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Panne à l’aéroport de Paris-Orly, la DGAC demande l’annulation de 15% des vols lundi

La situation restera compliquée lundi pour les passagers de l’aéroport de Paris-Orly, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ayant demandé dimanche soir aux compagnies aériennes d’annuler 15% de leurs vols pour cette journée, à cause d’une panne de contrôle aérien survenue dimanche et pas encore résolue.La DGAC “demande aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 15% sur l’aéroport de Paris-Orly pour la journée du lundi 19 mai 2025”, et prévient en outre que “des retards sont à prévoir”.Elle invite les passagers concernés “à se rapprocher de leurs compagnies aériennes pour connaître l’état de leurs vols”.Car la panne qui a affecté le trafic de l’aéroport dimanche après-midi, provoquant l’annulation de 40% des vols à partir de 16H00 et jusqu’au couvre-feu de 23H30, n’était toujours pas résolue dimanche en fin de soirée.”Suite au dysfonctionnement constaté dans le dispositif de contrôle aérien de la tour de Paris-Orly ce dimanche 18 mai, la situation est en voie d’amélioration mais nécessite néanmoins le maintien d’une régulation du trafic aérien”, précise ainsi la DGAC.”On gère. Ce n’est pas réparé”, a précisé à l’AFP dimanche soir une source aéroportuaire, qui avait indiqué auparavant qu'”il s’agit d’une panne de radar”.Dimanche, 130 vols environ ont été annulés, selon Aéroports de Paris (ADP). Des milliers de passagers qui devaient décoller d’Orly ou y atterrir ont vu leur vol annulé à la dernière minute, parfois même alors qu’ils étaient déjà installés dans l’avion.”On était dans l’avion, tous assis et ceinturés, prêts à partir, quand ils nous ont fait débarquer et récupérer nos bagages… puis galérer”, a raconté à l’AFP,Azgal Abichou, chef d’entreprise de 63 ans. “La seule solution c’est un vol à 300 euros mais il ne reste qu’une seule place et on est deux. Et on n’est pas sûr qu’il décolle”, déplore Romane Penault, étudiante de 22 ans. Alors “pour l’instant on va rentrer chez nous”.- Files d’attente -Annulés, le vol EasyJet de 21H05 en provenance de Nice ou le Vueling de 21H05 pour Valence à destination de Londres, tandis que celui qui devait partir pour Barcelone à 21H40 est désormais annoncé pour 00H33: sur le site internet de l’aéroport, le tableau des vols affiche de nombreux vols supprimés ou retardés.De longues files d’attentes de passagers se sont formées aux guichets de l’aéroport. Dans une cafétéria, nombre de voyageurs téléphonent pour annoncer, dans différentes langues, à leurs proches que leur vol est retardé ou annulé.Debout près de valises à roulettes dimanche après-midi, Agnès Zilouri, 46 ans, cherche où faire asseoir sa mère de 86 ans qui se rend au Maroc pour les obsèques de son frère. “Notre vol pour Oujda, prévu à 21H20, est annulé. Heureusement que j’accompagne ma mère”, dit-elle, au côté de son fils de 6 ans.Élodie Bélicot, 44 ans, qui partait en vacances, reste philosophe. “Il y a des choses plus graves dans la vie que ne pas partir en vacances. Il y avait une dame tout à l’heure devant nous qui devait rejoindre sa maman qui était mourante pour la voir la dernière fois.”L’aéroport de Paris-Orly, situé à 10 kilomètres au sud de la capitale française, a vu passer plus de 33 millions de passagers en 2024, moitié moins que l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, situé lui à une vingtaine de kilomètres au nord, selon les chiffres publiés par Aéroport de Paris (ADP).

Joe Biden diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate

Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche les services de l’ex-président américain, précisant que le démocrate de 82 ans présentait une “métastase à l’os”.”Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective” de la maladie, déclare le bureau de Joe Biden dans un communiqué transmis à l’AFP.Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et représente 15% de l’ensemble des cancers masculins. La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme.Les cancers hormonodépendants de la prostate ont quant à eux besoin d’androgène – une hormone masculine – pour se propager, et cessent de croître lorsque celle-ci est absente, selon l’Institut national du cancer aux Etats-Unis. “Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins”, précise le communiqué.Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé à l’été 2024 à se présenter à sa réélection sur fond d’inquiétudes quant à son état de santé.

Joe Biden diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate

Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche les services de l’ex-président américain, précisant que le démocrate de 82 ans présentait une “métastase à l’os”.”Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective” de la maladie, déclare le bureau de Joe Biden dans un communiqué transmis à l’AFP.Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et représente 15% de l’ensemble des cancers masculins. La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme.Les cancers hormonodépendants de la prostate ont quant à eux besoin d’androgène – une hormone masculine – pour se propager, et cessent de croître lorsque celle-ci est absente, selon l’Institut national du cancer aux Etats-Unis. “Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins”, précise le communiqué.Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé à l’été 2024 à se présenter à sa réélection sur fond d’inquiétudes quant à son état de santé.

Joe Biden diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate

Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme “agressive” d’un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche les services de l’ex-président américain, précisant que le démocrate de 82 ans présentait une “métastase à l’os”.”Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective” de …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Retailleau l’emporte largement face à Wauquiez et se place dans la course à la présidentielle

Le favori Bruno Retailleau a très largement remporté dimanche la course à la présidence des Républicains face à son rival Laurent Wauquiez, un succès qui le renforce à droite comme candidat potentiel à la présidentielle.    Avec 74,3% contre 25,7%, les plus de 120.000 adhérents des Républicains ont accordé leur confiance au Vendéen, 64 ans, qui depuis son arrivée à Beauvau en septembre a donné une nouvelle dynamique à un parti moribond il y a un an à peine. La participation a atteint plus de 80%.”Notre famille politique est à même aujourd’hui de porter notre projet pour la présidentielle”, s’est félicité sur TF1 Bruno Retailleau, plaçant son succès dans la perspective de 2027.Appelant les électeurs qui ont tourné le dos aux Républicains ces dernières années à revenir au parti, il a confirmé qu’il resterait à Beauvau, la question de la participation de son parti au gouvernement ayant été “tranchée” à ses yeux par le large soutien des adhérents à sa candidature.Au siège des Républicains, où il a été accueilli par ses partisans au cri de “On a gagné!” ou encore “Bruno président”, il a adressé un message à son adversaire Laurent Wauquiez, dont il a dit “qu’il s’est beaucoup donné dans cette campagne”.”Il pourra donner (…) encore beaucoup à notre mouvement. Je le souhaite sincèrement parce que je veux rassembler largement toute notre famille politique”, a-t-il assuré, entouré par les ténors du parti qui l’on soutenu, parmi eux le président du Sénat Gérard Larcher, l’ex-Premier ministre Michel Barnier ou encore l’eurodéputé François-Xavier Bellamy. Présente parmi les militants, la présidente des Jeunes Républicains Manon Deliot a salué un “très beau score”. “C’est le synonyme d’une parole franche, d’une parole nette, et puis d’un homme d’Etat, qu’on attendait depuis très longtemps chez les Républicains”, a-t-elle dit.- “Poison de la division” -Depuis son fief du Puy-en-Velay (Haute-Loire), Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite et appelé à éviter “le poison de la division (qui) a tant de fois affaibli la droite”.Il a toutefois campé sur positions de la campagne, assurant que la droite ne pourra mener son “projet de rupture (…) si nous sommes dilués dans le macronisme”.Le Premier ministre François Bayrou a salué cette “magnifique victoire”, qui conforte la participation des Républicains à son gouvernement. “Les Français engagés souhaitent, je le crois, que nous fassions cause commune pour sortir, autant que possible, notre pays des difficultés qu’il traverse”, a-t-il réagi sur X.Cette élection a été marquée jusqu’au bout par l’incertitude provoquée par la multiplication du nombre d’adhérents au cours de la campagne, passant de 43.859 à 121.617 en deux mois, sans qu’il soit possible de déterminer de façon certaine à qui profiteraient ces recrutements.La victoire écrasante de Bruno Retailleau intervient au terme d’une campagne très à droite. Son rival Laurent Wauquiez a fait feu de tout bois, proposant notamment l’envoi des étrangers dangereux sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon ou la mise en place d'”un cordon sanitaire” autour de LFI. Omniprésent sur le sujet de l’immigration, Bruno Retailleau a lui multiplié les mesures en tant que ministre de l’Intérieur, durcissant les critères de naturalisation des étrangers et appelant sans succès à un bras de fer pour que l’Algérie reprenne ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire.Ce succès sans contestation lui permettra de se renforcer comme candidat de la droite à la prochaine présidentielle, face à la candidature déjà bien installée d’Edouard Philippe qui prétend lui aussi rassembler la droite.Pendant la campagne, M. Retailleau s’est déclaré favorable à ce que les adhérents de LR désignent leur candidat. – Primaire ouverte -Une idée que ne partagent pas certains soutiens du ministre, qui n’ont pas attendu les résultats pour mettre la pression, à l’image du président centriste de Normandie Hervé Morin, porte-parole du mouvement Nouvelle Energie, présidé par David Lisnard.Il a exigé samedi dans les colonnes d’Ouest-France que le candidat de la droite soit “désigné au cours d’une grande primaire ouverte, de Renaissance aux Républicains”. Bruno Retailleau entend désormais “remettre au travail” un parti encore convalescent depuis le psychodrame de l’alliance il y a près d’un an entre son ancien président Eric Ciotti et le RN. Reste aussi à savoir comment Bruno Retailleau va s’entendre avec Laurent Wauquiez, l’affaibli patron des députés LR qui plaide pour un rassemblement de la droite allant du garde des Sceaux, l’ex-LR Gérald Darmanin, à l’eurodéputée zemmouriste Sarah Knafo. 

Panne à l’aéroport de Paris-Orly, 130 vols supprimés dimanche, pas d’annulation prévue lundi à ce stade

Des milliers de passagers qui devaient décoller de l’aéroport de Paris-Orly ou y atterrir dimanche ont vu leur vol annulé à la dernière minute, parfois même alors qu’ils étaient déjà installés dans l’avion, après une panne de contrôle aérien, non résolue dans la soirée.La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a cependant précisé à l’AFP dimanche soir n’avoir, à ce stade, requis aucune annulation de vol pour la journée de lundi.”On gère. Ce n’est pas réparé”, a également précisé à l’AFP une source aéroportuaire, qui avait indiqué auparavant qu'”il s’agit d’une panne de radar”.Dimanche, 130 vols environ ont été annulés, pour moitié au départ de l’aéroport, pour moitié à l’arrivée, soit 40% des quelque 330 vols prévus, a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Aéroports de Paris (ADP).La DGAC a en effet “demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 40% sur l’aéroport de Paris-Orly pour la fin de journée”, jusqu’au couvre-feu de 23H30, “suite à une panne des dispositifs de contrôle aérien de la tour d’Orly”.De longues files d’attentes de passagers se sont alors formées aux guichets de l’aéroport.Debout près de valises à roulettes samedi après-midi, Agnès Zilouri, 46 ans, cherche où faire asseoir sa mère de 86 ans qui se rend au Maroc pour les obsèques de son frère. “Notre vol pour Oujda, prévu à 21H20, est annulé. Heureusement que j’accompagne ma mère”, dit-elle, au côté de son fils de 6 ans.Azgal Abichou, chef d’entreprise de 63 ans, explique qu’il cherche un autre vol après l’annulation de son vol pour Tunis. “On était dans l’avion, tous assis et ceinturés, prêts à partir, quand ils nous ont fait débarquer et récupérer nos bagages… puis galérer”, a-t-il à l’AFP, dans l’attente depuis plusieurs heures d’un mail promis par la compagnie Transavia. – Vols supprimés ou retardés -Romane Penault, étudiante de 22 ans, attend elle aussi un mail de la compagnie aérienne qui était censée la faire voyager: “la seule solution c’est un vol à 300 euros mais il ne reste qu’une seule place et on est deux. Et on n’est pas sûr qu’il décolle. Pour l’instant on va rentrer chez nous”.Annulés, le vol EasyJet de 21H05 en provenance de Nice ou le Vueling de 21H05 pour Valence à destination de Londres, tandis que celui qui devait partir pour Barcelone à 21H40 est désormais annoncé pour 00H33: sur le site internet de l’aéroport, le tableau des vols affiche de nombreux vols supprimés ou retardés.Dans une cafétéria, nombre de voyageurs téléphonent pour annoncer, dans différentes langues, à leurs proches que leur vol est retardé ou annulé…Fayçal Benkhaldoun, 63 ans, cherche à tout prix à voyager vers la Tunisie, après l’annulation du dernier vol pour Oujda. “Je vais essayer de prendre le prochain vol pour Casablanca puis je prendrai un taxi pour Oujda. On a une réunion à 9h du matin que je ne veux pas manquer”. Élodie Bélicot, 44 ans, qui partait en vacances, explique prendre l’annulation de son vol “plutôt bien, il y a des choses plus graves dans la vie que ne pas partir en vacances. Il y avait une dame tout à l’heure devant nous qui devait rejoindre sa maman qui était mourante pour la voir la dernière fois.”L’aéroport de Paris-Orly, situé à 10 kilomètres au sud de la capitale française, a vu passer plus de 33 millions de passagers en 2024, moitié moins que l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, situé lui à une vingtaine de kilomètres au nord, selon les chiffres publiés par Aéroport de Paris (ADP).

Législatives au Portugal: courte victoire de la droite au pouvoir

Le Premier ministre portugais de droite modérée, Luis Montenegro, a remporté les législatives anticipées de dimanche mais, comme il y a un an, il n’obtient pas une majorité suffisante pour assurer la stabilité politique du pays ibérique.L’extrême droite représentée par le parti Chega (“Assez”), qui continue de progresser par rapport au dernier scrutin, atteint pour la première fois la barre de 20% des voix et talonne l’opposition socialiste.Selon un sondage sortie des urnes diffusé par la télévision publique RTP, le camp du gouvernement sortant aurait obtenu entre 29 et 34% des suffrages, contre 21 à 26% pour le Parti socialiste et 20 à 24% pour Chega.M. Montenegro, un avocat de 52 ans qui a toujours refusé de gouverner avec le soutien de Chega, espérait pouvoir former une majorité plus large en négociant le ralliement de la formation Initiative libérale, qui serait arrivée en quatrième position avec 4 à 7% des voix.Les résultats officiels partiels seront connus plus tard dans la soirée.En termes de sièges, la coalition sortante aurait remporté 85 à 96 sièges sur un total de 230, ce qui reste en dessous du seuil de 116 élus synonyme de majorité absolue.Même en comptant six à douze mandats pour les libéraux, M. Montenegro risque de se retrouver à nouveau pris en tenaille entre le Parti socialiste de Pedro Nuno Santos, un économiste de 48 ans, et l’extrême droite emmenée par André Ventura, un ex-séminariste et juriste de 42 ans, qui s’est fait connaître comme truculent commentateur de football.- “Politique et affaires” -Contraint de démissionner en mars dernier sur fond de soupçons de conflit d’intérêts, le chef du gouvernement semble ainsi remporter le pari de s’en remettre au verdict des urnes pour assurer sa survie politique, mais ses gains semblent insuffisants pour modifier le rapport de forces à l’Assemblée.Il a peut-être pâti du fait d’avoir lui-même provoqué ces élections pour éviter de s’expliquer devant une commission d’enquête parlementaire au sujet des activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting de campagne, pendant que le chef de l’opposition socialiste l’accusait d’avoir “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Le PS, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir, reste tout de même le grand perdant de la soirée, puisqu’il risque même d’être dépassé par Chega en tant que premier parti d’opposition.Dans le Parlement sortant, la coalition au pouvoir comptait seulement deux députés de plus que les socialistes.- Politique migratoire -En un an, l’exécutif de M. Montenegro a pris plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat, en augmentant les retraites, le salaire minimum ou en acceptant les revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires, dont les enseignants, les médecins ou les policiers.Il a également accordé des allègements fiscaux en faveur des jeunes.Il a par ailleurs durci la politique migratoire du précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa, qui était une des plus souples d’Europe.Alors que le nombre d’étrangers vivant au Portugal a quadruplé depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, l’immigration a fait irruption dans le débat politique.Depuis sa fondation en 2019, Chega a connu une croissance fulgurante, obtenant en mars dernier 18% des voix pour passer de 12 à 50 députés.Son président André Ventura a vu sa campagne perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision, mais il est apparu plus en forme lorsqu’il a voté dimanche.Afin de tirer profit des déboires du Premier ministre et de l’afflux de travailleurs migrants venus d’Asie du Sud, il a martelé la rhétorique traditionnelle des partis populistes contre la corruption des élites politiques et les immigrés.

Législatives au Portugal: courte victoire de la droite au pouvoir

Le Premier ministre portugais de droite modérée, Luis Montenegro, a remporté les législatives anticipées de dimanche mais, comme il y a un an, il n’obtient pas une majorité suffisante pour assurer la stabilité politique du pays ibérique.L’extrême droite représentée par le parti Chega (“Assez”), qui continue de progresser par rapport au dernier scrutin, atteint pour la première fois la barre de 20% des voix et talonne l’opposition socialiste.Selon un sondage sortie des urnes diffusé par la télévision publique RTP, le camp du gouvernement sortant aurait obtenu entre 29 et 34% des suffrages, contre 21 à 26% pour le Parti socialiste et 20 à 24% pour Chega.M. Montenegro, un avocat de 52 ans qui a toujours refusé de gouverner avec le soutien de Chega, espérait pouvoir former une majorité plus large en négociant le ralliement de la formation Initiative libérale, qui serait arrivée en quatrième position avec 4 à 7% des voix.Les résultats officiels partiels seront connus plus tard dans la soirée.En termes de sièges, la coalition sortante aurait remporté 85 à 96 sièges sur un total de 230, ce qui reste en dessous du seuil de 116 élus synonyme de majorité absolue.Même en comptant six à douze mandats pour les libéraux, M. Montenegro risque de se retrouver à nouveau pris en tenaille entre le Parti socialiste de Pedro Nuno Santos, un économiste de 48 ans, et l’extrême droite emmenée par André Ventura, un ex-séminariste et juriste de 42 ans, qui s’est fait connaître comme truculent commentateur de football.- “Politique et affaires” -Contraint de démissionner en mars dernier sur fond de soupçons de conflit d’intérêts, le chef du gouvernement semble ainsi remporter le pari de s’en remettre au verdict des urnes pour assurer sa survie politique, mais ses gains semblent insuffisants pour modifier le rapport de forces à l’Assemblée.Il a peut-être pâti du fait d’avoir lui-même provoqué ces élections pour éviter de s’expliquer devant une commission d’enquête parlementaire au sujet des activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting de campagne, pendant que le chef de l’opposition socialiste l’accusait d’avoir “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Le PS, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir, reste tout de même le grand perdant de la soirée, puisqu’il risque même d’être dépassé par Chega en tant que premier parti d’opposition.Dans le Parlement sortant, la coalition au pouvoir comptait seulement deux députés de plus que les socialistes.- Politique migratoire -En un an, l’exécutif de M. Montenegro a pris plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat, en augmentant les retraites, le salaire minimum ou en acceptant les revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires, dont les enseignants, les médecins ou les policiers.Il a également accordé des allègements fiscaux en faveur des jeunes.Il a par ailleurs durci la politique migratoire du précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa, qui était une des plus souples d’Europe.Alors que le nombre d’étrangers vivant au Portugal a quadruplé depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, l’immigration a fait irruption dans le débat politique.Depuis sa fondation en 2019, Chega a connu une croissance fulgurante, obtenant en mars dernier 18% des voix pour passer de 12 à 50 députés.Son président André Ventura a vu sa campagne perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision, mais il est apparu plus en forme lorsqu’il a voté dimanche.Afin de tirer profit des déboires du Premier ministre et de l’afflux de travailleurs migrants venus d’Asie du Sud, il a martelé la rhétorique traditionnelle des partis populistes contre la corruption des élites politiques et les immigrés.