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“Rien n’a bougé”: à Kiev, des Ukrainiens sceptiques après l’appel Trump-Poutine

“Discuter avec la Russie, c’est comme se cogner la tête contre un mur”, lance Daryna, une étudiante ukrainienne, résumant le scepticisme qui règne à Kiev après l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui a exclu toute pression supplémentaire sur Moscou.Si Donald Trump, qui désire une fin rapide de la guerre entre l’Ukraine et la …

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Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes, les parties civiles plaident

Interrogé pour la dernière fois par la cour, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a affirmé mardi devant la cour criminelle du Morbihan être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, avant qu’une trentaine d’avocats des parties civiles n’entament leurs plaidoiries.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé de 74 ans a répondu aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Du procès, il affirme avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et un autre homme qui a mis fin à ses jours en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.- “Crime sexuel de masse” -Joël Le Scouarnec affirme s’être “remis en question” au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être sous l’emprise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger et dit ne pas se projeter dans une vie d’homme libre. Il encourt à Vannes 20 ans de réclusion.”La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Pédophile, on l’est, pédophile, on le reste”, lui a asséné Me Myriam Guedj Benayoun lors de sa plaidoirie.”Vous avez à juger celui qui a inventé le crime sexuel de masse commis par un seul homme, celui dont on ne connaîtra d’ailleurs jamais le nombre exact de victimes”, a insisté Me Céline Astolfe auprès de la cour.Une trentaine d’avocats représentant quelque 130 parties civiles se sont organisés pour plaider “à l’unisson”, a indiqué en préambule Me Astolfe.”Demander pardon, c’est vouloir réparer l’autre (…) Joël Le Scouarnec donne des excuses pour lui! Il en a besoin, il soulage sa conscience”, accuse Me Élodie Grelot.Ces avocats veulent évoquer toutes les zones d’ombre qui planent encore après trois mois de procès sur les agissements de Joël Le Scouarnec, notamment “ce qui explique cette incroyable longévité dans son parcours criminel”, selon Me Frédéric Benoist.”Beaucoup savaient dans son entourage professionnel et personne n’a agi (…) Mettre fin à la loi du silence, mettre fin à l’impunité, c’est une responsabilité qui nous incombe à tous”, a martelé l’avocat de l’association La Voix de l’Enfant.”Dans ce dossier, on n’ose rien, on se tait: on pense que c’est aux autres de faire”, a renchéri Me Jean-Christophe Boyer, avocat de l’association L’Enfant Bleu. “La confiance, ça se mérite. Chacun, hôpitaux, justice et État, doit prendre sa part.”Une autre avocate, Me Frédérique Giffard, a dénoncé le silence du monde politique. “Les enfants d’hier veulent la fin de l’indifférence”, a-t-elle affirmé.- “Pas une machine” -Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près.Mais, a-t-il assuré, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Il a de nouveau affirmé “être le seul responsable”, exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants.”Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivront jusqu’à vendredi matin, avant les réquisitions. Le verdict est attendu le 28 mai.

L’accord international sur les pandémies est adopté à l’OMS

Après plus de trois ans de négociations acharnées, un accord international historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies a été adopté mardi par l’assemblée des Etats membres de l’OMS, mais dénoncé avec vigueur par les Etats-Unis.”Avec cet accord, nous sommes mieux préparés à faire face à une pandémie que n’importe quelle autre …

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L’accord international sur les pandémies est adopté à l’OMS

Après plus de trois ans de négociations acharnées, un accord international historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies a été adopté mardi par l’assemblée des Etats membres de l’OMS, mais dénoncé avec vigueur par les Etats-Unis.”Avec cet accord, nous sommes mieux préparés à faire face à une pandémie que n’importe quelle autre génération dans l’histoire”, a déclaré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.Le texte, adopté lors de la réunion annuelle des pays membres de l’OMS, instaure une coordination mondiale plus précoce et plus efficace à la fois pour prévenir, détecter et répondre au risque pandémique, et ce de manière plus rapide, après l’échec collectif face au Covid-19 qui a fait des millions de morts et dévasté l’économie mondiale.Un succès après des négociations souvent difficiles et sur le fil du rasoir, dans un contexte de coupes drastiques dans le budget de l’OMS, pourtant confrontée à des crises toujours plus nombreuses.”Au fond, ce qu’il y a derrière cet accord, c’est cette volonté d’avoir des mécanismes d’alerte, partagés, transparents, plus efficaces que ce que nous avons connu lors du Covid, et c’est de réconcilier les concepts d’efficacité et d’équité”, a relevé le président français Emmanuel Macron, dans un message vidéo.Les Etats-Unis, grand absent des négociations ces derniers mois après la décision de Donald Trump de se retirer de l’OMS, n’avaient pas dépêché de délégués à l’assemblée. Mais dans un message vidéo le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr a affirmé que l’accord “englobera tous les dysfonctionnements de la réponse de l’OMS à la pandémie” de Covid-19, et a exhorté les autres pays à “envisager de rejoindre” les Etats-Unis en dehors de l’OMS.Il a repris à son compte, comme l’administration Trump, la théorie selon laquelle la pandémie de Covid-19 était due à une fuite dans un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan, où la maladie a commencé à se répandre en décembre 2019.Une partie importante de la communauté scientifique etime que le virus du Covid-19 a été transmis d’une chauve-souris à l’homme par un animal intermédiaire.”La pandémie est terminée, mais nous ne savons toujours pas comment elle a commencé”, a rappelé M. Tedros. “Comprendre comment elle s’est déclenchée reste important, à la fois comme un impératif scientifique et comme un impératif moral”.- Vaccins à prix abordable -L’accord vise à garantir un accès équitable aux produits de santé en cas de pandémie. Le sujet avait été au cœur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches accaparer les doses de vaccin et les tests. Il renforce aussi la surveillance multisectorielle et l’approche “une seule santé” (humaine, animale et environnementale), et encourage l’investissement dans les systèmes de santé.Dans un message vidéo, le Premier ministre indien Narendra Modi a qualifié l’accord d'”engagement commun à lutter contre les futures pandémies avec une plus grande coopération tout en construisant une planète saine”.Au coeur de l’accord, un nouveau mécanisme doit faciliter l’accès aux informations sur les agents pathogènes à potentiel pandémique. En échange les entreprises qui y participent devront, en cas de pandémie, mettre à la disposition de l’OMS “un accès rapide” à 20% de leur production de vaccins, traitements et tests, dont un “minimum de 10%” à titre de don et le pourcentage restant “à un prix abordable”.Les pays pourront ratifier l’accord une fois que les détails pratiques du mécanisme seront finalisés et adoptées.- Elon Musk -Pendant ces trois années de négociations, l’accord a été vivement combattu par ceux qui estiment qu’il va limiter la souveraineté des Etats.En 2023, le milliardaire Elon Musk, un des membres du premier cercle de Donald Trump, avait ainsi appelé les pays à “ne pas céder leur autorité” face au projet d’accord international visant à lutter contre les pandémies. L’OMS l’avait alors accusé de propager des “fake news”. Le chef de l’OMS a eu une autre occasion de se réjouir mardi. Les pays ont approuvé en commission une augmentation de 20% des contributions obligatoires qu’ils versent à l’OMS, ainsi que le budget resserré de l’organisation pour 2026-27, qui s’élève à 4,2 milliards de dollars.”Il s’agit de la deuxième augmentation de 20% des contributions à l’OMS, la précédente ayant été décidée dans le cadre du budget 2024-25″, selon un communiqué de l’organisation.

L’accord international sur les pandémies est adopté à l’OMS

Après plus de trois ans de négociations acharnées, un accord international historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies a été adopté mardi par l’assemblée des Etats membres de l’OMS, mais dénoncé avec vigueur par les Etats-Unis.”Avec cet accord, nous sommes mieux préparés à faire face à une pandémie que n’importe quelle autre génération dans l’histoire”, a déclaré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.Le texte, adopté lors de la réunion annuelle des pays membres de l’OMS, instaure une coordination mondiale plus précoce et plus efficace à la fois pour prévenir, détecter et répondre au risque pandémique, et ce de manière plus rapide, après l’échec collectif face au Covid-19 qui a fait des millions de morts et dévasté l’économie mondiale.Un succès après des négociations souvent difficiles et sur le fil du rasoir, dans un contexte de coupes drastiques dans le budget de l’OMS, pourtant confrontée à des crises toujours plus nombreuses.”Au fond, ce qu’il y a derrière cet accord, c’est cette volonté d’avoir des mécanismes d’alerte, partagés, transparents, plus efficaces que ce que nous avons connu lors du Covid, et c’est de réconcilier les concepts d’efficacité et d’équité”, a relevé le président français Emmanuel Macron, dans un message vidéo.Les Etats-Unis, grand absent des négociations ces derniers mois après la décision de Donald Trump de se retirer de l’OMS, n’avaient pas dépêché de délégués à l’assemblée. Mais dans un message vidéo le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr a affirmé que l’accord “englobera tous les dysfonctionnements de la réponse de l’OMS à la pandémie” de Covid-19, et a exhorté les autres pays à “envisager de rejoindre” les Etats-Unis en dehors de l’OMS.Il a repris à son compte, comme l’administration Trump, la théorie selon laquelle la pandémie de Covid-19 était due à une fuite dans un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan, où la maladie a commencé à se répandre en décembre 2019.Une partie importante de la communauté scientifique etime que le virus du Covid-19 a été transmis d’une chauve-souris à l’homme par un animal intermédiaire.”La pandémie est terminée, mais nous ne savons toujours pas comment elle a commencé”, a rappelé M. Tedros. “Comprendre comment elle s’est déclenchée reste important, à la fois comme un impératif scientifique et comme un impératif moral”.- Vaccins à prix abordable -L’accord vise à garantir un accès équitable aux produits de santé en cas de pandémie. Le sujet avait été au cœur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches accaparer les doses de vaccin et les tests. Il renforce aussi la surveillance multisectorielle et l’approche “une seule santé” (humaine, animale et environnementale), et encourage l’investissement dans les systèmes de santé.Dans un message vidéo, le Premier ministre indien Narendra Modi a qualifié l’accord d'”engagement commun à lutter contre les futures pandémies avec une plus grande coopération tout en construisant une planète saine”.Au coeur de l’accord, un nouveau mécanisme doit faciliter l’accès aux informations sur les agents pathogènes à potentiel pandémique. En échange les entreprises qui y participent devront, en cas de pandémie, mettre à la disposition de l’OMS “un accès rapide” à 20% de leur production de vaccins, traitements et tests, dont un “minimum de 10%” à titre de don et le pourcentage restant “à un prix abordable”.Les pays pourront ratifier l’accord une fois que les détails pratiques du mécanisme seront finalisés et adoptées.- Elon Musk -Pendant ces trois années de négociations, l’accord a été vivement combattu par ceux qui estiment qu’il va limiter la souveraineté des Etats.En 2023, le milliardaire Elon Musk, un des membres du premier cercle de Donald Trump, avait ainsi appelé les pays à “ne pas céder leur autorité” face au projet d’accord international visant à lutter contre les pandémies. L’OMS l’avait alors accusé de propager des “fake news”. Le chef de l’OMS a eu une autre occasion de se réjouir mardi. Les pays ont approuvé en commission une augmentation de 20% des contributions obligatoires qu’ils versent à l’OMS, ainsi que le budget resserré de l’organisation pour 2026-27, qui s’élève à 4,2 milliards de dollars.”Il s’agit de la deuxième augmentation de 20% des contributions à l’OMS, la précédente ayant été décidée dans le cadre du budget 2024-25″, selon un communiqué de l’organisation.