AFP World
Charles III défend la souveraineté du Canada face aux menaces de Trump
Le roi Charles III a défendu mardi à Ottawa la souveraineté du Canada, pays dont il est le chef d’Etat et qui traverse une crise sans précédent en raison des menaces d’annexion de Donald Trump. “La démocratie, le pluralisme, la primauté du droit, l’autodétermination et la liberté sont des valeurs chères aux yeux des Canadiens et des Canadiennes, des valeurs que le gouvernement est déterminé à protéger”, a déclaré le roi dans un discours prononcé pour la réouverture du parlement, temps fort d’une visite hautement symbolique au Canada.Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a voulu faire de cette visite de deux jours, vue comme un “honneur historique”, une démonstration de souveraineté face au voisin du sud et aux velléités de Donald Trump de faire du Canada le 51e Etat américain.Une éventualité à nouveau évoquée mardi par le locataire de la Maison Blanche.”J’ai dit au Canada, qui veut vraiment faire partie de notre fabuleux Dôme d’or, qu’il lui en coûtera 61 milliards de dollars s’il reste une nation séparée (…) mais qu’il ne lui en coûtera RIEN s’il devient notre cher 51e Etat”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en référence à son projet de bouclier antimissiles. Il a assuré qu’Ottawa “étudiait” cette offre.C’est à l’invitation de M. Carney que Charles III a fait exceptionnellement le déplacement pour cette allocution qui est en principe prononcée par le représentant de la couronne britannique au Canada, le gouverneur général.Si le roi Charles III a prononcé le discours – en anglais et même par moments en français – comme s’il s’agissait de ses propres mots, il a en réalité été rédigé par le cabinet du Premier ministre et visait à détailler le programme du nouveau gouvernement de centre-gauche, en place depuis les élections législatives du 28 avril.La campagne électorale avait été entièrement centrée sur le président américain et ses menaces commerciales comme politiques.Depuis qu’il est devenu Premier ministre en mars, Mark Carney, un technocrate sans expérience politique, a plusieurs fois martelé que le Canada ne se laisserait pas faire. Et ce discours du trône l’a encore rappelé, dans un langage diplomatique prudent.”Le Canada fait face à des défis qui, dans nos vies, sont sans précédent”, a déclaré Charles III, parlant d’un “moment décisif”.Les bouleversements actuels représentent une “occasion incroyable” pour le pays de “forger de nouvelles alliances et une nouvelle économie au service de toute sa population”, a ajouté le roi.Le pays est “prêt à bâtir une coalition de nations” qui croient “en la coopération internationale et le libre-échange de biens, de services et d’idées”, a-t-il ajouté, alors que Donald Trump continue de brandir à tout-va des menaces de droits de douane.- “Message à Trump” -Le discours s’est conclu par une allusion à l’hymne national canadien, rappelant que “le Grand Nord est en effet fort et libre”, déclenchant de longs applaudissements dans la chambre du Sénat.”Notre souveraineté est forte”, a ensuite souligné Mark Carney.Sous le ciel bleu, Charles III a longuement serré la main de gens massés le long d’une clôture de sécurité, souriant et disant un mot à chacun. Il a ensuite assisté à une dernière cérémonie avec son épouse Camilla avant de quitter le sol canadien.Mardi matin, des milliers de personnes de tous âges s’étaient rassemblées le long du parcours du cortège pour apercevoir le couple royal dans leur voiture de cérémonie tirée par des chevaux.Dans une atmosphère festive, elles ont agité des drapeaux canadiens et l’Union Jack, la bannière britannique.Kirsten Hanson, 44 ans, s’est réjouie du soutien royal. “S’il peut faire quoi que ce soit pour démontrer la souveraineté du Canada, c’est fantastique”, a-t-elle dit à l’AFP. “Personne ne veut être absorbé par les Etats-Unis”.La visite du roi est un “message à Donald Trump” pour lui montrer que le “Canada n’est pas seul dans ce combat”, a expliqué Félix Mathieu, professeur à l’Université du Québec en Outaouais. “C’est extraordinaire car c’est seulement la troisième fois que le souverain lit ce discours”.En effet, Elizabeth II, la mère du roi Charles, n’était venue prononcer le discours du trône qu’à deux reprises lors de son long règne, en 1957 et en 1977.”Le Canada a été un peu malmené ces derniers temps” par le président américain, affirme Tom Fleming. Pour cet homme de 83 ans, il est donc “très important” que Charles et Camilla “se montrent et fassent sentir leur présence”.
Roland-Garros: Djokovic et Zverev assurent, Gauff se promène
Novak Djokovic, revigoré par le centième titre de sa carrière obtenu samedi sur la terre battue de Genève, a réussi son entrée mardi en s’imposant facilement au premier tour de Roland-Garros, imitant les qualifications faciles de Coco Gauff (2e) et Alexander Zverev (3e). . Djokovic sur son 21Grâce à sa victoire en trois sets 6-3, 6-3, 6-3 face à l’Américain Mackenzie McDonald (98e), le Serbe a enchaîné une 21e victoire au premier tour à Roland-Garros, un record.La route jusqu’à un 25e titre record en Grand Chelem est encore longue pour le Serbe qui, avant son succès sur les bords du lac Léman, avait raté son début de saison sur terre battue avec deux défaites au premier tour aux Masters 1000 de Monte-Carlo puis de Madrid, des tournois bien plus relevés. Mais le triple vainqueur à Roland-Garros (2016, 2021, 2023) a maîtrisé son match de bout en bout face à un adversaire modeste, dont le principal fait d’arme est d’avoir battu Rafael Nadal à l’Open d’Australie en 2023.”La dernière fois que je suis venu ici, c’était pour la finale des Jeux olympiques. Ça réveille ce merveilleux souvenir. Mais les conditions étaient très difficiles au début du match, avec le vent et la pluie. Il m’a fallu un peu de temps pour trouver mon rythme”, a déclaré l’ex-N.1 mondial, retombé au 6e rang.”Nole” affrontera au prochain tour le vainqueur du derby français entre Corentin Moutet (73e) et Clément Tabur (280e). Le match de la soirée sur le Central opposait la coqueluche du public français Gaël Monfils (42e) au Bolivien Hugo Dellien (90e). A 38 ans, le Français a dû cravacher pour se hisser au 2e tour, 4-6, 3-6, 6-1, 7-6 (7/4), 6-1.. Zverev se rassureAlexander Zverev, dont l’avion qui l’a amené à Paris a été frappé par la foudre, avait besoin de se rassurer sur terre battue. Malgré une victoire à Munich (ATP 500) en avril, le N.3 mondial vit un début de saison compliqué, manifestement sonné par sa défaite en trois sets en finale de l’Open d’Australie en janvier face à Sinner.Sur le court Suzanne-Lenglen, Zverev n’a jamais été inquiété par l’espoir américain Learner Tien (67e) en battant 6-3, 6-3, 6-4 le gaucher de 19 ans qui l’avait battu à Acapulco en février. “Je pense que j’ai été assez agressif aujourd’hui. J’ai bien géré les occasions que j’ai eues. C’était une vraie différence par rapport à Acapulco”, a estimé l’Allemand qui affrontera le Néerlandais Jesper de Jong (88e) au 2e tour.Sur le court N.7, coloré en tribune de nombreux maillots “auriverde”, l’étoile montante brésilienne Joao Fonseca (65e) a dominé 6-2, 6-4, 6-2 le Polonais Hubert Hurkacz (28e), finaliste malheureux à Genève.Il fallait être patient pour espérer voir le vainqueur de l’ATP 250 de Buenos Aires en février sur terre battue, puisque de longues files d’attente se sont formées avant même que le match commence.”Cela fait toujours plaisir, de jouer devant le public brésilien. Je dirais que 80 % du public était brésilien, donc j’ai pu profiter de chaque instant, notamment pour ma première fois à Roland‑Garros”, s’est-il réjoui après le match. . Gauff la gaffeDans le tableau féminin, Coco Gauff a connu un premier tour en forme de promenade de santé en battant l’Australienne Olivia Gadecki (91e) 6-2, 6-2 sur le court Philippe-Chatrier. Elle a pourtant failli ne pas commencer à l’heure son match… ayant oublié de venir avec ses raquettes. “Ça m’a probablement détendue en entrant sur le court, parce que c’était vraiment une situation assez drôle. Je me souviendrai de mes raquettes la prochaine fois”, a-t-elle plaisanté en conférence de presse.Avec des finales aux tournois WTA 1000 de Madrid et Rome, sur une terre battue qu’elle maîtrise moins bien que les courts en dur, la lauréate de l’US Open 2023 n’a jamais aussi bien préparé sa quinzaine parisienne.Lors des trois dernières éditions de Roland-Garros, l’Américaine s’est fait à chaque fois barrer la route par la future lauréate Iga Swiatek, dont une fois en finale en 2022.Sa compatriote Jessica Pegula (3e), finaliste du dernier US Open, s’est elle qualifiée sans difficulté aux dépens de la Roumaine Anca Todoni (88e), battue en deux sets 6-2, 6-4.
Taxis en grève: l’exécutif compte “taper fort” sur les VTC, nouvelle réunion le 11 juin sur le transport de patients
Une intensification des contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux et une série de réunions techniques et locales avant un nouveau point d’étape le 11 juin sur l’épineux dossier du transport sanitaire: le gouvernement continue de vouloir déminer face à la fronde des chauffeurs de taxi mobilisés depuis plus d’une semaine. Epilogue d’une journée où les fédérations de taxi ont navigué entre les ministères, leurs représentants et des membres du gouvernement se sont retrouvés mardi soir pour une réunion d’environ trois heures au ministère de la Santé sur la nouvelle tarification pour le transport des malades.Elle a débouché sur la promesse d’une série de réunions techniques et de réunions au niveau des départements entre préfectures, caisses d’assurance maladie et les fédérations avant un nouveau rendez-vous prévu le 11 juin. “Il est hors de question d’avoir une convention qui mettrait à mal notamment le milieu rural, puisqu’il n’y a pas d’alternative sur des transports en commun ou autres”, a notamment déclaré le ministre de la Santé Yannick Neuder.Ce texte qui a servi de déclencheur à la fronde des taxis prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Objectif: limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire.Dans la soirée, à Paris, trois représentants de fédérations de taxis ont fait le compte rendu de la réunion devant une assemblée houleuse de quelque 200 chauffeurs de taxis rassemblés boulevard Raspail, point de fixation de la mobilisation. Au milieu de cris “c’est tout ou rien!”, Abdelatif Grine, vice-président de la Fédération nationale des taxis indépendants a appelé à poursuivre la grève, mais les deux autres représentants, Bernard Crebassa (Fnat) et Bilal Bouammar (FTI 69) n’ont pas donné de consignes claires.Le Premier ministre a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré François Bayrou sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans.”On ne cherche pas de coupable, on ne cible personne”, a assuré la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.- Opérations escargot -Mardi matin une réunion au ministère des Transports avait débouché sur la promesse du ministre Philippe Tabarot “de rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles” à l’encontre des VTC. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités, taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis Rachid Boudjema. Depuis huit jours, les taxis enchaînent les nuits boulevard Raspail et les opérations escargot, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes.A Pau, devenu un des centres de la mobilisation parce qu’elle a pour maire François Bayrou, environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, selon la police. “C’est facile de mettre des milliers de policiers à contrôler les pauvres petits chauffeurs” de VTC, a lancé Marc, 52 ans, taxi de Seine-et-Marne. Le gouvernement compte également “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC. La plateforme Uber l’a aussitôt accusé de “céder aux intérêts corporatistes des taxis”. Une telle mesure “nuirait gravement à la liberté de se déplacer de millions de passagers” et “impacterait significativement les revenus des chauffeurs”, a déploré une porte-parole de l’entreprise américaine Uber.Le gouvernement évalue aussi la possibilité d’un “agrément” pour autoriser les plateformes à exercer en France. Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et les plateformes qui les font travailler (Uber, Bolt…) le 3 juin. “Il ne faudrait pas que les VTC soient les dommages collatéraux d’un conflit qui oppose gouvernement et taxis”, a prévenu Fabian Tosolini, délégué du syndicat de VTC Union-Indépendants. “On a déjà alerté le ministère pour dire qu’il y avait beaucoup trop de VTC. Ce déséquilibre, orchestré par les plateformes, a fait exploser les temps d’attente entre deux courses. Pour survivre, un certain nombre de VTC ont été tentés de se mettre sur des positions stratégiques, pas réglementaires”, comme près des aéroports, a expliqué Fabian Tosolini. bur-tsz-pbo-agu-lby-grd-nal/cbn
Trump s’en prend à nouveau à Poutine, accusé de “jouer avec le feu”
Donald Trump a une nouvelle fois laissé éclater mardi sa frustration envers Vladimir Poutine, accusé de “jouer avec le feu”, la Russie reprochant pour sa part à l’Ukraine d’intensifier ses attaques aériennes pour faire échouer les négociations entre les deux pays.Après un week-end de frappes massives en Ukraine, présentées par Moscou comme une “réponse” à des attaques de drones ukrainiennes ayant fait des victimes civiles, le président américain a renouvelé ses critiques à l’encontre de son homologue russe.”Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas c’est que sans moi, la Russie subirait beaucoup de très mauvaises choses, et je veux dire, TRES MAUVAISES. Il joue avec le feu!”, a-t-il écrit, dans un message publié sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui pourrait annoncer dès cette semaine de nouvelles sanctions contre la Russie selon CNN et le Wall Street Journal, avait déjà estimé dimanche que le dirigeant russe était “devenu complètement fou”.Le Kremlin avait minimisé lundi ces propos, les attribuant à une “surcharge émotionnelle” touchant “tout le monde”.Sous pression américaine pour mettre fin au conflit lancé par l’invasion russe en février 2022, la Russie et l’Ukraine ont tenu ce mois-ci à Istanbul des pourparlers qui n’ont pas permis de réelle percée.L’Ukraine a annoncé avoir été visée par des attaques aériennes russes massives ces derniers jours. Dimanche, 13 civils, dont trois enfants de la même famille, ont péri dans des frappes de missiles et drones russes, selon Kiev.Lundi, les attaques n’ont pas fait de morts mais ont impliqué 355 drones, un “record” depuis le début du conflit, selon l’armée de l’air ukrainienne.- “Mesures provocatrices” -Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi que c’était l’Ukraine, soutenue par “certains pays européens”, qui avait “pris une série de mesures provocatrices visant à faire échouer le processus de négociations”, citant la multiplication des “attaques à l’aide de drones et de missiles” contre des installations civiles en Russie depuis le 20 mai.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite affirmé que les actions de Kiev étaient “clairement en dissonance avec la volonté de paix”.S’il décidait d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie, il s’agirait pour Donald Trump d’une nette rupture.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain misait plutôt sur un rapprochement avec le maître du Kremlin, avec lequel il se flattait jusqu’ici d’avoir une relation privilégiée.L’émissaire spécial américain pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, a jugé mardi sur la chaîne Fox News que la “frustration (de Donald Trump) était compréhensible”.”Le président a clairement dit qu’il voulait une paix négociée. (Il) a aussi intelligemment gardé toutes les options ouvertes”, a pour sa part déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.Selon le Wall Street Journal, les nouvelles sanctions à l’étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire.Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsey Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes sanctions dites “secondaires”, c’est à dire ciblant non pas la Russie mais les pays qui achètent ses hydrocarbures.- “Bons offices” suisses -Washington appelle à un cessez-le-feu inconditionnel, ce que veut aussi Kiev, mais pas Moscou.Selon le général Kellogg, les prochaines négociations entre l’Ukraine et la Russie, si elles ont lieu, se tiendront “probablement” à Genève.”La Suisse reste disposée à offrir ses bons offices”, a fait savoir à l’AFP le ministère suisse des Affaires étrangères, soulignant être “en contact avec toutes les parties concernées à différents niveaux”.Depuis qu’elle a organisé en juin 2024 le Sommet de la paix du Burgenstock, excluant la Russie, la Suisse n’est toutefois plus considérée par Moscou comme un pays neutre et donc comme l’endroit le plus adéquat pour des pourparlers.L’ampleur des attaques russes met à rude épreuve la défense antiaérienne de l’Ukraine qui commence, selon des médias occidentaux, à manquer sérieusement de moyens pour les repousser.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé lundi “le sentiment d’impunité” de la Russie, appelant les Occidentaux à renforcer leurs sanctions.La Russie part, elle, du principe que les négociations doivent se faire “simultanément” aux combats. L’Ukraine voit cette position comme une preuve que le Kremlin cherche à jouer la montre pour profiter de son avantage sur le champ de bataille.Ces frappes en Ukraine se sont poursuivies mardi et le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise d’un village dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.
Trump s’en prend à nouveau à Poutine, accusé de “jouer avec le feu”
Donald Trump a une nouvelle fois laissé éclater mardi sa frustration envers Vladimir Poutine, accusé de “jouer avec le feu”, la Russie reprochant pour sa part à l’Ukraine d’intensifier ses attaques aériennes pour faire échouer les négociations entre les deux pays.Après un week-end de frappes massives en Ukraine, présentées par Moscou comme une “réponse” à …
Trump s’en prend à nouveau à Poutine, accusé de “jouer avec le feu” Read More »
Congrès: les socialistes choisissent leur premier secrétaire, la présidentielle en ligne de mire
Les socialistes ont voté mardi une première fois pour choisir leur premier secrétaire, entre le sortant Olivier Faure et ses concurrents, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol et le chef des députés socialistes Boris Vallaud, avec pour principal enjeu la stratégie pour la présidentielle de 2027.La bataille devrait se jouer essentiellement entre les deux rivaux du précédent congrès de Marseille, en 2023: Nicolas Mayer-Rossignol affirme qu’il sera en tête, le camp d’Olivier Faure évoque une lutte serrée, mais table sur la victoire de son champion.Les adhérents, – quelque 40.000 comptabilisés- ont voté dans les sections de 17h à 22H, pour ce premier tour destiné à choisir le prochain texte d’orientation du parti. Les deux candidats dont les motions seront arrivées en tête seront départagés lors d’un deuxième tour le 5 juin avant un Congrès prévu du 13 au 15 juin à Nancy.Les résultats ne seront connus que tard dans la nuit, voire mercredi matin. Et risquent de faire l’objet d’accusations de tricheries, comme à Marseille.A Carmaux (Tarn), François Bouissié, 37 ans, a voté pour la motion de Boris Vallaud, “le plus à même de rassembler aujourd’hui un parti qui est trop marqué sur deux camps très distincts et assez fratricides”.Dans le 18e arrondissement de Paris, Michèle Célarié, 90 ans et militante depuis plus de 60 ans, n’a pas donné son choix, mais veut “évidemment” un candidat PS à la prochaine présidentielle, se remémorant avec émotion la victoire de François Mitterrand en 1981. “J’ai toujours l’espoir”, a-t-elle affirmé.Olivier Faure, à la tête du PS depuis 2018, défend l’union de la gauche non mélenchoniste pour la présidentielle de 2027, avec une plateforme programmatique allant du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin, en vue d’une candidature commune.Dans une vidéo sur X mardi, il a appelé les militants à “prolonger le travail accompli ces dernières années”, affirmant que “nous sommes redevenus centraux dans le débat politique”.Mais Nicolas Mayer-Rossignol, qui n’a jamais accepté sa défaite sur le fil en 2023, taxe celui qui a été l’un des artisans des accords de gauche Nupes (en 2022) et Nouveau Front populaire (en 2024) d'”ambiguïté” vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, avec qui il a pourtant pris ses distances depuis plusieurs mois.Le maire de Rouen défend “l’affirmation socialiste” et prône la création d’un grand parti socialiste (un “GPS”) agrégeant “ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l’extérieur”, comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou Bernard Cazeneuve. De cette confédération émergera un candidat social-démocrate en vue de 2027, estime-t-il, jugeant prématuré de parler primaire avant les municipales. – Faiseur de roi -Dans une vidéo mardi, l’édile rouennais dit vouloir faire revenir au PS “toutes celles et ceux qui n’attendent que ça”, et ont quitté le parti ces dernières années, pour atteindre “100.000 militants”. Surtout, il accuse Olivier Faure d'”une gestion clanique” et d’un manque de travail dans le parti.Les partisans du premier secrétaire sortant répondent que Nicolas Mayer-Rossignol a rassemblé autour de lui une coalition disparate de tous les “anti-Faure”, de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy à la présidente d’Occitanie Carole Delga, en passant par le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane. Et ils prédisent une candidature de l’ex-président François Hollande en 2027, si le maire de Rouen gagne le congrès. Le troisième homme du congrès, Boris Vallaud se veut le candidat de “la réconciliation” et de “la doctrine”. Il a notamment développé le concept de “démarchandisation” de la société, et a lancé un institut de formation et un média interne.Sur France 2, il a expliqué mardi être “le seul à faire une vraie proposition de rassemblement”, et appelé les militants à choisir “la perspective du meilleur” contre l’extrême droite. Quel que soit son score – 15 à 20% selon ses rivaux -, il pourrait être faiseur de roi, s’il décide au second tour de se ranger derrière un de ses adversaires. Le reste de la gauche scrute ce congrès. La cheffe des Écologistes Marine Tondelier, favorable à l’union de la gauche en 2027, souhaite la victoire d’Olivier Faure. A l’inverse, Raphaël Glucksmann, qui refuse toute idée de primaire, penche plus pour une victoire de M. Mayer-Rossignol. Comme Jean-Luc Mélenchon, qui trace son chemin vers la présidentielle et entend bien se présenter comme “la vraie gauche”.
Charles III défend la souveraineté du Canada face aux menaces de Trump
Le roi Charles III a défendu mardi à Ottawa la souveraineté du Canada, pays dont il est le chef d’Etat et qui traverse une crise sans précédent en raison des menaces d’annexion de Donald Trump. “La démocratie, le pluralisme, la primauté du droit, l’autodétermination et la liberté sont des valeurs chères aux yeux des Canadiens et …
Charles III défend la souveraineté du Canada face aux menaces de Trump Read More »
Dans la bande de Gaza affamée, la foule se rue sur un centre de distribution d’aide
Des milliers de personnes se sont ruées mardi sur un nouveau centre de distribution d’aide d’une fondation soutenue par Israël et les Etats-Unis dans le sud de la bande de Gaza, provoquant des scènes de chaos, ont rapporté des journalistes de l’AFP. L’épisode est intervenu alors qu’Israël, qui a intensifié à la mi-mai son offensive dans …
Dans la bande de Gaza affamée, la foule se rue sur un centre de distribution d’aide Read More »
Dans la bande de Gaza affamée, la foule se rue sur un centre de distribution d’aide
Des milliers de personnes se sont ruées mardi sur un nouveau centre de distribution d’aide d’une fondation soutenue par Israël et les Etats-Unis dans le sud de la bande de Gaza, provoquant des scènes de chaos, ont rapporté des journalistes de l’AFP. L’épisode est intervenu alors qu’Israël, qui a intensifié à la mi-mai son offensive dans le territoire palestinien, affamé et dévasté par 19 mois de guerre, y met en place un nouveau système de distribution d’aide, contesté par la communauté humanitaire. Selon la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), récemment créée de toutes pièces et organisatrice de la distribution à Rafah, dans l’extrême-sud de la bande de Gaza, “les opérations normales ont repris” après l’incident. Sous fortes pressions internationales, Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total des livraisons humanitaires qu’il avait imposé le 2 mars au territoire palestinien, y aggravant les pénuries de nourriture et médicaments. “Je me tenais dans la file à un point de distribution d’aide à Rafah avec des centaines de citoyens, et soudain un grand nombre de personnes ont commencé à pousser et entrer de façon totalement aléatoire”, a déclaré à l’AFP Ayman Abou Zaïd, un déplacé.”C’était dû au manque d’aide et au retard dans la distribution, alors ils ont essayé de rentrer pour prendre tout ce qu’ils pouvaient”, a-t-il ajouté.À un moment donné, a-t-il poursuivi, “les forces israéliennes ont commencé à tirer, le son était très effrayant, et les gens ont commencé à se disperser, mais certains ont continué à essayer de prendre l’aide malgré le danger”. – “Scènes déchirantes” -Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a reconnu “une perte de contrôle momentanée” sur le site, après que l’armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient “effectué des tirs d’avertissement dans la zone située à l’extérieur de l’enceinte”.”Le contrôle de la situation a été rétabli, les opérations de distribution de nourriture devraient se poursuivre comme prévu et la sécurité des troupes de l’armée israélienne n’a pas été compromise”, a ajouté l’armée. Les images de la scène qui ont circulé sont “déchirantes”, a réagi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, alors que les Nations unies ont exclu de collaborer avec la GHF. Selon cette organisation, l’affluence a été telle que son équipe “s’est repliée pour permettre à un petit nombre de Gazaouis de recevoir de l’aide en toute sécurité [avant de] de se disperser.”Des images de l’AFP ont montré des foules sortant de la zone mardi chargées de fournitures, y compris dans des boîtes marquées du sigle GHF. La Fondation a également accusé des “barrages imposés par le Hamas” d’avoir entraîné des retards dans la distribution de l’aide à Rafah, l’un des deux centres qu’elle a ouvert mardi, sur un total de quatre annoncés à court terme dans le centre et le sud de la bande de Gaza.L'”invasion” du centre “par des milliers d’affamés” prouve que les efforts d’Israël pour distribuer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza en contournant les Nations unies ont “lamentablement échoué”, a estimé de son côté le bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza.- “462.000 repas” -La GHF a aussi indiqué avoir distribué jusqu’à présent environ “8.000 colis de nourriture” représentant “un total de 462.000 repas”, pour une population de 2,4 millions de personnes. Israël, qui accuse le Hamas de détourner les livraisons humanitaires, ce que le mouvement islamiste palestinien nie, a apporté son soutien aux activités de cette organisation. Mais la GHF est accusée au sein de la communauté humanitaire internationale d’aider Israël à atteindre ses objectifs militaires à Gaza, en violation des principes humanitaires, de contourner l’ONU et d’exclure les Palestiniens. “Nous et nos partenaires disposons d’un plan détaillé, fondé sur des principes et solide sur le plan opérationnel, soutenu par les Etats membres, pour acheminer l’aide aux populations désespérées”, a rappelé M. Dujarric.Washington a de son côté qualifié de “comble de l’hypocrisie” les critiques de l’ONU sur les activités de la GHF. Enregistrée à Genève en février, la GHF n’a ni bureaux ni représentants connus dans cette ville, siège des organisations humanitaires internationales.Et son ancien directeur exécutif, Jake Wood, a annoncé sa démission dimanche, estimant impossible de faire son travail en suivant les principes humanitaires de neutralité et d’indépendance.Le COGAT, l’organe du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens, a lui affirmé que “95 camions de l’ONU et la communauté internationale” étaient entrés mardi à Gaza, où des centaines d’autres attendent d’être pris en charge par l’ONU. “Ne vous laissez pas abuser par la désinformation”, a-t-il écrit sur X, “l’ONU refuse toujours de faire son travail”.







