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Deuxième session de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire

Les Etats-Unis et l’Iran reprennent samedi à Rome les pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran, une semaine après un premier round qualifié de “constructif” par les deux parties. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, tiendront ces discussions via une médiation d’Oman, comme lors des précédents pourparlers tenus à Mascate.Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait américain, en 2018 sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international d’encadrement du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions imposées à l’Iran. Depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, Donald Trump a relancé sa politique de “pression maximale” contre l’Iran, avec lequel les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.Il a appelé en mars la République islamique d’Iran, ennemi juré des Etats-Unis, à négocier un nouvel accord, en menaçant dans le même temps de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter.”A la veille des discussions de Rome, M. Araghchi a fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis. Mais “nous participerons malgré tout aux négociations de demain (samedi).” Tout en saluant les pourparlers, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est dit sceptique sur leur issue.- “Stade crucial” -Les pays occidentaux et Israël – également un ennemi de l’Iran – soupçonnent la République islamique de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Elle rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Dans un entretien au journal français Le Monde publié mercredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.Après le retrait américain de l’accord de 2015, et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris ses distances avec le texte.  Le pays enrichit de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% qui lui a été fixé, restant toutefois en deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.Accentuant la pression, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé les Européens à prendre rapidement une “décision importante” concernant le “rétablissement des sanctions” internationales à l’encontre de l’Iran, car il “ne respecte clairement pas l’accord actuel”.M. Grossi, qui s’est entretenu avec des responsables iraniens cette semaine à Téhéran, a relevé que le temps était compté pour trouver un accord. “Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations.” – “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au programme nucléaire et à la levée des sanctions, et considère en outre comme une “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités nucléaires.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables et irréalistes”, après que M. Witkoff a réclamé en début de semaine un démantèlement total du programme nucléaire. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et la défense du pays, dont le programme balistique inquiète à l’international.L’influence régionale de l’Iran figure aussi parmi “les lignes rouges” du pays, selon l’agence de presse officielle Irna.Téhéran soutient dans la région ce qu’il qualifie d'”axe de la résistance”, une alliance de groupes armés hostiles à Israël incluant le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les rebelles Houthis du Yémen, et des milices chiites en Irak. Après le lancement des pourparlers irano-américains, Israël a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, disant disposer d’un “plan d’action” pour ce faire.

Les Etats-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi réduire de moitié leur présence militaire en Syrie, estimant avoir lutté avec “succès” contre le groupe Etat islamique (EI), même si des groupes jihadistes demeurent actifs dans un pays encore fragile.Cette décision intervient près de trois mois après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et défenseur d’un retour à une politique isolationniste des Etats-Unis.Les Etats-Unis disposent d’une présence militaire en Syrie depuis des années, notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l’EI.La présence américaine en Syrie va être ramenée “à moins d’un millier de soldats dans les mois prochains”, sur environ 2.000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.”Cette consolidation démontre les pas importants que nous avons faits pour dégrader l’attrait et les capacités opérationnelles du groupe Etat islamique, dans la région et dans le monde”, a-t-il dit, évoquant plus globalement “le succès des Etats-Unis contre l’EI”.- “Pas notre combat” -Donald Trump, arrivé au pouvoir à Washington le 20 janvier, est depuis longtemps sceptique sur la présence militaire en Syrie. Et la chute fin décembre de Bachar al-Assad, remplacé à la tête du pays par une coalition menée par des islamistes, n’a pas changé la donne.”La Syrie est un bordel, mais elle n’est pas notre amie, (…) ce n’est pas notre combat”, avait écrit Donald Trump en décembre lors de l’offensive qui avait mis fin à cinquante ans de règne sans partage par le clan Assad.La prise de contrôle de pans entiers de la Syrie et de l’Irak par l’EI à partir de 2014 a déclenché l’intervention d’une coalition internationale menée par les Etats-Unis visant surtout à soutenir, par les airs, les unités de l’armée irakienne et les Kurdes qui combattaient l’EI au sol.Mais Washington a alors aussi déployé des milliers de ses soldats pour soutenir ces troupes locales et mener ses propres opérations militaires.Après la victoire contre l’EI, déclarée en 2017 en Irak et 2019 en Syrie, une présence militaire américaine est restée sur place — surtout dans le nord-est du pays contrôlé par les forces kurdes — pour s’en prendre aux cellules restantes de groupes jihadistes.Fin décembre, l’administration de l’ancien président démocrate Joe Biden, alors au pouvoir, avait annoncé avoir augmenté les effectifs américains en Syrie sur les mois précédents, alors que Washington affirmait depuis des années compter 900 militaires sur place.L’armée américaine “va rester prête à mener des frappes contre ce qu’il reste de l’EI en Syrie”, a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, qui dit maintenir “des capacités importantes dans la région”.Les Etats-Unis disposent d’environ 2.500 soldats en Irak, une présence appelée à diminuer.La sécurité en Syrie reste précaire depuis la chute de Bachar al-Assad, après près de 14 ans d’une guerre déclenchée par la répression violente de manifestations antigouvernementales en 2011.A la tête de forces de sécurité dominées par d’anciens rebelles islamistes, les autorités syriennes de transition ont la lourde tâche de maintenir la sécurité dans un pays multiethnique et multiconfessionnel où demeurent encore de nombreux groupes armés, parmi lesquels des jihadistes.

Les Etats-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi réduire de moitié leur présence militaire en Syrie, estimant avoir lutté avec “succès” contre le groupe Etat islamique (EI), même si des groupes jihadistes demeurent actifs dans un pays encore fragile.Cette décision intervient près de trois mois après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, défavorable depuis longtemps à la présence …

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Les Etats-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi réduire de moitié leur présence militaire en Syrie, estimant avoir lutté avec “succès” contre le groupe Etat islamique (EI), même si des groupes jihadistes demeurent actifs dans un pays encore fragile.Cette décision intervient près de trois mois après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et défenseur d’un retour à une politique isolationniste des Etats-Unis.Les Etats-Unis disposent d’une présence militaire en Syrie depuis des années, notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l’EI.La présence américaine en Syrie va être ramenée “à moins d’un millier de soldats dans les mois prochains”, sur environ 2.000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.”Cette consolidation démontre les pas importants que nous avons faits pour dégrader l’attrait et les capacités opérationnelles du groupe Etat islamique, dans la région et dans le monde”, a-t-il dit, évoquant plus globalement “le succès des Etats-Unis contre l’EI”.- “Pas notre combat” -Donald Trump, arrivé au pouvoir à Washington le 20 janvier, est depuis longtemps sceptique sur la présence militaire en Syrie. Et la chute fin décembre de Bachar al-Assad, remplacé à la tête du pays par une coalition menée par des islamistes, n’a pas changé la donne.”La Syrie est un bordel, mais elle n’est pas notre amie, (…) ce n’est pas notre combat”, avait écrit Donald Trump en décembre lors de l’offensive qui avait mis fin à cinquante ans de règne sans partage par le clan Assad.La prise de contrôle de pans entiers de la Syrie et de l’Irak par l’EI à partir de 2014 a déclenché l’intervention d’une coalition internationale menée par les Etats-Unis visant surtout à soutenir, par les airs, les unités de l’armée irakienne et les Kurdes qui combattaient l’EI au sol.Mais Washington a alors aussi déployé des milliers de ses soldats pour soutenir ces troupes locales et mener ses propres opérations militaires.Après la victoire contre l’EI, déclarée en 2017 en Irak et 2019 en Syrie, une présence militaire américaine est restée sur place — surtout dans le nord-est du pays contrôlé par les forces kurdes — pour s’en prendre aux cellules restantes de groupes jihadistes.Fin décembre, l’administration de l’ancien président démocrate Joe Biden, alors au pouvoir, avait annoncé avoir augmenté les effectifs américains en Syrie sur les mois précédents, alors que Washington affirmait depuis des années compter 900 militaires sur place.L’armée américaine “va rester prête à mener des frappes contre ce qu’il reste de l’EI en Syrie”, a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, qui dit maintenir “des capacités importantes dans la région”.Les Etats-Unis disposent d’environ 2.500 soldats en Irak, une présence appelée à diminuer.La sécurité en Syrie reste précaire depuis la chute de Bachar al-Assad, après près de 14 ans d’une guerre déclenchée par la répression violente de manifestations antigouvernementales en 2011.A la tête de forces de sécurité dominées par d’anciens rebelles islamistes, les autorités syriennes de transition ont la lourde tâche de maintenir la sécurité dans un pays multiethnique et multiconfessionnel où demeurent encore de nombreux groupes armés, parmi lesquels des jihadistes.

Ukraine: Washington menace de se retirer des négociations pour un cessez-le-feu

Le président américain Donald Trump a menacé vendredi de se retirer des négociations sur l’Ukraine faute de progrès rapides dans les discussions entre Kiev et Moscou, signe de la lassitude qui semble gagner Washington près de 100 jours après le retour au pouvoir du républicain.Ces déclarations sont intervenues quelques heures après que le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a menacé de “passer à autre chose” si les États-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible”.”Marco à raison de le dire, nous voulons que ça s’arrête”, a confirmé Donald Trump à des journalistes qui lui demandaient dans le Bureau ovale s’il confirmait les propos de son secrétaire d’Etat.Le milliardaire républicain – qui avait promis pendant sa campagne de mettre fin au conflit “en 24 heures” – s’efforce depuis son retour au pouvoir en janvier de faire avancer les négociations pour un cessez-le-feu, mais échoue pour l’instant à obtenir des concessions majeures du Kremlin, avec qui il a entrepris un spectaculaire rapprochement. “Si, pour une raison ou une autre, une des deux parties rend les choses très difficiles, nous dirons simplement: +Vous êtes stupides, vous êtes des imbéciles, vous êtes des gens affreux+, et nous passerons notre tour”, a-t-il affirmé.”Mais j’espère que nous n’aurons pas à faire ça”, a ajouté Donald Trump.Washington ne veut pas que le dossier ukrainien traîne pendant “des semaines et des mois”, avait plus tôt averti le secrétaire d’Etat Marco Rubio à son départ de France, après une série de réunions organisées la veille avec les Ukrainiens et les Européens à Paris.”Les États-Unis ont d’autres priorités”, avait-il aussi lancé.- Fin du moratoire -De son côté, le Kremlin a dit considérer comme ayant “expiré” le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours, brouillant plus encore la direction que prend le cessez-le-feu voulu par Donald Trump, qui désire obtenir la paix entre Kiev et Moscou au plus vite.La Maison Blanche s’était félicitée en mars d’avoir obtenu, séparément, l’accord des deux belligérants pour un arrêt des attaques sur les infrastructures énergétiques du camp adverse.Dans les faits, un certain flou persistait déjà sur ses conditions et la date réelle de son entrée en vigueur.De surcroît, l’Ukraine et la Russie s’accusaient presque quotidiennement de le violer, symbole de sa fragilité et de la difficulté à s’assurer de son respect.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.Américains, Européens et Ukrainiens sont convenus de se retrouver la semaine prochaine à Londres pour une nouvelle rencontre, après celle de Paris jeudi.En déplacement à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est dit vendredi “optimiste” sur l’état d’avancement des négociations en cours, des déclarations qui tranchent avec ceux de Donald Trump et de Marco Rubio.- Sanctions contre la Chine -En parallèle de ces discussions, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais stratégiques de l’Ukraine.Rendu public vendredi par Kiev, le mémorandum précise que le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal se rendra la semaine prochaine à Washington pour des négociations et assure qu’Américains et Ukrainiens cherchent à conclure leurs discussions sur cet accord d’ici au 26 avril.Vendredi, l’Ukraine a par ailleurs imposé des sanctions à trois entreprises chinoises, sans en détailler les raisons. Ces mesures interviennent après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé, la veille, la Chine de fournir des armes à la Russie et de l’aider à en produire.Une accusation rejetée vendredi par Pékin qui a répondu n’avoir “jamais” livré d’armes létales à Moscou dans le cadre de la guerre en Ukraine, fustigeant des “accusations arbitraires” de M. Zelensky.Malgré le ballet diplomatique, les attaques russes ne faiblissent pas. Une personne est morte et au moins 103 ont été blessées, dans un tir de missile sur Kharkiv vendredi, selon son maire, Igor Terekhov.A Soumy, également dans le nord-est et où 35 personnes ont péri dimanche dans une double frappe de l’armée russe, un nouveau raid de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs déploré l’administration militaire locale.De son côté, l’armée russe a affirmé dans un communiqué vendredi que ces frappes avaient visé des sites “militaires ukrainiens”.

Ukraine: Washington menace de se retirer des négociations pour un cessez-le-feu

Le président américain Donald Trump a menacé vendredi de se retirer des négociations sur l’Ukraine faute de progrès rapides dans les discussions entre Kiev et Moscou, signe de la lassitude qui semble gagner Washington près de 100 jours après le retour au pouvoir du républicain.Ces déclarations sont intervenues quelques heures après que le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a menacé de “passer à autre chose” si les États-Unis venaient à établir que la paix “n’est pas possible”.”Marco à raison de le dire, nous voulons que ça s’arrête”, a confirmé Donald Trump à des journalistes qui lui demandaient dans le Bureau ovale s’il confirmait les propos de son secrétaire d’Etat.Le milliardaire républicain – qui avait promis pendant sa campagne de mettre fin au conflit “en 24 heures” – s’efforce depuis son retour au pouvoir en janvier de faire avancer les négociations pour un cessez-le-feu, mais échoue pour l’instant à obtenir des concessions majeures du Kremlin, avec qui il a entrepris un spectaculaire rapprochement. “Si, pour une raison ou une autre, une des deux parties rend les choses très difficiles, nous dirons simplement: +Vous êtes stupides, vous êtes des imbéciles, vous êtes des gens affreux+, et nous passerons notre tour”, a-t-il affirmé.”Mais j’espère que nous n’aurons pas à faire ça”, a ajouté Donald Trump.Washington ne veut pas que le dossier ukrainien traîne pendant “des semaines et des mois”, avait plus tôt averti le secrétaire d’Etat Marco Rubio à son départ de France, après une série de réunions organisées la veille avec les Ukrainiens et les Européens à Paris.”Les États-Unis ont d’autres priorités”, avait-il aussi lancé.- Fin du moratoire -De son côté, le Kremlin a dit considérer comme ayant “expiré” le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours, brouillant plus encore la direction que prend le cessez-le-feu voulu par Donald Trump, qui désire obtenir la paix entre Kiev et Moscou au plus vite.La Maison Blanche s’était félicitée en mars d’avoir obtenu, séparément, l’accord des deux belligérants pour un arrêt des attaques sur les infrastructures énergétiques du camp adverse.Dans les faits, un certain flou persistait déjà sur ses conditions et la date réelle de son entrée en vigueur.De surcroît, l’Ukraine et la Russie s’accusaient presque quotidiennement de le violer, symbole de sa fragilité et de la difficulté à s’assurer de son respect.Avant l’annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.Américains, Européens et Ukrainiens sont convenus de se retrouver la semaine prochaine à Londres pour une nouvelle rencontre, après celle de Paris jeudi.En déplacement à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est dit vendredi “optimiste” sur l’état d’avancement des négociations en cours, des déclarations qui tranchent avec ceux de Donald Trump et de Marco Rubio.- Sanctions contre la Chine -En parallèle de ces discussions, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais stratégiques de l’Ukraine.Rendu public vendredi par Kiev, le mémorandum précise que le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal se rendra la semaine prochaine à Washington pour des négociations et assure qu’Américains et Ukrainiens cherchent à conclure leurs discussions sur cet accord d’ici au 26 avril.Vendredi, l’Ukraine a par ailleurs imposé des sanctions à trois entreprises chinoises, sans en détailler les raisons. Ces mesures interviennent après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé, la veille, la Chine de fournir des armes à la Russie et de l’aider à en produire.Une accusation rejetée vendredi par Pékin qui a répondu n’avoir “jamais” livré d’armes létales à Moscou dans le cadre de la guerre en Ukraine, fustigeant des “accusations arbitraires” de M. Zelensky.Malgré le ballet diplomatique, les attaques russes ne faiblissent pas. Une personne est morte et au moins 103 ont été blessées, dans un tir de missile sur Kharkiv vendredi, selon son maire, Igor Terekhov.A Soumy, également dans le nord-est et où 35 personnes ont péri dimanche dans une double frappe de l’armée russe, un nouveau raid de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs déploré l’administration militaire locale.De son côté, l’armée russe a affirmé dans un communiqué vendredi que ces frappes avaient visé des sites “militaires ukrainiens”.

Frappes américaines au Yémen, le bilan monte à 80 morts selon les Houthis

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 80 morts, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début de la campagne militaire américaine il y a 15 mois contre ces insurgés soutenus par l’Iran.Les Houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre, ont fait état en soirée de nouvelles frappes imputées aux Etats-Unis visant la capitale Sanaa et ses environs, aux mains des rebelles. L’armée américaine a indiqué avoir ciblé et détruit jeudi le port de Ras Issa dans la province de Hodeida (ouest), aux mains des Houthis. Les Etats-Unis ont voulu “éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis et les priver du revenu illégal qui a financé leurs actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a dit le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).Le bilan des frappes sur le port “est monté à 80 morts et 150 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales. Avant ce nouveau bilan, le porte-parole du ministère de la Santé des Houthis, Anees Alasbahi, avait indiqué à l’AFP que 198 personnes avaient été tuées dans les bombardements américains depuis mars.L’administration du président Donald Trump a annoncé le 15 mars une offensive militaire d’envergure contre les Houthis pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.L’attaque du port de Ras Issa a “causé des dégâts importants” qui “affecteront la navigation et l’approvisionnement en pétrole (…) exacerbant les souffrances du peuple yéménite”, selon un communiqué des autorités portuaires reproduit par Al-Massirah.- “Mort à l’Amérique, Mort à Israël” -La chaîne a diffusé des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et jambes.Des images ont aussi montré au moment des frappes une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires.Lors d’une manifestation massive organisée vendredi à Sanaa, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que les insurgés avaient tiré des missiles en direction d’Israël, où l’armée a annoncé le matin l’interception d’un missile en provenance du Yémen. Les Houthis ont également dit avoir visé deux porte-avions américains au large du Yémen, le Harry S. Truman et le Carl Vinson. “La poursuite de l’agression contre notre pays ne fera qu’augmenter les opérations” des Houthis, a dit M. Saree devant la foule venue protester contre les frappes américaines et témoigner son soutien aux Palestiniens de Gaza.Des rassemblements similaires ont eu lieu dans plusieurs régions aux mains des Houthis, notamment à Saada (nord), où des centaines de personnes ont défilé aux cris de “Mort à l’Amérique, Mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.Les Houthis, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien notamment font partie de ce que l’Iran présente comme un “axe de la résistance” face à Israël, son ennemi.L’Iran a dénoncé comme “barbares” les frappes américaines au Yémen.- “Un signal à Téhéran” -Les Etats-Unis, qui ont désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère, ont imposé jeudi des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien “essentiel” aux Houthis.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené des attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont perturbé le trafic maritime international et poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper à partir de janvier 2024 des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.L’attaque sur le port de Ras Issa intervient avant des pourparlers samedi entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis. “Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique.”

Frappes américaines au Yémen, le bilan monte à 80 morts selon les Houthis

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 80 morts, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l’attaque la plus meurtrière depuis le début de la campagne militaire américaine il y a 15 mois contre ces insurgés soutenus par l’Iran.Les Houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen en guerre, ont fait état en soirée de nouvelles frappes imputées aux Etats-Unis visant la capitale Sanaa et ses environs, aux mains des rebelles. L’armée américaine a indiqué avoir ciblé et détruit jeudi le port de Ras Issa dans la province de Hodeida (ouest), aux mains des Houthis. Les Etats-Unis ont voulu “éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis et les priver du revenu illégal qui a financé leurs actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a dit le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).Le bilan des frappes sur le port “est monté à 80 morts et 150 blessés”, a affirmé la chaîne des rebelles Al-Massirah en citant les autorités locales. Avant ce nouveau bilan, le porte-parole du ministère de la Santé des Houthis, Anees Alasbahi, avait indiqué à l’AFP que 198 personnes avaient été tuées dans les bombardements américains depuis mars.L’administration du président Donald Trump a annoncé le 15 mars une offensive militaire d’envergure contre les Houthis pour les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international.L’attaque du port de Ras Issa a “causé des dégâts importants” qui “affecteront la navigation et l’approvisionnement en pétrole (…) exacerbant les souffrances du peuple yéménite”, selon un communiqué des autorités portuaires reproduit par Al-Massirah.- “Mort à l’Amérique, Mort à Israël” -La chaîne a diffusé des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des blessés sur des civières, dont l’un présentait des brûlures aux bras et jambes.Des images ont aussi montré au moment des frappes une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires.Lors d’une manifestation massive organisée vendredi à Sanaa, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que les insurgés avaient tiré des missiles en direction d’Israël, où l’armée a annoncé le matin l’interception d’un missile en provenance du Yémen. Les Houthis ont également dit avoir visé deux porte-avions américains au large du Yémen, le Harry S. Truman et le Carl Vinson. “La poursuite de l’agression contre notre pays ne fera qu’augmenter les opérations” des Houthis, a dit M. Saree devant la foule venue protester contre les frappes américaines et témoigner son soutien aux Palestiniens de Gaza.Des rassemblements similaires ont eu lieu dans plusieurs régions aux mains des Houthis, notamment à Saada (nord), où des centaines de personnes ont défilé aux cris de “Mort à l’Amérique, Mort à Israël”, selon des images diffusées par Al-Massirah.Les Houthis, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien notamment font partie de ce que l’Iran présente comme un “axe de la résistance” face à Israël, son ennemi.L’Iran a dénoncé comme “barbares” les frappes américaines au Yémen.- “Un signal à Téhéran” -Les Etats-Unis, qui ont désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère, ont imposé jeudi des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien “essentiel” aux Houthis.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené des attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Les attaques dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont perturbé le trafic maritime international et poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper à partir de janvier 2024 des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.L’attaque sur le port de Ras Issa intervient avant des pourparlers samedi entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire iranien.”Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran”, a affirmé à l’AFP l’analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis. “Le message aujourd’hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique.”