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Syrie: les donateurs s’engagent sur une aide, en baisse, de 5,8 milliards d’euros

Une conférence de pays donateurs s’est engagée lundi à fournir 5,8 milliards d’euros d’aide à la reconstruction de la Syrie, moins que son engagement précédent, faute de l’apport des États-Unis.Cette neuvième édition a accueilli pour la première fois des représentants des autorités en place à Damas, après la prise du pouvoir par une coalition dirigée …

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Syrie: les donateurs s’engagent sur une aide, en baisse, de 5,8 milliards d’euros

Une conférence de pays donateurs s’est engagée lundi à fournir 5,8 milliards d’euros d’aide à la reconstruction de la Syrie, moins que son engagement précédent, faute de l’apport des États-Unis.Cette neuvième édition a accueilli pour la première fois des représentants des autorités en place à Damas, après la prise du pouvoir par une coalition dirigée par Ahmad al-Chareh qui a mis fin à plus d’un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad. “J’ai l’honneur de vous annoncer que tous ensemble, nous nous sommes engagés sur un total de 5,8 milliards d’euros, 4,2 milliards d’euros en dons et 1,6 en prêts”, a déclaré la commissaire européenne pour la Méditerranée Dubravka Suica, au terme de la neuvième édition de cette conférence internationale.Ce chiffre est nettement inférieur à l’engagement pris par cette même conférence l’an dernier, qui avait atteint 7,5 milliards d’euros. Les États-Unis étaient alors, selon l’ONU, le premier fournisseur d’aide internationale à la Syrie, qui soit exsangue de près de 15 ans de guerre civile.Les États-Unis de Donald Trump ont décidé la suspension de leur aide internationale, y compris celle attribuée à la Syrie.”Pendant les 14 dernières années, les États-Unis ont fourni davantage d’assistance pour le peuple syrien que n’importe quelle autre nation, soit plus de 18,3 milliards de dollars”, a rappelé Natasha Franceschi, la représentante américaine à cette conférence.Elle a indiqué que son pays continuerait à fournir une aide, “conformément aux lois américaines”, mais que Washington s’attendait désormais à ce que les autres pays prennent le relais. Elle n’a toutefois fourni aucun chiffre.L’Union européenne s’est engagée de son côté à fournir près de 2,5 milliards d’euros, soit davantage que son engagement précédent.- Transition difficile -La transition reste difficile dans ce pays divisé entre plusieurs communautés religieuses. Des massacres ont été commis ces dernières semaines dans l’ouest, les pires violences depuis l’arrivée de cette coalition menée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS).C’est le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, qui a pris la parole lundi au nom de son pays.”Le temps de la tyrannie est terminé. Il ne peut pas revenir. Nous ne ménagerons aucun de nos efforts pour traduire en justice quiconque a perpétré un tel crime, a du sang sur les mains”, a assuré le chef de la diplomatie syrienne, selon une traduction simultanée de son discours prononcé en arabe.Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des djihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces violences qui ont fait, selon une ONG, près de 1.400 morts dans la population civile, principalement au sein de la communauté alaouite, une branche du chiisme, dont est issu l’ancien président Bachar al-Assad.Les Vingt-Sept, qui ont très vite après le 8 décembre décidé de soutenir la transition en Syrie, veulent y voir un phénomène isolé.”Nous condamnons avec force ces attaques, particulièrement celles ciblant les civils. Elles doivent être traitées rapidement et de manière décisive”, a insisté la cheffe de la diplomatie Kaja Kallas, tout en saluant la création d’une commission d’enquête.- “Créer le chaos” -Interrogée plus tôt en conférence de presse sur l’éventualité d’interrompre la levée progressive des sanctions décidée fin février par l’UE, Mme Kallas a assuré que ce processus devait être maintenu, car sinon le risque était de “créer la chaos” dans tout le pays.Si la communauté internationale n’aide pas la Syrie à “se remettre sur pied”, une nouvelle vague migratoire est à craindre, a mis en garde lundi à Bruxelles Mirjana Spoljaric, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge.Les 27 sont toutefois prêts à reconsidérer leur décision sur les sanctions, si d’autres violences de ce type devaient se reproduire, ont averti des diplomates.En attendant, les besoins sont énormes. “Après 14 ans de guerre, l’économie syrienne a perdu quelque 800 milliards de dollars de son Produit intérieur brut (PIB), les infrastructures pour des services essentiels ont été détruites”, a déploré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, dans un message vidéo adressée à la conférence.

Bétharram: le rectorat inspecte l’établissement au cÅ“ur du scandale

Le contrôle par le rectorat de Bordeaux de l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, épicentre d’une vague de dénonciations d’agressions sexuelles et de violences passées au sein de l’enseignement catholique, a débuté lundi pour quatre jours, trois décennies après sa dernière – et unique – inspection.Sept inspecteurs et une conseillère technique des services sociaux se sont rendus sur les deux sites de l’institution qui accueille 500 élèves dans les Pyrénées-Atlantiques : dans un collège à Lestelle-Bétharram, le site historique, et dans une école et un lycée à Igon, une commune voisine.”Nous sommes tenus à la confidentialité, nous ne commenterons notre mission ni avant, ni pendant, ni à l’issue”, a déclaré l’un des agents aux journalistes sur place.Lors d’un point-presse à Bordeaux, la rectrice de l’académie, Anne Bisagni-Faure, a souligné que ce contrôle concernait le “fonctionnement actuel” de l’établissement et le respect de son contrat avec l’État, notamment en matière de protection de l’enfance et de la jeunesse.L’institution béarnaise n’a fait l’objet d'”aucune remontée récente”, a-t-elle ajouté, précisant que le rapport d’inspection, non public, devrait être remis aux autorités “d’ici une quinzaine de jours”.Selon le degré de gravité des éventuels dysfonctionnements ou manquements relevés, les inspecteurs pourront faire des “recommandations” pour les corriger, ou bien “mettre en demeure l’établissement” d’y remédier dans un délai fixé, voire “proposer au préfet de résilier le contrat”, préalable à une éventuelle fermeture administrative, a précisé la rectrice.- Plan national -Cette inspection intervient dans le cadre d’un plan national de contrôle des établissements catholiques sous contrat, dont la Cour des comptes avait dénoncé l’insuffisance en 2023 et que le ministère de l’Éducation nationale veut renforcer.”Pendant des années”, ils “n’étaient pas inspectés”, “il faut que ça change”, a déclaré la ministre de l’Education, Élisabeth Borne, lundi sur franceinfo.Un décret va contraindre ces écoles privées, comme dans le public, à des remontées d’informations systématiques sur les faits de violences, et “60 inspecteurs supplémentaires” seront engagés dans les deux prochaines années pour contrôler 40% de ces établissements qui scolarisent environ deux millions d’élèves.En Nouvelle-Aquitaine, tous les établissements “pour lesquels des signalements nous sont remontés” seront contrôlés d’ici la fin de l’année, a indiqué la rectrice.”Il faut qu’on se donne tous les moyens de recueillir la parole des élèves”, a parallèlement souligné Mme Borne. Des questionnaires seront mis en place pour les élèves internes et/ou participant à des voyages scolaires, des situations où ils sont “particulièrement vulnérables”.La précédente – et unique – visite d’un inspecteur dans l’établissement, rebaptisé en 2009 Le Beau Rameau (“bèth arram” en béarnais), remonte au printemps 1996. Une plainte avait alors attiré l’attention pour la première fois sur cette institution fondée en 1837: elle émanait du père d’un adolescent qui avait eu le tympan crevé par la violente claque d’un surveillant laïc. – Commissions d’enquête -François Bayrou, à l’époque ministre de l’Éducation, avait diligenté une enquête administrative. Le rapport, établi rapidement, avait conclu que Notre-Dame-de-Bétharram n’était “pas un établissement où les élèves sont brutalisés”.Une conclusion qui “ne tient pas la route actuellement”, a regretté le mois dernier son auteur, alors que le parquet de Pau a reçu plus de 150 plaintes d’anciens élèves visant des religieux et personnels laïcs pour des faits de violences, agressions sexuelles et viols, quasi tous prescrits.Après trois gardes à vue, un ancien surveillant a été mis en examen et écroué le 21 février pour des faits commis au début des années 1990 puis en 2004.La congrégation des pères de Bétharram, qui a longtemps dirigé l’établissement, a reconnu samedi pour la première fois le caractère “systémique” des violences commises et confié à un groupe de réflexion une commission d’enquête indépendante chargée d’apporter “réparation” à toutes les victimes.Alors que l’affaire a engendré une vague de dénonciations similaires à l’encontre d’autres institutions catholiques dans les Hautes-Pyrénées, les Landes, en Haute-Vienne ou dans le Finistère, une commission d’enquête parlementaire va se pencher les modalités du contrôle des établissements par l’État.Elle prévoit d’auditionner Élisabeth Borne et François Bayrou, qui a déclaré dimanche qu’il répondrait aux questions “s’il a une convocation officielle”, tout en répétant se sentir victime d’une “manÅ“uvre de déstabilisation”.Les corapporteurs de cette commission, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), se sont rendus lundi à l’inspection académique et à la préfecture de Pau “avec une liste de documents à consulter”.”Sur le terrain, on voit un certain nombre de manquements et de questionnements qui nous serviront pour les auditions à venir”, a expliqué devant la presse Mme Spillebout, alors que leur mission se poursuit mardi à Lestelle-Bétharram puis à Bayonne au Conseil départemental et à la direction diocésaine.

L1: le Classique rebondit, Adrien Rabiot et l’OM réagissent après les banderoles

Après la nette victoire du Paris SG dimanche contre l’OM, le “Classique” du football français a rebondi hors du terrain lundi avec la vive réaction d’Adrien Rabiot, de sa famille et de son club face aux banderoles insultantes qui l’ont visé au Parc des Princes.”Insulter une mère et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi”, a écrit Rabiot dans une “story” publiée sur son compte Instagram, où il met aussi en cause le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi.”Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas”, a-t-il ainsi écrit.Ancien joueur du PSG, Rabiot a été accueilli par des sifflets nourris et des chants insultants répétés dimanche au Parc des Princes, où l’OM s’est incliné 3-1 contre le club de la capitale.Le milieu de terrain international a aussi été ciblé par plusieurs banderoles offensantes déployées par des supporters parisiens, dont l’une qui évoquait sa mère, qui gère ses intérêts depuis le début de sa carrière, ainsi que son père. Ce dernier est décédé en 2019 après avoir souffert pendant 12 ans d’un “locked-in syndrome” provoqué par un grave AVC.- “C’est allé trop loin” -Interrogée lundi après-midi par l’AFP, Véronique Rabiot a confirmé son intention de porter plainte après ces incidents, comme elle l’avait annoncé dans la matinée sur Radio France.”Je vous le confirme, bien sûr. Je suis déterminée. Parce que c’est allé trop loin, c’est trop”, a-t-elle dit à l’AFP alors qu’elle était en route pour Clairefontaine, où son fils a rejoint l’équipe de France, qui doit affronter la Croatie en quart de finale de la Ligue des Nations.”Qu’on nous insulte, moi ou Adrien, j’y suis habituée. Mais ils ne devaient pas parler du père de mes enfants”, a-t-elle ajouté, regrettant que “personne n’ait réagi” dès dimanche soir.Dans la soirée, l’OM a ensuite annoncé qu’il allait s’associer à cette plainte et a dénoncé dans un communiqué les attaques “ignobles et inacceptables” visant Adrien Rabiot et sa famille. Le club marseillais a également déploré “les chants injurieux, racistes et discriminatoires descendus des travées du Parc des Princes”.Né en région parisienne et formé au PSG, Rabiot avait quitté le club de la capitale en 2019 dans la rancune réciproque, après six mois de mise à l’écart sur fond de prolongation de contrat refusée par le joueur.Après les premières réactions d’Adrien Rabiot et de sa mère, d’autres ont suivi dans l’après-midi, toutes en soutien du milieu de terrain des Bleus.- Diallo et Payan réagissent -Dans une réponse à l’AFP, Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football, a ainsi condamné “avec la plus grande fermeté” des insultes “indignes, honteuses et révoltantes”, proférées par “des supporters irresponsables”.Sur son compte X (anciennement Twitter), le maire de Marseille Benoît Payan a de son côté demandé “une réaction claire à la Ligue de football professionnel et au PSG”.”Les attaques directes contre Adrien Rabiot et sa famille sont intolérables. Tout mon soutien au joueur et à sa mère. Ce genre de comportement n’est pas acceptable. Le football doit toujours nous rassembler!”, a-t-il ajouté.Le député des Yvelines Karl Olive, qui siège au Conseil d’administration de la LFP, a pour sa part dit à l’AFP avoir “saisi la commission d’éthique de la Ligue de Football Professionnel et son président Frédéric Thiriez”.”Il faut traiter les délinquants des stades comme ceux de notre société. Sans complaisance, sans état d’âme”, a-t-il expliqué. En début de soirée, le PSG n’avait pas réagi officiellement. Le club parisien, très largement leader du championnat de France, risque désormais des sanctions devant la commission de discipline de la LFP, qui devrait ouvrir un dossier à son encontre lors de sa prochaine réunion mercredi.

Yémen: des médias houthis font état de nouvelles frappes américaines

Des médias contrôlés par les Houthis ont fait état lundi de nouvelles frappes américaines dans l’ouest du Yémen, après des raids qui ont fait des dizaines de morts et provoqué d’immenses manifestations dans les régions aux mains des rebelles.”Une frappe de l’agression américaine a ciblé la région de Bajel dans le gouvernorat de Hodeida” et …

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