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RDC: nouvelle offensive du M23 et des troupes rwandaises, 2.900 morts à Goma

Le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans l’est de la RDC, où il ont déjà pris le contrôle de la ville de Goma lors de combats ayant fait au moins 2.900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONU.Quelque “2.000 corps ont été récupérés dans les rues de Goma ces …

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RDC: nouvelle offensive du M23 et des troupes rwandaises, 2.900 morts à Goma

Le M23 et les troupes rwandaises ont lancé mercredi une nouvelle offensive dans l’est de la RDC, où il ont déjà pris le contrôle de la ville de Goma lors de combats ayant fait au moins 2.900 morts, selon un nouveau bilan de l’ONU.Quelque “2.000 corps ont été récupérés dans les rues de Goma ces derniers jours et 900 corps sont à la morgue”, a dit la cheffe adjointe de la mission de l’ONU en RDC, Vivian van de Perre, précisant que ce bilan pourrait encore s’alourdir. Un précédent bilan faisait état de 900 morts.Après s’être emparés la semaine dernière de la capitale de la province du Nord-Kivu, le M23 avait décrété unilatéralement un cessez-le-feu humanitaire censé être en vigueur depuis mardi. Il avait ajouté n’avoir “aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités”. Mais mercredi à l’aube, les combattants du groupe armé et les soldats rwandais ont initié d’intenses combats contre les forces armées congolaises dans la province voisine du Sud-Kivu. Selon des sources sécuritaires et humanitaires, ils se sont rapidement emparés de la cité minière de Nyabibwe, à environ 100 km de Bukavu et 70 km de l’aéroport provincial. “C’est bien la preuve que le cessez-le feu unilatéral qui avait été décrété était comme d’habitude un leurre”, a réagi auprès de l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.En plus de trois ans de conflit, l’armée congolaise (FARDC), réputée mal formée et minée par la corruption, n’a cessé de reculer. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont été conclus mais jamais respectés. Des affrontements avaient déjà eu lieu la semaine dernière dans le Sud-Kivu mais une accalmie s’était installée ces derniers jours. Selon des sources locales et militaires, ce répit a servi aux deux camps à se renforcer en troupes et matériel.Mercredi à Bukavu, grande ville d’un million d’habitants, une foule fervente, bougie à la main, s’est rassemblée pour une prière pour la paix.La communauté internationale et des pays médiateurs comme l’Angola et le Kenya tentent de trouver une issue diplomatique à la crise, craignant un embrasement régional.- “pas d’actions” -Selon des sources diplomatiques, la progression du M23 et des troupes rwandaises pourrait affaiblir le gouvernement du président congolais Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019 et réélu pour un deuxième mandat en décembre 2023.Kinshasa a exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali.”Nous voyons beaucoup de déclarations mais nous ne voyons pas d’actions”, a déploré mercredi la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec son homologue belge Maxime Prévot.Félix Tshisekedi et Paul Kagame doivent participer samedi à Dar es Salaam à un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).Le président Kagame a déclaré mercredi avoir convenu avec le président du Conseil européen Antonio Costa de la nécessité d’une “désescalade” dans l’est de la RDC. “Nous avons discuté de la situation en RDC et convenu de la nécessité d’une désescalade efficace et d’une résolution du conflit qui donne la priorité au dialogue politique et assure une paix durable”, a-t-il déclaré. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit  par ailleurs se réunir en urgence vendredi, à la demande de Kinshasa, pour évoquer la crise. Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, a pour sa part assuré mercredi “suivre de près” la situation en RDC.Parallèlement aux laborieux efforts diplomatiques, plusieurs pays voisins ont d’ores ont indiqué renforcer leurs défenses. L’armée ougandaise a annoncé la semaine dernière qu’elle adopterait “une posture défensive avancée” pour “empêcher les nombreux autres groupes armés” opérant dans l’est de la RDC d'”exploiter la situation”.Le Burundi a pour sa part accusé le Rwanda de “préparer quelque chose”et affirmé n’avoir pas l’intention de “se laisser faire”.Dans cette région meurtrie par plusieurs décennies de conflit, Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller les nombreuses ressources naturelles.Le Rwanda nie et affirme vouloir y éradiquer des groupes armés, notamment créés par d’ex-responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, qui menacent selon lui sa sécurité.burs-blb/cld/cpy

Gaza: le chef de l’ONU met en garde contre toute tentative de “nettoyage ethnique”

L’administration américaine semblait faire marche arrière mercredi après le tollé provoqué par la proposition de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, le chef de l’ONU mettant en garde contre un “nettoyage ethnique” dans le territoire palestinien.Après un déluge de critiques de la part des Palestiniens, des pays arabes et de nombreux autres Etats …

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Assemblée : Bayrou surmonte deux motions de censure et fait adopter le budget de l’Etat

François Bayrou a survécu à deux motions de censure mercredi, faisant notamment adopter le budget de l’État pour 2025, grâce à la neutralité des socialistes et du RN qui ont décidé de ne pas censurer son gouvernement.Seuls 128 députés, dont six socialistes, ont approuvé la première motion de censure déposée par les élus LFI, communistes et écologistes, loin des 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement.Son rejet permet l’approbation par l’Assemblée nationale du budget de l’État pour 2025, qui sera adopté définitivement jeudi avec un dernier vote du Sénat.L’objectif affiché est de ramener le déficit public à 5,4% du PIB. Avec de nouvelles recettes, notamment des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses.”C’est une bonne chose pour notre pays et pour nos compatriotes, la preuve que leurs représentants politiques savent dépasser leurs désaccords”, a salué le ministre de l’Economie Eric Lombard.”Ce budget est une étape d’urgence”, a soutenu devant les députés François Bayrou, qui se projette déjà pour l’après, en promettant réforme de l’Etat et mesures d'”ordre et d’autorité”.Les groupes PS et ceux de l’alliance RN-Ciottistes avaient annoncé qu’ils ne censureraient pas, au nom de la stabilité du pays. La décision des socialistes, qui négociaient depuis des semaines pour arracher des concessions sur les retraites, les remboursements médicaux ou l’Éducation, a accentué la fracture avec les Insoumis.LFI a dénoncé dans un communiqué “l’interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire” et proposé une “réunion” aux autres partis de gauche ayant voté la censure pour “poursuivre (cette alliance, ndlr) sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition”.A Angers, son chef de file Jean-Luc Mélenchon a fustigé “la bassesse des fausses oppositions”. Le Nouveau Front populaire “continuera à exister tant qu’il y aura la volonté de battre l’extrême droite”, a répliqué le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.- Bis repetita sur la Sécu -En défense de la première motion de la journée, Aurélie Trouvé (LFI) a fustigé le “budget (de l’Etat) le plus austéritaire du XXIe siècle”.Intervenant après elle, Emmanuel Grégoire (PS) a dû affronter les huées des Insoumis. “J’entends une petite voix sur ma gauche qui me rappelle aux puretés de la vertu, comme disait Saint-Just (…) Ce n’est ni dans l’outrance des mots, du verbe et des actes que se forge le chemin de la crédibilité et de la conviction”, a-t-il affirmé.Soulignant que leur décision “ne vaut nullement adhésion” à la politique de François Bayrou, les socialistes ont confirmé qu’ils déposeraient eux-mêmes le 19 février une motion de censure portant sur l’ensemble de sa politique, en réaction tout particulièrement à ses propos sur le “sentiment de submersion” migratoire.Au nom du Rassemblement national, qui a aussi écarté la censure, le député Yoann Gillet a critiqué un budget qui augmente “la pression fiscale” et jugé que le “salut” ne viendrait que d’une “prochaine dissolution” de l’Assemblée.Le RN a annoncé une future saisine du Conseil constitutionnel, escomptant faire censurer quatre articles, notamment sur l’électricité et le malus auto.Dans la soirée la chorégraphie s’est répétée sur le budget de la Sécurité sociale, PS et RN ne votant pas la motion de censure déposée contre le 49.3 déclenché par M. Bayrou pour faire passer la première partie du texte.Pour LFI, Hadrien Clouet a dénoncé “un projet d’assassinat de la Sécurité sociale”.- D’autres motions à venir -Comme pour le budget de l’Etat, le Premier ministre a lui appelé à un travail de “refondation” du système de santé, évoquant des chantiers sur la “gouvernance”, “l’offre médicale”, “l’installation des médecins” ou encore la “fraude”.”Nous ne pouvons plus nous contenter d’un examen annuel de notre budget” de la Sécu, a-t-il aussi estimé, plaidant pour “une méthode pluriannuelle”.La motion de censure n’ayant obtenu que 122 voix, la première partie du texte (sur trois) est adoptée.A la fin de cette journée chargée, François Bayrou a recouru une nouvelle fois au 49.3, cette fois sur la partie “recettes” du budget de la Sécurité sociale, LFI annonçant une nouvelle motion de censure.Il devrait encore en utiliser un autre en fin de semaine ou début de semaine prochaine, sur la dernière partie de ce texte. Avec donc deux nouvelles motions de censure à esquiver sur les budgets.sac-parl-far-brk-fff-are-sl/hr/dsa

Le fils de l’Aga Khan IV, décédé à Lisbonne, va succéder à son père

Rahim Al-Hussaini, fils de l’Aga Khan IV décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, va succéder à son père à la tête des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, sous le titre d’Aga Khan V.”Le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a été nommé aujourd’hui le 50e imam héréditaire (leader spirituel) des musulmans chiites ismaéliens, suite à l’ouverture du testament de son défunt père, le prince Karim Al-Hussaini Aga Khan IV, décédé hier à Lisbonne, au Portugal, à l’âge de 88 ans”, ont annoncé mercredi en fin de journée les autorités de ce groupe musulman chiite.”Descendant direct du prophète Mahomet”, Rahim Al-Hussaini, né du premier mariage de l’Aga Khan IV, prend ainsi la direction spirituelle de cette branche du chiisme qui compte entre douze et quinze millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.Âgé de 53 ans, il est père de deux enfants et diplômé en littérature comparée de l’Université Brown, aux Etats-Unis.Le décès de l’Aga Khan IV a été annoncé dans la nuit de mardi à mercredi par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.En 2015, l’Aga Khan avait établi le siège mondial de sa communauté dans la capitale du Portugal, où auront lieu prochainement ses funérailles. Des détails sur ces cérémonies seront communiqués lors d’une conférence de presse prévue jeudi matin.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens a été mis en berne mercredi au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.”C’est un jour de profonde tristesse”, a témoigné Elisha Madatali à l’entrée du centre communautaire ismaélien de Lisbonne, où travaille cette jeune femme de 27 ans.”En même temps, c’est un moment qui nous fait penser à remercier notre imam pour tout ce qu’il a fait”, a-t-elle ajouté, en se disant convaincue que son successeur “a été bien préparé par son père pour continuer à servir et à guider notre communauté”.Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).- Yachts et jets -Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49ème imam des ismaéliens nizârites.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’oeuvre déjà considérable de son grand-père qui a créé des hôpitaux, des logements, ou des coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier a investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé” par son décès, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim, qui va lui succéder, et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.

Le fils de l’Aga Khan IV, décédé à Lisbonne, va succéder à son père

Rahim Al-Hussaini, fils de l’Aga Khan IV décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, va succéder à son père à la tête des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, sous le titre d’Aga Khan V.”Le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a été nommé aujourd’hui le 50e imam héréditaire (leader spirituel) des …

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Le fils de l’Aga Khan IV, décédé à Lisbonne, va succéder à son père

Rahim Al-Hussaini, fils de l’Aga Khan IV décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, va succéder à son père à la tête des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, sous le titre d’Aga Khan V.”Le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a été nommé aujourd’hui le 50e imam héréditaire (leader spirituel) des musulmans chiites ismaéliens, suite à l’ouverture du testament de son défunt père, le prince Karim Al-Hussaini Aga Khan IV, décédé hier à Lisbonne, au Portugal, à l’âge de 88 ans”, ont annoncé mercredi en fin de journée les autorités de ce groupe musulman chiite.”Descendant direct du prophète Mahomet”, Rahim Al-Hussaini, né du premier mariage de l’Aga Khan IV, prend ainsi la direction spirituelle de cette branche du chiisme qui compte entre douze et quinze millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.Âgé de 53 ans, il est père de deux enfants et diplômé en littérature comparée de l’Université Brown, aux Etats-Unis.Le décès de l’Aga Khan IV a été annoncé dans la nuit de mardi à mercredi par sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a précisé dans un communiqué qu’il était mort “paisiblement” à Lisbonne mardi, “entouré de sa famille”.En 2015, l’Aga Khan avait établi le siège mondial de sa communauté dans la capitale du Portugal, où auront lieu prochainement ses funérailles. Des détails sur ces cérémonies seront communiqués lors d’une conférence de presse prévue jeudi matin.Dans le centre de Lisbonne, le drapeau vert barré d’une bande rouge des ismaéliens a été mis en berne mercredi au-dessus du palais Mendonça, vaste hôtel particulier que l’Aga Khan avait rénové pour en faire le siège mondial de sa communauté il y a dix ans.”C’est un jour de profonde tristesse”, a témoigné Elisha Madatali à l’entrée du centre communautaire ismaélien de Lisbonne, où travaille cette jeune femme de 27 ans.”En même temps, c’est un moment qui nous fait penser à remercier notre imam pour tout ce qu’il a fait”, a-t-elle ajouté, en se disant convaincue que son successeur “a été bien préparé par son père pour continuer à servir et à guider notre communauté”.Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).- Yachts et jets -Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49ème imam des ismaéliens nizârites.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’oeuvre déjà considérable de son grand-père qui a créé des hôpitaux, des logements, ou des coopératives bancaires dans les pays en développement.L’héritier a investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires, grâce notamment à la création de l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.Milliardaire possédant yachts et jets, familier des champs de course, il a aussi perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs en France et en Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit “profondément attristé” par son décès, évoquant “un ami personnel depuis de nombreuses années”.”Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a réagi sur X le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim, qui va lui succéder, et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.