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“Comme un château de cartes”, l’Allemagne rongée par le spectre du déclin économique

Les emplois du secteur automobile ont longtemps assuré la prospérité de Lüdenscheid, à l’ouest de l’Allemagne, dont les habitants craignent désormais que la ville ne devienne un “musée de l’industrie”.En périphérie de la commune de 70.000 habitants, les lumières sont plus rares au siège de Kostal, fabricant de systèmes électriques pour carrosseries. L’entreprise familiale, présente …

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La famille royale, un atout dans l’offensive de charme de Londres envers Trump

Le gouvernement travailliste au Royaume-Uni entend soigner ses liens avec le président américain Donald Trump, malgré les sujets de divergence. Et la famille royale apparaît comme un atout de poids dans cette offensive diplomatique.De la guerre en Ukraine à la question du climat en passant par les droits de douane et la Chine, la relation “spéciale” entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, alliés historiques, promet d’être agitée ces quatre prochaines années.D’autant que le Premier ministre Keir Starmer et son gouvernement sont la cible d’attaques répétées d’Elon Musk, proche de Trump, depuis des mois. Londres s’efforce aussi de faire oublier d’anciens commentaires peu flatteurs de la part de responsables du Labour à l’égard du républicain.Lundi, le roi Charles III a envoyé un message personnel pour féliciter Donald Trump à l’occasion de son retour à la Maison Blanche.Le président américain est connu pour être un grand fan de la famille royale britannique. En décembre, il avait fait l’éloge du prince William, héritier au trône, envoyé à Paris pour la réouverture de Notre-Dame.”Il est bien, lui !”, avait commenté Trump en rencontrant William en marge de la cérémonie. “Il fait un boulot fantastique”, avait-il poursuivi, déclenchant des rires de son interlocuteur.- “Prince des ténèbres” -Selon le quotidien The Times, des discussions sont en cours pour un voyage royal aux Etats-Unis, “vraisemblablement en 2026″, ce qui coïnciderait avec le 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance.”Bien sûr la famille royale est une arme éprouvée. Cela peut marcher, cela peut adoucir” Trump, estime Steven Fielding, professeur de science politique à l’université de Nottingham, interrogé par l’AFP.La reine Elizabeth II avait reçu Donald et Melania Trump en 2019, lors du précédent mandat du républicain.Le président américain a par ailleurs une affection particulière pour l’Ecosse, où sa mère, Mary Anne MacLeod, est née.L’un des fils du patriarche, Eric Trump, a déclaré que son père prévoyait de s’y rendre cet été pour l’ouverture d’un nouveau parcours de golf dans le club dont il est propriétaire près d’Aberdeen.Un personnage central dans les relations de Londres avec l’administration Trump sera Peter Mandelson, figure historique du parti travailliste, que Keir Starmer a nommé ambassadeur à Washington.Homme d’expérience et de réseaux, trois fois ministre et ancien commissaire européen, a été l’un des architectes du “New Labour” de Tony Blair, dont il avait été le directeur de campagne aux élections de 1997. Son influence était telle qu’il avait gagné le surnom de “Prince des ténèbres”. Donald Trump doit toutefois encore approuver sa nomination, et des médias se sont fait l’écho de réticences du républicain.”Trump respecte le pouvoir et il sait que Mandelson est un acteur puissant au sein de la politique britannique”, souligne toutefois Patrick Diamond, ancien conseiller spécial de Peter Mandelson.- “Tyran à perruque” -Les travaillistes ont passé les derniers mois à tenter de jeter des ponts avec l’équipe du républicain.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy, qui avait en 2018 qualifié Donald Trump de “tyran à perruque”, a loué cette semaine la “grâce incroyable” et les qualités d’hôte de ce dernier, avec qui il avait dîné à New York en septembre en compagnie de Keir Starmer.”Stratégiquement, ils doivent (rétropédaler) parce que Trump n’est pas du style à pardonner”, estime Evie Aspinall, directrice du groupe de réflexion British Foreign Policy Group.Le gouvernement britannique s’est abstenu de critiquer les premières mesures prises par le milliardaire républicain depuis son retour à la Maison Blanche lundi. Le porte-parole officiel de M. Starmer a refusé de condamner sa décision de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé.Selon Evie Aspinall, le gouvernement britannique va continuer à “tenir sa langue”. “Même si nous utilisons les canaux diplomatiques pour persuader, notre attitude extérieure sera toujours souriante et constructive”, ajoute-t-elle.Steven Fielding estime que le gouvernement britannique devrait insister sur les “avantages mutuels” de la coopération entre le Royaume-Uni et les États-Unis et présenter ses arguments “de la manière la plus transactionnelle possible”. Et ne “pas se laisser intimider”, encourage-t-il.

La famille royale, un atout dans l’offensive de charme de Londres envers Trump

Le gouvernement travailliste au Royaume-Uni entend soigner ses liens avec le président américain Donald Trump, malgré les sujets de divergence. Et la famille royale apparaît comme un atout de poids dans cette offensive diplomatique.De la guerre en Ukraine à la question du climat en passant par les droits de douane et la Chine, la relation …

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A Hong Kong, le désespoir des réfugiés qui devaient partir aux Etats-Unis

Réfugié depuis 13 ans à Hong Kong, John venait de recevoir les billets d’avion qui allaient offrir à sa famille une nouvelle vie aux États-Unis. Avant que, d’un coup de plume, le président Donald Trump ne fasse voler ce projet en éclats.Le décret de M. Trump suspendant toutes les admissions de réfugiés et mettant fin …

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A Hong Kong, le désespoir des réfugiés qui devaient partir aux Etats-Unis

Réfugié depuis 13 ans à Hong Kong, John venait de recevoir les billets d’avion qui allaient offrir à sa famille une nouvelle vie aux États-Unis. Avant que, d’un coup de plume, le président Donald Trump ne fasse voler ce projet en éclats.Le décret de M. Trump suspendant toutes les admissions de réfugiés et mettant fin au programme d’asile américain, signé quelques heures après son investiture, a plongé à Hong Kong des dizaines de personnes dans l’incertitude, alors que les Etats-Unis avaient déjà accepté de les accueillir.Pour John, il s’en est fallu de peu. Le jeune homme de 37 ans devait prendre l’avion lundi pour Los Angeles. Si tant est qu’il ait été autorisé à embarquer, le décret serait entré en vigueur pendant qu’il était en vol.”C’est une nouvelle accablante pour toute la famille”, se désole John, qui a fui la persécution dans un pays d’Afrique de l’Est et qui parle à l’AFP sous pseudonyme. Cela s’est joué à “seulement quelques jours”.Le décret de Trump entre en vigueur lundi pour une période d’au moins 90 jours. Les personnes qui, comme John, avaient déjà obtenu le droit d’asile au terme d’une longue procédure craignent maintenant d’être renvoyées à la case départ.Après des années de vérifications pointilleuses, de contrôles de sécurité et d’examens médicaux par les autorités américaines, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies avait “tout préparé” pour réinstaller John, sa femme et leurs enfants.”Nous avons même demandé à l’OIM: pouvons-nous acheter les billets nous-mêmes et voyager peut-être dimanche? Ils ont répondu: impossible”, raconte le jeune homme.- Nuits blanches -Le décret bloque temporairement toute possibilité légale d’immigration aux Etats-Unis pour environ 37,9 millions de réfugiés fuyant les guerres, les persécutions ou les catastrophes dans le monde. Le nouveau président républicain a justifié cette mesure par le fait que les Etats-Unis sont, selon lui, “submergés” par les migrants.Pour James, qui a été autorisé à se réinstaller aux Etats-Unis ce mois de janvier après avoir attendu 14 ans à Hong Kong, cette mesure est “injuste”.”La première fois que nous avons entendu la nouvelle, je n’ai pas pu dormir… jusqu’à maintenant, c’est encore difficile”, raconte James, 31 ans, qui a lui aussi fui un pays d’Afrique de l’Est et s’exprime sous pseudonyme.”Combien de millions de personnes ne dorment pas à cause de ce qu’il a signé?” s’interroge-t-il.John et James font partie de la petite fraction des quelque 15.800 demandeurs d’asile vivant à Hong Kong qui ont réussi à franchir toutes les étapes pour se réinstaller ailleurs, généralement aux États-Unis ou au Canada.Les deux hommes disent avoir reçu un préavis très court, les forçant à quitter leur emploi, à résilier leur bail et à dire au revoir à leurs amis. Avant d’apprendre qu’ils ne partiraient pas.Selon Jeffrey Andrews, du Centre d’action chrétien pour les réfugiés, une cinquantaine de personnes se trouvent dans cette situation à Hong Kong. Généralement, environ 70 réfugiés partent chaque année du territoire chinois vers les Etats-Unis et la tendance était à la hausse, explique-t-il.”La panique s’est installée”, témoigne M. Andrews, disant que recommencer de zéro le processus de demande d’asile serait un “cauchemar logistique, technique et bureaucratique”.- Les valises étaient prêtes -Justice Centre Hong Kong, une association d’aide aux réfugiés, a vu le décret “affecter des familles que nous connaissons”, y compris une “dont les valises étaient prêtes”, raconte sa directrice exécutive Lynette Nam.”Quand les gens ont une chance de partir, qu’ils savent qu’ils tiennent le bon bout, cela crée beaucoup d’espoir… Et puis tout cet espoir a disparu du jour au lendemain”, dit-elle à l’AFP.La suspension du droit d’asile est un “recul significatif pour les familles de notre communauté, dont beaucoup attendent depuis des années”, déplore Branches of Hope, une autre organisation à but non lucratif de Hong Kong.Pour Uzma Naveed, du Centre pour les réfugiés, le changement soudain a plongé la communauté des demandeurs d’asile “dans une situation très douloureuse”.”Des familles sont venues me voir en disant: tout est fini”, raconte Mme Naveed, qui est elle-même engagée dans une procédure de demande d’asile. “Je ressentais la même chose… mais je ne pouvais pas leur dire ça.”Coincé à Hong Kong et à la recherche d’un nouvel emploi, John rêve toujours de devenir un “grand camionneur” américain.”Il faut juste attendre une autre décision du président à l’avenir”, dit-il.

A Hong Kong, le désespoir des réfugiés qui devaient partir aux Etats-Unis

Réfugié depuis 13 ans à Hong Kong, John venait de recevoir les billets d’avion qui allaient offrir à sa famille une nouvelle vie aux États-Unis. Avant que, d’un coup de plume, le président Donald Trump ne fasse voler ce projet en éclats.Le décret de M. Trump suspendant toutes les admissions de réfugiés et mettant fin au programme d’asile américain, signé quelques heures après son investiture, a plongé à Hong Kong des dizaines de personnes dans l’incertitude, alors que les Etats-Unis avaient déjà accepté de les accueillir.Pour John, il s’en est fallu de peu. Le jeune homme de 37 ans devait prendre l’avion lundi pour Los Angeles. Si tant est qu’il ait été autorisé à embarquer, le décret serait entré en vigueur pendant qu’il était en vol.”C’est une nouvelle accablante pour toute la famille”, se désole John, qui a fui la persécution dans un pays d’Afrique de l’Est et qui parle à l’AFP sous pseudonyme. Cela s’est joué à “seulement quelques jours”.Le décret de Trump entre en vigueur lundi pour une période d’au moins 90 jours. Les personnes qui, comme John, avaient déjà obtenu le droit d’asile au terme d’une longue procédure craignent maintenant d’être renvoyées à la case départ.Après des années de vérifications pointilleuses, de contrôles de sécurité et d’examens médicaux par les autorités américaines, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies avait “tout préparé” pour réinstaller John, sa femme et leurs enfants.”Nous avons même demandé à l’OIM: pouvons-nous acheter les billets nous-mêmes et voyager peut-être dimanche? Ils ont répondu: impossible”, raconte le jeune homme.- Nuits blanches -Le décret bloque temporairement toute possibilité légale d’immigration aux Etats-Unis pour environ 37,9 millions de réfugiés fuyant les guerres, les persécutions ou les catastrophes dans le monde. Le nouveau président républicain a justifié cette mesure par le fait que les Etats-Unis sont, selon lui, “submergés” par les migrants.Pour James, qui a été autorisé à se réinstaller aux Etats-Unis ce mois de janvier après avoir attendu 14 ans à Hong Kong, cette mesure est “injuste”.”La première fois que nous avons entendu la nouvelle, je n’ai pas pu dormir… jusqu’à maintenant, c’est encore difficile”, raconte James, 31 ans, qui a lui aussi fui un pays d’Afrique de l’Est et s’exprime sous pseudonyme.”Combien de millions de personnes ne dorment pas à cause de ce qu’il a signé?” s’interroge-t-il.John et James font partie de la petite fraction des quelque 15.800 demandeurs d’asile vivant à Hong Kong qui ont réussi à franchir toutes les étapes pour se réinstaller ailleurs, généralement aux États-Unis ou au Canada.Les deux hommes disent avoir reçu un préavis très court, les forçant à quitter leur emploi, à résilier leur bail et à dire au revoir à leurs amis. Avant d’apprendre qu’ils ne partiraient pas.Selon Jeffrey Andrews, du Centre d’action chrétien pour les réfugiés, une cinquantaine de personnes se trouvent dans cette situation à Hong Kong. Généralement, environ 70 réfugiés partent chaque année du territoire chinois vers les Etats-Unis et la tendance était à la hausse, explique-t-il.”La panique s’est installée”, témoigne M. Andrews, disant que recommencer de zéro le processus de demande d’asile serait un “cauchemar logistique, technique et bureaucratique”.- Les valises étaient prêtes -Justice Centre Hong Kong, une association d’aide aux réfugiés, a vu le décret “affecter des familles que nous connaissons”, y compris une “dont les valises étaient prêtes”, raconte sa directrice exécutive Lynette Nam.”Quand les gens ont une chance de partir, qu’ils savent qu’ils tiennent le bon bout, cela crée beaucoup d’espoir… Et puis tout cet espoir a disparu du jour au lendemain”, dit-elle à l’AFP.La suspension du droit d’asile est un “recul significatif pour les familles de notre communauté, dont beaucoup attendent depuis des années”, déplore Branches of Hope, une autre organisation à but non lucratif de Hong Kong.Pour Uzma Naveed, du Centre pour les réfugiés, le changement soudain a plongé la communauté des demandeurs d’asile “dans une situation très douloureuse”.”Des familles sont venues me voir en disant: tout est fini”, raconte Mme Naveed, qui est elle-même engagée dans une procédure de demande d’asile. “Je ressentais la même chose… mais je ne pouvais pas leur dire ça.”Coincé à Hong Kong et à la recherche d’un nouvel emploi, John rêve toujours de devenir un “grand camionneur” américain.”Il faut juste attendre une autre décision du président à l’avenir”, dit-il.

Libération de détenus palestiniens: la joie contrariée d’une septuagénaire de Cisjordanie occupée

Depuis qu’elle a appris la sortie de trois de ses fils des prisons israéliennes, Latifa Abou Hamid est animée d’une “joie indescriptible”. Même s’ils ont été forcés à l’exil, comme des dizaines d’autres ex-détenus libérés samedi.Jusqu’à ce jour, cinq des dix enfants de cette habitante de Ramallah, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, étaient détenus par Israël.Trois viennent d’être libérés lors d’un nouvel échange, prévu par l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, entre quatre soldates détenues dans la bande de Gaza, depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 et 200 prisonniers palestiniens.”Je suis si heureuse, j’ai parlé avec eux. Ils étaient dans le Néguev, j’ai entendu leur voix”, souffle Mme Abou Hamid, 74 ans.Nasr, 50 ans, Sharif, 45 ans et Mohammed, 35 ans, ont été libérés de la prison de Kziot, dans ce désert du sud d’Israël. Mais comme 70 autres détenus relâchés, ils ont été bannis par Israël.Certains avaient indiqué envisager de s’installer au Qatar. En attendant, ils ont été remis à l’Egypte.”Bien sûr, je préférerais qu’ils vivent avec nous, qu’ils soient là pour qu’on puisse profiter d’eux ici. Mais grâce à Dieu, (leur exil) ne sera pas pour toujours”, espère leur mère. – “Jamais perdu espoir” -Son salon a des airs de musée, orné de grands portraits peints de chaque membre de la fratrie et de photomontages où Mme Abou Hamid, alias Oum Nasser, esquisse un “V” de la victoire au milieu de ses fils. Des certificats de détention sont exposés comme des diplômes.Elle-même porte une robe floquée des visages de ses fils accolés à une vue du dôme du Rocher, mosquée emblématique de Jérusalem.”Cela fait (plus de 40 ans) que je rends visite à mes fils en prison, soit plus de la moitié de ma vie et je n’ai jamais perdu espoir” de les voir libres, affirme-t-elle, malgré leurs condamnations à perpétuité. Avec la même peine, un autre de ses fils, Islam, 38 ans, ne figure lui pas sur la liste des prisonniers libérables par Israël dans le cadre de l’accord de trêve. Selon sa mère, il a tué d’un jet de pierre un soldat israélien lors d’un raid de l’armée dans le camp de réfugiés palestiniens d’al-Amari, près de Ramallah, où la famille vivait à l’époque.L’aîné, Nasser, était pour sa part un des fondateurs des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, groupe armé créé au cours de la Seconde Intifada (2000-2005). Il est mort d’un cancer en détention et Israël n’a jamais restitué son corps.Un autre membre de la fratrie, membre du Jihad islamique, a lui été tué par l’armée israélienne en 1994.- “Repos et stabilité” -Oum Nasser raconte que sa maison d’al-Amari a été détruite par l’armée, en vertu d’une politique de représailles visant les familles de Palestiniens auteurs d’attaques fatales à des Israéliens, régulièrement dénoncée par l’ONU et des organisations de défense des droits humains. “Nous avons traversé des jours extrêmement difficiles”, résume sa belle-fille Alaa Abou Hamid, l’épouse de Nasr. “Le moment est enfin venu de trouver le repos et de retrouver une stabilité familiale”.Sa belle-mère précise que trois de ses petits-enfants ne seront pas là pour la grande réunion familiale organisée en l’honneur des libérations. Ils sont eux aussi en détention.Il n’est pas rare que des familles palestiniennes comptent ainsi plusieurs détenus. D’autant que depuis le 7-Octobre, des milliers de personnes ont été arrêtées par Israël en Cisjordanie occupée, portant le nombre total des détenus palestiniens à plus de 10.000, selon les organisations les défendant.  La première phase de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas prévoit la libération en six semaines de quelque 1.900 prisonniers palestiniens, dont plus de 230 condamnés à la prison à vie, en échange de 33 otages israéliens détenus à Gaza.Après la libération de trois de ses fils, Oum Nasser ne peut pas “savourer pleinement” son bonheur, “sachant qu’il reste d’autres prisonniers derrière les barreaux”. “Et même si Islam sort aussi, je ne serai pas heureuse tant que tous ne sont pas libérés”, affirme la septuagénaire.

Libération de détenus palestiniens: la joie contrariée d’une septuagénaire de Cisjordanie occupée

Depuis qu’elle a appris la sortie de trois de ses fils des prisons israéliennes, Latifa Abou Hamid est animée d’une “joie indescriptible”. Même s’ils ont été forcés à l’exil, comme des dizaines d’autres ex-détenus libérés samedi.Jusqu’à ce jour, cinq des dix enfants de cette habitante de Ramallah, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, étaient …

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