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Roland-Garros: après Sinner et Alcaraz, place au centenaire Djokovic

L’entrée de Novak Djokovic, revigoré par le centième titre de sa carrière obtenu samedi sur la terre battue de Genève, sera la principale attraction de la troisième journée de Roland-Garros mardi, lancée par les qualifications faciles de Coco Gauff (2e) et Alexander Zverev (3e). . Un Djokovic “différent”Les doutes commençaient à grignoter sérieusement le mental réputé d’acier du Serbe, après un début de saison sur terre battue raté — deux défaites au premier tour à Monte-Carlo puis à Madrid –, mais sa victoire samedi sur les bords du lac Léman a changé l’état d’esprit de l’homme aux 24 titres du Grand Chelem, retombé à la sixième place mondiale.”J’avais besoin de gagner des matches, particulièrement sur terre battue (…) Je me sens différent par rapport à il y a deux ou trois semaines”, a déclaré le triple lauréat de Roland-Garros (2016, 2021, 2023) lundi en conférence de presse.Programmé dans l’après-midi sur le court Philippe-Chatrier, il aura pour premier adversaire l’Américain Mackenzie McDonald (98e), qu’il n’a encore jamais affronté.Le match de soirée sur le Central opposera la coqueluche du public français Gaël Monfils (42e) au Bolivien Hugo Dellien (90e). A 38 ans, “La Monf” tentera d’imiter son contemporain Richard Gasquet, qualifié lundi pour le 2e tour du dernier tournoi de sa carrière.Principales têtes d’affiche du tableau masculin, Jannik Sinner (1er) et Carlos Alcaraz (2e) se sont eux aussi hissés dès lundi au 2e tour, sans concéder le moindre set.. Zverev se rassureAlexander Zverev, dont l’avion qui l’a amené à Paris a été frappé par la foudre, avait besoin de se rassurer sur terre battue. Malgré une victoire à Munich (ATP 500) en avril, le N.3 mondial vit un début de saison compliqué, manifestement sonné par sa défaite en trois sets en finale de l’Open d’Australie en janvier face à Sinner.Comme Djokovic, il a cherché à se rassurer en jouant un tournoi la semaine juste avant le deuxième Grand Chelem de la saison. L’issue a été moins heureuse: dans sa ville natale de Hambourg, le finaliste sortant de Roland-Garros a été éliminé dès le 2e tour par le Français Alexandre Müller (40e).Sur le court Suzanne-Lenglen, Zverev n’a jamais été inquiété par l’espoir américain Learner Tien (67e) en battant le gaucher de 19 ans 6-3, 6-3, 6-4. L’ex N.1 mondial Daniil Medvedev, spécialiste des matches à rallonge, y a cru jusqu’au bout sur le court Simonne-Mathieu, après avoir perdu les deux premiers sets contre le Britannique Cameron Norrie (81e). Le Russe a remporté les deux suivants mais, alors qu’il servait pour le match à 5-4 dans le cinquième set, il a fini par craquer et s’incliner en 7-5, 6-3, 4-6, 1-6, 7-5 en près de quatre heures. . Gauff et Andreeva autoritairesDans le tableau féminin, Coco Gauff a connu un premier tour en forme de promenade de santé en battant l’Australienne Olivia Gadecki (91e) 6-2, 6-2 sur le court Philippe-Chatrier. Avec des finales aux tournois WTA 1000 de Madrid et Rome, sur une terre battue qu’elle maîtrise moins bien que les courts en dur, la lauréate de l’US Open 2023 n’a jamais aussi bien préparé sa quinzaine parisienne.Lors des trois dernières éditions de Roland-Garros, l’Américaine s’est fait à chaque fois barrer la route par la future lauréate Iga Swiatek, dont une fois en finale en 2022.La jeune Russe Mirra Andreeva (6e), devenue en février à Dubai la plus jeune lauréate d’un tournoi WTA 1000 avant de récidiver à Indian Wells en mars, a parfaitement lancé son Grand Chelem. La demi-finaliste à Roland-Garros en 2024 a dominé l’Espagnole Cristina Bucsa (98e) 6-4, 6-3. “Je ne pense plus à l’année dernière, c’est déjà du passé. J’ai essayé d’être super concentrée sur le match d’aujourd’hui, où j’ai joué de mieux en mieux”, a commenté la Russe.

Roland-Garros: Gracheva balayée par Kenin, avant Monfils et deux affiches 100% bleues

La N.1 française Varvara Gracheva a disparu mardi dès le premier tour de Roland-Garros, en ouverture d’une journée marquée par deux duels 100% français et l’entrée en lice dans la soirée de la coqueluche du public français Gaël Monfils.. Gracheva expédiée par KeninUn an après s’être hissée en huitièmes de finale du deuxième Grand Chelem de la saison, Varvara Gracheva (72e) a été brutalement sortie du tournoi par l’Américaine Sofia Kenin (30e).Dans le premier match de la journée sur le Central, la finaliste de l’édition 2020 l’a emporté 6-3, 6-1 en à peine plus d’une heure.Gracheva n’avait plus disparu aussi tôt de Roland-Garros depuis sa première participation en 2020.”Aujourd’hui j’avais l’impression que rien n’allait”, s’est-elle agacée en conférence de presse.”Sofia a fait un bon match et je n’ai pas fait mon travail”, a-t-elle estimé, réfutant toute pression supplémentaire liée au fait de jouer sur le Central.”L’an dernier, j’ai joué sur le Suzanne-Lenglen et le Simonne-Mathieu et j’ai quand même gagné des matches”, a soutenu la Française.Sur les neuf Bleues présentes au 1er tour de Roland-Garros cette année, seule Léolia Jeanjean (100e) est pour l’instant parvenue à se hisser au deuxième tour.Quelques minutes après l’élimination de Gracheva, Chloé Paquet (119e) est à son tour entrée en lice.A un jet de pierre du Central, sur le court N.7, la trentenaire se mesure à la qualifiée tchèque Tereza Valentova (172e mondiale à 18 ans), présente pour la première fois dans le tableau final d’un Grand Chelem.  Sur le bouillant court N.14, Loïs Boisson (361e) entamera elle aussi son premier tableau final à Roland-Garros dans l’après-midi contre la Belge Elise Mertens (22e).Sur le court N.6, Elsa Jacquemot (138e) doit débuter son tournoi contre l’ex-N.3 mondiale Maria Sakkari, demi-finaliste Porte d’Auteuil en 2021.Au lendemain du dernier match de simple de sa carrière à Roland-Garros, Caroline Garcia (31 ans) entre mardi en lice dans le tournoi de double.Associée à sa compatriote Diane Parry, également éliminée en simple dès son entrée en lice, la Lyonnaise jouera sur le court N.3 contre les seizièmes têtes de série, la Japonaise Miyu Kato et l’Indonésienne Aldila Sutjiadi.. Deux derbies et un showmanDans le tableau masculin, le vétéran Gaël Monfils (42e mondial à 38 ans) est attendu à 20H15 sur le court Philippe-Chatrier, pour son 1er tour contre le Bolivien Hugo Dellien (90e).Après un début de saison canon (titre à Auckland et huitième de finale à l’Open d’Australie), le Parisien a peu joué sur terre battue, une surface qu’il n’affectionne guère.Beaucoup plus friand de la surface ocre, le N.4 français Alexandre Müller, tentera lui d’agrémenter la meilleure saison de sa carrière d’un nouveau coup d’éclat.Une semaine après avoir surpris le N.3 mondial Alexander Zverev sur la terre battue de sa ville natale d’Hambourg, le Francilien de 28 ans a commencé vers 14H00 son premier tour face au Tchèque Jakub Mensik (19e), vainqueur en mars du Masters 1000 de Miami (dur).Sur le Simonne-Mathieu, le qualifié Clément Tabur (280e) défiera plus tard son compatriote Corentin Moutet (73e), qui vient de battre à Rome son premier membre du top 10, le Danois Holger Rune.L’autre duel 100% français du jour oppose Pierre-Hugues Herbert (147e) et Benjamin Bonzi (60e), partenaires de double occasionnels depuis le début de l’année.”S’il y a bien un tournoi où on n’a pas envie de jouer un Français, c’est ici”, a soupiré Bonzi avant le tournoi.”On s’est joués plein de fois (…) mais jamais sur terre, ça sera une nouveauté”, a souligné Bonzi, qui mène 5-0 dans leurs duels, tous disputés sur dur.

Pologne: dernière ligne droite d’une élection présidentielle très serrée

La Pologne est entrée dans la dernière ligne droite pour le second tour de la présidentielle qui oppose dimanche le maire pro-européen de Varsovie à un historien nationaliste, une course très serrée qui pourrait prolonger le blocage politique dans ce pays de l’UE et de l’Otan.Les deux candidats – Rafal Trzaskowski, soutenu par les centristes au pouvoir, et Karol Nawrocki, un novice en politique soutenu par le parti d’opposition nationaliste Droit et Justice (PiS) – sont au coude-à-coude dans tous les sondages d’opinion.Les dernières estimations les placent à égalité, avec 46,3% d’intentions de vote chacun. Les partisans du leader d’extrême droite Slawomir Mentzen, arrivé troisième au premier tour du 18 mai, pourraient jouer un rôle déterminant.Le résultat sera scruté de près dans les pays européens et au-delà, une victoire de Karol Nawrocki risquant de remettre en question le soutien indéfectible de la Pologne à l’Ukraine voisine.Les rivaux se démènent désormais pour séduire les électeurs de tous bords politiques. “Je serai un président qui unit, qui est prêt à parler à tout le monde”, a promis Rafal Trzaskowski devant une foule de partisans dimanche à Varsovie.M. Nawrocki avait appelé à une manifestation rivale au même moment. Les deux rassemblements ont réuni des dizaines de milliers de participants chacun. La victoire de Trzaskowski, 53 ans, donnerait un coup de pouce majeur au Premier ministre Donald Tusk, ex-chef du Conseil européen, revenu au pouvoir en Pologne à la suite des élections parlementaires de 2023. Karol Nawrocki, 42 ans, s’oppose lui à l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et critique les avantages accordés au million de réfugiés ukrainiens vivant en Pologne. – Equilibre fragile -Rafal Trzaskowski a remporté le premier tour avec une marge infime, à 31% des voix contre 30% pour Karol Nawrocki.Les candidats d’extrême droite ont eux reçu un total de 21,15% des suffrages, un score encourageant pour M. Nawrocki, car il lui donne une réserve potentielle de soutien plus importante, selon les analystes.Karol Nawrocki a souscrit aux termes fixés par le leader d’extrême droite Slawomir Mentzen, qui a exposé les conditions d’un soutien éventuel.La déclaration en huit points, signée par Nawrocki en direct sur la chaîne YouTube de Mentzen, inclut la promesse d’opposer son veto à toute législation qui augmenterait les impôts, limiterait la liberté d’expression ou mènerait à la ratification de l’adhésion potentielle de l’Ukraine à l’Otan.Sa campagne a été secouée lundi par une enquête du portail d’informations Onet.pl indiquant que M. Nawrocki était impliqué dans l’introduction de prostituées dans un hôtel à Sopot où il travaillait comme garde il y a environ vingt ans. Le candidat a nié les allégations et a déclaré qu’il poursuivrait le site devant la justice, qualifiant l’enquête de “tas de mensonges”.Pour M. Trzaskowski, europhile de longue date, la campagne est devenue un exercice d’équilibre fragile consistant à séduire des électeurs de droite sans désenchanter ceux de gauche.Comme Karol Nawrocki, le maire de Varsovie a également discuté avec Mentzen sur sa chaîne YouTube, s’accordant avec lui sur certains points mais refusant de signer quoi que ce soit.Il s’est laissé ensuite photographier en train de discuter autour d’une bière avec Mentzen, dans un pub appartenant à ce chef d’extrême droite.- “Rompre” avec le duopole -En Pologne, le président joue un rôle principalement cérémoniel mais il est doté d’un pouvoir de veto crucial. Cette compétence, incarnée par le président conservateur Andrzej Duda qui ne peut plus se présenter au terme de son second mandat, a empêché Donald Tusk de tenir nombre de ses promesses électorales concernant notamment des réformes judiciaires, des changements dans la loi sur l’avortement et l’introduction des unions civiles.Rafal Trzaskowski a promis de soutenir, s’il gagne, les textes rendant l’avortement possible jusqu’à la 12e semaine de grossesse.Sur les droits des personnes LGBTQ, autre sujet brûlant en Pologne, M. Trzaskowski soutient l’idée des unions civiles, y compris pour les couples de même sexe.Ces promesses n’ont pas convaincu les jeunes électeurs, qui ont massivement voté pour Mentzen, un libertarien eurosceptique fermement opposé à l’avortement et aux migrants.Selon une étude, M. Mentzen a remporté au premier tour plus de 36% des suffrages des 18-29 ans, devant le candidat de gauche radicale Adrian Zandberg avec près de 20% des voix.MM. Mentzen et Zandberg ont tous deux utilisé les réseaux sociaux pour amplifier la portée de leurs déclarations, et ont tous deux promis de mettre fin à l’ère des deux principaux partis.La Plateforme civique de Donald Tusk et le PiS ont à tour de rôle dirigé la Pologne ces 20 dernières années. “Les jeunes s’éloignent de ce duopole”, a indiqué à l’AFP Ewelina Nowakowska, analyste politique de l’université SWPS.”Il y a une tendance très forte parmi eux à chercher de nouveaux partis politiques et de nouveaux visages”, a-t-elle souligné.

Les taxis toujours mobilisés, le gouvernement promet de “taper fort” sur les VTC

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère.Des contrôles “intensifs” seront menés “via des opérations ciblées dès cette semaine”, a précisé le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des  ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. “On a des engagements forts de la part du ministre des Transports, notamment sur les points qui sont très bloquants depuis dix ans”, a-t-il souligné.A quelques mètres du ministère, des centaines de taxis continuaient à occuper le boulevard Raspail, enchaînant les nuits sur place, les opérations escargot, les coups de pétards et l’utilisation de fumigènes.- Agrément -Le gouvernement compte “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC, et “clarifier la définition de la voie publique”, réservée aux taxis.Il évalue aussi la possibilité de mettre en place un “agrément” pour autoriser les plateformes de VTC à exercer en France. L’agrément serait retiré “en cas de manquements fréquents au respect de la réglementation par les chauffeurs”, a précisé le ministère des Transports.Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et leurs plateformes (Uber, Bolt) le 3 juin. Le gouvernement veut aussi réviser la voie d’accès par équivalence, qui permettait à des chauffeurs avec un an d’expérience dans le transport de personnes de devenir VTC.Le gouvernement veut aussi faire en sorte que “les sociétés de rattachement, qui sont des sociétés écrans localisées à l’étranger permettant de contourner les obligations sociales et fiscales, disparaissent”, a précisé le ministère.”Je vais clairement leur demander des explications” sur ce système, pour que les plateformes “ne puissent pas s’exonérer de certaines règles”, a souligné M. Tabarot.Les taxis sont désormais dans l’attente de la rencontre prévue dans la soirée sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale, qui doit réformer la rémunération du transports des malades et avait initialement déclenché leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit un bond de 45% depuis 2019.Le Premier ministre François Bayrou a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Je pense qu’on peut faire plus d’économies que ce qui avait été prévu. Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré le Premier ministre sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. 

Netanyahu promet de ramener tous les otages, 52 morts à Gaza selon les secours

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis lundi de ramener tous les otages, “les vivants et les morts”, retenus par le Hamas à Gaza, à l’heure où son armée bombarde intensément le territoire palestinien, faisant au moins 52 morts selon les secours.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans le but affiché de libérer les derniers otages, de prendre le contrôle de tout Gaza et d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 dans le territoire palestinien.”Si nous n’y arrivons pas aujourd’hui, on y arrivera demain et si pas demain alors après-demain, on n’abandonne pas (…) Nous avons l’intention de les ramener tous, les vivants et les morts”, a affirmé M. Netanyahu dans un discours clôturant les festivités de la “Journée de Jérusalem”.”Notre mission (de gagner la guerre), y compris celle de ramener les otages nous accompagne jour et nuit (…) Nous n’y renonçons pas”, a-t-il ajouté.Ces déclarations interviennent alors que la pression s’accentue sur Israël pour cesser son offensive dans le territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par plus de 19 mois de guerre.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. M. Netanyahu avait plus tôt dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram dit “espérer” pouvoir faire une annonce sur les otages “aujourd’hui ou demain”, sans donner plus de détails.- “Peur, horreur, confusion” -Avant ces déclarations, une source du Hamas a affirmé que le mouvement avait accepté une proposition de M. Witkoff prévoyant “une trêve de 70 jours en échange de la libération de dix otages en deux temps”.Selon une autre source palestinienne, “10 otages vivants seront libérés en échange d’une trêve de 70 jours, d’un retrait partiel (israélien) de Gaza (et) de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens”.Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l’école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale. “C’est indescriptible: peur, horreur, confusion, enfants hurlants, odeur de chair brûlée, odeur d’objets carbonisés, odeur de soufre et il y avait du sang partout”, raconte Farah Nasser, réveillée par la frappe sur l’école.L’armée israélienne a dit avoir visé dans la zone de l’école “des terroristes”.- Protestations -“Je n’ai jamais vu autant de blessures par explosion de toute ma vie (…)”, également “chez de très jeunes enfants”, a affirmé Victoria Rose, membre d’une délégation médicale britannique présente à l’hôpital Nasser de Khan Younès (sud).L’escalade israélienne et les souffrances des civils palestiniens à Gaza confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, nourrissent une indignation internationale croissante. Dans une attaque rare, le chancelier allemand Friedrich Merz a menacé de ne plus pouvoir soutenir le gouvernement Netanyahu. “Je ne comprends franchement pas ce que l’armée israélienne fait à Gaza”. Mais Berlin continuera de vendre des armes à Israël, a assuré son chef de la diplomatie Johann Wadephul.Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a parlé de “probablement la pire attaque humanitaire contre des civils”, en évoquant Gaza.- “Nous avons faim!” -Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien, plusieurs fois déplacés, sont assiégés depuis plus de 19 mois par Israël. Après plus de deux mois d’un total blocage de l’aide humanitaire, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-gouttes.Lundi, la nouvelle Fondation humanitaire de Gaza (GHF), créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis, a annoncé avoir commencé ses livraisons de nourriture dans le territoire palestinien, promettant que “le flux d’aide augmentera chaque jour”.L’organisation, avec qui l’ONU et des ONG refusent de travailler, a également dénoncé “les menaces de mort formulées par le Hamas à l’encontre des groupes qui soutiennent les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés de la GHF, et les manœuvres destinées à empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.”Nous avons faim et soif. Pour l’amour de Dieu, nous voulons manger”, s’exclame Ibrahim Bakr, un habitant de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Plus de 53.977 personnes, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Netanyahu promet de ramener tous les otages, 52 morts à Gaza selon les secours

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis lundi de ramener tous les otages, “les vivants et les morts”, retenus par le Hamas à Gaza, à l’heure où son armée bombarde intensément le territoire palestinien, faisant au moins 52 morts selon les secours.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans le but affiché de libérer les derniers otages, de prendre le contrôle de tout Gaza et d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 dans le territoire palestinien.”Si nous n’y arrivons pas aujourd’hui, on y arrivera demain et si pas demain alors après-demain, on n’abandonne pas (…) Nous avons l’intention de les ramener tous, les vivants et les morts”, a affirmé M. Netanyahu dans un discours clôturant les festivités de la “Journée de Jérusalem”.”Notre mission (de gagner la guerre), y compris celle de ramener les otages nous accompagne jour et nuit (…) Nous n’y renonçons pas”, a-t-il ajouté.Ces déclarations interviennent alors que la pression s’accentue sur Israël pour cesser son offensive dans le territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par plus de 19 mois de guerre.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. M. Netanyahu avait plus tôt dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram dit “espérer” pouvoir faire une annonce sur les otages “aujourd’hui ou demain”, sans donner plus de détails.- “Peur, horreur, confusion” -Avant ces déclarations, une source du Hamas a affirmé que le mouvement avait accepté une proposition de M. Witkoff prévoyant “une trêve de 70 jours en échange de la libération de dix otages en deux temps”.Selon une autre source palestinienne, “10 otages vivants seront libérés en échange d’une trêve de 70 jours, d’un retrait partiel (israélien) de Gaza (et) de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens”.Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l’école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale. “C’est indescriptible: peur, horreur, confusion, enfants hurlants, odeur de chair brûlée, odeur d’objets carbonisés, odeur de soufre et il y avait du sang partout”, raconte Farah Nasser, réveillée par la frappe sur l’école.L’armée israélienne a dit avoir visé dans la zone de l’école “des terroristes”.- Protestations -“Je n’ai jamais vu autant de blessures par explosion de toute ma vie (…)”, également “chez de très jeunes enfants”, a affirmé Victoria Rose, membre d’une délégation médicale britannique présente à l’hôpital Nasser de Khan Younès (sud).L’escalade israélienne et les souffrances des civils palestiniens à Gaza confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, nourrissent une indignation internationale croissante. Dans une attaque rare, le chancelier allemand Friedrich Merz a menacé de ne plus pouvoir soutenir le gouvernement Netanyahu. “Je ne comprends franchement pas ce que l’armée israélienne fait à Gaza”. Mais Berlin continuera de vendre des armes à Israël, a assuré son chef de la diplomatie Johann Wadephul.Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a parlé de “probablement la pire attaque humanitaire contre des civils”, en évoquant Gaza.- “Nous avons faim!” -Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien, plusieurs fois déplacés, sont assiégés depuis plus de 19 mois par Israël. Après plus de deux mois d’un total blocage de l’aide humanitaire, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-gouttes.Lundi, la nouvelle Fondation humanitaire de Gaza (GHF), créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis, a annoncé avoir commencé ses livraisons de nourriture dans le territoire palestinien, promettant que “le flux d’aide augmentera chaque jour”.L’organisation, avec qui l’ONU et des ONG refusent de travailler, a également dénoncé “les menaces de mort formulées par le Hamas à l’encontre des groupes qui soutiennent les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés de la GHF, et les manœuvres destinées à empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.”Nous avons faim et soif. Pour l’amour de Dieu, nous voulons manger”, s’exclame Ibrahim Bakr, un habitant de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Plus de 53.977 personnes, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La Russie accuse l’Ukraine d’intensifier ses frappes pour saboter leurs négociations

Moscou a accusé mardi Kiev d’intensifier ses attaques aériennes pour faire échouer “le processus de négociations” entre les deux pays, après un week-end de frappes massives en Ukraine que la Russie voit comme une “réponse”.Sous pression américaine pour mettre fin au conflit lancé par l’assaut russe en février 2022, la Russie et l’Ukraine ont tenu en mai des pourparlers à Istanbul, qui n’ont pas permis de réelle percée.Ces derniers jours, l’Ukraine a accusé la Russie d’avoir mené des attaques aériennes d’une ampleur record, tuant notamment 13 personnes dimanche.Les attaques ont conduit le président américain Donald Trump, qui veut une fin au conflit aussi vite que possible, à estimer que son homologue russe Vladimir Poutine était “devenu complètement fou”.Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi que c’était l’Ukraine, soutenue par “certains pays européens”, qui avait “pris une série de mesures provocatrices visant à faire échouer le processus de négociations”, citant la multiplication des “attaques à l’aide de drones et de missiles” contre des installations civiles en Russie depuis le 20 mai dernier.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ensuite affirmé que les actions de Kiev étaient “clairement en dissonance avec la volonté de paix”.Le comportement des Européens, qui soutiennent militairement l’Ukraine, “ne contribue en rien à un règlement pacifique”, a-t-il ajouté.L’Ukraine a dit, elle, avoir été visée par des attaques aériennes russes massives ces derniers jours.Dimanche, 13 civils, dont trois enfants de la même famille, ont péri dans des attaques de missiles et drones russes, selon Kiev.Les attaques de lundi n’ont pas fait de morts, mais elles ont impliqué 355 drones, un “record” depuis le début du conflit, a affirmé l’armée de l’air ukrainienne.Le ministère russe a assuré que ses propres frappes en Ukraine étaient une “réponse” à des attaques de drones ukrainiens ayant fait des victimes civiles russes.La Russie affirme toujours ne viser que des installations liées à l’armée en Ukraine, même si des villes entières ont été ravagées par son assaut.- “Impunité” -Des attaques d’une telle ampleur mettent à rude épreuve la défense antiaérienne de l’Ukraine qui commence, selon des médias occidentaux, à manquer sérieusement de moyens pour les repousser.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé lundi “le sentiment d’impunité” de la Russie, appelant les Occidentaux à renforcer leurs sanctions.Le chancelier allemand Friedrich Merz a créé une certaine confusion lundi en annonçant qu’il n’y avait “plus de limites de portée” pour les armes occidentales livrées à l’Ukraine, qu’elle était donc libre d’utiliser pour frapper en profondeur dans le territoire russe.Il a clarifié ses propos mardi en expliquant qu’il évoquait simplement des levées de restrictions de portée déjà annoncées par certains alliés ces derniers mois, et non de nouvelles.Donald Trump s’est, lui, gardé de promettre des actions concrètes contre Vladimir Poutine, avec lequel il a parlé au téléphone la semaine dernière.Le Kremlin a minimisé lundi les récentes critiques du président américain contre son homologue russe, les attribuant à une “surcharge émotionnelle” touchant “tout le monde”.Washington appelle à un cessez-le-feu inconditionnel, ce que veut aussi Kiev, mais pas Moscou.La Russie part du principe que les négociations doivent se faire “simultanément” aux combats. L’Ukraine voit cette position comme une preuve que le Kremlin cherche à jouer la montre pour profiter de son avantage sur le champ de bataille.Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué mardi la prise d’un village de la région ukrainienne de Donetsk, dans l’est, Stara Mykolaïvka.Les frappes en Ukraine se poursuivent par ailleurs mardi, les autorités régionales du pays faisant état d’attaques russes ayant blessé des civils dans le sud et le nord-est.