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Est de la RDC : le M23 menace Goma, Kinshasa rappelle ses diplomates à Kigali

Kinshasa a annoncé samedi rappeler ses diplomates à Kigali après l’intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l’armée congolaise et le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda et son armée.Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés. Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la situation en RDC, initialement prévue lundi, a été avancée à dimanche. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit jeudi “alarmé” par un regain de violences qui pourrait aggraver “le risque d’une guerre régionale”.Et le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à la “fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu’au retrait de ces dernières du territoire congolais”, lors d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants de République démocratique du Congo et du Rwanda.Kinshasa a annoncé rappeler ses diplomates à Kigali. Le ministère des Affaires étrangères a “informé” l’ambassade du Rwanda en RDC, dans un courrier daté de vendredi et transmis dans la soirée à la presse par la présidence congolaise, “du rappel des diplomates de l’ambassade de la République Démocratique du Congo à Kigali avec effet immédiat”.Dans le même temps lors d’un point presse, le porte-parole de l’armée congolaise a affirmé que “le Rwanda est déterminé à s’emparer de la ville de Goma”, tout en assurant que les forces armées de la RDC sont elles aussi déterminées à “repousser l’ennemi”.Plus tôt dans la journée, l’Union africaine (UA) a exhorté à la “cessation immédiate” des combats et réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”. Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. L’Union européenne a également appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membres.- Blindé en fuméeTreize soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués ces derniers jours dans des combats contre le M23. Deux soldats sud-africains et un uruguayen de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) sont morts, selon les armées des deux pays. La Monusco, qui compte quelque 15.000 soldats en RDC, a annoncé vendredi être “activement engagés dans des combats intenses” contre le M23 avec une de ses unités d’élite.Sept autres Sud-Africains et trois Malawites engagés dans la SAMIRDC, la force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont également été tués, toujours selon les armées nationales. La SAMIRDC est déployées dans l’est de la RDC depuis 2023 et compte notamment 2.900 soldats Sud-Africains.  Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires. Sur la route reliant les deux localités, la carcasse d’un blindé des Nations unies fume encore. Il a visiblement reçu un projectile sur le toit, ont constaté des journalistes de l’AFP. A Goma, les commerces sont restés ouverts toute la journée malgré les détonations des tirs. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. De nombreux civils ont du fuir leur foyer. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, aggrave encore une crise humanitaire chronique dans la régionSelon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Les Nations unies ont commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, tout comme l’Allemagne, ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts. En décembre, une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, dans le cadre du processus de paix chapeauté par l’Angola, avait été annulée faute d’entente sur les conditions d’un accord.burx-cld/thm

NBA: Wembanyama et les Spurs, une valise avant de quitter Paris

L’Acte II pour les Pacers: en clôture de la semaine de NBA à Paris dont il a été la star attendue, Victor Wembanyama et San Antonio ont subi un lourd revers (136-98) dans le deuxième match de saison régulière qui les opposait à Indiana.Deux jours après sa prestation flamboyante dans un Bercy plein à craquer, “Wemby” s’est à nouveau offert un double-double (20 points, 12 rebonds), mais s’est aussi fait voler la vedette par un géant Tyrese Haliburton (28 points).Le champion olympique avec Team USA cet été a inscrit pas moins de 16 points d’affilée dans le troisième quart-temps, permettant aux siens de faire définitivement la différence alors que les Spurs avaient un temps refait leur retard.San Antonio a notamment payé une première période brouillonne et enregistre une 23e défaite cette saison pour 20 succès.Bien entendu, “Wemby” a encore été largement applaudi et encouragé dans une salle encore remplie (15.935 spectateurs) et garnie de célébrités à l’instar du créateur Pharell Williams, de DJ Snake ou de Tony Parker.Distancés à plusieurs reprises en cours du premier acte, Wembanyama a parfois sonné la révolte, enchaînant notamment un premier panier, avant une interception et un nouveau tir primé qui a reveillé l’Arena parisienne (37-31) dans le deuxième quart-temps.C’est encore lui qui a inscrit les deux lancers-francs pour égaliser le temps de quelques secondes à 39-39 avant que les coéquipiers de Pascal Siakam ne reprennent le large, 65-60 à la pause.- Haliburton renversant -Désireux de rendre cette semaine de NBA à Paris un peu plus belle pour lui, le Français a même permis aux Spurs de passer devant dans le troisième quart-temps (77-76). C’était sans compter sur Tyrese Haliburton, génial trouble-fête qui a enchaîné six paniers de rang pour dessiner un peu plus le succès mérité d’Indiana.”On parlera de Victor après ces deux rencontres, mais on se souviendra aussi de ce “run” d’Haliburton à Paris”, a souligné avec le sens de la formule l’entraîneur Rick Carlisle. “Cela a fait basculer la dynamique du match en notre faveur”.Après une semaine de folie où il a multiplié les apparitions entre défilé de la Fashion Week, match de foot, photo devant la Tour Eiffel ou retour dans sa ville de naissance, Victor Wembanyama retrouvera avec ses coéquipiers les parquets américains la semaine prochaine chez les Clippers.”Au milieu d’une saison, (cette semaine) n’a pas de prix, ça permet de continuer à carburer pour le reste (…) ça va grandement me servir et en tant qu’équipe on a aussi grandi. Cela fait énormément de bien à l’âme plus qu’au joueur”, a-t-il déclaré après la rencontre.La semaine pourrait à nouveau être spéciale pour l’intérieur des Bleus, en lice pour être désigné remplaçant au All-Star Game le 16 février à San Francisco, après avoir été près de figurer parmi les cinq titulaires de la conférence Ouest, définis au vote des supporters (à 50%), des médias et joueurs.”J’espère que les coachs feront ce qu’il faut pour que Vic y participe”, a dit le très expérimenté Chris Paul, All-Star à 12 reprises.”En tant que joueur, j’ai eu l’occasion d’être selectionné à la fois par les coachs et par les fans. C’est génial d’être élu par les fans, mais c’est aussi un honneur de l’être par ses pairs” , a-t-il ajouté.La décision sera rendue jeudi. Wembanyama pourrait ainsi devenir le quatrième Français à prendre part au match des étoiles après Tony Parker (six sélections entre 2006 et 2014), Joakim Noah (2013 et 2014) et Rudy Gobert (2020, 2021 et 2022).

La Colombie propose au Venezuela d’affronter “ensemble” la guérilla de l’ELN

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a proposé samedi au Venezuela d’affronter “ensemble” la guérilla de l’ELN, contre laquelle Bogota vient de lancer une offensive militaire à la frontière après des affrontements qui ont fait au moins 80 morts et 38.000 déplacés depuis une semaine.M. Petro réagissait à une déclaration du ministre vénézuélien de …

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La Colombie propose au Venezuela d’affronter “ensemble” la guérilla de l’ELN

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a proposé samedi au Venezuela d’affronter “ensemble” la guérilla de l’ELN, contre laquelle Bogota vient de lancer une offensive militaire à la frontière après des affrontements qui ont fait au moins 80 morts et 38.000 déplacés depuis une semaine.M. Petro réagissait à une déclaration du ministre vénézuélien de la défense, Vladimir Padrino, qui a exprimé son intention de “collaborer” avec son voisin pour “consolider la paix”.”Il suffit de passer à la pratique ensemble. Le marteau et l’enclume” contre l’Armée de libération nationale (ELN), la dernière guérilla constituée comme telle en Colombie, a déclaré le président colombien sur X.Bogota a annoncé vendredi avoir lancé une offensive militaire à la frontière avec le Venezuela contre les guérilleros d’extrême gauche de l’ELN, qui tente d’affirmer son contrôle sur une partie de la région frontalière du Catatumbo.Depuis le 16 janvier, l’ELN a pris pour cible des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) non signataires de l’accord de paix en 2016, ainsi que des civils. Plus de 80 personnes ont été tuées et au moins 38.000 déplacées par ces violences.L’armée colombienne a diffusé des images de tirs d’artillerie lourde et de l’arrivée à Catatumbo d’une douzaine de véhicules blindés. Elle dit avoir déployé plus de 9.000 soldats dans cette région qui abrite des routes du trafic de drogue et des plantations de coca, l’ingrédient principal de la cocaïne, dont la Colombie est le premier producteur mondial.Son commandant, le général Luis Emilio Cardozo, a annoncé samedi qu’au moins 104 dissidents des FARC avaient remis leurs armes à l’armée, dont 65 au cours des dernières 24 heures. Dans ce groupe, 54 sont colombiens et 11 vénézuéliens, a-t-il précisé, ajoutant que ses soldats avaient à cette occasion saisi des dizaines d’armes, d’explosifs et des milliers de munitions.L’armée colombienne a indiqué avoir mené dès vendredi de premiers combats dans cette zone montagneuse où des journalistes de l’AFP ont pu observer le régime de terreur imposé par les guérilleros.La Colombie replonge ainsi dans l’une des pires crises sécuritaires de ces dernières années, anéantissant les espoirs du gouvernement de désarmer l’ELN avec laquelle il avait relancé des pourparlers de paix en 2022.- Soupçons mutuels  -Depuis le 16 janvier, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fuit les combats. Selon le bureau du médiateur des droits de l’homme, les déplacements de population actuels sont les plus importants depuis 1997, quand ces données ont commencé à être recueillies.Une partie a franchi la frontière pour passer côté vénézuélien, où le gouvernement du président Nicolas Maduro a mis en place un plan d’aide pour ces déplacés.Vendredi, le ministre vénézuélien de la défense avait rencontré son homologue colombien, Ivan Velásquez, dans la ville frontalière de San Cristóbal, pour parler des solutions à la crise humanitaire que traverse la Colombie à la suite de l’attaque de l’ELN dans le Catatumbo.La Colombie tente toujours de comprendre comment l’ELN a pu mobiliser des troupes depuis le département voisin d’Arauca, son principal bastion à la frontière, sans que les autorités ne le découvrent.Certains organisation pointent du doigt un soutien du régime vénézuélien à l’ELN, qui opère selon des experts des deux côtés de la frontière. L’ONG Human Rights Watch affirme par exemple que les forces de sécurité vénézuéliennes ont “mené des opérations” main dans la main avec la guérilla.M. Padrino, qui dément que le Venezuela serve de base arrière aux groupes armés, comme l’en soupçonnent depuis des années les services de renseignement colombiens, a indiqué avoir mobilisé des soldats le long de la frontière et qu’il ne permettrait pas “l’action d’un groupe armé quel qu’il soit”.Les attaques de l’ELN mettent à rude épreuve les relations entre Petro, premier président de gauche en Colombie, et le Venezuela, qui se sont détériorées après la réélection contestée de M. Maduro à la présidence en 2024.Le président colombien n’a pas assisté à son investiture, le 10 janvier, et se réfère désormais à lui comme “la personne qui exerce la présidence” du Venezuela. Le Venezuela accuse pour sa part la Colombie de fournir un “abri” aux chefs du Tren de Aragua, un des plus grands gangs vénézuéliens.

Elon Musk appelle à être “fier d’être Allemand” lors d’un meeting de l’AfD

Le milliardaire américain Elon Musk a appelé samedi les partisans de l’extrême droite allemande réunis à un meeting électoral à être “fiers d’être allemands”, en pleine polémique après son salut controversé considéré comme nazi par certains.”C’est OK d’être fier d’être allemand. Battez vous pour un avenir radieux pour l’Allemagne”, a déclaré l’homme le plus riche de la planète en intervenant en direct par vidéoconférence devant quelque 4.500 sympathisants de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) réunis à la Foire de Halle (est).Il a réitéré son soutien à ce parti qui incarne selon lui “le meilleur espoir pour l’Allemagne”, recueillant des applaudissements nourris du public réuni à ce grand meeting devant lancer la campagne de l’AfD pour les législatives du 23 février.Son intervention inédite intervient à un moment où l’homme d’affaires américain fait l’objet de nombreuses critiques après avoir effectué à deux reprises un salut, décrit par certains comme “fasciste” ou “nazi”, tandis que d’autres défendent “un geste maladroit” lors d’un meeting de Donald Trump lundi soir. – “Se battre, se battre, se battre” – Lors de son intervention très décousue samedi, Musk a loué la “nation allemande” qui remonte à “des milliers d’années”. Il a dit avoir lu aussi que l’empereur romain Jules César avait déjà été “impressionné” par la combativité des tribus germaniques. Enfin il a repris sa diatribe habituelle contre l’actuel gouvernement du chancelier Olaf Scholz, qui, affirme-t-il, “réprime agressivement la liberté d’expression”. Elon Musk avait par le passé qualifié le dirigeant social-démocrate de “fou” et “d’imbécile incompétent”.L’AfD doit donc “se battre, se battre, se battre”, notamment pour “plus d’autodétermination pour l’Allemagne et pour les pays d’Europe et moins de Bruxelles”, a-t-il dit. Le patron de SpaceX et Tesla, devenu allié et appui financier de Donald Trump lors de la campagne présidentielle en 2024, a multiplié récemment les déclarations tonitruantes de soutien aux partis d’extrême droite en Europe, utilisant souvent X comme porte-voix.Son ingérence dans les affaires européennes a été décriée par de nombreux dirigeants du Vieux Continent, à l’exception notable de la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni.Le 21 décembre 2024, Elon Musk avait officiellement déclaré sur X son soutien à la formation d’extrême droite allemande en écrivant : “seule l’AfD peut sauver l’Allemagne”.Début janvier, il avait organisé un échange sur sa plateforme avec la coprésidente de ce parti Alice Weidel pour réitérer son soutien.Samedi, elle a chaleureusement remercié le milliardaire. “Nous vous souhaitons à vous, au président Donald Trump et au vice-président JD Vance, le meilleur pour rendre sa grandeur à l’Amérique”, a-t-elle lancé.- Manifestations contre l’Afd -L’AfD pointe actuellement en deuxième position des sondages pour les législatives du 23 février avec 20%, derrière les conservateurs de la CDU/CSU avec 30% des intentions de vote.Le parti hostile aux migrants profite d’une série d’agressions sanglantes qui ont ébranlé le pays ces derniers mois et dont les auteurs étaient étrangers, qui ont enflammé le débat sur la politique migratoire.Mercredi, une nouvelle attaque au couteau dans la ville bavaroise d’Aschaffenbourg (sud), commise par un Afghan en situation illégale et souffrant de troubles psychiatriques, a coûté la vie à un petit garçon de 2 ans et à un homme de 41 ans qui s’était interposé. Samedi a aussi été une journée de mobilisation contre l’AfD: des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour “faire barrage” à l’extrême droite, notamment à Cologne à l’ouest (40.000 selon la police) et Berlin (35.000).Les protestataires ont défilé pacifiquement, portant des pancartes où figuraient “Les nazis dehors” ou “l’AfD n’est pas une alternative”.A Berlin, devant l’emblématique porte de Brandebourg, ils ont formé la nuit venue “une mer de lumière pour la démocratie”, avec leurs téléphones portables, brandissant des lettres formant le mot “Résistance”, ont constaté des journalistes de l’AFP.Environ 9.100 personnes ont aussi protesté contre l’AfD à Halle, où quelques incidents ont eu lieu, selon la police locale qui a annoncé l’ouverture de treize enquêtes pénales, notamment pour coups et blessures et insultes.

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Le milliardaire américain Elon Musk a appelé samedi les partisans de l’extrême droite allemande réunis à un meeting électoral à être “fiers d’être allemands”, en pleine polémique après son salut controversé considéré comme nazi par certains.”C’est OK d’être fier d’être allemand. Battez vous pour un avenir radieux pour l’Allemagne”, a déclaré l’homme le plus riche …

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