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Taxis en grève: l’exécutif compte “taper fort” sur les VTC, négocie sur le transport de patients

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs de taxi: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré le ministre des Transports Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre mardi matin. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités, taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. – Opérations escargot -Depuis huit jours, les taxis enchaînent les nuits boulevard Raspail et les opérations escargot, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu un des centres de la mobilisation parce qu’elle a pour maire le Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, selon la police. Le convoi se dirigeait vers le village de Bordères, fief familial du chef du gouvernement. Les chauffeurs devaient se concerter mardi après-midi pour décider de la suite de la mobilisation.”C’est facile de mettre des milliers de policiers à contrôler les pauvres petits chauffeurs” de VTC, a lancé Marc, 52 ans, taxi de Seine-et-Marne. “Il faut taper sur ces plateformes, attaquer le problème à la source (…) On va rester le temps qu’il faut et durcir et agir s’il faut. Il s’agit de l’avenir de notre métier, de nos enfants”. Le gouvernement compte également “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC. La plateforme Uber l’a aussitôt accusé de “céder aux intérêts corporatistes des taxis”. “Instaurer une durée minimale de réservation préalable pour les VTC nuirait gravement à la liberté de se déplacer de millions de passagers” et “impacterait significativement les revenus des chauffeurs”, a déploré une porte-parole de l’entreprise américaine.Le gouvernement évalue aussi la possibilité d’un “agrément” pour autoriser les plateformes à exercer en France. Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et les plateformes qui les font travailler (Uber, Bolt…) le 3 juin. “Il ne faudrait pas que les VTC soient les dommages collatéraux d’un conflit qui oppose gouvernement et taxis”, a prévenu Fabian Tosolini, délégué du syndicat de VTC Union-Indépendants. “On a déjà alerté le ministère pour dire qu’il y avait beaucoup trop de VTC. Ce déséquilibre, orchestré par les plateformes, a fait exploser les temps d’attente entre deux courses. Pour survivre, un certain nombre de VTC ont été tentés de se mettre sur des positions stratégiques, pas réglementaires”, comme près des aéroports, a expliqué Fabian Tosolini. Il dit aussi craindre des “contrôles abusifs” de la part des forces de l’ordre.- Sécurité sociale -Les taxis attendent désormais l’issue de la rencontre prévue dans la soirée au ministère de la Santé, sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale fixant la rémunération du transports des malades, réforme qui a servi de déclencheur de leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire.Le Premier ministre a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré François Bayrou sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. bur-tsz-pbo-agu/abb/spi

Drame de la parade de Liverpool: le chauffeur soupçonné d’être sous l’emprise de drogues

L’automobiliste arrêté après avoir foncé sur la foule lundi lors de la parade du club de Liverpool est soupçonné de “tentative de meurtre” et de “conduite sous l’emprise de drogues”, a annoncé la police mardi, onze personnes étant toujours hospitalisées dans un “état stable”.Ce drame est survenu après que cet homme de 53 ans a suivi une ambulance qui se frayait un passage dans la foule rassemblée dans le centre-ville pour célébrer la victoire de l’équipe de football en championnat d’Angleterre, selon la police de Merseyside.Les onze victimes sont “toutes dans un état stable et semblent bien se rétablir”, a indiqué l’une de ses responsables, Jenny Sims, lors d’une conférence de presse mardi après-midi.Sous le choc, familles et supporters étaient rassemblés dans la ville du nord-ouest de l’Angleterre au lendemain de ce drame, en particulier devant le célèbre stade d’Anfield.”Le défilé a été complètement gâché, a déclaré à l’AFP Adrian Chan, touriste de 35 ans originaire de Singapour, qui dit être venu à Liverpool pour “partager la joie” de la journée de célébration du club.La police a réaffirmé mardi que la piste terroriste n’était pas retenue, et qu’il s’agissait d’un incident isolé. Celui-ci a fait 65 blessés, dont quatre enfants, selon un nouveau bilan.L’émotion est immense au Royaume-Uni, où tous les quotidiens du pays ont fait leur Une sur ce drame, décrivant dans leurs colonnes le basculement de cet incident festif dans “l’horreur”. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles s’est dit mardi “profondément choqué” et “attristé” par ce drame.- Fête “gâchée” -Un cordon policier était toujours en place mardi sur les lieux du drame, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une grande tente bleue et blanche couvrait le véhicule impliqué, tandis que des agents tentaient de relever des indices.Lundi soir, l’heure était à l’euphorie dans les rues de la ville anglaise où des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées pour célébrer le triomphe des Reds en Premier League.Mais la fête a tourné au drame vers 18H00 avec l’irruption du conducteur dans la foule. Quelques secondes plus tard, des dizaines de personnes se sont jetées sur la voiture, probablement pour l’arrêter.Des familles, des couples ou des groupes de visiteurs venus pour certains du monde entier étaient rassemblés mardi au stade d’Anfield, encore sous le choc.”Après ce qui s’est passé hier, je viendrai à un match dès que possible. La vie est trop courte”, a déclaré à l’AFP Michael Skabara, propriétaire d’un bar en Pologne et supporter de Liverpool depuis vingt ans, qui effectuait sa première visite au stade.Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié les images du drame de Liverpool “d’épouvantables” et a assuré la ville de la solidarité du “pays tout entier”.- Images “épouvantables” -La veille, la police était sortie de sa réserve actuelle en communiquant sur le profil de l’assaillant. Interrogé sur la BBC, l’ex-chef de la police de Londres Dal Babu lie cette célérité à la volonté des autorités de tuer dans l’oeuf les “spéculations de l’extrême droite”.Il y a presque un an, le pays avait été secoué par des émeutes après la diffusion sur les réseaux sociaux de fausses informations sur le profil du meurtrier de trois fillettes, poignardées à Southport, non loin de Liverpool. Ce dernier avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman.Plusieurs clubs rivaux de Liverpool ont également adressé leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “prières à tous ceux qui ont été affectés”.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame qui a profondément marqué la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club sont morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.Pour Kenny Dalglish, ancien joueur emblématique et entraîneur de Liverpool, “notre hymne n’a jamais été aussi approprié: +You’ll Never Walk Alone+” (“Tu ne marcheras jamais seul”, NDLR), a-t-il déclaré mardi.bur-kca-adm-cla/mm 

Drame de la parade de Liverpool: le chauffeur soupçonné d’être sous l’emprise de drogues

L’automobiliste arrêté après avoir foncé sur la foule lundi lors de la parade du club de Liverpool est soupçonné de “tentative de meurtre” et de “conduite sous l’emprise de drogues”, a annoncé la police mardi, onze personnes étant toujours hospitalisées dans un “état stable”.Ce drame est survenu après que cet homme de 53 ans a suivi une ambulance qui se frayait un passage dans la foule rassemblée dans le centre-ville pour célébrer la victoire de l’équipe de football en championnat d’Angleterre, selon la police de Merseyside.Les onze victimes sont “toutes dans un état stable et semblent bien se rétablir”, a indiqué l’une de ses responsables, Jenny Sims, lors d’une conférence de presse mardi après-midi.Sous le choc, familles et supporters étaient rassemblés dans la ville du nord-ouest de l’Angleterre au lendemain de ce drame, en particulier devant le célèbre stade d’Anfield.”Le défilé a été complètement gâché, a déclaré à l’AFP Adrian Chan, touriste de 35 ans originaire de Singapour, qui dit être venu à Liverpool pour “partager la joie” de la journée de célébration du club.La police a réaffirmé mardi que la piste terroriste n’était pas retenue, et qu’il s’agissait d’un incident isolé. Celui-ci a fait 65 blessés, dont quatre enfants, selon un nouveau bilan.L’émotion est immense au Royaume-Uni, où tous les quotidiens du pays ont fait leur Une sur ce drame, décrivant dans leurs colonnes le basculement de cet incident festif dans “l’horreur”. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles s’est dit mardi “profondément choqué” et “attristé” par ce drame.- Fête “gâchée” -Un cordon policier était toujours en place mardi sur les lieux du drame, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une grande tente bleue et blanche couvrait le véhicule impliqué, tandis que des agents tentaient de relever des indices.Lundi soir, l’heure était à l’euphorie dans les rues de la ville anglaise où des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées pour célébrer le triomphe des Reds en Premier League.Mais la fête a tourné au drame vers 18H00 avec l’irruption du conducteur dans la foule. Quelques secondes plus tard, des dizaines de personnes se sont jetées sur la voiture, probablement pour l’arrêter.Des familles, des couples ou des groupes de visiteurs venus pour certains du monde entier étaient rassemblés mardi au stade d’Anfield, encore sous le choc.”Après ce qui s’est passé hier, je viendrai à un match dès que possible. La vie est trop courte”, a déclaré à l’AFP Michael Skabara, propriétaire d’un bar en Pologne et supporter de Liverpool depuis vingt ans, qui effectuait sa première visite au stade.Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié les images du drame de Liverpool “d’épouvantables” et a assuré la ville de la solidarité du “pays tout entier”.- Images “épouvantables” -La veille, la police était sortie de sa réserve actuelle en communiquant sur le profil de l’assaillant. Interrogé sur la BBC, l’ex-chef de la police de Londres Dal Babu lie cette célérité à la volonté des autorités de tuer dans l’oeuf les “spéculations de l’extrême droite”.Il y a presque un an, le pays avait été secoué par des émeutes après la diffusion sur les réseaux sociaux de fausses informations sur le profil du meurtrier de trois fillettes, poignardées à Southport, non loin de Liverpool. Ce dernier avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman.Plusieurs clubs rivaux de Liverpool ont également adressé leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “prières à tous ceux qui ont été affectés”.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame qui a profondément marqué la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club sont morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.Pour Kenny Dalglish, ancien joueur emblématique et entraîneur de Liverpool, “notre hymne n’a jamais été aussi approprié: +You’ll Never Walk Alone+” (“Tu ne marcheras jamais seul”, NDLR), a-t-il déclaré mardi.bur-kca-adm-cla/mm 

Trump essaie à nouveau de faire plier Harvard

La Maison Blanche, décidée à faire plier Harvard, entend mettre fin à tous les contrats passés avec la prestigieuse université, dont le montant atteint, selon la presse, 100 millions de dollars.L’exécutif a envoyé “une lettre aux agences fédérales leur demandant d’identifier les contrats passés avec Harvard, et de dire s’ils peuvent être annulés ou redirigés ailleurs”, a indiqué mardi un haut responsable américain, confirmant des informations données par les médias américains.Le président Donald Trump a lancé une violente offensive contre Harvard, qui refuse de lui donner un droit de regard sur les admissions d’étudiants et les recrutements de professeurs.Lundi, il avait affirmé qu’il “gagnerait” ce duel avec l’université sans doute la plus célèbre du monde, à laquelle il veut notamment interdire de recevoir des étudiants étrangers.Jeudi, la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait annoncé le retrait de la certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) de Harvard, mais un juge fédéral a rapidement suspendu la mesure.Le milliardaire républicain, décidé à imposer son idéologie nationaliste et conservatrice au monde de l’enseignement, de la recherche et de la culture, multiplie par ailleurs les messages colériques contre Harvard sur sa plateforme Truth Social.L’exécutif américain accuse l’institution, située à Cambridge dans l’Etat du Massachusetts (nord-est), de laisser prospérer l’antisémitisme sur son campus et de propager des idéologies progressistes, dites “woke”.Ce terme est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour désigner des politiques de promotion de la diversité ainsi que des courants de recherche universitaire sur le genre ou les discriminations raciales.- “Rester fermes” -Le gouvernement Trump reproche aussi à Harvard d’avoir des liens avec le Parti communiste chinois.”Je ne sais pas exactement quelles sont les motivations (du gouvernement), mais je sais que certaines personnes sont engagées dans une bataille culturelle”, a dit le président d’Harvard, Alan Garber, dans un entretien diffusé mardi par la radio publique NPR, appelant toutes les universités américaines à “rester fermes” face à l’offensive gouvernementale.Le gouvernement fédéral a déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions pour l’université, ce qui a mis un coup d’arrêt à certains programmes de recherche.Harvard est classée parmi les meilleures universités au monde et, selon ses services, a formé 162 prix Nobel. Elle accueille cette année quelque 6.700 “étudiants internationaux”, soit 27% du total. L’université, qui facture des frais de scolarité annuels se comptant en dizaines de milliers de dollars par an, est la plus riche des États-Unis, avec un fonds de dotation évalué à 53,2 milliards de dollars en 2024.

Aide humanitaire: ce que l’on sait sur la Fondation humanitaire de Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza, un groupe opaque soutenu par les Etats-Unis dans le but déclaré de distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, est accusé d’aider Israël à atteindre ses objectifs militaires en contournant l’ONU et en excluant les Palestiniens.Voici ce que l’on sait de la GHF et des critiques qu’elle essuie.- Qui sont-ils? -Enregistrée à Genève en février, la GHF n’a ni bureaux ni représentants connus dans cette ville, où siègent les organisations humanitaires internationales.Son ancien directeur exécutif, Jake Wood, a annoncé sa démission dimanche, estimant impossible de faire son travail en suivant les principes humanitaires de neutralité et d’indépendance.Lundi, la GHF a annoncé avoir commencé à distribuer “des camions de nourriture” aux Gazaouis “dans des sites de distribution sûrs” . “D’autres cargaisons seront distribuées” mardi “et cet afflux augmentera chaque jour”, a promis la GHF, annonçant la nomination d’un nouveau directeur exécutif.L’ONU a déclaré mardi ne pas savoir si des cargaisons d’aide avaient effectivement été livrées.Des photos publiées lundi par le groupe ont montré des camions, certains en cours de déchargement, sur un site entouré d’une barrière métallique. La GHF n’a précisé ni le lieu où elles ont été prises, ni le nombre de bénéficiaires supposés.L’armée israélienne a affirmé mardi que deux centres de distribution de la GHF “à Tel al-Sultan et dans le corridor de Morag dans la zone de Rafah, ont commencé à fonctionner”. Elle a aussi fourni une carte signalant un troisième centre dans la région de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien, et un quatrième à Bureij (centre).- Des méthodes critiquées -Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total qu’il avait imposé depuis le 2 mars à la bande de Gaza en accusant le Hamas de détourner l’aide humanitaire, ce que ce dernier dément. Mais la communauté humanitaire affirment que les livraisons autorisées jusqu’à présent sont dérisoires par rapport aux besoins.Dans le territoire ravagé par 19 mois de guerre entre Israël et le Hamas, ce blocus a aggravé les pénuries déjà sévères de nourriture et médicaments.Pendant des décennies, l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens, a chapeauté les opérations humanitaires à Gaza.Mais Israël a accusé cette agence de fournir une couverture au Hamas, affirmant que certains de ses employés avaient participé à l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Des enquêtes ont révélé des “problèmes liés à la neutralité” au sein de l’Unrwa mais souligné qu’Israël n’avait pas fourni de preuves concluantes.La GHF est notamment critiquée pour désigner des “sites de distribution sécurisés”, ce qui selon d’autres organisations humanitaires contrevient aux usages en obligeant la population à se déplacer pour recevoir une aide vitale.La grande majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Les détracteurs de la GHF se demandent également qui détermine ces lieux de distribution, étant donné les plans de “conquête” de Gaza déclarés par Israël.Citant des responsables israéliens non identifiés, le New York Times a affirmé le 24 mai qu’un nouveau plan d’aide à Gaza soutenu par les Etats-Unis avait été “conçu et largement développé par les Israéliens comme un moyen d’affaiblir le Hamas”.- Qui va travailler avec eux? -Personne pour le moment, à l’exception du gouvernement américain, n’a annoncé vouloir soutenir la GHF.Les Nations unies ont exclu de collaborer avec l’organisation, dont le plan, selon leur porte-parole, Farhan Haq, “n’est pas en ligne avec nos principes de base, y compris l’impartialité, la neutralité et l’indépendance”. Un groupe d’ONG, dont ActionAid, a pointé que “de l’aide utilisée pour masquer de la violence continue n’est pas de l’aide, c’est une couverture humanitaire pour cacher une stratégie militaire de contrôle et de spoliation”.La semaine dernière, un groupe suisse, Trial International, a demandé l’ouverture d’une enquête pour savoir si les activités de la GHF étaient conformes aux lois suisses et internationales.Il a également critiqué le recours supposé à des sociétés de sécurité privées risquant selon lui de mener à une “militarisation de l’aide”.A Gaza, le ministère de l’Intérieur du Hamas a estimé que la GHF faisait partie d’un plan israélien pour “contrôler la distribution de l’aide”. Il a qualifié ce groupe d’organisation “suspecte” et accusé Israël de l’utiliser à des fins militaires.La GHF, de son côté, a accusé lundi le mouvement islamiste palestinien de “menaces de mort à l’encontre d’organisations soutenant les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés” et de “s’efforcer d’empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.

Aide humanitaire: ce que l’on sait sur la Fondation humanitaire de Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza, un groupe opaque soutenu par les Etats-Unis dans le but déclaré de distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, est accusé d’aider Israël à atteindre ses objectifs militaires en contournant l’ONU et en excluant les Palestiniens.Voici ce que l’on sait de la GHF et des critiques qu’elle essuie.- Qui sont-ils? -Enregistrée à Genève en février, la GHF n’a ni bureaux ni représentants connus dans cette ville, où siègent les organisations humanitaires internationales.Son ancien directeur exécutif, Jake Wood, a annoncé sa démission dimanche, estimant impossible de faire son travail en suivant les principes humanitaires de neutralité et d’indépendance.Lundi, la GHF a annoncé avoir commencé à distribuer “des camions de nourriture” aux Gazaouis “dans des sites de distribution sûrs” . “D’autres cargaisons seront distribuées” mardi “et cet afflux augmentera chaque jour”, a promis la GHF, annonçant la nomination d’un nouveau directeur exécutif.L’ONU a déclaré mardi ne pas savoir si des cargaisons d’aide avaient effectivement été livrées.Des photos publiées lundi par le groupe ont montré des camions, certains en cours de déchargement, sur un site entouré d’une barrière métallique. La GHF n’a précisé ni le lieu où elles ont été prises, ni le nombre de bénéficiaires supposés.L’armée israélienne a affirmé mardi que deux centres de distribution de la GHF “à Tel al-Sultan et dans le corridor de Morag dans la zone de Rafah, ont commencé à fonctionner”. Elle a aussi fourni une carte signalant un troisième centre dans la région de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien, et un quatrième à Bureij (centre).- Des méthodes critiquées -Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total qu’il avait imposé depuis le 2 mars à la bande de Gaza en accusant le Hamas de détourner l’aide humanitaire, ce que ce dernier dément. Mais la communauté humanitaire affirment que les livraisons autorisées jusqu’à présent sont dérisoires par rapport aux besoins.Dans le territoire ravagé par 19 mois de guerre entre Israël et le Hamas, ce blocus a aggravé les pénuries déjà sévères de nourriture et médicaments.Pendant des décennies, l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens, a chapeauté les opérations humanitaires à Gaza.Mais Israël a accusé cette agence de fournir une couverture au Hamas, affirmant que certains de ses employés avaient participé à l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Des enquêtes ont révélé des “problèmes liés à la neutralité” au sein de l’Unrwa mais souligné qu’Israël n’avait pas fourni de preuves concluantes.La GHF est notamment critiquée pour désigner des “sites de distribution sécurisés”, ce qui selon d’autres organisations humanitaires contrevient aux usages en obligeant la population à se déplacer pour recevoir une aide vitale.La grande majorité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Les détracteurs de la GHF se demandent également qui détermine ces lieux de distribution, étant donné les plans de “conquête” de Gaza déclarés par Israël.Citant des responsables israéliens non identifiés, le New York Times a affirmé le 24 mai qu’un nouveau plan d’aide à Gaza soutenu par les Etats-Unis avait été “conçu et largement développé par les Israéliens comme un moyen d’affaiblir le Hamas”.- Qui va travailler avec eux? -Personne pour le moment, à l’exception du gouvernement américain, n’a annoncé vouloir soutenir la GHF.Les Nations unies ont exclu de collaborer avec l’organisation, dont le plan, selon leur porte-parole, Farhan Haq, “n’est pas en ligne avec nos principes de base, y compris l’impartialité, la neutralité et l’indépendance”. Un groupe d’ONG, dont ActionAid, a pointé que “de l’aide utilisée pour masquer de la violence continue n’est pas de l’aide, c’est une couverture humanitaire pour cacher une stratégie militaire de contrôle et de spoliation”.La semaine dernière, un groupe suisse, Trial International, a demandé l’ouverture d’une enquête pour savoir si les activités de la GHF étaient conformes aux lois suisses et internationales.Il a également critiqué le recours supposé à des sociétés de sécurité privées risquant selon lui de mener à une “militarisation de l’aide”.A Gaza, le ministère de l’Intérieur du Hamas a estimé que la GHF faisait partie d’un plan israélien pour “contrôler la distribution de l’aide”. Il a qualifié ce groupe d’organisation “suspecte” et accusé Israël de l’utiliser à des fins militaires.La GHF, de son côté, a accusé lundi le mouvement islamiste palestinien de “menaces de mort à l’encontre d’organisations soutenant les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés” et de “s’efforcer d’empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.