériques diffusent en noir et blanc des messages en hommage à la reine mère.Parmi les admirateurs de la famille royale rassemblés dimanche devant le Palais, Tanaburdee Srimuang. Ce jeune homme est “heureux d’être ici pour elle une dernière fois”. “Je suis triste, très triste”, confie Taksina Puttisan, 52 ans. Elle a tenu à rendre hommage à la “gentillesse envers les Thaïlandais” de Sirikit, qui “restera à jamais dans nos esprits”.Les présentateurs des journaux télévisés portent du noir et les habitants ont été invités à porter des vêtements aux couleurs sombres et à limiter les rassemblements festifs pendant 90 jours. Le célèbre groupe de K-pop Blackpink a maintenu ses concerts à guichets fermés samedi et dimanche au stade national Rajamangala, qui compte 50.000 places à Bangkok, mais les spectateurs ont été invités “à porter une tenue noire en signe de deuil”.Tout au long de ses 66 ans de mariage avec le roi Bhumibol, qui a régné pendant 70 ans, Sirikit été considérée comme une mère attentionnée pour la nation. – “Plusieurs maladies” -Samedi, le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a retardé son départ pour la Malaisie, où se tient le sommet de l’Asean. Dimanche, il y a signé un accord de cessez-le-feu avec le Cambodge, en présence du président américain Donald Trump, après des affrontements meurtriers à leur frontière.”J’adresse mes condoléances au grand peuple de Thaïlande”, a déclaré Donald Trump sur Truth Social, depuis son avion présidentiel. L’actuel roi Maha Vajiralongkorn, monté sur le trône de Thaïlande en 2016, reste dans l’ombre de son père défunt qui demeure une figure vénérée et a été perçu comme le pilier le plus stable de la nation.Le couple glamour et puissant qu’il formait avec Sirikit avait consolidé la place de la monarchie au cœur de la société thaïlandaise.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, la reine mère n’apparaissait plus en public depuis des années. Selon un communiqué du palais, Sirikit avait “souffert de plusieurs maladies” depuis son hospitalisation en 2019, dont une infection sanguine survenue ce mois-ci.Dans les années 1960, avec son époux, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple fréquentait les présidents américains et a rencontré Elvis Presley en 1960.Mais Sirikit parcourait aussi la Thaïlande pour rendre visite aux villageois des zones rurales. Elle a été surnommée “la Mère de la Nation” et la date de son anniversaire a été choisie comme le jour de la fête des mères du pays.





