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Trump doit saisir “l’opportunité” de favoriser la libération de Barghouti selon son fils

Le fils du dirigeant palestinien Marwan Barghouti, emprisonné en Israël depuis 2002, appelle Donald Trump à saisir “l’opportunité” du cessez-le-feu à Gaza pour favoriser la libération de son père, seule figure selon lui capable d’unifier les Palestiniens en vue d’éventuels pourparlers de paix.Nommé le “Mandela de Palestine” par ses partisans, Marwan Barghouti, 66 ans, un …

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Le Hamas s’apprête à rendre à Israël un nouveau corps d’otage retenu à Gaza

Le Hamas a annoncé lundi soir la restitution imminente à Israël d’un 16e corps d’otage retenu dans la bande de Gaza, quelques heures après un appel des familles à suspendre les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu tant que toutes les dépouilles n’auraient pas été rendues.Rappelant qu’aux termes de l’accord, tous les otages morts et vivants auraient dû être rendus le 13 octobre, le Forum des familles, la principale organisation israélienne de familles d’otages, a appelé “le gouvernement israélien, l’administration américaine et les médiateurs à ne pas passer à la phase suivante de l’accord tant que le Hamas n’aura pas rempli toutes ses obligations”.La deuxième phase du plan de Donald Trump visant à mettre fin définitivement à deux ans de guerre comprend notamment le désarmement du Hamas, l’amnistie ou l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien de la bande de Gaza, des points qui restent sujets à discussion.Plus tard lundi, la branche armée du mouvement islamiste palestinien a annoncé que la dépouille d’un 16e otage retenu depuis l’attaque du 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza, serait restituée à Israël dans la soirée.Dans un message sur leur chaîne Telegram, les Brigades Ezzedine al-Qassam ont précisé que la dépouille serait remise “aujourd’hui dans la bande de Gaza à 21H00 (19H00 GMT)”.Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué jusqu’à présent que 15, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par la guerre.Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l’attaque du 7 octobre, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de chiffres officiels.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.527 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.- Recherches dans les ruines -Le gouvernement israélien a annoncé lundi que la Croix-Rouge, une personne du Hamas et une équipe égyptienne recherchaient des dépouilles d’otages retenus depuis deux ans à Gaza.Israël, qui contrôle tous les accès du territoire, a permis à un convoi égyptien d’y entrer ce week-end pour aider à chercher les dépouilles.Les équipes de recherches munies d’engins de chantier ont obtenu l’autorisation d’entrer “au-delà de la ligne jaune”, qui matérialise le repli israélien à l’intérieur du territoire, “sous la supervision étroite de l’armée israélienne pour identifier l’emplacement de nos otages”, selon la porte-parole du gouvernement, Shosh Bedrosian. Sur des images filmées par l’AFPTV dans le quartier d’al-Touffah, dans la ville de Gaza, des engins de chantier et des camions étaient en action au milieu des débris pour tenter de retrouver des dépouilles.”Il est difficile de localiser certains corps de captifs israéliens, car l’occupation a modifié le relief de Gaza (pendant la guerre, ndlr). De plus, certaines personnes qui ont enterré ces corps ont elles-mêmes été tuées ou ne se souviennent plus de l’endroit où elles les ont enterrés”, a déclaré samedi le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya.Ce dernier a répété la volonté du mouvement palestinien de rendre les dépouilles, malgré ces complications. “Nous ne donnerons pas à l’occupation (israélienne) une excuse pour reprendre la guerre”, a-t-il ajouté.

Dix personnes jugées à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron

Élu, galeriste, enseignant, médium, ou encore informaticien: le procès de huit hommes et deux femmes pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, cible d’une infox mondiale selon laquelle elle serait une femme transgenre, a débuté lundi avec d’âpres débats de procédure.Agés de 41 à 65 ans, ils sont jugés devant le tribunal correctionnel de la capitale jusqu’à mardi pour avoir cyberharcelé l’épouse du chef de l’État sur son genre et sa différence d’âge avec son mari, l’assimilant à de la “pédophilie”, selon le parquet de Paris.Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d’extrême droite.A 16H30, l’interrogatoire des prévenus n’avait pas débuté.L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi a fourni “66 pages de conclusions” la veille de l’audience, irritant les avocats de la défense qui ont demandé, en vain, le renvoi de l’audience au nom de “l’égalité des armes” et du “principe du contradictoire.”- “Harcèlement inversé” -Lors d’une suspension, Aurélien Poirson-Atlan, l’un des principaux prévenus, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Zoé Sagan”, a donné une conférence de presse improvisée, dénonçant un “harcèlement inversé”.Son compte X, supprimé depuis, a fait l’objet de plusieurs plaintes et est souvent présenté comme lié aux sphères complotistes, ce qu’il réfute.Outre ses propos visant Brigitte Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait dû renoncer en février 2020 à briguer la mairie de Paris suite au scandale.”Le Che s’égara”, pseudo d’un autre prévenu, suivi par plus de 1.000 de personnes sur X – “dont la moitié de bots”, assure-t-il – s’interroge également sur sa présence au tribunal.”C’est le procès de la liberté d’expression, j’ai fait de la satire, c’est l’esprit Charlie”, affirme à l’AFP Jérome C. 55 ans, auteur de “4 tweets et quelques retweets”.Bertrand S., galeriste de 56 ans aux plus de 100.000 abonnés sur X, a lui dénoncé la veille de l’audience un procès de “la liberté de penser” face à “l’État profond médiatique”.Seuls les prévenus “les plus virulents”, selon une source policière, comparaissent jusqu’à mardi.- Influenceuse trumpiste -Plus discrète sur le banc des prévenus, la “médium” Delphine J., connue sous le pseudo d’Amandine Roy est elle aussi jugée.La prévenue a déjà été condamnée pour diffamation en septembre 2024 par la justice française, aux côtés de Natacha Rey, à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à son frère Jean-Michel Trogneux.La Bretonne de 51 ans est à l’origine d’une vidéo virale de quatre heures, publiée en 2021 et depuis retirée, affirmant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe.La cour d’appel a relaxé en appel les deux femmes le 10 juillet dernier – mais elle n’a pas validé leur thèse. La juridiction a estimé que l’affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait “effectué une transition de genre sans la rendre publique” ne constituait pas “une atteinte à l’honneur”, éléments nécessaires pour caractériser la diffamation.La femme du chef de l’État et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.Née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la rumeur transphobe est devenue virale aux États-Unis où le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, podcasteuse d’extrême droite auteure d’une série de vidéos intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.Suivie par près de 20.000 personnes sur X, Delphine J. a ainsi trouvé “excellent” un tweet de l’influenceuse trumpiste, posant avec un T-shirt portant une Une du magazine Time détournée où Brigitte Macron apparaît en “homme de l’année”.Lors de l’annonce du petit rôle donné à la première dame dans une saison de la série “Emily in Paris”, Delphine J. avait enragé: “Boycottez-moi cette merde.”Elle n’a fait que “rebondir sur l’actualité”, selon son avocate, Me Maud Marian, faisant valoir “qu’aucun message n’a directement été adressé à Mme Macron.”La fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, doit témoigner demain, à la demande de l’avocat de sa mère. Les prévenus encourent deux ans d’emprisonnement.

Soudan: craintes pour les civils d’el-Facher après l’annonce de la victoire des FSR

Civils piégés ou en fuite, communications coupées, accusations d’exactions: l’ONU et des groupes locaux ont alerté lundi sur les risques pesant sur el-Facher, au lendemain de l’annonce par les paramilitaires de la prise de cette ville clé du Darfour, dans l’ouest du Soudan.Assiégée depuis 18 mois, el-Facher était la dernière ville de la vaste région du Darfour encore hors du contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, en guerre depuis avril 2023 contre son ancien allié, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée.L’armée n’a pas officiellement réagi à l’annonce de “victoire” des paramilitaires dimanche, tandis que lundi matin, les combats se poursuivaient autour de l’aéroport et dans plusieurs zones de l’ouest de la ville, selon des militants locaux. Si leur victoire se confirmait, les FSR contrôleraient l’ensemble du Darfour, où existe déjà une administration parallèle défiant le pouvoir du général Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, basé à Port-Soudan (est).”Cela représente une terrible escalade du conflit”, a averti lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. “Le niveau de souffrance que nous voyons au Soudan est intolérable”, a-t-il dit.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a évoqué lundi un risque croissant de “violations et d’atrocités motivées par des raisons ethniques” à el-Facher.Il a appelé à “une action urgente et concrète (…) pour garantir la protection des civils à el-Facher et un passage sûr pour ceux qui tentent de rejoindre un lieu relativement sûr”.Des images diffusées sur la page Facebook du comité de résistance local, des militants pro-démocratie qui documentent le conflit, montrent des civils en fuite, des corps jonchant le sol près de voitures enflammées. “Plusieurs membres des cuisines populaires et des bénévoles ont été tués”, a alerté le groupe en précisant avoir des difficultés à joindre de nombreux volontaires qui aidaient les civils au milieu des combats.De leur côté, les FSR ont affirmé lundi mener “des opérations de ratissage et de nettoyage complet” pour “éliminer les dernières poches de terroristes et de mercenaires”. Les paramilitaires assurent aussi avoir déployé des équipes pour “protéger les civils”, “enlever les mines”, “nettoyer la ville de ses débris” et “sécuriser les rues”.- “Dernier souffle” -L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de source indépendante la situation sur le terrain.Les communications satellite starlink, le seul réseau encore opérationnel mais contrôlé par les FSR, ont été coupées, laissant la ville dans un “black out médiatique”, selon le Syndicat des journalistes soudanais.”Nous exigeons la protection des civils, la révélation du sort des déplacés et une enquête indépendante sur les violations et les crimes” des paramilitaires, a dit le gouverneur pro-armée du Darfour, Minni Minnawi, sur X.Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre et les quelque 260.000 habitants d’el-Facher, dont la moitié sont des enfants, manquent de tout. Depuis dimanche, plus de 26.000 personnes ont fui les combats, la majorité se réfugiant dans les zones périphériques de la ville, d’autres rejoignant Tawila, à 70 kilomètres à l’ouest, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).- “Tuer et voler” -“Les milices et les mercenaires sont dans tous les coins de rue pour tuer et voler”, affirme un message publié sur la page Facebook du groupe de résistance locale, sous une vidéo montrant une femme morte gisant au sol.Les paramilitaires “ferment délibérément les yeux sur les comportements connus de leurs éléments qui pratiquent des exécutions collectives contre les civils et les prisonniers”, a affirmé le collectif des Avocats de l’urgence, en dénonçant “un comportement systématique qui s’apparente à des crimes de guerre”.Les paramilitaires ont diffusé des vidéos où l’on voit des centaines d’hommes en tenue civile assis par terre entourés de combattants en uniforme paramilitaire, présentés comme des prisonniers des rangs de l’armée ou des forces conjointes alliées.  Le syndicat des journalistes a exprimé “sa profonde inquiétude pour la sécurité des confrères présents à el-Facher” en pointant le cas d’un journaliste indépendant, Maamar Ibrahim, arrêté dimanche par les FSR.Le Soudan, déjà amputé du Sud en 2011, risque à terme de se fragmenter, selon les experts. Et malgré des efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les deux camps, tous deux accusés d’exactions sur les civils, restent sourds aux appels à négocier.