AFP World

Trump n’en finit plus de contester l’autorité des juges

Que ce soit en invoquant une loi de temps de guerre pour expulser des migrants ou en remettant en cause des grâces accordées par son prédécesseur, Donald Trump n’en finit plus de défier le pouvoir judiciaire.Un juge fédéral de Washington a convoqué lundi une audience pour déterminer si l’administration Trump avait bien respecté sa décision de suspendre une spectaculaire opération d’expulsion vers le Salvador, concernant plus de 200 membres présumés d’un gang vénézuélien.Cette opération a été menée sur la base d’une loi de 1798, qui permet en temps de guerre d’arrêter et d’expulser des “ennemis étrangers”, et que le président républicain entend mettre en oeuvre, pour la première fois, en temps de paix.Saisi en urgence, le juge James Boasberg avait ordonné samedi la suspension de 14 jours de toute expulsion et que les avions transportant les migrants vers le Salvador fassent demi-tour.Mais l’administration Trump fait valoir que, les avions ayant déjà décollé quand cette décision a été rendue, elle n’y a pas contrevenu.A l’audience lundi, son représentant a assuré au juge Boasberg que sa décision était respectée depuis sa publication écrite, mais a refusé de répondre à ses questions sur l’horaire des vols, leur destination ou le nombre de personnes expulsées, invoquant des “préoccupations de sécurité nationale”, rapportent les médias américains.Il a également argué que la compétence du tribunal ne s’exercerait plus hors de l’espace aérien des Etats-Unis. Le magistrat, qui a fixé une audience sur le fond au 21 mars, s’est montré sceptique et a sommé le gouvernement de lui apporter des réponses d’ici mardi à midi (16H00 GMT), selon les mêmes sources.Le ministère de la Justice a parallèlement demandé le dessaisissement du juge, invoquant “les risques que le tribunal puisse forcer le gouvernement à révéler des informations sensibles relevant de la sécurité nationale sous peine de sanctions”.- “Diminué mentalement” -Dans un autre geste de défi, Donald Trump a promis lundi de poursuivre ses adversaires politiques au mépris des grâces accordées par Joe Biden.Le président républicain a affirmé sur son réseau Truth Social que les grâces préventives accordées par son prédécesseur démocrate à plusieurs de ses bêtes noires étaient “nulles et non avenues”, en assurant qu’elles avaient été signées non pas à la main mais avec un “stylo automatique”, un automate qui permet de reproduire le paraphe préalablement enregistré d’un individu.”Il n’était pas au courant”, a encore écrit le milliardaire de 78 ans, qui a de nombreuses fois affirmé que son prédécesseur octogénaire n’était plus réellement aux manettes à la fin de son mandat.Joe Biden était “diminué mentalement” a renchéri la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, demandant: “Sa signature a-t-elle été utilisée sans son consentement ou sans qu’il ne le sache?”.Parmi les bénéficiaires de cette grâce présidentielle figurent l’ex-architecte de la stratégie de la Maison Blanche contre le Covid-19, le Dr Anthony Fauci, et les élus et fonctionnaires ayant participé à une commission d’enquête sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.Les membres de cette commission d’enquête “doivent bien comprendre qu’ils sont sujets à une enquête au plus haut niveau”, a encore écrit Donald Trump.- “Invasion” -Si les conséquences juridiques de ces déclarations vindicatives restent incertaines, elles illustrent la volonté du républicain de repousser au maximum les limites constitutionnelles encadrant le pouvoir présidentiel.Par exemple, la loi d’exception invoquée pour justifier l’expulsion de membres présumés du gang de trafiquants de drogue vénézuélien Tren de Aragua n’avait été utilisée qu’à trois reprises, et jamais en temps de paix: pendant la guerre anglo-américaine de 1812, puis pendant les deux guerres mondiales.”Nous sommes en guerre”, s’est justifié Donald Trump dimanche, en évoquant une “invasion” par des criminels venus de l’étranger.Dans sa lettre d’analyse juridique en ligne, le professeur de droit constitutionnel Steve Vladeck estime qu’il s’agit potentiellement d’un “précédent extraordinairement dangereux”.Mais l’expert souligne que la loi en question prévoit des garde-fous que les tribunaux devraient faire respecter, et pronostique que dans quelque temps “nous devrions nous souvenir de cette affaire pour son côté retentissant plus que pour sa substance.”Nombre de décisions prises par Donald Trump depuis son retour au pouvoir le 20 janvier ont été attaquées et souvent bloquées en justice.

Trump n’en finit plus de contester l’autorité des juges

Que ce soit en invoquant une loi de temps de guerre pour expulser des migrants ou en remettant en cause des grâces accordées par son prédécesseur, Donald Trump n’en finit plus de défier le pouvoir judiciaire.Un juge fédéral de Washington a convoqué lundi une audience pour déterminer si l’administration Trump avait bien respecté sa décision de suspendre une spectaculaire opération d’expulsion vers le Salvador, concernant plus de 200 membres présumés d’un gang vénézuélien.Cette opération a été menée sur la base d’une loi de 1798, qui permet en temps de guerre d’arrêter et d’expulser des “ennemis étrangers”, et que le président républicain entend mettre en oeuvre, pour la première fois, en temps de paix.Saisi en urgence, le juge James Boasberg avait ordonné samedi la suspension de 14 jours de toute expulsion et que les avions transportant les migrants vers le Salvador fassent demi-tour.Mais l’administration Trump fait valoir que, les avions ayant déjà décollé quand cette décision a été rendue, elle n’y a pas contrevenu.A l’audience lundi, son représentant a assuré au juge Boasberg que sa décision était respectée depuis sa publication écrite, mais a refusé de répondre à ses questions sur l’horaire des vols, leur destination ou le nombre de personnes expulsées, invoquant des “préoccupations de sécurité nationale”, rapportent les médias américains.Il a également argué que la compétence du tribunal ne s’exercerait plus hors de l’espace aérien des Etats-Unis. Le magistrat, qui a fixé une audience sur le fond au 21 mars, s’est montré sceptique et a sommé le gouvernement de lui apporter des réponses d’ici mardi à midi (16H00 GMT), selon les mêmes sources.Le ministère de la Justice a parallèlement demandé le dessaisissement du juge, invoquant “les risques que le tribunal puisse forcer le gouvernement à révéler des informations sensibles relevant de la sécurité nationale sous peine de sanctions”.- “Diminué mentalement” -Dans un autre geste de défi, Donald Trump a promis lundi de poursuivre ses adversaires politiques au mépris des grâces accordées par Joe Biden.Le président républicain a affirmé sur son réseau Truth Social que les grâces préventives accordées par son prédécesseur démocrate à plusieurs de ses bêtes noires étaient “nulles et non avenues”, en assurant qu’elles avaient été signées non pas à la main mais avec un “stylo automatique”, un automate qui permet de reproduire le paraphe préalablement enregistré d’un individu.”Il n’était pas au courant”, a encore écrit le milliardaire de 78 ans, qui a de nombreuses fois affirmé que son prédécesseur octogénaire n’était plus réellement aux manettes à la fin de son mandat.Joe Biden était “diminué mentalement” a renchéri la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, demandant: “Sa signature a-t-elle été utilisée sans son consentement ou sans qu’il ne le sache?”.Parmi les bénéficiaires de cette grâce présidentielle figurent l’ex-architecte de la stratégie de la Maison Blanche contre le Covid-19, le Dr Anthony Fauci, et les élus et fonctionnaires ayant participé à une commission d’enquête sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.Les membres de cette commission d’enquête “doivent bien comprendre qu’ils sont sujets à une enquête au plus haut niveau”, a encore écrit Donald Trump.- “Invasion” -Si les conséquences juridiques de ces déclarations vindicatives restent incertaines, elles illustrent la volonté du républicain de repousser au maximum les limites constitutionnelles encadrant le pouvoir présidentiel.Par exemple, la loi d’exception invoquée pour justifier l’expulsion de membres présumés du gang de trafiquants de drogue vénézuélien Tren de Aragua n’avait été utilisée qu’à trois reprises, et jamais en temps de paix: pendant la guerre anglo-américaine de 1812, puis pendant les deux guerres mondiales.”Nous sommes en guerre”, s’est justifié Donald Trump dimanche, en évoquant une “invasion” par des criminels venus de l’étranger.Dans sa lettre d’analyse juridique en ligne, le professeur de droit constitutionnel Steve Vladeck estime qu’il s’agit potentiellement d’un “précédent extraordinairement dangereux”.Mais l’expert souligne que la loi en question prévoit des garde-fous que les tribunaux devraient faire respecter, et pronostique que dans quelque temps “nous devrions nous souvenir de cette affaire pour son côté retentissant plus que pour sa substance.”Nombre de décisions prises par Donald Trump depuis son retour au pouvoir le 20 janvier ont été attaquées et souvent bloquées en justice.

Face à Trump, le Premier ministre canadien à Paris et Londres pour renforcer les liens avec l’Europe

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré lundi à Londres, après un passage à Paris, que son pays devait “diversifier” ses relations commerciales et sécuritaires, “trop centrées” sur les Etats-Unis, à l’heure où son pays subit la pression de Donald Trump.Charles III, chef d’Etat du Canada, a accueilli au palais de Buckingham M. …

Face à Trump, le Premier ministre canadien à Paris et Londres pour renforcer les liens avec l’Europe Read More »

Face à Trump, le Premier ministre canadien à Paris et Londres pour renforcer les liens avec l’Europe

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré lundi à Londres, après un passage à Paris, que son pays devait “diversifier” ses relations commerciales et sécuritaires, “trop centrées” sur les Etats-Unis, à l’heure où son pays subit la pression de Donald Trump.Charles III, chef d’Etat du Canada, a accueilli au palais de Buckingham M. Carney, qui entendait réaffirmer lors de sa visite la souveraineté du Canada dans l’Arctique, face aux menaces d’annexion du président américain.Le roi est “un défenseur inébranlable” du Canada, a affirmé Mark Carney lors d’une conférence de presse.”Ce qui est clair c’est que nos relations commerciales et sécuritaires sont trop centrées sur les Etats-Unis. Il faut nous diversifier”, a également dit le dirigeant, qui a pris ses fonctions vendredi. “C’est une des raisons pour lesquelles ma première visite est à Paris et Londres”.A Paris, au côté du président français Emmanuel Macron, il a déclaré qu’il était “plus important que jamais pour le Canada de renforcer ses liens avec (des) alliés fiables comme la France”.Les Premiers ministres canadiens réservent traditionnellement leur première visite à l’étranger au voisin américain, mais le pays de 41 millions d’habitants traverse une crise sans précédent depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale à son encontre et ne cesse de dire qu’il souhaite en faire le “51e Etat américain”. “Nous devons renforcer la collaboration” entre la France et le Canada “pour assurer notre sécurité, celle de nos alliés et celle du monde entier”, a martelé Mark Carney. “Nous devons renforcer nos liens diplomatiques pour faire face, ensemble, à ce monde de plus en plus instable et dangereux” et créer aussi de nouvelles “opportunités pour nos entrepreneurs”.Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer a assuré vouloir “renforcer” les relations entre les deux pays, expliquant qu’ils avaient “tant de choses en commun, une histoire partagée, des valeurs partagées, un même roi”. Les deux dirigeants britannique et canadien ont échangé sur la situation en Ukraine, selon un communiqué de Downing Street, et en particulier sur la “coalition des (pays) volontaires”, prêts à s’engager pour défendre un éventuel cessez-le-feu.- “Bon camarade” -Plus tôt à Paris, Mark Carney et Emmanuel Macron ont eux aussi insisté sur leur volonté commune de continuer à soutenir l’Ukraine et la sécurité en Europe à l’heure où les Etats-Unis menacent de s’en désengager et entendent négocier la paix directement avec la Russie de Vladimir Poutine, qui a attaqué son voisin en février 2022.”Nous sommes tous les deux pour la souveraineté et la sécurité, comme le démontre notre soutien sans faille à l’Ukraine”, a pointé M. Carney.”Le Canada répondra toujours présent pour assurer la sécurité de l’Europe”, a-t-il ajouté tout en soulignant une “détermination” commune à “maintenir les relations les plus positives possibles avec les Etats-Unis”.La France et le Canada veulent une “paix solide et durable, assortie de garanties robustes qui prémuniront l’Ukraine contre toute nouvelle agression russe et permettront d’assurer la sécurité de l’Europe toute entière”, a martelé le président français, à la veille d’un nouvel entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Le Premier ministre canadien est “un homme qui aime son pays” et qui “pense qu’on peut servir les intérêts de son pays en étant un bon camarade sur la scène internationale”, a encore souligné Emmanuel Macron dans une pique à peine voilée au président américain.- “Jamais”-Dans son premier discours officiel, Mark Carney, 60 ans, premier Premier ministre canadien à n’avoir jamais été député ni ministre, a déclaré vouloir faire “la diversification de nos relations commerciales” une priorité et assuré que le Canada ne ferait “jamais partie des Etats-Unis”.Les droits de douanes imposés par l’administration Trump ont provoqué un électrochoc dans le pays car 75% des exportations du Canada partent vers les Etats-Unis et une guerre tarifaire avec son puissant voisin du sud pourrait causer d’importants dégâts à l’économie canadienne.Sur le chemin du retour, Mark Carney s’arrêtera mardi à Iqaluit, dans le Nunavut, un territoire canadien proche du Groenland, “pour réaffirmer la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique”, alors que Donald Trump a maintes fois fait part de son souhait d’annexer le Groenland.vl-amp-alm-ctx/cls

Face à Trump, le Premier ministre canadien à Paris et Londres pour renforcer les liens avec l’Europe

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré lundi à Londres, après un passage à Paris, que son pays devait “diversifier” ses relations commerciales et sécuritaires, “trop centrées” sur les Etats-Unis, à l’heure où son pays subit la pression de Donald Trump.Charles III, chef d’Etat du Canada, a accueilli au palais de Buckingham M. Carney, qui entendait réaffirmer lors de sa visite la souveraineté du Canada dans l’Arctique, face aux menaces d’annexion du président américain.Le roi est “un défenseur inébranlable” du Canada, a affirmé Mark Carney lors d’une conférence de presse.”Ce qui est clair c’est que nos relations commerciales et sécuritaires sont trop centrées sur les Etats-Unis. Il faut nous diversifier”, a également dit le dirigeant, qui a pris ses fonctions vendredi. “C’est une des raisons pour lesquelles ma première visite est à Paris et Londres”.A Paris, au côté du président français Emmanuel Macron, il a déclaré qu’il était “plus important que jamais pour le Canada de renforcer ses liens avec (des) alliés fiables comme la France”.Les Premiers ministres canadiens réservent traditionnellement leur première visite à l’étranger au voisin américain, mais le pays de 41 millions d’habitants traverse une crise sans précédent depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale à son encontre et ne cesse de dire qu’il souhaite en faire le “51e Etat américain”. “Nous devons renforcer la collaboration” entre la France et le Canada “pour assurer notre sécurité, celle de nos alliés et celle du monde entier”, a martelé Mark Carney. “Nous devons renforcer nos liens diplomatiques pour faire face, ensemble, à ce monde de plus en plus instable et dangereux” et créer aussi de nouvelles “opportunités pour nos entrepreneurs”.Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer a assuré vouloir “renforcer” les relations entre les deux pays, expliquant qu’ils avaient “tant de choses en commun, une histoire partagée, des valeurs partagées, un même roi”. Les deux dirigeants britannique et canadien ont échangé sur la situation en Ukraine, selon un communiqué de Downing Street, et en particulier sur la “coalition des (pays) volontaires”, prêts à s’engager pour défendre un éventuel cessez-le-feu.- “Bon camarade” -Plus tôt à Paris, Mark Carney et Emmanuel Macron ont eux aussi insisté sur leur volonté commune de continuer à soutenir l’Ukraine et la sécurité en Europe à l’heure où les Etats-Unis menacent de s’en désengager et entendent négocier la paix directement avec la Russie de Vladimir Poutine, qui a attaqué son voisin en février 2022.”Nous sommes tous les deux pour la souveraineté et la sécurité, comme le démontre notre soutien sans faille à l’Ukraine”, a pointé M. Carney.”Le Canada répondra toujours présent pour assurer la sécurité de l’Europe”, a-t-il ajouté tout en soulignant une “détermination” commune à “maintenir les relations les plus positives possibles avec les Etats-Unis”.La France et le Canada veulent une “paix solide et durable, assortie de garanties robustes qui prémuniront l’Ukraine contre toute nouvelle agression russe et permettront d’assurer la sécurité de l’Europe toute entière”, a martelé le président français, à la veille d’un nouvel entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Le Premier ministre canadien est “un homme qui aime son pays” et qui “pense qu’on peut servir les intérêts de son pays en étant un bon camarade sur la scène internationale”, a encore souligné Emmanuel Macron dans une pique à peine voilée au président américain.- “Jamais”-Dans son premier discours officiel, Mark Carney, 60 ans, premier Premier ministre canadien à n’avoir jamais été député ni ministre, a déclaré vouloir faire “la diversification de nos relations commerciales” une priorité et assuré que le Canada ne ferait “jamais partie des Etats-Unis”.Les droits de douanes imposés par l’administration Trump ont provoqué un électrochoc dans le pays car 75% des exportations du Canada partent vers les Etats-Unis et une guerre tarifaire avec son puissant voisin du sud pourrait causer d’importants dégâts à l’économie canadienne.Sur le chemin du retour, Mark Carney s’arrêtera mardi à Iqaluit, dans le Nunavut, un territoire canadien proche du Groenland, “pour réaffirmer la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique”, alors que Donald Trump a maintes fois fait part de son souhait d’annexer le Groenland.vl-amp-alm-ctx/cls

Deux militaires tués par un train à un passage à niveau dans le Pas-de-Calais

Une violente collision, dont les causes et circonstances restent à éclaircir: le parquet d’Arras a ouvert une enquête après la mort de deux militaires dont le véhicule a été percuté par un TER à un passage à niveau lundi matin près d’Arras.”Une voiture a été percutée ce matin par un train au niveau d’un passage à niveau” à Bailleul-Sir-Berthoult, dans le Pas-de-Calais, a déclaré SNCF Réseau, confirmant une information à la Voix du Nord. “Deux de nos militaires ont perdu la vie dans un tragique accident près d’Arras. Mes pensées vont à leurs familles, leurs frères d’armes, aux blessés ainsi qu’à tous ceux qui s’engagent pour défendre la Nation”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron.Selon un communiqué du procureur de la République d’Arras, “les deux militaires avaient quitté leur régiment ce (lundi) matin à bord du véhicule auto-école, dans le cadre du permis de conduire militaire de l’un d’eux”.Le parquet d’Arras a ouvert une “enquête aux fins de recherche des causes de la mort”, et saisi la section de recherches de la gendarmerie nationale de Lille.- “Vive émotion” -L’enquête devra déterminer “notamment les raisons pour lesquelles le véhicule s’est retrouvé immobilisé sur le passage à niveau”, ajoute le procureur d’Arras Sylvain Barbier Sainte Marie.Les dépistages d’alcoolémie effectués sur les militaires le matin même et sur le conducteur de train après l’accident se sont avérés négatifs.Sur X, le ministre Sébastien Lecornu a exprimé sa “très vive émotion”, précisant que les deux hommes faisaient partie du 41e Régiment de Transmissions basé à Douai (Nord).Deux passagers du train, blessés légers, ont été hospitalisés, a indiqué le procureur. Le conducteur du train, choqué, a été pris en charge par les secours, selon SNCF Réseau.Le TER est resté arrêté plusieurs heures au milieu des champs, à quelque dizaines de mètres du passage à niveau dont les barrières étaient relevées, a constaté une journaliste de l’AFP sur place.Une riveraine agricultrice dit avoir entendu le train klaxonner puis freiner sans pouvoir s’arrêter avant de percuter une voiture. Après avoir entendu les passagers crier, “on y a été” et “le moteur était sorti de la voiture, il y avait plein de trucs à terre tout partout”, a décrit Marion Saudmont, 28 ans, qui a appelé les pompiers.Selon le parquet le conducteur du train, a expliqué “qu’il avait vu, au loin, le véhicule stationné sur le passage à niveau, à l’arrêt. Il avait klaxonné et freiné, mais n’avait pu éviter le choc”.- Circulation des TER perturbée -Selon SNCF Réseau, le train, qui reliait Hazebrouck (Nord) à Arras, transportait une centaine de passagers. Ils ont été transférés dans des bus et la circulation a été interrompue une bonne partie de la journée dans les deux sens sur cet axe entre Arras et Lens et les trains détournés par Douai et Ostricourt.Un homme était mort percuté par un train à ce même passage à niveau en juin dernier, selon la Voix du Nord, mais selon le maire de Bailleul-Sir-Berthoult, il s’agissait d’un suicide. Ce lundi, “c’est vraiment un accident. Pourquoi? Comment? On ne sait pas, donc attendons le résultat de l’enquête”, a commenté l’élu, Bernard Tournant.En 2023, 39 accidents impliquant un train ont été recensés en France, d’après la base de données des accidents corporels de la circulation. Ces accidents s’avèrent souvent graves: 29 d’entre eux étaient mortels, soit 74%.La France compte 15.000 passages à niveau, dont 60% sont équipés de dispositifs automatiques (feux de signalisation et/ou barrières), selon la même source.SNCF Réseau, qui mène des campagnes de sensibilisation sur les bons comportements à adopter aux passages à niveau, rappelle que la distance de freinage d’un train est “10 fois supérieure à celle d’un véhicule: à 100 km/h, un train a besoin de 1 km pour s’arrêter”.zl-bj-al-mra-lg/cnp/dsa