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Cryptomonnaies: vague d’interpellations et nouvelle tentative d’enlèvement déjouée

Grande avancée dans le cadre des enquêtes sur les enlèvements récents dans le milieu des cryptomonnaies: 24 personnes sont en garde à vue au total depuis le début de semaine et une nouvelle tentative de kidnapping, lundi près de Nantes, a été déjouée.Ces vingt-quatre personnes ont été interpellées lundi et mardi dans l’enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris portant sur la tentative d’enlèvement le 13 mai, dans le 11e arrondissement de Paris, visant la fille et le petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium.Le ministère public a précisé qu’il communiquerait à nouveau à l’issue des gardes à vue, “probablement vendredi”, et a critiqué comme souvent “les publications d’éléments du dossier” dans les médias qui “nuisent au bon déroulement et à la sérénité des investigations”.Ce 13 mai au matin, une vidéo virale avait fait le tour des réseaux sociaux.Tournée peu après 8h, on y voyait une femme et un enfant, qui se sont avérés être liés au dirigeant de la plateforme d’échange de cryptomonnaies, échapper à un enlèvement en pleine rue par quatre personnes masquées, notamment grâce à l’intervention du compagnon de la femme.Dans cette séquence spectaculaire, les victimes se sont défendues et ont réussi à mettre en fuite les ravisseurs.Entre lundi et mardi, “tout le commando a été interpellé”, a indiqué la source proche du dossier.Signe qu’une menace forte pèse sur ce secteur, les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB), avec l’appui notamment de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), ont réussi à déjouer in extremis lundi en Loire-Atlantique un projet d’enlèvement, selon une source proche du dossier, confirmant les informations de différents médias.Le 1er mai, déjà, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies avait été enlevé par quatre hommes cagoulés, dans le 14e arrondissement de Paris.La victime, blessée par les ravisseurs et pour laquelle une rançon de plusieurs millions d’euros avait été réclamée, a été libérée 58 heures plus tard lors d’un assaut de la BRI dans un pavillon de l’Essonne où elle était séquestrée. – Enquête “d’anthologie” -Dans ce dossier, six suspects ont été mis en examen, selon une autre source. Au moins cinq d’entre eux, âgés de 18 à 26 ans, sont poursuivis pour extorsion en bande organisée, enlèvement et séquestration avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée.Une source proche avait déjà évoqué début mai auprès de l’AFP une enquête “hors norme” et d'”anthologie” avec une centaine de policiers mobilisés, issus de plusieurs services de police judiciaire.Ces interpellations et cet enlèvement déjoué sont les derniers épisodes en date d’une série de rapts ou de tentatives dans le secteur des cryptomonnaies, qui avait commencé fin janvier avec le kidnapping à leur domicile à Méreau (Cher) du confondateur de Ledger David Balland et de sa compagne.Séquestré à Châteauroux, David Balland avait été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, autre cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaie.”Réussir en France, que ce soit dans les crypto-actifs ou ailleurs, c’est se coller une cible dans le dos”, a récemment déploré M. Larchevêque, cofondateur de Ledger qui conçoit et commercialise des portefeuilles de cryptomonnaies. “Ces criminels n’ont plus aucune limite”, avait-il estimé sur X.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Mi-mai, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni les professionnels du secteur pour “prendre ensemble des mesures pour les protéger”.Sans en donner le détail, le ministère avait évoqué une “collaboration renforcée” entre forces de l’ordre et professionnels du secteur avec notamment “un accès prioritaire au numéro d’appel d’urgence 17” et une “consultation de sûreté de leurs domiciles par les référents sûreté de la police et de la gendarmerie nationales”.

Droits de douane américains: les dirigeants de l’Asie du Sud-Est font part de leur “profonde préoccupation”

Les dirigeants d’Asie du Sud-Est ont fait part mardi de leur “profonde préoccupation” quant à l’offensive protectionniste du président américain Donald Trump, à l’occasion du premier sommet des pays de cette région avec la Chine et les États du Golfe à Kuala Lumpur.Malgré l’annonce d’une pause de 90 jours pour la plupart des pays initialement visés par l’instauration de droits de douane faramineux annoncés en avril par M. Trump, la décision américaine a incité l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à accélérer ses efforts pour diversifier ses réseaux commerciaux.Le sommet, organisé mardi dans la capitale malaisienne, a réuni pour la première fois les dix pays membres de l’Asean, la Chine représentée par son Premier ministre Li Qiang et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un bloc régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.Dans la soirée, l’Asean a publié une déclaration exprimant sa “profonde préoccupation quant à l’imposition de taxes douanières unilatérales, qui expose sa croissance économique, sa stabilité et son intégration à des défis complexes et multidimensionnels”.Dans un communiqué distinct, l’Asean a souligné sa “solide détermination à rester unie” face aux taxes, s’engageant à élargir la coopération avec d’autres partenaires. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre chinois avait estimé que ce tout premier sommet constituait “une réponse à l’appel de l’époque” dans un monde géopolitiquement incertain.”Dans le contexte d’une situation internationale volatile”, ce sommet est “un travail pionnier de coopération économique régionale”, a estimé M. Li. Souvent critiquée pour son inaction, l’Asean a traditionnellement servi d'”intermédiaire” entre les économies développées comme les États-Unis et la Chine, observe Chong Ja Ian, de l’Université nationale de Singapour (NUS).”Compte tenu de l’incertitude et de l’imprévisibilité associées aux relations économiques avec les États-Unis, les États membres de l’Asean cherchent à se diversifier”, ajoute-t-il. “Faciliter les échanges entre le Golfe et la Chine est un aspect de cette diversification.”- “Opportun et calculé” -Pékin, qui a subi de plein fouet la hausse des droits de douane américains, cherche également à consolider ses autres marchés.La Chine et l’Asean sont déjà les principaux partenaires commerciaux l’une de l’autre et les exportations chinoises vers la Thaïlande, l’Indonésie et le Vietnam ont très sensiblement augmenté en avril, un phénomène attribué à un réacheminement des marchandises chinoises prévues initialement à destination des États-Unis.La participation du Premier ministre chinois à ce sommet est “à la fois opportune et calculée”, estime Khoo Ying Hooi, de l’Université de Malaya.”La Chine voit ici une opportunité de renforcer son image en tant que partenaire économique fiable, surtout face aux efforts de découplage occidentaux.”, poursuit-elle.L’Asean a cependant réaffirmé mardi qu’elle n’imposerait pas de droits de douane en représailles contre Washington, contrairement à la Chine. – “Amis de la Chine” -L’Asean a toujours traditionnellement adopté une position de neutralité vis-à-vis des États-Unis et de la Chine.Pékin n’est que la quatrième source d’investissement direct étranger en Asie du Sud-Est, après les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, rappelle M. Chong.Lors d’un dîner mardi, M. Li a exhorté l’Asean et le GCC à “persister dans l’ouverture”.De son côté, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a promis que l’Asean continuerait à dialoguer avec Washington et Pékin.”La position de l’Asean est centrale”, a souligné M. Anwar, ajoutant: “Si cela signifie travailler avec les Chinois, oui, nous le ferons.”Cependant, “il est tout à fait logique de continuer à s’engager et d’entretenir des relations raisonnablement bonnes” avec les États-Unis, a-t-il souligné.Le dialogue avec Washington est particulièrement important, car la Malaisie est devenue une plaque tournante des semi-conducteurs, a-t-il déclaré.Les semi-conducteurs sont devenus un point central des restrictions commerciales imposées par Washington, qui tente d’empêcher la Chine de saper la domination américaine en matière d’intelligence artificielle.M. Anwar a indiqué lundi qu’il avait écrit à M. Trump pour demander la tenue d’un sommet Asean-États-Unis cette année. Washington n’a pas encore répondu, a précisé son ministre des Affaires étrangères.Mais un rapprochement avec Pékin ne manque pas de soulever des problèmes, alors que les tensions entre la Chine et plusieurs pays membres de l’Asean en mer de Chine méridionale continuent de peser dans leurs relations.Lundi, le dirigeant philippin Ferdinand Marcos Jr a estimé qu’il y avait un “besoin urgent” à adopter un code de conduite juridiquement contraignant dans la région.

Taxis en grève: l’exécutif compte “taper fort” sur les VTC, négocie sur le transport de patients

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs de taxi: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré le ministre des Transports Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre mardi matin. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités, taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. – Opérations escargot -Depuis huit jours, les taxis enchaînent les nuits boulevard Raspail et les opérations escargot, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu un des centres de la mobilisation parce qu’elle a pour maire le Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, selon la police. Le convoi se dirigeait vers le village de Bordères, fief familial du chef du gouvernement. Les chauffeurs devaient se concerter mardi après-midi pour décider de la suite de la mobilisation.”C’est facile de mettre des milliers de policiers à contrôler les pauvres petits chauffeurs” de VTC, a lancé Marc, 52 ans, taxi de Seine-et-Marne. “Il faut taper sur ces plateformes, attaquer le problème à la source (…) On va rester le temps qu’il faut et durcir et agir s’il faut. Il s’agit de l’avenir de notre métier, de nos enfants”. Le gouvernement compte également “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC. La plateforme Uber l’a aussitôt accusé de “céder aux intérêts corporatistes des taxis”. “Instaurer une durée minimale de réservation préalable pour les VTC nuirait gravement à la liberté de se déplacer de millions de passagers” et “impacterait significativement les revenus des chauffeurs”, a déploré une porte-parole de l’entreprise américaine.Le gouvernement évalue aussi la possibilité d’un “agrément” pour autoriser les plateformes à exercer en France. Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et les plateformes qui les font travailler (Uber, Bolt…) le 3 juin. “Il ne faudrait pas que les VTC soient les dommages collatéraux d’un conflit qui oppose gouvernement et taxis”, a prévenu Fabian Tosolini, délégué du syndicat de VTC Union-Indépendants. “On a déjà alerté le ministère pour dire qu’il y avait beaucoup trop de VTC. Ce déséquilibre, orchestré par les plateformes, a fait exploser les temps d’attente entre deux courses. Pour survivre, un certain nombre de VTC ont été tentés de se mettre sur des positions stratégiques, pas réglementaires”, comme près des aéroports, a expliqué Fabian Tosolini. Il dit aussi craindre des “contrôles abusifs” de la part des forces de l’ordre.- Sécurité sociale -Les taxis attendent désormais l’issue de la rencontre prévue dans la soirée au ministère de la Santé, sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale fixant la rémunération du transports des malades, réforme qui a servi de déclencheur de leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire.Le Premier ministre a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré François Bayrou sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. bur-tsz-pbo-agu/abb/spi

Drame de la parade de Liverpool: le chauffeur soupçonné d’être sous l’emprise de drogues

L’automobiliste arrêté après avoir foncé sur la foule lundi lors de la parade du club de Liverpool est soupçonné de “tentative de meurtre” et de “conduite sous l’emprise de drogues”, a annoncé la police mardi, onze personnes étant toujours hospitalisées dans un “état stable”.Ce drame est survenu après que cet homme de 53 ans a suivi une ambulance qui se frayait un passage dans la foule rassemblée dans le centre-ville pour célébrer la victoire de l’équipe de football en championnat d’Angleterre, selon la police de Merseyside.Les onze victimes sont “toutes dans un état stable et semblent bien se rétablir”, a indiqué l’une de ses responsables, Jenny Sims, lors d’une conférence de presse mardi après-midi.Sous le choc, familles et supporters étaient rassemblés dans la ville du nord-ouest de l’Angleterre au lendemain de ce drame, en particulier devant le célèbre stade d’Anfield.”Le défilé a été complètement gâché, a déclaré à l’AFP Adrian Chan, touriste de 35 ans originaire de Singapour, qui dit être venu à Liverpool pour “partager la joie” de la journée de célébration du club.La police a réaffirmé mardi que la piste terroriste n’était pas retenue, et qu’il s’agissait d’un incident isolé. Celui-ci a fait 65 blessés, dont quatre enfants, selon un nouveau bilan.L’émotion est immense au Royaume-Uni, où tous les quotidiens du pays ont fait leur Une sur ce drame, décrivant dans leurs colonnes le basculement de cet incident festif dans “l’horreur”. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles s’est dit mardi “profondément choqué” et “attristé” par ce drame.- Fête “gâchée” -Un cordon policier était toujours en place mardi sur les lieux du drame, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une grande tente bleue et blanche couvrait le véhicule impliqué, tandis que des agents tentaient de relever des indices.Lundi soir, l’heure était à l’euphorie dans les rues de la ville anglaise où des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées pour célébrer le triomphe des Reds en Premier League.Mais la fête a tourné au drame vers 18H00 avec l’irruption du conducteur dans la foule. Quelques secondes plus tard, des dizaines de personnes se sont jetées sur la voiture, probablement pour l’arrêter.Des familles, des couples ou des groupes de visiteurs venus pour certains du monde entier étaient rassemblés mardi au stade d’Anfield, encore sous le choc.”Après ce qui s’est passé hier, je viendrai à un match dès que possible. La vie est trop courte”, a déclaré à l’AFP Michael Skabara, propriétaire d’un bar en Pologne et supporter de Liverpool depuis vingt ans, qui effectuait sa première visite au stade.Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié les images du drame de Liverpool “d’épouvantables” et a assuré la ville de la solidarité du “pays tout entier”.- Images “épouvantables” -La veille, la police était sortie de sa réserve actuelle en communiquant sur le profil de l’assaillant. Interrogé sur la BBC, l’ex-chef de la police de Londres Dal Babu lie cette célérité à la volonté des autorités de tuer dans l’oeuf les “spéculations de l’extrême droite”.Il y a presque un an, le pays avait été secoué par des émeutes après la diffusion sur les réseaux sociaux de fausses informations sur le profil du meurtrier de trois fillettes, poignardées à Southport, non loin de Liverpool. Ce dernier avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman.Plusieurs clubs rivaux de Liverpool ont également adressé leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “prières à tous ceux qui ont été affectés”.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame qui a profondément marqué la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club sont morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.Pour Kenny Dalglish, ancien joueur emblématique et entraîneur de Liverpool, “notre hymne n’a jamais été aussi approprié: +You’ll Never Walk Alone+” (“Tu ne marcheras jamais seul”, NDLR), a-t-il déclaré mardi.bur-kca-adm-cla/mm 

Drame de la parade de Liverpool: le chauffeur soupçonné d’être sous l’emprise de drogues

L’automobiliste arrêté après avoir foncé sur la foule lundi lors de la parade du club de Liverpool est soupçonné de “tentative de meurtre” et de “conduite sous l’emprise de drogues”, a annoncé la police mardi, onze personnes étant toujours hospitalisées dans un “état stable”.Ce drame est survenu après que cet homme de 53 ans a suivi une ambulance qui se frayait un passage dans la foule rassemblée dans le centre-ville pour célébrer la victoire de l’équipe de football en championnat d’Angleterre, selon la police de Merseyside.Les onze victimes sont “toutes dans un état stable et semblent bien se rétablir”, a indiqué l’une de ses responsables, Jenny Sims, lors d’une conférence de presse mardi après-midi.Sous le choc, familles et supporters étaient rassemblés dans la ville du nord-ouest de l’Angleterre au lendemain de ce drame, en particulier devant le célèbre stade d’Anfield.”Le défilé a été complètement gâché, a déclaré à l’AFP Adrian Chan, touriste de 35 ans originaire de Singapour, qui dit être venu à Liverpool pour “partager la joie” de la journée de célébration du club.La police a réaffirmé mardi que la piste terroriste n’était pas retenue, et qu’il s’agissait d’un incident isolé. Celui-ci a fait 65 blessés, dont quatre enfants, selon un nouveau bilan.L’émotion est immense au Royaume-Uni, où tous les quotidiens du pays ont fait leur Une sur ce drame, décrivant dans leurs colonnes le basculement de cet incident festif dans “l’horreur”. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles s’est dit mardi “profondément choqué” et “attristé” par ce drame.- Fête “gâchée” -Un cordon policier était toujours en place mardi sur les lieux du drame, ont constaté des journalistes de l’AFP. Une grande tente bleue et blanche couvrait le véhicule impliqué, tandis que des agents tentaient de relever des indices.Lundi soir, l’heure était à l’euphorie dans les rues de la ville anglaise où des centaines de milliers de personnes, beaucoup en famille, s’étaient rassemblées pour célébrer le triomphe des Reds en Premier League.Mais la fête a tourné au drame vers 18H00 avec l’irruption du conducteur dans la foule. Quelques secondes plus tard, des dizaines de personnes se sont jetées sur la voiture, probablement pour l’arrêter.Des familles, des couples ou des groupes de visiteurs venus pour certains du monde entier étaient rassemblés mardi au stade d’Anfield, encore sous le choc.”Après ce qui s’est passé hier, je viendrai à un match dès que possible. La vie est trop courte”, a déclaré à l’AFP Michael Skabara, propriétaire d’un bar en Pologne et supporter de Liverpool depuis vingt ans, qui effectuait sa première visite au stade.Le Premier ministre Keir Starmer a qualifié les images du drame de Liverpool “d’épouvantables” et a assuré la ville de la solidarité du “pays tout entier”.- Images “épouvantables” -La veille, la police était sortie de sa réserve actuelle en communiquant sur le profil de l’assaillant. Interrogé sur la BBC, l’ex-chef de la police de Londres Dal Babu lie cette célérité à la volonté des autorités de tuer dans l’oeuf les “spéculations de l’extrême droite”.Il y a presque un an, le pays avait été secoué par des émeutes après la diffusion sur les réseaux sociaux de fausses informations sur le profil du meurtrier de trois fillettes, poignardées à Southport, non loin de Liverpool. Ce dernier avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman.Plusieurs clubs rivaux de Liverpool ont également adressé leurs “pensées” aux victimes, le président de la Fifa Gianni Infantino faisant part lui aussi de ses “prières à tous ceux qui ont été affectés”.Il n’y avait pas eu de parade lors de la dernière victoire du club, en 2020, en raison du Covid-19. C’était la première fois en 35 ans que les fans pouvaient célébrer ensemble un titre de Premier League.Les supporters de foot à Liverpool ont déjà connu un drame qui a profondément marqué la ville portuaire. En 1989, 97 supporters du club sont morts dans une bousculade lors d’un match dans le stade de Hillsborough à Sheffield, la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du sport britannique.Pour Kenny Dalglish, ancien joueur emblématique et entraîneur de Liverpool, “notre hymne n’a jamais été aussi approprié: +You’ll Never Walk Alone+” (“Tu ne marcheras jamais seul”, NDLR), a-t-il déclaré mardi.bur-kca-adm-cla/mm