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L’ex-président philippin Duterte comparaît devant la CPI, mais en visioconférence
L’ex-président philippin Rodrigo Duterte a comparu en visioconférence pour sa première audience devant la Cour pénale internationale (CPI) vendredi, pour répondre d’accusations de crimes contre l’humanité pendant des meurtres commis au nom de sa “guerre contre la drogue”.L’ancien dirigeant de 79 ans, est le premier ex-chef d’Etat asiatique à être inculpé par la CPI, qui siège a La Haye au Pays-Bas où il a été transféré. Il a néanmoins a assisté à cette première et brève audience par liaison vidéo, qui a servi à l’informer des crimes dont il est soupçonné et des droits dont il dispose en tant qu’accusé.D’apparence fragile, portant un costume bleu avec une cravate, il a parlé brièvement pour confirmer son nom et sa date de naissance. La juge présidant l’audience, Iulia Motoc, lui a permis de suivre la procédure à distance en raison de son long vol vers La Haye.Son avocat Salvador Medialdea a déclaré au tribunal que son client avait été “enlevé de son pays”.”Il a été transporté sommairement à La Haye. Pour les avocats, c’est une extradition extrajudiciaire. Pour les esprits moins juridiques, c’est un enlèvement pur et simple”, a déclaré M. Medialdea, ajoutant que M. Duterte souffrait de “problèmes médicaux débilitants”, et concluant: “A part s’identifier lui-même, il n’est pas en mesure de contribuer à cette audience.”Rodrigo Duterte a semblé somnoler pendant la procédure, fermant fréquemment les yeux pendant de longues périodes.Mais la juge Motoc lui a rappelé que “le médecin de la Cour était d’avis que vous étiez pleinement conscient mentalement et apte”.- 22 septembre -Elle a fixé la date du 22 septembre pour la prochaine étape du processus, une audience pour confirmer les accusations.Président de 2016 à 2022, il est suspecté de crimes contre l’humanité pour des meurtres commis pendant sa campagne contre les usagers et trafiquants de drogue, qui fait des dizaines de milliers de morts aux Philippines, selon des ONG de défense des droits humains.Pour l’accusation, les crimes reprochés à M. Duterte s’inscrivaient “dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile des Philippines”.”Des dizaines de milliers de meurtres ont potentiellement été perpétrés”, a affirmé le procureur à propos de cette campagne, qui a pris pour cible surtout des hommes pauvres, souvent sans preuve de leur lien avec le trafic de drogue.Alors que les familles des victimes espèrent enfin obtenir justice, les partisans de M. Duterte estiment eux qu’il a été kidnappé et envoyé à La Haye, victime des querelles intestines au sommet de l’Etat et de la brouille entre la famille Duterte et celle du président Marcos, jusque-là alliées pour diriger les Philippines.Une dizaine de femmes, mère, épouses ou proches des victimes, ainsi que d’avocats et de militants pour les droits humains ont suivi dans une église à Manille la diffusion vidéo de l’audience de la CPI.”Quand je l’ai vu, j’étais tellement en colère que j’ai eu du mal à me contrôler”, a dit Jane Lee, une femme de 42 ans, dont le mari a été tué durant la guerre contre la drogue lancée par M. Duterte.Selon des experts en droit international, cette affaire médiatisée tombe à un moment crucial pour la CPI, sous le feu des critiques et même sous le coup de sanctions américaines.”Je considère l’arrestation et la remise de Duterte comme un cadeau à un moment important”, a déclaré auprès de l’AFP Willemvan Genugten, professeur de droit international à l’université de Tilburg (Pays-Bas).Plus tôt vendredi, Sara Duterte, fille de l’ancien président et actuelle vice-présidente des Philippines, a déclaré qu’elle avait soumis une demande de dernière minute pour déplacer l’audience.Elle a ensuite dévoilé lors d’une conférence de presse, entourée de dizaines de partisans en liesse, avoir rendu visite à son père pendant une heure dans le centre de détention. Il était “de bonne humeur, bien soigné” et “bien reposé”, son principal reproche étant la nourriture philippine qui lui manquait, a-t-elle dit.- “Tous vous tuer” -Des partisans de l’ancien président se sont rassemblés devant l’imposant immeuble en verre de La Haye en criant “ramenez-le à la maison”. Mais Ecel Sandalo, un manifestant anti-Duterte, a déclaré à l’AFP que le fait que l’ancien président soit jugé lui donnait “espoir que malgré toutes les injustices dans le monde, il y a encore de petites victoires que nous pouvons célébrer”.Alors qu’il s’apprêtait à atterrir aux Pays-Bas mercredi, Rodrigo Duterte a dit assumer ses “responsabilités”, dans une vidéo partagée sur Facebook. “Je suis celui qui a dirigé les forces de l’ordre et l’armée. J’ai dit que je vous protégerai et j’assume mes responsabilités. (…) J’ai dit à la police, à l’armée, que c’était mon travail et que j’en étais responsable”, a-t-il déclaré.Dans sa demande d’arrestation, le procureur cite certaines des déclarations de M. Duterte lorsqu’il était candidat à la présidence. Il est cité en disant que le nombre de suspects criminels tués “atteindra 100.000… Je vais tous vous tuer” et que les poissons de la baie de Manille “deviendront gros parce que c’est là que je vais vous jeter”.Lors de l’audience de confirmation des charges, un suspect peut contester les preuves présentées par le procureur. Ce n’est qu’après cette étape que le tribunal décidera de poursuivre ou non avec un procès, un processus qui peut prendre plusieurs mois, voire années.
L’ex-président philippin Duterte comparaît devant la CPI, mais en visioconférence
L’ex-président philippin Rodrigo Duterte a comparu en visioconférence pour sa première audience devant la Cour pénale internationale (CPI) vendredi, pour répondre d’accusations de crimes contre l’humanité pendant des meurtres commis au nom de sa “guerre contre la drogue”.L’ancien dirigeant de 79 ans, est le premier ex-chef d’Etat asiatique à être inculpé par la CPI, qui siège a La Haye au Pays-Bas où il a été transféré. Il a néanmoins a assisté à cette première et brève audience par liaison vidéo, qui a servi à l’informer des crimes dont il est soupçonné et des droits dont il dispose en tant qu’accusé.D’apparence fragile, portant un costume bleu avec une cravate, il a parlé brièvement pour confirmer son nom et sa date de naissance. La juge présidant l’audience, Iulia Motoc, lui a permis de suivre la procédure à distance en raison de son long vol vers La Haye.Son avocat Salvador Medialdea a déclaré au tribunal que son client avait été “enlevé de son pays”.”Il a été transporté sommairement à La Haye. Pour les avocats, c’est une extradition extrajudiciaire. Pour les esprits moins juridiques, c’est un enlèvement pur et simple”, a déclaré M. Medialdea, ajoutant que M. Duterte souffrait de “problèmes médicaux débilitants”, et concluant: “A part s’identifier lui-même, il n’est pas en mesure de contribuer à cette audience.”Rodrigo Duterte a semblé somnoler pendant la procédure, fermant fréquemment les yeux pendant de longues périodes.Mais la juge Motoc lui a rappelé que “le médecin de la Cour était d’avis que vous étiez pleinement conscient mentalement et apte”.- 22 septembre -Elle a fixé la date du 22 septembre pour la prochaine étape du processus, une audience pour confirmer les accusations.Président de 2016 à 2022, il est suspecté de crimes contre l’humanité pour des meurtres commis pendant sa campagne contre les usagers et trafiquants de drogue, qui fait des dizaines de milliers de morts aux Philippines, selon des ONG de défense des droits humains.Pour l’accusation, les crimes reprochés à M. Duterte s’inscrivaient “dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile des Philippines”.”Des dizaines de milliers de meurtres ont potentiellement été perpétrés”, a affirmé le procureur à propos de cette campagne, qui a pris pour cible surtout des hommes pauvres, souvent sans preuve de leur lien avec le trafic de drogue.Alors que les familles des victimes espèrent enfin obtenir justice, les partisans de M. Duterte estiment eux qu’il a été kidnappé et envoyé à La Haye, victime des querelles intestines au sommet de l’Etat et de la brouille entre la famille Duterte et celle du président Marcos, jusque-là alliées pour diriger les Philippines.Une dizaine de femmes, mère, épouses ou proches des victimes, ainsi que d’avocats et de militants pour les droits humains ont suivi dans une église à Manille la diffusion vidéo de l’audience de la CPI.”Quand je l’ai vu, j’étais tellement en colère que j’ai eu du mal à me contrôler”, a dit Jane Lee, une femme de 42 ans, dont le mari a été tué durant la guerre contre la drogue lancée par M. Duterte.Selon des experts en droit international, cette affaire médiatisée tombe à un moment crucial pour la CPI, sous le feu des critiques et même sous le coup de sanctions américaines.”Je considère l’arrestation et la remise de Duterte comme un cadeau à un moment important”, a déclaré auprès de l’AFP Willemvan Genugten, professeur de droit international à l’université de Tilburg (Pays-Bas).Plus tôt vendredi, Sara Duterte, fille de l’ancien président et actuelle vice-présidente des Philippines, a déclaré qu’elle avait soumis une demande de dernière minute pour déplacer l’audience.Elle a ensuite dévoilé lors d’une conférence de presse, entourée de dizaines de partisans en liesse, avoir rendu visite à son père pendant une heure dans le centre de détention. Il était “de bonne humeur, bien soigné” et “bien reposé”, son principal reproche étant la nourriture philippine qui lui manquait, a-t-elle dit.- “Tous vous tuer” -Des partisans de l’ancien président se sont rassemblés devant l’imposant immeuble en verre de La Haye en criant “ramenez-le à la maison”. Mais Ecel Sandalo, un manifestant anti-Duterte, a déclaré à l’AFP que le fait que l’ancien président soit jugé lui donnait “espoir que malgré toutes les injustices dans le monde, il y a encore de petites victoires que nous pouvons célébrer”.Alors qu’il s’apprêtait à atterrir aux Pays-Bas mercredi, Rodrigo Duterte a dit assumer ses “responsabilités”, dans une vidéo partagée sur Facebook. “Je suis celui qui a dirigé les forces de l’ordre et l’armée. J’ai dit que je vous protégerai et j’assume mes responsabilités. (…) J’ai dit à la police, à l’armée, que c’était mon travail et que j’en étais responsable”, a-t-il déclaré.Dans sa demande d’arrestation, le procureur cite certaines des déclarations de M. Duterte lorsqu’il était candidat à la présidence. Il est cité en disant que le nombre de suspects criminels tués “atteindra 100.000… Je vais tous vous tuer” et que les poissons de la baie de Manille “deviendront gros parce que c’est là que je vais vous jeter”.Lors de l’audience de confirmation des charges, un suspect peut contester les preuves présentées par le procureur. Ce n’est qu’après cette étape que le tribunal décidera de poursuivre ou non avec un procès, un processus qui peut prendre plusieurs mois, voire années.
Le Hamas dit être prêt à libérer un otage, Israël crie à la “manipulation”
Le Hamas s’est dit vendredi prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre autres dans le cadre des négociations sur la poursuite de la trêve à Gaza, une proposition dénoncée par Israël comme une “manipulation”.La Maison Blanche a elle accusé le Hamas de vouloir, avec cette proposition, gagner du temps, affirmant que le mouvement islamiste palestinien faisait un “très mauvais pari en pensant que le temps joue en sa faveur”.Un accord de trêve est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier. Il a été arraché par les médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis, après quinze mois d’une guerre dévastatrice provoquée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Israël, soutenu par l’allié américain, et le Hamas sont en désaccord sur les modalités de la poursuite du fragile cessez-le-feu. Dans un communiqué, le Hamas a dit avoir “répondu positivement” à une “proposition des médiateurs” et signifié “son accord à la libération du soldat israélien Edan Alexander, en plus (de la restitution) des corps de quatre autres” otages israélo-américains, enlevés lors de l’attaque du 7-Octobre.Selon une source palestinienne proche des négociations, une nouvelle période de trêve de 50 jours débutera le jour où ces otages seraient rendus, pendant laquelle des négociations auront lieu sur un cessez-le-feu permanent et la libération du reste des captifs.Il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.- “Irréalisables” – D’après une source proche du Hamas, en échange des otages israélo-américains, un grand nombre de prisonniers palestiniens devraient être libérés.Les négociations indirectes ont eu lieu cette semaine à Doha en présence de Steve Witkoff, émissaire du président américain Donald Trump.M. Witkoff a présenté mercredi une proposition prévoyant une extension de la trêve pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril, contre la libération d’une partie des otages, dont les israélo-américains.Cette proposition devait être “mise en oeuvre rapidement” et Edan Alexander devait “libéré immédiatement”, a affirmé M. Witkoff un communiqué. “Malheureusement, le Hamas a réagi en se déclarant publiquement flexible tout en émettant en privé des exigences totalement irréalisables sans cessez-le-feu permanent.”Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu’Israël avait accepté la proposition américaine mais que le Hamas l’avait refusée en ayant recours “à la manipulation et à la guerre psychologique”.M. Netanyahu doit réunir samedi soir des ministres “pour recevoir un rapport détaillé de l’équipe des négociateurs et décider des prochaines étapes en vue de la libération des otages”, selon son bureau.- “Pas de temps à perdre” -Le Forum des familles et proches des otages a fustigé une réunion trop tardive, estimant dans un communiqué qu’il n’y avait “pas de temps à perdre”.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité parmi les 251 personnes enlevées au total. En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza qui a fait au moins 48.524 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire. Durant la première phase de la trêve, qui a pris fin le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.- “Ils veulent manger” -Le Hamas réclame de passer aux négociations sur la deuxième phase de l’accord qui prévoit selon lui un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire, et la libération des derniers otages.Israël, lui, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril, et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.Pour faire pression sur le mouvement islamiste, l’armée israélienne bloque depuis le 2 mars l’entrée de l’aide pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza assiégés depuis octobre 2023. “On n’a ni viande ni suffisamment de nourriture. Les points de passage sont fermés. Nos enfants veulent manger, demandent à manger de la viande, ils sont devenus maigres”, dit Abou Ahmad, un habitant de Deir el-Balah (centre).Malgré la trêve, l’armée israélienne mène souvent des frappes à Gaza. Le Croissant rouge palestinien a annoncé la mort dans une frappe de quatre “mineurs palestiniens” qui ramassaient du bois dans le nord du territoire. L’armée n’a pas confirmé mais annoncé un raid contre “plusieurs terroristes” dans le centre du territoire.
Le Hamas dit être prêt à libérer un otage, Israël crie à la “manipulation”
Le Hamas s’est dit vendredi prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre autres dans le cadre des négociations sur la poursuite de la trêve à Gaza, une proposition dénoncée par Israël comme une “manipulation”.La Maison Blanche a elle accusé le Hamas de vouloir, avec cette proposition, gagner du temps, affirmant que le mouvement islamiste palestinien faisait un “très mauvais pari en pensant que le temps joue en sa faveur”.Un accord de trêve est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier. Il a été arraché par les médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis, après quinze mois d’une guerre dévastatrice provoquée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Israël, soutenu par l’allié américain, et le Hamas sont en désaccord sur les modalités de la poursuite du fragile cessez-le-feu. Dans un communiqué, le Hamas a dit avoir “répondu positivement” à une “proposition des médiateurs” et signifié “son accord à la libération du soldat israélien Edan Alexander, en plus (de la restitution) des corps de quatre autres” otages israélo-américains, enlevés lors de l’attaque du 7-Octobre.Selon une source palestinienne proche des négociations, une nouvelle période de trêve de 50 jours débutera le jour où ces otages seraient rendus, pendant laquelle des négociations auront lieu sur un cessez-le-feu permanent et la libération du reste des captifs.Il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.- “Irréalisables” – D’après une source proche du Hamas, en échange des otages israélo-américains, un grand nombre de prisonniers palestiniens devraient être libérés.Les négociations indirectes ont eu lieu cette semaine à Doha en présence de Steve Witkoff, émissaire du président américain Donald Trump.M. Witkoff a présenté mercredi une proposition prévoyant une extension de la trêve pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril, contre la libération d’une partie des otages, dont les israélo-américains.Cette proposition devait être “mise en oeuvre rapidement” et Edan Alexander devait “libéré immédiatement”, a affirmé M. Witkoff un communiqué. “Malheureusement, le Hamas a réagi en se déclarant publiquement flexible tout en émettant en privé des exigences totalement irréalisables sans cessez-le-feu permanent.”Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu’Israël avait accepté la proposition américaine mais que le Hamas l’avait refusée en ayant recours “à la manipulation et à la guerre psychologique”.M. Netanyahu doit réunir samedi soir des ministres “pour recevoir un rapport détaillé de l’équipe des négociateurs et décider des prochaines étapes en vue de la libération des otages”, selon son bureau.- “Pas de temps à perdre” -Le Forum des familles et proches des otages a fustigé une réunion trop tardive, estimant dans un communiqué qu’il n’y avait “pas de temps à perdre”.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité parmi les 251 personnes enlevées au total. En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza qui a fait au moins 48.524 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire. Durant la première phase de la trêve, qui a pris fin le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.- “Ils veulent manger” -Le Hamas réclame de passer aux négociations sur la deuxième phase de l’accord qui prévoit selon lui un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire, et la libération des derniers otages.Israël, lui, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril, et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.Pour faire pression sur le mouvement islamiste, l’armée israélienne bloque depuis le 2 mars l’entrée de l’aide pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza assiégés depuis octobre 2023. “On n’a ni viande ni suffisamment de nourriture. Les points de passage sont fermés. Nos enfants veulent manger, demandent à manger de la viande, ils sont devenus maigres”, dit Abou Ahmad, un habitant de Deir el-Balah (centre).Malgré la trêve, l’armée israélienne mène souvent des frappes à Gaza. Le Croissant rouge palestinien a annoncé la mort dans une frappe de quatre “mineurs palestiniens” qui ramassaient du bois dans le nord du territoire. L’armée n’a pas confirmé mais annoncé un raid contre “plusieurs terroristes” dans le centre du territoire.
Un G7 unifié menace la Russie de sanctions si elle n’accepte pas la trêve
Le G7, réuni dans un climat agité par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a affirmé son unité vendredi en menaçant la Russie de sanctions si elle n’acceptait pas le cessez-le-feu auquel l’Ukraine a donné son feu vert. Les pays membres du G7 “ont réaffirmé leur soutien indéfectible à l’Ukraine dans la défense de son intégrité territoriale”, écrivent-ils dans leur déclaration finale vendredi matin, en évoquant l'”agression” russe, une terminologie qu’évitait le nouveau pouvoir américain.Ils ont également “appelé la Russie” à accepter à son tour la proposition de trêve de trente jours validée par l’Ukraine en début de semaine. Faute de quoi, “de nouvelles sanctions” seront envisagées, a menacé le club des grandes démocraties industrialisées, parvenu à parler d’une même voix en dépit d’un contexte électrique.Avant de quitter le Québec, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a toutefois réitéré son appel à des “concessions” de la part de la Russie et de l’Ukraine. Les chefs de la diplomatie du G7 se sont réunis pendant trois jours à Charlevoix, au moment où l’unité du groupe – Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Royaume-Uni et Japon – est fortement ébranlée par le retour au pouvoir de Donald Trump, qui s’est rapproché de manière spectaculaire de Vladimir Poutine et mène une brutale guerre commerciale à ses proches alliés.- “Mots forts” -Les puissances du G7 ont aussi insisté sur la “nécessité de dispositifs de sécurité solides et crédibles” pour éviter “toute nouvelle agression” contre l’Ukraine.Jusque-là tenus à l’écart des négociations autour d’une trêve menées par les Etats-Unis, les pays européens font des garanties de sécurité un élément essentiel d’une paix durable. Le président républicain, lui, les relèguent à l’arrière-plan.La ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly s’est réjouie de la “forte unité” affichée par le G7.Son homologue britannique David Lammy s’est félicité des “mots forts” de la déclaration finale. “Il y a des points sur lesquels nous sommes en désaccord, mais il y en a beaucoup plus sur lesquels on est d’accord, et on a été capable de trouver des points de convergence”, a-t-il considéré.L’Ukraine a été le sujet numéro un de ce sommet multilatéral, intervenu juste après le feu vert de Kiev à la proposition américaine d’un cessez-le-feu d’un mois, plus de trois ans après l’invasion russe.Vladimir Poutine, dont le monde entier scrute la réponse, s’est dit jeudi depuis Moscou “pour” une trêve. “Mais il y a des nuances” et des “questions importantes” à régler, a-t-il immédiatement temporisé.”Au lieu d’un engagement clair en faveur de la paix, il y a toujours des missiles, des conditions et des atermoiements”, a regretté vendredi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.Depuis Washington, Donald Trump a évoqué des “discussions productives avec le président Poutine” la veille – sans que les deux chefs d’Etat ne se soient parlé directement.- Aide humanitaire à Gaza -Son secrétaire d’Etat a lui affiché son “optimisme prudent” quant à la perspective d’une trêve.Le G7 a par ailleurs appelé à la reprise de l’aide humanitaire “sans entrave” à Gaza et à un cessez-le-feu permanent dans le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.Une concession de l’administration Trump, qui soutient résolument Israël et n’avait pas critiqué sa décision de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza et d’y couper l’électricité au début du mois, sur fond de désaccords avec le Hamas sur la suite du processus de cessez-le-feu.Les discussions entre les pays membres se sont tenues dans un climat de très fortes tensions entre les Etats-Unis et les autres, notamment en raison de la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre le Canada et l’UE.Marco Rubio a assuré aux alliés des Etats-Unis que la batterie de droits de douane imposée par le président républicain n’était pas un signe d’hostilité à leur égard mais un moyen de “soutenir l’intérêt national” américain.Mélanie Joly a néanmoins sensibilisé ses homologues à l’importance de ne pas prendre à la légère les ambitions répétées de Donald Trump de faire du Canada le “51e Etat” américain. “Ce n’est pas une blague”, a-t-elle averti. “Les Canadiens sont inquiets. On ne plaisante pas avec la souveraineté.”
Un G7 unifié menace la Russie de sanctions si elle n’accepte pas la trêve
Le G7, réuni dans un climat agité par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a affirmé son unité vendredi en menaçant la Russie de sanctions si elle n’acceptait pas le cessez-le-feu auquel l’Ukraine a donné son feu vert. Les pays membres du G7 “ont réaffirmé leur soutien indéfectible à l’Ukraine dans la défense de son intégrité territoriale”, écrivent-ils dans leur déclaration finale vendredi matin, en évoquant l'”agression” russe, une terminologie qu’évitait le nouveau pouvoir américain.Ils ont également “appelé la Russie” à accepter à son tour la proposition de trêve de trente jours validée par l’Ukraine en début de semaine. Faute de quoi, “de nouvelles sanctions” seront envisagées, a menacé le club des grandes démocraties industrialisées, parvenu à parler d’une même voix en dépit d’un contexte électrique.Avant de quitter le Québec, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a toutefois réitéré son appel à des “concessions” de la part de la Russie et de l’Ukraine. Les chefs de la diplomatie du G7 se sont réunis pendant trois jours à Charlevoix, au moment où l’unité du groupe – Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Royaume-Uni et Japon – est fortement ébranlée par le retour au pouvoir de Donald Trump, qui s’est rapproché de manière spectaculaire de Vladimir Poutine et mène une brutale guerre commerciale à ses proches alliés.- “Mots forts” -Les puissances du G7 ont aussi insisté sur la “nécessité de dispositifs de sécurité solides et crédibles” pour éviter “toute nouvelle agression” contre l’Ukraine.Jusque-là tenus à l’écart des négociations autour d’une trêve menées par les Etats-Unis, les pays européens font des garanties de sécurité un élément essentiel d’une paix durable. Le président républicain, lui, les relèguent à l’arrière-plan.La ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly s’est réjouie de la “forte unité” affichée par le G7.Son homologue britannique David Lammy s’est félicité des “mots forts” de la déclaration finale. “Il y a des points sur lesquels nous sommes en désaccord, mais il y en a beaucoup plus sur lesquels on est d’accord, et on a été capable de trouver des points de convergence”, a-t-il considéré.L’Ukraine a été le sujet numéro un de ce sommet multilatéral, intervenu juste après le feu vert de Kiev à la proposition américaine d’un cessez-le-feu d’un mois, plus de trois ans après l’invasion russe.Vladimir Poutine, dont le monde entier scrute la réponse, s’est dit jeudi depuis Moscou “pour” une trêve. “Mais il y a des nuances” et des “questions importantes” à régler, a-t-il immédiatement temporisé.”Au lieu d’un engagement clair en faveur de la paix, il y a toujours des missiles, des conditions et des atermoiements”, a regretté vendredi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.Depuis Washington, Donald Trump a évoqué des “discussions productives avec le président Poutine” la veille – sans que les deux chefs d’Etat ne se soient parlé directement.- Aide humanitaire à Gaza -Son secrétaire d’Etat a lui affiché son “optimisme prudent” quant à la perspective d’une trêve.Le G7 a par ailleurs appelé à la reprise de l’aide humanitaire “sans entrave” à Gaza et à un cessez-le-feu permanent dans le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.Une concession de l’administration Trump, qui soutient résolument Israël et n’avait pas critiqué sa décision de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza et d’y couper l’électricité au début du mois, sur fond de désaccords avec le Hamas sur la suite du processus de cessez-le-feu.Les discussions entre les pays membres se sont tenues dans un climat de très fortes tensions entre les Etats-Unis et les autres, notamment en raison de la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre le Canada et l’UE.Marco Rubio a assuré aux alliés des Etats-Unis que la batterie de droits de douane imposée par le président républicain n’était pas un signe d’hostilité à leur égard mais un moyen de “soutenir l’intérêt national” américain.Mélanie Joly a néanmoins sensibilisé ses homologues à l’importance de ne pas prendre à la légère les ambitions répétées de Donald Trump de faire du Canada le “51e Etat” américain. “Ce n’est pas une blague”, a-t-elle averti. “Les Canadiens sont inquiets. On ne plaisante pas avec la souveraineté.”
Des stars du foot soutiennent le pape hospitalisé depuis un mois
Du Brésilien Neymar au Croate Ivan Rakitic, des stars du football ont envoyé des messages de soutien au pape François, dans un état “stationnaire” vendredi, quatre semaines après son admission à l’hôpital Gemelli de Rome.Comme ces derniers jours, le jésuite de 88 ans atteint d’une double pneumonie a suivi en vidéo les exercices spirituels au Vatican pour le Carême et ses thérapies prévoient kinésithérapie motrice le matin et respiratoire l’après-midi, a indiqué aux journalistes le service de presse du Saint-Siège.Si son pronostic vital n’est désormais plus réservé, l’évêque de Rome bénéficie toujours d’une assistance respiratoire, via des canules nasales en journée et un masque à oxygène la nuit, et son tableau clinique reste décrit comme “complexe”.Le nouveau bulletin médical annoncé pour vendredi soir a été annulé, “parce que les médecins estiment que la situation est stable et qu’il n’y a pas de nouveautés”, a indiqué la salle de presse du Vatican, rappelant qu'”il faut du temps pour que le pape puisse récupérer”.Les bulletins de santé, quotidiens lorsque François était au plus mal, se feront désormais plus rares, a-t-il été précisé.Vendredi, le capitaine du San Lorenzo, l’équipe de coeur du pape qu’il supportait à Buenos Aires lorsqu’il était jeune, lui a envoyé un message vidéo de soutien.”Cher pape François, d’ici, de chez vous, depuis votre club, votre cher San Lorenzo, nous vous serrons dans nos bras”, a déclaré Iker Muniain dans une vidéo en espagnol.”Nous vous souhaitons un prompt rétablissement et vous attendons ici dès que possible”, a déclaré Muniain, debout sur le terrain, vêtu du maillot rouge et bleu de l’équipe. Son message a été publié sur la page Instagram de “We Play For Peace”, une initiative sportive pour la paix soutenue par le pape. D’autres figures internationales du ballon rond se sont jointes à l’initiative, parmi lesquelles le Brésilien Neymar – qui a envoyé “beaucoup de force à François”, le Croate Ivan Rakitic et l’entraîneur italien Ciro Ferrara.Autre marque de soutien du monde du sport, les organisateurs du marathon de Rome ont annoncé que les quelque 30.000 participants observeront 42 secondes de silence – une par kilomètre – pour le pape avant la course dimanche.- “Il faut du temps” -Vendredi matin, le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’Etat (N.2) du Saint-Siège, a présidé une messe pour le pape dans une chapelle du palais apostolique, devant le corps diplomatique.”Ce matin, nous nous réunissons en prière pour la santé du Saint-Père, afin qu’il se rétablisse et revienne bientôt parmi nous”, a-t-il déclaré.”Notre prière se fait encore plus intense” au lendemain du 12e anniversaire de l’élection du pape François à la tête de l’Eglise catholique.Dans un message publié sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir parlé avec le cardinal Parolin et souhaité “un prompt rétablissement au pape François”.Jeudi, le personnel médical au chevet du pape lui a offert un gâteau et des bougies pour célébrer cet anniversaire.Devant la situation médicale stable depuis plusieurs jours, le Vatican n’a donné aucune précision sur le quotidien des journées du pape, ni sur la durée nécessaire à la poursuite de cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection en mars 2013.”Il faut du temps pour qu’un corps de 88 ans atteint d’une double pneumonie se rétablisse, y compris en termes d’énergie et de force”, a indiqué le service de presse.François n’est plus apparu en public depuis son entrée au Gemelli le 14 février, et seul un message audio a été diffusé le 6 mars, dans lequel il remerciait les fidèles pour leur soutien, d’une voix très affaiblie.Interrogé par l’AFP, le Vatican n’a pas non plus indiqué si le pape serait en mesure de présider depuis l’hôpital, la prière hebdomadaire de l’Angélus dimanche, qu’il a manquée ces quatre dernières semaines, ni si celle-ci pouvait être envisagée sous un autre format.François, qui s’était vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans, souffre de fragilités respiratoires et a connu ces dernières années de nombreux problèmes de santé.
Conflit dans l’est de la RDC: extraction suspendue dans la 3e mine d’étain au monde
Le conflit en cours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a contraint le groupe minier Alphamin à suspendre ses activités d’extraction d’étain dans la mine de Bisie, la troisième au monde en terme de production.La mine de cassitérite (minerai d’étain) de Bisie a produit en 2024 environ 17.300 tonnes de concentré d’étain, soit environ 6% de l’offre mondiale de minerai d’étain, selon l’Association internationale de l’étain (ITA).Depuis l’annonce jeudi de la suspension des activités minières à Bisie, le cours de l’étain a grimpé de près de 10% sur le marché des matières premières à Londres (LME), s’établissant vendredi à 36,315 dollars la tonne, son prix le plus haut depuis août 2022.Le groupe armé antigouvernemental M23, qui a repris les armes en 2021, soutenu selon des experts de l’ONU par des troupes rwandaises, a conquis ces deux derniers mois les deux principales villes de la région, Goma et Bukavu, à la faveur d’une offensive éclair.Alphamin a pris jeudi “la difficile décision de cesser temporairement les opérations dans sa mine d’étain de Bisie (…) dans la province du Nord-Kivu”, en raison de la “récente avancée de groupes insurgés en direction” du site, indique dans un communiqué la société, dont le siège est basé à Maurice.L’est de la RDC – et plus particulièrement les deux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu – est ravagé depuis trois décennies par divers conflits. – Composants électroniques -Ces dernières semaines, le M23 a notamment progressé dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de Goma, et se trouve actuellement à environ 110 km de la capitale provinciale, selon des journalistes de l’AFP. Soit à environ une centaine de kilomètres à vol d’oiseau de la mine, située dans le territoire de Walikale, voisin de celui de Masisi.Selon le service géologique national français BRGM, la teneur moyenne en étain du gisement de Mpama-North, l’un des deux gisements de Bisie, en faisait en 2022 le plus riche du monde.Alphamin a annoncé en mai 2024 l’entrée en production à Bisie de son deuxième gisement, Mpama-South.”La sécurité des employés et sous-traitants de l’entreprise est sa principale priorité et elle ne peut être garantie à l’heure actuelle. Tout le personnel lié aux activités d’extraction est en cours d’évacuation”, selon Alphamin.Seuls resteront sur place des employés essentiels à l’entretien, la maintenance et la sécurité du site, ajoute-t-elle, en indiquant “suivre attentivement l’évolution de la situation afin de pouvoir faire revenir son personnel sur le site minier et reprendre les opérations quand elle pensera sûr de le faire”.Selon l’Institut américain d’études géologiques (USGS), la RDC a produit en 2024 25.000 tonnes de minerai d’étain, soit environ 8,3% d’une production mondiale d’environ 300.000 tonnes.L’étain est principalement utilisé pour souder des composants électroniques sur des circuits imprimés et l’essor des secteurs de l’électronique et des énergies renouvelables alimente une demande croissante, selon les analystes.- Espoir de négociations -La RDC “est l’une des deux zones au monde où il est prévu que la production (d’étain) augmente”, alors que “d’autres pays commencent à voir s’amenuiser leurs ressources minières exploitées depuis plus longtemps”, a expliqué à l’AFP Alastair Munro, expert métaux à la société de courtage britannique Marex. La suspension des exportations en provenance de Birmanie a également récemment exacerbé les tensions sur l’offre d’étain, a-t-il ajouté.”La demande est importante, mais les quantités utilisées dans les semi-conducteurs n’ont historiquement jamais été assez importantes pour que le prix des produits soit impacté par une hausse soudaine des prix” de l’étain, a-t-il nuancé.Le mouvement M23 s’est emparé depuis 2021 de vastes pans de territoires dans les provinces minières des Nord-Kivu et Sud-Kivu, riches également en coltan, minerai dont est extrait le tantale, essentiel à la fabrication des équipements électroniques modernes.Le M23 a notamment pris le contrôle en avril 2024 de la mine de Rubaya, dans le Nord-Kivu, la plus grande mine de coltan de RDC.Alphamin se dit “encouragé” par la récente annonce par l’Angola, médiateur dans ce conflit, de la prochaine ouverture, le 18 mars à Luanda, de pourparlers directs entre le gouvernement de Kinshasa et le M23.Silencieux depuis cette annonce, le président de la RDC Félix Tshisekedi a jusqu’ici opposé un refus répété à toute discussion directe avec le groupe armé, qu’il a qualifié plusieurs fois de “terroriste”.Le M23 s’est dit favorable à ces “négociations directes” tout en émettant certaines réserves, exigeant notamment de M. Tshisekedi qu’il “exprime publiquement et sans ambiguïté son engagement” à ces discussions.