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Tensions Inde-Pakistan: Islamabad teste un 2e missile, médiation iranienne

Le Pakistan, en pleine tension avec l’Inde voisine, a mené lundi un deuxième tir d’essai de missile, alors que le chef de la diplomatie iranienne entame une médiation à Islamabad avant de se rendre à New Delhi dans la semaine.Le 22 avril, des hommes armés ont abattu 26 civils au Cachemire administré par l’Inde. Depuis, New Delhi pointe du doigt Islamabad qui renvoie l’accusation de “soutien au terrorisme transfrontalier” à son voisin. Alors que les deux puissances nucléaires multiplient les déclarations belliqueuses, faisant redouter un nouveau conflit entre les deux pays nés en 1947 d’une douloureuse partition, Téhéran s’est proposé comme médiateur, au même titre que son rival régional, l’Arabie saoudite.Au moment où le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi entamait sa visite officielle à Islamabad, l’armée pakistanaise a annoncé avoir mené “un lancement test réussi d’un missile sol-sol Fatah, d’une portée de 120 km”.Comme lors d’un premier tir samedi d’un autre missile sol-sol, cette fois d’une portée de 450 km – soit la distance entre la frontière pakistano-indienne et New Delhi -, l’armée n’a pas donné plus de détails sur ce tir.Elle s’est bornée à dire qu’il visait à “préparer” les troupes et à “valider” notamment “le système de navigation avancé du missile ainsi que sa précision”.La défense du Pakistan est “entre de bonnes mains”, s’est aussitôt félicité le Premier ministre Shehbaz Sharif, qui a annulé lundi son départ pour la Malaisie, annonçant qu’il effectuerait cette visite officielle prévue vendredi “dans le courant de l’année”.Le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a lui aussi salué “un test réussi”.Depuis que le Premier ministre du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi, Narendra Modi, a donné son feu vert la semaine dernière à une “riposte” militaire après l’attentat au Cachemire, Islamabad dit anticiper une frappe indienne imminente.- Médiation iranienne – Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rencontré son homologue pakistanais Ishaq Dar et M. Sharif.Il a dit vouloir “examiner les derniers développements dans la région”, tandis que M. Sharif a “réaffirmé la détermination du Pakistan à travailler étroitement avec l’Iran pour la paix”, selon leurs bureaux respectifs.”Le Pakistan veut exposer sa vision aux pays amis”, a expliqué le ministre de l’Information Attaullah Tarar, lors d’une visite au Cachemire pakistanais, insistant sur “son droit à la légitime défense”.Le chef de la diplomatie iranienne ira ensuite en Inde “ce jeudi après ses entretiens avec les responsables pakistanais à Islamabad”, a annoncé l’ambassade iranienne à New Delhi sur X.”Nous ne voulons pas que les tensions prennent de l’ampleur et nous ferons tous les efforts pour aider à la désescalade entre les deux pays”, a indiqué de son côté le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaeil Baqaei.Depuis le début de ce nouvel épisode de tensions, le gouvernement pakistanais s’est entretenu avec plus d’une vingtaine de chefs d’Etat, selon Ishaq Dar.Disant suivre “avec beaucoup d’inquiétude les tensions qui règnent actuellement à la frontière”, le Kremlin a appelé les deux voisins à “apaiser les tensions”.Plus tôt, l’armée indienne avait de nouveau annoncé avoir échangé des tirs avec des soldats pakistanais le long de la frontière de facto qui divise le Cachemire, région à majorité musulmane, dont les deux voisins se disputent la souveraineté totale.- “Réplique bien pire” -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard, auquel Islamabad avait riposté.Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le remettre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine.”La dernière fois, nous avons abattu deux de leurs avions; cette fois-ci, la réplique pourrait être bien pire”, a mis en garde M. Tarar.Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés dans les deux pays, les 15 millions d’habitants du Cachemire – côtés pakistanais et indien – vivent de nouveau dans la peur.Au Cachemire indien, une vaste chasse à l’homme se poursuit à la recherche des assaillants de l’attentat du 22 avril.Anticipant des actions militaires indiennes, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques. Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.

Tensions Inde-Pakistan: Islamabad teste un 2e missile, médiation iranienne

Le Pakistan, en pleine tension avec l’Inde voisine, a mené lundi un deuxième tir d’essai de missile, alors que le chef de la diplomatie iranienne entame une médiation à Islamabad avant de se rendre à New Delhi dans la semaine.Le 22 avril, des hommes armés ont abattu 26 civils au Cachemire administré par l’Inde. Depuis, New Delhi pointe du doigt Islamabad qui renvoie l’accusation de “soutien au terrorisme transfrontalier” à son voisin. Alors que les deux puissances nucléaires multiplient les déclarations belliqueuses, faisant redouter un nouveau conflit entre les deux pays nés en 1947 d’une douloureuse partition, Téhéran s’est proposé comme médiateur, au même titre que son rival régional, l’Arabie saoudite.Au moment où le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi entamait sa visite officielle à Islamabad, l’armée pakistanaise a annoncé avoir mené “un lancement test réussi d’un missile sol-sol Fatah, d’une portée de 120 km”.Comme lors d’un premier tir samedi d’un autre missile sol-sol, cette fois d’une portée de 450 km – soit la distance entre la frontière pakistano-indienne et New Delhi -, l’armée n’a pas donné plus de détails sur ce tir.Elle s’est bornée à dire qu’il visait à “préparer” les troupes et à “valider” notamment “le système de navigation avancé du missile ainsi que sa précision”.La défense du Pakistan est “entre de bonnes mains”, s’est aussitôt félicité le Premier ministre Shehbaz Sharif, qui a annulé lundi son départ pour la Malaisie, annonçant qu’il effectuerait cette visite officielle prévue vendredi “dans le courant de l’année”.Le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a lui aussi salué “un test réussi”.Depuis que le Premier ministre du gouvernement ultranationaliste hindou à New Delhi, Narendra Modi, a donné son feu vert la semaine dernière à une “riposte” militaire après l’attentat au Cachemire, Islamabad dit anticiper une frappe indienne imminente.- Médiation iranienne – Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rencontré son homologue pakistanais Ishaq Dar et M. Sharif.Il a dit vouloir “examiner les derniers développements dans la région”, tandis que M. Sharif a “réaffirmé la détermination du Pakistan à travailler étroitement avec l’Iran pour la paix”, selon leurs bureaux respectifs.”Le Pakistan veut exposer sa vision aux pays amis”, a expliqué le ministre de l’Information Attaullah Tarar, lors d’une visite au Cachemire pakistanais, insistant sur “son droit à la légitime défense”.Le chef de la diplomatie iranienne ira ensuite en Inde “ce jeudi après ses entretiens avec les responsables pakistanais à Islamabad”, a annoncé l’ambassade iranienne à New Delhi sur X.”Nous ne voulons pas que les tensions prennent de l’ampleur et nous ferons tous les efforts pour aider à la désescalade entre les deux pays”, a indiqué de son côté le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaeil Baqaei.Depuis le début de ce nouvel épisode de tensions, le gouvernement pakistanais s’est entretenu avec plus d’une vingtaine de chefs d’Etat, selon Ishaq Dar.Disant suivre “avec beaucoup d’inquiétude les tensions qui règnent actuellement à la frontière”, le Kremlin a appelé les deux voisins à “apaiser les tensions”.Plus tôt, l’armée indienne avait de nouveau annoncé avoir échangé des tirs avec des soldats pakistanais le long de la frontière de facto qui divise le Cachemire, région à majorité musulmane, dont les deux voisins se disputent la souveraineté totale.- “Réplique bien pire” -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard, auquel Islamabad avait riposté.Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le remettre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine.”La dernière fois, nous avons abattu deux de leurs avions; cette fois-ci, la réplique pourrait être bien pire”, a mis en garde M. Tarar.Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés dans les deux pays, les 15 millions d’habitants du Cachemire – côtés pakistanais et indien – vivent de nouveau dans la peur.Au Cachemire indien, une vaste chasse à l’homme se poursuit à la recherche des assaillants de l’attentat du 22 avril.Anticipant des actions militaires indiennes, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques. Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.

Batailles de soutanes: qui habillera le nouveau pape?

Depuis des décennies, un tailleur de Rome confectionne la soutane blanche que les nouveaux papes revêtent immédiatement après leur élection, mais cette fois-ci la concurrence lève la tête. Les tailleurs Gammarelli préparaient traditionnellement trois tenues – courte, moyenne et grande – mais ils affirment que, cette fois-ci, le Vatican leur a demandé de ne pas le faire.A quelques heures de l’entrée des cardinaux dans la chapelle Sixtine pour élire le successeur du pape François, le tailleur rival Raniero Mancinelli profite de l’occasion pour proposer ses propres produits.”Je dois les livrer aujourd’hui ou demain… ils doivent être prêts avant le conclave pour pouvoir être utilisés en cas de besoin”, a déclaré lundi à l’AFP M. Mancinelli, 86 ans.M. Mancinelli a déjà confectionné des vêtements pour plusieurs papes dans le passé, mais il n’a jamais eu l’honneur de fabriquer la première tenue, portée lorsque le pape s’adresse au public depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.Il fabrique à la main les soutanes en laine légère, les ceintures et les calottes blanche qui doivent être livrées au Vatican avant le conclave, qui commence mercredi.M. Mancinelli fabrique trois tailles pour s’adapter à tous les gabarits.Mais les siennes sont “petite, moyenne et large”, pour s’adapter à l’embonpoint plutôt qu’à la hauteur, car la longueur ne sera pas visible lorsque le souverain pontife apparaîtra pour la première fois.Lorenzo Gammarelli avait déclaré à l’AFP la semaine dernière que les tailleurs de son entreprise familiale s’étaient préparés à confectionner les trois soutanes, comme le veut la tradition, mais que le Vatican leur avait dit que ce n’était pas la peine.Il a ajouté qu’il supposait que les vêtements du nouveau pape seraient “ceux des conclaves précédents, car à chaque fois nous avons fait trois soutanes et ils n’en ont utilisé qu’une seule”.Mais M. Mancinelli, tailleur depuis 70 ans dans sa boutique historique du Borgo Pio, à deux pas du Vatican, espère qu’il en sera autrement.- un cadeau -Bien que le Vatican ne lui ait pas demandé de confectionner les soutanes, il connaît le métier jusqu’au bout des doigts, ayant travaillé sous sept papes.”Je les fabrique et les offre au Vatican au cas où elles pourraient être utilisées par le nouveau pape”, a-t-il déclaré.”S’ils utilisent mes vêtements, je serai très heureux”, a-t-il ajouté. M. Mancinelli, qui habille aussi les évêques, les prêtres et les séminaristes, est débordé par les demandes de dernière minute avant le conclave.”Certains cardinaux ont besoin d’une ceinture, d’une calotte, d’un col… Je m’en occupe”, dit-il.Originaire de la région des Marches, dans le centre de l’Italie, il est arrivé dans le métier par hasard, après s’être vu proposer un jour de confectionner des soutanes pour le Vatican. L’atelier est tapissé de photographies de M. Mancinelli et de papes. Il a personnellement confectionné les soutanes des trois derniers papes, dont François. Des ecclésiastiques du monde entier viennent le voir lors de leurs visites à Rome. Certains sont devenus des amis. D’autres ont gravi les échelons de la hiérarchie catholique.Selon M. Mancinelli, François – Jorge Bergoglio – n’était pas l’un de ses clients habituels, mais il était peut-être passé dans le magasin à un moment ou à un autre, avant d’être élu pape.”Avec tous ces prêtres, évêques et cardinaux qui vont et viennent, il est difficile de se souvenir de chacun d’entre eux”, dit-il.

Souverainisme trumpien ou ancrage européen : les Roumains divisés à la présidentielle

Un duel qui pourrait faire basculer la politique étrangère de la Roumanie : après la victoire dimanche du candidat d’extrême droite, le second tour de la présidentielle le 18 mai sera scruté à Bruxelles et Washington.Si Donald Trump a fait figure de repoussoir dans les récentes élections au Canada et en Australie, il a donné …

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Souverainisme trumpien ou ancrage européen : les Roumains divisés à la présidentielle

Un duel qui pourrait faire basculer la politique étrangère de la Roumanie : après la victoire dimanche du candidat d’extrême droite, le second tour de la présidentielle le 18 mai sera scruté à Bruxelles et Washington.Si Donald Trump a fait figure de repoussoir dans les récentes élections au Canada et en Australie, il a donné des ailes à George Simion, un trumpiste assumé, arrivé premier du scrutin avec près de 41% des voix.Il affrontera dans deux semaines le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan, qui a arraché sa qualification avec moitié moins de voix. Pour cet élu, l’enjeu est clair : il s’agit d’affronter dans les urnes “un candidat isolationniste” pour maintenir “la trajectoire pro-occidentale” de la Roumanie.Cette “bataille” prend un sens particulier dans ce pays voisin de l’Ukraine et riverain de la mer Noire, qui a vu son rôle s’accroître au sein de l’Otan depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Dans l’UE, où l’extrême droite enregistre ses meilleurs scores depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, une victoire de George Simion renforcerait le camp souverainiste, du Hongrois Viktor Orban au Slovaque Robert Fico, en passant par l’Italienne Giorgia Meloni.- “Joli boomerang” -Et lancerait un nouveau défi à Bruxelles. “La Roumanie vient d’offrir à (Ursula) Von der Leyen un très joli boomerang”, a ironisé sur X la cheffe de file de l’extrême droite française Marine Le Pen, accusant implicitement la présidente de la Commission européenne d’avoir joué un rôle dans l’annulation de l’élection du 24 novembre, marquée par la première place surprise d’un autre candidat nationaliste, Calin Georgescu.”Ce scrutin reflète une nette poussée de l’électorat conservateur et traditionnel, attiré par un désir de rupture avec les partis traditionnels”, commente pour l’AFP Sorina Soare, politologue à l’université de Florence.”Le binôme Simion-Georgescu”, les deux hommes étant désormais alliés, “incarne un discours populiste classique, tout en faisant écho, dans sa rhétorique, aux propos du vice-président américain JD Vance” sur un recul supposé de la liberté d’expression en Europe.George Simion qui, s’il est élu, représentera la Roumanie aux sommets européens, a promis une “simionisation” de l’UE, tout comme Giorgia Meloni, un autre de ses modèles, influe sur la politique du bloc.Mais “vouloir réformer l’UE ne veut pas dire vouloir la quitter”, a souligné le vice-président du groupe ECR au Parlement, défendant l’idée de “nations diverses et souveraines” loin des politiques “rigides” imposées par Bruxelles.Redonner leur “dignité” aux Roumains : ce discours a séduit dans une diaspora qui se sent souvent méprisée et a dans sa grande majorité -60%- voté pour George Simion.Pas de rupture à attendre non plus du côté de l’Otan, a-t-il assuré. “Indéfectiblement attaché” à l’Alliance atlantique, il dit, du fait de ses liens avec l’administration Trump, être “le seul candidat à pouvoir garantir le maintien des troupes américaines en Roumanie”. Plus de 1.700 soldats y sont présents.- Peur d’un repli -S’il a traité dimanche de “dictateur sanglant” le président russe Vladimir Poutine, M. Simion est en revanche opposé à toute aide militaire à Kiev. Il est d’ailleurs interdit d’entrée en Ukraine, tout comme en Moldavie, après avoir plaidé par le passé pour que des territoires de ces deux pays retournent dans le giron de la Roumanie.”Je leur tendrai la main s’ils respectent les droits des Roumains vivant sur leur sol, pas avant”, a-t-il insisté.A Bucarest, la population oscillait lundi entre joie revancharde, après l’annulation du vote de l’automne sur fond de soupçons d’ingérence russe, et peur d’un tournant géopolitique.Laura, une fonctionnaire de 42 ans qui n’a pas voulu donner son nom de famille, espère que la Roumanie va “poursuivre le chemin européen emprunté depuis 1989”. “Je ne voudrais pas vivre dans un pays où nous serions forcés de regarder vers l’Est et de nous replier sur nous-mêmes”, renchérit Bogdan Daradan.Ce rédacteur de 41 ans mise sur les abstentionnistes, le premier tour n’ayant intéressé que la moitié des électeurs. “Voyons ce qu’il se passe avec les 50% qui ne se sont pas déplacés”, dit-il. Pur l’instant, aucun des candidats du camp pro-européen n’a appelé à voter directement pour Nicusor Dan.