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Un hôpital de Gaza dit que 21 enfants sont morts de malnutrition ou de faim

Un hôpital de Gaza a affirmé mardi que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim dans le territoire palestinien dévasté par la guerre, les Etats-Unis annonçant l’envoi de l’émissaire Steve Witkoff au Moyen-Orient pour finaliser un “corridor” pour l’aide humanitaire.De son côté, la Défense civile locale a indiqué que 15 Palestiniens avaient été tués dans de nouvelles frappes israéliennes dans la bande de Gaza ravagée par plus de 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.”Il suffit de regarder l’horreur qui se déroule à Gaza, avec un niveau de mort et de destruction sans équivalent dans l’histoire récente. La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes”, a déclaré le patron de l’ONU Antonio Guterres.Selon le directeur de l’hôpital al-Chifa à Gaza-ville (nord), Mohammed Abou Salmiya, “21 enfants sont morts de malnutrition ou de faim” en 72 heures dans plusieurs hôpitaux y compris le sien. “A chaque moment, de nouveaux cas arrivent aux hôpitaux.”A l’hôpital Nasser (sud), des images de l’AFP ont montré des parents pleurant sur la dépouille de leur fils de 14 ans, Abdel Jawad al-Ghalban, mort de faim, dont le corps squelettique venait d’être enveloppé dans un sac mortuaire blanc.Assiégés par Israël depuis le début de la guerre en octobre 2023, les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire de 365 km2 sont soumis à des pénuries sévères de nourriture.Israël, qui laisse entrer l’aide au compte-gouttes, accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas d’exploiter la détresse des civils, notamment en détournant l’aide, ce que ce dernier dément. Mardi soir, le porte-parole militaire israélien Nadav Shoshani a publié une vidéo, montrant ce qu’il a présenté comme “950 camions transportant de l’aide humanitaire qui attend d’être récupérée et distribuée par les organisations internationales”. “Cela survient après qu’Israël a facilité l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza”, a-t-il écrit sur X.- “Corridor humanitaire” -A Washington, la porte-parole du département d’Etat a annoncé que M. Witkoff se rendait au Moyen-Orient avec “le ferme espoir que nous parviendrons à un nouveau cessez-le-feu, ainsi qu’à un corridor humanitaire pour l’acheminement de l’aide que les deux parties ont, en fait, accepté”.Elle a laissé entendre qu’il était en route mais n’a pas donné de détails sur son itinéraire exact, soulignant qu’il se rendrait autour de Gaza.L’ONU a accusé l’armée israélienne d’avoir tué depuis fin mai plus de 1.000 personnes qui cherchaient à obtenir de l’aide humanitaire à Gaza, dont la grande majorité près des centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).L’ONU refuse de travailler avec la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité. L’armée israélienne “doit cesser de tuer des personnes aux points de distribution” d’aide à Gaza, a affirmé la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne militaire d’envergure à Gaza qui a coûté la vie à 59.106 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU. L’offensive israélienne a également provoqué un désastre humanitaire et des destructions colossales.- “J’ai faim” -Après plus de 21 mois de guerre, Israël continue de bombarder au quotidien le territoire situé à sa frontière sud et où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’UE et Israël, a pris le pouvoir en 2007.Dans le camp d’Al-Chati (nord), qui abrite des milliers de déplacés, 13 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens.”J’ai perdu mon mari, mon fils est blessé, j’ai faim et ma maison a disparu”, s’exclame Oum Rami Abou Karsh, une déplacée dans le camp.Après un appel lancé par 25 pays à la fin “immédiate” de la guerre, la France a réclamé que la presse internationale “puisse accéder à Gaza pour montrer” ce qu’il s’y passe.Les dernières négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d’une trêve n’ont pas enregistré de progrès.Israël dit vouloir libérer les otages retenus à Gaza, chasser le Hamas de Gaza et prendre le contrôle du territoire. Le Hamas réclame le retrait israélien de Gaza, l’entrée d’importantes aides et l’arrêt définitif de la guerre.

Trump pilonne Obama dans l’espoir de désamorcer la polémique Epstein

Empêtré dans l’affaire Epstein, Donald Trump essaie de rediriger la frustration de ses partisans et l’attention médiatique vers Barack Obama, qu’il est allé jusqu’à accuser de “trahison” mardi.Alors qu’il recevait le président philippin dans le Bureau ovale, le dirigeant républicain a été interrogé sur le dernier rebondissement du dossier ultra-sensible de Jeffrey Epstein, riche financier mort en cellule en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.Le ministère de la Justice a annoncé mardi vouloir interroger Ghislaine Maxwell, ex-compagne et complice du délinquant sexuel au carnet d’adresses foisonnant, avec lequel Donald Trump a entretenu des relations amicales.Le président américain a assuré qu’il n’était pas au courant de cette initiative et que de toute façon il “ne suivait pas cela de très près”, lui que certains partisans accusent de ne pas faire toute la lumière sur les agissements de Jeffrey Epstein.Le milliardaire s’est ensuite lancé dans des diatribes virulentes contre l’ancien président démocrate Barack Obama (2009-2017), selon lui “coupable” de “trahison”.- “Chef de gang” -Il l’a dépeint en “chef de gang” qui “tentait de monter un coup d’Etat”. “Voilà ce dont vous devriez réellement parler”, a lancé le président républicain aux journalistes, après avoir accablé la presse de critiques.”Par respect pour la fonction présidentielle, nous ne répondons pas d’ordinaire au flot constant d’absurdité et de désinformation provenant de la Maison Blanche. Mais ces déclarations sont suffisamment scandaleuses pour mériter une réponse. Ces allégations saugrenues sont ridicules et constituent une pauvre tentative de détourner l’attention”, a commenté Patrick Rodenbush, porte-parole de Barack Obama, dans un communiqué.Le milliardaire a qualifié le regain d’intérêt pour l’affaire Epstein de “suite de la chasse aux sorcières” dont il se dit victime de la part de ses opposants politiques, lui qui a été condamné une fois et plusieurs fois poursuivi au pénal.La directrice du renseignement national Tulsi Gabbard avait publié vendredi un rapport accusant Barack Obama et son entourage de “complot” en lien avec les accusations d’ingérence russe dans la campagne de 2016, qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche.Le républicain a toujours rejeté les conclusions des services de renseignement américains, selon lesquels Moscou a oeuvré pour favoriser sa première élection. Mais ses attaques ont redoublé d’ardeur ces derniers jours.Elles “participent d’une volonté de détourner l’attention” et de “présenter le président comme victime d’un complot démocrate. Si Trump arrive à faire décoller cette idée, alors il peut l’appliquer au cas Epstein” et rallier sa base, sensible à cette rhétorique de persécution, décrypte pour l’AFP Todd Belt, professeur de sciences politiques à l’université George Washington.Dimanche, Donald Trump avait diffusé sur son réseau Truth Social une vidéo vraisemblablement générée par intelligence artificielle, montrant le premier président noir des Etats-Unis être arrêté dans le Bureau ovale par des agents du FBI.”Après ce qu’ils m’ont fait, et que ce soit bien ou pas, il est temps de traquer des gens”, a dit le président républicain mardi.- Colère -L’affaire Epstein a rebondi le 7 juillet quand le gouvernement américain a dit ne pas avoir de preuve de l’existence d’une liste secrète de clients du riche financier.Cela a suscité la colère de figures du mouvement “Maga” de Donald Trump, persuadées depuis des années que les autorités protègent des personnalités de premier plan liées à Jeffrey Epstein.Pour tenter de les apaiser, le ministère de la Justice se tourne donc vers Ghislaine Maxwell, condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour trafic sexuel.”Si Ghislaine Maxwell a des informations sur toute personne qui a commis des crimes ou des délits sur des victimes, le FBI et le ministère de la Justice écoutera ce qu’elle a à dire”, a promis dans un communiqué Todd Blanche, numéro deux du ministère, qui la rencontrera dans sa prison de Floride “dans les prochains jours”.Dans un sondage YouGov/The Economist rendu public mardi, 56% des personnes interrogées critiquent la manière dont Donald Trump gère l’affaire Epstein, 22% l’approuvent et 22% n’ont pas d’opinion.Parmi les seuls électeurs républicains, 45% sont satisfaits de la manière dont le résident républicain mène ce dossier, 30% se disent indécis et 25% mécontents.

Trump pilonne Obama dans l’espoir de désamorcer la polémique Epstein

Empêtré dans l’affaire Epstein, Donald Trump essaie de rediriger la frustration de ses partisans et l’attention médiatique vers Barack Obama, qu’il est allé jusqu’à accuser de “trahison” mardi.Alors qu’il recevait le président philippin dans le Bureau ovale, le dirigeant républicain a été interrogé sur le dernier rebondissement du dossier ultra-sensible de Jeffrey Epstein, riche financier …

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Les premiers narcotrafiquants transférés vers la prison de Vendin-le-Vieil

Les 17 premiers détenus parmi les 100 narcotrafiquants particulièrement dangereux que doit accueillir le quartier haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) sont arrivés mardi, a annoncé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Sept fourgons blancs de l’administration pénitentiaire sont arrivés en fin de matinée, escortés par des motards de la gendarmerie nationale jusqu’à l’entrée de la prison située près de Lens, a constaté l’AFP.Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants “les plus dangereux” du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Au total, 200 détenus sont appelés à être incarcérés dans ces deux nouveaux quartiers de lutte contre la criminalité organisée.Selon David Lacroix, secrétaire local de FO Justice, les personnes déjà transférées viennent “de la région parisienne et du sud de l’Oise”. D’autres transferts sont prévus depuis “la région marseillaise, la région grenobloise” et les Antilles, a-t-il précisé. Les transfèrements, qui ont mobilisé GIGN et Raid, se sont bien déroulés selon plusieurs responsables syndicaux. Brouilleurs de drone, de téléphone, fouilles obligatoires après chaque contact avec l’extérieur, promenades limitées à cinq et déplacements individuels: “leur quotidien va changer”, a détaillé M. Lacroix.Selon Thomas Vaugrand, secrétaire général de l’Ufap-Unsa Justice Hauts-de-France, “ce sont tous des détenus avec des moyens financiers extérieurs assez importants, des moyens de continuer (…) leur trafic ou alors de commanditer des meurtres depuis leur cellule”. L’objectif du dispositif est d'”isoler ces profils, rendre étanche l’établissement avec l’extérieur.””On avait déjà affaire à de très gros profils. On est parti un cran au-dessus au niveau de la sécurité, mais on sait gérer ce type de profils”, a affirmé un autre syndicaliste.- Amra aussi – À Vendin sont déjà incarcérés Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd qui s’est évadé déjà deux fois de prison.Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et qui est actuellement incarcéré à Condé-sur-Sarthe, “a vocation à aller dans cette prison”, a déclaré sur TF1 le garde des Sceaux mardi soir, refusant d’en dire plus sur la date de son transfert.Plusieurs avocats ont déploré la difficulté à contester ces transfèrements et le choix des détenus soumis à ce régime carcéral renforcé.Un détenu convoqué pour un débat contradictoire il y a quelques jours en vue d’un éventuel placement dans l’un de ces quartiers a ainsi été “condamné pour un braquage, pas pour du trafic de stupéfiants”, s’est insurgée son avocate Sophie Rey-Gascon auprès de l’AFP.Elle dénonce un “détournement” d’une procédure conçue pour empêcher des narcotrafiquants de continuer leurs activités depuis leur prison.Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) a lui aussi dénoncé “fermement la procédure de sélection des détenus transférables qui ne permet qu’un exercice factice des droits de la défense”.Sur TF1, M. Darmanin a indiqué que “70% des détenus” qui iraient dans cette prison étaient en détention provisoire et expliqué que le choix des personnes était effectué par les magistrats instructeurs, le renseignement pénitentiaire et l’administration pénitentiaire.Ces premiers transfèrements “signent le retour officiel des quartiers +haute sécurité+, supprimés il y a plus de quarante ans pour leur inefficacité et leur nocivité”, estime le SM.La prison de Vendin-le-Vieil, qui était déjà avec celle de Condé-sur-Sarthe l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a subi des travaux pour renforcer encore sa sécurité.La cour de promenade a été bétonnée pour empêcher la dissimulation d’objets. Un portique à ondes millimétriques a été installé, des caillebotis ajoutés aux barreaux habituels des cellules et des trappes installées sur l’ensemble des portes pour pouvoir menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs ont été dotés d’hygiaphones, avec une vitre empêchant le contact physique entre détenus et visiteurs.edy-mdh-bbr-cnp-zl/cal/swi

Tour de France: Valentin Paret-Peintre s’offre la première victoire française au Ventoux

Quel plus beau théâtre pour une première ? Valentin Paret-Peintre a bien choisi son endroit pour débloquer le compteur français dans le Tour de France 2025 en s’imposant mardi au sommet du Mont Ventoux à l’issue d’une étape exceptionnelle de suspense.Voyant la destination finale à Paris approcher à grands pas, la nation commençait à s’inquiéter sérieusement d’un possible zéro pointé, une petite humiliation à domicile qui n’est arrivée que deux fois dans l’histoire plus que séculaire de l’épreuve.Mais Zorro est arrivé sous la forme d’un grimpeur tout maigre (1,72 m, 58 kg) qui se plaint souvent de ne pas réussir à prendre un gramme alors qu’il assure manger comme un ogre.Un poids plume qui lui a quand même servi mardi pour dompter les pentes lunaires et assassines du Mont Chauve, un des cols les plus durs d’Europe, où Tobias Johannessen, huitième au général, a dû être placé sous assistance respiratoire après avoir fait un malaise à l’arrivée.Dans les derniers mètres si raides, “VPP” a même paru entrer en lévitation pour battre au sprint l’incroyable Ben Healy avec lequel le grimpeur de Soudal Quick-Step venait de livrer une bataille homérique, arbitrée par Enric Mas et Santiago Buitrago, qui faisaient l’élastique.”J’en ai rêvé. Gagner sur le Tour de France est unique, le faire au Mont Ventoux l’est encore plus”, a déclaré “VPP” qui devient le cinquième Français à s’y imposer après Raymond Poulidor, Bernard Thévenet, Jean-François Bernard et Richard Virenque, le dernier, en 2002.”C’est un lieu mythique, il s’est passé tellement de choses sur ces pentes, a-t-il raconté. Je suis dans une équipe belge et quand on demande au staff et aux coureurs quel col ils connaissent en France, ils disent tous: le Mont Ventoux.”- “Meme Superman…” -Le scénario de l’étape aussi a été “mythique” avec de la bagarre à tous les étages. Au sommet de la pyramide, Tadej Pogacar a encore gratté deux secondes pour compter désormais 4:15 d’avance sur Jonas Vingegaard.Mais le maillot jaune a dû résister à trois grosses attaques du Danois, propulsé à chaque fois par un équipier différent, avant d’en placer une lui-même que Vingegaard a facilement enrayée.”Mes sensations aujourd’hui me motivent pour la suite et je vais continuer d’essayer”, a commenté Vingegaard, victime d’une légère chute à l’arrivée après un contact avec un photographe.”Il a vraiment tenté aujourd’hui. Heureusement que j’avais de meilleurs jambes qu’en 2021″, lorsque Vingegaard l’avait lâché dans le Ventoux, a commenté de son côté Pogacar après avoir battu le record d’ascension qui appartenait jusque-là à Iban Mayo.Les deux hommes et le peloton comptaient près de sept minutes de retard au pied sur les échappées, dont Julian Alaphilippe. Ils ont terminé à une quarantaine de secondes du vainqueur.”Si on pouvait les rattraper ? Même Superman n’y serait pas parvenu”, a assuré Pogacar qui a tiré son “chapeau à Valentin”. “C’est super pour un Français. Je l’ai vu lorsqu’on s’est changés. Il était au téléphone, il avait l’air tellement heureux, c’était beau à voir.”- La joie du frère -“VPP” avait même “du mal à réaliser” l’étendue de son exploit, d’autant plus beau qu’il a été facilité par l’incroyable retour de son coéquipier Ilan Van Wilder dans le dernier kilomètre pour lui offrir un dernier relais et se sacrifier pour lui.”J’ai fait un chrono contre moi-même, a déclaré le Belge. Valentin m’avait dit qu’il se sentait super bien, alors que moi pas tellement. C’était facile de faire le choix, j’ai roulé pour lui.”Pour Soudal Quick-Step c’est déjà la quatrième victoire dans ce Tour après les deux de Tim Merlier et celle de Remco Evenepoel dans le chrono à Caen avant que le double champion olympique n’abandonne dans le Tourmalet, un coup de massue.”Beaucoup ont dit qu’on n’était pas assez forts. J’ai envie de leur dire: allez-vous faire foutre parce qu’on gagne sur le Ventoux”, a ajouté Van Wilder.Mardi matin dans le bus, au départ de Montpellier, “VPP” n’y croyait pourtant “pas beaucoup”, persuadé que Pogacar voulait gagner. Au final, le vainqueur d’étape sur le Giro 2024 a su se sublimer pour aller cueillir la troisième victoire de sa carrière, la plus belle évidemment.Et ce n’était pas le seul Paret-Peintre à levé les bras mercredi puisque son frère aîné Aurélien a aussi exulté sur la ligne, alors qu’il court dans une équipe rivale, Decathlon-AG2R, que Valentin a quitté l’hiver dernier pour la Belgique.”Je suis super content, déclaré Aurélien. Un jour comme ça il n’y a plus de maillot.” 

Les Etats-Unis se retirent une nouvelle fois de l’Unesco

Les Etats-Unis ont annoncé mardi se retirer une nouvelle fois de l’Unesco, estimant que l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture faisait preuve de parti pris contre Israël et promeut des causes “clivantes”.En 2018, Donald Trump avait déjà claqué la porte de cette institution, en invoquant des biais “anti-israéliens”. Les Etats-Unis l’avaient réintégrée en 2023, sous l’administration de Joe Biden.La directrice de l’Unesco, la Française Audrey Azoulay, a dit “regretter profondément” cette décision, qui sera effective fin 2026, même si elle était “attendue”.L’Unesco s’y était “préparée” et est relativement “protégée sur le plan budgétaire”, a-t-elle estimé, soulignant que la contribution américaine de 75 millions de dollars annuels ne représente que 8% du budget total de l’organisation.Pour Washington, “la poursuite de la participation des Etats-Unis à l’Unesco n’est pas dans l’intérêt national”, a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce.”L’Unesco s’emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes” et défend “une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère + America First+ (l’Amérique d’abord)”, a-t-elle expliqué.Elle a également jugé que la décision de l’Unesco d’intégrer “l’ Etat de Palestine” en 2011 “est hautement problématique, contraire à la politique des Etats-Unis, et a contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation”.”Je réfute absolument (…) le fait qu’il y ait des biais anti-israéliens ou antisémites au sein de l’organisation”, a répondu Mme Azoulay à l’AFP, soulignant “les efforts menés par l’Unesco, notamment pour l’enseignement de la Shoah et la lutte contre l’antisémitisme”.- Trois départs en 40 ans -Le président français Emmanuel Macron a assuré l’Unesco, dont le siège est à Paris, de son “soutien indéfectible”. “Le retrait des États-Unis ne fera pas faiblir notre engagement aux côtés de celles et ceux qui portent ce combat”, a-t-il dit sur le réseau X.Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a, lui, salué “une mesure nécessaire, destinée à promouvoir la justice et le droit d’Israël à un traitement équitable au sein du système des Nations unies, un droit qui a souvent été bafoué en raison de la politisation de cette instance”.C’est la troisième fois que Washington quitte l’Unesco en l’espace de 40 ans.En octobre 2017, durant son premier mandat, Donald Trump avait annoncé retirer son pays en dénonçant les “partis pris anti-israéliens persistants” de l’institution. Ce retrait, suivi de celui d’Israël, était devenu effectif en décembre 2018.L’Unesco avait notamment provoqué la fureur israélienne en juillet 2017 en inscrivant la Vieille ville d’Hébron sur la liste du patrimoine mondial en danger et en caractérisant Hébron, en Cisjordanie occupée, de ville islamique, alors que les juifs, dont quelques centaines y vivent aujourd’hui retranchés au milieu de 200.000 Palestiniens, y revendiquent une présence de 4.000 ans.Devenue directrice générale de l’Unesco en novembre 2017, Audrey Azoulay avait obtenu de l’administration Biden – qui a succédé à Trump en 2021 – un retour des Etats-Unis, qui s’étaient engagés à rembourser, selon un paiement échelonné, leurs arriérés de paiement depuis 2011, d’un montant de 619 millions de dollars.Après l’admission de la Palestine au sein de l’Unesco cette année-là, Washington avait cessé tout financement, en vertu d’une loi américaine interdisant de financer une organisation dont l’Etat palestinien est membre.En 1984, Ronald Reagan avait lui aussi retiré la participation américaine, invoquant l’inutilité supposée et les débordements budgétaires de l’organisation – finalement réintégrée en 2003.- “La porte reste ouverte” -S’ils quittent l’organisation cadre de l’Unesco, les Etats-Unis resteront membre du Comité du patrimoine mondial, qui vote pour désigner les sites protégés par l’organisation, a précisé une source proche du dossier. Habituée des revirements de Washington, l’Unesco s’est employée ces dernières années à réduire sa dépendance aux financements américains, en augmentant notamment la part des contributions volontaires, qui ont doublé sous Audrey Azoulay.”Cette décision va néanmoins affecter nos activités dans les années à venir, ou nous obliger à rechercher d’autres sources de financement”, ajoute la source proche du dossier.”L’annonce du président Trump ne prendra effet qu’à la fin de l’année 2026. Il reste tout ce temps pour éventuellement reconsidérer cette position”, a souligné à l’AFP Mme Azoulay, qui quittera son poste en novembre: “La porte reste ouverte (…) On a vu dans l’histoire qu’il y a eu des départs, mais qu’il y a eu aussi des retours”.