AFP World

La Russie accuse l’Ukraine d’intensifier ses frappes pour saboter leurs négociations

Moscou a accusé mardi Kiev d’intensifier ses attaques aériennes pour faire échouer “le processus de négociations” entre les deux pays, après un week-end de frappes massives en Ukraine que la Russie voit comme une “réponse”.Sous pression américaine pour mettre fin au conflit lancé par l’assaut russe en février 2022, la Russie et l’Ukraine ont tenu en mai des pourparlers à Istanbul, qui n’ont pas permis de réelle percée.Ces derniers jours, l’Ukraine a accusé la Russie d’avoir mené des attaques aériennes d’une ampleur record, tuant notamment 13 personnes dimanche.Les attaques ont conduit le président américain Donald Trump, qui veut une fin au conflit aussi vite que possible, à estimer que son homologue russe Vladimir Poutine était “devenu complètement fou”.Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi que c’était l’Ukraine, soutenue par “certains pays européens”, qui avait “pris une série de mesures provocatrices visant à faire échouer le processus de négociations”, citant la multiplication des “attaques à l’aide de drones et de missiles” contre des installations civiles en Russie depuis le 20 mai dernier.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite affirmé que les actions de Kiev étaient “clairement en dissonance avec la volonté de paix”.Le comportement des Européens, qui soutiennent militairement l’Ukraine, “ne contribue en rien à un règlement pacifique”, a-t-il ajouté.L’Ukraine a dit, elle, avoir été visée par des attaques aériennes russes massives ces derniers jours.Dimanche, 13 civils, dont trois enfants de la même famille, ont péri dans des attaques de missiles et drones russes, selon Kiev.Les attaques de lundi n’ont pas fait de morts, mais elles ont impliqué 355 drones, un “record” depuis le début du conflit, a affirmé l’armée de l’air ukrainienne.Le ministère russe a assuré que ses propres frappes en Ukraine étaient une “réponse” à des attaques de drones ukrainiens ayant fait des victimes civiles russes.La Russie affirme toujours ne viser que des installations liées à l’armée en Ukraine, même si des villes entières ont été ravagées par son assaut.- “Impunité” -Des attaques d’une telle ampleur mettent à rude épreuve la défense antiaérienne de l’Ukraine qui commence, selon des médias occidentaux, à manquer sérieusement de moyens pour les repousser.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé lundi “le sentiment d’impunité” de la Russie, appelant les Occidentaux à renforcer leurs sanctions.Le chancelier allemand Friedrich Merz a créé une certaine confusion lundi en annonçant qu’il n’y avait “plus de limites de portée” pour les armes occidentales livrées à l’Ukraine, qu’elle était donc libre d’utiliser pour frapper en profondeur dans le territoire russe.Il a clarifié ses propos mardi en expliquant qu’il évoquait simplement des levées de restrictions de portée déjà annoncées par certains alliés ces derniers mois, et non de nouvelles.Donald Trump s’est, lui, gardé de promettre des actions concrètes contre Vladimir Poutine, avec lequel il a parlé au téléphone la semaine dernière.Le Kremlin a minimisé lundi les récentes critiques du président américain contre son homologue russe, les attribuant à une “surcharge émotionnelle” touchant “tout le monde”.Washington appelle à un cessez-le-feu inconditionnel, ce que veut aussi Kiev, mais pas Moscou.La Russie part du principe que les négociations doivent se faire “simultanément” aux combats. L’Ukraine voit cette position comme une preuve que le Kremlin cherche à jouer la montre pour profiter de son avantage sur le champ de bataille.Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué mardi la prise d’un village de la région ukrainienne de Donetsk, dans l’est, Stara Mykolaïvka.Les frappes en Ukraine se poursuivent par ailleurs mardi, les autorités régionales du pays faisant état d’attaques russes ayant blessé des civils dans le sud et le nord-est.

Voiture dans la foule à Liverpool: la ville sous le choc, 4 blessés dans un état grave

Quatre personnes dont un enfant sont toujours hospitalisées dans un état grave mardi après qu’un automobiliste a foncé sur la foule qui célébrait la victoire du club de foot de Liverpool en première division anglaise lundi soir, faisant près de 50 blessés au total.”Il y a encore quatre personnes qui sont hospitalisées dans un état grave et nous espérons qu’elles s’en sortent très, très rapidement”, a déclaré mardi Steve Rotheram, le maire de la région de Liverpool (nord-ouest), au lendemain de ce drame, que la police ne considère pas comme terroriste.Quatre enfants figurent parmi les blessés, dont l’un est dans un état grave, selon le dernier bilan des services ambulanciers.Un cordon policier était toujours en place mardi matin sur les lieux du drame, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Horreur” est le mot qui s’étale en Une des quotidiens britanniques. Toutes affichent en grand des photos des blessés évacués portant l’écharpe rouge du club de la ville et les images effroyables saisies par des témoins du véhicule sombre qui a percuté la foule.Son conducteur, un Britannique de 53 ans, a été arrêté.Les termes employés sont souvent les mêmes pour résumer le sentiment général: “Horreur quand une voiture percute des supporters” titre le tabloïd The Sun, “Horreur à la parade de Liverpool” pour le Times ou “L’euphorie puis l’horreur” pour le Daily Mirror.. – “Des cris, encore des cris” -La veille, des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées pour célébrer le triomphe de Liverpool FC en Premier League et saluer les joueurs du club, qui ont défilé dans un bus à impériale.Tout a basculé vers 18H00 locales (17H00 GMT), alors que la parade, s’étendant sur 16 kilomètres, touchait à sa fin. Des images sur les réseaux sociaux montrent un automobiliste faire marche arrière avant de foncer dans le public. Des gens sont projetés sur les côtés du véhicule. Quelques secondes plus tard, une foule compacte se jette sur la voiture, probablement pour la stopper.”C’était horrible” a déclaré mardi Harry Rashid, un témoin interrogé sur une radio de la BBC. Cet homme de 48 ans, présent à la parade avec sa femme et ses deux filles, se rappelle avoir entendu “le bruit” sourd des corps projetés sur le capot de la voiture.”Tout ce qu’on parvenait à entendre c’était des cris, encore des cris”, raconte Hannah, également présente sur les lieux.La police a rapidement précisé avoir arrêté “un homme blanc britannique de 53 ans de la région de Liverpool”. “Nous pensons qu’il s’agit d’un incident isolé, et nous ne cherchons actuellement personne d’autre. L’incident n’est pas traité comme un acte de terrorisme”, a déclaré Jenny Sims, la cheffe de la police du Merseyside, lors d’une conférence de presse organisée tard dans la nuit de lundi à mardi.Interrogé sur la BBC, l’ex-chef de la police de Londres Dal Babu, lie cette célérité à la volonté des autorités de tordre le bras “aux spéculations de l’extrême droite”.- “Dévasté” -Il y a presque un an, le pays avait été secoué par des émeutes après la diffusion sur les réseaux sociaux de fausses informations sur le profil du meurtrier de trois fillettes, poignardées à Southport, non loin de Liverpool. Ce dernier avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman.Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié les images du drame de Liverpool “d’épouvantables” et a assuré la ville de la solidarité du “pays tout entier”.L’émotion est vive dans le monde du football, plusieurs clubs rivaux de Liverpool ont adressé leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “pensées et prières à tous ceux qui ont été affectés”.Mardi, l’ex-entraineur emblématique des Reds s’est dit “choqué” et “dévasté” par le drame, dans un message sur Instagram.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame qui continue de marquer la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club étaient morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.

Voiture dans la foule à Liverpool: la ville sous le choc, 4 blessés dans un état grave

Quatre personnes dont un enfant sont toujours hospitalisées dans un état grave mardi après qu’un automobiliste a foncé sur la foule qui célébrait la victoire du club de foot de Liverpool en première division anglaise lundi soir, faisant près de 50 blessés au total.”Il y a encore quatre personnes qui sont hospitalisées dans un état grave et nous espérons qu’elles s’en sortent très, très rapidement”, a déclaré mardi Steve Rotheram, le maire de la région de Liverpool (nord-ouest), au lendemain de ce drame, que la police ne considère pas comme terroriste.Quatre enfants figurent parmi les blessés, dont l’un est dans un état grave, selon le dernier bilan des services ambulanciers.Un cordon policier était toujours en place mardi matin sur les lieux du drame, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Horreur” est le mot qui s’étale en Une des quotidiens britanniques. Toutes affichent en grand des photos des blessés évacués portant l’écharpe rouge du club de la ville et les images effroyables saisies par des témoins du véhicule sombre qui a percuté la foule.Son conducteur, un Britannique de 53 ans, a été arrêté.Les termes employés sont souvent les mêmes pour résumer le sentiment général: “Horreur quand une voiture percute des supporters” titre le tabloïd The Sun, “Horreur à la parade de Liverpool” pour le Times ou “L’euphorie puis l’horreur” pour le Daily Mirror.. – “Des cris, encore des cris” -La veille, des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées pour célébrer le triomphe de Liverpool FC en Premier League et saluer les joueurs du club, qui ont défilé dans un bus à impériale.Tout a basculé vers 18H00 locales (17H00 GMT), alors que la parade, s’étendant sur 16 kilomètres, touchait à sa fin. Des images sur les réseaux sociaux montrent un automobiliste faire marche arrière avant de foncer dans le public. Des gens sont projetés sur les côtés du véhicule. Quelques secondes plus tard, une foule compacte se jette sur la voiture, probablement pour la stopper.”C’était horrible” a déclaré mardi Harry Rashid, un témoin interrogé sur une radio de la BBC. Cet homme de 48 ans, présent à la parade avec sa femme et ses deux filles, se rappelle avoir entendu “le bruit” sourd des corps projetés sur le capot de la voiture.”Tout ce qu’on parvenait à entendre c’était des cris, encore des cris”, raconte Hannah, également présente sur les lieux.La police a rapidement précisé avoir arrêté “un homme blanc britannique de 53 ans de la région de Liverpool”. “Nous pensons qu’il s’agit d’un incident isolé, et nous ne cherchons actuellement personne d’autre. L’incident n’est pas traité comme un acte de terrorisme”, a déclaré Jenny Sims, la cheffe de la police du Merseyside, lors d’une conférence de presse organisée tard dans la nuit de lundi à mardi.Interrogé sur la BBC, l’ex-chef de la police de Londres Dal Babu, lie cette célérité à la volonté des autorités de tordre le bras “aux spéculations de l’extrême droite”.- “Dévasté” -Il y a presque un an, le pays avait été secoué par des émeutes après la diffusion sur les réseaux sociaux de fausses informations sur le profil du meurtrier de trois fillettes, poignardées à Southport, non loin de Liverpool. Ce dernier avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman.Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié les images du drame de Liverpool “d’épouvantables” et a assuré la ville de la solidarité du “pays tout entier”.L’émotion est vive dans le monde du football, plusieurs clubs rivaux de Liverpool ont adressé leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “pensées et prières à tous ceux qui ont été affectés”.Mardi, l’ex-entraineur emblématique des Reds s’est dit “choqué” et “dévasté” par le drame, dans un message sur Instagram.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame qui continue de marquer la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club étaient morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.

Protection des mineurs: l’UE ouvre une enquête contre quatre plateformes pornographiques

L’Union européenne a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête contre les plateformes pornographiques Pornhub, Stripchat, XNXX, et XVideos, soupçonnées de ne pas prendre de mesures suffisantes pour empêcher les mineurs d’accéder à leurs contenus.Dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), la Commission européenne pointe l’absence d’outils “appropriés” pour vérifier l’âge des utilisateurs et protéger les mineurs des contenus pour adultes.Comme a pu le constater l’AFP, un utilisateur pouvait accéder à ces plateformes mardi via un simple clic assurant qu’il est âgé de 18 ans, sans vérification supplémentaire.A terme, l’ouverture d’une telle enquête peut aboutir à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées.”Notre priorité est de protéger les mineurs et de leur permettre de naviguer en ligne en toute sécurité”, a souligné la commissaire européenne Henna Virkkunen, chargée de la souveraineté technologique et de la mise en oeuvre du DSA.”En collaboration avec les coordinateurs du service numérique des Etats membres, nous sommes déterminés à nous attaquer à tout ce qui peut nuire aux jeunes utilisateurs en ligne”, a-t-elle assuré.Avec plus de 45 millions d’utilisateurs européens par mois chacune, Pornhub, XNXX, et XVideos font partie de grandes plateformes soumises aux règles renforcées du DSA, au même titre que X (anciennement Twitter), TikTok, Google ou Facebook (Meta).Mardi, la Commission a précisé que Stripchat allait être retirée de cette liste, car elle n’atteint pas le seuil des 45 millions d’usagers. Mais ce changement de statut de la plateforme prend plusieurs mois et les règles renforcées du DSA pourront s’appliquer dans l’intervalle.- Près de 40% des enfants -Cette loi oblige les plus grandes plateformes à faire davantage pour protéger les utilisateurs européens en ligne et prévoit des règles strictes pour protéger les enfants et garantir leur vie privée et leur sécurité.Elles doivent aussi évaluer et atténuer les risques liés à l’usage de leurs services.Sur ce dernier point, la Commission estime que les quatre sites pornographiques n’ont pas pris de mesures suffisantes pour éviter “tout effet négatif sur les droits de l’enfant, le bien-être mental et physique des utilisateurs”.Mardi, la Commission a aussi indiqué qu’elle collaborerait avec les autorités nationales pour veiller à ce que de plus petites plateformes pornographiques appliquent les mêmes règles.En France, selon une étude du régulateur national de l’audiovisuel Arcom, menée sur le premier semestre 2024, près de 40% des enfants accèdent à des sites pornographiques chaque mois.Le DSA, dont les attributions sont vastes, fait partie du puissant arsenal juridique dont dispose l’Union européenne pour réglementer les grandes entreprises technologiques.Depuis 2023, Bruxelles a lancé une vague d’enquêtes dans ce cadre, notamment sur les sites Facebook et Instagram de Meta, ainsi que sur les réseaux sociaux X et TikTok.Les infractions, si elles sont prouvées, sont passibles d’amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise concernée. Les plateformes reconnues coupables d’infractions graves et répétées peuvent également se voir interdire d’exercer leurs activités en Europe. 

UE: accord définitif pour financer des projets communs d’armement

Les pays de l’Union européenne ont définitivement adopté mardi un accord de principe pour faciliter leurs achats en commun d’armement, dans le cadre d’un programme européen doté de quelque 150 milliards d’euros, a indiqué le Conseil de l’UE.Ce dernier, baptisé “Safe”, prévoit des prêts de 150 milliards d’euros pour financer, en commun, des achats et des projets d’armement dans les domaines où l’offre européenne reste insuffisante, comme la production de missiles, de munitions, de drones ou encore les systèmes de défense anti-aérienne.La décision, approuvée la semaine dernière par les ambassadeurs des 27, a été adopté définitivement par les ministres des Affaires européennes de l’UE, réunis à Bruxelles, a précisé la présidence polonaise du Conseil, instance qui rassemble les Etats membres.”Ce n’est qu’une étape et il faudra aller plus loin”, s’est félicité le ministre délégué français chargé de l’Europe Benjamin Haddad.Il est d’ores et déjà prévu que plusieurs pays non membres de l’UE puissent y participer, comme la Norvège ou l’Ukraine, car signataires d’un partenariat de défense et de sécurité. La Grande-Bretagne et l’UE ont signé la semaine dernière à Londres un accord de partenariat similaire, qui permettra, après d’ultérieures négociations, à Londres d’être pleinement intégré à ce programme européen.Il s’agit d’un élément important compte tenu de l’accent qui a été mis sur la nécessité d’encourager l’industrie de défense européenne alors que la majorité des achats actuels d’armement par les pays de l’UE se font hors d’Europe, essentiellement aux Etats-Unis.Défendu par plusieurs Etats membres, dont la France, ces projets devront ainsi être majoritairement réalisés par l’industrie de défense européenne, à hauteur de 65% des composants. Le reste pourra provenir de pays non membres du programme Safe, comme les Etats-Unis, à hauteur de 35%.Dans le souci d’éviter qu’un pays tiers ne puisse contrôler à distance l’armement produit grâce à l’un de ses composants, une autorité centrale sera chargée de s’assurer que cela restera impossible.L’idée est par exemple d’empêcher que le fabricant américain d’un logiciel intégré à un drone européen, développé grâce à ce programme “Safe”, ne puisse être contrôlé à distance depuis les Etats-Unis, a-t-on expliqué de source européenne.”Safe” fait partie d’un programme plus global présenté fin mars par la Commission européenne, qui ambitionne de mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros pour réarmer le continent européen.