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Chute d’un missile dans l’enceinte de l’aéroport de Tel-Aviv après un tir du Yémen
Un missile est tombé dimanche dans l’enceinte de l’aéroport international de Tel-Aviv après un tir du Yémen, provoquant une brève interruption du trafic aérien et des menaces de représailles israéliennes.Le tir a été revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen, qui ont affirmé dans un communiqué “avoir ciblé l’aéroport Ben Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès”.Selon un photographe de l’AFP sur place, le missile est tombé dans une zone plantée d’arbres à côté d’une bretelle d’accès aux parkings du Terminal 3, le plus important de l’aéroport, à moins d’un kilomètre du tarmac.Mais d’après des médias israéliens, la police cherche encore à déterminer si “l’impact de missile” près de l’aéroport a été causé par le missile yéménite ou par un contre-missile israélien.Alliés du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques aux missiles et drones contre Israël dont des tirs en direction de l’aéroport, depuis le début de la guerre à Gaza. La quasi-totalité des tirs ont été interceptés.Dimanche matin, des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions d’Israël où les défenses anti-aériennes ont tenté d’intercepter le missile tiré du Yémen selon l’armée.Une forte détonation, suivie d’une réverbération très puissante, ont été entendues vers 09H35 (06H35 GMT) à l’intérieur du Terminal 3, a constaté un journaliste de l’AFP. Le personnel de sécurité a aussitôt demandé à des centaines de passagers de se diriger vers les abris.De fortes détonations ont été entendues également à Jérusalem et dans les environs.Les services de secours ont annoncé avoir pris en charge au moins six blessés, dans des états “léger” ou “modéré”, sans plus de précision.- “La vie s’arrête” -“Vous pouvez voir la zone juste derrière nous: un cratère s’y est formé, large de plusieurs dizaines de mètres et également profond de plusieurs dizaines de mètres”, a déclaré le chef de la police de la région centre d’Israël, Yaïr Hezroni, dans une vidéo avec la tour de contrôle de l’aéroport en toile de fond.Les autorités aéroportuaires ont annoncé dans un communiqué la reprise du trafic aérien après une brève interruption. “Les décollages et les atterrissages ont repris normalement. L’aéroport Ben Gourion est ouvert et opérationnel.”Certains vols ont été annulés et d’autres déroutés, notamment un vol Air India en approche qui a mis le cap vers Abou Dhabi, d’après un responsable de l’aéroport.”C’est fou à dire, mais depuis le 7-Octobre, nous somme habitués à ça”, a déclaré à l’AFP une passagère à l’aéroport, en allusion à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.”Un missile peut tomber n’importe quand et la vie s’arrête pour un moment. Il y a eu de la panique à l’aéroport et j’ai été moi-même effrayée parce que l’explosion était forte. Mais ça va maintenant, j’essaye de trouver un autre vol”, a-t-elle ajouté sous couvert de l’anonymat.- “Sept fois plus fort” -Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé de riposter à ce tir. “Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort”. Israël a déjà mené plusieurs attaques contre des cibles des Houthis au Yémen.Les Houthis ont revendiqué vendredi et samedi plusieurs tirs de missiles sur Israël, dont l’armée israélienne a annoncé l’interception. Ces rebelles contrôlent de larges pans du Yémen en guerre, dont la capitale Sanaa, à plus de 1.800 km de la frontière sud d’Israël.Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, les Houthis ont annoncé des attaques contre Israël en solidarité avec les Palestiniens. Ils ont également pris pour cible des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le trafic maritime mondial.Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris les attaques contre Israël avec la reprise de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza le 18 mars.Les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s’est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.Le Pentagone a indiqué fin avril avoir frappé plus de 1.000 cibles au Yémen depuis le 15 mars, “tuant des combattants et des dirigeants houthis”.
Chute d’un missile dans l’enceinte de l’aéroport de Tel-Aviv après un tir du Yémen
Un missile est tombé dimanche dans l’enceinte de l’aéroport international de Tel-Aviv après un tir du Yémen, provoquant une brève interruption du trafic aérien et des menaces de représailles israéliennes.Le tir a été revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen, qui ont affirmé dans un communiqué “avoir ciblé l’aéroport Ben Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès”.Selon un photographe de l’AFP sur place, le missile est tombé dans une zone plantée d’arbres à côté d’une bretelle d’accès aux parkings du Terminal 3, le plus important de l’aéroport, à moins d’un kilomètre du tarmac.Mais d’après des médias israéliens, la police cherche encore à déterminer si “l’impact de missile” près de l’aéroport a été causé par le missile yéménite ou par un contre-missile israélien.Alliés du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques aux missiles et drones contre Israël dont des tirs en direction de l’aéroport, depuis le début de la guerre à Gaza. La quasi-totalité des tirs ont été interceptés.Dimanche matin, des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions d’Israël où les défenses anti-aériennes ont tenté d’intercepter le missile tiré du Yémen selon l’armée.Une forte détonation, suivie d’une réverbération très puissante, ont été entendues vers 09H35 (06H35 GMT) à l’intérieur du Terminal 3, a constaté un journaliste de l’AFP. Le personnel de sécurité a aussitôt demandé à des centaines de passagers de se diriger vers les abris.De fortes détonations ont été entendues également à Jérusalem et dans les environs.Les services de secours ont annoncé avoir pris en charge au moins six blessés, dans des états “léger” ou “modéré”, sans plus de précision.- “La vie s’arrête” -“Vous pouvez voir la zone juste derrière nous: un cratère s’y est formé, large de plusieurs dizaines de mètres et également profond de plusieurs dizaines de mètres”, a déclaré le chef de la police de la région centre d’Israël, Yaïr Hezroni, dans une vidéo avec la tour de contrôle de l’aéroport en toile de fond.Les autorités aéroportuaires ont annoncé dans un communiqué la reprise du trafic aérien après une brève interruption. “Les décollages et les atterrissages ont repris normalement. L’aéroport Ben Gourion est ouvert et opérationnel.”Certains vols ont été annulés et d’autres déroutés, notamment un vol Air India en approche qui a mis le cap vers Abou Dhabi, d’après un responsable de l’aéroport.”C’est fou à dire, mais depuis le 7-Octobre, nous somme habitués à ça”, a déclaré à l’AFP une passagère à l’aéroport, en allusion à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.”Un missile peut tomber n’importe quand et la vie s’arrête pour un moment. Il y a eu de la panique à l’aéroport et j’ai été moi-même effrayée parce que l’explosion était forte. Mais ça va maintenant, j’essaye de trouver un autre vol”, a-t-elle ajouté sous couvert de l’anonymat.- “Sept fois plus fort” -Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé de riposter à ce tir. “Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort”. Israël a déjà mené plusieurs attaques contre des cibles des Houthis au Yémen.Les Houthis ont revendiqué vendredi et samedi plusieurs tirs de missiles sur Israël, dont l’armée israélienne a annoncé l’interception. Ces rebelles contrôlent de larges pans du Yémen en guerre, dont la capitale Sanaa, à plus de 1.800 km de la frontière sud d’Israël.Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, les Houthis ont annoncé des attaques contre Israël en solidarité avec les Palestiniens. Ils ont également pris pour cible des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le trafic maritime mondial.Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris les attaques contre Israël avec la reprise de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza le 18 mars.Les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s’est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.Le Pentagone a indiqué fin avril avoir frappé plus de 1.000 cibles au Yémen depuis le 15 mars, “tuant des combattants et des dirigeants houthis”.
La Roumanie de retour aux urnes, l’extrême droite favorite de la présidentielle
Cinq mois après l’annulation choc du premier tour de la présidentielle, la Roumanie est de retour aux urnes dimanche dans une ambiance tendue, avec à la clé une possible nouvelle victoire de l’extrême droite.Réseaux sociaux omniprésents, colère et désillusion d’une partie de la population, nombreux indécis: les ingrédients sont les mêmes que le 24 novembre, quand le candidat critique de l’UE et de l’Otan Calin Georgescu avait surgi en tête à la surprise générale, plongeant le pays d’Europe orientale dans la tourmente politique.Exclu de l’élection par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe, il a brandi “le pouvoir du vote qui terrifie le système”. “Il est temps de récupérer notre pays”, a-t-il lancé après avoir glissé son bulletin dans l’urne à Mogosoaia, près de Bucarest, aux côtés de celui qui l’a remplacé, George Simion.”Calin, nous t’aimons”, “Georgescu président”, criait une petite foule rassemblée devant les lieux.- “Président MAGA” -Onze candidats au total briguent un poste essentiellement protocolaire mais influent en politique étrangère, dans ce pays membre de l’UE de 19 millions d’habitants devenu un pilier essentiel de l’Otan depuis l’invasion russe de l’Ukraine voisine.Les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 (04H00 GMT) pour une fermeture à 21H00 (18H00 GMT). Les sondages de sortie des urnes seront publiés peu après.Crédité de quelque 30% des suffrages selon des sondages à manier avec précaution, George Simion mise à 38 ans sur sa jeunesse, sa rhétorique souverainiste et sa maîtrise de la plateforme TikTok pour espérer venger son désormais allié Georgescu. Si le chef du parti nationaliste AUR nie toute inclination pour la Russie, il partage la même aversion pour “les bureaucrates bruxellois”, les accusant sans preuves de s’être immiscés dans le processus électoral.Sur les marchés ou à l’étranger pour convaincre l’importante diaspora, ce fan de Donald Trump se rêve en “président MAGA” (Make America Great Again), slogan parfois affiché sur ses casquettes.”Nous sommes ici avec une seule mission: rétablir la démocratie (…) et rendre justice à la Roumanie”, a-t-il déclaré dimanche.Ce discours plaît à Stela Ivan, 67 ans, qui “espère de tout coeur” sa victoire. Après des décennies dominées par les mêmes partis politiques, au pouvoir depuis la fin du communisme, George Simion apporterait “du changement” et ferait revenir ses fils partis vivre en Espagne, dit-elle à l’AFP.Venue voter à Bucarest sous un grand ciel bleu, Silvia Tomescu, infirmière de 52 ans, aspire à “une vie meilleure, des salaires plus élevés et un président” dont elle “puisse être fière”, qui “ne se rangera pas du côté de la Russie”. – Un scrutin sous surveillance -Face à George Simion, trois prétendants peuvent accéder au second tour prévu le 18 mai.Le candidat de la coalition pro-européenne au pouvoir, Crin Antonescu, offre “stabilité”. Le maire de Bucarest, Nicusor Dan, promet lutte contre la “corruption”, se voulant le porte-voix des “Roumains silencieux et honnêtes”. Plus loin derrière, l’ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta mise sur un discours aux accents trumpistes. “La course est devenue très serrée”, commente pour l’AFP Remus Stefureac, directeur du cabinet de recherches INSCOP. “Chacun des quatre peut prétendre au poste de président”.Mais tout peut arriver selon lui: la campagne sur internet “dopée aux stéroïdes”, les attaques verbales et judiciaires dans la dernière ligne droite et “le grand nombre d’indécis” peuvent “complètement bousculer” les pronostics.Après l’annulation, décision rarissime au sein de l’UE, le scrutin est sous haute surveillance. Des milliers de personnes ont manifesté ces derniers mois pour dénoncer “un coup d’Etat”. Les Etats-Unis sont également intervenus, le vice-président JD Vance appelant à écouter la voix d’un peuple qu’on a fait taire “sur la base des faibles soupçons d’une agence de renseignement”.Les autorités, qui ont renforcé les mesures de prévention et la collaboration avec le réseau TikTok, assurent avoir “tiré les leçons” du fiasco.Alors que l’extrême droite évoque “de multiples signes de fraude”, le gouvernement a pointé diverses campagnes de désinformation, y voyant de “nouvelles tentatives de manipulation et d’ingérence menée par des acteurs étatiques”.
La Roumanie de retour aux urnes, l’extrême droite favorite de la présidentielle
Cinq mois après l’annulation choc du premier tour de la présidentielle, la Roumanie est de retour aux urnes dimanche dans une ambiance tendue, avec à la clé une possible nouvelle victoire de l’extrême droite.Réseaux sociaux omniprésents, colère et désillusion d’une partie de la population, nombreux indécis: les ingrédients sont les mêmes que le 24 novembre, quand le candidat critique de l’UE et de l’Otan Calin Georgescu avait surgi en tête à la surprise générale, plongeant le pays d’Europe orientale dans la tourmente politique.Exclu de l’élection par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe, il a brandi “le pouvoir du vote qui terrifie le système”. “Il est temps de récupérer notre pays”, a-t-il lancé après avoir glissé son bulletin dans l’urne à Mogosoaia, près de Bucarest, aux côtés de celui qui l’a remplacé, George Simion.”Calin, nous t’aimons”, “Georgescu président”, criait une petite foule rassemblée devant les lieux.- “Président MAGA” -Onze candidats au total briguent un poste essentiellement protocolaire mais influent en politique étrangère, dans ce pays membre de l’UE de 19 millions d’habitants devenu un pilier essentiel de l’Otan depuis l’invasion russe de l’Ukraine voisine.Les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 (04H00 GMT) pour une fermeture à 21H00 (18H00 GMT). Les sondages de sortie des urnes seront publiés peu après.Crédité de quelque 30% des suffrages selon des sondages à manier avec précaution, George Simion mise à 38 ans sur sa jeunesse, sa rhétorique souverainiste et sa maîtrise de la plateforme TikTok pour espérer venger son désormais allié Georgescu. Si le chef du parti nationaliste AUR nie toute inclination pour la Russie, il partage la même aversion pour “les bureaucrates bruxellois”, les accusant sans preuves de s’être immiscés dans le processus électoral.Sur les marchés ou à l’étranger pour convaincre l’importante diaspora, ce fan de Donald Trump se rêve en “président MAGA” (Make America Great Again), slogan parfois affiché sur ses casquettes.”Nous sommes ici avec une seule mission: rétablir la démocratie (…) et rendre justice à la Roumanie”, a-t-il déclaré dimanche.Ce discours plaît à Stela Ivan, 67 ans, qui “espère de tout coeur” sa victoire. Après des décennies dominées par les mêmes partis politiques, au pouvoir depuis la fin du communisme, George Simion apporterait “du changement” et ferait revenir ses fils partis vivre en Espagne, dit-elle à l’AFP.Venue voter à Bucarest sous un grand ciel bleu, Silvia Tomescu, infirmière de 52 ans, aspire à “une vie meilleure, des salaires plus élevés et un président” dont elle “puisse être fière”, qui “ne se rangera pas du côté de la Russie”. – Un scrutin sous surveillance -Face à George Simion, trois prétendants peuvent accéder au second tour prévu le 18 mai.Le candidat de la coalition pro-européenne au pouvoir, Crin Antonescu, offre “stabilité”. Le maire de Bucarest, Nicusor Dan, promet lutte contre la “corruption”, se voulant le porte-voix des “Roumains silencieux et honnêtes”. Plus loin derrière, l’ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta mise sur un discours aux accents trumpistes. “La course est devenue très serrée”, commente pour l’AFP Remus Stefureac, directeur du cabinet de recherches INSCOP. “Chacun des quatre peut prétendre au poste de président”.Mais tout peut arriver selon lui: la campagne sur internet “dopée aux stéroïdes”, les attaques verbales et judiciaires dans la dernière ligne droite et “le grand nombre d’indécis” peuvent “complètement bousculer” les pronostics.Après l’annulation, décision rarissime au sein de l’UE, le scrutin est sous haute surveillance. Des milliers de personnes ont manifesté ces derniers mois pour dénoncer “un coup d’Etat”. Les Etats-Unis sont également intervenus, le vice-président JD Vance appelant à écouter la voix d’un peuple qu’on a fait taire “sur la base des faibles soupçons d’une agence de renseignement”.Les autorités, qui ont renforcé les mesures de prévention et la collaboration avec le réseau TikTok, assurent avoir “tiré les leçons” du fiasco.Alors que l’extrême droite évoque “de multiples signes de fraude”, le gouvernement a pointé diverses campagnes de désinformation, y voyant de “nouvelles tentatives de manipulation et d’ingérence menée par des acteurs étatiques”.
Rien n’arrête les mariages au Cachemire pakistanais, pas même les tensions avec l’Inde
Du côté pakistanais du Cachemire, si les échanges de tirs et les déclarations guerrières avec l’Inde voisine font craindre un embrasement, ils n’entament en rien la volonté de célébrer les mariages, “plus bel événement d’une vie”.Les tensions accrues entre les deux pays, déclenchées par l’attaque ayant fait 26 morts il y a près de deux semaines au Cachemire indien et dont New Delhi tient Islamabad pour responsable, ont placé la région frontalière au ralenti, suspendue aux décisions politiques et militaires de part et d’autre.Dans les conflits précédents, les habitants de la vallée de Neelum, traversée par une rivière faisant office de frontière, ont souvent été les premières victimes.Des tirs ont déjà été échangés depuis plus d’une semaine le long de la Ligne de contrôle (LoC), qui divise sur 770 km la région disputée.”Si une guerre éclate, on y fera face”, jure Shoaib Akhtar, ingénieur en génie mécanique. “Aujourd’hui, je me marie et c’est ce qui importe”.Derrière lui, ses proches soulèvent son épouse dans un palanquin traditionnel d’Asie du Sud, dans un village aux allures paisibles, à un ricochet du sol indien.”C’est le plus bel événement d’une vie, on ne laissera rien le ruiner”, poursuit-il.Anticipant des actions militaires indiennes, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques.Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.De l’autre côté de la rivière, une vaste chasse à l’homme se poursuit à la recherche des assaillants de l’attentat du 22 avril dans la ville touristique de Pahalgam, tandis que certains habitants ont préféré fuir loin de la frontière.De part et d’autre, les touristes habituellement attirés par les températures plus clémentes que dans le reste des deux pays sont invités à faire demi-tour par les autorités.- “Nous nous battrons” -“Quand nous étions enfants, c’était déjà comme ça, mais nous n’avons et n’aurons pas peur”, assure Rabia Bibi, une mariée de 18 ans vêtue de rouge, dans un autre village de la vallée.”Nous voulons la paix pour que nos vies ne soient pas troublées”, dit-elle aussi.Plusieurs habitants de région ont dit à l’AFP avoir été invités par les autorités pakistanaises à la vigilance.Certains ont même nettoyé d’anciens bunkers construits près de leurs maisons, vestiges de conflits antérieurs.Inde et Pakistan revendiquent tous deux la souveraineté de l’ensemble du Cachemire, territoire à majorité musulmane, depuis la partition sanglante qui a suivi leur indépendance en 1947.Les deux puissances nucléaires rivales s’accusent mutuellement de soutenir des groupes armés de l’autre côté de leur frontière.Cette semaine, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une riposte militaire visant le Pakistan, qui a indiqué samedi avoir effectué un essai de lancement de missiles sol-sol pour afficher sa “préparation opérationnelle”.Même si certains sont inquiets, “nous n’avons pas annulé les cérémonies traditionnelles”, indique Chaudhry Junaid, l’époux de Rabia Bibi, cuisinier de 23 ans.La bonne humeur prime pendant la noce et parmi les invités, certains échangent même des blagues sur le Premier ministre Modi.”Nous sommes heureux et si l’Inde a un problème, on s’en fiche”, lance Mme Bibi. “Nous nous battrons pour nos intérêts et notre nation”.
Rien n’arrête les mariages au Cachemire pakistanais, pas même les tensions avec l’Inde
Du côté pakistanais du Cachemire, si les échanges de tirs et les déclarations guerrières avec l’Inde voisine font craindre un embrasement, ils n’entament en rien la volonté de célébrer les mariages, “plus bel événement d’une vie”.Les tensions accrues entre les deux pays, déclenchées par l’attaque ayant fait 26 morts il y a près de deux …
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