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Percée de l’extrême droite britannique dans des élections locales

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK, dirigé par Nigel Farage, a remporté une élection législative partielle en Angleterre et pris le contrôle de plusieurs conseils régionaux, parvenant à s’implanter sur le territoire au détriment des travaillistes au pouvoir et des conservateurs.Les résultats des élections locales de jeudi, qui se déroulaient dans certaines circonscriptions d’Angleterre, confirment une fragmentation du paysage politique au Royaume-Uni, qui était dominé depuis le début du XXe siècle par le bipartisme.”Nous pouvons et nous allons gagner les prochaines élections” législatives britanniques prévues pour 2029, a exulté Nigel Farage vendredi en fin de journée, assurant avoir “coulé” le parti conservateur, devant une trentaine de nouveaux conseillers Reform UK à Stafford (centre de l’Angleterre).Plus tôt dans la journée, le champion du Brexit, qui a fait campagne sur la lutte contre l’immigration irrégulière, s’était réjoui de “l’effondrement” du vote Labour au cours d’une législative partielle dans la circonscription de Runcorn et Helsby (nord-ouest) remportée par son parti à six voix près.La défaite du Labour à Runcorn est “décevante”, a admis le Premier ministre Keir Starmer, qui a pris ses fonctions en juillet. Mais le gouvernement est déterminé à aller “plus loin et plus vite” dans ses réformes, a-t-il ajouté.Ce résultat à Runcorn, une circonscription où le labour avait nettement gagné en juillet, permet à Reform UK de revenir à cinq députés au Parlement -sur un total de 650-, largement dominé par le parti travailliste.Reform UK a par ailleurs pour la première fois obtenu de diriger deux mairies (Greater Lincolnshire et Hull, dans l’est de l’Angleterre) et pris le contrôle d’une série de conseils locaux.Les travaillistes ont quant à eux remporté trois postes de maire sur les six soumis au vote. Les conservateurs en ont eu un.Un total de 1.641 sièges au sein de collectivités locales étaient à pourvoir, soit une petite partie des 17.000 sièges de conseillers locaux dans toute l’Angleterre.- “Performance impressionnante” -Même si la participation est faible (autour de 30%), il s’agit d’une performance “impressionnante” de la part de Reform, commente l’analyste Tim Bale, de l’université Queen Mary à Londres, interrogé par l’AFP. Il a toutefois estimé que ce n’était pas une surprise, “les deux principaux partis étant clairement très impopulaires en ce moment”.Pour le politologue Anand Menon, les résultats illustrent une “tendance similaire à celle que l’on observe en Europe occidentale, où les grands partis perdent des voix”. “Et la politique devient très, très fragmentée”, souligne-t-il.Christopher Davies, un retraité de 67 ans habitant à Runcorn, a voté toute sa vie pour les travaillistes mais a cette fois choisi Reform. Il a raconté à l’AFP sa “désillusion totale” vis-à-vis du système à deux partis, qui “ne fonctionne simplement pas”.Le résultat doit servir de “signal d’alarme” pour les deux principales formations politiques, juge-t-il.Rebecca Thomas, une assistante pédagogique de 44 ans, se dit “déçue”. Reform “crée beaucoup de haine”, a déploré cette électrice du Labour.  Ces élections étaient le premier scrutin en Angleterre depuis l’arrivée au pouvoir du parti travailliste (centre gauche). La popularité de Keir Starmer a plongé dans les sondages : il lui est reproché de ne pas avoir réussi à redresser l’économie et son gouvernement a été vivement critiqué pour avoir supprimé des aides sociales.Ce scrutin constituait aussi un test pour la dirigeante des Tories Kemi Badenoch, arrivée en fin d’année dernière à la tête du parti conservateur après la débâcle subie aux législatives de juillet.”Les partis protestataires se portent bien aujourd’hui, je le sais, c’est décevant”, a-t-elle reconnu, se disant désolée pour les conseillers conservateurs battus.Le public n’est “pas encore prêt à nous faire confiance”, a-t-elle admis, se disant déterminée à regagner le terrain perdu.En vertu du système électoral à un tour qui favorise les grands partis, les travaillistes ont remporté une majorité parlementaire écrasante en juillet mais avec seulement 33,7% des voix. Soit la proportion la plus faible pour un parti vainqueur de législatives depuis la Deuxième Guerre mondiale.Les conservateurs, quant à eux, avaient obtenu 24% des voix et 121 sièges, leur pire défaite électorale de tous les temps.Reform UK avait remporté 14% des voix et cinq sièges (un chiffre ensuite passé à quatre après le renvoi d’un député Reform puis à nouveau à cinq avec la victoire de vendredi), un résultat sans précédent pour un parti d’extrême droite au Royaume-Uni.Les libéraux-démocrates avaient eu 61 députés de plus par rapport aux précédentes élections et les Verts avaient progressé d’un à quatre élus.

Percée de l’extrême droite britannique dans des élections locales

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK, dirigé par Nigel Farage, a remporté une élection législative partielle en Angleterre et pris le contrôle de plusieurs conseils régionaux, parvenant à s’implanter sur le territoire au détriment des travaillistes au pouvoir et des conservateurs.Les résultats des élections locales de jeudi, qui se déroulaient dans certaines circonscriptions d’Angleterre, confirment une fragmentation du paysage politique au Royaume-Uni, qui était dominé depuis le début du XXe siècle par le bipartisme.”Nous pouvons et nous allons gagner les prochaines élections” législatives britanniques prévues pour 2029, a exulté Nigel Farage vendredi en fin de journée, assurant avoir “coulé” le parti conservateur, devant une trentaine de nouveaux conseillers Reform UK à Stafford (centre de l’Angleterre).Plus tôt dans la journée, le champion du Brexit, qui a fait campagne sur la lutte contre l’immigration irrégulière, s’était réjoui de “l’effondrement” du vote Labour au cours d’une législative partielle dans la circonscription de Runcorn et Helsby (nord-ouest) remportée par son parti à six voix près.La défaite du Labour à Runcorn est “décevante”, a admis le Premier ministre Keir Starmer, qui a pris ses fonctions en juillet. Mais le gouvernement est déterminé à aller “plus loin et plus vite” dans ses réformes, a-t-il ajouté.Ce résultat à Runcorn, une circonscription où le labour avait nettement gagné en juillet, permet à Reform UK de revenir à cinq députés au Parlement -sur un total de 650-, largement dominé par le parti travailliste.Reform UK a par ailleurs pour la première fois obtenu de diriger deux mairies (Greater Lincolnshire et Hull, dans l’est de l’Angleterre) et pris le contrôle d’une série de conseils locaux.Les travaillistes ont quant à eux remporté trois postes de maire sur les six soumis au vote. Les conservateurs en ont eu un.Un total de 1.641 sièges au sein de collectivités locales étaient à pourvoir, soit une petite partie des 17.000 sièges de conseillers locaux dans toute l’Angleterre.- “Performance impressionnante” -Même si la participation est faible (autour de 30%), il s’agit d’une performance “impressionnante” de la part de Reform, commente l’analyste Tim Bale, de l’université Queen Mary à Londres, interrogé par l’AFP. Il a toutefois estimé que ce n’était pas une surprise, “les deux principaux partis étant clairement très impopulaires en ce moment”.Pour le politologue Anand Menon, les résultats illustrent une “tendance similaire à celle que l’on observe en Europe occidentale, où les grands partis perdent des voix”. “Et la politique devient très, très fragmentée”, souligne-t-il.Christopher Davies, un retraité de 67 ans habitant à Runcorn, a voté toute sa vie pour les travaillistes mais a cette fois choisi Reform. Il a raconté à l’AFP sa “désillusion totale” vis-à-vis du système à deux partis, qui “ne fonctionne simplement pas”.Le résultat doit servir de “signal d’alarme” pour les deux principales formations politiques, juge-t-il.Rebecca Thomas, une assistante pédagogique de 44 ans, se dit “déçue”. Reform “crée beaucoup de haine”, a déploré cette électrice du Labour.  Ces élections étaient le premier scrutin en Angleterre depuis l’arrivée au pouvoir du parti travailliste (centre gauche). La popularité de Keir Starmer a plongé dans les sondages : il lui est reproché de ne pas avoir réussi à redresser l’économie et son gouvernement a été vivement critiqué pour avoir supprimé des aides sociales.Ce scrutin constituait aussi un test pour la dirigeante des Tories Kemi Badenoch, arrivée en fin d’année dernière à la tête du parti conservateur après la débâcle subie aux législatives de juillet.”Les partis protestataires se portent bien aujourd’hui, je le sais, c’est décevant”, a-t-elle reconnu, se disant désolée pour les conseillers conservateurs battus.Le public n’est “pas encore prêt à nous faire confiance”, a-t-elle admis, se disant déterminée à regagner le terrain perdu.En vertu du système électoral à un tour qui favorise les grands partis, les travaillistes ont remporté une majorité parlementaire écrasante en juillet mais avec seulement 33,7% des voix. Soit la proportion la plus faible pour un parti vainqueur de législatives depuis la Deuxième Guerre mondiale.Les conservateurs, quant à eux, avaient obtenu 24% des voix et 121 sièges, leur pire défaite électorale de tous les temps.Reform UK avait remporté 14% des voix et cinq sièges (un chiffre ensuite passé à quatre après le renvoi d’un député Reform puis à nouveau à cinq avec la victoire de vendredi), un résultat sans précédent pour un parti d’extrême droite au Royaume-Uni.Les libéraux-démocrates avaient eu 61 députés de plus par rapport aux précédentes élections et les Verts avaient progressé d’un à quatre élus.

Débouté par la justice, le prince Harry veut se réconcilier avec sa famille

Le prince Harry, en rupture avec la famille royale depuis 2020, a assuré vendredi vouloir se “réconcilier” avec elle, et s’est dit “abattu” par une décision de justice qui selon lui l’empêche de revenir avec sa femme et leurs deux enfants au Royaume-Uni pour des raisons de sécurité.”Je ne sais pas combien de temps il reste à mon père (…),  mais ce serait bien qu’on se réconcilie”, a déclaré le fils cadet de Charles III dans un long entretien à la BBC où il est apparu affecté.Le duc de Sussex, 40 ans, a également déclaré ne plus avoir de contact avec le roi, atteint d’un cancer dont la nature n’a jamais été dévoilée, à cause de la procédure judiciaire qu’il mène depuis 2021 contre une décision gouvernementale sur sa sécurité. Il a perdu en appel dans cette procédure vendredi.Réagissant à la décision de justice, qui débouté Harry, le palais de Buckingham a estimé que “toutes ces questions ont été examinées à plusieurs reprises et méticuleusement par les tribunaux, qui sont arrivés à chaque fois à la même conclusion”.Après avoir quitté le Royaume-Uni en 2020, Harry et son épouse Meghan, qui vivent en Californie, ont perdu la protection systématique prévue pour les membres actifs de la famille royale, payée par le contribuable britannique.Désormais, le ministère de l’Intérieur évalue au cas par cas le besoin de protection du prince lorsqu’il vient dans le pays, décision qu’Harry conteste.Dans sa décision vendredi, le juge Geoffrey Vos a estimé que la décision du gouvernement avait été “logique” car “le duc de Sussex s’est retiré des fonctions royales et a quitté le Royaume-Uni pour vivre principalement à l’étranger”.Il a toutefois ajouté qu’il était las des batailles judiciaires et n’envisageait pas de saisir la Cour suprême. “Cela ne sert à rien de continuer à se battre. La vie est précieuse”, a-t-il dit. Mais dans ce contexte, il a indiqué ne pas “imaginer un monde dans lequel je ramènerais (sa) femme et (ses) enfants au Royaume-Uni”. Il a appelé le gouvernement à intervenir.- “J’aime mon pays” -Harry ne vient plus que rarement au Royaume-Uni, et Meghan ne s’y est pas rendue depuis les obsèques de la reine Elizabeth II en 2022.Ce souhait de renouer avec sa famille, avec laquelle il est encore plus en froid depuis la publication de ses mémoires “le Suppléant” début 2023, le duc de Sussex l’avait déjà formulé à la télé américaine en 2023.”J’aime mon pays, je l’ai toujours aimé, malgré ce que certaines personnes dans ce pays ont fait. Le Royaume-Uni me manque, certaines régions du Royaume-Uni me manquent”, a-t-il ajouté, se disant “vraiment triste de ne pas pouvoir montrer (sa) patrie à (ses) enfants”.Les liens entre le duc de Sussex et “la firme” – le surnom attribué à la famille royale – se sont distendus en 2020 lorsque sa femme Meghan et lui ont renoncé à leurs obligations royales et déménagé en Californie.Une interview explosive du couple à l’Américaine Oprah Winfrey au cours de laquelle ils ont révélé qu’un membre de la famille royale s’était interrogé, lorsque Meghan était enceinte, sur la couleur de peau qu’aurait leur fils Archie, et une mini-série Netflix très critique fin 2022, ont ajouté aux tensions.Le coup de grâce est venu début 2023 avec la publication du “Suppléant”, un énorme succès de librairie. Harry y cible son frère William, le prince héritier, la reine Camilla, sa belle-soeur Kate, adorée des Britanniques, ou encore son père, le roi Charles III.Harry s’est aussi engagé dans une croisade judiciaire contre les tabloïds au Royaume-Uni, avec plus ou moins de réussite. Il juge qu’ils sont responsables de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997, et les a aussi accusés de harcèlement envers son épouse Meghan.Plus récemment, il a  fait la Une des médias après avoir démissionné de sa fonction de parrain d’une association oeuvrant en Afrique, qu’il avait créée à la mémoire de sa mère la princesse Diana, en raison d’un conflit avec sa présidente.Â