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Le Hamas remet sa réponse à la proposition américaine de trêve à Gaza, “inacceptable” dit Washington

Le Hamas a dit samedi soir avoir remis aux médiateurs sa réponse à la proposition américaine de trêve dans la bande de Gaza, jugée “complètement inacceptable” par Washington qui critique un retour en arrière.Dans un communiqué publié samedi, le mouvement islamiste palestinien a annoncé avoir “soumis sa réponse à la dernière proposition de l’émissaire américain” pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.Les Etats-Unis avaient indiqué plus tôt dans la semaine avoir reçu l’assentiment d’Israël à leur proposition, le président Donald Trump assurant vendredi qu’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza était “tout proche”.Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait sommé le Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve et de libération des otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, sous peine d'”être anéanti”.En guerre depuis contre le Hamas dans la bande de Gaza, Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin au conflit. La situation humanitaire est catastrophique dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.Le Hamas explique dans son communiqué que dans la proposition d’accord, “dix prisonniers vivants de l’occupation (Israël, NDLR) retenus par la résistance seront libérés, en plus de la restitution de 18 corps, en échange d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens” détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.- “Parti-pris total” -La réponse du Hamas est “complètement inacceptable et cela ne fait que nous faire revenir en arrière”, a déploré samedi M. Witkoff sur son compte X, ajoutant que le Hamas “devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers, que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine”, sans autres détails.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé “inacceptable” la réponse du Hamas, estimant qu’elle faisait “reculer le processus”, selon un communiqué de son bureau samedi.”Nous n’avons pas rejeté la proposition de Witkoff”, a réagi auprès de l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, affirmant que c’est la réponse israélienne à cette proposition “qui était en désaccord avec toutes les dispositions sur lesquelles nous nous étions mis d’accord”.”Néanmoins, nous avons maintenant répondu de manière positive et responsable, de manière à satisfaire les exigences et les aspirations minimales de notre peuple”, a ajouté ce responsable. Il a précisé que le Hamas exigeait une garantie qu’un cessez-le feu de 60 jours soit respecté par Israël et s’accompagne d’un afflux d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que des négociations pour mettre définitivement fin à la guerre.”Pourquoi, à chaque fois, la réponse israélienne est-elle considérée comme la seule réponse pour la négociation ?”, a-t-il protesté, dénonçant “un parti-pris total en faveur de l’autre partie”.Le 19 mai, M. Netanyahu s’était dit ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais il avait ajouté qu’un tel accord devrait inclure l'”exil” du Hamas et le “désarmement” de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu’à 70, et la remise par le Hamas de 5 otages vivants et 9 morts en échanges de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d’otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Plus de 54.321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre n’ont pas encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois. L’armée israélienne a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza dans le but affiché d’en prendre le contrôle total.

Le Hamas remet sa réponse à la proposition américaine de trêve à Gaza, “inacceptable” dit Washington

Le Hamas a dit samedi soir avoir remis aux médiateurs sa réponse à la proposition américaine de trêve dans la bande de Gaza, jugée “complètement inacceptable” par Washington qui critique un retour en arrière.Dans un communiqué publié samedi, le mouvement islamiste palestinien a annoncé avoir “soumis sa réponse à la dernière proposition de l’émissaire américain” pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.Les Etats-Unis avaient indiqué plus tôt dans la semaine avoir reçu l’assentiment d’Israël à leur proposition, le président Donald Trump assurant vendredi qu’un accord sur un cessez-le-feu à Gaza était “tout proche”.Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait sommé le Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve et de libération des otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, sous peine d'”être anéanti”.En guerre depuis contre le Hamas dans la bande de Gaza, Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin au conflit. La situation humanitaire est catastrophique dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.Le Hamas explique dans son communiqué que dans la proposition d’accord, “dix prisonniers vivants de l’occupation (Israël, NDLR) retenus par la résistance seront libérés, en plus de la restitution de 18 corps, en échange d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens” détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.- “Parti-pris total” -La réponse du Hamas est “complètement inacceptable et cela ne fait que nous faire revenir en arrière”, a déploré samedi M. Witkoff sur son compte X, ajoutant que le Hamas “devrait accepter la proposition que nous avons présentée comme base pour des pourparlers, que nous pouvons commencer dès la semaine prochaine”, sans autres détails.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé “inacceptable” la réponse du Hamas, estimant qu’elle faisait “reculer le processus”, selon un communiqué de son bureau samedi.”Nous n’avons pas rejeté la proposition de Witkoff”, a réagi auprès de l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, affirmant que c’est la réponse israélienne à cette proposition “qui était en désaccord avec toutes les dispositions sur lesquelles nous nous étions mis d’accord”.”Néanmoins, nous avons maintenant répondu de manière positive et responsable, de manière à satisfaire les exigences et les aspirations minimales de notre peuple”, a ajouté ce responsable. Il a précisé que le Hamas exigeait une garantie qu’un cessez-le feu de 60 jours soit respecté par Israël et s’accompagne d’un afflux d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que des négociations pour mettre définitivement fin à la guerre.”Pourquoi, à chaque fois, la réponse israélienne est-elle considérée comme la seule réponse pour la négociation ?”, a-t-il protesté, dénonçant “un parti-pris total en faveur de l’autre partie”.Le 19 mai, M. Netanyahu s’était dit ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais il avait ajouté qu’un tel accord devrait inclure l'”exil” du Hamas et le “désarmement” de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu’à 70, et la remise par le Hamas de 5 otages vivants et 9 morts en échanges de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d’otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Plus de 54.321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre n’ont pas encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois. L’armée israélienne a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza dans le but affiché d’en prendre le contrôle total.

Trois synagogues et le Mémorial de la Shoah à Paris aspergés de peinture verte à Paris, colère d’Israël

Le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi à Paris, suscitant l'”indignation” et la condamnation de personnalités politiques de tous bords, et la colère d’Israël.Au pied de la façade du restaurant de la communauté juive “Chez Marianne”, un pot de peinture entamé a été retrouvé. Des jets de peinture ont également été constatés sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’a été découvert à ce stade.Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15 samedi matin. Les images de vidéosurveillance du Mémorial ont montré une personne vêtue de noir en train de taguer vers 4H30. Un homme vêtu de sombre a également été filmé par une caméra de surveillance de la synagogue des Tournelles, peu avant 4H00. Les images de deux hommes (un aspergeant de la peinture et le second le filmant) ont été captées par une caméra de surveillance de la seconde synagogue du 4e arrondissement.Une autre synagogue, cette fois dans le 20e arrondissement, a “fait également l’objet de dégradations par jets de peinture de couleur verte”.Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir chargé la Sûreté territoriale d’une enquête pour “dégradations commises en raison de la religion” à la suite de la découverte de jets de peinture verte sur ces cinq lieux.- “Tristesse” et “indignation” -“Beaucoup de tristesse et d’indignation en voyant ce matin ces images de lieux juifs qui ont été dégradés”, a réagi auprès de l’AFP le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi. L’ancien président socialiste François Hollande a jugé cet acte “inacceptable, insupportable”. “L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre République”, a-t-il asséné. La ville de Paris va porter plainte, a assuré la maire PS Anne Hidalgo, en “(condamnant) avec la plus grande force ces intimidations”.Sur le réseau social X, le ministre de l’Intérieur et président des LR Bruno Retailleau a dit son “immense dégoût devant ces actes odieux qui visent la communauté juive”. La députée européenne de La France insoumise Manon Aubry a fait part aussi de son “dégoût face à ces actes antisémites”. “Le racisme est un poison. L’unité du peuple son antidote”, a-t-elle ajouté.Ces dégradations “sont de toute évidence la signature de l’antisémitisme qui se déchaîne dans notre pays”, a estimé le président du Rassemblement national Jordan Bardella.Le président israélien, Isaac Herzog, s’est dit samedi soir “consterné” par “l’attaque contre des institutions juives” à Paris, soulignant que son arrière-grand-père avait été le premier rabbin de l’une des synagogues concernées.”Horrifiée” par cette “attaque antisémite coordonnée”, l’ambassade d’Israël en France a relevé les tensions entre les deux pays actuellement à propos de la situation à Gaza. “Nous ne pouvons ignorer la discorde problématique observée ces deux dernières semaines chez certains dirigeants et élus”, a-t-elle écrit dans un communiqué. – “Plus de 60% des actes antireligieux” -“Je pense aux Justes” et “à ceux qui ont sauvé les juifs pendant la guerre et j’ai honte pour notre temps. Je ne veux pas de ce que devient la France. Nous valons mieux que cela”, a considéré le chef des députés LR Laurent Wauquiez.”Ingérence ou pas, manipulation ou pas, le geste est antisémite et cherche à désigner les Français juifs”, a estimé le premier secrétaire du PS Olivier Faure.SOS Racisme a également jugé “intolérable” cette “action aux relents antisémites qui cite explicitement les Justes”.Il y a un an, en mai 2024, des “mains rouges” avaient été peintes sur le Mur des Justes, au Mémorial de la Shoah. Trois Bulgares ont été écroués dans cette affaire. Les tags représentant des “mains rouges”, symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000, ont été analysés par les services de sécurité comme une opération d’ingérence de la part de Russophones.Dans un télégramme adressé aux préfets vendredi et consulté par l’AFP, Bruno Retailleau avait demandé un renforcement des mesures de sécurisation de la communauté juive à l’occasion de la fête de Chavouot du dimanche 1er juin au soir au mardi 3 juin au soir.Il avait expliqué ces mesures par la “persistance des tensions au plan international, en particulier au Proche-Orient”. Le ministre avait relevé en outre que “les actes antisémites représentant plus de 60% des actes antireligieux, la communauté juive était particulièrement exposée”.sm-juc-clw-chl-are/asl/alh

Ligue des champions: à Paris, la fête bat son plein après le sacre

Les scènes de liesse se multiplient à Paris samedi après la victoire du PSG 5-0 face à l’Inter Milan, à Munich en finale de la Ligue des champions, avec des rassemblements de supporters autour du Parc des Princes et des Champs-Elysées, et quelques incidents. Même sans joueur sur le terrain, le Parc des Princes a résonné comme pour les plus belles affiches et a rugi à chacun des cinq buts des Parisiens, qui ont assuré une démonstration sans contestation possible contre l’Inter Milan (5-0). “C’est comme si le match se passait à la maison”, a lancé le rappeur Vacra, l’un des acteurs du spectacle d’avant-match dans un Parc des Princes où 48.000 billets ont été mis à la vente pour l’occasion afin de profiter de la finale avec quatre écrans géants au niveau du rond central.Chaque gros plan sur des supporters italiens en détresse a été célébré comme un but ou presque tandis que Désiré Doué, héros du match avec son doublé, a été longuement ovationné lors de sa sortie. – “En tachycardie” -Supporter du PSG depuis plus de 20 ans, Clément, maillot de Dembélé sur le dos, exulte: “C’est trop bon! Et tellement mérité! On a un chant qui parle de galères et de combats, ça n’a pas toujours été facile. Mais on a retrouvé la foi cette année avec une équipe sans star. C’est 11 mecs qui jouent les uns pour les autres”.”“Je m’attendais à être en tachycardie tout le match et finalement on a plié ça d’entrée. Quelle démonstration !”, s’enthousiasme Simon, maillot du PSG version 1992, son année de naissance, sur le dos. Dès le coup de sifflet final, un son et lumière avec des flammes a illuminé le terrain tandis que quelques kilomètres plus loin, la Tour Eiffel a brillé de mille feux aux couleurs parisiennes. Mais en-dehors, les supporters regroupés notamment sur les Champs-Elysées, interdits aux voitures pour l’occasion, et sur la place du Trocadéro ont célébré bien plus tôt le sacre, à grands coups de pétards, de chants et de coups klaxon. Les manifestations de joie ne sont pas allées sans débordements: les 5.400 policiers et gendarmes mobilisés pour la soirée à Paris et son agglomération ont eu recours au canon à eau sur les Champs-Elysées et ont dû évacuer des supporters descendus sur le périphérique alors même que le match se jouait encore. A 22H45, moment de la fin de match, 81 personnes avaient été interpellées, concentrées Porte de Saint-Cloud et en haut de l’avenue des Champs-Elysées notamment pour “détention de mortiers d’artifice, produits incendiaires”, selon la préfecture de police.Sur les Champs, beaucoup de vitrines de magasins ont été préventivement recouvertes de panneaux en bois léger par crainte de débordements, comme lors de la demi-finale retour.- “Comme en 98″ -Les célébrations vont durer une bonne partie de la nuit, notamment autour des Champs-Elysées. Une parade est prévue dimanche pour présenter le trophée. L’équipe parisienne sera également reçue par le chef de l’Etat Emmanuel Macron, dimanche à l’Elysée.”C’est énorme d’être là ce soir c’est historique ! Les Champs y a que ça à Paris ! J’ai suivi le match sur mon téléphone avec eux [ses 3 amis, NDLR]. On est là pour l’ambiance et on va célébrer, jusqu’à ce qu’il nous poussent dehors”, savoure Amine, 19 ans, venu de Nanterre Romain, 48 ans, est venu sur les Champs avec sa compagne. “On habite dans l’ouest de Paris, on a marché 30 minutes pour venir. Quand la France gagne on va sur les Champs, on était venu en 2018, j’étais là en 98… on attendait que Paris gagne depuis si longtemps” raconte-t-il. “Par contre l’ambiance est un peu particulière on s’attendait à des chants…” souligne-t-il quelques secondes plus tard, après un mouvement de foule. Le Collectif Ultras Paris (CUP) avait appelé les supporters à célébrer “sans débordements.””Ca va être incroyable à Paris, mais s’il vous plaît pas de violence, on ne casse rien, on est tranquilles on fait la fête seulement”, a plaidé l’attaquant du PSG Ousmane Dembélé au micro de CBS après la rencontre. sdu-js-dga-fs/dar/cpb/

Le PSG forge sa légende en étrillant l’Inter pour gagner sa première Ligue des champions

Une soirée de rêve avant une nuit d’ivresse: le Paris SG est enfin parvenu à décrocher la Ligue des champions samedi à Munich en étrillant l’Inter Milan (5-0), au bout d’une saison européenne d’anthologie qui apporte un deuxième sacre au football français.Trente-deux ans après Marseille, son grand rival est aussi allé battre une équipe milanaise à Munich et offrir l’extase à ses supporters. Avec pas moins de cinq buts de marge, le plus grand écart de l’histoire des finales de Ligue des champions, et notamment un doublé de Désiré Doué.Au coup de sifflet final, les 11 Parisiens du rectangle, leurs 11 coéquipiers du banc, l’entraîneur Luis Enrique et le staff ont sprinté les uns vers les autres, dans une extase désordonnée.Les 18.000 supporters assez chanceux pour se trouver dans le stade étaient déjà au septième ciel depuis un moment mais ils ont alors grondé de bonheur. Et à 800 km de là, le Parc des Princes, les terrasses des bars et les fan zones bondées ont chaviré.Quatorze ans après le rachat du club par Qatar Sports Investments, et tant d’éliminations frustrantes voire humiliantes (les remontadas de 2017, 2019 et 2022), le PSG pouvait faire sienne la devise “Fluctuat nec mergitur” (“Il est battu par les flots, mais ne sombre pas”) de la Ville de Paris.- La jeunesse au pouvoir -Le ravissement a étreint tôt les Parisiens et la partie de la France qui tolère la domination sans partage du club sur le football français. En effet, le PSG a frappé aux 12e et 20e minute, assommant des Intéristes dépassés.Paris était prévenu de l’identité défensive et disciplinée de l’Inter mais le Barça avait prouvé en demi-finale (3-3, 4-3) que beaucoup de buts pouvaient être marqués aux hommes de Simone Inzaghi.Le jeu de possession technique et de récupération haute de ce PSG, le plus jeune onze de départ en finale de C1 au 21e siècle selon Opta (25 ans, 96 jours), a très vite étouffé la troisième plus vieille équipe d’une finale (30 et 242 jours), contrainte rapidement de subir des assauts répétés.On joue seulement la 12e minute lorsque Vitinha trouve une passe de génie pour Désiré Doué dans la surface. A 19 ans, l’ancien Rennais a le sang-froid pour ratisser le ballon, se retourner et passer à Hakimi démarqué aux six mètres. Le Marocain n’a plus qu’à conclure dans le but vide. Sa célébration sobre était un hommage à son année à l’Inter (2020-21), mais illustrait aussi parfaitement le calme et le sérieux parisien.Désiré Doué, déjà brillant sur ce coup, a enfoncé le clou huit petites minutes plus tard. Au départ de l’action, Willian Pacho sauve un corner de justesse et récolte les hourras de la tribune parisienne. Le ballon remonte à toute vitesse et Ousmane Dembélé a l’intelligence de temporiser, avant de trouver Doué sur une transversale. Le numéro 14 ne se pose pas de question et reprend en demi-volée, profitant de la déviation de Dimarco pour tromper Yann Sommer.La joie était cette fois-ci libérée et une légère stupéfaction a saisi le public, devant ce suspense rapidement éventé.- Aux Champs-Elysées -L’Inter était alors dos au mur, lui qui n’a été mené qu’un gros quart d’heure durant l’entièreté de la compétition. Il a dû se découvrir pour partir à l’assaut du but parisien.Le PSG ne s’est pas démonté, à l’image de son capitaine Marquinhos, qui par le passé a été l’un des visages des défaillances mentales du club, mais a été impérial samedi soir. Il avait prévenu qu’il ne “laisserait pas passer cette opportunité”, à 31 ans, et il a tenu parole.Les Milanais ont cependant eu l’occasion de causer quelques sueurs froides à la tribune parisienne, avec plusieurs corners offensifs, l’une de leurs spécialités. Quelques cafouillages parisiens à la relance ou dans leur surface ont complété les occasions milanaises, mais il semblait ne rien pouvoir arriver de sérieux à ce Paris-là.Doué, lancé en profondeur par un Vitinha intenable, a gagné son duel face à Sommer à la 63e minute, ressuscitant dans les mémoires un but similaire d’Emmanuel Petit en finale de France-98 pour le 3-0, déjà.Mais les fans ne pourront pas scander “Et un, et deux, et trois zéros” puisqu’un quatrième et cinquième buts sont survenus. Le battant Khvicha Kvaratskhelia, arrivé au mercato d’hiver, a donné des preuves d’amour supplémentaires à son nouveau club en convertissant enfin un tir, sur une passe distillée par Ousmane Dembélé (73e).- “Champion mon frère” -Symbole du pouvoir donné à la jeunesse par le club, Senny Mayulu a parachevé le chef d’œuvre d’un but où il s’aida du relais de Bradley Barcola (87e, 5-0).Dembélé n’a pas marqué et il y aura donc forcément débat en vue du Ballon d’Or, mais l’essentiel n’était pas là.Ironie du sort, c’est l’année où le président Nasser Al-Khelaïfi avait modéré ses obsessions de Ligue des champions, pour donner carte blanche à Luis Enrique en vue de bâtir sur le long terme, que le PSG soulève la Coupe aux grandes oreilles.Le scénario est amer pour Kylian Mbappé, parti l’été dernier au Real Madrid, convaincu d’y avoir de meilleures chances de remporter la C1. Beau joueur, le capitaine de l’équipe de France s’est fendu d’un message de félicitations sur Instagram, écrivant que “le grand jour est arrivé”.Emmanuel Macron, lui, a écrit sur X: “Champion mon frère !”Le PSG retrouvera d’ailleurs le président de la République, qui va recevoir les héros dimanche à l’Elysée. Il défilera aussi sur les Champs-Elysées dimanche. Entre-temps, la plus célèbre avenue du monde aura sans doute connu un immense bain de foule, et Marquinhos, aura brandi le trophée haut dans la nuit de Munich.

Ligue des champions: le PSG sacré pour la première fois de son histoire

Le PSG a remporté la Ligue des champions pour la première fois de son histoire en écrasant l’Inter Milan en finale (5-0), samedi à Munich.Le club parisien devient ainsi la deuxième équipe française à soulever la plus prestigieuse coupe d’Europe, 32 ans après le sacre de l’OM en 1993. Le PSG s’était déjà adjugé la Coupe des Coupes en 1996, une compétition désormais disparue du calendrier. Paris, qui s’offre un quadruplé inédit en France (Ligue des champions, Ligue 1, Coupe de France, Trophée des champions), a totalement dominé la rencontre, effectuant une véritable démonstration face à des Intéristes dépassés par la technique et le jeu collectif adverse. Le PSG a fait la différence très rapidement grâce à des buts d’Achraf Hakimi (12e) et de Désiré Doué (20e), préféré à Bradley Barcola au coup d’envoi. Le jeune attaquant international français (19 ans), passeur décisif sur l’ouverture du score, a éclaboussé le match de son talent en marquant un troisième but en seconde période (63e) avant un quatrième signé du Géorgien Khvicha Kvaratskhelia (73e) puis un cinquième, œuvre du jeune Senny Mayulu (86e).   Signe de l’exploit parisien, il s’agit du plus gros écart dans une finale de C1.     Pour l’Inter Milan, également finaliste malheureux en 2023 (défaite contre Manchester City), la déception est immense puisque la formation italienne, 2e de Serie A derrière Naples après avoir longtemps mené le championnat, termine la saison sans trophée. Les Nerazzurri échouent dans leur quête d’une 4e C1 après leurs victoires en 1964, 1965 et 2010.     Ce succès couronne l’incroyable développement du PSG depuis son rachat en 2011 par le Qatar via le fonds Qatar Sports Investments (QSI). Les nouveaux propriétaires avaient clamé à leur arrivée leur volonté de gagner la Ligue des champions et auront finalement mis 14 ans avant d’y parvenir après notamment un premier échec en finale en 2020 contre le Bayern Munich (1-0). Les dirigeants parisiens ont d’abord misé sur une politique de stars, qui a trouvé son paroxysme avec le recrutement de Neymar, Kylian Mbappé et Lionel Messi, avant de changer d’orientation avec l’arrivée au poste d’entraîneur de Luis Enrique et le départ de Kylian Mbappé à l’été 2024 au Real Madrid.             Le sacre parisien doit beaucoup au technicien espagnol, désormais l’homme fort du secteur sportif et qui a mis l’accent sur le collectif. L’ex-joueur du Real Madrid et du FC Barcelone inscrit pour la deuxième fois son nom au palmarès de la Ligue des champions en tant qu’entraîneur, dix ans après le succès glané aux commandes du Barça (2015).kn/cpb/      

Trois synagogues et le Mémorial de la Shoah à Paris aspergés de peinture verte

Le Mémorial de la Shoah, trois synagogues et un restaurant ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi à Paris, suscitant l'”indignation” et la condamnation de personnalités politiques de tous bords.Au pied de la façade du restaurant de la communauté juive “Chez Marianne”, un pot de peinture entamé a été retrouvé. Des jets de peinture ont également été constatés sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’a été découvert à ce stade.Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15. Les images de vidéosurveillance du Mémorial ont montré une personne vêtue de noir en train de taguer vers 4H30.La préfecture de police de Paris (PP) a précisé à l’AFP qu’une autre synagogue, cette fois dans le 20e arrondissement, avait “fait également l’objet de dégradations par jets de peinture de couleur verte”.Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir chargé la Sûreté territoriale d’une enquête pour “dégradations commises en raison de la religion” à la suite de la découverte de jets de peinture verte sur ces cinq lieux.- “Tristesse” et “indignation” -“Beaucoup de tristesse et d’indignation en voyant ce matin ces images de lieux juifs qui ont été dégradés”, a réagi auprès de l’AFP le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi. L’ancien président socialiste François Hollande a jugé cet acte “inacceptable, insupportable”. “L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre République”, a-t-il asséné. La ville de Paris va porter plainte, a assuré la maire PS Anne Hidalgo, en “(condamnant) avec la plus grande force ces intimidations”.Sur le réseau social X, le ministre de l’Intérieur et président des LR Bruno Retailleau a dit son “immense dégoût devant ces actes odieux qui visent la communauté juive”. La députée européenne de La France insoumise Manon Aubry a fait part aussi de son “dégoût face à ces actes antisémites”. “Le racisme est un poison. L’unité du peuple son antidote”, a-t-elle ajouté.Ces dégradations “sont de toute évidence la signature de l’antisémitisme qui se déchaîne dans notre pays”, a estimé le président du Rassemblement national Jordan Bardella.Le président israélien, Isaac Herzog, s’est dit samedi soir “consterné” par “l’attaque contre des institutions juives” à Paris, soulignant que son arrière-grand-père avait été le premier rabbin de l’une des synagogues concernées.”Horrifiée” par cette “attaque antisémite coordonnée”, l’ambassade d’Israël en France a relevé les tensions entre les deux pays actuellement à propos de la situation à Gaza. “Nous ne pouvons ignorer la discorde problématique observée ces deux dernières semaines chez certains dirigeants et élus”, a-t-elle écrit dans un communiqué. – “Plus de 60% des actes antireligieux” -Le député PS Emmanuel Grégoire, qui brigue la mairie de Paris, a proposé pour sa part la création dans la capitale “d’une instance municipale dédiée à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et toutes les discriminations”, dans une tribune publiée dans La Tribune Dimanche.”Je pense aux Justes” et “à ceux qui ont sauvé les juifs pendant la guerre et j’ai honte pour notre temps. Je ne veux pas de ce que devient la France. Nous valons mieux que cela”, a considéré le chef des députés LR Laurent Wauquiez.”Ingérence ou pas, manipulation ou pas, le geste est antisémite et cherche à désigner les Français juifs”, a estimé le premier secrétaire du PS Olivier Faure.SOS Racisme a également jugé “intolérable” cette “action aux relents antisémites qui cite explicitement les Justes”.Il y a un an, en mai 2024, des “mains rouges” avaient été peintes sur le Mur des Justes, au Mémorial de la Shoah. Trois Bulgares ont été écroués dans cette affaire. Les tags représentant des “mains rouges”, symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000, ont été analysés par les services de sécurité comme une opération d’ingérence de la part de Russophones.Dans un télégramme adressé aux préfets vendredi et consulté par l’AFP, Bruno Retailleau avait demandé un renforcement des mesures de sécurisation de la communauté juive à l’occasion de la fête de Chavouot du dimanche 1er juin au soir au mardi 3 juin au soir.Il avait expliqué ces mesures par la “persistance des tensions au plan international, en particulier au Proche-Orient”. Le ministre avait relevé en outre que “les actes antisémites représentant plus de 60% des actes antireligieux, la communauté juive était particulièrement exposée”.sm-juc-clw-chl-are/asl/dch   

La délégation arabe devant visiter la Cisjordanie dénonce l'”interdiction” israélienne

Une délégation ministérielle arabe qui devait se rendre dimanche en Cisjordanie occupée a dénoncé samedi l'”interdiction” par Israël de cette visite, après qu’un responsable israélien a dit que son pays “ne coopérera pas” à cette initiative.Israël contrôle les frontières et l’espace aérien de ce territoire palestinien qu’il occupe depuis 1967, ce qui signifie que son approbation est nécessaire pour que les diplomates étrangers puissent y entrer.Dans une déclaration commune, la délégation a condamné “la décision d’Israël d’interdire la visite du comité à Ramallah et la rencontre avec le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas”, a indiqué le ministère jordanien des Affaires étrangères.Ce comité est dirigé par Fayçal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, et comprend notamment ses homologues de Jordanie, de Bahreïn, d’Egypte ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.Ce groupe a décidé de reporter la visite à Ramallah car Israël “a refusé son rentrée en Cisjordanie occupée par voie aérienne, un espace contrôlé par Israël”.La délégation a affirmé que cette décision reflétait le “mépris du droit international” par Israël.A Ramallah, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a exprimé sa “profonde inquiétude” et qualifié la décision d’Israël de “violation flagrante de ses obligations en vertu du droit international en tant que puissance occupante”. – “Réunion provocatrice” -Un responsable israélien avait annoncé auparavant que son pays “ne coopérera pas” à cette visite.”L’Autorité palestinienne qui, à ce jour, refuse de condamner le massacre du 7 octobre, comptait accueillir à Ramallah une réunion provocatrice (…) pour discuter de la promotion de l’établissement d’un Etat palestinien”, a déclaré le responsable.”Un tel Etat deviendrait sans aucun doute un Etat terroriste au cœur de la Terre d’Israël. Israël ne coopérera pas avec de telles initiatives (…)”, a-t-il ajouté.Avant la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’Arabie saoudite avait entamé des discussions avec Washington incluant une normalisation avec Israël, en échange d’un accord de sécurité et un soutien à son programme nucléaire civil. Mais elle a conditionné depuis une telle démarche à l’établissement d’un Etat palestinien, éloignant la perspective d’un accord dans le contexte actuel.- “Confrontation” -Selon Firas Maksad du centre de réflexion Eurasia Group, l’interdiction de la visite par Israël montre “à quel point l’Arabie saoudite et Israël sont passés de la normalisation à la confrontation diplomatique”.”L’Arabie saoudite a fait évoluer sa position: de la création d’une voie crédible vers un État palestinien par une normalisation conditionnelle avec Israël, elle cherche désormais à ouvrir cette voie par le biais d’une coalition internationale soutenant les aspirations palestiniennes”, ajoute-t-il. L’Arabie saoudite et la France doivent coprésider en juin une conférence internationale à New York, au siège des Nations unies, visant à relancer la solution à deux Etats, israélien et palestinien.Israël a annoncé cette semaine la construction de “l’Etat juif israélien” en Cisjordanie et la création de 22 nouvelles colonies israéliennes dans ce territoire, considérées comme illégales au regard du droit international.L’armée israélienne a par ailleurs récemment intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité de ce territoire palestinien et de libérer les derniers otages qui y sont toujours retenus.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.381 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Israël a sommé vendredi le Hamas d’accepter la dernière proposition américaine de trêve et de libération des otages ou alors d'”être anéanti”.Le président américain Donald Trump a lui assuré qu’un cessez-le-feu était “tout proche”.