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Des milliers de Serbes s’apprêtent à passer la nuit à manifester
Des milliers de Serbes s’apprêtent à passer la nuit de lundi à mardi à manifester à Belgrade pour dénoncer la corruption et réclamer justice pour les morts de l’accident de la gare de Novi Sad.Depuis lundi matin, étudiants, lycéens, employés et retraités sont rassemblés sur le plus important nÅ“ud routier de Belgrade, dernière d’une série …
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Des milliers de Serbes s’apprêtent à passer la nuit à manifester
Des milliers de Serbes s’apprêtent à passer la nuit de lundi à mardi à manifester à Belgrade pour dénoncer la corruption et réclamer justice pour les morts de l’accident de la gare de Novi Sad.Depuis lundi matin, étudiants, lycéens, employés et retraités sont rassemblés sur le plus important nÅ“ud routier de Belgrade, dernière d’une série de manifestations qui secouent le pays depuis la mort de 15 personnes dans l’effondrement de l’auvent en béton de la gare de la deuxième ville de Serbie, le 1er novembre.Ils voient dans la catastrophe une illustration de la corruption et de la négligence des autorités, dans un pays qui sous la présidence du nationaliste Aleksandar Vucic, au pouvoir depuis 2012, a multiplié chantiers et grands projets. Leurs revendications n’ont pas changé depuis le début de la contestation : la publication de tous les documents relatifs à la rénovation de la gare – qui venait d’être achevée; l’arrestation des personnes soupçonnées d’avoir physiquement attaqué les étudiants et les professeurs depuis le début des manifestations; l’abandon des poursuites contre les étudiants arrêtés; et une hausse de 20% du budget de l’Enseignement supérieur.- Remaniement -Nous y avons répondu a affirmé le président lundi soir lors d’une longue conférence de presse. Tableaux à l’appui, il a tenté de démontrer que les autorités avaient satisfait les revendications.Les documents ? “Tout ce que nous avons, nous l’avons publié. Il ne reste plus rien [à publier] sur la tragédie de la gare”. Et tant pis si les manifestants affirment que ce n’est pas du tout le cas, et demandent encore la publication des contrats passés avec les entreprises chinoises chargées de la rénovation.Les arrestations ? “Les procureurs à travers la Serbie ont ouvert des enquêtes contre 37 individus pour des faits de violence contre des étudiants et des professeurs”, a dit M. Vucic, tandis que dans le cadre de l’enquête sur l’effondrement de l’auvent, plus d’une dizaine de personnes ont été inculpées, dont l’ancien ministre des Transports, Goran Vesic.Quant à la hausse des budgets de l’Education, le président a promis qu’elle serait bien adoptée.Son Premier ministre, Milos Vucevic, s’est ensuite chargé d’inviter les étudiants et leurs professeurs au dialogue pour “discuter des revendications”, et espérer un retour en classe alors que des dizaines facultés sont bloquées à travers le pays.  “Au nom du gouvernement, j’invite les doyens, les professeurs et les étudiants à venir pour discuter de tous les sujets qu’ils ont mis en avant”, a-t-il déclaré. “Nous avons besoin de toute urgence de faire baisser les tensions. Le gouvernement est prêt à faire le premier pas et à discuter avec des représentants des étudiants”.Dans son allocution, le président serbe a aussi affirmé avoir demandé “un remaniement de grande ampleur, car en ces temps politiques difficiles, on voit clairement qui est prêt à se battre et qui ne l’est pas, qui est prêt à travailler et qui ne l’est pas (…) Je m’attends donc à ce que plus de 50 % des ministres actuels soient remplacés”.Quant aux étudiants, M. Vucic est certain qu’ils ont “gagné une grande victoire”.Dans la foule massée sur l’échangeur d’Autokomanda, l’ambiance a été joyeuse toute la journée, certains manifestants faisant même griller un cochon à la broche sous un soleil printanier, d’autre venant en famille, dansant et discutant. Et les déclarations du président et du Premier ministre n’ont pas semblé convaincre les manifestants de rentrer chez eux. “Je pense qu’on ne peut même pas être certains que le contenu des documents publiés est véridique”, avance Anja Miletic. “Et qu’on ne peut pas non plus être certains qu’ils n’ont pas été modifiés”, ajoute cette programmeuse de 28 ans.”Je pense que c’est une tentative de calmer les passions”, abonde Vladimir Marković, 48 ans. “Mais je ne pense pas que ça va marcher, car le plus important, c’est de changer le gouvernement”.
Liban: des habitants reviennent dans leurs villages malgré les tirs israéliens, deux morts
Des habitants du sud du Liban ont pu revenir lundi dans certains villages frontaliers où s’est déployée l’armée libanaise, malgré de nouveaux tirs israéliens ayant fait deux morts et 17 blessés au lendemain d’une journée sanglante, selon les autorités.Ces violences, peu susceptibles cependant de raviver la guerre entre Israël et le Hezbollah selon un analyste, …
Liban: des habitants reviennent dans leurs villages malgré les tirs israéliens, deux morts
Des habitants du sud du Liban ont pu revenir lundi dans certains villages frontaliers où s’est déployée l’armée libanaise, malgré de nouveaux tirs israéliens ayant fait deux morts et 17 blessés au lendemain d’une journée sanglante, selon les autorités.Ces violences, peu susceptibles cependant de raviver la guerre entre Israël et le Hezbollah selon un analyste, interviennent alors que la date limite pour le retrait israélien du sud du Liban a été repoussée au 18 février. Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré lundi soir que son mouvement considérait “la poursuite de l’occupation comme une violation de la souveraineté libanaise”.Le retrait des troupes israéliennes devait au départ s’achever dimanche, à l’expiration du délai de 60 jours prévu par l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. Dimanche, 24 personnes, dont six femmes, avaient été tuées et plus de 100 blessées par des tirs de l’armée israélienne alors qu’elles bravaient avec des centaines d’autres habitants les soldats israéliens pour tenter de retourner dans leurs villages dévastés, selon le ministère de la Santé. Dans des circonstances similaires, deux personnes ont été tuées lundi et 17 autres blessées dont un enfant et un secouriste, a indiqué la même source.La guerre entre le Hezbollah pro-iranien et Israël avait fait plus de 4.000 morts selon les autorités libanaises et de 900.000 déplacés.Lundi matin, un correspondant de l’AFP a vu des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants, brandissant des drapeaux du Hezbollah, massés derrière un remblai de sable en attendant d’entrer dans leur village de Kfar Kila où l’armée israélienne est encore déployée.- “Pas peur des balles” -Dans la ville de Bint Jbeil, qui commande l’entrée à plusieurs villages frontaliers, des partisans du Hezbollah distribuaient des portraits de son chef tué par Israël, Hassan Nasrallah, des pâtisseries et de l’eau aux voitures.”Ils pensent qu’ils nous effraient avec des balles, mais nous avons vécu sous les bombardements, nous n’avons pas peur des balles”, a déclaré à l’AFP Mona Bazzi depuis cette ville frontalière qui a subi d’énormes destructions.Selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), l’armée libanaise a acheminé lundi “des renforts” aux abords de Maiss al-Jabal, alors que des habitants étaient rassemblés aux entrées du village.”Nous avons attendu dans la file pendant de longues heures, mais nous n’avons pas pu entrer”, explique Mohammed Choukeir, 33 ans.Il a accusé les troupes israéliennes d’avoir tiré sur les civils “rassemblés à l’entrée du village”.Selon l’Ani, “un drone israélien a largué une bombe près des habitants qui tentaient de rentrer à Yaroun, dans le but de les intimider”, sans faire de victimes.Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait de nouveau appelé lundi sur X les habitants du sud du Liban à “attendre”.Dans le village de Houla, des habitants sont entrés “après le déploiement de l’armée (libanaise) dans plusieurs quartiers”, selon l’Ani.L’armée libanaise, qui se redéploie au fur et à mesure que les troupes israéliennes se retirent, avait annoncé dimanche soir qu’elle “continuait d’accompagner les habitants” rentrant chez eux, “pour les protéger face aux attaques israéliennes”.- “Protéger ses acquis” -Un photographe de l’AFP a indiqué que des tractopelles s’employaient à rouvrir les routes aux côtés des secouristes à la recherche d’éventuels corps décomposés au milieu des ruines.Le Hezbollah, qui est ressorti très affaibli par la guerre, doit retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud du pays, selon les termes de l’accord cessez-le-feu.”Israël doit se retirer (..) Toute conséquence résultant d’un retard dans ce retrait incombe aux Nations unies, aux Etats-Unis, à la France et à l’entité israélienne”, a déclaré lundi le chef du mouvement libanais Naïm Qassem, en référence aux membres du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.Dans une allocution préenregistrée, il a appelé à faire pression sur Israël, saluant le président français Emmanuel Macron qui avait “demandé à Israël de respecter et d’appliquer l’accord.””Nous faisons face à une occupation qui agresse et refuse de se retirer, et la résistance a le droit d’agir comme elle le juge approprié”, a-t-il mis en garde.Mais Hilal Khachan, professeur de Sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth, estime qu'”il n’est pas question pour le Hezbollah de reprendre la confrontation armée (avec Israël), sinon le parti aurait montré ses armes hier.”Désormais, “l’objectif du mouvement est de protéger ses acquis au Liban”, a-t-il ajouté.En vertu de l’accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre, seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés dans le sud du Liban.Israël, qui avait jusqu’au 26 janvier pour se retirer, a annoncé vendredi que l’opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l’accord n’a pas été totalement appliqué par le Liban.
Liban: des habitants reviennent dans leurs villages malgré les tirs israéliens, deux morts
Des habitants du sud du Liban ont pu revenir lundi dans certains villages frontaliers où s’est déployée l’armée libanaise, malgré de nouveaux tirs israéliens ayant fait deux morts et 17 blessés au lendemain d’une journée sanglante, selon les autorités.Ces violences, peu susceptibles cependant de raviver la guerre entre Israël et le Hezbollah selon un analyste, interviennent alors que la date limite pour le retrait israélien du sud du Liban a été repoussée au 18 février. Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré lundi soir que son mouvement considérait “la poursuite de l’occupation comme une violation de la souveraineté libanaise”.Le retrait des troupes israéliennes devait au départ s’achever dimanche, à l’expiration du délai de 60 jours prévu par l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. Dimanche, 24 personnes, dont six femmes, avaient été tuées et plus de 100 blessées par des tirs de l’armée israélienne alors qu’elles bravaient avec des centaines d’autres habitants les soldats israéliens pour tenter de retourner dans leurs villages dévastés, selon le ministère de la Santé. Dans des circonstances similaires, deux personnes ont été tuées lundi et 17 autres blessées dont un enfant et un secouriste, a indiqué la même source.La guerre entre le Hezbollah pro-iranien et Israël avait fait plus de 4.000 morts selon les autorités libanaises et de 900.000 déplacés.Lundi matin, un correspondant de l’AFP a vu des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants, brandissant des drapeaux du Hezbollah, massés derrière un remblai de sable en attendant d’entrer dans leur village de Kfar Kila où l’armée israélienne est encore déployée.- “Pas peur des balles” -Dans la ville de Bint Jbeil, qui commande l’entrée à plusieurs villages frontaliers, des partisans du Hezbollah distribuaient des portraits de son chef tué par Israël, Hassan Nasrallah, des pâtisseries et de l’eau aux voitures.”Ils pensent qu’ils nous effraient avec des balles, mais nous avons vécu sous les bombardements, nous n’avons pas peur des balles”, a déclaré à l’AFP Mona Bazzi depuis cette ville frontalière qui a subi d’énormes destructions.Selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), l’armée libanaise a acheminé lundi “des renforts” aux abords de Maiss al-Jabal, alors que des habitants étaient rassemblés aux entrées du village.”Nous avons attendu dans la file pendant de longues heures, mais nous n’avons pas pu entrer”, explique Mohammed Choukeir, 33 ans.Il a accusé les troupes israéliennes d’avoir tiré sur les civils “rassemblés à l’entrée du village”.Selon l’Ani, “un drone israélien a largué une bombe près des habitants qui tentaient de rentrer à Yaroun, dans le but de les intimider”, sans faire de victimes.Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait de nouveau appelé lundi sur X les habitants du sud du Liban à “attendre”.Dans le village de Houla, des habitants sont entrés “après le déploiement de l’armée (libanaise) dans plusieurs quartiers”, selon l’Ani.L’armée libanaise, qui se redéploie au fur et à mesure que les troupes israéliennes se retirent, avait annoncé dimanche soir qu’elle “continuait d’accompagner les habitants” rentrant chez eux, “pour les protéger face aux attaques israéliennes”.- “Protéger ses acquis” -Un photographe de l’AFP a indiqué que des tractopelles s’employaient à rouvrir les routes aux côtés des secouristes à la recherche d’éventuels corps décomposés au milieu des ruines.Le Hezbollah, qui est ressorti très affaibli par la guerre, doit retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud du pays, selon les termes de l’accord cessez-le-feu.”Israël doit se retirer (..) Toute conséquence résultant d’un retard dans ce retrait incombe aux Nations unies, aux Etats-Unis, à la France et à l’entité israélienne”, a déclaré lundi le chef du mouvement libanais Naïm Qassem, en référence aux membres du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.Dans une allocution préenregistrée, il a appelé à faire pression sur Israël, saluant le président français Emmanuel Macron qui avait “demandé à Israël de respecter et d’appliquer l’accord.””Nous faisons face à une occupation qui agresse et refuse de se retirer, et la résistance a le droit d’agir comme elle le juge approprié”, a-t-il mis en garde.Mais Hilal Khachan, professeur de Sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth, estime qu'”il n’est pas question pour le Hezbollah de reprendre la confrontation armée (avec Israël), sinon le parti aurait montré ses armes hier.”Désormais, “l’objectif du mouvement est de protéger ses acquis au Liban”, a-t-il ajouté.En vertu de l’accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre, seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés dans le sud du Liban.Israël, qui avait jusqu’au 26 janvier pour se retirer, a annoncé vendredi que l’opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l’accord n’a pas été totalement appliqué par le Liban.
La France et Paul Marcon décrochent le Bocuse d’Or à Lyon
Un “rêve de gosse” qui se réalise: le chef Paul Marcon a décroché lundi pour la France le Bocuse d’Or, “Graal” de la gastronomie, devant le Danemark et la Suède au terme de deux jours de compétition, et trente ans après le sacre de son père.Vingt-quatre pays étaient finalistes de ces “Jeux olympiques” de la cuisine, qui se déroulaient depuis dimanche au Sirha, le salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, à Chassieu, près de Lyon.”Paul, bravo. Le voilà ton Bocuse d’Or!”, lui a lancé le président du concours, Jérôme Bocuse, en remettant la statuette tant convoitée à l’Auvergnat de 28 ans et à sa commis, Camille Pigot, également sacrée meilleure commis de l’édition.”Beaucoup de fierté, beaucoup d’émotion. C’est la récompense d’un travail de deux ans, même plus”, a souligné Paul Marcon devant la presse, visiblement ému, tout comme le reste de son équipe.Il s’agit de la neuvième consécration de la France au Bocuse d’Or, créé en 1987 par l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse, décédé en 2018. La précédente édition, en 2023, avait été remportée par le Danemark.”Aujourd’hui, j’espère qu’on fait briller tous les yeux des cuisiniers, et des cuisiniers en devenir de France”, a ajouté ce compétiteur hors-pair, fils du chef triplement étoilé Régis Marcon, lui-même vainqueur du Bocuse d’Or en 1995.Les candidats disposaient de 4H40 pour servir à l’assiette un mets sublimant le céleri, le maigre et le homard. En parallèle, ils ont eu 5H30 pour réaliser un plateau, composé d’un plat et de trois garnitures, autour du chevreuil, du foie gras et du thé.Tous devaient mettre l’identité de leur pays à l’honneur.La tourte croustillante d’épaule de chevreuil braisée au vin rouge, foie gras et champignons sauvages, ou encore le céleri branche en dentelle, pomme verte et Chartreuse, préparés par Paul Marcon et Camille Pigot, ont visiblement séduit les jurys.”C’était ciselé, c’était propre, c’était net. Il n’y a rien d’autre à dire hormis: bravo”, a chaudement salué le chef Davy Tissot, président du Comité international d’organisation du Bocuse d’Or, et lui même vainqueur avec la France en 2021.Les Danois, représentés par Sebastian Holberg, vainqueur des sélections Europe, et l’équipe suédoise, emmenée par Gustav Leonhardt, affichaient des sourires de satisfaction, pouvant aussi s’enorgueillir d’avoir reçu un franc soutien de leurs supporters, venus en masse.
Crues: l’Ille-et-Vilaine toujours en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue
“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi et mardi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Près de Rennes, la station Météo-France de Saint-Jacques-de-la-lande a enregistré un cumul mensuel de janvier qui “dépasse aujourd’hui les 170 mm”.”Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période”, indique le météorologiste.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants. “Ces deux cours d’eau vont atteindre des niveaux exceptionnels”, indique Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, sur la Vilaine médiane, “les niveaux actuels se rapprochent ou dépassent” ceux “de la crue de 2001″, selon Vigicrues.”Compte tenu de la lente propagation et des précipitations prévues encore jusqu’en milieu de semaine, les crues sur ce secteur devraient être durables”, avertit Vigicrues.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique, ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Un gymnase accueillant les personnes sans solution d’hébergement était ouvert lundi dans le centre-ville. Une trentaine y a passé la nuit, selon un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Sept autres départements de l’ouest sont placés en vigilance orange crues (Calvados, Eure, Loire-Atlantique, Orne, Mayenne, Morbihan et Maine-et-Loire), d’après le dernier bulletin de Météo-France.En outre, huit départements littoraux sont placés jusqu’à mardi 6H en vigilance orange pour vagues-submersion, du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques.”Les vagues les plus impactantes touchent le sud de la Bretagne: le déferlement de ces fortes vagues risque d’engendrer des submersions par franchissement de paquets de mer sur le littoral du sud Finistère et du Morbihan”, indique Météo-France.Cette situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Vers 17h00, 5.000 clients étaient privés d’électricité en Bretagne, selon Enedis.La tempête a aussi perturbé le trafic ferroviaire en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi. Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/dsa