AFP World

En Chine, la virile danse du lion s’ouvre aux femmes

En T-Shirt noir, Lin Xinmeng, une jeune femme de 18 ans, soulève dans les airs un coéquipier masculin: la danse du lion s’ouvre aux filles en Chine, une révolution pour cette performance traditionnellement dominée par les hommes.”J’ai découvert un jour cette danse par hasard dans la rue. J’ai trouvé ça super beau”, explique-t-elle dans la cour d’un temple de Shantou (sud), où elle s’entraîne dans une joyeuse ambiance avec ses jeunes partenaires.”La ténacité des danseurs, leur capacité à exécuter ces mouvements, m’avaient impressionnée. Je voulais devenir comme eux”, raconte-t-elle à propos de cette danse, très connue à l’étranger, qui mêle acrobaties, art martial et théâtre.Symbole de prospérité et de protection contre les mauvais esprits, elle est exécutée lors de mariages ou d’ouvertures de commerce, et est incontournable lors des fêtes du Nouvel an lunaire: l’année du Serpent débute mercredi en Chine.Dans un costume composé d’une grande tête de lion colorée et d’un long tissu soyeux représentant le corps, deux danseurs doivent travailler en tandem pour donner vie à l’ensemble: tête, yeux globuleux, bouche et queue.Celui placé derrière doit souvent soulever son partenaire par la taille pour simuler la bête qui saute sur ses pattes arrières. Cette exigence physique, couplée aux traditions patriarcales, a longtemps tenu les femmes éloignées de cette discipline.”On a eu l’idée de former des filles” car leur présence rend le spectacle plus “plaisant” et permet d’avoir davantage de personnes qui “transmettent ce patrimoine immatériel”, explique Lin Likun, l’entraîneur du groupe, âgé de 31 ans.”On cherche constamment des moyens d’innover, d’insuffler une nouvelle vitalité à la danse du lion. Ça permet aussi de refléter les aspirations des femmes”, même si “beaucoup abandonnent en chemin”, souligne-t-il.- “Tâches ménagères” -La troupe, nommée Lingdong, compte environ 80 membres de 13 à 33 ans, surtout des lycéens. Parmi eux, une vingtaine de filles.Les valeurs patriarcales, qui privilégient les garçons aux filles, sont en recul mais subsistent en Chine, notamment dans la région de Shantou. La participation de filles à la danse du lion suscite “surtout des retours positifs”, mais aussi quelques “moqueries” et “réactions négatives”, souligne ainsi Lin Likun.”Certains anciens estiment que les femmes devraient rester à la maison et faire des tâches ménagères. Mais notre génération a une vision différente. On croit dans l’égalité hommes-femmes.”Un nombre croissant de Chinoises âgées de 18 à 40 ans rejettent la rigidité des obligations traditionnelles imposées par leurs parents, comme la pression pour se marier avant 30 ans ou avoir un enfant rapidement après les noces.Le statut d’icône sportive de la joueuse de tennis chinoise Zheng Qinwen, championne olympique l’an passé à Paris, ou encore le succès critique du film chinois “Her Story” (2024), qui aborde la place des femmes dans la société contemporaine, ont contribué à renforcer la confiance des jeunes Chinoises. “Certains disent qu’une fille ne peut pas diriger un lion. Mais c’est ma passion et c’est à moi seule de l’assumer”, affirme Lin Xinmeng. “Je veux me dépasser, montrer que les filles ne sont pas forcément moins bonnes que les garçons”, explique-t-elle. – Réseaux sociaux -Pour y parvenir, elle effectue footing, squats et travail avec haltères afin de réaliser les mouvements les plus exigeants, disant voir dans la participation des filles à cette danse une manière “de combiner force masculine et grâce féminine”.Autre fille de la troupe, Dong Zidan compte 45.000 abonnés sur le réseau social Douyin, la version chinoise de TikTok, où elle partage régulièrement du contenu sur la danse du lion. “J’espère inciter davantage de filles à participer à nos coutumes et à transmettre ce patrimoine immatériel”, explique-t-elle.Prochain projet de l’entraîneur Lin Likun: avoir autant de filles que de garçons dans son équipe. Puis tenter de créer une troupe 100% féminine. Même si c’est un “objectif lointain”, car la société n’est pas encore mûre et qu’il reste difficile de recruter des femmes, souligne-t-il.”Mais dans quelques années, les faits prouveront que les filles peuvent s’affirmer tout autant que les hommes. Que ce soit dans la danse du lion ou dans la vie quotidienne”, assure-t-il.

Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien

Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route lundi pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six autres otages.Cette avancée préserve un cessez-le-feu fragile et ouvre la voie à d’autres échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 15 mois dans la bande de Gaza dévastée, dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés.Des images de l’AFP montrent un flot ininterrompu de Gazaouis, hommes, femmes et enfants, marchant, chargés de bagages ou poussant des chariots, sur l’artère côtière vers le nord du territoire palestinien dans la matinée. Des chants et “Allah akbar” s’élevaient par moment des colonnes de marcheurs. De longues files de véhicules se sont aussi formées à Nousseirat dans l’attente de l’ouverture du passage aux voitures, qui doit encore accélérer ce vaste mouvement de retour.Selon la Défense civile du territoire, ils étaient des “dizaines de milliers” à s’être mis en route dès le weekend, mais pour se heurter au refus israélien de les laisser passer via le corridor de Netzarim, qui coupe le territoire en deux au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël avait justifié ce blocage par la non-libération d’une civile captive à Gaza, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts ou vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée. Le Hamas avait de son côté accusé Israël de “violer” l’accord de trêve.  Dimanche soir, Israël a finalement annoncé un règlement, après l’engagement du Hamas à libérer trois otages jeudi, notamment Arbel Yehud et, comme prévu par la première phase de l’accord de trêve, trois autres samedi. Lundi matin, “le passage des Palestiniens déplacés a commencé le long de la route Al Rachid via la partie ouest du point de contrôle Netzarim vers la ville de Gaza et la partie nord” du territoire palestinien, a annoncé à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur du Hamas.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de sa famille, ses proches ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, confie dans la foule en marche Ibrahim Abu Hassera. Certains des marcheurs s’agenouillent pour une prière, ou embrasser la terre. Ce retour de déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens, s’est réjoui lundi le mouvement islamiste palestinien. C’est “une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer notre peuple”, a enchéri son allié, le Jihad islamique.- “Nous ne quitterons pas la Palestine” -Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas et de nombreux pays arabes ont dénoncé dimanche l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire.Il a suggéré un déplacement “temporaire ou à long terme”. Pour les Palestiniens, cette suggestion renvoie à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a martelé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a lui salué une “excellente idée” de Donald Trump. – 33 otages et 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Dans le deuxième échange survenu durant cette trêve, quatre soldates israéliennes ont été libérées samedi par le mouvement islamiste contre 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et conduire à la fin définitive de la guerre. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien

Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route lundi pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six autres otages.Cette avancée préserve un cessez-le-feu fragile et ouvre la voie à d’autres échanges d’otages israéliens …

Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien Read More »

Déplacés à Gaza: une marée humaine en route vers le nord du territoire palestinien

Des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route lundi pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six autres otages.Cette avancée préserve un cessez-le-feu fragile et ouvre la voie à d’autres échanges d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 15 mois dans la bande de Gaza dévastée, dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés.Des images de l’AFP montrent un flot ininterrompu de Gazaouis, hommes, femmes et enfants, marchant, chargés de bagages ou poussant des chariots, sur l’artère côtière vers le nord du territoire palestinien dans la matinée. Des chants et “Allah akbar” s’élevaient par moment des colonnes de marcheurs. De longues files de véhicules se sont aussi formées à Nousseirat dans l’attente de l’ouverture du passage aux voitures, qui doit encore accélérer ce vaste mouvement de retour.Selon la Défense civile du territoire, ils étaient des “dizaines de milliers” à s’être mis en route dès le weekend, mais pour se heurter au refus israélien de les laisser passer via le corridor de Netzarim, qui coupe le territoire en deux au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël avait justifié ce blocage par la non-libération d’une civile captive à Gaza, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts ou vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée. Le Hamas avait de son côté accusé Israël de “violer” l’accord de trêve.  Dimanche soir, Israël a finalement annoncé un règlement, après l’engagement du Hamas à libérer trois otages jeudi, notamment Arbel Yehud et, comme prévu par la première phase de l’accord de trêve, trois autres samedi. Lundi matin, “le passage des Palestiniens déplacés a commencé le long de la route Al Rachid via la partie ouest du point de contrôle Netzarim vers la ville de Gaza et la partie nord” du territoire palestinien, a annoncé à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur du Hamas.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de sa famille, ses proches ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, confie dans la foule en marche Ibrahim Abu Hassera. Certains des marcheurs s’agenouillent pour une prière, ou embrasser la terre. Ce retour de déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens, s’est réjoui lundi le mouvement islamiste palestinien. C’est “une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer notre peuple”, a enchéri son allié, le Jihad islamique.- “Nous ne quitterons pas la Palestine” -Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas et de nombreux pays arabes ont dénoncé dimanche l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire.Il a suggéré un déplacement “temporaire ou à long terme”. Pour les Palestiniens, cette suggestion renvoie à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a martelé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a lui salué une “excellente idée” de Donald Trump. – 33 otages et 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Dans le deuxième échange survenu durant cette trêve, quatre soldates israéliennes ont été libérées samedi par le mouvement islamiste contre 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et conduire à la fin définitive de la guerre. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Japon: deux dirigeants de Fuji TV démissionnent après des allégations d’agression sexuelle visant un présentateur-star

Les deux principaux dirigeants de la chaîne privée japonaise Fuji TV ont démissionné lundi suite au scandale entourant l’ex-présentateur vedette Masahiro Nakai, visé par des allégations d’agression sexuelle qui ont suscité l’indignation et conduit à une fuite des annonceurs.La situation était devenue intenable pour Fuji TV, sous une pression croissante depuis qu’un influent tabloïd a …

Japon: deux dirigeants de Fuji TV démissionnent après des allégations d’agression sexuelle visant un présentateur-star Read More »

Japon: deux dirigeants de Fuji TV démissionnent après des allégations d’agression sexuelle visant un présentateur-star

Les deux principaux dirigeants de la chaîne privée japonaise Fuji TV ont démissionné lundi suite au scandale entourant l’ex-présentateur vedette Masahiro Nakai, visé par des allégations d’agression sexuelle qui ont suscité l’indignation et conduit à une fuite des annonceurs.La situation était devenue intenable pour Fuji TV, sous une pression croissante depuis qu’un influent tabloïd a accusé fin décembre Masahiro Nakai, 52 ans, d’avoir imposé un acte sexuel non consensuel à une femme en 2023, des faits caractérisant une agression.Cet ex-chanteur du boys-band SMAP dans les années 1990 était ensuite devenu une personnalité adulée à la télévision, immensément populaire. Selon le tabloïd, il aurait versé une somme de 90 millions de yens (environ 560.000 euros) à cette femme pour régler ce que les autres médias locaux ont prudemment qualifié d'”inconduite sexuelle”.Après l’annulation de ses émissions et face à un tollé croissant, Masahiro Nakai a annoncé jeudi dernier mettre fin à sa carrière. “Je suis seul responsable”, avait-il affirmé, en présentant ses “excuses sincères” à la femme impliquée.Plus tôt en janvier, il avait publié une déclaration dans laquelle il assurait que ce qui avait été rapporté était “différent des faits”. Son agence artistique avait de son côté assuré à des médias nippons que la star n’avait “jamais eu recours à la force, ni n’était devenue violente”.Au fil des semaines, Fuji TV a de son côté été critiquée pour son supposé manque de transparence sur cette affaire. Le président de la chaîne Koichi Minato et le président de son conseil d’administration Shuji Kanoh ont finalement renoncé à leurs fonctions de concert lundi.Lors d’une conférence de presse réservée à quelques médias choisis, le 17 janvier, M. Minato avait alors refusé de répondre à de nombreuses questions, évoquant une nouvelle enquête interne conduite pas un comité impliquant des employés de Fuji TV –et donc pas entièrement aux mains de tiers indépendants.L’entreprise a par ailleurs réfuté les informations de presse selon lesquelles des employés de la chaîne avaient organisé la soirée où Masahiro Nakai avait rencontré la femme, et qui se serait déroulée au domicile de la star.-“Graves manquements”-De quoi susciter une nouvelle salve de critiques.Rising Fun, filiale de fonds d’investissement américain Dalton Investment et important actionnaire de Fuji Media, avait alors réclamé une enquête par un comité indépendant, qualifiant la conférence de presse de la mi-janvier de “rien de plus qu’un crash automobile virtuel”.Il y a “de graves manquements dans la gouvernance d’entreprise au sein du groupe Fuji Media Holdings (maison mère de Fuji TV). Maintenant, la fureur que ces manquements ont provoquée ne va clairement pas disparaître” avait déclaré Rising Sun dans une lettre ouverte.Très vite, les annonceurs ont commencé à déserter la chaîne: plus d’une cinquantaine d’entreprises, dont Toyota et McDonald’s, ont retiré leurs spots publicitaires.Et le titre de Fuji Media, la holding contrôlant Fuji TV, a chuté de plus de 10% jeudi à la Bourse de Tokyo après l’annonce la retraite artistique de M. Nakai.De quoi bousculer l’équilibre économique de Fuji Television, un diffuseur privé majeur au Japon.Fuji TV avait connu ses plus fortes audiences dans les années 1980 et au début des années 1990 grâce à ses émissions de comédie et de chanson, ainsi qu’à ses feuilletons. Il a diffusé le premier film d’animation produit au Japon, “Astro Boy”, en 1963, et a produit plusieurs films, dont “Shoplifters” de Hirokazu Kore-eda, vainqueur de la Palme d’or 2018.Le scandale survient après que l’empire des boys bands Johnny & Associates, aujourd’hui disparu et dont SMAP a longtemps été la tête d’affiche, a admis en 2023 des allégations d’abus sexuels de la part de son défunt fondateur.Le magnat de la musique Johnny Kitagawa, décédé à l’âge de 87 ans en 2019, avait ainsi pendant des décennies agressé sexuellement des adolescents et des jeunes hommes en quête de célébrité.