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Le Venezuela dénonce des “tortures” dans une prison de haute sécurité du Salvador

Violences sexuelles, passages à tabac, nourriture avariée: le Venezuela a dénoncé lundi les “tortures” infligées à ses ressortissants expulsés par les Etats-Unis vers une prison pour membres de gangs au Salvador.Après quatre mois d’incarcération au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité du Salvador, ces 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d’un accord entre Washington et Caracas, qui en échange a libéré dix citoyens et résidents américains détenus au Venezuela. “Nous avons décidé d’ouvrir une enquête officielle”, a déclaré le procureur général vénézuélien Tarek William Saab lors d’une conférence de presse à Caracas lundi. Elle vise le président salvadorien Nayib Bukele et d’autres membres de son gouvernement, accusés par le Venezuela de crimes contre l’humanité.”J’appelle la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les organismes correspondants tant en Amérique qu’à travers le monde, à faire de même, à faire leur part”, a ajouté le procureur. Selon M. Saab, 80 fonctionnaires du ministère public ont interrogé les migrants à leur retour au pays.- “Sortis de l’enfer” -Andry Hernandez Romero, un coiffeur et maquilleur de 32 ans qui s’est retrouvé au Cecot, déclare dans l’une de ces vidéos avoir subi des violences sexuelles.”Nous avons subi des tortures, des agressions physiques et psychologiques”, dit-il. “J’ai été abusé sexuellement par les autorités salvadoriennes elles-mêmes”, affirme-t-il, ajoutant: “Nous pensions que nous ne reverrions jamais nos proches”.Le procureur vénézuélien a également évoqué “l’isolement dans des cellules inhumaines (…) sans contact avec la lumière du soleil, sans ventilation” et “les attaques systématiques” avec des balles en caoutchouc.De la nourriture avariée et de l’eau non potable étaient servies aux détenus, qui n’ont à aucun moment pu parler à un avocat ou à un membre de leur famille.”Le régime Maduro était satisfait de l’accord d’échange, c’est pourquoi il l’a accepté”, a réagi M. Bukele sur le réseau social X. Il a ajouté que les autorités vénézuéliennes “crient et s’indignent maintenant, mais pas parce qu’elles ne sont pas d’accord avec l’accord, mais parce qu’elles viennent de se rendre compte qu’elles n’ont plus d’otages du pays le plus puissant du monde” (les États-Unis).Le Venezuela fait lui-même l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale. L’opposition au gouvernement Maduro dénonce régulièrement les tortures dans les prisons vénézuéliennes et l’interdiction pour les détenus de recourir à un avocat de leur choix.- Négociation -Les migrants rapatriés font l’objet d’examens médicaux et n’ont pas encore retrouvé leurs familles.Mercedes Yamarte a préparé une fête pour accueillir son fils Mervin dans le quartier de Los Pescadores, à Maracaibo (ouest). Ballons, banderoles et nourriture sont prêts, mais elle ignore quand il arrivera. Mervin lui a téléphoné. “Cela faisait quatre mois et sept jours que je n’avais pas entendu la voix de mon fils, l’entendre a été une joie que je ne peux pas décrire”, a déclaré Mme Yamarte à l’AFP.Invoquant une loi de 1798 sur les ennemis de l’étranger rarement utilisée, les Etats-Unis avaient expulsé en mars, sans procès, ces 252 Vénézuéliens, accusés d’appartenir au Tren de Aragua, un gang criminel que Washington qualifie d'”organisation terroriste”.Leur libération du Cecot a été le résultat d’une négociation avec les Etats-Unis. L’accord a été finalisé quelques heures à peine avant l’échange effectif vendredi, selon le gouvernement vénézuélien. “Les négociations ont été uniquement avec les Etats-Unis, avec le gouvernement des Etats-Unis”, a assuré dimanche le négociateur et président du Parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez, à la chaîne officielle Telesur. “Il ne nous est jamais venu à l’esprit de parler au clown”, a-t-il ajouté, faisant référence au président salvadorien, Nayib Bukele. Ce dernier “était le messager de ceux qui avaient organisé la présence de Vénézuéliens dans ce camp de concentration”.Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé des “manÅ“uvres” de “dernière minute” de la part de M. Bukele pour tenter d'”empêcher le départ” de ses compatriotes, au cours de son émission télévisée.L’échange négocié avec Washington a inclus la libération de 80 autres Vénézuéliens détenus au Venezuela, considérés comme “prisonniers politiques” par les opposants au gouvernement de Nicolas Maduro. M. Rodriguez a assuré que cette mesure coïncidait avec un processus de négociation interne parallèle.La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado a dit y voir un “échange de prisonniers de guerre”, dans une interview à Fox News.

Le Venezuela dénonce des “tortures” dans une prison de haute sécurité du Salvador

Violences sexuelles, passages à tabac, nourriture avariée: le Venezuela a dénoncé lundi les “tortures” infligées à ses ressortissants expulsés par les Etats-Unis vers une prison pour membres de gangs au Salvador.Après quatre mois d’incarcération au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité du Salvador, ces 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d’un accord entre Washington et Caracas, qui en échange a libéré dix citoyens et résidents américains détenus au Venezuela. “Nous avons décidé d’ouvrir une enquête officielle”, a déclaré le procureur général vénézuélien Tarek William Saab lors d’une conférence de presse à Caracas lundi. Elle vise le président salvadorien Nayib Bukele et d’autres membres de son gouvernement, accusés par le Venezuela de crimes contre l’humanité.”J’appelle la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les organismes correspondants tant en Amérique qu’à travers le monde, à faire de même, à faire leur part”, a ajouté le procureur. Selon M. Saab, 80 fonctionnaires du ministère public ont interrogé les migrants à leur retour au pays.- “Sortis de l’enfer” -Andry Hernandez Romero, un coiffeur et maquilleur de 32 ans qui s’est retrouvé au Cecot, déclare dans l’une de ces vidéos avoir subi des violences sexuelles.”Nous avons subi des tortures, des agressions physiques et psychologiques”, dit-il. “J’ai été abusé sexuellement par les autorités salvadoriennes elles-mêmes”, affirme-t-il, ajoutant: “Nous pensions que nous ne reverrions jamais nos proches”.Le procureur vénézuélien a également évoqué “l’isolement dans des cellules inhumaines (…) sans contact avec la lumière du soleil, sans ventilation” et “les attaques systématiques” avec des balles en caoutchouc.De la nourriture avariée et de l’eau non potable étaient servies aux détenus, qui n’ont à aucun moment pu parler à un avocat ou à un membre de leur famille.”Le régime Maduro était satisfait de l’accord d’échange, c’est pourquoi il l’a accepté”, a réagi M. Bukele sur le réseau social X. Il a ajouté que les autorités vénézuéliennes “crient et s’indignent maintenant, mais pas parce qu’elles ne sont pas d’accord avec l’accord, mais parce qu’elles viennent de se rendre compte qu’elles n’ont plus d’otages du pays le plus puissant du monde” (les États-Unis).Le Venezuela fait lui-même l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale. L’opposition au gouvernement Maduro dénonce régulièrement les tortures dans les prisons vénézuéliennes et l’interdiction pour les détenus de recourir à un avocat de leur choix.- Négociation -Les migrants rapatriés font l’objet d’examens médicaux et n’ont pas encore retrouvé leurs familles.Mercedes Yamarte a préparé une fête pour accueillir son fils Mervin dans le quartier de Los Pescadores, à Maracaibo (ouest). Ballons, banderoles et nourriture sont prêts, mais elle ignore quand il arrivera. Mervin lui a téléphoné. “Cela faisait quatre mois et sept jours que je n’avais pas entendu la voix de mon fils, l’entendre a été une joie que je ne peux pas décrire”, a déclaré Mme Yamarte à l’AFP.Invoquant une loi de 1798 sur les ennemis de l’étranger rarement utilisée, les Etats-Unis avaient expulsé en mars, sans procès, ces 252 Vénézuéliens, accusés d’appartenir au Tren de Aragua, un gang criminel que Washington qualifie d'”organisation terroriste”.Leur libération du Cecot a été le résultat d’une négociation avec les Etats-Unis. L’accord a été finalisé quelques heures à peine avant l’échange effectif vendredi, selon le gouvernement vénézuélien. “Les négociations ont été uniquement avec les Etats-Unis, avec le gouvernement des Etats-Unis”, a assuré dimanche le négociateur et président du Parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez, à la chaîne officielle Telesur. “Il ne nous est jamais venu à l’esprit de parler au clown”, a-t-il ajouté, faisant référence au président salvadorien, Nayib Bukele. Ce dernier “était le messager de ceux qui avaient organisé la présence de Vénézuéliens dans ce camp de concentration”.Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé des “manÅ“uvres” de “dernière minute” de la part de M. Bukele pour tenter d'”empêcher le départ” de ses compatriotes, au cours de son émission télévisée.L’échange négocié avec Washington a inclus la libération de 80 autres Vénézuéliens détenus au Venezuela, considérés comme “prisonniers politiques” par les opposants au gouvernement de Nicolas Maduro. M. Rodriguez a assuré que cette mesure coïncidait avec un processus de négociation interne parallèle.La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado a dit y voir un “échange de prisonniers de guerre”, dans une interview à Fox News.

Crash d’un avion militaire sur une école au Bangladesh: le bilan monte à 27 morts

Le bilan provisoire de la chute accidentelle d’un avion de chasse de l’armée de l’air du Bangladesh sur un complexe scolaire de Dacca s’est aggravé mardi pour passer à 27 morts, pour l’essentiel des élèves victimes de brûlures.”A cet instant, 27 personnes sont mortes, dont 25 enfants et le pilote”, a déclaré devant la presse un haut-responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman.Sur les quelque 170 blessés recensés par les secours dans les heures qui ont suivi l’accident, “78 sont toujours soignés dans différents hôpitaux” de la capitale, a ajouté M. Rahman.Selon l’armée, l’avion, un F-7 BGI de fabrication chinoise, a été victime d’un problème technique et s’est écrasé lundi en début d’après-midi sur le complexe scolaire de Milestone, dans le nord-ouest de Dacca.Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue depuis des décennies au Bangladesh, qui observe mardi une journée de deuil national.Le monoréacteur, qui avait décollé quelques minutes plus tôt d’une base aérienne de la banlieue de Dacca, a percuté un bâtiment de deux étages où se tenaient des cours, qui s’est aussitôt embrasé.Au lendemain de l’accident, le complexe scolaire de Milestone, qui accueille en temps normal quelque 7.000 élèves, est resté largement désert, a constaté une journaliste de l’AFP.”L’école a perdu la vie, comme ses enfants”, a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d’une aire de jeu vide.Devant le bâtiment détruit par la chute de l’avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux.”Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami”, a raconté à l’AFP son père, Abul Bashar, un des gardiens de l’école.- “Traumatisme” -“Il n’a pas pu dormir de toute la nuit et m’a demandé ce matin de le conduire à l’école”, poursuit le père. “Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l’esprit des élèves”.Autour d’une aire de jeu, des enseignants se sont réunis, en pleurs. A voix basse, certains se demandent comment un avion militaire a pu être autorisé à voler au-dessus de la ville.Sur le site de l’accident, délimité par une banderole jaune et débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l’avion, des militaires continuent à fouiller à la recherche d’indices.”Ils continuent à ramasser des éléments de preuve, y compris des restes de corps ou des effets appartenant aux écoliers”, a expliqué à l’AFP un officier de police sur place, Pohone Chakma.Le pilote du F-7, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui selon son oncle effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d’appareil, est décédé des suites de ses blessures.Selon l’armée, il a vainement tenté d’éloigner son appareil en chute des zones habitées.Une enquête a été ouverte par l’armée pour déterminer les causes de l’accident, notamment de l’avarie technique subie par l’avion.”Il semble qu’il ait été victime d’un problème mécanique. La cause exacte fait l’objet d’une enquête”, a affirmé l’armée lundi.De nombreux élèves du bâtiment ont été victimes de graves brûlures. La plupart ont été hospitalisés au service des urgences de l’Institut national des grands brûlés de Dacca.Le chef du gouvernement provisoire bangladais, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a décrété mardi un jour de deuil national.

Crash d’un avion militaire sur une école au Bangladesh: le bilan monte à 27 morts

Le bilan provisoire de la chute accidentelle d’un avion de chasse de l’armée de l’air du Bangladesh sur un complexe scolaire de Dacca s’est aggravé mardi pour passer à 27 morts, pour l’essentiel des élèves victimes de brûlures.”A cet instant, 27 personnes sont mortes, dont 25 enfants et le pilote”, a déclaré devant la presse un haut-responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Sayedur Rahman.Sur les quelque 170 blessés recensés par les secours dans les heures qui ont suivi l’accident, “78 sont toujours soignés dans différents hôpitaux” de la capitale, a ajouté M. Rahman.Selon l’armée, l’avion, un F-7 BGI de fabrication chinoise, a été victime d’un problème technique et s’est écrasé lundi en début d’après-midi sur le complexe scolaire de Milestone, dans le nord-ouest de Dacca.Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière survenue depuis des décennies au Bangladesh, qui observe mardi une journée de deuil national.Le monoréacteur, qui avait décollé quelques minutes plus tôt d’une base aérienne de la banlieue de Dacca, a percuté un bâtiment de deux étages où se tenaient des cours, qui s’est aussitôt embrasé.Au lendemain de l’accident, le complexe scolaire de Milestone, qui accueille en temps normal quelque 7.000 élèves, est resté largement désert, a constaté une journaliste de l’AFP.”L’école a perdu la vie, comme ses enfants”, a commenté un enseignant, Shahadat Hosein, 45 ans, croisé près d’une aire de jeu vide.Devant le bâtiment détruit par la chute de l’avion, un enfant de 11 ans se tient debout, silencieux.”Il est sorti de la classe deux ou trois minutes avant la catastrophe. Il a perdu son meilleur ami”, a raconté à l’AFP son père, Abul Bashar, un des gardiens de l’école.- “Traumatisme” -“Il n’a pas pu dormir de toute la nuit et m’a demandé ce matin de le conduire à l’école”, poursuit le père. “Je ne sais pas combien de temps il faudra pour revenir à la normale, pour effacer ce traumatisme de l’esprit des élèves”.Autour d’une aire de jeu, des enseignants se sont réunis, en pleurs. A voix basse, certains se demandent comment un avion militaire a pu être autorisé à voler au-dessus de la ville.Sur le site de l’accident, délimité par une banderole jaune et débarrassé pendant la nuit des principaux débris de l’avion, des militaires continuent à fouiller à la recherche d’indices.”Ils continuent à ramasser des éléments de preuve, y compris des restes de corps ou des effets appartenant aux écoliers”, a expliqué à l’AFP un officier de police sur place, Pohone Chakma.Le pilote du F-7, le lieutenant Towkir Islam, 27 ans, qui selon son oncle effectuait son premier vol sans instructeur sur ce type d’appareil, est décédé des suites de ses blessures.Selon l’armée, il a vainement tenté d’éloigner son appareil en chute des zones habitées.Une enquête a été ouverte par l’armée pour déterminer les causes de l’accident, notamment de l’avarie technique subie par l’avion.”Il semble qu’il ait été victime d’un problème mécanique. La cause exacte fait l’objet d’une enquête”, a affirmé l’armée lundi.De nombreux élèves du bâtiment ont été victimes de graves brûlures. La plupart ont été hospitalisés au service des urgences de l’Institut national des grands brûlés de Dacca.Le chef du gouvernement provisoire bangladais, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a décrété mardi un jour de deuil national.

Brésil: Bolsonaro menacé d’emprisonnement pour des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux

Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé lundi Jair Bolsonaro “d’emprisonnement immédiat” après la diffusion en ligne de déclarations de l’ancien président, en violation selon lui d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est vu contraint vendredi de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès, dont il a la charge.En réaction, l’ancien président, qui a reçu le soutien de Donald Trump, a fait lundi des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant l’avertissement judiciaire.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, M. de Moraes a présenté des publications de comptes X, Instagram et Facebook avec des vidéos, des images et le texte des déclarations de M. Bolsonaro devant les journalistes au Congrès.L’ex-président n’a pas publié le discours sur son propre compte, mais ses fils et ses alliés politiques l’ont fait.Le magistrat a ainsi reproché à Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, de “prononcer un discours destiné à être diffusé sur des plateformes numériques”.M. de Moraes a également demandé aux avocats de l’ex-président de fournir des éclaircissements dans les 24 heures “sur le non-respect des mesures de précaution imposées, sous peine de décréter son emprisonnement immédiat”.Dans une décision antérieure, lundi, M. de Moraes avait prévenu que toute diffusion des interventions publiques de M. Bolsonaro sur les plateformes constituerait une violation des mesures en vigueur et que l’ancien président risquait d’être arrêté.Cependant, le chef de file de la droite et de l’extrême droite brésiliennes s’est présenté devant les caméras pour dénoncer ce qu’il considère comme un acte de “lâcheté” à son encontre.- “Humiliation ultime” -“C’est le symbole de l’humiliation ultime”, a-t-il déclaré en montrant pour la première fois le bracelet électronique qu’il est contraint de porter à la cheville gauche. “Ce qui est valable pour moi, c’est la loi de Dieu”, a-t-il ajouté dans des déclarations qui ont rapidement circulé sur les médias sociaux.La Cour suprême a confirmé lundi, à quatre voix contre une, les restrictions imposées à l’ancien président par le juge Moraes, lors d’une réunion en ligne qui s’est achevée peu avant minuit.Lors d’une conférence de presse, le député bolsonariste Sostenes Cavalcante a dénoncé une “censure” de la justice avec l’avertissement lancé lundi.La pression judiciaire s’accroit sur M. Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” à l’encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d’août. Lula a réprouvé un “chantage inacceptable”.Jair Bolsonaro voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.

Brésil: Bolsonaro menacé d’emprisonnement pour des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux

Un juge de la Cour suprême du Brésil a menacé lundi Jair Bolsonaro “d’emprisonnement immédiat” après la diffusion en ligne de déclarations de l’ancien président, en violation selon lui d’une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d’Etat contre l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est vu contraint vendredi de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d’inciter, avec son fils Eduardo, à des “actes hostiles” des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire “obstruction” au procès, dont il a la charge.En réaction, l’ancien président, qui a reçu le soutien de Donald Trump, a fait lundi des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant l’avertissement judiciaire.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, M. de Moraes a présenté des publications de comptes X, Instagram et Facebook avec des vidéos, des images et le texte des déclarations de M. Bolsonaro devant les journalistes au Congrès.L’ex-président n’a pas publié le discours sur son propre compte, mais ses fils et ses alliés politiques l’ont fait.Le magistrat a ainsi reproché à Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, de “prononcer un discours destiné à être diffusé sur des plateformes numériques”.M. de Moraes a également demandé aux avocats de l’ex-président de fournir des éclaircissements dans les 24 heures “sur le non-respect des mesures de précaution imposées, sous peine de décréter son emprisonnement immédiat”.Dans une décision antérieure, lundi, M. de Moraes avait prévenu que toute diffusion des interventions publiques de M. Bolsonaro sur les plateformes constituerait une violation des mesures en vigueur et que l’ancien président risquait d’être arrêté.Cependant, le chef de file de la droite et de l’extrême droite brésiliennes s’est présenté devant les caméras pour dénoncer ce qu’il considère comme un acte de “lâcheté” à son encontre.- “Humiliation ultime” -“C’est le symbole de l’humiliation ultime”, a-t-il déclaré en montrant pour la première fois le bracelet électronique qu’il est contraint de porter à la cheville gauche. “Ce qui est valable pour moi, c’est la loi de Dieu”, a-t-il ajouté dans des déclarations qui ont rapidement circulé sur les médias sociaux.La Cour suprême a confirmé lundi, à quatre voix contre une, les restrictions imposées à l’ancien président par le juge Moraes, lors d’une réunion en ligne qui s’est achevée peu avant minuit.Lors d’une conférence de presse, le député bolsonariste Sostenes Cavalcante a dénoncé une “censure” de la justice avec l’avertissement lancé lundi.La pression judiciaire s’accroit sur M. Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une “chasse aux sorcières” à l’encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d’août. Lula a réprouvé un “chantage inacceptable”.Jair Bolsonaro voit dans son procès une “persécution” et risque plus de 40 ans de prison. Le parquet a demandé sa condamnation et celle de sept de ses collaborateurs de l’époque pour avoir essayé d’assurer leur “maintien autoritaire au pouvoir”.M. Bolsonaro est en outre inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé pour le scrutin de 2022.Plaidant pour une large amnistie, il espère faire annuler son inéligibilité pour concourir à la présidentielle de 2026.

Fin des soldes d’été en France, les ventes en baisse

Les soldes d’été, ponctuées cette année par la canicule, s’achèvent mardi soir dans la plupart des régions de France avec des ventes moroses après un début d’année positif, et la question de la pertinence de cette période de promotions agite les entreprises du secteur.Les ventes en magasin ont baissé de 5% sur les trois premières semaines de soldes par rapport à la même période l’an passé, et les ventes en ligne de 3%, selon le panel d’enseignes de l’habillement de Retail Int. pour l’Alliance du Commerce.Seul Paris tire son épingle du jeu, avec un rebond de 3% après avoir pâti en 2024 des Jeux olympiques.”La période des soldes n’est plus ce qu’elle était il y a 10, 15, 20 ans, ça n’est plus la seule période promotionnelle de l’année”, a relevé auprès de l’AFP Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce.Il appelle néanmoins à “relativiser”: au premier semestre, les ventes ont progressé de 1,7% par rapport aux six premiers mois de 2024.Et il met en avant “une très belle météo au printemps et sur le début de l’été, donc beaucoup de Français (…) n’ont peut-être pas attendu (la) période de soldes”, débutée le 25 juin, pour faire leurs achats.Le démarrage des soldes s’est par ailleurs accompagné d’une vague de chaleur dans l’Hexagone, décourageant les consommateurs de se déplacer.”A part un peu en matinée, on n’a eu quasiment personne les jours de canicule, c’était vraiment très calme”, raconte ainsi une commerçante parisienne citée dans le Crocis, l’observatoire économique de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Ile-de-France, publié lundi.”Les soldes n’ont pas vraiment séduit cet été, en partie en raison des fortes chaleurs qui ont découragé la clientèle mais aussi d’une vampirisation par les ventes privées”, remarque cette étude.”Les ventes privées s’inscrivent de plus en plus dans le paysage”, ce qui “empiète sur la clientèle des soldes”, souligne Bénédicte Gualbert, responsable de cette enquête.- Les soldes restent “un moment unique” -Le résultat de ces quatre semaines de remises est “dans l’ensemble très moyen”, déplore Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH), faisant état d’un “manque d’appétence pour les soldes de la part du consommateur”.”On réclame de décaler les soldes en fin de saison”, a-t-il précisé à l’AFP, soulignant la nécessité d’acheter “mieux, mais moins”, d’un “changement de paradigme”.Malgré tout, les commerçants restent attachés à ce rendez-vous, qui reste “un moment unique parce que c’est le seul moment rassembleur et fédérateur de tout le commerce”, souligne Yohann Petiot.”Ce que nous disent les commerçants c’est qu’il y a toujours un effet un peu magique [des soldes], bien qu’émoussé par rapport à ce que c’était il y a 15 ans”, ajoute Bénédicte Gualbert.Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, pointe lui du doigt la concurrence des chinois Shein et Temu pour expliquer ces soldes médiocres.”Il y avait toutes les raisons pour que ça soit positif (…), malheureusement non”, souligne-t-il. “Vivement que la loi anti-fast-fashion sorte!”Adoptée à l’Assemblée nationale, puis, début juin, au Sénat, cette proposition de loi doit désormais faire l’objet d’un accord députés-sénateurs lors d’une commission mixte paritaire (CMP) attendue à l’automne.Pour Yann Rivoallan, il y a “quelque chose à réinventer” au niveau des soldes, “mais tant qu’il y a Shein et Temu qui font tout et n’importe quoi, ça nous empêche de construire un écosystème sain pour les clients”.