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Commerce et souveraineté: rencontre tendue mais courtoise entre Carney et Trump

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney et Donald Trump se sont jaugés mardi lors d’une rencontre tendue mais qui n’a pas viré à l’esclandre, avec en arrière-plan les menaces de guerre commerciale et d’annexion à nouveau répétées par le président américain.Pour leur premier face-à-face, derrière les sourires affichés dans le Bureau ovale, les deux dirigeants ont campé sur leurs positions: Carney a assuré que son pays ne serait “jamais à vendre”, Trump a rétorqué qu’il ne fallait “jamais dire jamais”.Le chef du gouvernement canadien a ensuite affirmé avoir demandé au président américain de cesser de parler du Canada comme du 51e Etat des Etats-Unis, ce qu’il fait depuis des mois. Mardi, Donald Trump a estimé que ce serait pourtant un “merveilleux mariage”.”J’ai dit (à Trump): +C’est pas utile de répéter cette idée+”, a assuré Carney en français lors d’une conférence de presse à l’ambassade du Canada après la rencontre à la Maison Blanche.- “Progrès” -Elu il y a une semaine sur la promesse de faire face au président américain, dont les menaces angoissent les Canadiens, il devait éviter de braquer son impulsif interlocuteur pour ne pas compromettre un éventuel accord commercial.Donald Trump a toutefois répété qu’il ne reviendrait pas sur ses décisions concernant les droits de douane, estimant que rien ne pourrait l’amener, même après discussion avec le Premier ministre canadien, à revenir en arrière. “C’est comme ça”, a-t-il affirmé.Le président républicain a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.”Le Canada devra être capable de se débrouiller seul sur le plan économique, a-t-il estimé. Il n’y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada.”Néanmoins Donald Trump “adorerait” trouver un nouvel accord commercial avec Ottawa, les deux pays étant actuellement liés par un accord de libre-échange (ACEUM) conclu pendant son premier mandat.”Ce sont des négociations très complexes mais on a fait des progrès”, a considéré Mark Carney à l’issue de leur rencontre, en répétant qu’il ne s’attendait pas à de la “fumée blanche” immédiatement, une métaphore d’actualité en ces temps de conclave.Le Premier ministre canadien a qualifié ses échanges avec Donald Trump de “très constructifs” et dit que les deux dirigeants les poursuivront “dans les semaines à venir”, en particulier au sommet du G7 en juin, organisé au Canada.”La question est de savoir comment nous allons coopérer à l’avenir”, a-t-il toutefois assuré, soulignant que son pays était le “plus gros client” pour les marchandises américaines.- “Aucune tension” -La rencontre avait débuté sur un ton affable, Donald Trump qualifiant son invité d’homme “très talentueux” et “très bien”, critiquant au passage l’ancien Premier ministre Justin Trudeau, pour lequel le milliardaire new-yorkais a une féroce antipathie.Le nouveau Premier ministre, au tempérament mesuré et à l’expression prudente, a une personnalité fort différente de celle de l’éruptif président américain, mais aussi de celle, très extravertie, de son prédécesseur.Mais l’atmosphère s’est alourdie dans le Bureau ovale à mesure que Donald Trump insistait sur une possible annexion du Canada. Les mains nerveusement nouées, Mark Carney a semblé plusieurs fois se retenir de l’interrompre.Le président américain a cependant assuré peu après qu’il n’y avait eu “aucune tension” lors de cette “très bonne” réunion. Il s’est d’ailleurs félicité que la conversation n’ait “pas tourné comme cette petite crise avec une autre personne”, en référence à l’incroyable altercation verbale qu’il avait eue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky au même endroit.Novice en politique, Mark Carney est sorti victorieux des récentes élections législatives alors que sa formation, le parti libéral (centre-gauche), était il y a encore quelques mois promise à une cuisante défaite.”Je suis la meilleure chose qui lui soit arrivée”, a plaisanté Donald Trump mardi en évoquant cette victoire électorale à laquelle ses attaques commerciales et ses menaces d’annexion ont contribué.

Commerce et souveraineté: rencontre tendue mais courtoise entre Carney et Trump

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney et Donald Trump se sont jaugés mardi lors d’une rencontre tendue mais qui n’a pas viré à l’esclandre, avec en arrière-plan les menaces de guerre commerciale et d’annexion à nouveau répétées par le président américain.Pour leur premier face-à-face, derrière les sourires affichés dans le Bureau ovale, les deux …

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Commerce et souveraineté: rencontre tendue mais courtoise entre Carney et Trump

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney et Donald Trump se sont jaugés mardi lors d’une rencontre tendue mais qui n’a pas viré à l’esclandre, avec en arrière-plan les menaces de guerre commerciale et d’annexion à nouveau répétées par le président américain.Pour leur premier face-à-face, derrière les sourires affichés dans le Bureau ovale, les deux dirigeants ont campé sur leurs positions: Carney a assuré que son pays ne serait “jamais à vendre”, Trump a rétorqué qu’il ne fallait “jamais dire jamais”.Le chef du gouvernement canadien a ensuite affirmé avoir demandé au président américain de cesser de parler du Canada comme du 51e Etat des Etats-Unis, ce qu’il fait depuis des mois. Mardi, Donald Trump a estimé que ce serait pourtant un “merveilleux mariage”.”J’ai dit (à Trump): +C’est pas utile de répéter cette idée+”, a assuré Carney en français lors d’une conférence de presse à l’ambassade du Canada après la rencontre à la Maison Blanche.- “Progrès” -Elu il y a une semaine sur la promesse de faire face au président américain, dont les menaces angoissent les Canadiens, il devait éviter de braquer son impulsif interlocuteur pour ne pas compromettre un éventuel accord commercial.Donald Trump a toutefois répété qu’il ne reviendrait pas sur ses décisions concernant les droits de douane, estimant que rien ne pourrait l’amener, même après discussion avec le Premier ministre canadien, à revenir en arrière. “C’est comme ça”, a-t-il affirmé.Le président républicain a déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%.”Le Canada devra être capable de se débrouiller seul sur le plan économique, a-t-il estimé. Il n’y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada.”Néanmoins Donald Trump “adorerait” trouver un nouvel accord commercial avec Ottawa, les deux pays étant actuellement liés par un accord de libre-échange (ACEUM) conclu pendant son premier mandat.”Ce sont des négociations très complexes mais on a fait des progrès”, a considéré Mark Carney à l’issue de leur rencontre, en répétant qu’il ne s’attendait pas à de la “fumée blanche” immédiatement, une métaphore d’actualité en ces temps de conclave.Le Premier ministre canadien a qualifié ses échanges avec Donald Trump de “très constructifs” et dit que les deux dirigeants les poursuivront “dans les semaines à venir”, en particulier au sommet du G7 en juin, organisé au Canada.”La question est de savoir comment nous allons coopérer à l’avenir”, a-t-il toutefois assuré, soulignant que son pays était le “plus gros client” pour les marchandises américaines.- “Aucune tension” -La rencontre avait débuté sur un ton affable, Donald Trump qualifiant son invité d’homme “très talentueux” et “très bien”, critiquant au passage l’ancien Premier ministre Justin Trudeau, pour lequel le milliardaire new-yorkais a une féroce antipathie.Le nouveau Premier ministre, au tempérament mesuré et à l’expression prudente, a une personnalité fort différente de celle de l’éruptif président américain, mais aussi de celle, très extravertie, de son prédécesseur.Mais l’atmosphère s’est alourdie dans le Bureau ovale à mesure que Donald Trump insistait sur une possible annexion du Canada. Les mains nerveusement nouées, Mark Carney a semblé plusieurs fois se retenir de l’interrompre.Le président américain a cependant assuré peu après qu’il n’y avait eu “aucune tension” lors de cette “très bonne” réunion. Il s’est d’ailleurs félicité que la conversation n’ait “pas tourné comme cette petite crise avec une autre personne”, en référence à l’incroyable altercation verbale qu’il avait eue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky au même endroit.Novice en politique, Mark Carney est sorti victorieux des récentes élections législatives alors que sa formation, le parti libéral (centre-gauche), était il y a encore quelques mois promise à une cuisante défaite.”Je suis la meilleure chose qui lui soit arrivée”, a plaisanté Donald Trump mardi en évoquant cette victoire électorale à laquelle ses attaques commerciales et ses menaces d’annexion ont contribué.

Oman annonce un accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen

Les Etats-Unis et les rebelles houthis du Yémen sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, a indiqué mardi le médiateur omanais après que le président Donald Trump a annoncé l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.L’annonce de l’accord qui doit permettre une liberté de navigation en mer Rouge, est intervenue quelques heures après des bombardements aériens israéliens qui ont détruit l’aéroport international de la capitale yéménite Sanaa et fait trois morts selon les rebelles, soutenus par Téhéran.Le chef politique des Houthis, Mahdi al-Mashat, n’a pas commenté l’annonce de M. Trump mais a promis dans un communiqué une riposte “foudroyante” contre Israël, allié des Etats-Unis.Intervenant à la télévision des rebelles, Al-Massirah, Mohammed Abdelsalam, porte-parole des Houthis, a déclaré: “Nous continuons à évaluer la position américaine pour qu’elle ne se limite pas à de simples déclarations. Si l’ennemi américain reprend ses attaques, nous reprendrons nos frappes.”  “Les véritables garanties de l’accord sont l’expérience noire que les Etats-Unis ont vécue au Yémen”, a-t-il ajouté. Auparavant, le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, avait déclaré: “A la suite de discussions et contacts menés par le sultanat d’Oman avec les Etats-Unis et les autorités concernées à Sanaa (…), les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties.” “A l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb”, au large du Yémen. Le cessez-le-feu permettra de “garantir la liberté de navigation et la fluidité du commerce maritime international”.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Ils ont aussi attaqué des navires qu’ils estiment liés à Israël au large du Yémen, sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.  En représailles, les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont lancé à partir de janvier 2024 des raids contre des positions des rebelles au Yémen. Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l’administration de Donald Trump.”Les Houthis ont annoncé (…) qu’ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé”, a déclaré plus tôt M. Trump.- “Aéroport complètement détruit” -“Ils disent qu’ils ne feront plus exploser de navires, et c’était notre objectif”, a ajouté M. Trump, en promettant une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient la semaine prochaine, sans en préciser la nature.En riposte à un tir de missile des Houthis dimanche sur le principal aéroport international d’Israël, Israël a mené des frappes contre l’aéroport de Sanaa, des stations électriques de la région et une cimenterie à Amrane (nord), a indiqué la chaîne des rebelles Al-Massirah en faisant état de trois morts.”Trois des sept avions appartenant à la compagnie nationale Yemenia ont été détruits à l’aéroport de Sanaa, et l’aéroport international a été complètement détruit”, a indiqué un responsable aéroportuaire.Depuis 2022, seule la compagnie nationale yéménite Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l’aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. L’aéroport accueille aussi des vols humanitaires opérés par l’ONU.Soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir au Yémen depuis 2014 et contrôlent une large partie de ce pays pauvre de la péninsule arabique situé à plus de 1.800 km d’Israël.  Lundi, Israël a indiqué avoir ciblé des infrastructures des Houthis dans l’ouest du Yémen, pour la cinquième fois depuis juillet 2024, “en réponse aux attaques répétées du régime terroriste houthi contre l’Etat d’Israël”. Les Houthis font partie, avec le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais notamment, de ce que l’Iran présente comme “l’axe de la résistance” face à Israël. Téhéran dément néanmoins leur fournir une aide militaire.- “Directement responsable” -Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’être “directement responsable” des attaques des rebelles houthis contre Israël et averti qu’il en subirait “toutes les conséquences”.Alors que la quasi-totalité des tirs des Houthis ont été interceptés depuis plus d’un an par les défenses aériennes israéliennes, dimanche un missile a frappé directement pour la première fois à l’intérieur du périmètre de l’aéroport Ben-Gourion près de Tel-Aviv. Les rebelles yéménites ont revendiqué “un tir de missile balistique hypersonique sur Ben-Gourion”, qui a provoqué une brève interruption du trafic aérien et une suspension provisoire de vols internationaux.L’Iran a nié avoir aidé les Houthis dans l’attaque et son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a accusé Israël de vouloir entraîner les Etats-Unis dans une “catastrophe” au Moyen-Orient. 

Oman annonce un accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen

Les Etats-Unis et les rebelles houthis du Yémen sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, a indiqué mardi le médiateur omanais après que le président Donald Trump a annoncé l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.L’annonce de l’accord qui doit permettre une liberté de navigation en mer Rouge, est intervenue quelques heures après des bombardements aériens israéliens qui ont détruit l’aéroport international de la capitale yéménite Sanaa et fait trois morts selon les rebelles, soutenus par Téhéran.Le chef politique des Houthis, Mahdi al-Mashat, n’a pas commenté l’annonce de M. Trump mais a promis dans un communiqué une riposte “foudroyante” contre Israël, allié des Etats-Unis.Intervenant à la télévision des rebelles, Al-Massirah, Mohammed Abdelsalam, porte-parole des Houthis, a déclaré: “Nous continuons à évaluer la position américaine pour qu’elle ne se limite pas à de simples déclarations. Si l’ennemi américain reprend ses attaques, nous reprendrons nos frappes.”  “Les véritables garanties de l’accord sont l’expérience noire que les Etats-Unis ont vécue au Yémen”, a-t-il ajouté. Auparavant, le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, avait déclaré: “A la suite de discussions et contacts menés par le sultanat d’Oman avec les Etats-Unis et les autorités concernées à Sanaa (…), les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties.” “A l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb”, au large du Yémen. Le cessez-le-feu permettra de “garantir la liberté de navigation et la fluidité du commerce maritime international”.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Ils ont aussi attaqué des navires qu’ils estiment liés à Israël au large du Yémen, sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial.  En représailles, les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont lancé à partir de janvier 2024 des raids contre des positions des rebelles au Yémen. Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l’administration de Donald Trump.”Les Houthis ont annoncé (…) qu’ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé”, a déclaré plus tôt M. Trump.- “Aéroport complètement détruit” -“Ils disent qu’ils ne feront plus exploser de navires, et c’était notre objectif”, a ajouté M. Trump, en promettant une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient la semaine prochaine, sans en préciser la nature.En riposte à un tir de missile des Houthis dimanche sur le principal aéroport international d’Israël, Israël a mené des frappes contre l’aéroport de Sanaa, des stations électriques de la région et une cimenterie à Amrane (nord), a indiqué la chaîne des rebelles Al-Massirah en faisant état de trois morts.”Trois des sept avions appartenant à la compagnie nationale Yemenia ont été détruits à l’aéroport de Sanaa, et l’aéroport international a été complètement détruit”, a indiqué un responsable aéroportuaire.Depuis 2022, seule la compagnie nationale yéménite Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l’aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. L’aéroport accueille aussi des vols humanitaires opérés par l’ONU.Soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir au Yémen depuis 2014 et contrôlent une large partie de ce pays pauvre de la péninsule arabique situé à plus de 1.800 km d’Israël.  Lundi, Israël a indiqué avoir ciblé des infrastructures des Houthis dans l’ouest du Yémen, pour la cinquième fois depuis juillet 2024, “en réponse aux attaques répétées du régime terroriste houthi contre l’Etat d’Israël”. Les Houthis font partie, avec le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais notamment, de ce que l’Iran présente comme “l’axe de la résistance” face à Israël. Téhéran dément néanmoins leur fournir une aide militaire.- “Directement responsable” -Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé l’Iran d’être “directement responsable” des attaques des rebelles houthis contre Israël et averti qu’il en subirait “toutes les conséquences”.Alors que la quasi-totalité des tirs des Houthis ont été interceptés depuis plus d’un an par les défenses aériennes israéliennes, dimanche un missile a frappé directement pour la première fois à l’intérieur du périmètre de l’aéroport Ben-Gourion près de Tel-Aviv. Les rebelles yéménites ont revendiqué “un tir de missile balistique hypersonique sur Ben-Gourion”, qui a provoqué une brève interruption du trafic aérien et une suspension provisoire de vols internationaux.L’Iran a nié avoir aidé les Houthis dans l’attaque et son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a accusé Israël de vouloir entraîner les Etats-Unis dans une “catastrophe” au Moyen-Orient. 

Oman annonce un accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen

Les Etats-Unis et les rebelles houthis du Yémen sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, a indiqué mardi le médiateur omanais après que le président Donald Trump a annoncé l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.L’annonce de l’accord qui doit permettre une liberté de navigation en mer Rouge, est intervenue quelques heures après des bombardements …

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Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il a parlé d’une “petite tâche en début de mandat”, sur la chaîne ZDF.Dans une interview à la chaîne NTV, il a aussi promis d’être un “chancelier très européen”.Scénario sans précédent, le président du parti démocrate-chrétien (CDU) a dû en passer par un deuxième tour de scrutin des députés du Bundestag pour être finalement consacré de justesse au poste de chef du gouvernement.A 69 ans, Friedrich Merz avait déjà difficilement remporté fin février des élections législatives anticipées, provoquées par l’implosion du gouvernement Scholz. La séance au Parlement mardi a de nouveau tourné à l’épreuve. Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement.Friedrich Merz a finalement rallié sur son nom 325 voix sur 630 députés lors d’un second vote au Bundestag, rendu nécessaire par un échec lors du premier tour, qui a suscité la stupéfaction et fait craindre une nouvelle crise politique majeure.Sa désignation à bulletins secrets se présentait pourtant comme une simple formalité après la conclusion d’un accord de coalition avec les sociaux-démocrates, lui assurant une majorité. Mais plusieurs élus lui ont fait défection.Jamais dans l’histoire de l’Allemagne de l’après-guerre un candidat chancelier n’avait connu pareille humiliation en étant obligé d’en passer par deux votes pour se faire élire.Ce revers illustre d’emblée la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner pour quatre ans la première économie européenne, pris en étau entre la pression de l’administration Trump à l’extérieur et, sur le plan intérieur, une extrême droite en plein essor.- Frondeurs -Après la crise politique ouverte par la chute du gouvernement Scholz en novembre, Friedrich Merz a alimenté les attentes en promettant de relancer son pays, en crise économique, et l’Europe avec lui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a espéré mardi voir “davantage le leadership allemand” sur le Vieux Continent et dans les relations avec les Etats-Unis, “alors que l’avenir de l’Europe est en jeu”.Même impatience à Paris, où Emmanuel Macron le recevra mercredi pour rendre le moteur franco-allemand “plus fort que jamais”. Mais le nouveau dirigeant allemand part affaibli. Déjà peu populaire dans l’opinion, il est contesté dans ses propres rangs conservateurs pour être revenu sur un engagement majeur de campagne: il a récemment assoupli les règles nationales très strictes de dépenses budgétaires.Un revirement justifié par les besoins de financement du vaste programme de réarmement du pays, face à la menace russe et celle d’un désengagement militaire américain du continent européen, et de modernisation du pays.Son élection dans la douleur est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.”Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, ajoute-t-elle, alors que Friedrich Merz se rendra aussi à Varsovie dès mercredi.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 20% des voix aux législatives et dépasse désormais les conservateurs dans certains sondages, a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel.Friedrich Merz a dit sur la chaîne ARD vouloir “tout faire” pour “regagner la confiance” des électeurs séduits par l’AfD.L’essor de ce parti survient à un moment de bascule géopolitique pour l’Allemagne, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Frierich Merz a exhorté mardi soir l’administration du président Donald Trump, avec lequel il aura un entretien téléphonique jeudi, à se tenir “à l’écart” de la politique intérieure allemande.En cause, les soutiens appuyés et répétés de plusieurs proches de Donald Trump à l’AfD, suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de le classer comme parti “extrémiste” menaçant “l’ordre démocratique”.Le vice-président américain JD Vance a accusé l’Allemagne de reconstruire un “mur de Berlin”, tandis que le secrétaire d’Etat Marco Rubio a qualifié la décision de “tyrannie déguisée”. Des “considérations absurdes”, selon M. Merz.Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Ukraine et son président pouvaient “compter” sur lui face à la guerre d’agression russe.

Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il …

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Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il a parlé d’une “petite tâche en début de mandat”, sur la chaîne ZDF.Dans une interview à la chaîne NTV, il a aussi promis d’être un “chancelier très européen”.Scénario sans précédent, le président du parti démocrate-chrétien (CDU) a dû en passer par un deuxième tour de scrutin des députés du Bundestag pour être finalement consacré de justesse au poste de chef du gouvernement.A 69 ans, Friedrich Merz avait déjà difficilement remporté fin février des élections législatives anticipées, provoquées par l’implosion du gouvernement Scholz. La séance au Parlement mardi a de nouveau tourné à l’épreuve. Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement.Friedrich Merz a finalement rallié sur son nom 325 voix sur 630 députés lors d’un second vote au Bundestag, rendu nécessaire par un échec lors du premier tour, qui a suscité la stupéfaction et fait craindre une nouvelle crise politique majeure.Sa désignation à bulletins secrets se présentait pourtant comme une simple formalité après la conclusion d’un accord de coalition avec les sociaux-démocrates, lui assurant une majorité. Mais plusieurs élus lui ont fait défection.Jamais dans l’histoire de l’Allemagne de l’après-guerre un candidat chancelier n’avait connu pareille humiliation en étant obligé d’en passer par deux votes pour se faire élire.Ce revers illustre d’emblée la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner pour quatre ans la première économie européenne, pris en étau entre la pression de l’administration Trump à l’extérieur et, sur le plan intérieur, une extrême droite en plein essor.- Frondeurs -Après la crise politique ouverte par la chute du gouvernement Scholz en novembre, Friedrich Merz a alimenté les attentes en promettant de relancer son pays, en crise économique, et l’Europe avec lui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a espéré mardi voir “davantage le leadership allemand” sur le Vieux Continent et dans les relations avec les Etats-Unis, “alors que l’avenir de l’Europe est en jeu”.Même impatience à Paris, où Emmanuel Macron le recevra mercredi pour rendre le moteur franco-allemand “plus fort que jamais”. Mais le nouveau dirigeant allemand part affaibli. Déjà peu populaire dans l’opinion, il est contesté dans ses propres rangs conservateurs pour être revenu sur un engagement majeur de campagne: il a récemment assoupli les règles nationales très strictes de dépenses budgétaires.Un revirement justifié par les besoins de financement du vaste programme de réarmement du pays, face à la menace russe et celle d’un désengagement militaire américain du continent européen, et de modernisation du pays.Son élection dans la douleur est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.”Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, ajoute-t-elle, alors que Friedrich Merz se rendra aussi à Varsovie dès mercredi.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 20% des voix aux législatives et dépasse désormais les conservateurs dans certains sondages, a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel.Friedrich Merz a dit sur la chaîne ARD vouloir “tout faire” pour “regagner la confiance” des électeurs séduits par l’AfD.L’essor de ce parti survient à un moment de bascule géopolitique pour l’Allemagne, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Frierich Merz a exhorté mardi soir l’administration du président Donald Trump, avec lequel il aura un entretien téléphonique jeudi, à se tenir “à l’écart” de la politique intérieure allemande.En cause, les soutiens appuyés et répétés de plusieurs proches de Donald Trump à l’AfD, suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de le classer comme parti “extrémiste” menaçant “l’ordre démocratique”.Le vice-président américain JD Vance a accusé l’Allemagne de reconstruire un “mur de Berlin”, tandis que le secrétaire d’Etat Marco Rubio a qualifié la décision de “tyrannie déguisée”. Des “considérations absurdes”, selon M. Merz.Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Ukraine et son président pouvaient “compter” sur lui face à la guerre d’agression russe.

L’UE juge “intenable” la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé mardi “intenable” la situation à Gaza, à l’heure où un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu a prévenu que le territoire palestinien serait “totalement détruit”.Au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de la bande de Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé que des négociations pour une trêve avec Israël n’avaient plus d’intérêt.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est de vaincre le Hamas dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, et de ramener les otages enlevés ce jour-là et encore retenus dans le territoire palestinien.L’offensive de représailles de l’armée israélienne a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Israël qui assiège les 2,4 millions d’habitants à Gaza interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave.”L’aide humanitaire doit reprendre immédiatement et ne doit jamais être politisée”, a déclaré Mme Kallas sur X, en rapportant un entretien téléphonique avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar.Ce dernier a plus tôt accusé le Hamas “d’utiliser l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”.L’ONU a de son côté accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture à la population palestinienne.- “Totalement détruite” -Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Toute tentative par Israël d’annexer des territoires à Gaza serait “inacceptable”, a prévenu Londres.Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de la bande de Gaza. Après sa prise par le Hamas, il y a imposé un blocus aérien, maritime et terrestre au territoire pendant plus de 15 ans.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination à Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Malgré le blocage, le Qatar, l’un des médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.A Gaza, la Défense civile a fait état de 29 morts mardi, dont 22 dans une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des personnes déplacées à Bureij, dans le centre du territoire.- “Très très grande annonce” -L’armée israélienne a repris son offensive sur Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes pour une expansion de son offensive à Gaza.Mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Mardi, M. Trump a promis une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient se refusant cependant à donner un quelconque indice sur sa nature.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.L’offensive israélienne a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis le début de la guerre, plusieurs séries de tractations difficiles entre le Hamas et Israël ont permis deux trêves -l’une d’une semaine en novembre 2023 et l’autre de deux mois début 2025 – au cours desquelles des otages retenus à Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont été libérés.