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L’UE propose une hausse du budget, mais pas pour la PAC

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, tandis qu’un bras de fer tendu démarre sur l’avenir de la politique agricole commune.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Cette proposition donne le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- Trop élevé ou insuffisant? -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, l’a qualifiée d'”ambitieuse”.Ce budget est en revanche “trop élevé” aux yeux des Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent quant à eux la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid.”La proposition reflète un surprenant manque d’ambition”, taclent-ils.Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1.200 milliards d’euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et il a fallu faire des choix tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats les plus “frugaux” budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. 

L’UE propose une hausse du budget, mais pas pour la PAC

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, tandis qu’un bras de fer tendu démarre sur l’avenir de la politique agricole commune.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Cette proposition donne le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- Trop élevé ou insuffisant? -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, l’a qualifiée d'”ambitieuse”.Ce budget est en revanche “trop élevé” aux yeux des Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent quant à eux la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid.”La proposition reflète un surprenant manque d’ambition”, taclent-ils.Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1.200 milliards d’euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et il a fallu faire des choix tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats les plus “frugaux” budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. 

Israël frappe des cibles en Syrie, les Etats-Unis espèrent une “désescalade”

Israël a bombardé mercredi le QG de l’armée à Damas et menacé d’intensifier ses frappes contre les forces syriennes si elles ne quittaient pas la région méridionale à majorité druze de Soueida où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a dit espérer une “désescalade” dans le sud de la Syrie dans les “prochaines heures”, parlant d’un “malentendu” entre Israël et la Syrie voisine.Malgré l’annonce d’un nouveau cessez-le-feu par les autorités syriennes, les tirs se sont poursuivis dans la ville de Soueida, selon un correspondant de l’AFP sur place.Les combats entre des tribus bédouines locales et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida et la ville éponyme après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants de la communauté druze, une minorité ésotérique issue de l’islam. Mais selon l’OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et ont été accusés d’exécutions sommaires de civils.Mercredi, l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Damas, visant l’entrée du QG de l’armée syrienne et une “cible militaire” dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts et de 34 blessés.Dans le QG, dont une aile s’est effondrée, un photographe de l’AFP a vu sept véhicules détruits, alors qu’un feu brûlait encore. Des militaires sortaient des dossiers pour les mettre à l’abri, et des secouristes recherchaient d’éventuelles nouvelles victimes.Des frappes israéliennes ont aussi visé Soueida, la localité de Qatana, à 35 km au sud de Damas, et l’autoroute Damas-Deraa dans le sud, selon l’agence officielle Sana.La Syrie a dénoncé “l’escalade dangereuse d’Israël”.Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu’il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière, et considère avec méfiance le pouvoir islamiste syrien.- “Je suis mort!” -Le ministre de la Défense, Israël Katz, a promis mercredi au pouvoir d’Ahmad al-Chareh des “coups douloureux”. Il a assuré que l’armée frapperait “avec force” à Soueida “pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu’à leur retrait complet” et exigé du pouvoir syrien qu’il “laisse tranquilles” les druzes. L’armée israélienne a en outre indiqué avoir identifié des “dizaines de suspects” tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.Des dizaines de druzes ont traversé la frontière dans les deux sens, sous les gaz lacrymogènes des forces israéliennes, selon un correspondant de l’AFP sur place.Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu’il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.A Soueida, des colonnes de fumée s’élèvent de plusieurs quartiers.”Je suis au cÅ“ur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (…) Il n’y a aucune possibilité de fuir”, a affirmé à l’AFP un habitant joint par téléphone, qui n’a pas dévoilé son identité. “S’ils arrivent ici, je suis mort.”Un correspondant de l’AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d’autres de combattants en civil.Le ministère de la Défense a affirmé que “des groupes hors-la-loi avaient recommencé à attaquer les forces de l’armée et de la sécurité intérieure dans la ville” et que l’armée continuait de “répondre” à ces tirs.Le patron de l’ONU Antonio Guterres a “condamné” les es frappes israéliennes en Syrie et s’est dit “alarmé” par les violences dans le sud du pays.- “Sauvez Soueida” -Selon l’OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont “21 exécutés sommairement” par les forces gouvernementales.La présidence syrienne s’est engagée à “punir” les auteurs d’exactions.Mercredi, l’un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain, Donald Trump, au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Sauvez Soueida”, a-t-il dit. “Notre peuple est tué de sang-froid.”Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu’il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

Israël frappe des cibles en Syrie, les Etats-Unis espèrent une “désescalade”

Israël a bombardé mercredi le QG de l’armée à Damas et menacé d’intensifier ses frappes contre les forces syriennes si elles ne quittaient pas la région méridionale à majorité druze de Soueida où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a dit espérer une “désescalade” dans le sud de la Syrie dans les “prochaines heures”, parlant d’un “malentendu” entre Israël et la Syrie voisine.Malgré l’annonce d’un nouveau cessez-le-feu par les autorités syriennes, les tirs se sont poursuivis dans la ville de Soueida, selon un correspondant de l’AFP sur place.Les combats entre des tribus bédouines locales et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida et la ville éponyme après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Les forces gouvernementales et leurs alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants de la communauté druze, une minorité ésotérique issue de l’islam. Mais selon l’OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et ont été accusés d’exécutions sommaires de civils.Mercredi, l’armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Damas, visant l’entrée du QG de l’armée syrienne et une “cible militaire” dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts et de 34 blessés.Dans le QG, dont une aile s’est effondrée, un photographe de l’AFP a vu sept véhicules détruits, alors qu’un feu brûlait encore. Des militaires sortaient des dossiers pour les mettre à l’abri, et des secouristes recherchaient d’éventuelles nouvelles victimes.Des frappes israéliennes ont aussi visé Soueida, la localité de Qatana, à 35 km au sud de Damas, et l’autoroute Damas-Deraa dans le sud, selon l’agence officielle Sana.La Syrie a dénoncé “l’escalade dangereuse d’Israël”.Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu’il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière, et considère avec méfiance le pouvoir islamiste syrien.- “Je suis mort!” -Le ministre de la Défense, Israël Katz, a promis mercredi au pouvoir d’Ahmad al-Chareh des “coups douloureux”. Il a assuré que l’armée frapperait “avec force” à Soueida “pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu’à leur retrait complet” et exigé du pouvoir syrien qu’il “laisse tranquilles” les druzes. L’armée israélienne a en outre indiqué avoir identifié des “dizaines de suspects” tentant de franchir la frontière depuis la Syrie.Des dizaines de druzes ont traversé la frontière dans les deux sens, sous les gaz lacrymogènes des forces israéliennes, selon un correspondant de l’AFP sur place.Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu’il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.A Soueida, des colonnes de fumée s’élèvent de plusieurs quartiers.”Je suis au cÅ“ur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (…) Il n’y a aucune possibilité de fuir”, a affirmé à l’AFP un habitant joint par téléphone, qui n’a pas dévoilé son identité. “S’ils arrivent ici, je suis mort.”Un correspondant de l’AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d’autres de combattants en civil.Le ministère de la Défense a affirmé que “des groupes hors-la-loi avaient recommencé à attaquer les forces de l’armée et de la sécurité intérieure dans la ville” et que l’armée continuait de “répondre” à ces tirs.Le patron de l’ONU Antonio Guterres a “condamné” les es frappes israéliennes en Syrie et s’est dit “alarmé” par les violences dans le sud du pays.- “Sauvez Soueida” -Selon l’OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont “21 exécutés sommairement” par les forces gouvernementales.La présidence syrienne s’est engagée à “punir” les auteurs d’exactions.Mercredi, l’un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain, Donald Trump, au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Sauvez Soueida”, a-t-il dit. “Notre peuple est tué de sang-froid.”Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu’il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

Trump tergiverse sur la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Licenciement ou non? Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l’avenir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme “très improbable”.Lors d’un point presse à la Maison-Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane …

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Trump tergiverse sur la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Licenciement ou non? Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l’avenir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme “très improbable”.Lors d’un point presse à la Maison-Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane Hamad ben Issa Al-Khalifa, M. Trump a jugé que M. Powell faisait “du mauvais boulot” mais ne “parle pas” de le licencier, après avoir assuré un peu plus tôt dans la matinée qu’il y réfléchissait, soulignant ensuite qu’il “n’écarte rien, mais” que c’était “très improbable”.Il s’agit d’une forme de rétropédalage de la part du président américain, qui avait assuré un peu plus tôt à des journalistes qu’il estimait que le coût de la rénovation des bâtiments de la Fed, à Washington, pouvait être “une raison pour justifier un licenciement”.Les travaux ont en effet d’ores et déjà coûté 2,5 milliards de dollars, selon le Bureau de gestion et du budget (OMB) de la Maison-Blanche, Donald Trump y voyant une mauvaise utilisation de fonds fédéraux.”Je n’aurais pas imaginé qu’il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed”, avait déclaré à la presse le président américain depuis la Maison-Blanche plus tôt dans la journée. “Est-ce une raison pour justifier un licenciement? Je pense que ça peut l’être”.”Il a dépensé nettement plus d’argent qu’il était censé le faire. Qui veut voir la Fed dépenser autant d’argent? Elle est censée se réunir, dire ce que font les taux d’intérêts et quelques autres choses très faciles à faire”, a-t-il ajouté.Selon la Maison-Blanche, le président américain a bien rencontré mardi soir des élus républicains afin de discuter avec eux du sujet, une source précisant à l’AFP que le président réfléchissait à le faire, même si ce n’était pas imminent.- Abaisser les taux de la Fed -M. Trump reproche depuis plusieurs mois à M. Powell, qu’il surnomme “Trop tard Powell”, de ne pas avoir baissé les taux d’intérêts de la banque centrale alors que, selon lui, l’inflation n’est plus un problème.”Je pense que c’est l’un des boulots les plus faciles du gouvernement. Vous venez une fois par mois, vous faites une déclaration à propos de l’état de l’économie et si vous augmentez ou abaissez les taux. C’est sans doute le boulot le plus simple que j’ai jamais vu”, a déclaré le président américain.La veille, il avait appelé la Fed à abaisser ses taux directeurs, actuellement situés dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, de trois points de pourcentage.Selon l’indice CPI publié mardi, l’inflation s’est cependant de nouveau accélérée en juin, à 2,7%, encore loin de l’objectif de 2% de hausse de prix, prévu dans le mandat dans la banque centrale américaine.La Fed a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l’année face à la persistance de l’inflation.Interrogé sur le sujet lors d’une interview sur CNBC, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a estimé qu’il “serait très mauvais que le Président licencie celui de la Fed”, ajoutant n’avoir pas d’éléments dans l’immédiat sur le sujet.Les marchés financiers ont mal digéré cette information. Le dollar est brièvement tombé de 1% face à l’euro avant de remonter.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à trente ans s’est soudainement tendu à 5,07% contre 5,02% la veille, avant de retomber légèrement.L’or, valeur refuge par excellence, gagnait du terrain (+0,74%).Les indices vedettes de Wall Street ont aussi reculé dans la foulée, avant de quelque peu se reprendre après la volte-face de M. Trump. 

Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron, homme de l’affaire Elf, est décédé

Après des années à la tête des plus grandes entreprises françaises et quelques autres en détention, Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG d’Elf, est décédé mercredi à Paris, d’un cancer à l’âge de 81 ans. “Jusqu’au bout, le grand capitaine d’industrie qu’il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l’industrie française”, a écrit Marlène Le Floch-Prigent, sa femme, dans une déclaration transmise à l’AFP.Il a dirigé des grandes sociétés françaises comme Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993) racheté par Total en 1999, GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996). “Loïk avait une passion pour la France qu’il a servie avec détermination aussi bien dans le monde du privé qu’en grand serviteur de l’Etat “, ajoute Mme Le Floch-Prigent dans son message. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie. Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit comme directeur de cabinet. Un an plus tard, ce Breton barbu aux yeux bleus est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc.Il est aussi connu pour avoir passé environ du temps en prison pour des malversations financières.La juge Eva Joly avait mis au jour un réseau de trafic d’influences, de corruption et de détournements de fonds impliquant les dirigeants du groupe, dont Loïk Le Floch-Prigent, et des ministres comme Roland Dumas et Charles Pasqua de 1989 à 1993. Loïk Le Floch-Prigent a été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal de ce dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.Il avait été libéré avec trois ans d’avance en avril 2004, invoquant des raisons de santé, mais avait dû, en septembre 2010, retrouver quelques mois cette prison qu’il ne supportait pas.”Comme il a été président d’Elf, il a payé les pots cassés”, estime sa veuve auprès de l’AFP. En 2012, il est arrêté en Côte d’Ivoire puis extradé au Togo, où il est placé cinq mois en détention provisoire dans une affaire d’escroquerie. Rentré en France l’année suivante, il clame son innocence. – “Conseiller” -“Cet homme, qui avait été le seul à avoir dirigé trois entreprises nationales majeures Elf, GDF et la SNCF” avait “par-dessus tout l’amour et le souci de notre souveraineté et de notre industrie qui l’auront guidé toute sa vie durant”, a estimé mercredi l’avocat Patrick Klugman, qui a connu l’ancien grand patron alors détenu au Togo “dans le cadre d’un règlement de compte sordide où il n’avait rien à voir”. Ces dernières années, il exerçait des activités de “conseiller” dans l’industrie, son “cheval de bataille”, et “jusqu’au bout, il travaillait encore”, explique sa femme à l’AFP.L’ancien patron socialiste a “conseillé beaucoup de monde” en politique, “la droite, la gauche, tous les partis sont venus le chercher”, indique son épouse. Mercredi après-midi, les réactions politiques au décès de M. Le Floch-Prigent provenaient surtout de l’extrême droite.Eric Zemmour estime sur X avoir perdu “un grand-frère et un ami”. “Il me contait ses discussions avec le Président Mitterrand, dont il avait été le conseiller avisé et passait au crible de son intelligence scientifique mes analyses et mes idées”, raconte-t-il en évoquant aussi un homme “compétent et pédagogue” dans les domaines de l’économie, de l’industrie, et de l’énergie.L’ex-dirigeant de grandes entreprises “a indéniablement contribué à la transformation et à la modernisation du tissu industriel national”, écrit la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, sur X. “La Nation perd un serviteur sincère, soucieux que notre pays retrouve la puissance et la prospérité”, estime Jordan Bardella, sur le même réseau social.Réagissant sur X à la “triste nouvelle” de sa disparition, Erik Tegnér, directeur du média d’extrême droite Frontières, indique qu’il en était notamment “membre du comité stratégique”.Côté patronat, la présidente de l’organisation Ethic à laquelle Loïk Le Floch-Prigent appartenait, a salué “un très grand chef d’entreprise, un passionné d’industrie, un personnage”. “Il a tout risqué et il a payé”, écrit Sophie de Menthon dans un communiqué.