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Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum of Jewish Heritage (MJH NYC), sur la pointe sud de Manhattan avec vue imprenable sur la Statue de la Liberté et Ellis Island, là où la plupart étaient arrivés par bateau après la Seconde Guerre mondiale.Alors que tous ces Juifs européens devenus Américains et leurs proches regardaient la cérémonie de commémoration en Pologne retransmise en direct au musée, certains ont dénoncé un “retour de l’antisémitisme”.”Nous avons survécu (…) pour dire au monde ce qu’il s’est passé”, s’est exclamée, en personne, Toby Levy, née en 1933 près de Lviv, en Pologne à l’époque, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine.”Nous avons réussi! 75 ans après, je suis ici aux Etats-Unis et nous y avons fait notre vie”, a lancé debout devant des journalistes cette femme de 91 ans, qui s’était cachée enfant dans des ghettos juifs en Pologne avant leur libération par l’Armée rouge en 1944.Mme Levy avait traversé l’Atlantique en 1949 jusqu’à la Nouvelle-Orléans, puis New York, mégapole multiculturelle américaine qui compte aujourd’hui quelque deux millions de Juifs et qui s’est toujours construite grâce à des vagues historiques d’immigrations.- Survie dans les camps -Les récits de Toby Levy et de neuf autres survivants de la Shoah perpétrée par l’Allemagne nazie sont désormais à jamais préservés grâce à l’intelligence artificielle, s’est félicité auprès de l’AFP Mike Jones, père de ce projet technologique inédit entre le musée et University of Southern California Libraries (USC).Ces dix femmes et hommes ont été interviewés l’été dernier par vidéo par USC et MJH NYC.Leurs réponses à des questions types sur leur enfance avant la guerre, leur survie dans les camps, leur libération et leur vie depuis plus de 70 ans aux Etats-Unis ont été consignées dans une base de données de textes, sons et images.Le visiteur du musée ou de son site internet peut alors interroger ces survivants par ordinateur et écran interactifs et ils répondent sur des vidéos pré-enregistrées.La personne interrogée présente d’ailleurs ses excuses à distance si elle ne sait pas répondre à une question trop précise, par exemple sur le contexte politique depuis l’élection de Donald Trump. “Quel que soit celui qui est président des Etats-Unis, quelle que soit la rhétorique actuelle sur l’antisémitisme, les histoires et expériences de ces survivants sont fondamentalement intemporelles”, a souligné Mike Jones auprès de l’AFP.Ce sont “des histoires d’êtres humains commettant des atrocités impardonnables contre d’autres êtres humains”, s’est ému l’informaticien.- Témoigner en personne -C’est ce qui a poussé Alice Ginsburg à témoigner. Via l’IA et en personne.Elle est née en 1933 en Tchécoslovaquie, aujourd’hui la Hongrie, fut déportée en 1944 à Auschwitz où elle a failli périr “de faim et du travail forcé”, avant la libération le 27 janvier 1945 et qu’elle arrive aux Etats-Unis deux ans plus tard.C’était “l’inhumanité de l’Homme contre l’Homme”, a-t-elle dénoncé auprès de l’AFP.”Pourquoi tant de haine (alors que) les Juifs n’avaient rien fait, que nous n’avions rien fait. Pourquoi avoir tué un million et demi d’enfants?”, a soufflé Mme Ginsburg.La New-Yorkaise s’alarme aujourd’hui des “négationnistes de l’Holocauste, une nouvelle forme d’antisémitisme” en Europe et aux Etats-Unis.De même Jerry Lindenstraus, né en Allemagne au début des années 1930, installé à New York depuis 1953 après une jeunesse en Amérique du Sud, a immortalisé son récit via l’IA.En personne à New York, il a plaidé “pour que nous n’oubliions jamais ce qui s’est passé”, notamment parce que “des lycéens n’en ont aucune idée”.M. Lindenstraus s’est aussi inquiété auprès de l’AFP d’un “antisémitisme pire” que par le passé, depuis la guerre d’octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien.C’est ce qu’a dit aussi Bruce Ratner, président du musée juif: “L’antisémitisme est de retour comme jamais je ne l’aurais imaginée”, même si l’Holocauste “ne se reproduira pas”.

Les témoignages de survivants de l’Holocauste immortalisés grâce à l’IA

Deux cents survivants de l’Holocauste ont commémoré lundi à New York le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz et dix d’entre eux ont immortalisé leurs témoignages exceptionnels grâce à l’intelligence artificielle.Ces nonagénaires nés en Europe, qui ont échappé enfants à l’extermination avant d’émigrer aux Etats-Unis, étaient réunis au Museum …

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Une marée humaine regagne le nord de Gaza

Une marée humaine a regagné lundi le nord de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, qui permet le retour des déplacés.Selon le gouvernement du Hamas, 300.000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire, à la faveur du fragile cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Le gouvernement israélien a par ailleurs annoncé que huit des otages retenus à Gaza, sur les 26 devant encore être libérés durant la première phase de l’accord de trêve, étaient morts.Dès l’ouverture du passage menant vers le nord, tôt lundi, un flot ininterrompu d’hommes, de femmes et d’enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s’est mis en marche sur la route côtière, entre la Méditerranée à gauche et des rangées d’immeubles dévastés à droite.Postés aux abords de la route, des chars israéliens surveillaient cette marée humaine.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de (…) ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, a confié dans la foule un déplacé, Ibrahim Abu Hassera.La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.De retour à Gaza-ville, Lamees al-Iwady, une femme de 22 ans, dit vivre “le plus beau jour” de sa vie. “Nous reconstruirons nos maisons, même si c’est avec de la boue et du sable.”De longues files de véhicules, surchargés de bagages, sont remontées aussi vers le nord sur un autre axe, plus à l’est.Des foules s’étaient mises en route dès samedi, mais s’étaient heurtées au niveau de la ville de Nousseirat au refus israélien de les laisser traverser le couloir de Netzarim, qui coupe le territoire d’est en ouest, au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël, accusé par le Hamas de “violer” l’accord de trêve, avait invoqué la non-libération d’une otage civile, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts et les vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée.Dimanche soir, un règlement a été trouvé, le Hamas s’engageant à libérer trois otages jeudi, dont Arbel Yehud, 29 ans, et Agam Berger, 20 ans, enlevée alors qu’elle effectuait son service militaire près de Gaza.Trois autres captifs doivent rentrer chez eux samedi comme prévu par l’accord, en échange de prisonniers palestiniens.Israël a également annoncé avoir obtenu du Hamas la liste précisant le statut des otages.Lundi soir, le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a diffusé une vidéo d’une minute montrant Arbel Yehud, manifestement très éprouvée, qui demande au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de tout faire pour libérer les otages.Dans le nord de Gaza, malgré l’émotion du retour, les déplacés retrouvent un paysage de dévastation.Selon le gouvernement du Hamas, 135.000 tentes et caravanes sont nécessaires à Gaza-ville et dans le gouvernorat du nord, où plus de 90% du bâti a été détruit.  La guerre a aussi détruit “les infrastructures publiques, les systèmes de traitement des eaux usées et d’approvisionnement en eau potable et la gestion publique des déchets”, a déclaré à l’AFP Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Pour le Hamas, le retour des déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens. Israël ne permettra pas “un retour à la réalité du 7 octobre” 2023, la date de l’attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre, a toutefois averti son ministre de la Défense, Israël Katz. – Rejet de tout “déplacement forcé” – Dimanche, l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire, a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, qui renvoie pour les Palestiniens à la “Nakba” (“Catastrophe” en arabe), le nom donné à leur déplacement de masse après la création d’Israël en 1948.Donald Trump a réitéré lundi sa volonté de voir les Gazaouis vivre “sans perturbations, sans révolution et sans violence” et indiqué qu’il en parlerait “très bientôt” avec Benjamin Netanyahu à Washington.”La bande de Gaza, c’est l’enfer depuis tant d’années (…) Je pense donc que les gens pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”, a-t-il ajouté à bord de l’avion Air Force One.La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Sept otages, dont quatre soldates israéliennes libérées samedi, sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens détenus en Israël.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre. Dans l’attente, les livraisons d’aide humanitaire se multiplient. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Une marée humaine regagne le nord de Gaza

Une marée humaine a regagné lundi le nord de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, après un compromis de dernière minute entre Israël et le Hamas pour la libération de six otages, qui permet le retour des déplacés.Selon le gouvernement du Hamas, 300.000 déplacés sont rentrés lundi dans le nord du territoire, à la faveur du fragile cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Le gouvernement israélien a par ailleurs annoncé que huit des otages retenus à Gaza, sur les 26 devant encore être libérés durant la première phase de l’accord de trêve, étaient morts.Dès l’ouverture du passage menant vers le nord, tôt lundi, un flot ininterrompu d’hommes, de femmes et d’enfants chargés de bagages ou poussant des chariots s’est mis en marche sur la route côtière, entre la Méditerranée à gauche et des rangées d’immeubles dévastés à droite.Postés aux abords de la route, des chars israéliens surveillaient cette marée humaine.”C’est un sentiment formidable de rentrer chez soi, auprès de (…) ses êtres chers et pour inspecter sa maison, s’il y a toujours une maison”, a confié dans la foule un déplacé, Ibrahim Abu Hassera.La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.De retour à Gaza-ville, Lamees al-Iwady, une femme de 22 ans, dit vivre “le plus beau jour” de sa vie. “Nous reconstruirons nos maisons, même si c’est avec de la boue et du sable.”De longues files de véhicules, surchargés de bagages, sont remontées aussi vers le nord sur un autre axe, plus à l’est.Des foules s’étaient mises en route dès samedi, mais s’étaient heurtées au niveau de la ville de Nousseirat au refus israélien de les laisser traverser le couloir de Netzarim, qui coupe le territoire d’est en ouest, au sud de la ville de Gaza.- “Victoire” -Israël, accusé par le Hamas de “violer” l’accord de trêve, avait invoqué la non-libération d’une otage civile, Arbel Yehud, et l’absence d’une liste recensant les morts et les vivants parmi les 87 otages encore à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée.Dimanche soir, un règlement a été trouvé, le Hamas s’engageant à libérer trois otages jeudi, dont Arbel Yehud, 29 ans, et Agam Berger, 20 ans, enlevée alors qu’elle effectuait son service militaire près de Gaza.Trois autres captifs doivent rentrer chez eux samedi comme prévu par l’accord, en échange de prisonniers palestiniens.Israël a également annoncé avoir obtenu du Hamas la liste précisant le statut des otages.Lundi soir, le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a diffusé une vidéo d’une minute montrant Arbel Yehud, manifestement très éprouvée, qui demande au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de tout faire pour libérer les otages.Dans le nord de Gaza, malgré l’émotion du retour, les déplacés retrouvent un paysage de dévastation.Selon le gouvernement du Hamas, 135.000 tentes et caravanes sont nécessaires à Gaza-ville et dans le gouvernorat du nord, où plus de 90% du bâti a été détruit.  La guerre a aussi détruit “les infrastructures publiques, les systèmes de traitement des eaux usées et d’approvisionnement en eau potable et la gestion publique des déchets”, a déclaré à l’AFP Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Pour le Hamas, le retour des déplacés est une “victoire” contre “les plans d’occupation” de Gaza et de “déplacement” forcé des Palestiniens. Israël ne permettra pas “un retour à la réalité du 7 octobre” 2023, la date de l’attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre, a toutefois averti son ministre de la Défense, Israël Katz. – Rejet de tout “déplacement forcé” – Dimanche, l’idée lancée par le président américain, Donald Trump, de déplacer les Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon ses termes, “faire le ménage” dans le territoire, a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe.Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, qui renvoie pour les Palestiniens à la “Nakba” (“Catastrophe” en arabe), le nom donné à leur déplacement de masse après la création d’Israël en 1948.Donald Trump a réitéré lundi sa volonté de voir les Gazaouis vivre “sans perturbations, sans révolution et sans violence” et indiqué qu’il en parlerait “très bientôt” avec Benjamin Netanyahu à Washington.”La bande de Gaza, c’est l’enfer depuis tant d’années (…) Je pense donc que les gens pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”, a-t-il ajouté à bord de l’avion Air Force One.La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.Sept otages, dont quatre soldates israéliennes libérées samedi, sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens détenus en Israël.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre. Dans l’attente, les livraisons d’aide humanitaire se multiplient. La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Emmanuel Macron “au chevet du Louvre”, annonces à la clé

Emmanuel Macron se rend mardi “au chevet du Louvre” pour des “annonces” en réponse à l’alerte du musée le plus visité au monde, confronté à une vétusté alarmante et au casse-tête des milliers de touristes qui défilent quotidiennement sous la pyramide et devant la Joconde.”Il y aura des annonces concernant le Louvre et son avenir”, s’est bornée à dire lundi la présidence à des journalistes, sans dévoiler les solutions que préconisera le chef de l’Etat.Au soir de la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s’était mis en scène devant la pyramide de verre pour célébrer sa victoire. Mardi, il pourrait s’exprimer avec le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci en arrière-plan.Le musée cristallise l’attention depuis que sa présidente-directrice, Laurence des Cars, a tiré la sonnette d’alarme dans une note du 13 janvier à la ministre de la Culture, Rachida Dati.Le document égrène les problèmes: “Multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés”, “obsolescence” des “équipements techniques”, “inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des oeuvres”…La pyramide inaugurée en 1988, majestueuse entrée voulue par l’ancien président François Mitterrand et conçue par l’architecte Ieoh Ming Pei, est jugée “structurellement dépassée” car elle était prévue pour accueillir quatre millions de visiteurs par an. Le musée en a compté près de neuf millions (dont 80% d’étrangers) en 2024 et dix millions avant la pandémie de Covid-19!M. Macron va-t-il reprendre l’idée d’une seconde entrée du côté de la Cour carrée de l’ancien château? L’Elysée reconnaît que l’inadéquation à la fréquentation actuelle est un “point central”.De la même manière, un conseiller présidentiel relève que la réflexion porte aussi sur le lieu d’accrochage de la Joconde, car “l’engouement des visiteurs”, qui sont 20.000 par jour à l’admirer, “obère les conditions de visite dans les espaces environnants”. Sans confirmer à ce stade un éventuel déplacement du portrait de Mona Lisa dans un nouvel espace.- Budget contraint -Le président de la République fait face à deux écueils.Après la défaite de son camp aux législatives, il ne peut plus dicter ses décisions au gouvernement comme il l’a fait pendant sept ans. En outre, la situation très dégradée des finances publiques rend inimaginables des investissements massifs de l’Etat.Or les travaux nécessaires se chiffrent, selon la direction du musée, en “centaines de millions d’euros”. Le chiffre d’un demi-milliard a circulé, sans être confirmé. “Il n’est évidemment pas question, au moment où nous construisons un budget (…) de maîtrise des dépenses publiques, d’ajouter une ligne de 500 millions comme cela”, a prévenu lundi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur TF1. Selon elle, l’annonce éventuelle de fonds publics “n’engage que le président”.L’Elysée assure au contraire que M. Macron, qui s’est rendu discrètement sur place à l’automne pour constater l’étendue des besoins, a préparé ses annonces “en lien” avec Mme Dati, qu’il avait nommée à la Culture il y a un an. “Ce ne sont pas des annonces présidentielles découplées de l’action gouvernementale”, insiste un conseiller.Sans détailler les pistes de financement, la présidence a minimisé la difficulté technique d’un billet d’entrée plus cher pour les touristes étrangers hors Union européenne, évoqué par la ministre.Elle a d’ailleurs noté que les tarifs du Louvre étaient “nettement dans le bas de la fourchette” par rapport aux “grands musées équivalents”. Et souligné les “possibilités de progression en matière de mécénat”.Selon une source gouvernementale, l’exécutif réfléchit à la manière de “mobiliser des ressources ailleurs”, auprès de donateurs privés et de grandes entreprises, comme ce fut le cas pour les 846 millions d’euros de dons qui ont permis de reconstruire Notre-Dame de Paris.Ce chantier, qui a permis de rouvrir en décembre la cathédrale cinq ans après l’incendie, est une des principales actions culturelles d’Emmanuel Macron. Au-delà, son “grand projet”, dixit l’Elysée, c’est la Cité internationale de la langue française, dans le château restauré de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne.Si aujourd’hui “le président se place au chevet du Louvre”, c’est qu’il se considère, malgré sa perte de pouvoir, comme “garant du temps long”, chargé “de protéger tout ce qui fait le patrimoine, la fierté et le rayonnement du pays”, plaide son entourage, qui n’hésite pas à élargir son “domaine réservé” au gré de l’actualité.”Ce n’est pas son domaine”, grince pourtant un membre du gouvernement. “Il s’achète des points de popularité à bon compte.”

La Colombie envoie deux avions aux Etats-Unis pour rapatrier des concitoyens expulsés

La Colombie a annoncé lundi le décollage de deux avions militaires aux Etats-Unis pour rapatrier des migrants colombiensexpulsés par les autorités américaines, au lendemain d’un bras de fer à ce sujet entre les deux pays.Les deux avions ont décollé de Bogota (centre) en direction de la ville américaine de San Diego (sud-ouest) et celle de Houston (sud), a annoncé l’armée de l’air colombienne sur X.”Au petit matin, nos concitoyens arriveront sur le territoire colombien. Ils seront transportés par notre aviation et arriveront sans être menottés”, a déclaré le président colombien de gauche Gustavo Petro.Son homologue américain Donald Trump a fait valoir lundi que “l’Amérique (était) à nouveau respectée”. “Comme vous l’avez vu hier, nous avons clairement dit à tous les pays que (…) nous allons renvoyer les criminels, les étrangers illégaux qui viennent de (ces) pays”, a affirmé M. Trump.Si les Etats concernés s’y opposent, “ils paieront un prix économique très élevé et nous mettrons immédiatement en place des droits de douane massifs et d’autres sanctions”, a-t-il mis en garde.Donald Trump avait annoncé dimanche une série de sanctions contre la Colombie, avant de faire marche arrière au terme d’une spectaculaire escalade entre les deux pays, déclenchée par la décision de Bogota de refouler des avions militaires transportant des immigrés colombiens expulsés par les Etats-Unis, en raison d’inquiétudes pour leur “dignité”.Dimanche soir, Bogota a finalement déclaré que “l’impasse” avec les Etats-Unis était “surmontée” et Washington a levé sa menace d’imposer des droits de douane de 25% sur tous les biens colombiens entrant aux Etats-Unis, qui devaient être portés à 50% dans une semaine.Au Brésil voisin, c’est l’expulsion de 88 Brésiliens par les Etats-Unis qui a généré un bras de fer entre les deux pays. Le gouvernement brésilien s’est emporté samedi contre le “traitement dégradant” infligé aux migrants pendant leur voyage de rapatriement, ces derniers ayant été notamment menottés à bord de l’avion, qui a atterri vendredi à Manaus (nord).Le gouvernement brésilien a convoqué lundi le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Brasilia pour lui réclamer des explications.- Rendez-vous pour visa annulés -Après avoir suspendu ses sanctions douanières contre Bogota, Washington a assuré que le gouvernement colombien avait accepté toutes ses conditions sur le rapatriement de migrants, “y compris l’acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des Etats-Unis, y compris à bord d’avions militaires américains, sans limitation ni délai”.”Nous étions au bord d’une situation très critique”, a reconnu lundi l’ambassadeur colombien à Washington, Daniel Garcia Peña, en expliquant qu’il y avait eu dimanche “des moments un peu tendus des deux côtés, mais (que) le canal de communication est toujours resté ouvert”.Les sanctions américaines relatives à la délivrance de visas doivent en revanche être maintenues “jusqu’à ce que le premier vol d’expulsés colombiens soit arrivé avec succès”, selon Washington.Lundi matin, devant l’ambassade des Etats-Unis à Bogota, des dizaines de personnes faisaient la queue pour demander des informations sur leurs rendez-vous pour obtenir un visa, annulés la veille pour certains.”Je ne sais pas quoi faire, je suis angoissée”, a déclaré à l’AFP Milena Gonzalez, une femme au foyer de 53 ans.Cristian Espinal, un étudiant venu de Medellin après l’annulation de son rendez-vous de visa, s’est dit frustré par le comportement “précipité et imprudent” de Gustavo Petro.Investi le 20 janvier, Donald Trump a promis de lancer “le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”. Depuis son retour au pouvoir, la Maison Blanche s’est targuée de l’arrestation de centaines de “migrants criminels illégaux”, soulignant qu’ils avaient été expulsés par avions militaires plutôt que civils, comme c’était le cas précédemment.Depuis l’investiture de Donald Trump, les Etats-Unis ont effectué des expulsions vers la Colombie, le Guatemala, le Brésil et le Mexique.Lundi, le Mexique a indiqué avoir accueilli 4.000 migrants expulsés des Etats-Unis depuis le 20 janvier, et ne pas avoir noté de “hausse substantielle” par rapport aux 190.000 Mexicains expulsés des Etats-Unis entre janvier et novembre 2024 (environ 17.000 par mois).

La Colombie envoie deux avions aux Etats-Unis pour rapatrier des concitoyens expulsés

La Colombie a annoncé lundi le décollage de deux avions militaires aux Etats-Unis pour rapatrier des migrants colombiensexpulsés par les autorités américaines, au lendemain d’un bras de fer à ce sujet entre les deux pays.Les deux avions ont décollé de Bogota (centre) en direction de la ville américaine de San Diego (sud-ouest) et celle de …

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Foot: Le club saoudien d’Al-Hilal a résilié le contrat de Neymar

Un an et demi et puis s’en va. Le club saoudien d’Al-Hilal a annoncé lundi soir avoir résilié le contrat de Neymar, ouvrant la voie à son retour dans le championnat brésilien.”Al Hilal et Neymar sont convenus de résilier leur relation contractuelle d’un commun accord”, a annoncé le club dans un message diffusé sur son compte X en anglais.”Le club exprime sa gratitude et sa reconnaissance envers Neymar pour ce qu’il a apporté tout au long de son passage à Al-Hilal et lui souhaite du succès dans sa carrière”, poursuit-il.Après six années au Paris Saint-Germain, Neymar, qui aura 33 ans le 5 février, s’était engagé en août 2023 avec Al-Hilal accompagné d’un contrat en or estimé à plus de 100 millions d’euros par saison.Mais le meilleur buteur de l’histoire de la sélection brésilienne (79 buts en 127 matches) a très peu joué en Saudi League: il n’a disputé en tout et pour tout que sept matches avec le club de Ryad, pour un total famélique d’un but et trois passes décisives.Sa première saison a été marquée par une grave blessure au ligament croisé du genou gauche subie en octobre 2023 lors d’un match avec la sélection brésilienne contre l’Uruguay.Il a rejoué pour la première fois en compétition officielle le 21 octobre dernier, entrant en jeu à la 77e minute contre Al-Aïn, aux Emirats arabes unis, en Ligue des champions asiatique.- Objectif Coupe du monde -Son retour avait été salué par la Confédération brésilienne du football (CBF). “Après 369 jours (d’absence), la CBF est heureuse de voir Neymar de retour sur le terrain (…) Il représente la magie du football brésilien et il captive des fans du monde entier.”Mais deux semaines plus tard, le N.10 brésilien s’est de nouveau blessé, cette fois à une cuisse, s’éloignant à nouveau des terrains pendant plusieurs semaines. “Il ne peut plus évoluer au niveau auquel nous sommes habitués. Les choses sont devenues difficiles pour lui, malheureusement”, estimait récemment l’entraîneur portugais d’Al-Hilal, Jorge Jesus.”Neymar reste un joueur exceptionnel, mais physiquement, il n’est pas prêt pour le championnat”, ajoutait-il dans une interview à a plateforme brésilienne Globo.D’après des médias brésiliens, l’attaquant passé par le FC Barcelone, désormais libre de tout contrat, pourrait faire son retour au Brésil, dans son club formateur de Santos.Son objectif désormais est de retrouver un niveau suffisant pour espérer disputer la Coupe du monde 2026 qui se tiendra aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada.”Je sais que c’est mon dernier Mondial, ma dernière chance. Je vais faire tout ce qui est possible”, a-t-l expliqué début janvier sur CNN.Le challenge est de taille. Neymar, présenté à ses débuts comme l’héritier du roi Pelé, a accumulé les succès sous le maillot du FC Barcelone avec Lionel Messi et Luis Suarez.Mais après son transfert record au PSG en 2017 (220 millions d’euros), il a multiplié les déboires, entre blessures et polémiques extra-sportives. Poussé vers la sortie en 2023 par la direction parisienne, en échec en Arabie saoudite, il va devoir se réinventer mais a peu de temps pour cela.