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Cameroun: Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, réélu président

Le président Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, a été réélu sans surprise président pour un huitième mandat au Cameroun avec 53,66% des suffrages, selon les résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel lundi.La plupart des analystes s’attendaient à ce que Paul Biya, plus vieux chef d’Etat en exercice au monde remporte un nouveau septennat, dans un système que ses détracteurs accusent d’avoir verrouillé au fil de ses 43 ans au pouvoir.Mais le scrutin a été plus serré que prévu, l’opposant Issa Tchiroma Bakary ayant décroché la deuxième place, avec plus d’un tiers des voix (35,19%) selon les chiffres officiels. Cet ancien ministre revendique la victoire face au président sortant après le scrutin du 12 octobre et a appelé les Camerounais à sortir massivement pour défendre sa victoire lors de “marches pacifiques”.Quatre personnes sont décédées dimanche dans la capitale économique Douala, lors de manifestations de soutien à l’opposant, a annoncé le gouverneur de la région du Littoral. Les forces de sécurité ont commencé par une salve de gaz lacrymogène avant de tirer “à balle réelle”, selon des manifestants interrogés par l’AFP.Les chiffres de la participation s’élèvent à 46,31%, selon les résultats du Conseil constitutionnel proclamés 15 jours après le scrutin. Cabral Libii, est arrivé troisième de la course avec 3,41%, suivi de Bello Bouba Maïgari avec 2,45%, et Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, la seule femme, avec 1,66%.Les huit autres candidats n’ont respectivement pas obtenus plus de 1% des suffrages. – “résultats falsifiés” – Les rassemblements ont été interdits et la circulation restreinte dans la plupart des grandes villes du pays jusqu’à l’annonce du président élu. Mais depuis la semaine dernière, des partisans d’Issa Tchiroma qui selon son propre décompte a remporté 54,8% des suffrages contre 31,3% pour le président sortant Paul Biya, sont descendus sporadiquement dans la rue pour revendiquer la victoire au scrutin présidentiel.Il a appelé mercredi les Camerounais à manifester si le Conseil constitutionnel venait à proclamer des “résultats falsifiés et tronqués”. Depuis les premières heures de la matinée, des patrouilles mixtes de police et de gendarmerie sont postés aux principaux carrefours de la capitale Yaoundé, tandis que des véhicules blindés stationnent à proximité des zones jugés sensibles. La police affirme vouloir “garantir la sécurité du processus électoral et prévenir tout débordement”. Dans plusieurs quartiers de Yaoundé, de nombreuses boutiques et stations-service ont gardé leurs rideaux baissés, par crainte de troubles. Les transports en commun fonctionnent au ralenti et la circulation y est inhabituellement fluide.Paul Biya est le deuxième chef d’État à diriger le Cameroun depuis son indépendance de la France en 1960, et a gouverné en réprimant toute opposition, survivant aux bouleversements économiques et à un conflit séparatiste depuis 2016 dans les deux régions anglophones du pays.

Dans Gaza en ruines, une grand-mère redonne “un peu de vie” au quotidien

Les pieds nus, couverts de poussière et parfois hésitants sur les débris, les petits-enfants de Hiam Mouqdad trottent à travers les ruines de leur quartier Al Nasr, à Gaza-ville, en quête d’eau potable et de matériaux.”Qui veut m’aider à porter l’eau? pour prendre une douche, laver les vêtements et faire la vaisselle?”, demande-t-elle. “Moi, moi” répondent Naeem, Moamen et Lulu Mouqdad.Serrant d’une main un grand seau noir, de l’autre la main de leur grand-mère, les voilà avançant de leurs petits pas. Les trois ont moins de dix ans et ne prêtent aucune attention aux monticules de gravats et dalles de béton effondrées qui jonchent leur chemin.Ils ne disent plus “+je veux aller à la crèche ou à l’école+ mais plutôt +je veux aller chercher de l’eau, des colis alimentaires”, explique à l’AFP Hiam Mouqdad, 62 ans.Avant la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les enfants “allaient au parc”. Aujourd’hui, ils “jouent dans les décombres” d’une ville dévastée.Sur le chemin déserté, seul résonne le son de leurs pas dans la poussière et le vrombissement d’un drone en survol.Arrivés devant un tas de parpaings, les petites mains fouillent les gravats malgré les risques d’explosifs enfouis.Des morceaux de carton déchirés, une brique de lait aplatie et quelques brindilles constituent leur butin. De quoi faire un peu de feu.- “Joie et tristesse” -Mme Mouqdad a perdu sa maison et des proches pendant la guerre entre Israël et le Hamas, qui a détruit les trois quarts du bâti et enfoui le territoire palestinien sous plus de 61 millions de tonnes de débris, selon des données de l’ONU analysées par l’AFP. Depuis le cessez-le-feu le 10 octobre, une partie de la famille a regagné la ville de Gaza depuis le sud, où les parents des trois enfants se trouvent encore.Sur les décombres de leur maison, rasée par un bulldozer dit-elle, ils ont fait pousser comme une oasis dans un décor de désolation: une tente en plastique blanc de l’ONU, des bâches vertes en guise de tapis et des tôles pour délimiter la cour sablonneuse.”Quand ils ont annoncé la trêve, (…) des larmes de joie et de tristesse ont coulé de mes yeux”, témoigne Hiam Mouqdad. Mais le quotidien est loin d’avoir retrouvé son goût d’avant. Etre entourés de décombres “nous affecte, nous, nos enfants et leur état psychologique”, dit-elle, au point que “les enfants ont commencé à se faire souvent pipi dessus”. Elle évoque la “peur tous les jours” et la difficulté à se procurer de la nourriture. Elle s’approvisionne en eau à partir d’un puits restauré, à 500 mètres de leur campement mais dont le fonctionnement dépend de la disponibilité en essence.- “Espoir” -Si l’ONU et ses partenaires disent continuer d’intensifier l’aide, avec notamment un million de repas chauds distribués par jour dans la bande de Gaza, l’aide entrant dans le territoire palestinien est, selon l’Organisation mondiale de la Santé, “insuffisante”.Elle parvient parfois sous forme de transfert monétaire, et entre le 11 et le 25 octobre, plus de 17.700 ménages identifiés comme vulnérables ont reçu l’équivalent de 325 euros, via notamment des transferts vers des portefeuilles numériques.La famille Mouqdad “n’a pas de revenus” et se contente de nouilles. “Je ne peux pas acheter des légumes, ni rien d’autre”, dit-elle en remuant les nouilles dans un récipient sans eau.La lessive se fait à la main dans une cuvette en métal, de minces matelas étendus servent de couchage dans la tente. A mesure que l’obscurité progresse, les activités du jour cessent.”J’allume une bougie parce que je n’ai ni électricité, ni batterie, ni rien”, explique Hiam Mouqdad.Israël a coupé à plusieurs reprises l’aide à la bande de Gaza pendant la guerre, dégradant des conditions humanitaires déjà désastreuses.En dépit du dénuement, “nous voulons redonner un peu de vie” au quotidien”, dit-elle, “et sentir qu’il y a de l’espoir”.

Soudan: craintes pour les civils à El-Facher après l’annonce de sa prise par les FSR

Population en fuite, des centaines de milliers de civils piégés, communications coupées… La situation à El-Facher suscite la plus grande inquiétude lundi, au lendemain de l’annonce par les paramilitaires de la prise de cette ville clé du Darfour dans l’ouest du Soudan.Assiégée depuis 18 mois, El-Facher était la dernière ville de la vaste région du Darfour qui échappait au contrôle des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre depuis avril 2023 contre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane.L’armée n’a pas officiellement réagi à l’annonce de “victoire” des paramilitaires dimanche dans cette ville affamée.Si sa prise confirmée, les FSR auraient le contrôle de l’ensemble du Darfour, où elles ont installé une administration parallèle, défiant le pouvoir du général Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, basé à Port-Soudan (est).”Cela représente une terrible escalade du conflit”, a averti lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. “Le niveau de souffrance que nous voyons au Soudan est intolérable”.Les dernières images diffusées sur la page Facebook du comité de résistance locale, un groupe de civils pro-démocratie qui documente le conflit, montrent des civils en fuite, des corps jonchant le sol près de voitures en flammes.- “Dernier souffle” -L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de source indépendante ce qui se passe sur le terrain ou de communiquer avec des civils à El-Facher.Toutes les communications satellite starlink, le seul réseau encore fonctionnel, ont été coupées laissant la ville dans un “black out médiatique”, selon le Syndicat des journalistes soudanais.Lundi matin, les combats se poursuivaient autour de l’aéroport et dans plusieurs zones de l’ouest de la ville, selon le comité de résistance locale. La population “résiste jusqu’au dernier souffle” mais les paramilitaires progressent.”Nous exigeons la protection des civils, la révélation du sort des déplacés et une enquête indépendante sur les violations et les crimes” des paramilitaires, a dit le gouverneur pro-armée du Darfour, Minni Minnawi, dans un message sur X.Selon le comité de résistance locale, “si El-Facher tombe, ce ne sera pas seulement par la main des ennemis, mais par la trahison des dirigeants du Darfour qui sont restés silencieux et accrochés au pouvoir (…)”.L’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a appelé dimanche les FSR à ouvrir “des corridors humanitaires” pour l’évacuation des civils.Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a lui aussi demandé un passage sûr.”Avec les combattants avançant dans la ville et les voies d’évacuation coupées, des centaines de milliers de civils sont piégés et terrifiés – bombardés, affamés, et sans accès à la nourriture, aux soins ou à la sécurité”, a-t-il dit.- “Tuer et voler” -“Les milices et les mercenaires sont dans tous les coins de rue pour tuer et voler (….) Leur slogan est de tuer tout ce qui bouge et sort d’El-Facher”, affirme un message publié sur la page Facebook du groupe de résistance locale, sous une vidéo montrant une femme morte gisant au sol.De leur côté, les paramilitaires ont diffusé des vidéos où l’on voit des centaines d’hommes en tenue civile assis par terre entourés de combattants en tenue paramilitaire. Ces hommes sont présentés dans les vidéos comme des prisonniers des rangs de l’armée ou des forces conjointes alliées.  Le syndicat des journalistes a exprimé “sa profonde inquiétude pour la sécurité des journalistes présents à El-Facher”. Un journaliste indépendant, Maamar Ibrahim, se trouve aux mains des FSR depuis dimanche, selon ce syndicat et d’après des images diffusées sur les réseaux sociaux où on le voit entouré de paramilitaires.Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre et les quelque 260.000 habitants d’el-Facher, dont la moitié sont des enfants, manquent de nourriture, d’eau et de soins. Le Soudan, déjà amputé du Sud en 2011, risque à terme de se fragmenter, selon les experts. Et malgré des efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les deux camps, tous deux accusés d’exactions sur les civils, restent sourds aux appels à négocier.”Il est temps que la communauté internationale dise clairement à tous les pays qui interfèrent dans cette guerre et fournissent des armes de cesser cela”, a demandé M. Guterres.

Soudan: craintes pour les civils à El-Facher après l’annonce de sa prise par les FSR

Population en fuite, des centaines de milliers de civils piégés, communications coupées… La situation à El-Facher suscite la plus grande inquiétude lundi, au lendemain de l’annonce par les paramilitaires de la prise de cette ville clé du Darfour dans l’ouest du Soudan.Assiégée depuis 18 mois, El-Facher était la dernière ville de la vaste région du Darfour qui échappait au contrôle des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre depuis avril 2023 contre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane.L’armée n’a pas officiellement réagi à l’annonce de “victoire” des paramilitaires dimanche dans cette ville affamée.Si sa prise confirmée, les FSR auraient le contrôle de l’ensemble du Darfour, où elles ont installé une administration parallèle, défiant le pouvoir du général Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, basé à Port-Soudan (est).”Cela représente une terrible escalade du conflit”, a averti lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. “Le niveau de souffrance que nous voyons au Soudan est intolérable”.Les dernières images diffusées sur la page Facebook du comité de résistance locale, un groupe de civils pro-démocratie qui documente le conflit, montrent des civils en fuite, des corps jonchant le sol près de voitures en flammes.- “Dernier souffle” -L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de source indépendante ce qui se passe sur le terrain ou de communiquer avec des civils à El-Facher.Toutes les communications satellite starlink, le seul réseau encore fonctionnel, ont été coupées laissant la ville dans un “black out médiatique”, selon le Syndicat des journalistes soudanais.Lundi matin, les combats se poursuivaient autour de l’aéroport et dans plusieurs zones de l’ouest de la ville, selon le comité de résistance locale. La population “résiste jusqu’au dernier souffle” mais les paramilitaires progressent.”Nous exigeons la protection des civils, la révélation du sort des déplacés et une enquête indépendante sur les violations et les crimes” des paramilitaires, a dit le gouverneur pro-armée du Darfour, Minni Minnawi, dans un message sur X.Selon le comité de résistance locale, “si El-Facher tombe, ce ne sera pas seulement par la main des ennemis, mais par la trahison des dirigeants du Darfour qui sont restés silencieux et accrochés au pouvoir (…)”.L’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a appelé dimanche les FSR à ouvrir “des corridors humanitaires” pour l’évacuation des civils.Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a lui aussi demandé un passage sûr.”Avec les combattants avançant dans la ville et les voies d’évacuation coupées, des centaines de milliers de civils sont piégés et terrifiés – bombardés, affamés, et sans accès à la nourriture, aux soins ou à la sécurité”, a-t-il dit.- “Tuer et voler” -“Les milices et les mercenaires sont dans tous les coins de rue pour tuer et voler (….) Leur slogan est de tuer tout ce qui bouge et sort d’El-Facher”, affirme un message publié sur la page Facebook du groupe de résistance locale, sous une vidéo montrant une femme morte gisant au sol.De leur côté, les paramilitaires ont diffusé des vidéos où l’on voit des centaines d’hommes en tenue civile assis par terre entourés de combattants en tenue paramilitaire. Ces hommes sont présentés dans les vidéos comme des prisonniers des rangs de l’armée ou des forces conjointes alliées.  Le syndicat des journalistes a exprimé “sa profonde inquiétude pour la sécurité des journalistes présents à El-Facher”. Un journaliste indépendant, Maamar Ibrahim, se trouve aux mains des FSR depuis dimanche, selon ce syndicat et d’après des images diffusées sur les réseaux sociaux où on le voit entouré de paramilitaires.Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre et les quelque 260.000 habitants d’el-Facher, dont la moitié sont des enfants, manquent de nourriture, d’eau et de soins. Le Soudan, déjà amputé du Sud en 2011, risque à terme de se fragmenter, selon les experts. Et malgré des efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les deux camps, tous deux accusés d’exactions sur les civils, restent sourds aux appels à négocier.”Il est temps que la communauté internationale dise clairement à tous les pays qui interfèrent dans cette guerre et fournissent des armes de cesser cela”, a demandé M. Guterres.

Trump, arrivé au Japon, résolument optimiste sur un accord avec la Chine

Donald Trump, qui est arrivé lundi au Japon, s’est montré résolument optimiste avant sa rencontre cruciale jeudi avec le président chinois Xi Jinping, censée résoudre le différend commercial avec la Chine.Il a aussi répété, avec une certaine insistance, qu’il “aimerait beaucoup” rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pendant ce déplacement, qui a commencé en Malaisie et s’achèvera en Corée du sud, pour ce sommet très attendu avec son homologue chinois.”Nous aurons une très bonne conversation” avec Xi Jinping, a prédit le président américain, pendant un échange avec la presse à bord de son avion. “Je pense que nous allons trouver un accord” commercial, a-t-il ajouté, en vantant sa relation empreinte de “respect” avec le président chinois.Le milliardaire de 79 ans s’est également montré enthousiaste à propos de sa visite à Tokyo, débutée lundi par une brève rencontre avec l’empereur Naruhito.Après cette visite protocolaire, le président américain verra mardi la nouvelle Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, cette fois pour parler affaires.Il s’est dit “impatient” de la rencontrer, disant avoir entendu “des choses phénoménales” à son sujet. Donald Trump a souligné que la cheffe de l’exécutif japonais était “une grande alliée et amie” de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, dont il était particulièrement proche.Le Japon est relativement épargné par la grande offensive protectionniste du président américain, qui a empilé les droits de douane sur les alliés historiques des Etats-Unis, autant, si ce n’est plus, que sur leurs rivaux.Lors d’un premier entretien téléphonique samedi, Sanae Takaichi a assuré au président américain avoir placé “comme principale priorité de (son) gouvernement” le renforcement des liens bilatéraux en matière de sécurité en particulier.- Porte-avions -Donald Trump, qui a une approche résolument transactionnelle de la diplomatie, veut conditionner la protection militaire des Etats-Unis aux efforts consentis par leurs alliés.Quelque 60.000 militaires américains sont stationnés au Japon. Il rendra visite mardi à certains d’entre eux à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Yokosuka, au sud de Tokyo.Sanae Takaichi a annoncé que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, qui s’achèvera le 31 mars prochain, avec deux ans d’avance sur le calendrier précédemment fixé.Pour ce qui est du commerce, Washington et Tokyo ont déjà conclu un accord en juillet.Les discussions mardi pourraient aborder les points restant en suspens, comme la forme que prendront les 550 milliards d’investissements japonais prévus aux Etats-Unis.Les négociations commerciales avec la Corée du Sud, où le président américain se rendra mercredi, suivent elles aussi leur cours. Le principal dossier douanier encore ouvert, dont l’enjeu dépasse les deux protagonistes pour englober toute l’économie mondiale, est la Chine.L’ancien promoteur immobilier new-yorkais s’est juré de réduire le colossal déficit commercial des Etats-Unis face au géant asiatique, mais il bute sur la complexité d’une relation économique faite de rivalité autant que d’interdépendance.Washington se veut optimiste sur la possibilité de trouver des compromis jeudi sur deux dossiers sensibles, d’une part l’accès des Etats-Unis aux terres rares chinoises, ces matériaux indispensables aux industries technologiques, d’autre part l’achat par la Chine de soja américain.Donald Trump n’a par ailleurs pas exclu lundi de prolonger son séjour en Asie pour rencontrer Kim Jong Un. Leur dernière entrevue, spectaculaire, avait eu lieu en 2019 dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée.Répétant plusieurs fois qu’il “aimerait beaucoup” revoir le dirigeant nord-coréen, il a dit: “Je m’entendais très bien avec Kim Jong Un. Je l’appréciais. Il m’appréciait”.

De nombreux TGV supprimés sur la ligne Sud-Est après un acte de vandalisme

Le trafic des trains à grande vitesse dans le Sud-Est est fortement perturbé lundi après un acte de vandalisme au sud de Valence, causant de nombreuses annulations, et le retour à la normale n’est attendu que mardi, selon la SNCF.”La reprise des circulations normales est envisagée mardi 28 octobre” au “matin”, précise la compagnie ferroviaire sur son site internet, alors que de nombreux TGV entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice, sont d’ores et déjà supprimés. En revanche, les perturbations ne concernent pas la ligne entre Paris et Lyon. “Cette nuit, des câbles ferroviaires ont été volontairement incendiés au sud de Valence TGV”, a indiqué sur X le ministre des Transports Philippe Tabarot pour expliquer l’origine des perturbations.Lundi matin, des agents SNCF Réseau ont découvert un départ de feu sur des câbles au sud de Valence, explique SNCF Réseau à l’AFP, précisant que “les gendarmes se sont rendus sur place”. En tout, ce sont “16 câbles” qui doivent être remplacés “sur 25 mètres”, précise l’entreprise, ajoutant que “les câbles de remplacement sont en cours d’acheminement”. Selon la gendarmerie de la Drôme, l’acte de vandalisme s’est produit sur la commune d’Alixan, où se situe la gare de Valence TGV. L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Romans-sur-Isère, et la cellule d’identification criminelle du groupement de gendarmerie de la Drôme est également saisie, a indiqué la gendarmerie à l’AFP. “Nos agents sur place estiment que les travaux de réparation vont durer jusqu’en début de soirée. Les circulations pourraient reprendre ce soir mais resteront perturbées et le trafic reprendra normalement à partir de demain matin”, a indiqué la SNCF à l’AFP.- Report des voyages préférable -“Tous les TGV empruntent un autre itinéraire via la ligne classique afin d’éviter la zone de l’incident”, ajoute la SNCF. Mais cette même ligne est actuellement bloquée “par la présence d’un train en panne”, précise l’entreprise.L’itinéraire classique n’est de toute façon pas en capacité d’accueillir avec la même fréquence tout le trafic de la ligne LGV, raison pour laquelle “seuls quelques trains seront détournés”, explique la SNCF à l’AFP, invitant les voyageurs à “reporter leur voyage”. Gare de Lyon, à Paris, deux files d’environ 150 m pour l’accès aux bornes et au guichet de la gare se sont rapidement formées.Lina, étudiante allemande qui voyage en Europe et se rendait lundi à Barcelone en fait partie: “J’étais dans le train et ils m’ont dit qu’il était cassé, je n’ai pas tout compris c’était en français. J’espère récupérer mon argent et prendre un bus.”- Passagers bloqués en gare -A la gare de Lyon Part-Dieu, les trains vers Marseille sont supprimés, tout comme des liaisons vers Luxembourg ou Le Havre. Le train pour Bruxelles-Midi, en provenance de Marseille, affichait 5 heures de retard vers 9h30. A Marseille, gare Saint-Charles, plusieurs dizaines de voyageurs consultent les panneaux d’affichage pour voir si leur train est maintenu ou annulé – comme pour Lyon Part Dieu, Nice, Paris, Lille Flandres, ou encore Nancy, a constaté un journaliste de l’AFP.Tout le long du quai jusqu’au bureau de la billetterie une longue queue de voyageurs de tout âge. “Bienvenue dans la jungle”, lance en plaisantant un employé SNCF à un couple de voyageurs qui arrivent à la Gare.”Pardon monsieur je voulais aller à Lille qu’est-ce que je peux faire ?”, s’enquiert la septuagénaire, Jeanne-Marie, venue voir des amis à Marseille, poussant sa valise et tenant à la main un sac de voyage. “Demain”, lui répond un employé de la SNCF.En gare de Toulouse Matabiau, vers 8H00, de longues files d’attente se formaient devant les guichets fermés en raison des perturbations sur la ligne Toulouse-Lyon.  Ylona, 21 ans et son amie Victoriana, 22 ans, se rendaient à Sète lundi matin. “Et moi qui voulais arriver tôt à Sète ce matin pour avoir le temps de me reposer avant de reprendre mon travail demain matin, c’est raté”, s’écrit Victoriana. Une contrôleuse leur propose un TER de remplacement. Elles devraient arriver à 13h51 au lieu de 09h57. hrc-im-mlb-tff-fmy-sm/lth

Présidentielle ivoirienne: résultat attendu lundi, Ouattara dans un fauteuil

Alassane Ouattara se dirige vers un quatrième mandat et une victoire écrasante à la présidentielle en Côte d’Ivoire, où les résultats sont attendus lundi après-midi, après un scrutin calme dont ses deux principaux opposants étaient exclus.Samedi, près de neuf millions d’électeurs étaient convoqués aux urnes dans ce pays ouest-africain, leader mondial de la production de cacao, et qui résiste aux putschs et attaques jihadistes secouant la région. Les derniers résultats, égrenés département par département, par la Commission électorale indépendante (CEI), sont attendus pour la mi-journée, avant la proclamation du vainqueur dans l’après-midi.Le suspens est inexistant: Alassane Ouattara, 83 ans, va l’emporter avec un score fleuve, selon les résultats déjà rendus publics depuis dimanche. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2011, est en tête dans toutes les circonscriptions.C’est au nord, région à dominante malinké, l’ethnie de M. Ouattara, qu’il a fait carton plein, comme à chaque présidentielle.98,44% à Séguela, 99,7% à Kani ainsi que dans son fief de Kong, 98,1% à Ferkessedougou ou encore 97,8% à Sinématiali, à chaque fois avec une participation approchant les 100% dans ces zones rurales du pays. – “Légitimité” -Dans le sud et l’ouest, où beaucoup de bureaux étaient déserts samedi, les chiffres de participation étaient bien plus faibles, mais “ADO” y est aussi en tête, comme à Gagnoa, ancien fief de son vieux rival Laurent Gbagbo, où il obtient 92% mais avec une participation de 20%.Deux facteurs expliquent cette faible mobilisation dans ces régions, selon les observateurs: le climat politique tendu qui a prévalu pendant la campagne et l’absence des deux principaux leaders d’opposition, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam. Tous deux ont été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.”Leur absence, leurs appels à ne pas participer au scrutin et le climat de tension qui s’est détérioré au cours des derniers jours laissaient présager une démobilisation significative de l’électorat”, souligne William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS). Déplorant dimanche soir une “communauté internationale restée silencieuse” et un régime “qui a érigé la répression et la peur (…) en stratégie électorale”, leurs partis, réunis au sein du Front commun, dénient d’ores-et-déjà “toute légitimité” à Alassane Ouattara et ont réclamé de nouvelles élections. Près de 44.000 membres des forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations du Front commun en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.- “Apaisé” ou “divisé” -Quatre adversaires étaient toutefois en lice, dont l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, mais aucun n’a de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants.L’un de ces candidats, l’entrepreneur Jean-Louis Billon, a déjà félicité Ouattara pour sa victoire, s’alarmant cependant de la “très faible participation dans certaines régions”. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais sans “incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Deux localités du centre-ouest, Nahio et Nyamayo, dans la région du Haut-Sassandra, ont connu des affrontements intercommunautaires le jour du vote qui ont fait trois morts, de sources sécuritaires et gouvernementale qui précisent que le calme est revenu lundi.Un adolescent de 13 ans a par ailleurs été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu, autre localité de la région, selon la source sécuritaire.Au total, huit personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont quatre le jour du scrutin, sept selon l’opposition. Lundi, Abidjan a retrouvé une activité quasi-normale après un week-end électoral où la capitale était inhabituellement déserte. “Les Ivoiriens ont dit NON aux prophètes de malheur”, barrait la Une du Patriote, journal pro-Ouattara, saluant “une Côte d’Ivoire debout pour un scrutin apaisé”. Un quotidien d’opposition, Notre voie, pointait lui à l’inverse “un scrutin à l’image d’un pays divisé.”

Présidentielle ivoirienne: résultat attendu lundi, Ouattara dans un fauteuil

Alassane Ouattara se dirige vers un quatrième mandat et une victoire écrasante à la présidentielle en Côte d’Ivoire, où les résultats sont attendus lundi après-midi, après un scrutin calme dont ses deux principaux opposants étaient exclus.Samedi, près de neuf millions d’électeurs étaient convoqués aux urnes dans ce pays ouest-africain, leader mondial de la production de cacao, et qui résiste aux putschs et attaques jihadistes secouant la région. Les derniers résultats, égrenés département par département, par la Commission électorale indépendante (CEI), sont attendus pour la mi-journée, avant la proclamation du vainqueur dans l’après-midi.Le suspens est inexistant: Alassane Ouattara, 83 ans, va l’emporter avec un score fleuve, selon les résultats déjà rendus publics depuis dimanche. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2011, est en tête dans toutes les circonscriptions.C’est au nord, région à dominante malinké, l’ethnie de M. Ouattara, qu’il a fait carton plein, comme à chaque présidentielle.98,44% à Séguela, 99,7% à Kani ainsi que dans son fief de Kong, 98,1% à Ferkessedougou ou encore 97,8% à Sinématiali, à chaque fois avec une participation approchant les 100% dans ces zones rurales du pays. – “Légitimité” -Dans le sud et l’ouest, où beaucoup de bureaux étaient déserts samedi, les chiffres de participation étaient bien plus faibles, mais “ADO” y est aussi en tête, comme à Gagnoa, ancien fief de son vieux rival Laurent Gbagbo, où il obtient 92% mais avec une participation de 20%.Deux facteurs expliquent cette faible mobilisation dans ces régions, selon les observateurs: le climat politique tendu qui a prévalu pendant la campagne et l’absence des deux principaux leaders d’opposition, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam. Tous deux ont été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.”Leur absence, leurs appels à ne pas participer au scrutin et le climat de tension qui s’est détérioré au cours des derniers jours laissaient présager une démobilisation significative de l’électorat”, souligne William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS). Déplorant dimanche soir une “communauté internationale restée silencieuse” et un régime “qui a érigé la répression et la peur (…) en stratégie électorale”, leurs partis, réunis au sein du Front commun, dénient d’ores-et-déjà “toute légitimité” à Alassane Ouattara et ont réclamé de nouvelles élections. Près de 44.000 membres des forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations du Front commun en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.- “Apaisé” ou “divisé” -Quatre adversaires étaient toutefois en lice, dont l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, mais aucun n’a de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants.L’un de ces candidats, l’entrepreneur Jean-Louis Billon, a déjà félicité Ouattara pour sa victoire, s’alarmant cependant de la “très faible participation dans certaines régions”. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais sans “incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Deux localités du centre-ouest, Nahio et Nyamayo, dans la région du Haut-Sassandra, ont connu des affrontements intercommunautaires le jour du vote qui ont fait trois morts, de sources sécuritaires et gouvernementale qui précisent que le calme est revenu lundi.Un adolescent de 13 ans a par ailleurs été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu, autre localité de la région, selon la source sécuritaire.Au total, huit personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont quatre le jour du scrutin, sept selon l’opposition. Lundi, Abidjan a retrouvé une activité quasi-normale après un week-end électoral où la capitale était inhabituellement déserte. “Les Ivoiriens ont dit NON aux prophètes de malheur”, barrait la Une du Patriote, journal pro-Ouattara, saluant “une Côte d’Ivoire debout pour un scrutin apaisé”. Un quotidien d’opposition, Notre voie, pointait lui à l’inverse “un scrutin à l’image d’un pays divisé.”