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Israël morcèle Gaza, accentue la pression sur le Hamas pour récupérer les otages

Israël a annoncé mercredi que son armée avait commencé à morceler la bande de Gaza et à y saisir de larges zones de territoire pour forcer le mouvement islamiste palestinien Hamas à rendre les otages.Loin de céder, le Hamas a rejeté une proposition de trêve annoncée samedi par Israël et transmise par l’intermédiaire de la médiation du Qatar et de l’Egypte, ont indiqué deux responsables du mouvement islamiste palestinien à l’AFP alors que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont fait plus de 30 morts mercredi, dont des enfants, selon les secours locaux.Le Hamas souhaite avancer sur une proposition egypto-qatarie prévoyant un cessez-le-feu de 50 jours, période pendant laquelle le mouvement islamiste libérerait “cinq soldats israéliens” en échange de la remise en liberté de quelque 2.250 prisonniers palestiniens détenus par Israël, a indiqué un de ces deux responsables sous le couvert de l’anonymatAprès deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza affirmant que la pression militaire était le seul moyen de forcer le Hamas à rendre la soixantaine d’otages, morts ou vivants, qu’il détient encore.”Nous morcelons la bande de Gaza et nous augmentons la pression pas à pas, afin qu’ils nous rendent nos otages”, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- Critiques des familles d’otages -Appelant “les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages”, le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé une nouvelle fois de confisquer au profit d’Israël de “vastes secteurs” conquis par l’armée à la faveur de l’élargissement de son offensive dans la bande de Gaza.”Expliquez (…) comment vous comptez éviter la mise en danger des otages”, a réagi le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, en reprochant au gouvernement d’envoyer “davantage de soldats à Gaza” plutôt que “de libérer les otages par un accord et de mettre fin à la guerre” De leur côté, une cinquantaine d’otages libérés et des proches d’otages ont estimé dans une lettre ouverte que “la pression militaire met en danger les otages”.- “Où est le monde?” -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas ayant entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.En riposte Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne de représailles militaires ayant fait au moins 50.423 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU. Mercredi, au moins 34 Palestiniens ont été tués dans les frappes. L’une d’elles a tué 19 personnes, dont neuf enfants, dans un centre de santé détruit de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, à Jabalia (nord), selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours.Le centre sert de refuge à 160 familles déplacées, a indiqué l’Unrwa.”Les martyrs sont des jeunes, des garçons et des filles. De quel droit il les tuent? Ils ont visé directement la clinique. Où sont les Nations unies, où est le monde?” a lancé Abou Ahmed Jaber, un déplacé réfugié dans le bâtiment.L’armée israélienne a confirmé une frappe contre le bâtiment de l’Unrwa affirmant y avoir visé “des terroristes du Hamas”. Treize personnes ont également été tuées par un bombardement sur une maison abritant des déplacés à Khan Younès et deux par une frappe sur une maison à Nousseirat (centre), selon les secours.Après l’interception de deux projectiles tirés de Gaza en direction d’Israël dans la soirée, l’armée israélienne a appelé les habitants à évacuer plusieurs régions du nord de Gaza, en prévision de frappes.- “Guerre sans limite” -De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est “choqué par les attaques de l’armée israélienne” contre un convoi médical et de secours, qui ont tué 15 secouristes et travailleurs humanitaires la semaine dernière à Gaza, selon son porte-parole.La “fosse commune” où les secouristes ont été retrouvés expose une “guerre sans limite” à Gaza, a indiqué un responsable du Bureau des opérations humanitaires de l’ONU (Ocha), Jonathan Whittall.Selon le ministère de la Santé de Gaza, 1.066 personnes ont été tuées depuis le 18 mars. Pour accroître la pression sur le Hamas, Israël a bloqué depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, aggravant les pénuries dans le territoire.Faute de farine et de sucre, des boulangeries ont fermé. “La situation est très difficile, il n’y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture ni d’eau”, a témoigné un père de famille, Mahmoud Sheikh Khalil.A Jérusalem, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, s’est rendu une nouvelle fois sur l’esplanade des Mosquées, lieu disputé dans le secteur oriental de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.Troisième lieu saint de l’islam, l’endroit est pour les juifs, le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme. Plusieurs pays arabes ont dénoncé une “provocation” susceptible d’alimenter encore un peu plus les tensions régionales.

Israël morcèle Gaza, accentue la pression sur le Hamas pour récupérer les otages

Israël a annoncé mercredi que son armée avait commencé à morceler la bande de Gaza et à y saisir de larges zones de territoire pour forcer le mouvement islamiste palestinien Hamas à rendre les otages.Loin de céder, le Hamas a rejeté une proposition de trêve annoncée samedi par Israël et transmise par l’intermédiaire de la médiation du Qatar et de l’Egypte, ont indiqué deux responsables du mouvement islamiste palestinien à l’AFP alors que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont fait plus de 30 morts mercredi, dont des enfants, selon les secours locaux.Le Hamas souhaite avancer sur une proposition egypto-qatarie prévoyant un cessez-le-feu de 50 jours, période pendant laquelle le mouvement islamiste libérerait “cinq soldats israéliens” en échange de la remise en liberté de quelque 2.250 prisonniers palestiniens détenus par Israël, a indiqué un de ces deux responsables sous le couvert de l’anonymatAprès deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza affirmant que la pression militaire était le seul moyen de forcer le Hamas à rendre la soixantaine d’otages, morts ou vivants, qu’il détient encore.”Nous morcelons la bande de Gaza et nous augmentons la pression pas à pas, afin qu’ils nous rendent nos otages”, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- Critiques des familles d’otages -Appelant “les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages”, le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé une nouvelle fois de confisquer au profit d’Israël de “vastes secteurs” conquis par l’armée à la faveur de l’élargissement de son offensive dans la bande de Gaza.”Expliquez (…) comment vous comptez éviter la mise en danger des otages”, a réagi le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, en reprochant au gouvernement d’envoyer “davantage de soldats à Gaza” plutôt que “de libérer les otages par un accord et de mettre fin à la guerre” De leur côté, une cinquantaine d’otages libérés et des proches d’otages ont estimé dans une lettre ouverte que “la pression militaire met en danger les otages”.- “Où est le monde?” -La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas ayant entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.En riposte Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne de représailles militaires ayant fait au moins 50.423 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU. Mercredi, au moins 34 Palestiniens ont été tués dans les frappes. L’une d’elles a tué 19 personnes, dont neuf enfants, dans un centre de santé détruit de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, à Jabalia (nord), selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours.Le centre sert de refuge à 160 familles déplacées, a indiqué l’Unrwa.”Les martyrs sont des jeunes, des garçons et des filles. De quel droit il les tuent? Ils ont visé directement la clinique. Où sont les Nations unies, où est le monde?” a lancé Abou Ahmed Jaber, un déplacé réfugié dans le bâtiment.L’armée israélienne a confirmé une frappe contre le bâtiment de l’Unrwa affirmant y avoir visé “des terroristes du Hamas”. Treize personnes ont également été tuées par un bombardement sur une maison abritant des déplacés à Khan Younès et deux par une frappe sur une maison à Nousseirat (centre), selon les secours.Après l’interception de deux projectiles tirés de Gaza en direction d’Israël dans la soirée, l’armée israélienne a appelé les habitants à évacuer plusieurs régions du nord de Gaza, en prévision de frappes.- “Guerre sans limite” -De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est “choqué par les attaques de l’armée israélienne” contre un convoi médical et de secours, qui ont tué 15 secouristes et travailleurs humanitaires la semaine dernière à Gaza, selon son porte-parole.La “fosse commune” où les secouristes ont été retrouvés expose une “guerre sans limite” à Gaza, a indiqué un responsable du Bureau des opérations humanitaires de l’ONU (Ocha), Jonathan Whittall.Selon le ministère de la Santé de Gaza, 1.066 personnes ont été tuées depuis le 18 mars. Pour accroître la pression sur le Hamas, Israël a bloqué depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, aggravant les pénuries dans le territoire.Faute de farine et de sucre, des boulangeries ont fermé. “La situation est très difficile, il n’y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture ni d’eau”, a témoigné un père de famille, Mahmoud Sheikh Khalil.A Jérusalem, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, s’est rendu une nouvelle fois sur l’esplanade des Mosquées, lieu disputé dans le secteur oriental de la Ville sainte occupé et annexé par Israël.Troisième lieu saint de l’islam, l’endroit est pour les juifs, le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme. Plusieurs pays arabes ont dénoncé une “provocation” susceptible d’alimenter encore un peu plus les tensions régionales.

Trump déclare la guerre commerciale au monde, en pilonnant l’Asie et l’Europe

Donald Trump a lancé mercredi une colossale charge commerciale en annonçant des droits de douanes très lourds en particulier contre l’Asie et l’Union européenne, au risque d’asphyxier l’économie mondiale, mais aussi américaine.Le président américain a vanté une “déclaration d’indépendance économique”.”Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.Dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street, le Dow Jones, le Nasdaq et le S&P 500 ont plongé. L’or, valeur refuge, a flambé.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations et par des majorations pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà mis en place par l’administration Trump. Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires” à l’entrée de produits américains, par exemple des normes sanitaires ou environnementales, en répondant au principe d’une réciprocité “gentille”, selon l’expression de Donald Trump.- “Détendez-vous” -Les analystes peinent pourtant à comprendre comment la Maison Blanche a calculé des taux parfois exorbitants et établi une liste en partie incongrue, sur laquelle on trouve des îles arctiques reculées appartenant à la Norvège.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du nord – au motif, selon un responsable américain, qu’elles sont soumises à tant de sanctions qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Gare aux pays tentés par une surenchère: “Détendez-vous, encaissez le coup, et attendez de voir comment la situation évolue. Car si vous ripostez, il y aura une escalade”, a déjà averti sur la chaîne Fox News le ministre américain des Finances Scott Bessent.La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT et les droits de douane majorés le 9 avril.Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la liste fournie par la Maison Blanche. Ces deux pays, signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser, comme le reste du monde, les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger, ainsi que les pièces détachées, devant entrer en vigueur jeudi à 04h01 GMT.- “Garder la tête froide” -C’est là un autre front de la guerre commerciale ouverte par Donald Trump, qui a par ailleurs aussi déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium.”Nous allons combattre ces droits de douane avec des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%.”Notre approche consiste à rester calme et à nous engager à conclure cet accord”, a réagi mercredi le ministre britannique du Commerce Jonathan Reynolds.L’industrie chimique allemande, dont les Etats-Unis sont le premier marché d’exportation, a appelé l’UE à “garder la tête froide”.L’Irlande, qui enregistre l’excédent le plus large des membres de l’UE avec les Etats-Unis, a plaidé pour une réponse “proportionnée.”Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a lui assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.Elle promet aussi de secouer les géants de la tech et les grandes marques américaines qui se fournissent en Asie.

Israël morcèle Gaza, accentue la pression sur le Hamas pour récupérer les otages

Israël a annoncé mardi que son armée avait commencé à morceler la bande de Gaza et à y saisir de larges zones de territoire pour forcer le mouvement islamiste palestinien Hamas à rendre les otages.Loin de céder, le Hamas a rejeté une proposition de trêve annoncée samedi par Israël et transmise par l’intermédiaire de la …

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