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De retour en Autriche, JJ fêté pour sa victoire à l’Eurovision

Le jeune artiste autrichien JJ, grand vainqueur de l’Eurovision, a été reçu dimanche en héros national à sa sortie d’avion à Vienne, où des centaines de fans lui ont réservé un comité d’accueil digne de son exploit.Il est arrivé bouquet de roses rouges à la main, grand sourire, brandissant sa coupe sous les applaudissements et ovations de la foule qui a débordé les cordons de sécurité.”Merci à tous d’être venus. Merci d’y avoir cru et d’être aussi bienveillants avec moi”, a-t-il lancé, visiblement ému, devant une assistance enthousiaste venue avec des ballons en forme de coeur, drapeaux arc-en-ciel et messages de remerciements. Une sono avait été installée dans le hall des arrivées, rejouant la chanson qui a valu au contre-ténor son sacre, “Wasted love”.”J’ai regardé les réactions” sur les réseaux sociaux et “tout le monde était estomaqué par sa voix, en Amérique, en Australie, partout”, raconte Samira Kalmar, 52 ans, qui dit n’avoir jamais douté de sa victoire.Barbara Mayer, 53 ans, accompagnée de ses deux filles, salue elle aussi cet artiste qui a épaté l’Europe, propulsant des aigus de soprano entre deux refrains de ballade avant de culminer en envolée techno. “L’opéra, cela a rappelé Vienne aux gens, mais il y avait aussi une composante moderne et une bonne mise en scène”, décrit-elle.JJ – Johannes Pietsch à la ville – aura les honneurs lundi de la chancellerie, où Christian Stocker le recevra dans la matinée après avoir salué la veille sa “magnifique réussite”.”Performance parfaite”, “moment historique”, “mise en scène audacieuse” en noir et blanc: la presse du pays alpin ne tarit pas d’éloges à l’égard du prodige austro-philippin de 24 ans qui s’est imposé à Bâle, en Suisse, lors de la 69e édition du concours. “Le triomphe est impeccable”, se réjouit le tabloïd Krone Zeitung, rappelant le succès il y a onze de la drag-queen barbue Conchita Wurst à Copenhague.Pour le quotidien Der Standard, la qualité du titre y est pour beaucoup: il “combine virtuosité et originalité sur toute une gamme d’émotions allant des fragiles murmures à l’explosion extatique”, s’enflamme le journal. – “Vienne est prête” -A peine JJ atterri, tout le pays pense déjà à l’après. Car il va falloir maintenant reprendre le flambeau à la Suisse pour organiser le concours en 2026.”Vienne est prête”, selon son maire social-démocrate Michael Ludwig, qui garde un bon souvenir de la grande fête pour la tolérance en 2015.Mais plusieurs villes, comme Innsbruck, dans le Tyrol, sont aussi sur les rangs, d’autant que Bâle a démontré que le concours ne devait pas toujours avoir lieu dans une capitale. Au sein de la radio-télévision publique ORF, on sent poindre une inquiétude face à ce show coûteux alors qu’elle est soumise à une cure d’amaigrissement, car les finances ne sont pas au beau fixe en Autriche.  En Suisse, la facture a été estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros, dont les coûts se partagent entre la télévision publique, la ville d’accueil et d’éventuels autres partenaires.Mais le gouvernement autrichien s’est voulu rassurant, le ministre de la Culture et des médias Andreas Babler se disant certain qu’une “solution sera trouvée” pour organiser ce rassemblement. D’autant que les retombées sont “une chance gigantesque”, de l’avis de la secrétaire d’Etat au tourisme Elisabeth Zehetner, des centaines de milliers de personnes étant venues à Bâle.Alors que le pays de Mozart célèbre cette année le 200e anniversaire de la naissance du roi de la valse Johann Strauss II, le retour de l’Eurovision devrait dépoussiérer son image très classique de pays de la musique. Conchita Wurst avait déjà apporté sa pierre. Et cassé les clichés sur une Autriche conservatrice, attachée à ses traditions plus qu’à l’innovation. 

Cannes: Wes Anderson et son casting XXL entrent en scène

Nouvelle pluie de stars sur la Croisette. Le cinéaste dandy Wes Anderson propulse dimanche son casting XXL (Benicio del Toro, Scarlett Johansson, Tom Hanks…) dans la course à la Palme d’or à Cannes, où Nicole Kidman a déploré la sous-représentation des réalisatrices dans le 7e art.Avec “The Phoenician Scheme”, qui compte également au casting son grand ami Bill Murray et la fille de Kate Winslet, Mia Threapleton, le réalisateur américain narre les mésaventures décalées d’un magnat de l’armement, familier des crashs d’avion, qui se cherche une héritière.Maître de l’absurde, le cinéaste pourrait de nouveau débarquer avec son bus rempli de stars à Cannes, où ses précédents films “The French Dispatch” et “Asteroid City” avaient déjà eu les honneurs de la compétition. Pratiquement arrivée à mi-parcours, la course aux prix a aussi vu “L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, seul film sud-américain de la compétition, prendre le départ.Le cinéaste, qui avait décroché le prix du jury à Cannes en 2019 avec “Bacurau”, plonge dans la période de la dictature militaire brésilienne en suivant la traque d’un homme au passé trouble. Pour cette montée des marches sous un soleil radieux, le tapis rouge cannois s’est brièvement transformé en piste de danse foulée par des percussionnistes et musiciens brésiliens.- Place aux femmes -La Croisette a également résonné d’un appel de la mégastar Nicole Kidman à faire plus de place aux femmes, elle qui s’était engagée il y a huit ans à travailler avec une cinéaste tous les 18 mois.A l’époque, il y avait “une telle disparité en termes de choix” entre cinéastes hommes et femmes, s’est elle rappelée en recevant le 10e prix “Women in Motion” du groupe de luxe Kering. “Il n’y avait tout simplement pas suffisamment de noms”, a-t-elle estimé. Les choses ont avancé, a salué l’actrice américano-australienne, notamment à Cannes où le festival renoue cette année avec son record de réalisatrices en lice pour la Palme d’or (sept sur 22).Mais, selon Nicole Kidman, la proportion de films réalisés par des femmes parmi les succès au box-office reste “incroyablement faible”.A l’affiche de “Die, My Love” de l’Ecossaise Lynne Ramsay, en lice pour la Palme d’or, Jennifer Lawrence a, elle, balayé l’idée que sa maternité puisse pénaliser son travail.”Pour devenir acteur ou actrice, je vous conseille de faire des enfants!”, a même lancé la star oscarisée, assurant qu’avoir eu deux enfants a “changé (son) potentiel de créativité”.Dans ce film, l’Américaine campe une mère sombrant dans la folie sous les yeux de son conjoint incarné par le Britannique Robert Pattinson. – Curiosités -Hors compétition, plusieurs curiosités attendaient les festivaliers.Ancienne présidente du jury cannois, l’actrice française Isabelle Huppert est venue présenter “La Femme la plus riche du monde”, où elle incarne la multimilliardaire Liliane Bettencourt, décédée en 2017. En 2007, l’ancienne actionnaire principale de L’Oréal avait été victime d’un abus de faiblesse dans une retentissante affaire politico-judiciaire en France.La journée marquait aussi la projection, dans la section Un certain regard, de “My Father’s Shadow”, premier film nigérian sélectionné à Cannes, et de “Pillion”, touchante histoire d’amour homosexuelle et de découverte de soi dans le milieu des “bikers”.La 78e édition du Festival s’achèvera le 24 mai avec la remise de la Palme d’or, décrochée l’année dernière par l’Américain Sean Baker pour “Anora”. 

Elections à Buenos Aires: test pour Milei dans la guerre des droites

Quelque 2,5 millions d’électeurs de Buenos Aires votaient dimanche pour leur “Parlement”, un scrutin local mais à valeur de test pour l’hégémonie à droite, où la force “libertarienne” montante du président Javier Milei défie le courant conservateur classique.Les Porteños renouvellent 30 des 60 membres de l’assemblée de la capitale, gouvernée par le PRO de l’ex-président …

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Elections à Buenos Aires: test pour Milei dans la guerre des droites

Quelque 2,5 millions d’électeurs de Buenos Aires votaient dimanche pour leur “Parlement”, un scrutin local mais à valeur de test pour l’hégémonie à droite, où la force “libertarienne” montante du président Javier Milei défie le courant conservateur classique.Les Porteños renouvellent 30 des 60 membres de l’assemblée de la capitale, gouvernée par le PRO de l’ex-président (2015-2019) Mauricio Macri, toujours chef de file de la droite conservatrice classique dans le pays. Et cousin de l’actuel maire de Buenos Aires, Jorge Macri.L’élection, dominée par des enjeux locaux (sécurité, logement…), a pris cette année un relief national, avec la lutte croissante  entre le PRO et la Libertad Avanza (LLA), le parti de Milei, pour l’électorat de droite, en vue des législatives –nationales, celles-là– de mi-mandat en octobre.Si le scrutin de dimanche ne saurait préfigurer la tendance d’octobre, Buenos Aires votant différemment du pays, il devrait augurer de qui domine désormais à droite face au péronisme (centre-gauche). Et mesurer si  Javier Milei parvient à ancrer une force politique, au-delà de sa personne.Le président, en fonction depuis 18 mois, s’est d’ailleurs investi en personne dans la campagne de Buenos Aires, en soutien de la tête de liste LLA, l’un de ses fidèles, le porte-parole présidentiel Manel Adorni.Du PRO et de LLA, “celui qui devancera l’autre (à Buenos Aires) le devancera au niveau national”, prédit pour l’AFP le politologue Andres Malamud.Les parti de Milei et de Macri, pourtant alliés au niveau national mais concurrents localement, sont entrés dans une rivalité de plus en plus ouverte, avec échanges d’invectives, coups bas et débauchages. Ainsi la ministre de la Sécurité Patricia Bullrich, qui fut candidate du PRO contre Milei à la présidentielle de 2023, puis passée au gouvernement au nom de l’alliance, vient de rejoindre officiellement le parti du président.Dimanche, Javier Milei a qualifié Mauricio Macri de “pleurnichard”, après que celui-ci a protesté contre la diffusion sur X d’une video réalisée avec l’intelligence artificielle, où un faux Macri appelle au dernier moment à voter pour le candidat de Milei.La division à droite pourrait faire le jeu du centre-gauche soutenu par le péronisme, la liste de Leandro Santoro, donné en tête dans plusieurs sondages. Sans nécessairement faire basculer le rapport de forces global à Buenos Aires, bastion de droite depuis 2007.

Léon XIV débute son pontificat en critiquant les excès du capitalisme

Léon XIV a donné le ton de son pontificat dimanche au Vatican en dénonçant une économie exploitant la nature et marginalisant les pauvres, devant des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dirigeants étrangers, dont le vice-président américain JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Dix jours après son élection, le nouveau guide spirituel des 1,4 milliard de catholiques a également insisté sur la paix et l’unité lors de cette messe solennelle célébrée en plusieurs langues et sous haute sécurité sur la place Saint-Pierre, en présence de quelque 200.000 personnes, selon les autorités italiennes. “À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres”, a déploré le premier pape américain, qui a lui-même vécu deux décennies dans une région déshéritée du Pérou.Il confirme ainsi l’orientation sociale qu’il entend donner à son action, après le choix de son nom de règne en hommage à Léon XIII (1878-1903), le père de la doctrine sociale de l’Eglise qui avait dénoncé l’exploitation des ouvriers à la fin du XIXe siècle.Lors de la messe riche en rites et symboles place Saint-Pierre, Robert Francis Prevost, élu le 8 mai, est apparu ému en recevant les emblèmes pontificaux, le pallium, bande d’étoffe qui se porte sur la chasuble, et l’anneau du pêcheur, une bague rendue inutilisable après la mort de chaque pape.Disant sa “gratitude”, il a insisté sur “l’unité” de l’Eglise, appelant à “la charité” plutôt que “d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir”.Avant la cérémonie, le pape de 69 ans est allé pour la première fois en papamobile au contact des fidèles. Debout et souriant, il a salué et béni la foule qui l’a applaudi, certains criant son nom, d’autres agitant des drapeaux de leur pays d’origine ou le filmant avec leur smartphone.”C’est la bonne personne au bon moment et il fera certainement ce qu’il a promis, il abattra des murs et construira des ponts”, a confié à l’AFP Maria Grazia La Barbera, 56 ans, une Sicilienne venant de Palerme.- “Un monde nouveau” -Le vice-président américain JD Vance – dernier dirigeant à rencontrer le pape François, le 20 avril à la veille de sa mort – était présent à la messe aux côtés du secrétaire d’Etat Marco Rubio, ces deux responsables étant d’ailleurs de fervents catholiques.JD Vance a échangé dimanche une brève poignée de mains avec le nouveau pape, mais n’a pas été reçu en audience privée. Il pourrait toutefois le voir lundi avant son départ de Rome “Les Etats-Unis sont très fiers de lui (…) et nos prières l’accompagnent pour le début de sa très importante mission”, a-t-il affirmé.L’élection de Léon XIV, natif de Chicago, a suscité un vif enthousiasme aux Etats-Unis même s’il s’était opposé à la politique antimigratoire de l’administration Trump, notamment sur son compte X, supprimé depuis.Sophia Tripp, une Américaine de 20 ans étudiant justement à Chicago, s’attend à ce qu’il y ait “davantage de poids (sur ses épaules) parce qu’il est américain”. “Je crois qu’il va y avoir davantage d’yeux fixés sur lui, peut-être des critiques, à cause de son origine”, prédit-elle.Le pape a aussi appelé à “construire un monde nouveau où règne la paix”, un message à la résonance particulière alors qu’étaient présents les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il a reçu en audience privée après la cérémonie, et israélien Isaac Herzog, dont les pays sont déchirés par la guerre.A l’issue de la messe, il a d’ailleurs évoqué l’Ukraine “martyrisée” dans l’attente de “négociations pour une paix juste et durable” et Gaza, où “les enfants, les familles, les personnes âgées qui survivent souffrent de la faim”.Parmi les autres dignitaires place Saint-Pierre figuraient le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre français François Bayrou, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Des représentants d’autres religions étaient également présents, notamment juifs et musulmans.Les têtes couronnées ne manquaient pas à l’appel, avec les souverains belges Philippe et Mathilde, espagnols Felipe VI et Letizia, mais aussi monégasques, Albert II et Charlène.Etait aussi présent son frère aîné Louis, qui l’a serré dans ses bras après la cérémonie.Au cours de sa première semaine en tant que pape, Léon XIV avait déjà profité de ses audiences pour lancer ses premiers appels, de la libération des journalistes emprisonnés à la proposition de médiation aux belligérants du monde entier.Devant le corps diplomatique vendredi, il avait appelé à lutter contre les “inégalités mondiales” et les “conditions de travail indignes” tout en défendant une vision de la “famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Léon XIV débute son pontificat en critiquant les excès du capitalisme

Léon XIV a donné le ton de son pontificat dimanche au Vatican en dénonçant une économie exploitant la nature et marginalisant les pauvres, devant des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dirigeants étrangers, dont le vice-président américain JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Dix jours après son élection, le nouveau guide spirituel des 1,4 milliard de catholiques a également insisté sur la paix et l’unité lors de cette messe solennelle célébrée en plusieurs langues et sous haute sécurité sur la place Saint-Pierre, en présence de quelque 200.000 personnes, selon les autorités italiennes. “À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres”, a déploré le premier pape américain, qui a lui-même vécu deux décennies dans une région déshéritée du Pérou.Il confirme ainsi l’orientation sociale qu’il entend donner à son action, après le choix de son nom de règne en hommage à Léon XIII (1878-1903), le père de la doctrine sociale de l’Eglise qui avait dénoncé l’exploitation des ouvriers à la fin du XIXe siècle.Lors de la messe riche en rites et symboles place Saint-Pierre, Robert Francis Prevost, élu le 8 mai, est apparu ému en recevant les emblèmes pontificaux, le pallium, bande d’étoffe qui se porte sur la chasuble, et l’anneau du pêcheur, une bague rendue inutilisable après la mort de chaque pape.Disant sa “gratitude”, il a insisté sur “l’unité” de l’Eglise, appelant à “la charité” plutôt que “d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir”.Avant la cérémonie, le pape de 69 ans est allé pour la première fois en papamobile au contact des fidèles. Debout et souriant, il a salué et béni la foule qui l’a applaudi, certains criant son nom, d’autres agitant des drapeaux de leur pays d’origine ou le filmant avec leur smartphone.”C’est la bonne personne au bon moment et il fera certainement ce qu’il a promis, il abattra des murs et construira des ponts”, a confié à l’AFP Maria Grazia La Barbera, 56 ans, une Sicilienne venant de Palerme.- “Un monde nouveau” -Le vice-président américain JD Vance – dernier dirigeant à rencontrer le pape François, le 20 avril à la veille de sa mort – était présent à la messe aux côtés du secrétaire d’Etat Marco Rubio, ces deux responsables étant d’ailleurs de fervents catholiques.JD Vance a échangé dimanche une brève poignée de mains avec le nouveau pape, mais n’a pas été reçu en audience privée. Il pourrait toutefois le voir lundi avant son départ de Rome “Les Etats-Unis sont très fiers de lui (…) et nos prières l’accompagnent pour le début de sa très importante mission”, a-t-il affirmé.L’élection de Léon XIV, natif de Chicago, a suscité un vif enthousiasme aux Etats-Unis même s’il s’était opposé à la politique antimigratoire de l’administration Trump, notamment sur son compte X, supprimé depuis.Sophia Tripp, une Américaine de 20 ans étudiant justement à Chicago, s’attend à ce qu’il y ait “davantage de poids (sur ses épaules) parce qu’il est américain”. “Je crois qu’il va y avoir davantage d’yeux fixés sur lui, peut-être des critiques, à cause de son origine”, prédit-elle.Le pape a aussi appelé à “construire un monde nouveau où règne la paix”, un message à la résonance particulière alors qu’étaient présents les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il a reçu en audience privée après la cérémonie, et israélien Isaac Herzog, dont les pays sont déchirés par la guerre.A l’issue de la messe, il a d’ailleurs évoqué l’Ukraine “martyrisée” dans l’attente de “négociations pour une paix juste et durable” et Gaza, où “les enfants, les familles, les personnes âgées qui survivent souffrent de la faim”.Parmi les autres dignitaires place Saint-Pierre figuraient le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre français François Bayrou, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Des représentants d’autres religions étaient également présents, notamment juifs et musulmans.Les têtes couronnées ne manquaient pas à l’appel, avec les souverains belges Philippe et Mathilde, espagnols Felipe VI et Letizia, mais aussi monégasques, Albert II et Charlène.Etait aussi présent son frère aîné Louis, qui l’a serré dans ses bras après la cérémonie.Au cours de sa première semaine en tant que pape, Léon XIV avait déjà profité de ses audiences pour lancer ses premiers appels, de la libération des journalistes emprisonnés à la proposition de médiation aux belligérants du monde entier.Devant le corps diplomatique vendredi, il avait appelé à lutter contre les “inégalités mondiales” et les “conditions de travail indignes” tout en défendant une vision de la “famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme”.

Léon XIV débute son pontificat en critiquant les excès du capitalisme

Léon XIV a donné le ton de son pontificat dimanche au Vatican en dénonçant une économie exploitant la nature et marginalisant les pauvres, devant des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dirigeants étrangers, dont le vice-président américain JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Dix jours après son élection, le nouveau guide …

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Sur le bassin d’Arcachon, la délicate préservation d’une plante “refuge de la biodiversité”

Accroupis dans la vase, les scientifiques du parc naturel marin du bassin d’Arcachon, les mains pleines de boue, s’activent, avant le retour de la marée, pour une mission d’envergure: “restaurer” le plus grand herbier d’Europe.Ces bancs de plantes aquatiques, typiques des lagunes de la façade Atlantique, sont un “refuge pour la biodiversité”, vital à l’écosystème du bassin, explique Florane Le Bihanic, en charge de la qualité des eaux du parc marin.Les zostères marines, qui poussent sous l’eau en bord de chenal, servent d’abri aux hippocampes ou de nurserie pour les sèches qui viennent y pondre leurs œufs, tandis que leurs cousines zostères naines, immergées sur la vase à marée basse, forment un réservoir de nourriture pour les oies bernaches lors des migrations.Leurs racines stabilisent les sols, tandis que leurs feuilles ralentissent l’érosion des côtes, en freinant les courants, et clarifient l’eau, en captant les matières en suspension, poursuit l’écotoxicologue.- “Effet cocktail” -Avec ses équipes, armées de carottes de métal, et progressant dans les boues limoneuses à l’aide de grandes plaques de bois sanglées sous les bottes pour ne pas s’y enfoncer comme dans des sables mouvants, la scientifique vient transplanter, une à une, des jeunes pousses de zostère, dans les zones où ces plantes, aux faux airs d’algues, ont été décimées.”Indispensables à la vie”, les herbiers de zostères ont entamé un sévère déclin il y a vingt ans – entre 85% de baisse pour la plante sous-marine et 44% pour sa cousine naine semi-aquatique – sous “l’effet cocktail” du réchauffement climatique et de la fréquentation des bateaux de pêche et de plaisance, s’alarme Hervé Caroff, le directeur délégué adjoint du parc marin.A bord d’un bateau de l’Office français de la biodiversité (OFB), une agence qui, comme la gendarmerie ou les affaires maritimes, a un pouvoir de police des mers, l’homme patrouille à la recherche de navires voguant près de ces zostères, invisibles sous l’eau ou confondues avec des algues pour l’œil non averti.L’ancre des navires arrache souvent cette espèce protégée et les biocides utilisés pour nettoyer les coques des bateaux nuisent à son développement, rappelle cet agent de l’OFB aux plaisanciers abordés, en leur distribuant un livret d’horaires des marées et en suggérant une application de navigation intégrant la carte des zones de peuplement de la plante fragilisée.- “Faut sévir les gars” -“La prévention, c’est bien un moment mais faut sévir les gars! Les types l’été font n’importe quoi ici!”, harangue un vieux pêcheur, accosté par l’OFB sur son bateau au large du lieu-dit l’Herbe, à poignée de kilomètres du débouché du bassin sur l’Atlantique.Ici, entre la pointe du huppé Cap Ferret et les très touristiques plages d’Arcachon et de la dune du Pilat, jusqu’à 12.000 bateaux ont le droit de mouiller, sans compter les passages, sans arrêts, de plaisanciers.”Ca fait une énorme fréquentation sur un espace relativement restreint”, avec une surface “qui se réduit des deux tiers à marée basse”, ne laissant avec un fond d’eau suffisant à la navigation, que les seuls chenaux et passes abritant des herbiers à faible profondeur, analyse M. Caroff.Dans ces zones, jeter l’ancre est strictement interdit, et passible de 150.000 euros d’amende et trois ans de prison pour destruction d’espèces protégées, rappellent les agents de l’OFB, qui assurent avoir distribué de premiers procès-verbaux, “avec une démarche gradation”, à l’été 2024 aux plaisanciers récalcitrants.En novembre dernier à Marseille, la justice française avait reconnu, pour la première fois, le préjudice écologique d’atteinte à l’herbier, en infligeant de lourdes amendes à deux navires ayant mouillé dans des zones interdites.Deux capitaines de yacht ont ainsi dû verser un total de 35.000 euros d’amende et plus de 105.000 euros d’indemnités de réparation pour avoir détruit des herbiers de posidonie, une plante protégée de Méditerranée, cousine des zostères de la façade Atlantique.