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Israël dit n’avoir d’autre choix que les opérations militaires à Gaza pour ramener les otages

Israël a affirmé mardi n’avoir d’autre choix que de reprendre ses opérations militaires pour ramener les otages retenus à Gaza, après avoir mené les frappes de loin les plus violentes depuis le début de la trêve, qui ont fait plus de 400 morts selon le Hamas.Le mouvement islamiste palestinien a accusé Israël de vouloir lui imposer un “accord de reddition” et de tenter de “torpiller” la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, à l’heure où les négociations indirectes sur la suite du processus sont au point mort.”Israël a accepté les propositions de l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, pour une prolongation du cessez-le-feu, mais le Hamas les a rejetées deux fois”, a affirmé le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, en assurant que son pays n’avait “pas d’autre choix que de reprendre les opérations militaires”.Pour la Maison Blanche, premier allié d’Israël, qui a été consultée avant les frappes de la nuit, le Hamas a “choisi la guerre” en refusant de libérer les otages.M. Netanyahu avait mis en garde début mars le mouvement palestinien contre des conséquences qu’il “ne pouvait imaginer” s’il ne libérait pas les otages.Selon des médias israéliens, il a élaboré un système de pression baptisé “plan enfer”, comprenant, après le blocage de l’aide humanitaire, la coupure de l’électricité et le déplacement des habitants du nord de Gaza vers le sud, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas.Avant même un ordre d’évacuation émis mardi par l’armée dans les régions frontalières d’Israël, des familles palestiniennes ont commencé à fuir depuis le nord, des sacs et des couvertures empilés sur leurs têtes.La Défense civile de Gaza a signalé “quelques frappes aériennes isolées” durant la journée.Des images de l’AFP ont montré des ambulances, sirènes hurlantes, transportant de nuit des blessés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.”Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont rallumé le feu de l’enfer sur Gaza”, a raconté Ramiz al-Amarin, un déplacé de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. “Il y a des corps et des membres étalés sur le sol”, a-t-il ajouté.Les frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, “en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “choqué” et a “lancé un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté”.- “Une force militaire accrue” -Les frappes, décidées par Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz, font “suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions” des pays médiateurs, a indiqué le gouvernement.”Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue”, a-t-il prévenu.M. Katz a averti que les combats ne cesseraient pas “tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux”.Le Hamas a affirmé mardi travailler “avec les médiateurs pour freiner l’agression d’Israël” et dénoncé le soutien “illimité” à Israël des Etats-Unis.  Il a accusé M. Netanyahu de vouloir “sacrifier” les derniers otages.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont encore otages à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Parmi les victimes figurent le chef du gouvernement du Hamas, Essam al-Dalis, et le général Abou Watfa, qui dirigeait la police et les services de sécurité intérieurs du Hamas, selon le mouvement.En Israël, des familles d’otages ont demandé à M. Netanyahu après ces frappes “d’arrêter de tuer” leurs proches.- Négociations au point mort -Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10H00 (14H00 GMT).La Jordanie, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite notamment ont condamné les frappes, de même que la Russie et plusieurs pays européens.Ces frappes pourraient “enflammer la région”, a prévenu le Qatar, l’un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.De “très nombreuses structures de santé” à Gaza “sont littéralement débordées” après ces nouveaux bombardements, a averti la Croix-Rouge.Dimanche, Israël avait annoncé l’envoi de négociateurs en Egypte afin d’obtenir, selon le bureau de M. Netanyahu, “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.Durant la première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide et la libération des derniers otages.Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas.

Israël dit n’avoir d’autre choix que les opérations militaires à Gaza pour ramener les otages

Israël a affirmé mardi n’avoir d’autre choix que de reprendre ses opérations militaires pour ramener les otages retenus à Gaza, après avoir mené les frappes de loin les plus violentes depuis le début de la trêve, qui ont fait plus de 400 morts selon le Hamas.Le mouvement islamiste palestinien a accusé Israël de vouloir lui imposer un “accord de reddition” et de tenter de “torpiller” la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, à l’heure où les négociations indirectes sur la suite du processus sont au point mort.”Israël a accepté les propositions de l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, pour une prolongation du cessez-le-feu, mais le Hamas les a rejetées deux fois”, a affirmé le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, en assurant que son pays n’avait “pas d’autre choix que de reprendre les opérations militaires”.Pour la Maison Blanche, premier allié d’Israël, qui a été consultée avant les frappes de la nuit, le Hamas a “choisi la guerre” en refusant de libérer les otages.M. Netanyahu avait mis en garde début mars le mouvement palestinien contre des conséquences qu’il “ne pouvait imaginer” s’il ne libérait pas les otages.Selon des médias israéliens, il a élaboré un système de pression baptisé “plan enfer”, comprenant, après le blocage de l’aide humanitaire, la coupure de l’électricité et le déplacement des habitants du nord de Gaza vers le sud, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas.Avant même un ordre d’évacuation émis mardi par l’armée dans les régions frontalières d’Israël, des familles palestiniennes ont commencé à fuir depuis le nord, des sacs et des couvertures empilés sur leurs têtes.La Défense civile de Gaza a signalé “quelques frappes aériennes isolées” durant la journée.Des images de l’AFP ont montré des ambulances, sirènes hurlantes, transportant de nuit des blessés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza.”Les bombardements avec des avions et des chars étaient partout. Ils ont rallumé le feu de l’enfer sur Gaza”, a raconté Ramiz al-Amarin, un déplacé de 25 ans qui vit sous une tente à Gaza-ville, dans le nord. “Il y a des corps et des membres étalés sur le sol”, a-t-il ajouté.Les frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, “en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “choqué” et a “lancé un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté”.- “Une force militaire accrue” -Les frappes, décidées par Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz, font “suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions” des pays médiateurs, a indiqué le gouvernement.”Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue”, a-t-il prévenu.M. Katz a averti que les combats ne cesseraient pas “tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux”.Le Hamas a affirmé mardi travailler “avec les médiateurs pour freiner l’agression d’Israël” et dénoncé le soutien “illimité” à Israël des Etats-Unis.  Il a accusé M. Netanyahu de vouloir “sacrifier” les derniers otages.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont encore otages à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Parmi les victimes figurent le chef du gouvernement du Hamas, Essam al-Dalis, et le général Abou Watfa, qui dirigeait la police et les services de sécurité intérieurs du Hamas, selon le mouvement.En Israël, des familles d’otages ont demandé à M. Netanyahu après ces frappes “d’arrêter de tuer” leurs proches.- Négociations au point mort -Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence. Une réunion était déjà prévue, avant les frappes, mardi à 10H00 (14H00 GMT).La Jordanie, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite notamment ont condamné les frappes, de même que la Russie et plusieurs pays européens.Ces frappes pourraient “enflammer la région”, a prévenu le Qatar, l’un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.De “très nombreuses structures de santé” à Gaza “sont littéralement débordées” après ces nouveaux bombardements, a averti la Croix-Rouge.Dimanche, Israël avait annoncé l’envoi de négociateurs en Egypte afin d’obtenir, selon le bureau de M. Netanyahu, “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.Durant la première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit morts. Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis restées au point mort.Le Hamas a réclamé de passer à la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide et la libération des derniers otages.Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas.

Londres coupe 5 milliards dans les aides au handicap, fronde chez les travaillistes

Desservi par une croissance molle, le gouvernement britannique de centre gauche a annoncé mardi des coupes de 5 milliards de livres par an dans les aides aux personnes handicapées ou malades, suscitant une fronde dans le camp travailliste.”Le système de sécurité sociale dont nous avons hérité des Conservateurs échoue à aider les personnes qu’il est censé soutenir et freine notre pays”, a déclaré la ministre du Travail Liz Kendall, envoyée au front pour détailler ces coupes drastiques devant les députés.La mesure la plus contestée vise à durcir les critères d’éligibilité à une aide pour personnes handicapées ou touchés par une maladie de longue durée, la Personal Independence Payment (PIP).Quelque 3,6 millions de personnes, parmi lesquelles certaines travaillent, bénéficient de cette aide sans conditions de ressources, destinée à couvrir les coûts liés à leur maladie –dont 38% en raison de troubles psychiatriques.Les mesures annoncées mardi “devraient permettre d’économiser plus de 5 milliards de livres” par an d’ici 2029/30, soit près de 6 milliards d’euros, a estimé Mme Kendall.L’exécutif défend sa réforme par la nécessité de redessiner un système de protection sociale qui “coûte trop cher” et enferme dans les allocations des personnes, notamment les jeunes, qui pourraient travailler, selon la ministres des Finances Rachel Reeves.- “Surdiagnostic” des troubles mentaux -“Il y a à la fois un argument moral et économique”, assure un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer.Il a expliqué lundi que le nombre de bénéficiaires du PIP finira par être insoutenable et que, depuis le Covid, beaucoup d’entre eux déclarent “l’anxiété et la dépression comme principale affection”.”Nous devons nous assurer que le PIP va aux bonnes personnes”, a-t-il ajouté — des propos qui renvoient à ceux dimanche du ministre de la Santé Wes Streeting, selon lequel les médecins “surdiagnostiquent” les troubles mentaux.Le gouvernement britannique, confronté à une économie stagnante, n’a d’autres choix que de couper dans les dépenses s’il veut tenir sa promesse de rééquilibrer les comptes sans nouvelles hausses d’impôts –après la très impopulaire augmentation des cotisations patronales annoncée en octobre.Le pays a dépensé 296,3 milliards de livres (352 milliards d’euros) en aides sociales en 2023/24, soit 11% de son PIB, d’après les calculs de l’Office for Budget Responsibility, qui contrôle les dépenses du pays.Les droits de douane de Donald Trump et sa politique diplomatique illisible poussant les Occidentaux, Royaume-Uni compris, à accroître leur dépenses militaires, complique encore la position des travaillistes. “Le monde a changé”, a résumé la semaine dernière Rachel Reeves, attendue le 26 mars pour un très important discours sur les finances publiques.- “Pauvreté encore plus grande” -Les premières fuites dans la presse britannique de coupes dans les aides sociales ont fait bondir ces derniers jours les députés travaillistes les plus à gauche, qui ont tenté en coulisse de modérer les ardeurs gouvernementales.Liz Kendall a ainsi proposé la mise en place d’un “droit à essayer”, permettant aux allocataires de tenter de retourner sur le marché du travail sans perdre leurs aides.Elle a aussi annoncé un milliard de livres d’investissements supplémentaires pour aider les allocataires “à trouver un chemin vers le travail”.”Mon gouvernement essaie de faire deux choses très incompatibles: réparer notre système de protection sociale défaillant et faire des économies”, avait réagi lundi Clive Lewis, le député de Norwich, pour l’AFP.”C’est doublement impossible si nous voulons adhérer aux valeurs travaillistes pour lesquelles les gens ont élu ce gouvernement”, avait-il ajouté.Interrogée par l’AFP, la députée d’York, Rachael Maskell, avait mis en garde contre les “conséquences tragiques” de telles coupes, qui placeraient les personnes handicapées “dans une situation de pauvreté encore plus grande”.Les Britanniques restent plutôt divisés sur les aides sociales, selon un sondage YouGov lundi: 53% jugent pas assez stricts les critères d’obtention. Mais 45% pensent que les personnes handicapées perçoivent trop peu.

Londres coupe 5 milliards dans les aides au handicap, fronde chez les travaillistes

Desservi par une croissance molle, le gouvernement britannique de centre gauche a annoncé mardi des coupes de 5 milliards de livres par an dans les aides aux personnes handicapées ou malades, suscitant une fronde dans le camp travailliste.”Le système de sécurité sociale dont nous avons hérité des Conservateurs échoue à aider les personnes qu’il est censé soutenir et freine notre pays”, a déclaré la ministre du Travail Liz Kendall, envoyée au front pour détailler ces coupes drastiques devant les députés.La mesure la plus contestée vise à durcir les critères d’éligibilité à une aide pour personnes handicapées ou touchés par une maladie de longue durée, la Personal Independence Payment (PIP).Quelque 3,6 millions de personnes, parmi lesquelles certaines travaillent, bénéficient de cette aide sans conditions de ressources, destinée à couvrir les coûts liés à leur maladie –dont 38% en raison de troubles psychiatriques.Les mesures annoncées mardi “devraient permettre d’économiser plus de 5 milliards de livres” par an d’ici 2029/30, soit près de 6 milliards d’euros, a estimé Mme Kendall.L’exécutif défend sa réforme par la nécessité de redessiner un système de protection sociale qui “coûte trop cher” et enferme dans les allocations des personnes, notamment les jeunes, qui pourraient travailler, selon la ministres des Finances Rachel Reeves.- “Surdiagnostic” des troubles mentaux -“Il y a à la fois un argument moral et économique”, assure un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer.Il a expliqué lundi que le nombre de bénéficiaires du PIP finira par être insoutenable et que, depuis le Covid, beaucoup d’entre eux déclarent “l’anxiété et la dépression comme principale affection”.”Nous devons nous assurer que le PIP va aux bonnes personnes”, a-t-il ajouté — des propos qui renvoient à ceux dimanche du ministre de la Santé Wes Streeting, selon lequel les médecins “surdiagnostiquent” les troubles mentaux.Le gouvernement britannique, confronté à une économie stagnante, n’a d’autres choix que de couper dans les dépenses s’il veut tenir sa promesse de rééquilibrer les comptes sans nouvelles hausses d’impôts –après la très impopulaire augmentation des cotisations patronales annoncée en octobre.Le pays a dépensé 296,3 milliards de livres (352 milliards d’euros) en aides sociales en 2023/24, soit 11% de son PIB, d’après les calculs de l’Office for Budget Responsibility, qui contrôle les dépenses du pays.Les droits de douane de Donald Trump et sa politique diplomatique illisible poussant les Occidentaux, Royaume-Uni compris, à accroître leur dépenses militaires, complique encore la position des travaillistes. “Le monde a changé”, a résumé la semaine dernière Rachel Reeves, attendue le 26 mars pour un très important discours sur les finances publiques.- “Pauvreté encore plus grande” -Les premières fuites dans la presse britannique de coupes dans les aides sociales ont fait bondir ces derniers jours les députés travaillistes les plus à gauche, qui ont tenté en coulisse de modérer les ardeurs gouvernementales.Liz Kendall a ainsi proposé la mise en place d’un “droit à essayer”, permettant aux allocataires de tenter de retourner sur le marché du travail sans perdre leurs aides.Elle a aussi annoncé un milliard de livres d’investissements supplémentaires pour aider les allocataires “à trouver un chemin vers le travail”.”Mon gouvernement essaie de faire deux choses très incompatibles: réparer notre système de protection sociale défaillant et faire des économies”, avait réagi lundi Clive Lewis, le député de Norwich, pour l’AFP.”C’est doublement impossible si nous voulons adhérer aux valeurs travaillistes pour lesquelles les gens ont élu ce gouvernement”, avait-il ajouté.Interrogée par l’AFP, la députée d’York, Rachael Maskell, avait mis en garde contre les “conséquences tragiques” de telles coupes, qui placeraient les personnes handicapées “dans une situation de pauvreté encore plus grande”.Les Britanniques restent plutôt divisés sur les aides sociales, selon un sondage YouGov lundi: 53% jugent pas assez stricts les critères d’obtention. Mais 45% pensent que les personnes handicapées perçoivent trop peu.

Allemagne : Merz pointe son “bazooka” budgétaire contre la menace russe

Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a appelé mardi les députés à approuver son plan massif d’investissements pour contrer la “guerre contre l’Europe” menée par la Russie, justifiant que l’Allemagne dépense sans compter pour se réarmer et se moderniser.Ouvrant une session historique du Bundestag, la chambre basse du parlement, le chef des conservateurs a qualifié ce plan de dépenses de “premier grand pas vers une nouvelle communauté européenne de défense”.Cette communauté devrait inclure “des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne”, comme le Royaume-Uni et la Norvège, a-t-il déclaré, tout en plaidant pour que les commandes d’équipement de défense destinées à réarmer l’Allemagne soient “attribuées dans la mesure du possible à des fabricants européens”.Les députés se prononceront en début d’après-midi sur le tournant budgétaire que leur propose le futur dirigeant du pays, dont le camp conservateur a remporté les élections législatives du 23 février.”Les circonstances sont surtout déterminées par la guerre d’agression de Poutine contre l’Europe – il s’agit en effet d’une guerre contre l’Europe et pas seulement d’une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine”, a-t-il lancé, énumérant les cyberattaques et sabotages d’infrastructures attribués à la Russie.Dans un changement de cap remarquable pour l’Allemagne qui s’est abritée depuis des décennies sous le parapluie de défense américain, Friedrich Merz plaide désormais pour accroître l’indépendance européenne en matière de défense alors que la politique de Washington est devenue imprévisible, sous la présidence de Donald Trump- “Un renouveau positif” -Le “bazooka” d’investissements, selon l’expression popularisée par les médias, du chef des conservateurs est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit “de donner une nouvelle direction à l’histoire de notre pays, un renouveau positif pour l’Allemagne, un renouveau positif pour l’Europe”, a estimé le chef du SPD Lars Klingbeil devant les députés. “C’est peut-être le plus gros paquet de dépenses” de l’histoire de l’Allemagne.Fervent partisan d’un renforcement de la défense européenne, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan allemand permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine.- “Incertitude notable”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars.Si Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” dans l’idée d’obtenir la majorité des deux tiers des voix nécessaires depuis le ralliement des Verts, il ne dispose que d’une avance de 31 voix. Et son spectaculaire virage budgétaire n’est pas sans créer des remous, y compris au sein de son camp politique.”Il existe une incertitude notable” d’un échec, a estimé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud). Ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions.Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont toutefois rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.

Allemagne : Merz pointe son “bazooka” budgétaire contre la menace russe

Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a appelé mardi les députés à approuver son plan massif d’investissements pour contrer la “guerre contre l’Europe” menée par la Russie, justifiant que l’Allemagne dépense sans compter pour se réarmer et se moderniser.Ouvrant une session historique du Bundestag, la chambre basse du parlement, le chef des conservateurs a qualifié ce plan de dépenses de “premier grand pas vers une nouvelle communauté européenne de défense”.Cette communauté devrait inclure “des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne”, comme le Royaume-Uni et la Norvège, a-t-il déclaré, tout en plaidant pour que les commandes d’équipement de défense destinées à réarmer l’Allemagne soient “attribuées dans la mesure du possible à des fabricants européens”.Les députés se prononceront en début d’après-midi sur le tournant budgétaire que leur propose le futur dirigeant du pays, dont le camp conservateur a remporté les élections législatives du 23 février.”Les circonstances sont surtout déterminées par la guerre d’agression de Poutine contre l’Europe – il s’agit en effet d’une guerre contre l’Europe et pas seulement d’une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine”, a-t-il lancé, énumérant les cyberattaques et sabotages d’infrastructures attribués à la Russie.Dans un changement de cap remarquable pour l’Allemagne qui s’est abritée depuis des décennies sous le parapluie de défense américain, Friedrich Merz plaide désormais pour accroître l’indépendance européenne en matière de défense alors que la politique de Washington est devenue imprévisible, sous la présidence de Donald Trump- “Un renouveau positif” -Le “bazooka” d’investissements, selon l’expression popularisée par les médias, du chef des conservateurs est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit “de donner une nouvelle direction à l’histoire de notre pays, un renouveau positif pour l’Allemagne, un renouveau positif pour l’Europe”, a estimé le chef du SPD Lars Klingbeil devant les députés. “C’est peut-être le plus gros paquet de dépenses” de l’histoire de l’Allemagne.Fervent partisan d’un renforcement de la défense européenne, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan allemand permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine.- “Incertitude notable”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars.Si Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” dans l’idée d’obtenir la majorité des deux tiers des voix nécessaires depuis le ralliement des Verts, il ne dispose que d’une avance de 31 voix. Et son spectaculaire virage budgétaire n’est pas sans créer des remous, y compris au sein de son camp politique.”Il existe une incertitude notable” d’un échec, a estimé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud). Ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions.Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont toutefois rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.

Le chaos et les larmes à Gaza après la reprise des frappes israéliennes

De gigantesques explosions, des ambulances sirènes hurlantes, des corps éparpillés dans les rues: réveillés en pleine nuit, les habitants de la bande de Gaza ont revécu mardi le chaos des mois de guerre quand des frappes israéliennes massives se sont abattues sur leur territoire.”Le sol est jonché de corps et de lambeaux de chair, les blessés ne trouvent aucun médecin pour les soigner”, raconte Ramiz al-Amarin, un déplacé palestinien, depuis l’hôpital al-Ahli dans la ville de Gaza.”Ils ont rallumé les feux de l’enfer dans Gaza”, ajoute cet homme de 25 ans, qui s’est réveillé en sursaut sous sa tente quand les explosions ont retenti.”J’ai transporté plusieurs enfants de voisins, qui étaient blessés”, poursuit-il, “mais il n’y avait plus aucun lit pour les accueillir.”Devant l’hôpital al-Ahli, qui fonctionne en dégradé en raison du blocage par Israël de l’aide humanitaire et du carburant, des dizaines de corps sont alignés.Certains sont recouverts d’une couverture, des pieds nus dépassent.Assis près des dépouilles, les proches ont l’air grave, parfois égaré.”Je ne m’attendais pas à une reprise des combats, surtout après que Trump a dit qu’il ne voulait pas de guerre”, commente M. al-Amarin.Israël a mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve avec le Hamas, le 19 janvier, en accusant le mouvement islamiste de bloquer la suite des pourparlers et de refuser de libérer les otages retenus à Gaza.Ce que le Hamas n’a de cesse de démentir, accusant au contraire Israël de ne pas respecter l’accord.Selon le ministère de la Santé du Hamas, ces frappes ont fait au moins 413 morts.La Défense civile, qui assure les premiers secours, affirme depuis des semaines qu’elle manque de tout pour assister les Gazaouis, une population de 2,4 millions de personnes, exsangue après plus de 500 jours de guerre.”Il n’y a pas de secours!”, lance Jihan al-Nahal, une mère de famille qui vit dans le nord-ouest de la ville de Gaza.Elle dit que des proches de son quartier d’al-Nasr sont morts ou ont été blessés.Alors qu’elle préparait le repas pris à l’aube durant le mois du ramadan, avant le début du jeûne quotidien, elle raconte avoir entendu les avions de l’armée de l’air israélienne survoler la ville.- “Des cris, des flammes” -“De gigantesques explosions ont éclaté, comme si c’était le premier jour de la guerre, des cris résonnaient partout, il y avait des flammes qui montaient et la plupart des victimes étaient des enfants”.”C’est une guerre d’extermination”, lâche-t-elle, en condamnant Israël.Près de chez elle, à Beit Hanoun, une localité proche de la frontière avec Israël, des habitants ont commencé à fuir, des sacs et des couvertures empilés sur leurs têtes, avant même que l’armée ne publie mardi matin un ordre d’évacuation.Dans la ville de Gaza, également dans le nord, des habitants quittent une école transformée en abri pour déplacés. Une partie des bâtiments s’est effondrée après les frappes de la nuit.Le visage fermé, une femme au milieu des ruines contemple les objets recouverts de poussière grise qui émergent au milieu des parpaings et des tiges de fer sortant des murs.Dans le couloir longeant les salles de classe où s’entassaient les familles de déplacés, un homme s’éloigne, un matelas de mousse roulé sous le bras.Alors qu’hélicoptères et drones militaires traversent encore le ciel, les Gazaouis avec lesquels l’AFP s’est entretenus sont encore en état de choc.Pour certains, le temps semble s’être arrêté.A l’hôpital indonésien de Beit Lahia, une petite fille a les deux mains bandées.Le visage couvert d’égratignures, elle regarde avec une tristesse indicible le visage de son très jeune frère, dépassant d’un sac mortuaire posé sur un brancard.Autour d’elle, les adultes s’affairent, beaucoup pleurent. Une jeune femme au visage tordu par la douleur s’effondre en hurlant au milieu des cadavres.