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Trump reçoit Carney, élu par les Canadiens pour lui tenir tête

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney est arrivé mardi à la Maison Blanche pour une rencontre sous tension avec Donald Trump face auquel il a promis d’être ferme mais qu’il devra éviter de braquer s’il veut lui arracher un compromis commercial.L’entrevue dans le Bureau ovale, qui sera suivie d’un déjeuner de travail, pourrait être tendue au vue des déclarations du président américain à quelques minutes de la rencontre.”Nous n’avons pas besoin de leurs voitures, nous n’avons pas besoin de leur énergie, nous n’avons pas besoin de leur bois, nous n’avons besoin de RIEN de ce qu’ils ont, à part leur amitié, que nous espérons préserver”, a déclaré Donald Trump sur son réseau social Truth social.”Eux, en revanche, ont besoin de TOUT de notre part!”, estime-t-il.A l’arrivée du chef du gouvernement canadien, les deux hommes se sont serré la main et ont échangé quelques mots puis Donald Trump a levé le poing à l’attention des photographes, imité par Mark Carney.Il ne faut pas s’attendre à de la “fumée blanche” à l’issue de la réunion, avait averti vendredi le nouveau dirigeant canadien, usant d’une métaphore d’actualité en ces temps de conclave.Selon lui, l’ancienne relation entre les deux pays fondée sur “une intégration croissante” est “terminée”, et il s’agit de savoir comment les deux pays “vont coopérer à l’avenir”. Face à lui, le président américain s’estime en position de force: il a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.- “Très sympathique” -“J’imagine qu’il veut conclure un accord”, a dit Donald Trump lundi à propos de son visiteur.La semaine dernière, il avait qualifié le nouveau chef du gouvernement canadien d'”homme très sympathique”, un ton incomparablement plus amène que celui réservé à l’ancien Premier ministre Justin Trudeau, pour lequel le milliardaire républicain a une féroce antipathie.Mark Carney, vainqueur la semaine dernière des élections législatives alors que sa formation, le parti libéral, était il y a encore quelques mois promise à une cuisante défaite, a résumé vendredi sa délicate position de négociation.”Mon gouvernement va se battre pour décrocher le meilleur accord (commercial). Cela prendra le temps nécessaire, mais pas plus”, a dit le dirigeant libéral, ancien banquier central rompu à la gestion de crise qui a par exemple tenu le gouvernail de la Banque d’Angleterre dans la tempête du Brexit.Technocrate sans expérience de campagne, Mark Carney doit en bonne partie son élection à Donald Trump.Depuis son retour au pouvoir, ce dernier a lancé contre le Canada des attaques commerciales mais aussi politiques particulièrement violentes, en répétant que le gigantesque pays était voué à devenir le 51e Etat américain.- Conclure des “deals” -“C’est un moment très important pour (le nouveau dirigeant canadien), puisqu’il a martelé pendant la campagne qu’il pouvait affronter M. Trump”, a expliqué à l’AFP Geneviève Tellier, politologue à l’université d’Ottawa.”Cela doit bien se passer pour laisser une chance pour la suite”, a souligné la politologue, pour qui le pire scénario serait une altercation publique telle que celle ayant opposé Donald Trump au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le Bureau ovale.Le nouveau Premier ministre, au tempérament mesuré et à l’expression prudente, a une personnalité fort différente de celle de l’éruptif président américain, mais aussi de celle, très extravertie, de Justin Trudeau.Les Etats-Unis et le Canada sont liés par un accord de libre-échange conclu pendant le premier mandat de Donald Trump, et qui pourrait selon certains analystes être revu. Mais renégocier le texte serait un processus long et compliqué peu compatible avec la volonté du président américain de conclure rapidement des “deals” commerciaux spectaculaires.L’entrevue de mardi avec Mark Carney servira aussi de baromètre avant le sommet du G7, prévu au Canada en juin, rassemblant les dirigeants de pays particulièrement bousculés par Donald Trump depuis son retour au pouvoir.Le groupe des 7 réunit l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. L’Union européenne y est également représentée.

Trump reçoit Carney, élu par les Canadiens pour lui tenir tête

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney est arrivé mardi à la Maison Blanche pour une rencontre sous tension avec Donald Trump face auquel il a promis d’être ferme mais qu’il devra éviter de braquer s’il veut lui arracher un compromis commercial.L’entrevue dans le Bureau ovale, qui sera suivie d’un déjeuner de travail, pourrait être tendue au vue des déclarations du président américain à quelques minutes de la rencontre.”Nous n’avons pas besoin de leurs voitures, nous n’avons pas besoin de leur énergie, nous n’avons pas besoin de leur bois, nous n’avons besoin de RIEN de ce qu’ils ont, à part leur amitié, que nous espérons préserver”, a déclaré Donald Trump sur son réseau social Truth social.”Eux, en revanche, ont besoin de TOUT de notre part!”, estime-t-il.A l’arrivée du chef du gouvernement canadien, les deux hommes se sont serré la main et ont échangé quelques mots puis Donald Trump a levé le poing à l’attention des photographes, imité par Mark Carney.Il ne faut pas s’attendre à de la “fumée blanche” à l’issue de la réunion, avait averti vendredi le nouveau dirigeant canadien, usant d’une métaphore d’actualité en ces temps de conclave.Selon lui, l’ancienne relation entre les deux pays fondée sur “une intégration croissante” est “terminée”, et il s’agit de savoir comment les deux pays “vont coopérer à l’avenir”. Face à lui, le président américain s’estime en position de force: il a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.- “Très sympathique” -“J’imagine qu’il veut conclure un accord”, a dit Donald Trump lundi à propos de son visiteur.La semaine dernière, il avait qualifié le nouveau chef du gouvernement canadien d'”homme très sympathique”, un ton incomparablement plus amène que celui réservé à l’ancien Premier ministre Justin Trudeau, pour lequel le milliardaire républicain a une féroce antipathie.Mark Carney, vainqueur la semaine dernière des élections législatives alors que sa formation, le parti libéral, était il y a encore quelques mois promise à une cuisante défaite, a résumé vendredi sa délicate position de négociation.”Mon gouvernement va se battre pour décrocher le meilleur accord (commercial). Cela prendra le temps nécessaire, mais pas plus”, a dit le dirigeant libéral, ancien banquier central rompu à la gestion de crise qui a par exemple tenu le gouvernail de la Banque d’Angleterre dans la tempête du Brexit.Technocrate sans expérience de campagne, Mark Carney doit en bonne partie son élection à Donald Trump.Depuis son retour au pouvoir, ce dernier a lancé contre le Canada des attaques commerciales mais aussi politiques particulièrement violentes, en répétant que le gigantesque pays était voué à devenir le 51e Etat américain.- Conclure des “deals” -“C’est un moment très important pour (le nouveau dirigeant canadien), puisqu’il a martelé pendant la campagne qu’il pouvait affronter M. Trump”, a expliqué à l’AFP Geneviève Tellier, politologue à l’université d’Ottawa.”Cela doit bien se passer pour laisser une chance pour la suite”, a souligné la politologue, pour qui le pire scénario serait une altercation publique telle que celle ayant opposé Donald Trump au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le Bureau ovale.Le nouveau Premier ministre, au tempérament mesuré et à l’expression prudente, a une personnalité fort différente de celle de l’éruptif président américain, mais aussi de celle, très extravertie, de Justin Trudeau.Les Etats-Unis et le Canada sont liés par un accord de libre-échange conclu pendant le premier mandat de Donald Trump, et qui pourrait selon certains analystes être revu. Mais renégocier le texte serait un processus long et compliqué peu compatible avec la volonté du président américain de conclure rapidement des “deals” commerciaux spectaculaires.L’entrevue de mardi avec Mark Carney servira aussi de baromètre avant le sommet du G7, prévu au Canada en juin, rassemblant les dirigeants de pays particulièrement bousculés par Donald Trump depuis son retour au pouvoir.Le groupe des 7 réunit l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. L’Union européenne y est également représentée.

Friedrich Merz, dirigeant mal-aimé avant même d’avoir régné

Le chemin fut long et jusqu’au bout semé d’embûches: le conservateur Friedrich Merz, désigné chancelier mardi après une élection aux forceps, fait figure d’impulsif qui peine à rassembler et à se faire apprécier de l’opinion.Cet homme de 69 ans a reçu des mains du chef de l’Etat Frank-Walter Steinmeier son mandat pour les quatre ans à venir aux commandes de la première puissance économique européenne, après avoir été élu au deuxième tour par les députés du Bundestag.Mais le rejet inédit plus tôt de son élection lors du premier tour jette une ombre sur sa personne et l’ensemble de son gouvernement avec le centre gauche du SPD.”Merz est désormais considéré comme un chancelier affaibli, sans alliance stable, et sa cote de popularité n’est déjà pas bonne”, a jugé Der Spiegel.Faisant montre d’une rare persévérance, il a pourtant déployé moult efforts pour revenir sur le devant de la scène politique après avoir été écarté du pouvoir au début des années 2000 par Angela Merkel. A un moment où il se considérait comme l’héritier naturel d’Helmut Kohl, le père de la réunification allemande.Ce multi-millionnaire, pilote amateur et propriétaire d’un jet privé, a longtemps été perçu comme un grand bourgeois hautain, même s’il a tenté lors de la campagne de renvoyer une image d’élu accessible et humain, se montrant verre de bière à la main lors un meeting, ou dévoilant des drames privés méconnus comme le décès à 21 ans de sa jeune soeur dans un accident de voiture.- Promesse trahie -Mais Friedrich Merz, dont le camp conservateur CDU/CSU a remporté sans gloire le scrutin législatif du 23 février, a surtout brusqué à la fois la population et son parti en assouplissant peu après les élections le sacro-saint “frein à la dette”, inscrit dans la constitution nationale, pour réarmer et moderniser le pays.Et ce alors même que le dirigeant démocrate-chrétien, partisan d’une droitisation de son mouvement après l’ère centriste d’Angela Merkel, s’était engagé à ne pas y toucher pendant la campagne électorale.Ce revirement a profité au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivé deuxième avec un score historique aux législatives, qui dénonce à l’envi son “mensonge” et ses “tromperies”. Cette formation a récemment dépassé les conservateurs dans des sondages.L’avocat de formation est devenu la bête noire de l’AfD, avec qui il avait pourtant flirté au Parlement en janvier en votant avec ce parti une motion contre l’immigration.Cette initiative inédite depuis l’après-guerre a provoqué de grandes manifestations de protestation de gauche dans le pays. Il a depuis dit exclure toute coopération malgré les exhortations de Trump et de ses proches.- Loué à l’étrangerS’il a du mal à convaincre chez lui, celui qui n’a jamais occupé de poste ministériel suscite les espoirs de ses pairs européens, qui comptent sur Berlin à un moment où le continent cherche à s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible pour assurer sa défense face à la menace russe.Atlantiste convaincu, il a toutefois promis de ramener son pays au centre du jeu européen avec une “voix forte” pour défendre les intérêts du continent. Et le soutien sans faille à l’Ukraine contre la guerre d’agression russe fait partie de ses priorités. Sur le plan intérieur, l’ancien député européen (1989-1994) puis au Bundestag a promis un durcissement des règles migratoires. Lors de son élection – après deux échecs d’affilée – à la tête de la CDU en 2022, il avait annoncé un renversement complet de la généreuse politique d’accueil héritée d’Angela Merkel (2005-2021). Une revanche face à son ancienne rivale qui l’écarta en 2002 du poste stratégique de président du groupe parlementaire CDU, le conduisant à se reconvertir dans la finance en 2009, notamment chez BlackRock, l’un des plus gros gestionnaires d’actifs au monde.Celui qui a promis de “redonner sa fierté” à l’Allemagne devra aussi trouver la parade pour résoudre la crise profonde du modèle industriel traversée par le pays, qui a enchaîné deux récessions d’affilée et dont l’économie reste faible.

Dernière ligne droite avant le conclave au Vatican

J-1 pour l’Eglise catholique: les cardinaux ont tenu mardi dans la matinée leur dernière réunion préparatoire avant d’emménager au Vatican où ils entameront mercredi le conclave, une réunion à huis clos pour élire le successeur du pape François.Plus de deux semaines après la mort du jésuite argentin, les 133 cardinaux électeurs s’enfermeront à partir de mercredi après-midi sous les majestueuses fresques de la chapelle Sixtine pour un conclave qui s’annonce particulièrement ouvert.Ils prendront place autour de tables recouvertes de nappes en satin beige et rouge, avant de voter sous la célèbre fresque du Jugement dernier de Michel-Ange. Les prélats inscriront le nom de leur choix sur le bulletin, sous la mention “Eligo in Summum Pontificem”, qui signifie en latin “J’élis le souverain pontife”. Puis le bulletin plié sera placé sur un plateau d’argent, et ensuite glissé dans l’urne.Mardi matin, les cardinaux, électeurs (âgés de moins de 80 ans) ou non, se sont retrouvés pour la dernière réunion préparatoire, évitant les micros et caméras d’une centaine de journalistes de nombreux pays, signe de la médiatisation planétaire de l’évènement.A l’issue de cette réunion ils ont lancé un appel pour “une paix juste et durable” en Ukraine, au Moyen-Orient et “dans tant d’autres parties du mondes”, a indiqué le service de presse du Vatican.Avant la fermeture des portes de la chapelle Sixtine mercredi après-midi, les cardinaux jureront de garder le secret absolu, sous peine d’excommunication. Il leur sera interdit de communiquer avec le monde extérieur tant qu’ils n’auront pas élu un nouveau pape.Le Vatican a annoncé qu’il couperait le réseau téléphonique à l’intérieur de la petite cité-État mercredi à partir de 15H00 (13H00 GMT) jusqu’à l’élection, mais pas place Saint-Pierre où seront massés les fidèles. Les cardinaux, qui devront se séparer de leurs téléphones portables, informeront le monde de l’avancée de leurs travaux en brûlant leurs bulletins de vote pour produire de la fumée – noire en l’absence de choix, blanche pour un nouveau pape, un cérémonial à la forte symbolique visuelle retransmis en mondovision.- “Cinq ou six” – Les discussions du “pré-conclave” ont jusqu’à présent abordé un large éventail de sujets, des finances du Vatican au scandale des violences sexuelles, en passant par l’unité de l’Église et le profil du prochain pape.Avec 133 cardinaux électeurs – un record – originaires de quelque 70 pays des cinq continents, ce conclave est le plus grand et le plus international jamais organisé, rendant son issue plus incertaine que jamais.”Il y a divers profils, de nombreuses personnalités qui peuvent être élues. Au moins cinq ou six, je dirais”, a affirmé au Corriere della Sera l’archevêque d’Alger, Jean-Paul Vesco.”Il y avait les candidats pour ainsi dire naturels, ceux qui par leur rôle et leur personnalité sont déjà connus. Et il y a aussi ceux qui interviennent et vous font penser: c’est une parole forte. Mais il n’y a personne qui +écrase+ les autres, quelqu’un dont on pourrait penser: ce sera lui”, a-t-il ajouté.Plus d’une douzaine de noms circulent comme candidats potentiels, de Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem, au conservateur hongrois Peter Erdö.”Il ne doit pas être trop fermé d’esprit”, estime Veronica de Garcia, 30 ans, une touriste mexicaine.Mais “un pape favorable à l’avortement est impensable”, assure pour sa part Enzo Orsingher, 78 ans, originaire de Rome.François a multiplié les réformes au cours de ses 12 années de pontificat, mais son action a été la cible d’une vive opposition interne.Il a nommé environ 80% des cardinaux électeurs actuels, mais les experts estiment que ceux-ci ne choisiront pas nécessairement un successeur marchant sur ses traces.Les “princes de l’Eglise” séjournent traditionnellement dans la résidence Sainte-Marthe au Vatican, qui dispose de salles de bains privatives et d’un service d’étage de type hôtelier. Mardi en fin d’après-midi les premiers cardinaux arrivaient valise à la main, a constaté l’AFP. Ils peuvent accéder à leur chambre – attribuée par tirage au sort – d’ici la messe de mercredi matin (08H00 GMT).Médecins, chauffeurs, cuisiniers, personnel de sécurité et de nettoyage: les personnes entourant les cardinaux sont également tenues au secret et ont prêté serment lundi.

Dernière ligne droite avant le conclave au Vatican

J-1 pour l’Eglise catholique: les cardinaux ont tenu mardi dans la matinée leur dernière réunion préparatoire avant d’emménager au Vatican où ils entameront mercredi le conclave, une réunion à huis clos pour élire le successeur du pape François.Plus de deux semaines après la mort du jésuite argentin, les 133 cardinaux électeurs s’enfermeront à partir de mercredi après-midi sous les majestueuses fresques de la chapelle Sixtine pour un conclave qui s’annonce particulièrement ouvert.Ils prendront place autour de tables recouvertes de nappes en satin beige et rouge, avant de voter sous la célèbre fresque du Jugement dernier de Michel-Ange. Les prélats inscriront le nom de leur choix sur le bulletin, sous la mention “Eligo in Summum Pontificem”, qui signifie en latin “J’élis le souverain pontife”. Puis le bulletin plié sera placé sur un plateau d’argent, et ensuite glissé dans l’urne.Mardi matin, les cardinaux, électeurs (âgés de moins de 80 ans) ou non, se sont retrouvés pour la dernière réunion préparatoire, évitant les micros et caméras d’une centaine de journalistes de nombreux pays, signe de la médiatisation planétaire de l’évènement.A l’issue de cette réunion ils ont lancé un appel pour “une paix juste et durable” en Ukraine, au Moyen-Orient et “dans tant d’autres parties du mondes”, a indiqué le service de presse du Vatican.Avant la fermeture des portes de la chapelle Sixtine mercredi après-midi, les cardinaux jureront de garder le secret absolu, sous peine d’excommunication. Il leur sera interdit de communiquer avec le monde extérieur tant qu’ils n’auront pas élu un nouveau pape.Le Vatican a annoncé qu’il couperait le réseau téléphonique à l’intérieur de la petite cité-État mercredi à partir de 15H00 (13H00 GMT) jusqu’à l’élection, mais pas place Saint-Pierre où seront massés les fidèles. Les cardinaux, qui devront se séparer de leurs téléphones portables, informeront le monde de l’avancée de leurs travaux en brûlant leurs bulletins de vote pour produire de la fumée – noire en l’absence de choix, blanche pour un nouveau pape, un cérémonial à la forte symbolique visuelle retransmis en mondovision.- “Cinq ou six” – Les discussions du “pré-conclave” ont jusqu’à présent abordé un large éventail de sujets, des finances du Vatican au scandale des violences sexuelles, en passant par l’unité de l’Église et le profil du prochain pape.Avec 133 cardinaux électeurs – un record – originaires de quelque 70 pays des cinq continents, ce conclave est le plus grand et le plus international jamais organisé, rendant son issue plus incertaine que jamais.”Il y a divers profils, de nombreuses personnalités qui peuvent être élues. Au moins cinq ou six, je dirais”, a affirmé au Corriere della Sera l’archevêque d’Alger, Jean-Paul Vesco.”Il y avait les candidats pour ainsi dire naturels, ceux qui par leur rôle et leur personnalité sont déjà connus. Et il y a aussi ceux qui interviennent et vous font penser: c’est une parole forte. Mais il n’y a personne qui +écrase+ les autres, quelqu’un dont on pourrait penser: ce sera lui”, a-t-il ajouté.Plus d’une douzaine de noms circulent comme candidats potentiels, de Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem, au conservateur hongrois Peter Erdö.”Il ne doit pas être trop fermé d’esprit”, estime Veronica de Garcia, 30 ans, une touriste mexicaine.Mais “un pape favorable à l’avortement est impensable”, assure pour sa part Enzo Orsingher, 78 ans, originaire de Rome.François a multiplié les réformes au cours de ses 12 années de pontificat, mais son action a été la cible d’une vive opposition interne.Il a nommé environ 80% des cardinaux électeurs actuels, mais les experts estiment que ceux-ci ne choisiront pas nécessairement un successeur marchant sur ses traces.Les “princes de l’Eglise” séjournent traditionnellement dans la résidence Sainte-Marthe au Vatican, qui dispose de salles de bains privatives et d’un service d’étage de type hôtelier. Mardi en fin d’après-midi les premiers cardinaux arrivaient valise à la main, a constaté l’AFP. Ils peuvent accéder à leur chambre – attribuée par tirage au sort – d’ici la messe de mercredi matin (08H00 GMT).Médecins, chauffeurs, cuisiniers, personnel de sécurité et de nettoyage: les personnes entourant les cardinaux sont également tenues au secret et ont prêté serment lundi.

Dernière ligne droite avant le conclave au Vatican

J-1 pour l’Eglise catholique: les cardinaux ont tenu mardi dans la matinée leur dernière réunion préparatoire avant d’emménager au Vatican où ils entameront mercredi le conclave, une réunion à huis clos pour élire le successeur du pape François.Plus de deux semaines après la mort du jésuite argentin, les 133 cardinaux électeurs s’enfermeront à partir de …

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Grève: début de semaine calme dans les gares, et des retours dimanche garantis selon la SNCF

La SNCF a assuré mardi que 90% des trajets seraient maintenus sur la semaine malgré un appel à la grève, et qu’une compensation financière serait proposée aux clients touchés par des annulations de trains.”On ne sera pas loin de 90% de trains qui vont rouler” ce week-end, malgré l’appel à la grève de plusieurs syndicats, a assuré le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, appelant les voyageurs à ne pas annuler leur réservation.Deux syndicats de l’entreprise publique ont déposé plusieurs préavis de grève pour cette semaine comportant un week-end prolongé, durant lequel 1,8 million de personnes ont prévu de prendre le train. Les revendications syndicales portent principalement sur la revalorisation d’une prime et sur l’organisation du travail.Mardi midi à la gare Montparnasse, des milliers de passagers attendaient sans trop d’inquiétude leur train pour Rennes, Bordeaux ou Nantes.”Tous les départs vont bien se passer puisqu’il n’y a quasiment pas de grève mercredi, jeudi” et “il y aura un train dimanche pour ramener tout le monde”, a affirmé M. Farandou sur France Inter. Pour assurer ces neuf circulations sur dix, la SNCF a formé aux tâches de chef de bord des volontaires, “des cadres qui sont dans des missions différentes dans les bureaux”, a précisé Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités.A Montparnasse, Antoine Mahé, 35 ans, a vu son Transilien annulé depuis Plaisir (Yvelines) mais son train pour Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) est confirmé.Pierre Descargues, 76 ans, et son épouse, ont déjà vu leur train Belfort-Paris annulé ce matin, pas à cause de la grève mais d’un animal sur la voie. Pour rentrer samedi matin de La Baule (Loire-Atlantique), ils sont prêts à ce que leur train soit annulé: “C’est pas grave, on en prendra un autre. On voyage souvent, on sait s’adapter”.Un groupe de jeunes Allemands d’Alzey (ouest), en échange scolaire, attendait aussi son train pour la Bretagne. “On a souvent eu des problèmes de train”, racontait leur professeur Kathrin Schick. “Il y a deux ans c’était une grève des cheminots allemands, et on a dû prendre le train en France.” – Compensation -La SNCF a promis d’informer les clients sur le maintien ou l’annulation de leur train au plus tard mercredi matin. Tous les billets restent échangeables et remboursables sans frais sur les TGV Inoui comme les Ouigo pour la semaine du 5 au 11 mai.Par ailleurs, tous les passagers touchés par des annulations recevront un bon de réduction de 50% à valoir sur un prochain trajet, même s’ils décident de changer de train, a précisé M. Krakovitch.La première journée de grève lundi n’a pas perturbé les grandes lignes mais rendu les trajets compliqués sur certains réseaux régionaux, comme dans le Nord et en Ile-de-France. Mardi, le trafic était à nouveau “fortement perturbé” sur certaines lignes d’Ile-de-France, comme les RER B, C, D ou E, ainsi que les lignes de Transilien J, K, P, U, selon la SNCF. Le trafic devrait rester perturbé de façon similaire mercredi 7 mai sur ces lignes franciliennes, avant un “retour à la normale” prévu pour jeudi.- Collectif de contrôleurs -Le principal syndicat du groupe, CGT-Cheminots, ainsi que SUD-Rail, réclament une hausse des rémunérations et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux. Pour le pont du 8-Mai, un influent collectif de contrôleurs, baptisé Collectif national ASCT (CNA), s’est joint à l’appel à la mobilisation, lui donnant de l’ampleur.La direction de la SNCF n’a pas communiqué sur le nombre de grévistes, mais “la mobilisation a été extrêmement forte lundi sur le Transilien et dans 11 régions sur 13”, a assuré Romain Pitelet de la CGT. “On est à peu près sur le même niveau mardi”.Les cheminots de la CGT doivent décider mardi, localement, s’ils poursuivent le mouvement. “La tendance est à une poursuite jusqu’à demain, côté CGT”, a souligné Romain Pitelet. “La direction de SNCF Voyageurs ne peut pas faire comme si elle découvrait les sujets. On les porte depuis plusieurs années, avec des propositions concrètes”.Après plusieurs négociations ces dernières années, Jean-Pierre Farandou a estimé de son côté que “les Français ne comprennent pas bien pourquoi quelques catégories de cheminots revendiquent encore, en fait, de l’argent”.Â