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Roland-Garros: face à Sinner, l’exploit ou la “der” pour Gasquet

Opposé jeudi au N.1 mondial Jannik Sinner, le presque retraité Richard Gasquet s’offre une affiche de gala devant le public français à Roland-Garros pour ce qui devrait être, sauf surprise majuscule, le dernier match de sa carrière.Après le vibrant hommage offert dimanche à la légende Rafael Nadal et ses 14 titres porte d’Auteuil, le court Philippe-Chatrier pourrait être le théâtre d’une nouvelle cérémonie d’adieux émouvante pour “Richie”, qui a indiqué en octobre qu’il mettrait un terme à sa carrière à Roland-Garros, à près de 39 ans.Comme pour l’Espagnol, peu de détails ont filtré sur l’hommage prévu pour l’un des chouchous du public français en cas de défaite.”C’est sûr que l’affiche est belle quand tu es en fin de carrière et que tu joues peut-être ton dernier match. Je ne peux pas rêver mieux”, a commenté Gasquet, après sa victoire au premier tour contre son compatriote Terence Atmane (121e).Vingt ans après une victoire au Masters 1000 de Monte-Carlo contre le N.1 d’alors Roger Federer, qui avait achevé de le révéler, le virtuose du revers à une main s’apprête sans doute à boucler la boucle contre le nouveau roi du circuit.Sinner, qui s’est défait lundi du Français Arthur Rinderknech (75e), s’attend déjà à devoir composer avec la chaude ambiance du Central. “Le public, en général, a été très respectueux (lundi, Ndlr), (…), ils n’ont rien contre moi”, a réagi l’Italien après sa victoire, louant la carrière de Richard Gasquet, qui “a beaucoup apporté au sport, pas seulement en France”.Le respect est manifestement mutuel. En février, juste après l’annonce de la suspension pour trois mois de Sinner à la suite de contrôles positifs à un anabolisant, son aîné avait salué un “type formidable, très gentil sur le court” et s’était réjoui par avance de son retour rapide sur le court. L’an passé, au même stade de la compétition, le natif du Haut-Adige tout juste auréolé d’un premier titre en Grand Chelem à l’Open d’Australie n’avait laissé aucune chance au Biterrois et s’était imposé en trois sets (6-4, 6-2, 6-4), sa troisième victoire en autant de confrontations entre les deux joueurs.- “Capable de tout” -Depuis, l’Italien de 23 ans est devenu le N.1 mondial incontesté, a accroché deux autres tournois majeurs à son palmarès (US Open 2024 et Open d’Australie 2025) et reste sur une série de 15 victoires en Grand Chelem.Que peut alors espérer Gasquet, absent du 3e tour de Roland-Garros depuis 2018, face à un Sinner qui est sur une série de 62 victoires face aux joueurs classés hors du top 20?”Richard, c’est un champion exceptionnel. Tu ne sais jamais ce qu’il peut faire. Il est capable de tout”, l’a encouragé Arthur Rinderknech après sa défaite contre Sinner.”Je l’admire énormément. J’espère que ses jambes seront fraîches comme à ses 20 ans. Ça lui donnera une chance au moins de rivaliser”, espère-t-il.Gasquet, qui joue son 22e Roland-Garros – un record dans l’ère Open – pourra s’inspirer du Varois, qui a mené 4-0 au début du 3e set et enflammé le public du Chatrier, profitant d’un trou d’air de l’Italien, avant que ce dernier ne réagisse.Autres sources d’inspiration éventuelles pour l’ex-N.7 mondial: Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, membres comme Gasquet du club officieux des “nouveaux Mousquetaires” et dont les adieux au tennis professionnel avaient été particulièrement soignés.Pour le dernier match de sa carrière, en 2022 à Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga avait pris un set au Norvégien Casper Ruud, futur finaliste. Quelques mois plus tard, au Masters 1000 de Paris, Gilles Simon s’était lui offert deux succès de prestige contre Andy Murray et Taylor Fritz.

Camouflet judiciaire pour Trump sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a subi mercredi un nouveau camouflet judiciaire, alors qu’un tribunal américain a bloqué les droits de douane dits “réciproques” imposés depuis début avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter les surtaxes que le pays impose sur ses importations, ils ont estimé que ces dernières relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.Ils considèrent que le président ne peut pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels afin d’instituer ces droits de douane, pour “imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les juges, les décrets pris depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA (permettant d’agir en cas d’urgence économique, NDLR) pour réguler les importations via l’usage de droits de douane”.Cela concerne à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fentanyl, et la surtaxe d’au moins 10% imposée le 2 avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 50% selon les pays d’origine.La loi IEEPA “permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”, a rappelé le tribunal.Mais toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé en effet que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.- Principale arme commerciale -De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé dans un communiqué que la décision venait confirmer que “ces droits de douane sont un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait à la suite de deux plaintes déposées ces dernières semaines, l’une par une alliance de douze Etats américains, notamment l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines.Ils reprochaient précisément à Donald Trump d’utiliser une loi qui ne lui permettait pas d’utiliser des mesures d’urgence pour imposer des droits de douane, un pouvoir que la Constitution américaine attribue au Congrès, un argument repris donc par le tribunal.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il a notamment présenté ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours au-delà de 10% de droits de douane, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Après une réplique de Pékin, qui a augmenté ses droits de douane en réponse à ceux imposés par Washington, les deux premières puissances économiques mondiales se sont répondues coup pour coup jusqu’à les porter à respectivement 125% et 145%, au-delà de la surtaxe existante avant le 2 avril.Les deux pays se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Vendredi, Donald Trump s’en est par ailleurs pris à l’Union européenne, assurant qu’elle ne “cherchait pas d’accord” commercial avec les Etats-Unis, menaçant d’imposer 50% de droits de douane sur les produits en provenance des 27, avant de reculer en annonçant une pause sur cette surtaxe jusqu’au 9 juillet.

Camouflet judiciaire pour Trump sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a subi mercredi un nouveau camouflet judiciaire, alors qu’un tribunal américain a bloqué les droits de douane dits “réciproques” imposés depuis début avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter les surtaxes que le pays impose sur ses importations, ils ont estimé que ces dernières relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.Ils considèrent que le président ne peut pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels afin d’instituer ces droits de douane, pour “imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les juges, les décrets pris depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA (permettant d’agir en cas d’urgence économique, NDLR) pour réguler les importations via l’usage de droits de douane”.Cela concerne à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fentanyl, et la surtaxe d’au moins 10% imposée le 2 avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 50% selon les pays d’origine.La loi IEEPA “permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”, a rappelé le tribunal.Mais toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé en effet que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.- Principale arme commerciale -De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé dans un communiqué que la décision venait confirmer que “ces droits de douane sont un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait à la suite de deux plaintes déposées ces dernières semaines, l’une par une alliance de douze Etats américains, notamment l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines.Ils reprochaient précisément à Donald Trump d’utiliser une loi qui ne lui permettait pas d’utiliser des mesures d’urgence pour imposer des droits de douane, un pouvoir que la Constitution américaine attribue au Congrès, un argument repris donc par le tribunal.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il a notamment présenté ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours au-delà de 10% de droits de douane, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Après une réplique de Pékin, qui a augmenté ses droits de douane en réponse à ceux imposés par Washington, les deux premières puissances économiques mondiales se sont répondues coup pour coup jusqu’à les porter à respectivement 125% et 145%, au-delà de la surtaxe existante avant le 2 avril.Les deux pays se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Vendredi, Donald Trump s’en est par ailleurs pris à l’Union européenne, assurant qu’elle ne “cherchait pas d’accord” commercial avec les Etats-Unis, menaçant d’imposer 50% de droits de douane sur les produits en provenance des 27, avant de reculer en annonçant une pause sur cette surtaxe jusqu’au 9 juillet.

Les Etats-Unis vont révoquer “activement” des visas d’étudiants chinois

Le gouvernement américain a annoncé mercredi qu’il allait révoquer “activement” des visas d’étudiants chinois, après que Pékin a critiqué la suspension aux Etats-Unis du traitement des visas d’étudiants étrangers, dont l’administration de Donald Trump veut passer au crible les réseaux sociaux.Il s’agit de la dernière mesure en date prise par l’administration américaine dans le cadre de son offensive contre les universités, visant notamment Harvard qui organise jeudi sa cérémonie annuelle de remise des diplômes.Le gouvernement américain va “révoquer activement les visas pour les étudiants chinois, notamment ceux ayant des liens avec le Parti communiste chinois ou étudiant dans des filières sensibles”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio dans un communiqué.”Nous allons aussi revoir les critères pour renforcer l’examen de toutes les prochaines demandes de visa venant de la Chine et de Hong Kong”, a ajouté le secrétaire d’Etat.Plus de 277.000 Chinois étaient inscrits dans les universités américaines pour l’année 2023-2024, seulement dépassés – pour la première fois depuis des années – par les étudiants indiens, selon un rapport approuvé par le département d’Etat.Les étudiants chinois représentent l’une des sources de revenus les plus importantes pour les universités aux Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump s’est lancé dans une vaste campagne contre des universités qu’il accuse de propager une idéologie “woke”, leur reprochant notamment leurs politiques de promotion de la diversité ou encore d’avoir laissé proliférer des manifestations contre la guerre à Gaza, qu’il associe à de l’antisémitisme.Lors de son premier mandat (2017-2021), le milliardaire républicain avait surtout pris pour cible les étudiants chinois dans les filières jugées sensibles, soupçonnés de liens avec les renseignements chinois.L’annonce de Marco Rubio survient après que la Chine a appelé les Etats-Unis à “garantir concrètement les droits et intérêts légitimes des étudiants internationaux, y compris des étudiants chinois”.- Suspension des visas -L’administration Donald Trump, bien décidée à imposer son idéologie nationaliste et conservatrice, a ordonné mardi la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers, dont elle veut passer au crible les réseaux sociaux.Dans un document interne consulté par l’AFP, le département d’Etat américain demande désormais aux ambassades et aux consulats américains de ne pas autoriser de “rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants ou de programmes d’échange”, en attendant la publication de “directives sur l’examen approfondi des réseaux sociaux pour toutes les demandes de ce type”.Depuis janvier, des centaines d’étudiants étrangers ont déjà vu leurs visas révoqués, tandis que des étudiants en situation régulière sur le sol américain ayant participé à des manifestations propalestiniennes ont été arrêtés et menacés d’expulsion. La charge de Donald Trump sur les visas va au-delà des étudiants, l’administration américaine ayant annoncé mercredi qu’elle refusera les visas aux responsables étrangers qui “censurent” les Américains sur les réseaux sociaux.M. Rubio – blâmé par certains pour avoir retiré des visas de personnes ayant critiqué Israël – a estimé qu’il existait des “actions flagrantes de censure” à l’étranger contre des entreprises américaines.Il a annoncé mercredi, sous forme de représailles, “une nouvelle politique de restriction des visas qui s’appliquera aux responsables étrangers et aux personnes qui se rendent complices de la censure des Américains”, sans citer de noms.Le chef de la diplomatie américaine avait toutefois visé la semaine dernière le juge Alexandre de Moraes, de la Cour suprême brésilienne, qui s’est opposé à Elon Musk en bloquant temporairement son réseau social X au Brésil en 2024.L’administration de Donald Trump, lui-même très friand des réseaux sociaux, a aussi accusé ses alliés allemand et britannique d’avoir limité l’accès à certains discours qualifiés par ces deux pays de haineux.burs-rr/lgo

Les Etats-Unis vont révoquer “activement” des visas d’étudiants chinois

Le gouvernement américain a annoncé mercredi qu’il allait révoquer “activement” des visas d’étudiants chinois, après que Pékin a critiqué la suspension aux Etats-Unis du traitement des visas d’étudiants étrangers, dont l’administration de Donald Trump veut passer au crible les réseaux sociaux.Il s’agit de la dernière mesure en date prise par l’administration américaine dans le cadre de son offensive contre les universités, visant notamment Harvard qui organise jeudi sa cérémonie annuelle de remise des diplômes.Le gouvernement américain va “révoquer activement les visas pour les étudiants chinois, notamment ceux ayant des liens avec le Parti communiste chinois ou étudiant dans des filières sensibles”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio dans un communiqué.”Nous allons aussi revoir les critères pour renforcer l’examen de toutes les prochaines demandes de visa venant de la Chine et de Hong Kong”, a ajouté le secrétaire d’Etat.Plus de 277.000 Chinois étaient inscrits dans les universités américaines pour l’année 2023-2024, seulement dépassés – pour la première fois depuis des années – par les étudiants indiens, selon un rapport approuvé par le département d’Etat.Les étudiants chinois représentent l’une des sources de revenus les plus importantes pour les universités aux Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump s’est lancé dans une vaste campagne contre des universités qu’il accuse de propager une idéologie “woke”, leur reprochant notamment leurs politiques de promotion de la diversité ou encore d’avoir laissé proliférer des manifestations contre la guerre à Gaza, qu’il associe à de l’antisémitisme.Lors de son premier mandat (2017-2021), le milliardaire républicain avait surtout pris pour cible les étudiants chinois dans les filières jugées sensibles, soupçonnés de liens avec les renseignements chinois.L’annonce de Marco Rubio survient après que la Chine a appelé les Etats-Unis à “garantir concrètement les droits et intérêts légitimes des étudiants internationaux, y compris des étudiants chinois”.- Suspension des visas -L’administration Donald Trump, bien décidée à imposer son idéologie nationaliste et conservatrice, a ordonné mardi la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers, dont elle veut passer au crible les réseaux sociaux.Dans un document interne consulté par l’AFP, le département d’Etat américain demande désormais aux ambassades et aux consulats américains de ne pas autoriser de “rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants ou de programmes d’échange”, en attendant la publication de “directives sur l’examen approfondi des réseaux sociaux pour toutes les demandes de ce type”.Depuis janvier, des centaines d’étudiants étrangers ont déjà vu leurs visas révoqués, tandis que des étudiants en situation régulière sur le sol américain ayant participé à des manifestations propalestiniennes ont été arrêtés et menacés d’expulsion. La charge de Donald Trump sur les visas va au-delà des étudiants, l’administration américaine ayant annoncé mercredi qu’elle refusera les visas aux responsables étrangers qui “censurent” les Américains sur les réseaux sociaux.M. Rubio – blâmé par certains pour avoir retiré des visas de personnes ayant critiqué Israël – a estimé qu’il existait des “actions flagrantes de censure” à l’étranger contre des entreprises américaines.Il a annoncé mercredi, sous forme de représailles, “une nouvelle politique de restriction des visas qui s’appliquera aux responsables étrangers et aux personnes qui se rendent complices de la censure des Américains”, sans citer de noms.Le chef de la diplomatie américaine avait toutefois visé la semaine dernière le juge Alexandre de Moraes, de la Cour suprême brésilienne, qui s’est opposé à Elon Musk en bloquant temporairement son réseau social X au Brésil en 2024.L’administration de Donald Trump, lui-même très friand des réseaux sociaux, a aussi accusé ses alliés allemand et britannique d’avoir limité l’accès à certains discours qualifiés par ces deux pays de haineux.burs-rr/lgo

Musk, “déçu” par Trump, quitte son rôle gouvernemental

Le multimilliardaire Elon Musk, qui vient de critiquer pour la première fois son grand allié Donald Trump, a confirmé qu’il mettait fin à sa mission de réduction de la dépense publique, après quatre mois d’une expérimentation sans précédent.”Alors que ma période prévue en tant qu’employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles”, a écrit mercredi l’homme d’affaires sur son réseau social X.”La mission +Doge+ (ndlr: le nom de sa commission à l’efficacité gouvernementale) va se renforcer encore à l’avenir pour devenir un mode de vie dans le gouvernement”, a affirmé le patron de Tesla, SpaceX et X.C’est un tout autre ton, beaucoup plus amer, qu’il a adopté dans un entretien à la chaîne CBS.”J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives – franchement – qui augmente le déficit budgétaire”, a déclaré Elon Musk dans une interview dont un extrait a été diffusé mardi soir, en référence à une grande loi économique du président républicain.Le patron de Tesla et SpaceX a aussi déploré auprès du Washington Post que Doge soit “en passe de devenir le bouc émissaire pour tout”.La “grande et belle loi”, telle que l’a baptisée Donald Trump, est en cours d’examen au Congrès et a pour objectif de mettre en application certaines promesses de campagne emblématiques, comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt .Selon une analyse d’une agence parlementaire sans affiliation politique, le texte en l’état entraînerait une hausse du déficit fédéral de 3.800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.- “Grande” ou “belle” -“Je pense qu’une loi peut être grande ou qu’elle peut être belle. Mais je ne sais pas si elle peut être les deux”, a déclaré Elon Musk, dont la mission doit officiellement bientôt s’achever, dans son interview à CBS News, laquelle sera diffusée en intégralité dimanche.Ce commentaire marque la première fissure publique dans une alliance politique proprement extraordinaire, née pendant la campagne de Donald Trump, qu’Elon Musk a généreusement financée, et renforcée pendant les débuts fracassants du second mandat du républicain.Le richissime entrepreneur d’origine sud-africaine et le président milliardaire de 78 ans ont été inséparables pendant les jours et semaines après l’investiture du 20 janvier.Avec Donald Trump dans le Bureau ovale, dans l’avion présidentiel, au conseil des ministres, sur la pelouse de la Maison Blanche pour une incroyable opération de promotion de Tesla… La haute silhouette d’Elon Musk, invariablement vêtu de noir et d’une casquette sur la tête, a été omniprésente, tandis que se succédaient les annonces de suppression d’aide internationale, de fermetures d’agences fédérales, de renvois massifs de fonctionnaires voulus par l’homme le plus riche du monde.- Frictions -Assez rapidement toutefois, des articles de presse ont fait état de frictions entre le protégé de Donald Trump et des ministres, excédés par ses méthodes jugées brutales ou son attitude perçue comme cassante.Sa mission était depuis le début conçue comme temporaire, son statut d'”employé spécial du gouvernement” étant limité à 130 jours.Elon Musk avait annoncé fin avril se mettre en retrait pour s’occuper davantage de ses entreprises, notamment Tesla, dont les ventes ont chuté au fur et à mesure que son patron devenait l’une des personnalités les plus clivantes du monde.Samedi, après une brève panne du réseau X, dont il est aussi propriétaire, il a écrit: “De retour à passer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au travail et à dormir dans des salles de conférence/serveur/usine”.Son immixtion dans les affaires de l’Etat fédéral a soulevé de nombreuses questions sur de potentiels conflits d’intérêt, en raison des importants contrats conclus entre l’administration et ses entreprises, ainsi que d’éventuelles régulations qui toucheraient ses secteurs d’activité.