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Volé en Pologne en 1974, un tableau de Brueghel refait surface aux Pays-Bas

Avec l’aide d’un célèbre détective d’art et de journalistes, la police néerlandaise affirme avoir résolu l’affaire de la mystérieuse disparition d’un tableau de Brueghel dans un musée polonais il y a 50 ans.L’œuvre, intitulée “Woman Carrying the Embers” en anglais, (Femme portant des braises), peinte par le maître flamand Pieter Brueghel le Jeune vers 1626, avait disparu du Musée national de Gdansk à l’époque communiste en 1974.L’histoire de ce tableau rond, mesurant 17 centimètres, est digne d’un roman d’espionnage nourri de nombreuses rumeurs, évoquant notamment l’implication des services secrets polonais de l’époque. Le tableau avait certainement disparu à jamais.Mais le sort en a décidé autrement. L’œuvre se trouve actuellement sous clef dans un musée de la province du Limbourg aux Pays-Bas, a déclaré Richard Bronswijk, de la police néerlandaise.”Nous sommes sûrs à 100% qu’il s’agit du tableau qui a disparu du Musée national de Gdansk en 1974″, a affirmé M. Bronswijk à l’AFP.- “Vieille photo” -Les premiers soupçons ont été éveillés lorsque des journalistes du magazine d’art néerlandais “Vind” ont repéré le tableau lors d’une exposition aux Pays-Bas l’année dernière, explique Arthur Brand, un célèbre détective d’art néerlandais. L’œuvre était prêtée au musée de Gouda par un collectionneur privé.”Un collaborateur du magazine, John Brozius, a fait des recherches et est tombé sur un article sur un site polonais contenant une vieille photo en noir et blanc”, raconte M. Brand à l’AFP.”L’article portait sur un vol à Gdansk en 1974 au cours duquel deux Å“uvres d’art avaient été volées : +La Crucifixion+, un dessin d’Antoine van Dyck, et un tableau de Brueghel le Jeune”, affirme-t-il.Les journalistes de Vind ne sont alors pas sûrs qu’il s’agit de l’œuvre de Brueghel, mais il y ressemblait beaucoup, relate M. Brand.Le tableau représente une paysanne tenant des pinces avec des braises fumantes dans une main et un chaudron d’eau dans l’autre, une référence à un vieux proverbe néerlandais : “Ne croyez jamais une personne qui porte de l’eau dans une main et du feu dans l’autre”, méfiez-vous donc de la duplicité.La valeur du tableau est inconnue, mais les Å“uvres de Brueghel le Jeune se vendent généralement des millions de dollars, selon la maison de vente aux enchères Christie’s.Arthur Brand, surnommé “l’Indiana Jones du monde de l’art” pour ses découvertes médiatisées d’œuvres volées, a été appelé à la rescousse. Avec la police néerlandaise, il enquête sur l’identité du tableau, déplacé entre-temps dans un musée de Venlo, dans le sud des Pays-Bas.Le détective parcourt également la base de données d’Interpol, qui avait émis une alerte pour le tableau de Brueghel.”J’ai conclu que le tableau répertorié par Interpol et celui exposé étaient le même”, déclare M. Brand à l’AFP. “Nous avons vérifié et revérifié, y compris les informations au dos du tableau. Cela correspondait !”, ajoute M. Bronswijk.La police néerlandaise a informé les autorités polonaises, qui ont indiqué lundi qu’elles “prenaient toutes les mesures possibles pour restituer l’Å“uvre à sa collection d’origine”.Une fois les procédures nécessaires terminées, “nous fournirons des informations sur le transfert du tableau”, a affirmé le ministère polonais de la Culture à l’AFP.Interrogé sur la découverte du Brueghel, le conservateur des arts du musée de Gouda, Ingmar Reesing, a déclaré que le musée avait été “très surpris” d’apprendre l’histoire du tableau.Mais “c’est formidable pour le monde de l’art que l’Å“uvre ait refait surface après toutes ces décennies”, a-t-il déclaré à l’AFP.- “A sa place” -Le vol a été découvert le 24 avril 1974, lorsqu’un employé du musée en Pologne a accidentellement fait tomber le tableau de Brueghel d’un mur.”Au lieu de l’Å“uvre originale du célèbre peintre flamand, une reproduction découpée dans un magazine est tombée du cadre”, a écrit Mariusz Pilus, expert en art polonais, dans “Arts Sherlock” en 2019.Quelques jours après la découverte, un douanier polonais qui avait signalé l’exportation illégale d’Å“uvres d’art via le port baltique de Gdynia aurait été tué, immolé par le feu, peu de temps avant d’être interrogé par la police.Les enquêtes sur la mort du douanier et la disparition du tableau ont été closes peu de temps après, selon les médias polonais.La police néerlandaise enquête actuellement sur la façon dont le tableau a fini par se retrouver dans une collection privée néerlandaise.Arthur Brand espère que le tableau de Brueghel pourra bientôt être restitué à Gdansk, “pour être exposé, dans un musée, là où il est à sa place”.

Volé en Pologne en 1974, un tableau de Brueghel refait surface aux Pays-Bas

Avec l’aide d’un célèbre détective d’art et de journalistes, la police néerlandaise affirme avoir résolu l’affaire de la mystérieuse disparition d’un tableau de Brueghel dans un musée polonais il y a 50 ans.L’œuvre, intitulée “Woman Carrying the Embers” en anglais, (Femme portant des braises), peinte par le maître flamand Pieter Brueghel le Jeune vers 1626, …

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Zelensky maintient son refus de toute trêve sans garanties

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky maintient son refus de tout cessez-le-feu avec la Russie sans de “sérieuses” garanties de sécurité, après un sommet dimanche avec les alliés de l’Ukraine à Londres et son altercation avec Donald Trump à Washington. Comme en écho aux propos du président américain qui avait affirmé que son homologue ukrainien n’était “pas prêt pour la paix”, le Kremlin, qui avait ordonné en février 2022 l’invasion de l’Ukraine, a assuré lundi qu’il fallait “forcer Zelensky” car “il ne veut pas la paix”.L’altercation vendredi entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et son vice-président JD Vance dans le Bureau ovale de la Maison Blanche avait tourné autour des garanties de sécurité réclamées par l’Ukraine avant de signer un accord voulu par Washington sur l’accès des Etats-Unis aux minerais ukrainiens.Quant aux alliés européens de Kiev, le président français Emmanuel Macron a évoqué l’idée dimanche d’une première trêve d’un mois “dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques”, une initiative sur laquelle Londres a aussitôt souligné qu’il n’y avait “pas d’accord” à ce stade. Un sommet à Bruxelles jeudi sera consacré à l’Ukraine et aux questions de sécurité européenne.Mais “ce sera un échec pour tout le monde si l’Ukraine est forcée à un cessez-le-feu sans de sérieuses garanties de sécurité”, a souligné Volodymyr Zelensky dans la nuit de dimanche à lundi devant la presse à Londres.”Imaginons qu’une semaine après, les Russes recommencent à nous tuer et que nous ripostions, ce qui serait totalement compréhensible. Qu’est-ce qui se passera ?”, a-t-il poursuivi. Il a pris pour exemple les cessez-le-feu successifs déclarés dans le cadre des accords dits de Minsk dans l’est de l’Ukraine, entre 2015 et l’invasion russe massive de février 2022. “Les Russes diront la même chose qu’il y a 10 ans, que ce sont les Ukrainiens qui ont violé le cessez-le-feu. Nous fournirons la preuve que c’était eux. Et qui bénéficiera de cela ? Les Russes et absolument pas nous, pas les États-Unis, pas le président américain, ni nos collègues européens”, a ajouté M. Zelensky.Par ailleurs, il a estimé qu’il ne sera “pas si facile” de le remplacer à la tête de l’État ukrainien, à moins de l'”empêcher de candidater” à de nouvelles élections.Le président américain Donald Trump a accusé M. Zelensky d’être un “dictateur sans élection”, au motif que la présidentielle de 2024 avait été ajournée en raison de la guerre. Et son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, est revenu à la charge dimanche en suggérant que la personne de M. Zelensky pourrait être le “vrai problème” s’il ne se soumettait pas à la vision qu’a Washington de la situation.- Ambiance “d’interrogatoire” communiste -Volodymyr Zelensky a rappelé avoir déjà offert sa démission en échange d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et de la paix, qui signifieraient qu’il a “accompli (sa) mission”.Les Ukrainiens peuvent “oublier” l’idée d’une adhésion à l’Otan, avait lancé Donald Trump la semaine dernière, avant même d’accueillir Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche pour cette altercation qui a sidéré le monde.L’ancien président polonais Lech Walesa, icône de la lutte contre le régime communiste et Prix Nobel de la Paix 1983, a fait part de son “effroi et dégoût” quant à cet épisode, dont l’ambiance rappelle selon lui celle “des interrogatoires menés par les services de sécurité et celle des salles des tribunaux communistes”.”Nous sommes choqués que vous ayez traité le président Volodymyr Zelensky de la même manière”, a déclaré M. Walesa dans une lettre ouverte à Donald Trump, cosignée par une quarantaine d’anciens prisonniers politiques de l’époque communiste en Pologne. Quant à la gratitude, plus qu’aux Etats-Unis elle est due “aux héroïques soldats ukrainiens qui ont versé leur sang pour défendre les valeurs du monde libre”, a souligné l’ex-syndicaliste des chantiers navals de Gdansk.- L’avancée des Russes ralentit -A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a de son côté souligné que, plus de 35 ans après la chute des régimes communistes soutenus par Moscou en Europe, “jamais le risque d’une guerre sur le continent européen, dans l’Union européenne, n’a été aussi élevé”.”Pour mettre fin à la guerre d’agression russe en Ukraine, nous voulons que les Etats-Unis, par la pression, puissent faire venir Vladimir Poutine à la table des négociations et accepter de mettre fin une bonne fois pour toutes à ses ambitions impérialistes”, a-t-il ajouté, à l’antenne de la radio France Inter.Invités par le Premier ministre britannique Keir Starmer, quinze dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont affiché dimanche leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie.Sur le terrain, la guerre lancée par la Russie contre son voisin il y a maintenant plus de trois ans continue de semer la mort et la dévastation.Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a indiqué lundi qu'”un missile balistique Iskander-M avec munitions à fragmentation” avait frappé samedi un centre d’entraînement de l’armée de terre dans la région de Dnipropetrovsk, à plus de 100 km de la ligne de front, faisant “des morts et des blessés”.Selon un blogueur militaire ukrainien, entre 30 et 40 soldats ont été tués et jusqu’à 90 ont été blessés.Mais, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), l’avancée russe dans l’est de l’Ukraine a de nouveau ralenti, avec un gain de seulement 389 km2 en février, après 431 km2 en janvier, 476 km2 en décembre et un pic à 725 km2 en novembre.De mars 2024 à février 2025, la progression de l’armée russe est de 4.500 km2, soit 0,75% du territoire ukrainien d’avant les offensives russes, incluant la Crimée et le Donbass, au prix de pertes se chiffrant en dizaines de milliers de morts.

Zelensky maintient son refus de toute trêve sans garanties

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky maintient son refus de tout cessez-le-feu avec la Russie sans de “sérieuses” garanties de sécurité, après un sommet dimanche avec les alliés de l’Ukraine à Londres et son altercation avec Donald Trump à Washington. Comme en écho aux propos du président américain qui avait affirmé que son homologue ukrainien n’était “pas prêt pour la paix”, le Kremlin, qui avait ordonné en février 2022 l’invasion de l’Ukraine, a assuré lundi qu’il fallait “forcer Zelensky” car “il ne veut pas la paix”.L’altercation vendredi entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et son vice-président JD Vance dans le Bureau ovale de la Maison Blanche avait tourné autour des garanties de sécurité réclamées par l’Ukraine avant de signer un accord voulu par Washington sur l’accès des Etats-Unis aux minerais ukrainiens.Quant aux alliés européens de Kiev, le président français Emmanuel Macron a évoqué l’idée dimanche d’une première trêve d’un mois “dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques”, une initiative sur laquelle Londres a aussitôt souligné qu’il n’y avait “pas d’accord” à ce stade. Un sommet à Bruxelles jeudi sera consacré à l’Ukraine et aux questions de sécurité européenne.Mais “ce sera un échec pour tout le monde si l’Ukraine est forcée à un cessez-le-feu sans de sérieuses garanties de sécurité”, a souligné Volodymyr Zelensky dans la nuit de dimanche à lundi devant la presse à Londres.”Imaginons qu’une semaine après, les Russes recommencent à nous tuer et que nous ripostions, ce qui serait totalement compréhensible. Qu’est-ce qui se passera ?”, a-t-il poursuivi. Il a pris pour exemple les cessez-le-feu successifs déclarés dans le cadre des accords dits de Minsk dans l’est de l’Ukraine, entre 2015 et l’invasion russe massive de février 2022. “Les Russes diront la même chose qu’il y a 10 ans, que ce sont les Ukrainiens qui ont violé le cessez-le-feu. Nous fournirons la preuve que c’était eux. Et qui bénéficiera de cela ? Les Russes et absolument pas nous, pas les États-Unis, pas le président américain, ni nos collègues européens”, a ajouté M. Zelensky.Par ailleurs, il a estimé qu’il ne sera “pas si facile” de le remplacer à la tête de l’État ukrainien, à moins de l'”empêcher de candidater” à de nouvelles élections.Le président américain Donald Trump a accusé M. Zelensky d’être un “dictateur sans élection”, au motif que la présidentielle de 2024 avait été ajournée en raison de la guerre. Et son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, est revenu à la charge dimanche en suggérant que la personne de M. Zelensky pourrait être le “vrai problème” s’il ne se soumettait pas à la vision qu’a Washington de la situation.- Ambiance “d’interrogatoire” communiste -Volodymyr Zelensky a rappelé avoir déjà offert sa démission en échange d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et de la paix, qui signifieraient qu’il a “accompli (sa) mission”.Les Ukrainiens peuvent “oublier” l’idée d’une adhésion à l’Otan, avait lancé Donald Trump la semaine dernière, avant même d’accueillir Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche pour cette altercation qui a sidéré le monde.L’ancien président polonais Lech Walesa, icône de la lutte contre le régime communiste et Prix Nobel de la Paix 1983, a fait part de son “effroi et dégoût” quant à cet épisode, dont l’ambiance rappelle selon lui celle “des interrogatoires menés par les services de sécurité et celle des salles des tribunaux communistes”.”Nous sommes choqués que vous ayez traité le président Volodymyr Zelensky de la même manière”, a déclaré M. Walesa dans une lettre ouverte à Donald Trump, cosignée par une quarantaine d’anciens prisonniers politiques de l’époque communiste en Pologne. Quant à la gratitude, plus qu’aux Etats-Unis elle est due “aux héroïques soldats ukrainiens qui ont versé leur sang pour défendre les valeurs du monde libre”, a souligné l’ex-syndicaliste des chantiers navals de Gdansk.- L’avancée des Russes ralentit -A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a de son côté souligné que, plus de 35 ans après la chute des régimes communistes soutenus par Moscou en Europe, “jamais le risque d’une guerre sur le continent européen, dans l’Union européenne, n’a été aussi élevé”.”Pour mettre fin à la guerre d’agression russe en Ukraine, nous voulons que les Etats-Unis, par la pression, puissent faire venir Vladimir Poutine à la table des négociations et accepter de mettre fin une bonne fois pour toutes à ses ambitions impérialistes”, a-t-il ajouté, à l’antenne de la radio France Inter.Invités par le Premier ministre britannique Keir Starmer, quinze dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont affiché dimanche leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie.Sur le terrain, la guerre lancée par la Russie contre son voisin il y a maintenant plus de trois ans continue de semer la mort et la dévastation.Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a indiqué lundi qu'”un missile balistique Iskander-M avec munitions à fragmentation” avait frappé samedi un centre d’entraînement de l’armée de terre dans la région de Dnipropetrovsk, à plus de 100 km de la ligne de front, faisant “des morts et des blessés”.Selon un blogueur militaire ukrainien, entre 30 et 40 soldats ont été tués et jusqu’à 90 ont été blessés.Mais, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), l’avancée russe dans l’est de l’Ukraine a de nouveau ralenti, avec un gain de seulement 389 km2 en février, après 431 km2 en janvier, 476 km2 en décembre et un pic à 725 km2 en novembre.De mars 2024 à février 2025, la progression de l’armée russe est de 4.500 km2, soit 0,75% du territoire ukrainien d’avant les offensives russes, incluant la Crimée et le Donbass, au prix de pertes se chiffrant en dizaines de milliers de morts.

Au Congrès, un Trump triomphant après avoir déjà bouleversé l’Amérique

Donald Trump prêchera mardi devant le Congrès sa vision pour les Etats-Unis et le monde, déjà bouleversés par un début de second mandat placé sous le signe de “l’Amérique d’abord” et d’une volonté d’étendre son assise sur l’appareil d’Etat.”Demain soir sera grand. Je vais dire les choses comme elles sont!”, a promis, tout en majuscules, le président américain sur sa plateforme Truth Social lundi.Son discours, le premier au Congrès depuis son retour à la Maison Blanche, se déroulera à 21H00 (02H00 GMT mercredi) au Capitole de Washington, un peu plus d’un mois après son investiture sous le dôme du bâtiment, et quatre ans après l’assaut du 6 janvier 2021 lancé par ses partisans.Face aux élus de la Chambre des représentants et du Sénat, le président républicain devrait évoquer les mesures prises lors de ses 43 premiers jours de mandat, mais surtout celles prévues pour les 1.419 restants.”Le président Trump vient au Congrès pour un retour triomphant”, a déclaré le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, à la chaîne Fox News dimanche.”Durant son premier mois de mandat, il a déjà accompli tellement de choses, que cela pourrait remplir trois heures” de discours, a ajouté ce fidèle allié du milliardaire républicain.- Changement de paradigme -Démantèlement amorcé d’agences fédérales, limogeage sommaire de milliers de fonctionnaires, rétention de migrants clandestins sur la base de Guantanamo, hausse des droits de douane… Donald Trump a déjà démontré aux côtés de son allié Elon Musk qu’il voulait aller vite et fort, pour “rendre sa grandeur à l’Amérique”.Quitte à tester les limites constitutionnelles de son autorité présidentielle, et à fragiliser l’équilibre des pouvoirs en empiétant sur les prérogatives du même Congrès devant lequel il prononcera son discours.Quitte, aussi, à rudoyer les alliés des Etats-Unis, comme lorsqu’il promet d’annexer le Canada par la force économique si nécessaire, ou qu’il assure que l’Union européenne a été créée pour “entuber” son pays.L’altercation de vendredi avec Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale — lors de laquelle le président américain a vertement tancé son homologue ukrainien et l’a menacé de “laisser tomber” Kiev dans son combat contre l’invasion russe — n’est que la dernière illustration en date du changement de paradigme à la tête de la première puissance mondiale.Dans les prochains mois, Donald Trump devrait s’attacher avec son administration à intensifier son programme massif d’expulsion de migrants, à révoquer un grand nombre de réglementations environnementales, ou encore à prolonger d’importants crédits d’impôt datant de son premier mandat.- Vents contraires -Son discours mardi se fera devant une audience en majorité acquise à sa cause.Depuis les élections de novembre, les républicains contrôlent en effet le tiercé Maison Blanche, Chambre des représentants, Sénat. Sans compter l’ancrage conservateur de la Cour suprême, dont trois juges ont été nommés par Donald Trump lors de son premier mandat.Malgré l’atmosphère de triomphe qui règne ces dernières semaines à droite, des vents contraires commencent déjà à se faire sentir. Selon une compilation de sondages réalisée par le média FiveThirtyEight, une courte majorité d’Américains disent ainsi avoir une opinion défavorable du président Trump, sur fond de craintes d’une accélération de l’inflation.De nombreux décrets exécutifs sont en outre attaqués en justice et pour certains suspendus dans l’attente d’une décision sur le fond.Face au raz-de-marée médiatique et politique du milliardaire républicain, les démocrates peinent de leur côté à se faire entendre. La nouvelle sénatrice du Michigan, Elissa Slotkin, tentera d’y remédier en partie, en apportant la traditionnelle réponse de l’opposition au discours du président.Cette ancienne analyste de la CIA de 48 ans, décrite par le chef démocrate Chuck Schumer comme une “étoile montante” du parti, a dit dans un communiqué avoir hâte de “parler directement au peuple américain”, sans mentionner Donald Trump.

Accusés d’avoir escroqué la Fifa, Platini et Blatter jugés en appel

Près de trois ans après leur acquittement en première instance, Michel Platini et l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter ont de nouveau martelé leur innocence lundi en appel devant la justice suisse, dans l’affaire de paiement suspect qui a brisé leur carrière en 2015.Jusqu’à jeudi soir, la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) juge le Français de 69 ans et le Suisse de 88 ans pour “escroquerie”, “gestion déloyale”, “abus de confiance” et “faux dans les titres”, pour lesquels ils encourent cinq ans d’emprisonnement. La Cour doit rendre sa décision le 25 mars.”Un contrat c’est un contrat, une parole c’est une parole: la Fifa me devait cet argent”, a affirmé Michel Platini lors de sa courte audition, retraçant son alliance avec le Suisse en 1998 pour le propulser à la présidence de la Fifa et devenir son conseiller.L’ex-capitaine des Bleus, selon le récit des deux hommes, aurait pour cela réclamé “un million” de rémunération annuelle. “J’ai voulu un peu plaisanter et j’ai dit +un million de ce que tu veux: des roubles, des pesetas, des lires+. Et M. Blatter a dit +un million de francs suisses+”, a une nouvelle fois raconté le triple Ballon d’Or.- Accord oral ? -Cet épisode est au coeur de l’affaire puisque le parquet accuse les deux anciens dirigeants d’avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros) “en faveur de Michel Platini”. Lors du premier procès en 2022, les juges avaient toutefois estimé que l’escroquerie n’était “pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude” et les avait relaxés au bénéfice du doute.Défense et accusation s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, “plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller”, Michel Platini “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, acquittée par l’instance du football “avec le concours” de Sepp Blatter, relève le parquet.Pour l’accusation, il s’agit d’un paiement “sans fondement”, obtenu en induisant “astucieusement en erreur” les contrôles internes de la Fifa par des affirmations mensongères des deux dirigeants, soit le critère clé de l’escroquerie.- Platini “valait son million” -Les deux hommes répètent de leur côté qu’il s’agit du paiement différé du salaire convenu dès l’origine. En 1999, le Suisse aurait expliqué à Platini “Je ne peux pas te payer le million, je n’ai pas d’argent”, avant de promettre de régler le solde “plus tard”, quand les finances de la Fifa le permettraient, a réaffirmé le Français lundi.Blatter a pour sa part répété lundi matin que Platini “valait son million”, confirmant un “accord de gentlemen” conclu oralement, sans témoins, et jamais provisionné dans les comptes de la Fifa.Les deux accusés ont par ailleurs maintes fois dénoncé le possible rôle de l’actuel patron du football mondial, Gianni Infantino, dans le déclenchement de l’enquête. Ancien bras droit du Français à l’UEFA et élu inattendu à la tête de la Fifa en 2016, l’Italo-Suisse a été visé en 2020 par une procédure portant sur trois rencontres secrètes avec l’ancien chef du parquet.Mais la justice suisse a classé cette enquête sans suite en 2023 et les enjeux de pouvoir se sont estompés autour du dossier: Michel Platini, même après son acquittement, a clairement exclu de tenter un retour à la Fifa. L’instance, qui s’est pourtant jointe à l’appel du parquet, n’est même pas représentée à Muttenz et n’a présenté aucune demande pour cette nouvelle audience.

Premier attentat meurtrier en Israël depuis le début de la trêve à Gaza

Une attaque au couteau qualifiée de “terroriste” a fait un mort et quatre blessés lundi à Haïfa, premier attentat meurtrier en Israël depuis le début de la trêve fragile dans la bande de Gaza.L’attaque, dont l’auteur a été tué, est survenue dans une gare routière de la ville mixte judéo-arabe de Haïfa, la plus grande agglomération du nord d’Israël. La police a indiqué que l’assaillant, fait extrêmement rare, était un Israélien druze récemment rentré de l’étranger.L’attentat a eu lieu à l’heure où les négociations indirectes sur la poursuite de l’accord de cessez-le-feu, qui a fait taire les armes à Gaza le 19 janvier après 15 mois de guerre, semblent dans l’impasse. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé lundi Israël d’avoir oeuvré pour un “effondrement” de cet accord. Il a en outre salué une “opération héroïque” à Haïfa sans pour autant la revendiquer.Les druzes, adeptes d’une religion ésotérique issue de l’islam, forment une minorité arabophone réputée pour son patriotisme en Israël.Selon la police, “le terroriste est sorti d’un bus, a poignardé plusieurs civils, puis a été neutralisé par un agent de sécurité et un civil sur place”, dans la gare routière et ferroviaire Hamifratz.Des journalistes de l’AFP ont vu le corps de l’assaillant au sol, sous une couverture, et beaucoup de sang par terre.Les secouristes ont indiqué avoir “constaté le décès d’un homme de 70 ans” et recensé quatre blessés, un homme et une femme dans la trentaine ainsi qu’un adolescent de 15 ans, tous les trois “dans un état grave”, et “une femme de 70 ans dans un état modéré”.- L’aide humanitaire bloquée -Après les désaccords avec le Hamas sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu, Israël a bloqué dimanche l’entrée de l’aide humanitaire, permise durant la première phase de la trêve qui s’est achevée samedi.En cause, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le rejet par le Hamas d’un compromis américain prévoyant une extension de la première phase pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril.Le plan stipule, selon Israël, que “la moitié des otages” israéliens retenus à Gaza, “morts et vivants”, seraient rapatriés au premier jour de son entrée en vigueur. Les derniers otages seraient remis “à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a rejeté cette option et réaffirmé sa “volonté d’aller au bout des (deux) étapes restantes de l’accord” initial, soit “un cessez-le-feu global et permanent” et le “retrait complet” israélien de Gaza, avant “la reconstruction et la levée du siège” du territoire.”Les violations de l’accord pendant la première phase prouvent sans l’ombre d’un doute que le gouvernement d’occupation (Israël, ndlr) voulait que l’accord s’effondre et a travaillé dur pour y parvenir”, a affirmé Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.Pour lui, les pressions exercées par Israël pour une prolongation de la première phase de l’accord sont une “tentative flagrante d’éviter d’entrer dans des négociations pour la deuxième phase”.Refusant pour l’heure de s’engager dans la deuxième étape, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé.- “Lever immédiatement” les entraves -L’Allemagne a appelé Israël à “lever immédiatement” les entraves à l’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis, confrontés à une grave crise humanitaire, et exhorté à une reprise des négociations. Londres a également demandé que l’aide humanitaire puisse “entrer dans Gaza”, et “un cessez-le-feu durable”.Plusieurs pays arabes ont dénoncé une “violation flagrante de l’accord” de cessez-le-feu, accusant Israël “d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple palestinien”. Le Hamas a fustigé un “crime de guerre”.Au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères ont entamé une réunion à huis clos pour préparer un sommet qui doit être consacré mardi à Gaza. Négocié par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, l’accord de trêve comprend trois phases, dont la première a permis le retour de 33 otages – parmi lesquels huit morts – et la libération de quelque 1.800 détenus palestiniens.Sur les 251 otages enlevés durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.L’attaque a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Premier attentat meurtrier en Israël depuis le début de la trêve à Gaza

Une attaque au couteau qualifiée de “terroriste” a fait un mort et quatre blessés lundi à Haïfa, premier attentat meurtrier en Israël depuis le début de la trêve fragile dans la bande de Gaza.L’attaque, dont l’auteur a été tué, est survenue dans une gare routière de la ville mixte judéo-arabe de Haïfa, la plus grande agglomération du nord d’Israël. La police a indiqué que l’assaillant, fait extrêmement rare, était un Israélien druze récemment rentré de l’étranger.L’attentat a eu lieu à l’heure où les négociations indirectes sur la poursuite de l’accord de cessez-le-feu, qui a fait taire les armes à Gaza le 19 janvier après 15 mois de guerre, semblent dans l’impasse. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé lundi Israël d’avoir oeuvré pour un “effondrement” de cet accord. Il a en outre salué une “opération héroïque” à Haïfa sans pour autant la revendiquer.Les druzes, adeptes d’une religion ésotérique issue de l’islam, forment une minorité arabophone réputée pour son patriotisme en Israël.Selon la police, “le terroriste est sorti d’un bus, a poignardé plusieurs civils, puis a été neutralisé par un agent de sécurité et un civil sur place”, dans la gare routière et ferroviaire Hamifratz.Des journalistes de l’AFP ont vu le corps de l’assaillant au sol, sous une couverture, et beaucoup de sang par terre.Les secouristes ont indiqué avoir “constaté le décès d’un homme de 70 ans” et recensé quatre blessés, un homme et une femme dans la trentaine ainsi qu’un adolescent de 15 ans, tous les trois “dans un état grave”, et “une femme de 70 ans dans un état modéré”.- L’aide humanitaire bloquée -Après les désaccords avec le Hamas sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu, Israël a bloqué dimanche l’entrée de l’aide humanitaire, permise durant la première phase de la trêve qui s’est achevée samedi.En cause, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le rejet par le Hamas d’un compromis américain prévoyant une extension de la première phase pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril.Le plan stipule, selon Israël, que “la moitié des otages” israéliens retenus à Gaza, “morts et vivants”, seraient rapatriés au premier jour de son entrée en vigueur. Les derniers otages seraient remis “à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a rejeté cette option et réaffirmé sa “volonté d’aller au bout des (deux) étapes restantes de l’accord” initial, soit “un cessez-le-feu global et permanent” et le “retrait complet” israélien de Gaza, avant “la reconstruction et la levée du siège” du territoire.”Les violations de l’accord pendant la première phase prouvent sans l’ombre d’un doute que le gouvernement d’occupation (Israël, ndlr) voulait que l’accord s’effondre et a travaillé dur pour y parvenir”, a affirmé Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.Pour lui, les pressions exercées par Israël pour une prolongation de la première phase de l’accord sont une “tentative flagrante d’éviter d’entrer dans des négociations pour la deuxième phase”.Refusant pour l’heure de s’engager dans la deuxième étape, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé.- “Lever immédiatement” les entraves -L’Allemagne a appelé Israël à “lever immédiatement” les entraves à l’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis, confrontés à une grave crise humanitaire, et exhorté à une reprise des négociations. Londres a également demandé que l’aide humanitaire puisse “entrer dans Gaza”, et “un cessez-le-feu durable”.Plusieurs pays arabes ont dénoncé une “violation flagrante de l’accord” de cessez-le-feu, accusant Israël “d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple palestinien”. Le Hamas a fustigé un “crime de guerre”.Au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères ont entamé une réunion à huis clos pour préparer un sommet qui doit être consacré mardi à Gaza. Négocié par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, l’accord de trêve comprend trois phases, dont la première a permis le retour de 33 otages – parmi lesquels huit morts – et la libération de quelque 1.800 détenus palestiniens.Sur les 251 otages enlevés durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.L’attaque a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.