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Trump dégaine une série de sanctions contre la Colombie pour avoir refoulé des vols militaires d’immigrés expulsés

Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche une série de sanctions contre la Colombie, une escalade spectaculaire en représailles à la décision de Bogota de refouler des avions militaires transportant des immigrés expulsés par les Etats-Unis.Ces sanctions américaines font suite à la décision du président de gauche colombien Gustavo Petro. “Un migrant n’est pas …

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Liban: 22 morts dans le sud, l’accord de trêve avec Israël prolongé, annonce Washington

L’accord de cessez-le-feu au Liban a été prolongé jusqu’au 18 février, ont annoncé les Etats-Unis, après que des centaines d’habitants du sud du Liban ont tenté de retourner dans leurs villages dimanche, certains toujours occupés par les forces israéliennes qui ont tiré dans leur direction et fait 22 morts selon les autorités libanaises.Des correspondants de l’AFP ont vu des convois de dizaines de voitures, où flottaient les drapeaux jaunes du Hezbollah, converger vers des villages dévastés par la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement pro-iranien.L’armée israélienne a tiré dans plusieurs localités frontalières sur “des citoyens qui tentaient de revenir dans leurs villages”, faisant 22 morts, dont un soldat libanais et six femmes, et 124 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.Israël a affirmé que ses soldats avaient lancé “des tirs de sommation pour éliminer des menaces dans plusieurs zones où des suspects ont été identifiés en train de s’approcher des troupes”, ajoutant avoir “appréhendé des suspects”.Les Casques bleus, qui ont estimé que les conditions d’un retour des habitants n’étaient “pas encore réunies”, ont déclaré qu’il était “impératif d’éviter toute détérioration supplémentaire de la situation” et appelé l’armée israélienne à “éviter de tirer sur des civils en territoire libanais”.En vertu de l’accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien, l’armée israélienne était censée avoir achevé dimanche son retrait du sud du Liban où seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU pourront être déployés. Mais Israël a annoncé vendredi que l’opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l’accord n’a pas été totalement appliqué par le Liban.La Maison Blanche a finalement annoncé dimanche la prolongation de “l’accord entre le Liban et Israël, supervisé par les Etats-Unis, (…) jusqu’au 18 février 2025″, dans un bref communiqué.”Le gouvernement libanais réaffirme son engagement (..) à poursuivre la mise en Å“uvre de l’accord de cessez-le-feu jusqu’au 18 février 2025”, a confirmé tôt lundi le Premier ministre libanais Najib Mikati dans un communiqué, après s’être concerté avec le président Joseph Aoun et le chef du Parlement Nabih Berri “au sujet (..) des résultats des contacts menés avec la partie américaine chargée de superviser l’accord”.- “Nous allons revenir” -Dans une première réaction officielle, le Hezbollah, sorti affaibli de la guerre, a salué “un jour glorieux” et une “scène de fierté écrite par le grand peuple de la résistance (à Israël, ndlr) qui prouve à nouveau son attachement profond à sa terre”.Le mouvement a appelé les pays garants de l’accord à “assumer leurs responsabilités face aux violations et aux crimes de l’ennemi israélien, et à l’obliger à se retirer entièrement”.Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les Etats-Unis, le Liban, Israël et les Casques bleus a été mis en place pour surveiller l’application de l’accord.Un correspondant de l’AFP a vu des centaines d’habitants dans la ville de Bint Jbeil se rassembler dans la rue principale pour prier collectivement, avant de se diriger en cortège vers les villages voisins.Selon lui, des dizaines d’habitants de la localité frontalière de Maïss al-Jabal se sont dirigés à pied vers le village dévasté, où l’armée israélienne est toujours déployée.Ils brandissaient des portraits de l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tué par Israël fin septembre, et des photos de leurs proches qui ont péri durant la guerre.”Nous allons revenir dans nos villages et l’ennemi israélien va partir, même si cela fera des martyrs”, a affirmé à l’AFP Ali Harb, un jeune homme de 27 ans qui tentait de revenir dans le village dévasté de Kfarkila.Parallèlement au retrait israélien, l’accord prévoit que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire restante dans le sud.Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait appelé sur X les habitants du sud à “attendre” avant de revenir. – “Accompagner les habitants” -Le président libanais Joseph Aoun a invité les habitants à faire preuve de “sang-froid” et à “avoir confiance en l’armée libanaise”, “soucieuse d’assurer votre retour en sécurité dans vos foyers et vos villages”.L’armée, qui se redéploie au fur et à mesure qu’Israël se retire, a annoncé dimanche soir qu’elle “continuait d’accompagner les habitants”.Elle a ajouté “se tenir à leurs côtés pour les protéger face aux attaques israéliennes”, accusant l’armée israélienne de “refuser de respecter le cessez-le-feu et de se retirer” du territoire libanais.Le président français Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’un entretien au téléphone, de “retirer ses forces encore présentes au Liban”, selon l’Elysée.Il s’agit du plus grave développement depuis l’élection de Joseph Aoun, soutenu par la communauté internationale, le 9 janvier.Disant agir en soutien au Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au lendemain de l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Ce front avait dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.str-kam-at-jos/jnd/lpa

Liban: 22 morts dans le sud, l’accord de trêve avec Israël prolongé, annonce Washington

L’accord de cessez-le-feu au Liban a été prolongé jusqu’au 18 février, ont annoncé les Etats-Unis, après que des centaines d’habitants du sud du Liban ont tenté de retourner dans leurs villages dimanche, certains toujours occupés par les forces israéliennes qui ont tiré dans leur direction et fait 22 morts selon les autorités libanaises.Des correspondants de …

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Liban: 22 morts dans le sud, l’accord de trêve avec Israël prolongé, annonce Washington

L’accord de cessez-le-feu au Liban a été prolongé jusqu’au 18 février, ont annoncé les Etats-Unis, après que des centaines d’habitants du sud du Liban ont tenté de retourner dans leurs villages dimanche, certains toujours occupés par les forces israéliennes qui ont tiré dans leur direction et fait 22 morts selon les autorités libanaises.Des correspondants de l’AFP ont vu des convois de dizaines de voitures, où flottaient les drapeaux jaunes du Hezbollah, converger vers des villages dévastés par la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement pro-iranien.L’armée israélienne a tiré dans plusieurs localités frontalières sur “des citoyens qui tentaient de revenir dans leurs villages”, faisant 22 morts, dont un soldat libanais et six femmes, et 124 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.Israël a affirmé que ses soldats avaient lancé “des tirs de sommation pour éliminer des menaces dans plusieurs zones où des suspects ont été identifiés en train de s’approcher des troupes”, ajoutant avoir “appréhendé des suspects”.Les Casques bleus, qui ont estimé que les conditions d’un retour des habitants n’étaient “pas encore réunies”, ont déclaré qu’il était “impératif d’éviter toute détérioration supplémentaire de la situation” et appelé l’armée israélienne à “éviter de tirer sur des civils en territoire libanais”.En vertu de l’accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien, l’armée israélienne était censée avoir achevé dimanche son retrait du sud du Liban où seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU pourront être déployés. Mais Israël a annoncé vendredi que l’opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l’accord n’a pas été totalement appliqué par le Liban.La Maison Blanche a finalement annoncé dimanche la prolongation de “l’accord entre le Liban et Israël, supervisé par les Etats-Unis, (…) jusqu’au 18 février 2025″, dans un bref communiqué.”Le gouvernement libanais réaffirme son engagement (..) à poursuivre la mise en Å“uvre de l’accord de cessez-le-feu jusqu’au 18 février 2025”, a confirmé tôt lundi le Premier ministre libanais Najib Mikati dans un communiqué, après s’être concerté avec le président Joseph Aoun et le chef du Parlement Nabih Berri “au sujet (..) des résultats des contacts menés avec la partie américaine chargée de superviser l’accord”.- “Nous allons revenir” -Dans une première réaction officielle, le Hezbollah, sorti affaibli de la guerre, a salué “un jour glorieux” et une “scène de fierté écrite par le grand peuple de la résistance (à Israël, ndlr) qui prouve à nouveau son attachement profond à sa terre”.Le mouvement a appelé les pays garants de l’accord à “assumer leurs responsabilités face aux violations et aux crimes de l’ennemi israélien, et à l’obliger à se retirer entièrement”.Un mécanisme de surveillance réunissant la France, les Etats-Unis, le Liban, Israël et les Casques bleus a été mis en place pour surveiller l’application de l’accord.Un correspondant de l’AFP a vu des centaines d’habitants dans la ville de Bint Jbeil se rassembler dans la rue principale pour prier collectivement, avant de se diriger en cortège vers les villages voisins.Selon lui, des dizaines d’habitants de la localité frontalière de Maïss al-Jabal se sont dirigés à pied vers le village dévasté, où l’armée israélienne est toujours déployée.Ils brandissaient des portraits de l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tué par Israël fin septembre, et des photos de leurs proches qui ont péri durant la guerre.”Nous allons revenir dans nos villages et l’ennemi israélien va partir, même si cela fera des martyrs”, a affirmé à l’AFP Ali Harb, un jeune homme de 27 ans qui tentait de revenir dans le village dévasté de Kfarkila.Parallèlement au retrait israélien, l’accord prévoit que le Hezbollah retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire restante dans le sud.Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait appelé sur X les habitants du sud à “attendre” avant de revenir. – “Accompagner les habitants” -Le président libanais Joseph Aoun a invité les habitants à faire preuve de “sang-froid” et à “avoir confiance en l’armée libanaise”, “soucieuse d’assurer votre retour en sécurité dans vos foyers et vos villages”.L’armée, qui se redéploie au fur et à mesure qu’Israël se retire, a annoncé dimanche soir qu’elle “continuait d’accompagner les habitants”.Elle a ajouté “se tenir à leurs côtés pour les protéger face aux attaques israéliennes”, accusant l’armée israélienne de “refuser de respecter le cessez-le-feu et de se retirer” du territoire libanais.Le président français Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’un entretien au téléphone, de “retirer ses forces encore présentes au Liban”, selon l’Elysée.Il s’agit du plus grave développement depuis l’élection de Joseph Aoun, soutenu par la communauté internationale, le 9 janvier.Disant agir en soutien au Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au lendemain de l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Ce front avait dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier.str-kam-at-jos/jnd/lpa

Villeneuve-Saint-Georges: Boyard légèrement en tête d’une municipale test pour LFI

Le député LFI du Val-de-Marne Louis Boyard est arrivé dimanche en tête de la municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges, scrutin local test pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, mais l’écart avec la liste de la candidate de droite LR est mince et le second tour s’annonce indécis.Avec 24,89% des voix, la liste emmenée par l’élu de 24 ans devance celle de l’ex-première adjointe LR Kristell Niasme de deux points (22,70%) et celle de la gauche PCF-EELV-PS de quatre (20,70%).Un tiers des électeurs se sont déplacés, une participation en hausse d’un point par rapport au premier tour du scrutin de 2020 (33,54% contre 32,56%).Ces résultats serrés augurent d’un second tour à suspense dimanche prochain. Son issue dépendra beaucoup d’éventuels désistements et fusions entre les listes, cinq d’entre elles (sur six) étant en mesure de se maintenir après avoir franchi le seuil des 10% des suffrages exprimés.Sur X, Louis Boyard a remercié les Villeneuvois pour leur “mobilisation” et tendu la main à la liste de gauche emmenée par le PCF Daniel Henry.”Ce soir, nous appelons à l’ouverture de discussions pour protéger notre ville du péril de la droite extrême et de l’extrême droite”, a déclaré l’élu insoumis.”Pour gagner face à la droite, travaillons dans l’intérêt des Villeneuvois et Villeneuvoises avec sincérité et respect”, a répondu Daniel Henry sur le même réseau social.”Nous appelons tous les Villeneuvois qui ne veulent pas que nous devenions un laboratoire pour tester toutes les théories fumeuses de la LFI à se rassembler derrière notre candidature”, a répliqué la LR Kristell Niasme, qui se réjouit d’avoir obtenu un score “aussi important” auprès de l’AFP.D’ores et déjà, des poids lourds de la droite ont appelé à l’union derrière la liste de la candidate pour faire échec à une victoire des Insoumis.”L’union, derrière (Kristell Niasme), doit être la plus large possible pour faire battre l’extrême gauche à Villeneuve-Saint-Georges”, a réagi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur X.  La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a également appelé “les candidats de la droite et du centre à se rassembler derrière la candidate arrivée en tête” et qualifié une éventuelle victoire de LFI de “faute politique et morale”.”J’appelle aussi les partisans d’une gauche républicaine à ne pas perdre leur âme et à faire barrage à une victoire de Louis Boyard”, a-t-elle ajouté.Le maire DVD Philippe Gaudin, dont le salut nazi en plein conseil municipal en avril avait entraîné la démission de plusieurs conseillers municipaux et la tenue de cette élection anticipée, est arrivé quatrième avec 15,54% des voix.La liste du conseiller municipal d’opposition UDI Eric Colson a rassemblé 13,61% des suffrages et celle de Hamed Benyakhlef (sans étiquette), 2,57%.- Terreau fertile -La candidature de Louis Boyard a des allures de ballon d’essai pour les Insoumis, qui manquent cruellement d’élus locaux et ont déployé les grands moyens pour tenter de remporter le scrutin. Le fondateur du mouvement de gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, était venu jeudi soir prêter main forte au député du Val-de-Marne, en tenant un meeting avec lui à trois jours du premier tour. En cas de victoire de Louis Boyard, Villeneuve-Saint-Georges, avec ses quelque 35.000 habitants, deviendrait la plus grande commune à hisser le drapeau LFI.Sur le papier, cette ville du sud du Val-de-Marne est un terreau fertile pour les ambitions municipales d’un mouvement qui concentre sa stratégie électorale sur la jeunesse et les quartiers populaires. Elle est la commune la plus défavorisée, avec un taux de pauvreté de 34%, et la plus jeune de ce département de banlieue parisienne. Louis Boyard avait d’ailleurs été réélu député au second tour des législatives en juillet 2024 avec un score prometteur de 61% dans cette ville.Ancienne cité ouvrière, Villeneuve-Saint-Georges s’est développée autour de son imposante gare SNCF de triage avant de subir les affres de la désindustrialisation.Marquée par son fort héritage cheminot, elle a été dirigée pendant plus de 30 ans par les communistes depuis la Seconde Guerre mondiale, dont récemment entre 2008 et 2020.

Les Palestiniens dénoncent l’idée de Trump de déplacer les habitants de Gaza

Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas ont critiqué dimanche la proposition de Donald Trump de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon lui, “faire le ménage” dans le territoire, où une trêve fragile est entrée dans sa deuxième semaine.Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche d’avoir violé les termes du cessez-le-feu, au lendemain de l’échange de quatre soldates israéliennes par le mouvement islamiste contre environ 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant ce temps, des “dizaines de milliers” de déplacés, selon la Défense civile, étaient empêchés par Israël de retourner dans le nord de Gaza via le passage de Netzarim, qui coupe le territoire en deux. Des images tournées par l’AFP ont montré une foule compacte aux abords de ce corridor.Cette situation liée à un différend sur la libération d’une otage israélienne était dimanche en passe d’être résolue, selon une source palestinienne.”Nous voulons retrouver nos souvenirs et les personnes qui nous sont chères”, a confié à l’AFP Jihad Abou Miri, qui a dit attendre depuis 48 heures.Dans ce contexte, le président américain a comparé samedi le territoire palestinien dévasté à un “site de démolition”.”On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là dedans”, a déclaré M. Trump en suggérant un déplacement “temporaire ou à long terme”. “J’aimerais que l’Egypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens”, a-t-il ajouté.- “Nous ne quitterons pas Gaza” -L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre à l’intérieur du territoire assiégé.Pour les Palestiniens, toute tentative de déplacement hors de leur territoire évoque le souvenir de la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a déclaré à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Les Palestiniens “feront échouer” la proposition de M. Trump “comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (…) pendant des décennies”, a réagi dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Le Jihad islamique, un autre mouvement palestinien armé, a estimé que ces propos encourageaient les “crimes de guerre et crimes contre l’humanité” à Gaza.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a de son côté qualifié la proposition de Donald Trump d'”excellente idée”, affirmant que les Palestiniens pourraient “établir une nouvelle et belle vie ailleurs”.La première phase de l’accord de cessez-le-feu conclu après 15 mois de guerre doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Les trois premières otages libérées le 19 janvier, au premier jour de la trêve, en échange de 90 prisonniers palestiniens, sont sorties de l’hôpital dimanche.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 87 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Qu’ils ramènent les enfants” -Samedi, un différend de dernière minute a bloqué le début du retour dans le nord du territoire palestinien de centaines de milliers de déplacés prévu par l’accord de trêve.Israël a justifié dimanche son refus de les laisser passer en accusant le Hamas de deux violations de l’accord.Arbel Yehud, une civile dont Israël réclamait la libération samedi, “n’a pas été libérée” et “la liste du statut” des otages – morts ou vivants – “n’a pas été soumise” par le mouvement palestinien, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.Le Hamas a de son côté accusé dimanche Israël de “violer” l’accord en empêchant le retour des habitants du nord de Gaza. Deux sources palestiniennes ont cependant affirmé que l’otage devrait rentrer chez elle dans la semaine en échange de la libération de 30 prisonniers palestiniens, avant le prochain échange prévu le 1er février. Selon une de ces sources, “la crise” est à présent “résolue”.En Israël, des proches d’otages enlevés le 7 octobre 2023 mais ne figurant pas sur la liste de ceux devant être libérés en priorité ont fait part dimanche à l’AFP de leur colère.”Nous voulons que l’accord se poursuive et qu’ils ramènent les enfants le plus vite possible et tous en une seule fois”, a affirmé Dani Miran, un homme de 79 ans dont le fils Omri est otage à Gaza.

Les Palestiniens dénoncent l’idée de Trump de déplacer les habitants de Gaza

Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas ont critiqué dimanche la proposition de Donald Trump de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon lui, “faire le ménage” dans le territoire, où une trêve fragile est entrée dans sa deuxième semaine.Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche d’avoir violé les termes du cessez-le-feu, au lendemain de l’échange de quatre soldates israéliennes par le mouvement islamiste contre environ 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant ce temps, des “dizaines de milliers” de déplacés, selon la Défense civile, étaient empêchés par Israël de retourner dans le nord de Gaza via le passage de Netzarim, qui coupe le territoire en deux. Des images tournées par l’AFP ont montré une foule compacte aux abords de ce corridor.Cette situation liée à un différend sur la libération d’une otage israélienne était dimanche en passe d’être résolue, selon une source palestinienne.”Nous voulons retrouver nos souvenirs et les personnes qui nous sont chères”, a confié à l’AFP Jihad Abou Miri, qui a dit attendre depuis 48 heures.Dans ce contexte, le président américain a comparé samedi le territoire palestinien dévasté à un “site de démolition”.”On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là dedans”, a déclaré M. Trump en suggérant un déplacement “temporaire ou à long terme”. “J’aimerais que l’Egypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens”, a-t-il ajouté.- “Nous ne quitterons pas Gaza” -L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre à l’intérieur du territoire assiégé.Pour les Palestiniens, toute tentative de déplacement hors de leur territoire évoque le souvenir de la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a déclaré à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Les Palestiniens “feront échouer” la proposition de M. Trump “comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (…) pendant des décennies”, a réagi dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Le Jihad islamique, un autre mouvement palestinien armé, a estimé que ces propos encourageaient les “crimes de guerre et crimes contre l’humanité” à Gaza.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a de son côté qualifié la proposition de Donald Trump d'”excellente idée”, affirmant que les Palestiniens pourraient “établir une nouvelle et belle vie ailleurs”.La première phase de l’accord de cessez-le-feu conclu après 15 mois de guerre doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Les trois premières otages libérées le 19 janvier, au premier jour de la trêve, en échange de 90 prisonniers palestiniens, sont sorties de l’hôpital dimanche.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 87 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Qu’ils ramènent les enfants” -Samedi, un différend de dernière minute a bloqué le début du retour dans le nord du territoire palestinien de centaines de milliers de déplacés prévu par l’accord de trêve.Israël a justifié dimanche son refus de les laisser passer en accusant le Hamas de deux violations de l’accord.Arbel Yehud, une civile dont Israël réclamait la libération samedi, “n’a pas été libérée” et “la liste du statut” des otages – morts ou vivants – “n’a pas été soumise” par le mouvement palestinien, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.Le Hamas a de son côté accusé dimanche Israël de “violer” l’accord en empêchant le retour des habitants du nord de Gaza. Deux sources palestiniennes ont cependant affirmé que l’otage devrait rentrer chez elle dans la semaine en échange de la libération de 30 prisonniers palestiniens, avant le prochain échange prévu le 1er février. Selon une de ces sources, “la crise” est à présent “résolue”.En Israël, des proches d’otages enlevés le 7 octobre 2023 mais ne figurant pas sur la liste de ceux devant être libérés en priorité ont fait part dimanche à l’AFP de leur colère.”Nous voulons que l’accord se poursuive et qu’ils ramènent les enfants le plus vite possible et tous en une seule fois”, a affirmé Dani Miran, un homme de 79 ans dont le fils Omri est otage à Gaza.

Les Palestiniens dénoncent l’idée de Trump de déplacer les habitants de Gaza

Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas ont critiqué dimanche la proposition de Donald Trump de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon lui, “faire le ménage” dans le territoire, où une trêve fragile est entrée dans sa deuxième semaine.Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche …

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