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Israël somme le Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve ou d’être “anéanti”

Israël a sommé vendredi le mouvement islamiste palestinien Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve à Gaza et de libération des otages retenus depuis l’attaque 7 octobre 2023 ou alors d'”être anéanti”, le président américain Donald Trump assurant qu’un cessez-le-feu était “tout proche”.Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.L’armée israélienne y a récemment intensifié ses opérations militaires, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité du territoire palestinien et de libérer les derniers otages qui y sont toujours retenus.Dans la soirée, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que l’armée poursuivait ses opérations “avec toute sa force” tout en “tout en évacuant la population locale de chaque zone de combat”, a-t-il indiqué dans un communiqué menaçant le mouvement islamiste palestinien.”Les meurtriers du Hamas vont maintenant devoir choisir: accepter les termes de ‘l’accord Witkoff’ pour la libération des otages — ou être anéantis”, a déclaré M. Katz en référence à la proposition de trêve de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.- Pillages d’entrepôts -“Ils sont très proches d’un accord sur Gaza”, a indiqué pour sa part M. Trump lors d’une conférence de presse.La bande de Gaza est “l’endroit le plus affamé au monde”, où “100% de la population est menacée de famine”, a déclaré à Genève le porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke.”Aujourd’hui, un groupe d’individus armés a pris d’assaut les entrepôts d’un hôpital de campagne à Deir el-Balah, pillant de grandes quantités de matériel médical, de fournitures, de médicaments et de compléments alimentaires destinés aux enfants souffrant de malnutrition”, a déclaré dans la soirée le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 n’ont pas encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois.Jeudi soir, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé qu’une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu avait été approuvée par Israël.Un peu plus tard, Bassem Naïm, l’un des dirigeants en exil du Hamas, avait déclaré à l’AFP que cette proposition ne répondait pas aux demandes du mouvement, dans la mesure où elle “signifie, en essence, la perpétuation de l’occupation, la poursuite des meurtres et de la famine”.Selon une source proche du Hamas, le mouvement déplore l’absence de garanties sur la poursuite des discussions pendant la trêve, en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent.Le Hamas a toutefois indiqué vendredi qu’il menait “des consultations avec les forces et factions palestiniennes” au sujet de la proposition “transmise par M. Witkoff par l’intermédiaire de médiateurs”.Réagissant aux prises de position du Hamas, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, hostile à tout compromis depuis le début de la guerre, a appelé vendredi le gouvernement à employer “toute la force nécessaire” pour en finir avec le Hamas.- 45 morts -Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a indiqué que 45 personnes avaient été tuées vendredi dans des attaques israéliennes à travers le territoire palestinien.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas ce jour-là, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.Parallèlement aux opérations dans la bande de Gaza, Israël a multiplié l’expansion de ses colonies en Cisjordanie, ignorant les appels du président français et d’autres dirigeants mondiaux ainsi que de l’ONU en faveur d’une solution à deux Etats, israélien et palestinien.Au lendemain de l’annonce jeudi par Israël de la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée, l’Egypte a dénoncé “une nouvelle violation provocatrice et flagrante du droit international et des droits des Palestiniens”.”En outre, les colonies israéliennes représentent un obstacle majeur à la réalisation d’une solution à deux Etats et d’une paix juste, durable et globale”, a souligné Le Caire dans un communiqué.Les 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui incluent l’Egypte, ont également condamné la décision d’Israël.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a défié ouvertement vendredi Emmanuel Macron et les Nations unies en affirmant qu’il n’était pas question de laisser advenir un Etat palestinien en Cisjordanie.De son côté, l’Arabie saoudite a annoncé que son chef de la diplomatie se rendrait dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, une première visite à ce niveau dans les Territoires palestiniens depuis 1967.

Israël somme le Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve ou d’être “anéanti”

Israël a sommé vendredi le mouvement islamiste palestinien Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve à Gaza et de libération des otages retenus depuis l’attaque 7 octobre 2023 ou alors d'”être anéanti”, le président américain Donald Trump assurant qu’un cessez-le-feu était “tout proche”.Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.L’armée israélienne y a récemment intensifié ses opérations militaires, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité du territoire palestinien et de libérer les derniers otages qui y sont toujours retenus.Dans la soirée, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que l’armée poursuivait ses opérations “avec toute sa force” tout en “tout en évacuant la population locale de chaque zone de combat”, a-t-il indiqué dans un communiqué menaçant le mouvement islamiste palestinien.”Les meurtriers du Hamas vont maintenant devoir choisir: accepter les termes de ‘l’accord Witkoff’ pour la libération des otages — ou être anéantis”, a déclaré M. Katz en référence à la proposition de trêve de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.- Pillages d’entrepôts -“Ils sont très proches d’un accord sur Gaza”, a indiqué pour sa part M. Trump lors d’une conférence de presse.La bande de Gaza est “l’endroit le plus affamé au monde”, où “100% de la population est menacée de famine”, a déclaré à Genève le porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke.”Aujourd’hui, un groupe d’individus armés a pris d’assaut les entrepôts d’un hôpital de campagne à Deir el-Balah, pillant de grandes quantités de matériel médical, de fournitures, de médicaments et de compléments alimentaires destinés aux enfants souffrant de malnutrition”, a déclaré dans la soirée le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 n’ont pas encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois.Jeudi soir, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé qu’une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu avait été approuvée par Israël.Un peu plus tard, Bassem Naïm, l’un des dirigeants en exil du Hamas, avait déclaré à l’AFP que cette proposition ne répondait pas aux demandes du mouvement, dans la mesure où elle “signifie, en essence, la perpétuation de l’occupation, la poursuite des meurtres et de la famine”.Selon une source proche du Hamas, le mouvement déplore l’absence de garanties sur la poursuite des discussions pendant la trêve, en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent.Le Hamas a toutefois indiqué vendredi qu’il menait “des consultations avec les forces et factions palestiniennes” au sujet de la proposition “transmise par M. Witkoff par l’intermédiaire de médiateurs”.Réagissant aux prises de position du Hamas, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, hostile à tout compromis depuis le début de la guerre, a appelé vendredi le gouvernement à employer “toute la force nécessaire” pour en finir avec le Hamas.- 45 morts -Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a indiqué que 45 personnes avaient été tuées vendredi dans des attaques israéliennes à travers le territoire palestinien.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas ce jour-là, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.Parallèlement aux opérations dans la bande de Gaza, Israël a multiplié l’expansion de ses colonies en Cisjordanie, ignorant les appels du président français et d’autres dirigeants mondiaux ainsi que de l’ONU en faveur d’une solution à deux Etats, israélien et palestinien.Au lendemain de l’annonce jeudi par Israël de la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée, l’Egypte a dénoncé “une nouvelle violation provocatrice et flagrante du droit international et des droits des Palestiniens”.”En outre, les colonies israéliennes représentent un obstacle majeur à la réalisation d’une solution à deux Etats et d’une paix juste, durable et globale”, a souligné Le Caire dans un communiqué.Les 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui incluent l’Egypte, ont également condamné la décision d’Israël.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a défié ouvertement vendredi Emmanuel Macron et les Nations unies en affirmant qu’il n’était pas question de laisser advenir un Etat palestinien en Cisjordanie.De son côté, l’Arabie saoudite a annoncé que son chef de la diplomatie se rendrait dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, une première visite à ce niveau dans les Territoires palestiniens depuis 1967.

Israël somme le Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve ou d’être “anéanti”

Israël a sommé vendredi le mouvement islamiste palestinien Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve à Gaza et de libération des otages retenus depuis l’attaque 7 octobre 2023 ou alors d’”être anéanti”, le président américain Donald Trump assurant qu’un cessez-le-feu était “tout proche”.Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la …

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La Cour suprême autorise Trump à révoquer le statut légal d’un demi-million d’immigrés

La Cour suprême des Etats-Unis a accordé vendredi un succès au président Donald Trump dans sa politique d’expulsions massives en l’autorisant provisoirement à révoquer le statut légal de plus de 530.000 immigrés vénézuéliens, cubains, nicaraguayens et haïtiens.En mars, la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem a mis fin à un programme spécial institué sous le prédécesseur démocrate de Donald Trump, Joe Biden. Ce programme autorisait les ressortissants de ces quatre nationalités à résider aux Etats-Unis pour deux ans en raison de la situation des droits humains dans leurs pays respectifs.Mais une juge fédérale de Boston, dans le nord-est du pays, avait suspendu le 14 avril cette décision.La Cour suprême à majorité conservatrice, saisie en urgence par l’administration Trump, lève vendredi cette suspension le temps qu’une cour d’appel se prononce sur le fond.La Cour ne motive pas cet arrêt mais une des trois juges progressistes – sur neuf juges au total – Ketanji Brown Jackson, exprime son profond désaccord, reprochant à ses collègues de la majorité d’avoir “loupé leur analyse” de l’opportunité de suspendre la décision des juridictions inférieures.Elle leur reproche de “sous-estimer les conséquences dévastatrices d’autoriser le gouvernement à bouleverser radicalement la vie et les moyens de subsistance de près d’un demi-million d’étrangers pendant que leurs recours légaux sont en cours”, dans un avis écrit auquel se joint une autre juge progressiste, Sonia Sotomayor.Le statut accordé par l’administration Biden aux immigrés vénézuéliens, cubains, nicaraguayens et haïtiens a permis à quelque 532.000 d’entre eux de s’installer aux Etats-Unis.- “Pousser dans la clandestinité” -Sur calle Ocho, rue emblématique du quartier de “Little Havana”, à Miami, Johnny Cardona, 63 ans, qui tient un magasin de chemises traditionnelles cubaines, se dit “attristé parce que beaucoup de gens venant de pays en quête de liberté et d’une vie meilleure vont devoir faire leurs bagages”.”Je pensais que ce gouvernement allait expulser quelques personnes mais ça va trop loin”, estime-t-il.Adelys Ferro, directrice du Venezuelan American Caucus, une organisation de soutien à la communauté vénézuélienne, déplore dans un communiqué que “l’intention de cette administration ait toujours été de pousser les gens dans la clandestinité pour pouvoir justifier leur expulsion sans tenir compte du fait qu’ils sont entrés par des voies légales”.La juge de première instance avait considéré en avril que l’administration Trump avait interprété la loi de manière erronée en appliquant une procédure d’expulsion accélérée visant les étrangers entrés illégalement dans le pays aux immigrés protégés par des programmes gouvernementaux.Le 19 mai, la Cour suprême avait également autorisé le gouvernement à révoquer provisoirement le statut de protection temporaire (TPS) qui lui interdisait d’expulser quelque 350.000 Vénézuéliens.La ministre de la Sécurité intérieure a en effet annulé une prolongation de 18 mois de ce statut pour les Vénézuéliens, en raison du caractère jugé “autoritaire” du régime de Nicolas Maduro, décidée par son prédécesseur démocrate Alejandro Mayorkas, et qui devait entrer en vigueur début avril.Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger” et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, y compris de la part de la Cour suprême, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.Son gouvernement accuse systématiquement les magistrats qui s’opposent à ses décisions d'”empiéter” sur les prérogatives du pouvoir exécutif.

Présidentielle en Corée du Sud: à la frontière avec le Nord, l’espoir d’un apaisement des tensions

Depuis leur village d’où ils peuvent voir la Corée du Nord à l’oeil nu, les habitants de Tongilchon, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’espèrent qu’une chose: que le prochain président sud-coréen s’abstienne d’attiser la tension.A une soixantaine de kilomètres de Séoul, Tongilchon – littéralement: “Village de l’Unification” – fait partie de la poignée de colonies agricoles construites par l’Etat sud-coréen dans les années 1970 pour faire revivre les zones frontalières dévastées par la guerre de Corée 20 ans plus tôt. A l’origine, les terres sont allouées pour moitié à des militaires démobilisés, pour moitié à des civils originaires de la région et déplacés par les combats.”Le village a été fondé sur le modèle des kibboutzim israéliens, avec le slogan: travailler en combattant, combattre en travaillant”, explique le chef de la petite communauté, Lee Wan-bae, 73 ans.Pour la plupart très âgés, ayant connu la guerre et un grand nombre de présidents de tous bords, les quelque 450 villageois ne semblent guère se passionner pour la présidentielle du 3 juin. Et ce même si l’élection aura forcément des conséquences sur les relations avec le Nord, distant de moins de quatre kilomètres, puisqu’elle oppose le conservateur Kim Moon-soo, tenant de la ligne dure face à Pyongyang, au chef de l’opposition de centre-gauche Lee Jae-myung au discours plus conciliant.”C’est toujours la même chose, je ne m’y intéresse pas vraiment”, dit Kwon Yeong-han, 87 ans. “Nous vivons tout près du Nord, donc nous espérons seulement que les relations s’améliorent et qu’il n’y ait pas de guerre”.Depuis la place devant le bureau de vote, un drapeau nord-coréen géant, qui flotte au sommet d’un mât de 160 mètres de haut de l’autre côté de la frontière, est clairement visible. Un aspirateur à moustiques est déployé pour capturer et analyser ceux venus du Nord, où la malaria est courante. Souvent, des haut-parleurs du Nord diffusent à plein volume des bruitages terrifiants, dignes de la bande-son d’un film d’horreur.- Sons de fantômes -“Dans les années 1970, la Corée du Sud diffusait aussi de la propagande. A l’époque, c’était des messages, des chansons. Aujourd’hui, c’est juste du bruit, comme des sons de fantômes”, raconte M. Lee. “Ca nous empêche de dormir, ça rend le travail aux champs pénible”.Tongilchon est situé dans la “zone de contrôle civil” (CCZ), un secteur d’accès restreint adjacent à la célèbre zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées. A l’école élémentaire Kunnae, située dans l’ombre de hauts-parleurs d’alerte aérienne, seuls six élèves sur 36 vivent dans la CCZ. Les autres sont acheminés par bus depuis l’arrière.”Nous faisons beaucoup d’efforts pour maintenir l’école, comme offrir des programmes que d’autres n’ont pas et des activités extrascolaires gratuites après les cours et pendant les vacances”, explique le directeur-adjoint, Jong Jae-hwa.Quand la CCZ est bouclée pour cause d’activité militaire inhabituelle en Corée du Nord et que les bus scolaires sont bloqués, ce sont les professeurs qui doivent raccompagner eux-mêmes, dans leurs voitures, les élèves habitant à l’extérieur de la zone interdite.Les fermetures de la CCZ lors des épisodes de tension militaire entraînent aussi l’annulation des voyages organisés près de la DMZ, ce qui a un impact direct pour l’économie de Tongilchon. Les produits agricoles locaux sont pour l’essentiel écoulés sous le label “riz DMZ”, “ginseng DMZ” ou encore “soja DMZ” dans un magasin de souvenirs situé en périphérie du village, étape obligée des circuits touristiques frontaliers. Les autocars y défilent à un rythme effréné, déversant plus de 2.000 personnes par jour. Pas de touristes, pas de revenus.”La vie est dure ici. Peu importe qui sera élu président, ce que nous voulons, c’est juste vivre paisiblement”, plaide le chef du village.Selon Min Tae-seung, 85 ans, la vie à Tongilchon est pourtant beaucoup plus facile qu’avant. “Dans les premières années après notre installation ici, il y avait des menaces militaires, des infiltrations nord-coréennes”, raconte-t-il.M. Min votera pour le candidat de droite. Selon lui, “les progressistes sont trop indulgents envers la Corée du Nord. Le camp conservateur ne prend pas la Corée du Nord à la légère, il reste très méfiant”.Mais quel que soit le prochain président, “je ne pense pas que les relations intercoréennes vont s’améliorer rapidement”, poursuit-il. “Bien sûr, ce serait idéal de se réconcilier, de circuler librement, mais cela semble lointain”.Sa fille Min Sung-hee, 45 ans, est d’un avis légèrement différent.”En vivant à Tongilchon, le désir de réunification est naturellement devenu le centre de mes préoccupations”, dit-elle. “Même si la réunification ne se réalise pas, j’espère sincèrement que nous pourrons aller librement d’un pays à l’autre. J’aimerais tellement que mes parents puissent voir ce jour arriver”.

Dette: S&P laisse un répit à la France en laissant sa note inchangée

Un répit pour la France: l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie “prend bonne note” de cette décision, sans plus de détail.Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- (“bonne qualité” de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques “sous pression” et un “soutien politique aux réformes limité” malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander “un effort à tous les Français”, en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la “TVA sociale”.Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Il a admis, mercredi devant le Sénat, “qu’aucune des mesures” qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement “avant le 14 juillet”, n’était encore arrêtée.Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui peuvent être prises d’ici fin septembre lors de la présentation des budgets.Lundi, la Cour des comptes avait averti par ailleurs d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale l’an prochain en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.Par deux fois devant le Parlement mercredi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a surpris en affichant fermement l’objectif d’un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale en 2029. Selon les projections économiques révisées de la Commission européenne, publiées le 19 mai, la France enregistrera le pire déficit public de la zone euro en 2025 et 2026, à respectivement 5,6% et 5,7% du PIB. Le gouvernement quant à lui table encore sur 5,4% en 2025 et 4,6% en 2026, pour revenir sous 3% en 2029.-28 novembre -Ces projections de la Commission, souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, “montrent l’extrême insuffisance des mesures déjà votées pour assainir les finances publiques”. La charge des intérêts annuels de la dette, qui est à 113% du PIB, est selon lui “presque hors de contrôle” et représente désormais 5,6% des recettes fiscales en 2025, contre 2% aux Pays Bas ou 2,7% en Allemagne – deux pays notés AAA, la note maximum.A l’instar de M. Dor, les économistes interrogés par l’AFP avaient pourtant estimé qu’il était peu probable que la note de la France soit rétrogradée vendredi, tablant plutôt sur l’échéance du 28 novembre, prochain passage en revue par l’agence américaine.”Ils vont attendre de voir ce qui arrivera avec les discussions budgétaires pour 2026, avec cette volonté de faire des économies”, avait souligné Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.L’agence américaine avait déjà abaissé le 31 mai 2024 la note du pays, passée de “AA” à “AA-“, sanctionnant la “détérioration de la position budgétaire” du pays, une première rétrogradation depuis 2013.Parmi les autres agences de notation, Fitch, qui classe également la France AA- avec perspective négative, avait confirmé sa notation lors de sa dernière revue mi-mars.Moody’s, qui avait abaissé d’un cran la note du pays en décembre, la classe Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable, et n’a pas actualisé cette note lors de sa revue en avril.