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Corée du Sud: 18 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur

Dix-huit personnes ont péri dans une série de feux de forêt parmi les pires de l’histoire de la Corée du Sud, causant des “dommages sans précédent” et dépassant toutes les prévisions, selon le président par intérim du pays.Des milliers de pompiers luttent depuis le week-end contre plus d’une dizaine de départs de feu dans le sud-est du pays, qui ont déjà ravagé des milliers d’hectares.La catastrophe a causé la mort de 18 personnes, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Sécurité à l’AFP, ajoutant que six personnes ont été grièvement blessées et 13 légèrement.En réponse, le président par intérim Han Duck-soo a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Ces feux ont “causé des dommages sans précédent”, a affirmé M. Han, ajoutant qu’ils “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 23.000 personnes, dont des milliers de détenus – une décision rare.Les évacuations ont débuté dès mardi après-midi “mais malheureusement, des victimes n’ont pu être évitées”, a regretté le président par intérim.Les autorités ont également émis mardi soir une alerte d’urgence destinée aux résidents du village historique de Hahoe. Ce site très touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est toujours dangereusement menacé par le feu mercredi.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, avaient affirmé mardi les autorités, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Mais “des vents forts atteignant des vitesses de 25 mètres par seconde ont persisté hier de l’après-midi jusqu’à la nuit, forçant la suspension des opérations d’hélicoptères et de drones”, a relaté Han Duck-soo.Des centaines de soldats ont aussi été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, a-t-il précisé.- Situation “critique” -Plus de 17.000 hectares de forêt ont été perdus, a indiqué M. Han, évoquant une situation toujours “critique”. Il s’agit d’un chiffre plus élevé que les 16.000 hectares partis en fumée lors des graves incendies de Los Angeles en janvier.Les feux de forêt peuvent être favorisés par l’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, des facteurs associés au changement climatique.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes — selon l’Administration météorologique coréenne.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année par rapport à la précédente.M. Han a appelé la population à faire preuve de la plus grande prudence pour éviter tout nouveau départ de feu, prévenant que de nouveaux incendies pourraient “submerger les ressources déjà éprouvées”.Un des incendies à Uiseong aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.- “Le feu est venu de la montagne” -Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong, qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il dit, affirmant qu’il n’avait pu “emporter que son corps”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, s’est-il rappelé.Le gouvernement a promis de fournir une aide d’urgence et un soutien financier aux déplacés.

TPMP s’arrête, l’avenir de Hanouna commence

Après 15 ans d’existence, de nombreuses polémiques et trois semaines de diffusion en ligne, l’émission TPMP s’arrête pour de bon mercredi soir et son animateur Cyril Hanouna entame un nouveau chapitre qui doit le conduire chez le groupe M6 en septembre.”On va maintenant se concentrer sur notre projet”, a-t-il assuré vendredi en annonçant l’arrêt surprise de “Touche pas à mon poste”.Après l’arrêt de la chaîne C8, l’émission était diffusée depuis le 3 mars sur la webtélé Zoubida TV, via Dailymotion, YouTube, Molotov, myCANAL et les bouquets des box internet.Ce dispositif original, couronné par de fortes audiences, avait été annoncé le 27 février, lors de la dernière de TPMP sur la chaîne du groupe Canal+. Mais il était censé durer jusqu’à fin avril.C’est aussi au terme de cette émission que l’animateur avait dévoilé sa destination future: le groupe M6, sur la télé W9 et Fun Radio.Lancée sur France 4 en 2010, transférée en 2012 sur D8 (renommée C8), TPMP est devenue l’une des émissions les plus populaires de France et revendiquait quelque deux millions de téléspectateurs.Un succès public émaillé de nombreuses polémiques. Décidé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’arrêt de la diffusion de C8 sur la télévision numérique terrestre (TNT) a été motivé par ses “manquements réitérés”. La chaîne a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna.- Pas de politique ? -Au fil des années, TPMP a pris une tournure de plus en plus politique. Son animateur est soutenu à droite et à l’extrême droite et boycotté à gauche.Une inimitié l’oppose à La France insoumise. Vendredi, le mouvement de gauche radicale a été condamné pour atteinte à son “droit à l’image”, à cause d’une caricature qui a soulevé des accusations d’antisémitisme.Porté par sa popularité, Cyril Hanouna n’écarte pas une candidature future à l’élection présidentielle.C’est cette image politique que veut gommer M6: le groupe a martelé qu’il recrutait l’animateur pour des émissions de pur divertissement.Un contrat a été signé pour un talk show sur W9 en avant-soirée (comme TPMP) et une émission sur Fun Radio l’après-midi. Actuellement, Cyril Hanouna officie sur Europe 1, radio dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, comme le groupe Canal+.Mais avant même son arrivée, Baba (le surnom de l’animateur) a été recadré par son futur employeur pour avoir égratigné dans TPMP un pilier de Fun Radio, Bruno Guillon. Le 11 mars, le groupe avait apporté “tout son soutien” à ce dernier et “regretté vivement” les propos à son encontre.Fin janvier, l’animatrice star de M6 Karine Le Marchand s’était, elle, opposée à la venue de Cyril Hanouna dans le groupe, car il l’avait critiquée par le passé. Après des excuses de l’intéressé, elle est revenue sur sa position, tout en assurant rester “vigilante”.- Doutes -Ajouté à des craintes en interne, tout cela a fait naître des doutes sur l’arrivée de l’animateur chez M6. “Je pense que c’est impossible après tout ça”, juge un salarié.Officiellement, rien n’est toutefois remis en cause. L’intéressé a lui-même démenti lundi l’existence d’une “clause” permettant aux parties de tout annuler, évoquée par le journal Le Parisien/Aujourd’hui en France.Reste à savoir l’impact qu’aurait sa nouvelle émission sur le paysage télé.En faisant revenir Cyril Hanouna au divertissement, le pari du groupe M6 est de rajeunir le public qu’il avait dans TPMP, ce qui est plus rémunérateur du point de vue publicitaire.Comme “Touche pas à mon poste”, cette nouvelle émission ferait face aux talk shows “Quotidien” sur TMC (groupe TF1) et “C à vous” sur France 5.”Il n’y avait pas de concurrence frontale entre TPMP et Quotidien” car “les propositions étaient très différentes”, a noté le PDG du groupe TF1, Rodolphe Belmer, lors d’une rencontre avec la presse organisée par l’Ajef (Association des journalistes économiques et financiers) mardi.”Le public de C8 était très différent du public de TMC dans sa sociologie” et “les audiences de Quotidien n’ont pas bougé” après l’arrêt de C8, a-t-il développé.Pourrait-il en être autrement avec la nouvelle émission sur W9 ? “Ça dépend un peu de la proposition éditoriale”, a jugé M. Belmer. 

Consentement: le texte modifiant la définition pénale du viol débattu à l’Assemblée

Les députés débutent mercredi en commission des Lois l’examen d’un texte transpartisan visant à modifier la définition pénale du viol pour y intégrer la notion de consentement, un débat juridique qui divise tant les juristes que les associations féministes mais à la portée symbolique forte.Comme “illustré” lors du procès des viols de Mazan, la notion de consentement “est omniprésente dans les débats sociétaux et tout au long des débats judiciaires tout en étant absente du code pénal”, constatent Véronique Riotton (Ensemble pour la République) et Marie-Charlotte Garin (Ecologiste), auteures de cette proposition de loi.  Le texte, signé également par les présidents des groupes macroniste et écologiste Gabriel Attal et Cyrielle Chatelain, propose “de combler ce silence de la loi en introduisant la notion de non-consentement dans la définition du viol et des agressions sexuelles”. A l’heure actuelle, selon le code pénal, le viol se caractérise par “tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise”.Soutenue par le gouvernement, la proposition spécifie la notion de consentement pour permettre aux juges et enquêteurs de mieux apprécier son défaut. Le texte, bien qu’écrit à l’issue d’une année de travaux et auditions, a soulevé d’importantes réserves.Une partie du monde judiciaire, comme par exemple le conseil de l’Ordre des avocats de Paris, ou des associations féministes, telle que Osez le féminisme, se sont inquiétés d’une possible inversion de la charge de la preuve: reviendra-t-il aux plaignants de prouver qu’ils ne sont pas consentants ? Une crainte balayée par le Conseil d’Etat dans un avis rendu début mars, pour qui l’enquête ne sera “évidemment pas dirigée vers le plaignant” mais “vers l’auteur”.- Curseur sur la victime ? -La haute juridiction administrative a émis une série de remarques rédactionnelles, suggérant une formulation – “le consentement doit être libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable” – assortie de précisions sur l’interprétation du silence et de l’absence de résistance.  Les deux auteures de la proposition ont déposé des amendements pour “intégrer les modifications rédactionnelles du Conseil d’Etat” qui a “rassuré énormément d’inquiétudes”, affirme à l’AFP Mme GarinLa députée espère bénéficier d’un soutien franc de la gauche et du camp gouvernemental en dehors de “quelques électrons libres”.Une poignée d’élus socialistes ont toutefois déposé des amendements pour s’opposer à cette réécriture. “Je suis très très choquée en tant que juriste qu’on définisse un crime par l’attitude de la victime”, s’indigne la députée socialiste Colette Capdevielle. “Le droit pénal, c’est d’abord définir le comportement d’un auteur, pas celui d’une victime”, selon elle. La définition actuelle “n’empêche pas que les victimes soient au cÅ“ur du débat, avec en plus une instrumentalisation de la notion de consentement, qui est partout mais qui n’est pas clairement définie”, lui a rétorqué Mme Garin.Le Rassemblement national “pourrait voter contre”, selon l’un de ses cadres, pour qui le procès des viols de Mazan a montré que la loi actuelle avait permis la condamnation des agresseurs.Les débats devraient être plus techniques et agités en commission des Lois – où siègent de nombreux députés juristes de formation – que dans l’hémicycle où l’examen est prévu le 1er avril.Pour Erwan Balanant, député MoDem, en tant que juriste, “je dirais qu’on n’a pas vraiment besoin” de ce texte, “mais la loi a aussi une vertu pédagogique”.La loi “a un rôle à jouer dans les efforts collectifs pour remplacer la culture du viol”, défendent Mme Garin et Mme Riotton. Selon elles, la “terminologie utilisée” dans la loi actuelle contribue au maintien d’un stéréotype “sur ce qu’est une +bonne+ victime – qui résiste, se débat, est exemplaire dans son comportement -, et un +vrai+ viol – avec violence et contrainte, par un monstre ou un étranger”.En outre, après le procès des viols de Mazan, il “y a une attente forte des Français d’un changement de la loi”, selon Mme Garin.

Turquie: les manifestants toujours dans les rues, sept journalistes incarcérés

Les manifestants se sont de nouveau massés dans la rue mardi en Turquie, où plus de 1.400 personnes ont été arrêtées depuis le début d’une vaste fronde déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Pour le septième soir consécutif, des dizaines de milliers de personnes ont convergé devant l’hôtel de ville d’Istanbul à l’appel de l’opposition, poursuivant une contestation d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.Des milliers d’étudiants, la plupart le visage masqué de peur d’être identifiés par la police, ont également défilé sous les applaudissements de riverains dans un arrondissement de la ville dont le maire a lui aussi été incarcéré, ont constaté des journalistes de l’AFP.Des étudiants ont ausi défilé par milliers à Ankara, la capitale, selon les images de médias turcs.Un total de 1.418 personnes accusées d’avoir participé à des manifestations, interdites depuis la semaine passée à Istanbul, Ankara et Izmir, les trois plus grandes villes du pays, ont été arrêtées, ont annoncé les autorités.Dans ce contexte, un tribunal d’Istanbul a ordonné mardi le placement en détention provisoire de sept journalistes turcs, dont un de l’Agence France-Presse, en les accusant d’avoir participé à des rassemblements illégaux.- “Coup d’Etat politique”” -Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe.”Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a-t-il fait valoir.L’ONG Reporters sans Frontières a elle condamné une “décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie”.Au total, 979 manifestants se trouvaient mardi en garde à vue, tandis que 478 personnes avaient été déférées devant des tribunaux, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya.Face à la poursuite de la contestation née de l’arrestation pour “corruption” de M. Imamoglu, le gouvernorat d’Ankara a prolongé jusqu’au 1er avril une interdiction de manifester.Les autorités ont pris une décision similaire à Izmir jusqu’au 29 mars.Une même interdiction est en vigueur à Istanbul, bravée chaque soir par des dizaines de milliers de personnes qui se réunissent devant le siège de la municipalité à l’appel du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force de l’opposition qui a dénoncé un “coup d’Etat politique”.Son chef, Özgür Özel, a appelé à un très large rassemblement samedi sur la rive asiatique d’Istanbul.”Nous ne pouvons pas livrer cette patrie céleste à la terreur de la rue”, avait averti peu avant le président Erdogan.”Si vous aviez commis dans un pays occidental le millième des actes de vandalisme que vous avez commis dans notre pays, vous ne savez pas ce qu’il vous serait arrivé”, a-t-il ajouté en accusant les manifestants d’attaquer la police et de “brûler les rues et les cours des mosquées”.Signe de l’onde de choc déclenchée par l’arrestation de M. Imamoglu, des manifestations, parfois très importantes comme à Ankara et Izmir, ont eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays depuis le début de la contestation, selon un décompte de l’AFP. “C’est notre responsabilité historique en tant que jeunes de descendre dans la rue”, a déclaré à l’AFP Kerem Gümre, un étudiant 23 ans.- “La tête haute” -“Si vous frappez un jeune avec une matraque ou le visez avec du gaz lacrymogène ou une balle en caoutchouc ce soir, je vous demanderai des comptes”, a lancé mardi soir le chef du CHP à l’endroit de la police.M. Özel s’était rendu plus tôt à la prison de Silivri, en lisière d’Istanbul, où sont incarcérés depuis dimanche le maire de la ville et 48 co-accusés, parmi lesquels deux maires d’arrondissements également membres du CHP.”J’ai rencontré trois lions à l’intérieur. Ils sont debout, la tête haute”, a-t-il déclaré.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a aussi fait part de ses “préoccupations les récentes arrestations et manifestations en Turquie”, après une réunion avec son homologue turc, Hakan Fidan, sa première réaction officielle depuis le début de la vague de contestation.Mardi soir, la présidence française a appelé la Turquie se comporter comme un “grand partenaire démocratique”, demandant la libération de M. Imamoglu.L’ONU s’est également dite “très préoccupée” face aux arrestations dans le pays.Le CHP, qui a investi dimanche M. Imamoglu comme son candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en 2028, a lui appelé au boycott d’une vingtaine d’enseignes turques réputées proches du pouvoir, dont une célèbre chaîne de cafés.”Le café on peut le faire nous-mêmes”, a lancé M. Özel.

Turquie: les manifestants toujours dans les rues, sept journalistes incarcérés

Les manifestants se sont de nouveau massés dans la rue mardi en Turquie, où plus de 1.400 personnes ont été arrêtées depuis le début d’une vaste fronde déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Pour le septième soir consécutif, des dizaines de milliers de personnes ont convergé devant l’hôtel de ville d’Istanbul à l’appel de l’opposition, poursuivant une contestation d’une ampleur inédite depuis le mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul, en 2013.Des milliers d’étudiants, la plupart le visage masqué de peur d’être identifiés par la police, ont également défilé sous les applaudissements de riverains dans un arrondissement de la ville dont le maire a lui aussi été incarcéré, ont constaté des journalistes de l’AFP.Des étudiants ont ausi défilé par milliers à Ankara, la capitale, selon les images de médias turcs.Un total de 1.418 personnes accusées d’avoir participé à des manifestations, interdites depuis la semaine passée à Istanbul, Ankara et Izmir, les trois plus grandes villes du pays, ont été arrêtées, ont annoncé les autorités.Dans ce contexte, un tribunal d’Istanbul a ordonné mardi le placement en détention provisoire de sept journalistes turcs, dont un de l’Agence France-Presse, en les accusant d’avoir participé à des rassemblements illégaux.- “Coup d’Etat politique”” -Le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, a appelé la présidence turque à “la libération rapide” de son photographe.”Yasin Akgül ne manifestait pas, il couvrait comme journaliste l’un des nombreux rassemblements organisés dans le pays depuis le mercredi 19 mars”, a-t-il fait valoir.L’ONG Reporters sans Frontières a elle condamné une “décision scandaleuse (qui) reflète une situation gravissime en cours en Turquie”.Au total, 979 manifestants se trouvaient mardi en garde à vue, tandis que 478 personnes avaient été déférées devant des tribunaux, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya.Face à la poursuite de la contestation née de l’arrestation pour “corruption” de M. Imamoglu, le gouvernorat d’Ankara a prolongé jusqu’au 1er avril une interdiction de manifester.Les autorités ont pris une décision similaire à Izmir jusqu’au 29 mars.Une même interdiction est en vigueur à Istanbul, bravée chaque soir par des dizaines de milliers de personnes qui se réunissent devant le siège de la municipalité à l’appel du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force de l’opposition qui a dénoncé un “coup d’Etat politique”.Son chef, Özgür Özel, a appelé à un très large rassemblement samedi sur la rive asiatique d’Istanbul.”Nous ne pouvons pas livrer cette patrie céleste à la terreur de la rue”, avait averti peu avant le président Erdogan.”Si vous aviez commis dans un pays occidental le millième des actes de vandalisme que vous avez commis dans notre pays, vous ne savez pas ce qu’il vous serait arrivé”, a-t-il ajouté en accusant les manifestants d’attaquer la police et de “brûler les rues et les cours des mosquées”.Signe de l’onde de choc déclenchée par l’arrestation de M. Imamoglu, des manifestations, parfois très importantes comme à Ankara et Izmir, ont eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays depuis le début de la contestation, selon un décompte de l’AFP. “C’est notre responsabilité historique en tant que jeunes de descendre dans la rue”, a déclaré à l’AFP Kerem Gümre, un étudiant 23 ans.- “La tête haute” -“Si vous frappez un jeune avec une matraque ou le visez avec du gaz lacrymogène ou une balle en caoutchouc ce soir, je vous demanderai des comptes”, a lancé mardi soir le chef du CHP à l’endroit de la police.M. Özel s’était rendu plus tôt à la prison de Silivri, en lisière d’Istanbul, où sont incarcérés depuis dimanche le maire de la ville et 48 co-accusés, parmi lesquels deux maires d’arrondissements également membres du CHP.”J’ai rencontré trois lions à l’intérieur. Ils sont debout, la tête haute”, a-t-il déclaré.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a aussi fait part de ses “préoccupations les récentes arrestations et manifestations en Turquie”, après une réunion avec son homologue turc, Hakan Fidan, sa première réaction officielle depuis le début de la vague de contestation.Mardi soir, la présidence française a appelé la Turquie se comporter comme un “grand partenaire démocratique”, demandant la libération de M. Imamoglu.L’ONU s’est également dite “très préoccupée” face aux arrestations dans le pays.Le CHP, qui a investi dimanche M. Imamoglu comme son candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en 2028, a lui appelé au boycott d’une vingtaine d’enseignes turques réputées proches du pouvoir, dont une célèbre chaîne de cafés.”Le café on peut le faire nous-mêmes”, a lancé M. Özel.

Trump contre-attaque après une spectaculaire faille de sécurité

Un simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”: Donald Trump a choisi mardi de contre-attaquer de manière agressive après une spectaculaire affaire de plans militaires divulgués par erreur à un journaliste.Le président américain, entré en fonction en janvier, a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC qu’il s’agissait du “seul pépin en deux mois, et au final sans gravité”.Donald Trump a ensuite déclaré que Jeffrey Goldberg, qui a révélé avoir été ajouté par erreur à un groupe de discussions des plus hauts responsables américains, était un “tordu”, et a assuré que “tout le monde se fiche” de ce que publie The Atlantic, dont M. Goldberg est le rédacteur en chef.”Il fait de son mieux” et “c’est un homme très bien”, a par ailleurs dit le président américain à propos de son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, jugeant, pendant un échange avec la presse à la Maison Blanche, que ce dernier n’avait pas à s’excuser.Le républicain de 78 ans a seulement concédé que son conseiller allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au coeur de cette affaire.Dans la soirée, le président a ajouté lors d’une interview sur la chaîne Newsmax que c’était peut-être “quelqu’un qui travaille pour Mike Waltz” qui avait le numéro de Jeffrey Goldberg et serait responsable de son ajout dans la boucle Signal. Interviewé de son côté sur Fox News, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a dit assumer son “entière responsabilité” après cette “erreur”.”On a les meilleures équipes techniques qui essaient de comprendre comment cela a pu se produire”, a-t-il ajouté, suggérant qu’il avait pu avoir le numéro du journaliste enregistré sur son téléphone en pensant que c’était celui de quelqu’un d’autre. “Je ne connais pas ce type, je ne le connais que de réputation, et elle est horrible (…) mais je ne lui écris pas”, a-t-il insisté. – Messagerie Signal -“Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” a affirmé pour sa part la directrice du renseignement, Tulsi Gabbard, assaillie de questions par les élus démocrates pendant une audition, prévue de longue date, au Sénat. Elle a toutefois refusé de confirmer qu’elle était bien l’une des participantes de très haut niveau du groupe de discussion sur Signal auquel Jeffrey Goldberg a été ajouté.Le patron de la CIA, John Ratcliffe, auditionné en même temps que Mme Gabbard, a lui admis avoir participé à cette boucle de messages consacrée aux préparatifs d’attaques aériennes contre les rebelles houthis, menées finalement le 15 mars.Il a toutefois défendu un usage “autorisé et légal” selon lui de cette application pour ces échanges entre le vice-président, JD Vance, le ministre de la Défense, Pete Hegseth et le chef de la diplomatie, Marco Rubio, parmi d’autres.L’opposition démocrate, qui peinait jusqu’ici à trouver un angle d’attaque contre Donald Trump, pilonne le gouvernement.- “Négligent, imprudent, incompétent” -Le sénateur démocrate Mark Warner a ainsi fustigé “l’attitude négligente, imprudente, incompétente” des lieutenants du président républicain.Le journaliste Jeffrey Goldberg assure avoir vu un projet d’attaque détaillé, avec des informations sur les cibles et le déroulé de l’opération.Il a aussi reproduit certains échanges hostiles envers les Européens, que JD Vance accuse de profiter à bon compte des opérations militaires américaines. Interrogé à ce sujet, Donald Trump a estimé à son tour mardi que les Européens étaient des “profiteurs”.Selon les messages reproduits dans The Atlantic, JD Vance a estimé que conduire les frappes au Yémen serait une “erreur”, car l’opération, en renforçant la sécurité du transport de marchandises en mer Rouge, bénéficierait surtout aux Européens.”Si tu penses qu’il faut le faire, allons-y. C’est juste que je déteste venir au secours des Européens encore une fois”, écrit le vice-président à l’intention du ministre de la Défense, toujours selon le magazine. Lequel répond: “Je suis complètement d’accord, je déteste le comportement de profiteurs des Européens. C’est PATHETIQUE”, mais il justifie néanmoins l’attaque pour “rouvrir les liaisons” maritimes.Le fondateur de Signal, messagerie prisée des journalistes pour la confidentialité qu’elle promet, ne s’est lui pas privé de vanter son produit sur X.”Il y a beaucoup de bonnes raisons d’être sur Signal. L’une d’elles est désormais la possibilité pour le vice-président des Etats-Unis de vous inclure au hasard dans une discussion de groupe sur la coordination d’opérations militaires sensibles”, a blagué Moxie Marlinspike.

Trump contre-attaque après une spectaculaire faille de sécurité

Un simple “pépin” émanant d’un journaliste “tordu”: Donald Trump a choisi mardi de contre-attaquer de manière agressive après une spectaculaire affaire de plans militaires divulgués par erreur à un journaliste.Le président américain, entré en fonction en janvier, a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC qu’il s’agissait du “seul pépin en deux mois, et au final sans gravité”.Donald Trump a ensuite déclaré que Jeffrey Goldberg, qui a révélé avoir été ajouté par erreur à un groupe de discussions des plus hauts responsables américains, était un “tordu”, et a assuré que “tout le monde se fiche” de ce que publie The Atlantic, dont M. Goldberg est le rédacteur en chef.”Il fait de son mieux” et “c’est un homme très bien”, a par ailleurs dit le président américain à propos de son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, jugeant, pendant un échange avec la presse à la Maison Blanche, que ce dernier n’avait pas à s’excuser.Le républicain de 78 ans a seulement concédé que son conseiller allait “probablement” s’abstenir “dans l’immédiat” d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au coeur de cette affaire.Dans la soirée, le président a ajouté lors d’une interview sur la chaîne Newsmax que c’était peut-être “quelqu’un qui travaille pour Mike Waltz” qui avait le numéro de Jeffrey Goldberg et serait responsable de son ajout dans la boucle Signal. Interviewé de son côté sur Fox News, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a dit assumer son “entière responsabilité” après cette “erreur”.”On a les meilleures équipes techniques qui essaient de comprendre comment cela a pu se produire”, a-t-il ajouté, suggérant qu’il avait pu avoir le numéro du journaliste enregistré sur son téléphone en pensant que c’était celui de quelqu’un d’autre. “Je ne connais pas ce type, je ne le connais que de réputation, et elle est horrible (…) mais je ne lui écris pas”, a-t-il insisté. – Messagerie Signal -“Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées” a affirmé pour sa part la directrice du renseignement, Tulsi Gabbard, assaillie de questions par les élus démocrates pendant une audition, prévue de longue date, au Sénat. Elle a toutefois refusé de confirmer qu’elle était bien l’une des participantes de très haut niveau du groupe de discussion sur Signal auquel Jeffrey Goldberg a été ajouté.Le patron de la CIA, John Ratcliffe, auditionné en même temps que Mme Gabbard, a lui admis avoir participé à cette boucle de messages consacrée aux préparatifs d’attaques aériennes contre les rebelles houthis, menées finalement le 15 mars.Il a toutefois défendu un usage “autorisé et légal” selon lui de cette application pour ces échanges entre le vice-président, JD Vance, le ministre de la Défense, Pete Hegseth et le chef de la diplomatie, Marco Rubio, parmi d’autres.L’opposition démocrate, qui peinait jusqu’ici à trouver un angle d’attaque contre Donald Trump, pilonne le gouvernement.- “Négligent, imprudent, incompétent” -Le sénateur démocrate Mark Warner a ainsi fustigé “l’attitude négligente, imprudente, incompétente” des lieutenants du président républicain.Le journaliste Jeffrey Goldberg assure avoir vu un projet d’attaque détaillé, avec des informations sur les cibles et le déroulé de l’opération.Il a aussi reproduit certains échanges hostiles envers les Européens, que JD Vance accuse de profiter à bon compte des opérations militaires américaines. Interrogé à ce sujet, Donald Trump a estimé à son tour mardi que les Européens étaient des “profiteurs”.Selon les messages reproduits dans The Atlantic, JD Vance a estimé que conduire les frappes au Yémen serait une “erreur”, car l’opération, en renforçant la sécurité du transport de marchandises en mer Rouge, bénéficierait surtout aux Européens.”Si tu penses qu’il faut le faire, allons-y. C’est juste que je déteste venir au secours des Européens encore une fois”, écrit le vice-président à l’intention du ministre de la Défense, toujours selon le magazine. Lequel répond: “Je suis complètement d’accord, je déteste le comportement de profiteurs des Européens. C’est PATHETIQUE”, mais il justifie néanmoins l’attaque pour “rouvrir les liaisons” maritimes.Le fondateur de Signal, messagerie prisée des journalistes pour la confidentialité qu’elle promet, ne s’est lui pas privé de vanter son produit sur X.”Il y a beaucoup de bonnes raisons d’être sur Signal. L’une d’elles est désormais la possibilité pour le vice-président des Etats-Unis de vous inclure au hasard dans une discussion de groupe sur la coordination d’opérations militaires sensibles”, a blagué Moxie Marlinspike.

Mort du petit Emile: gardes à vue prolongées, la piste familiale se dessine

La garde à vue du grand-père du petit Emile Soleil, entendu pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre” dans l’enquête sur la disparition du garçonnet en juillet 2023 alors qu’il était en vacances dans la maison de campagne familiale a été prolongée pour 24 heures, a indiqué dans la nuit de mardi à mercredi son avocate.Les grand-parents, un oncle et une tante de l’enfant avaient été interpellés tôt mardi par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, marquant une brusque accélération sur une piste familiale dans l’enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte il y a tout juste un an d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.La garde à vue de Philippe Vedovini, initialement d’une durée de 24 heures, a été prolongée, a déclaré à la presse son avocate Me Isabelle Colombani, devant la gendarmerie à Marseille, vers minuit, au sortir d’une troisième audition de son client, interpellé avec son épouse et deux de leurs enfants majeurs tôt mardi matin à leur domicile de la Bouilladisse (Bouches-du-Rhône).Son épouse, Anne, “continuera à se soumettre” aux questions des enquêteurs, avait déclaré peu avant l’avocat de la grand-mère, Julien Pinelli, laissant entendre que la garde à vue de sa cliente avait également été prolongée.”Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, avait annoncé tôt mardi le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.Une éventuelle prolongation des gardes à vue de l’oncle et de la tante d’Emile, également interpellés et interrogés dans une autre lieu, n’était pas immédiatement connue.Philippe Vedovini, 59 ans “répond aux questions et est là pour qu’on s’approche de la vérité, en espérant qu’on y arrive”, a déclaré Me Colombani. “J’espère que ces gardes à vue permettront d’aboutir à quelque chose”, a ajouté l’avocate, en indiquant que les auditions reprendraient “mercredi matin”.Les auditions “se passent bien” et sans “confrontation”, avait-elle indiqué plus tôt dans la soirée, soulignant que “la garde à vue n’est pas une décision de culpabilité”.Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont également procédé dans la journée à “une dizaine d’auditions de témoins”.- Remorque à cheval -Les quatre interpellations ont eu lieu peu avant 7 heures mardi à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple Vedovini réside avec plusieurs de ses enfants.Une perquisition s’est déroulée dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal. Des enquêteurs ont saisi pour expertise un véhicule SUV et une remorque à cheval.Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.- Sang sur une jardinière -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a souligné le procureur d’Aix-en-Provence.Le grand-père d’Emile est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Emile, Marie, est l’aînée. Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.Les obsèques publiques d’Emile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), lors d’une messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Emile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”. “Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.