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Le Brésil réclame des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants

Le gouvernement brésilien a réclamé samedi des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants illégaux brésiliens lors de leur expulsion par les Etats-Unis, premier épisode de tension entre les gouvernements de Donald Trump et Luiz Inacio Lula da Silva.Alors que la Maison Blanche met en scène depuis son investiture l’offensive anti-immigration promise par …

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Le Brésil réclame des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants

Le gouvernement brésilien a réclamé samedi des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants illégaux brésiliens lors de leur expulsion par les Etats-Unis, premier épisode de tension entre les gouvernements de Donald Trump et Luiz Inacio Lula da Silva.Alors que la Maison Blanche met en scène depuis son investiture l’offensive anti-immigration promise par le républicain, le Brésil présentera une “demande d’explications au gouvernement américain sur le traitement dégradant des passagers du vol” en provenance des Etats-Unis et arrivé vendredi à Manaus (nord), a indiqué le ministère des Affaires étrangères sur X.Selon le gouvernement, 88 Brésiliens se trouvaient dans l’avion. “Dans l’avion, ils ne nous ont pas donné d’eau, nous étions pieds et poings liés, et ils ne nous laissaient même pas aller aux toilettes”, a déclaré à l’AFP Edgar Da Silva Moura, un informaticien de 31 ans, arrivé dans le vol après sept mois de détention aux Etats-Unis. “Il faisait trop chaud, certains se sont évanouis”, a-t-il ajouté.Luis Antonio Rodrigues Santos, un travailleur indépendant de 21 ans, a raconté le “cauchemar” de certains expulsés souffrant de “problèmes respiratoires” qui ont passé “quatre heures sans climatisation” à cause de problèmes techniques, ajoutant qu’un réacteur “ne fonctionnait pas”. “Les choses ont déjà changé (avec Trump), les migrants sont traités comme des criminels”, a-t-il dit.Selon la ministre brésilienne chargée des Droits humains, Macaé Evaristo, l’avion transportait également “des enfants autistes, ou souffrant d’un handicap, qui ont vécu des situations très graves”.Le ministère de la Justice a ordonné aux autorités américaines de “retirer immédiatement les menottes” lorsque l’avion transportant les expulsés a atterri à Manaus, dénonçant le “mépris flagrant des droits fondamentaux” de ses citoyens, selon un communiqué.Les autorités brésiliennes ont rappelé également que “la dignité de la personne humaine” est “l’un des piliers de l’État de droit démocratique” et relève de “valeurs non négociables”.Une source gouvernementale brésilienne a souligné vendredi à l’AFP que cette expulsion n’avait “pas de relation directe” avec l’opération contre les clandestins lancée aux États-Unis après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier. “Ce vol s’insère dans un autre contexte : un accord bilatéral entre le Brésil et les États-Unis, de 2017, qui reste en vigueur”, a précisé cette source.- Mains et chevilles entravées -L’avion se dirigeait vers la ville de Belo Horizonte (sud-est), mais en raison d’un problème technique a atterrir à Manaus, initialement prévu comme escale. Des images de télévision ont montré des passagers descendre de l’appareil, les mains et les chevilles entravées.”Les Brésiliens qui sont arrivés menottés ont été immédiatement libérés de leurs menottes”, a déclaré la police, “en garantie de la souveraineté brésilienne sur le territoire national”. Le président Lula a ordonné samedi le transfert des expulsés par l’armée de l’air brésilienne des expulsés vers la destination finale, Belo Horizonte. Ils sont arrivés vers 21H00 locales (00H00 GMT), a constaté un journaliste de l’AFP.Donald Trump a promis pendant sa campagne de lancer “le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”. La Maison Blanche s’est targuée cette semaine de l’arrestation de centaines de “migrants criminels illégaux”, soulignant qu’ils avaient été expulsés par avions militaires plutôt que civils, comme c’était le cas précédemment.Vendredi, 265 migrants expulsés des Etats-unis ont atterri au Guatemala dans trois vols, selon les autorités locales.La Maison Blanche a aussi fait état de quatre avions transportant des migrants expulsés au Mexique, ce que n’a pas confirmé Mexico, qui s’est dit néanmoins prêt à coopérer avec Washington.Une source gouvernementale brésilienne a indiqué que les personnes expulsées étaient arrivées à Manaus “avec leurs documents”, ce qui montre qu’elles étaient “d’accord” pour retourner dans leur pays. Ils pourront “rester en liberté” au Brésil, après avoir été détenus aux États-Unis après “une décision finale d’expulsion sans possibilité d’appel”, a déclaré la source.

Australie: les défenseurs des droits des autochtones manifestent pendant la fête nationale

Des dizaines de milliers d’Australiens ont manifesté dimanche pour le respect des droits des peuples autochtones, le jour où le pays célébrait sa fête nationale commémorant l’arrivée des colons britanniques en 1788.Des foules se sont rassemblées à Sydney, Melbourne et dans d’autres villes lors de l’”Australia Day” pour dénoncer les taux élevés d’incarcération, les mauvaises …

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Australie: les défenseurs des droits des autochtones manifestent pendant la fête nationale

Des dizaines de milliers d’Australiens ont manifesté dimanche pour le respect des droits des peuples autochtones, le jour où le pays célébrait sa fête nationale commémorant l’arrivée des colons britanniques en 1788.Des foules se sont rassemblées à Sydney, Melbourne et dans d’autres villes lors de l'”Australia Day” pour dénoncer les taux élevés d’incarcération, les mauvaises conditions de santé et la persécution historique des premiers habitants du continent arrivés il y a 60.000 ans.La fête nationale du 26 janvier commémore l’arrivée d’une flotte britannique dans le port de Sydney pour y établir une colonie pénale.Pour de nombreux Australiens, c’est un jour à célébrer avec les amis et la famille sur les plages ou lors de barbecues dans les jardins.Mais pour les militants, ce qu’ils ont baptisé “Jour de l’Invasion” commémore le début d’une période d’oppression des peuples autochtones, qui s’est traduite par la spoliation de leurs terres, des massacres et des enlèvements d’enfants à leurs familles.À Melbourne, des milliers de manifestants ont défilé, certains brandissant des pancartes proclamant “Abolissons la date” et “Pas de fierté dans le génocide”.”Il s’agit de changer la date, mais il s’agit surtout de sensibiliser les gens aux injustices que nous subissons depuis l’arrivée de l’homme blanc, et qui se poursuivent encore aujourd’hui”, déclare à l’AFP Tammy Miller, une femme autochtone. “Nous sommes toujours là, à nous battre pour les mêmes choses que mes grands-parents, mais voir toutes ces personnes ici me rend fière”.- “Rendez la terre” -Dans les jours précédant l'”Australia Day”, des vandales ont versé de la peinture rouge sur une statue de l’explorateur britannique James Cook à Sydney, renversé un monument à Melbourne dédié à un pionnier du XIXe siècle et barbouillé un mémorial de guerre dans la ville avec les mots: “Rendez la terre”.Lors d’une cérémonie de naturalisation à Canberra pour 24 immigrants — l’une des près de 300 organisées dans le pays — le Premier ministre Anthony Albanese a salué “le privilège unique que nous avons de partager ce plus ancien continent avec la plus ancienne culture continue du monde”.”C’est une responsabilité que nous devons tous aux générations futures de sauvegarder notre cohésion sociale, de défendre l’équité australienne et de poursuivre le progrès de l’Australie”, a-t-il déclaré.Le choix du 26 janvier comme fête nationale divise depuis longtemps les Australiens.Selon un sondage Resolve Strategic publié vendredi dans le quotidien Sydney Morning Herald, le soutien à cette date a augmenté au cours des deux dernières années, passant de 47% à 61%.Les positions des uns et des autres se sont radicalisées depuis qu’un référendum portant sur la reconnaissance formelle des peuples autochtones dans la Constitution australienne en créant un organe consultatif appelé la “Voix des Premières Nations s’est soldé par un “non” massif le 14 octobre 2023, selon le journal.Environ 3,8% des 26 millions d’habitants de l’Australie sont autochtones, selon les chiffres officiels.Les peuples autochtones ont toujours une espérance de vie inférieure de huit ans à celle des autres Australiens, des taux d’incarcération plus élevés, un chômage des jeunes plus important et une éducation moins bonne.

Open d’Australie: Sinner-Zverev, duel au sommet pour un doublé ou un premier Majeur

Un doublé ou une première: Jannik Sinner (1er), tenant du titre à l’Open d’Australie, et Alexander Zverev (2e), en quête à 27 ans d’un premier Grand Chelem après deux échecs douloureux, s’affrontent dimanche en finale à Melbourne.Depuis le début de l’ère Open en 1968, 51 finales de Grand Chelem ont opposé les deux premiers du classement ATP, avec des résultats très équilibrés: 26 victoires pour les N.1, 25 pour les N.2.Contre Zverev, “c’est difficile de dire qui est le favori”, a prudemment avancé Sinner. “Tout peut arriver.”En Australie, l’Italien n’est pas seulement tenant du titre. Il vient également d’aligner 20 succès d’affilée sur le circuit ATP, la plus longue collection de victoires consécutives de sa carrière et une série inédite depuis deux ans, réalisée à l’époque par l’illustre Novak Djokovic.A 23 ans, le double lauréat en Grand Chelem (Open d’Australie et US Open 2024) a pourtant répété qu’il n’était ni invincible ni “parfait”, et que son succès venait avant tout de son “travail” quotidien.En cas de victoire, l’Italien deviendra le représentant de la Botte le plus titré en Grand Chelem, devant son compatriote Nicola Pietrangeli, double vainqueur de Roland-Garros (1959, 1960).”Ils sont N.1 et N.2, du point de vue du classement c’est la finale parfaite”, a souligné Darren Cahill, l’un des entraîneurs de Sinner. “Le meilleur joueur l’emportera.”Si son statut et son titre l’an dernier font de Sinner le favori, Alexander Zverev se sent “prêt” à décrocher son premier succès en Grand Chelem après deux finales perdues au bout des cinq sets à l’US Open 2020 et à Roland-Garros 2024.- 4 à 2 pour Zverev -“Tout le monde sait quels sont mes objectifs et mes rêves, non ?”, avait-il fait mine de s’interroger plus tôt dans le tournoi. “Quand tu arrives sur un Grand Chelem en tant que numéro 2 mondial, tu ne peux que vouloir gagner”, avait-il clamé.”J’ai fait le boulot”, notamment sur le plan physique après s’être senti de son propre aveu “fatigué” à la fin de son match pour le titre contre Carlos Alcaraz (3e) à Paris, a insisté vendredi Zverev, qui n’avait jusqu’à cette année jamais dépassé les demi-finales à Melbourne, atteintes en 2020 et en 2024.”Je ne veux plus que ça arrive cette année”, a insisté l’Allemand, réputé pour les séances d’exercices physiques qu’il s’inflige à peine ses matches terminés.Autre raison d’y croire: le Hambourgeois mène quatre victoires à deux dans ses face-à-face avec Sinner. En Grand Chelem, Zverev l’a toujours emporté sur dur (deux fois à l’US Open), contre un succès pour l’Italien à Roland-Garros en 2020.Mais le N.1 mondial devrait aussi être en mesure de tenir le choc si la finale devait se jouer en cinq sets, comme l’an dernier quand il s’était imposé face à Daniil Medvedev en ayant remonté deux manches de retard.”Je n’ai aucune crainte quant au fait qu’il tiendra la distance sur cinq sets si nécessaire”, a martelé le coach de Sinner avant le 12e affrontement entre un N.1 et un N.2 mondial en finale à Melbourne depuis le début de l’ère Open. La dernière fois, en 2019, Novak Djokovic avait fait respecter la hiérarchie en s’imposant face à Rafael Nadal, alors 2e au classement ATP.Éliminé sur abandon face à Zverev en demi-finales, le Serbe de 37 ans soutiendra le N.2 mondial dimanche.”Il mérite son premier Grand Chelem. Je l’encouragerai. J’espère qu’il parviendra à le décrocher ici”, a souhaité Djokovic, titré à 24 reprises en tournoi majeur.

Américains détenus en Afghanistan: Rubio menace de mettre à prix la tête des dirigeants talibans

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a menacé samedi de mettre les têtes des dirigeants du gouvernement taliban d’Afghanistan à prix, en protestation aux Américains toujours détenus dans le pays, qui pourraient être plus nombreux que ce qui était rapporté auparavant.Cette menace, qui représente un changement de ton marqué, intervient quelques jours après un échange …

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Américains détenus en Afghanistan: Rubio menace de mettre à prix la tête des dirigeants talibans

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a menacé samedi de mettre les têtes des dirigeants du gouvernement taliban d’Afghanistan à prix, en protestation aux Américains toujours détenus dans le pays, qui pourraient être plus nombreux que ce qui était rapporté auparavant.Cette menace, qui représente un changement de ton marqué, intervient quelques jours après un échange de prisonniers entre Kaboul et Washington à la toute fin du mandat du président Joe Biden.Le chef de la diplomatie américaine qui vient d’entrer en fonction s’est exprimé sur le réseau social X, adoptant un style très direct, proche de celui de son président Donald Trump.”Je viens d’apprendre que les talibans détiennent plus d’otages américains que ce qui a été rapporté”, a écrit Marco Rubio. “Si c’est vrai, nous devrons immédiatement placer une TRES GROSSE prime sur leurs principaux dirigeants, peut-être même plus importante que celle que nous avions sur Ben Laden”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis avaient offert une récompense de 25 millions de dollars pour la capture ou l’assassinat du chef d’Al-Qaïda peu après les attentats du 11 septembre 2001, qui avait ensuite été portée à 50 millions de dollars par le Congrès américain.Les Etats-Unis avaient offert une récompense de 25 millions de dollars pour la capture ou l’assassinat d’Oussama Ben Laden, peu après les attentats du 11 septembre 2001, qui avait ensuite été portée à 50 millions de dollars par le Congrès américain.Oussama Ben Laden a été tué en 2011 dans un raid des forces américaines au Pakistan et la récompense promise n’a pas été réclamée, selon les informations disponibles.Marco Rubio n’a pas donné de précisions sur les Américains qui seraient détenus, mais ses propos font écho à des informations circulant sur plusieurs Américains encore portés disparus dans le pays sans être réclamés officiellement par Washington.- Retrait américain -Le gouvernement taliban a annoncé cette semaine avoir libéré Ryan Corbett, qui était détenu depuis 2022, et William McKenty, à propos duquel peu d’informations ont été diffusées.Les Etats-Unis ont livré en échange Khan Mohammed, qui avait été arrêté en 2006, condamné pour “narcoterrorisme”, et qui purgeait une peine de prison à vie en Californie.Il a été reconnu coupable de trafic d’héroïne et d’opium vers les États-Unis et a été accusé de chercher à acquérir des roquettes pour tuer des soldats américains en Afghanistan.Donald Trump est connu pour proférer souvent des menaces dans ses discours et sur les réseaux sociaux. Mais il s’est aussi montré très critique des interventions militaires américaines à l’étranger et, dans son deuxième discours d’investiture, a déclaré qu’il aspirait à être un “artisan de la paix”.Au cours de son premier mandat, l’administration Trump avait brisé un tabou en négociant directement avec les talibans un accord visant à retirer les troupes américaines d’Afghanistan et à mettre fin à la plus longue guerre dans laquelle les États-Unis ont été engagés.Le gouvernement afghan soutenu par les Occidentaux s’est rapidement effondré et les talibans ont repris le pouvoir en août 2021, juste après le départ des troupes américaines et alors que Joe Biden avait succédé à Donald Trump à la Maison Blanche.Le chaos lors de la prise de Kaboul et le retrait précipité des troupes américaines ont suscité de vives critiques à l’égard de M. Biden, en particulier sur la mort de 13 soldats américains et de nombreux Afghans dans un attentat-suicide à l’aéroport de la ville.L’administration Biden a entretenu des contacts de bas niveau avec des représentants du gouvernement taliban, sans progrès notables, et avait autorisé l’envoi d’aide humanitaire. Marco Rubio a annoncé vendredi le gel de toute l’aide étrangère des Etats-Unis, à l’exception de celle fournie à l’Egypte et Israël.Aucun pays n’a reconnu officiellement le gouvernement taliban qui a imposé des restrictions considérables aux mouvements et à l’éducation des femmes et des filles en vertu d’une interprétation très stricte de l’islam.La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi qu’elle allait demander des mandats d’arrêt contre de hauts dirigeants talibans pour la persécution des femmes, un crime contre l’humanité.

L’armée israélienne toujours dans le sud du Liban malgré la date limite de retrait

L’armée israélienne est toujours déployée dimanche dans le sud du Liban malgré l’expiration du délai de 60 jours à l’issue duquel elle devait avoir quitté le territoire de son voisin, dans le cadre d’une trêve avec le Hezbollah libanais.L’armée libanaise a dénoncé samedi l'”atermoiement” d’Israël et s’est dite prête “à poursuivre son déploiement dès que l’ennemi israélien se retirera”.En vertu de l’accord qui a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre entre le puissant mouvement Hezbollah et Israël, seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU peuvent être désormais déployés dans le sud du Liban, d’où l’armée israélienne était censée avoir achevé son retrait le 26 janvier.Celle-ci a évacué toute la région côtière du sud du Liban, mais occupe encore des zones plus à l’est.De son côté, le Hezbollah, sorti affaibli de la guerre, doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toutefois déclaré vendredi que le retrait des forces israéliennes se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier.”L’accord de cessez-le-feu n’ayant pas été accompli totalement par le Liban, le processus de retrait par étapes se poursuivra en accord avec les Etats-Unis”, a-t-il dit, alors que l’application de l’accord est notamment supervisée par les Etats-Unis.Estimant que l’armée libanaise et le Hezbollah n’ont pas respecté les termes de l’accord, Israël “ne mettra pas en danger ses localités et ses citoyens” dans le nord du pays, a-t-il ajouté.- “Politique de la terre brûlée” -Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient contraint 60.000 personnes en Israël et 900.000 autres au Liban à fuir de chez eux de part et d’autre de la frontière.Le député du Hezbollah Ali Fayyad a estimé samedi que “les prétextes invoqués par Israël” visent “à poursuivre une politique de la terre brûlée” et rendre “le retour des habitants (dans le sud) impossible”.De son côté, le président du Liban, Joseph Aoun, a fait part lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron de “la nécessité d’obliger Israël à respecter les dispositions de l’accord afin de préserver la stabilité dans le sud”, a indiqué samedi la présidence libanaise. Il a également insisté sur la nécessité qu’Israël “mette fin à ses violations successives, notamment la destruction des villages frontaliers (…) qui empêcheront le retour des habitants”.Malgré la trêve, l’armée israélienne mène régulièrement des frappes, affirmant viser le Hezbollah, et l’agence officielle de presse libanaise ANI fait état de dynamitages dans les villages encore occupés.Cette trêve, fragile, a été marquée par des accusations de violations de la part des deux camps.Disant agir en soutien à son allié le Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, où une trêve est aussi en vigueur, depuis le 19 janvier.Ce front avait dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier, Israël bombardant la capitale Beyrouth et infligeant plusieurs coups durs au puissant mouvement libanais, notamment en tuant son chef Hassan Nasrallah.Le Hezbollah a déclaré jeudi que “toute violation du délai de 60 jours serait considérée comme une violation flagrante de l’accord” de cessez-le-feu.Cela obligerait l’Etat libanais à utiliser “tous les moyens nécessaires (…) pour récupérer la terre et l’arracher aux griffes de l’occupation”, a ajouté le mouvement, sans menacer de reprendre ses attaques.