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Russes et Ukrainiens entament de nouveaux pourparlers à Istanbul

Russes et Ukrainiens ont entamé lundi de nouveaux pourparlers à Istanbul sur la guerre qui les opposent, au lendemain d’une opération sans précédent de Kiev qui a durement frappé avec des drones l’aviation russe stationnée sur plusieurs aérodromes.Lors de cette opération ingénieuse, les Ukrainiens ont introduit clandestinement des drones explosifs en Russie avant de les lancer sur des bases militaires, détruisant ou endommageant de nombreux avions, y compris à des milliers de kilomètres du front.Des explosions ont aussi provoqué ce weekend l’effondrement de deux ponts dans les régions russes de Koursk et Briansk, frontalières de l’Ukraine, provoquant des accidents de train, dont l’un a fait au moins sept morts.C’est dans ce contexte tendu que les délégations russe et ukrainienne ont démarré lundi en début d’après-midi une deuxième session de pourparlers sur le règlement du conflit en Turquie, après une première séance le 16 mai qui n’avait pas abouti à un cessez-le-feu.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que son pays était prêt à travailler pour obtenir la paix avec la Russie, qui a envahi l’Ukraine en février 2022 et occupe environ 20% de son territoire.”Nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires en vue de la paix” avec Moscou, a déclaré M. Zelensky depuis Vilnius en Lituanie, où il participe à un sommet réunissant des dirigeants du flanc oriental de l’Otan.Il n’a toutefois pas précisé quelles étaient concrètement ces “mesures”.- “Avoir du répit” -Une source au sein de la délégation ukrainienne a dit à l’AFP espérer voir les émissaires russes “prêts à aller de l’avant”, sans “répéter les mêmes ultimatums” posés par Moscou par le passé, notamment la demande que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et qu’elle accepte la perte des territoires occupés par la Russie.Avant la réunion, des membres de la délégation ukrainienne ont rencontré à Istanbul des représentants italiens, allemands et britanniques pour “coordonner leurs positions”, selon Kiev.De son côté, la Russie avait annoncé qu’elle présenterait un “mémorandum” de ses conditions pour un accord de paix.Près du front dans l’est de l’Ukraine, dans la ville de Dobropillia, les habitants interrogés par l’AFP ont confié n’avoir aucun espoir que les négociations d’Istanbul aboutissent à la paix.Volodymyr, 53 ans, n’aurait de toute façon nulle part où aller, son village situé près de Tchassiv Iar — une ville au coeur des combats depuis des mois — ayant été “réduit en cendres”.”Nous pensions que tout allait s’arrêter. Et maintenant, il n’y a plus rien à attendre. Nous n’avons plus de maison, plus rien. Nous avons failli être tués par des drones”, dit-il.A Kramatorsk, grande ville régionale, un militaire ukrainien pense aussi que la guerre “va continuer encore et encore”.”Ce serait formidable s’ils pouvaient se mettre d’accord pour arrêter, pour avoir une sorte de répit, afin que nous puissions récupérer nos gars, ceux qui sont morts, et que les gars cessent de mourir”, ajoute ce soldat, sous couvert d’anonymat.- Positions inconciliables -Ces pourparlers interviennent au lendemain d’une vaste attaque inédite de drones ukrainiens contre quatre aérodromes militaires russes. Kiev assure avoir touché 41 avions russes, dont des bombardiers stratégiques.Lundi matin, l’armée russe a annoncé avoir abattu dans la nuit 162 nouveaux drones ukrainiens, Kiev affirmant de son côté que Moscou avait lancé 80 drones contre son territoire.Dans certains secteurs du front en revanche, Kiev est à la peine, les troupes de Moscou ayant progressé ces derniers jours, notamment dans la région ukrainienne de Soumy (nord).Les deux parties sont très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à plus long terme.Les priorités de l’Ukraine sont “un cessez-le-feu complet et inconditionnel”, et le “retour des prisonniers” et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d’avoir enlevés, a déclaré dimanche M. Zelensky.Il souhaite également une rencontre directe avec son homologue russe Vladimir Poutine. Perspective que le Kremlin a plusieurs fois repoussée.Moscou refuse le “cessez-le-feu inconditionnel” demandé par Kiev et les Occidentaux, estimant qu’une pause donnerait à l’Ukraine la possibilité de se réarmer grâce à ses alliés, et insiste pour régler les “causes profondes” du conflit.La Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui veut un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire, ainsi que des garanties de sécurité concrètes, appuyées par les Occidentaux, comme la protection de l’Otan ou la présence de troupes occidentales sur le terrain, ce que Moscou exclut.

Russes et Ukrainiens entament de nouveaux pourparlers à Istanbul

Russes et Ukrainiens ont entamé lundi de nouveaux pourparlers à Istanbul sur la guerre qui les opposent, au lendemain d’une opération sans précédent de Kiev qui a durement frappé avec des drones l’aviation russe stationnée sur plusieurs aérodromes.Lors de cette opération ingénieuse, les Ukrainiens ont introduit clandestinement des drones explosifs en Russie avant de les lancer sur des bases militaires, détruisant ou endommageant de nombreux avions, y compris à des milliers de kilomètres du front.Des explosions ont aussi provoqué ce weekend l’effondrement de deux ponts dans les régions russes de Koursk et Briansk, frontalières de l’Ukraine, provoquant des accidents de train, dont l’un a fait au moins sept morts.C’est dans ce contexte tendu que les délégations russe et ukrainienne ont démarré lundi en début d’après-midi une deuxième session de pourparlers sur le règlement du conflit en Turquie, après une première séance le 16 mai qui n’avait pas abouti à un cessez-le-feu.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que son pays était prêt à travailler pour obtenir la paix avec la Russie, qui a envahi l’Ukraine en février 2022 et occupe environ 20% de son territoire.”Nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires en vue de la paix” avec Moscou, a déclaré M. Zelensky depuis Vilnius en Lituanie, où il participe à un sommet réunissant des dirigeants du flanc oriental de l’Otan.Il n’a toutefois pas précisé quelles étaient concrètement ces “mesures”.- “Avoir du répit” -Une source au sein de la délégation ukrainienne a dit à l’AFP espérer voir les émissaires russes “prêts à aller de l’avant”, sans “répéter les mêmes ultimatums” posés par Moscou par le passé, notamment la demande que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et qu’elle accepte la perte des territoires occupés par la Russie.Avant la réunion, des membres de la délégation ukrainienne ont rencontré à Istanbul des représentants italiens, allemands et britanniques pour “coordonner leurs positions”, selon Kiev.De son côté, la Russie avait annoncé qu’elle présenterait un “mémorandum” de ses conditions pour un accord de paix.Près du front dans l’est de l’Ukraine, dans la ville de Dobropillia, les habitants interrogés par l’AFP ont confié n’avoir aucun espoir que les négociations d’Istanbul aboutissent à la paix.Volodymyr, 53 ans, n’aurait de toute façon nulle part où aller, son village situé près de Tchassiv Iar — une ville au coeur des combats depuis des mois — ayant été “réduit en cendres”.”Nous pensions que tout allait s’arrêter. Et maintenant, il n’y a plus rien à attendre. Nous n’avons plus de maison, plus rien. Nous avons failli être tués par des drones”, dit-il.A Kramatorsk, grande ville régionale, un militaire ukrainien pense aussi que la guerre “va continuer encore et encore”.”Ce serait formidable s’ils pouvaient se mettre d’accord pour arrêter, pour avoir une sorte de répit, afin que nous puissions récupérer nos gars, ceux qui sont morts, et que les gars cessent de mourir”, ajoute ce soldat, sous couvert d’anonymat.- Positions inconciliables -Ces pourparlers interviennent au lendemain d’une vaste attaque inédite de drones ukrainiens contre quatre aérodromes militaires russes. Kiev assure avoir touché 41 avions russes, dont des bombardiers stratégiques.Lundi matin, l’armée russe a annoncé avoir abattu dans la nuit 162 nouveaux drones ukrainiens, Kiev affirmant de son côté que Moscou avait lancé 80 drones contre son territoire.Dans certains secteurs du front en revanche, Kiev est à la peine, les troupes de Moscou ayant progressé ces derniers jours, notamment dans la région ukrainienne de Soumy (nord).Les deux parties sont très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à plus long terme.Les priorités de l’Ukraine sont “un cessez-le-feu complet et inconditionnel”, et le “retour des prisonniers” et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d’avoir enlevés, a déclaré dimanche M. Zelensky.Il souhaite également une rencontre directe avec son homologue russe Vladimir Poutine. Perspective que le Kremlin a plusieurs fois repoussée.Moscou refuse le “cessez-le-feu inconditionnel” demandé par Kiev et les Occidentaux, estimant qu’une pause donnerait à l’Ukraine la possibilité de se réarmer grâce à ses alliés, et insiste pour régler les “causes profondes” du conflit.La Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui veut un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire, ainsi que des garanties de sécurité concrètes, appuyées par les Occidentaux, comme la protection de l’Otan ou la présence de troupes occidentales sur le terrain, ce que Moscou exclut.

“Mon devoir”: en Ukraine, de jeunes correspondantes de guerre au plus près des combats

Quand l’invasion russe commence en 2022, la jeune journaliste ukrainienne Olha Kyrylenko regarde de chez elle les images d’horreur publiées par ses confrères, qui risquent leur vie pour couvrir le siège de Marioupol.”Je me suis demandée si je serais capable de travailler dans de telles conditions”, raconte cette correspondante du média Ukraïnska Pravda, âgée de 26 ans. “Et je me suis dit, bon, il faut au moins que j’essaie.”Au printemps de la même année, elle prend le chemin du front pour la première fois, et constate qu’elle est loin d’être la seule femme à avoir fait ce choix.”Tous mes amis journalistes qui couvrent la guerre sont des femmes”, dit Olha Kyrylenko, rencontrée par l’AFP lors d’une rare pause dans un café de l’Est ukrainien.Le nombre de ces reporters est difficile à estimer avec précision et certaines ont commencé à travailler dès 2014, quand a débuté le conflit dans l’est de l’Ukraine avec des séparatistes pilotés par Moscou.Mais quand la Russie a lancé son invasion en 2022, déclenchant un conflit sans précédent en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale, une nouvelle génération de correspondantes de guerre, celle d’Olha, a émergé.Au début, certains correspondants “ont troqué leurs micros contre des armes et sont allés combattre”, note la journaliste.- Vérité -L’armée s’est aussi féminisée, mais la mobilisation obligatoire ne concerne que les hommes. Deux journalistes d’Ukraïnska Pravda ont été mobilisés, dont le photographe avec lequel Olha Kyrylenko partait en reportage au début de la guerre.Depuis, la reporter travaille seule. Comme le faisait une de ses consoeurs, Victoria Rochtchina, dont la mort en détention russe l’an dernier a mis en lumière les risques pris par les journalistes ukrainiens.La journaliste de 27 ans avait disparu en 2023 durant un reportage très risqué dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie. Son corps n’a été rapatrié qu’en février, portant des marques de torture selon une enquête journalistique internationale.Olha avait travaillé avec Victoria, “tenace” et prête à aller là où personne n’osait. Son décès l’a forcée, dit-elle, à se demander si le journalisme “vaut la peine de risquer sa vie”.Quand elle pense à sa mère ou à son chien elle se dit que non.Fin avril, Olha était en reportage à Pokrovsk, un des points les plus chauds du front Est, le jour de l’anniversaire de sa maman. Elle s’est promis que rien ne lui arriverait, pour ne pas gâcher sa journée.Mais, “ma propre vie n’est pas la chose la plus précieuse”, lâche-t-elle. L’essentiel pour elle est “que le pays survive” et “que la vérité sur cette guerre, quelle qu’elle soit, soit présente”.- “Une fille dans cette guerre” -Garder une distance avec un sujet aussi personnel est parfois difficile.Alina Yevych, reporter de guerre de 25 ans, pense avoir réussi pendant un temps. Puis elle a rencontré une fille encore plus jeune qu’elle, qui lui a dit avoir été séquestrée et violée pendant toute une semaine par des soldats russes à Marioupol.Après ce témoignage, “je ne sais pas comment être objective”, confie cette femme fluette.Elle travaille en duo avec sa cheffe, Maria Davydenko, pour le petit média Vchasno. Selon Alina, les soldats ont parfois du mal à croire qu’elles puissent comprendre le fonctionnement des tanks ou écouter, sans flancher, leurs anecdotes de batailles sanglantes.Les mentalités évoluent, se satisfait-elle, mais “pour certaines personnes, tu restes vraiment une fille dans cette guerre”.- “Jouer à Rambo” -Pour Viacheslav Mavrychev, rédacteur en chef de la branche de l’audiovisuel public Suspilné à Kharkiv (nord-est), ses employées prennent moins de risques inutiles que leurs collègues masculins.Les hommes veulent parfois “jouer à Rambo” pour prouver leur courage, regrette-t-il. Dans son équipe de reporters de guerre, les femmes sont plus nombreuses que les hommes.L’une d’elles, Oleksandra Novosel, vient de convaincre sa hiérarchie d’investir dans des gilets pare-balles adaptés à la morphologie féminine.Au début de l’invasion, l’un des seuls gilets disponibles pesait 12 kilos, soit environ un quart de son propre poids. “J’ai marché avec, j’ai vacillé”, sourit-elle.Fière d’avoir obtenu cette avancée, la reporter de 30 ans dit qu’elle aurait préféré ne jamais avoir besoin de gilet pare-balles et ne s’était pas imaginée travailler en terrain de guerre, jusqu’à ce que son pays en devienne un. Oleksandra Novosel aurait préféré suivre des procès, ou enquêter sur la corruption. Mais pour l’instant, couvrir la guerre, “c’est mon devoir”, tranche-t-elle.

“Mon devoir”: en Ukraine, de jeunes correspondantes de guerre au plus près des combats

Quand l’invasion russe commence en 2022, la jeune journaliste ukrainienne Olha Kyrylenko regarde de chez elle les images d’horreur publiées par ses confrères, qui risquent leur vie pour couvrir le siège de Marioupol.”Je me suis demandée si je serais capable de travailler dans de telles conditions”, raconte cette correspondante du média Ukraïnska Pravda, âgée de 26 ans. “Et je me suis dit, bon, il faut au moins que j’essaie.”Au printemps de la même année, elle prend le chemin du front pour la première fois, et constate qu’elle est loin d’être la seule femme à avoir fait ce choix.”Tous mes amis journalistes qui couvrent la guerre sont des femmes”, dit Olha Kyrylenko, rencontrée par l’AFP lors d’une rare pause dans un café de l’Est ukrainien.Le nombre de ces reporters est difficile à estimer avec précision et certaines ont commencé à travailler dès 2014, quand a débuté le conflit dans l’est de l’Ukraine avec des séparatistes pilotés par Moscou.Mais quand la Russie a lancé son invasion en 2022, déclenchant un conflit sans précédent en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale, une nouvelle génération de correspondantes de guerre, celle d’Olha, a émergé.Au début, certains correspondants “ont troqué leurs micros contre des armes et sont allés combattre”, note la journaliste.- Vérité -L’armée s’est aussi féminisée, mais la mobilisation obligatoire ne concerne que les hommes. Deux journalistes d’Ukraïnska Pravda ont été mobilisés, dont le photographe avec lequel Olha Kyrylenko partait en reportage au début de la guerre.Depuis, la reporter travaille seule. Comme le faisait une de ses consoeurs, Victoria Rochtchina, dont la mort en détention russe l’an dernier a mis en lumière les risques pris par les journalistes ukrainiens.La journaliste de 27 ans avait disparu en 2023 durant un reportage très risqué dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie. Son corps n’a été rapatrié qu’en février, portant des marques de torture selon une enquête journalistique internationale.Olha avait travaillé avec Victoria, “tenace” et prête à aller là où personne n’osait. Son décès l’a forcée, dit-elle, à se demander si le journalisme “vaut la peine de risquer sa vie”.Quand elle pense à sa mère ou à son chien elle se dit que non.Fin avril, Olha était en reportage à Pokrovsk, un des points les plus chauds du front Est, le jour de l’anniversaire de sa maman. Elle s’est promis que rien ne lui arriverait, pour ne pas gâcher sa journée.Mais, “ma propre vie n’est pas la chose la plus précieuse”, lâche-t-elle. L’essentiel pour elle est “que le pays survive” et “que la vérité sur cette guerre, quelle qu’elle soit, soit présente”.- “Une fille dans cette guerre” -Garder une distance avec un sujet aussi personnel est parfois difficile.Alina Yevych, reporter de guerre de 25 ans, pense avoir réussi pendant un temps. Puis elle a rencontré une fille encore plus jeune qu’elle, qui lui a dit avoir été séquestrée et violée pendant toute une semaine par des soldats russes à Marioupol.Après ce témoignage, “je ne sais pas comment être objective”, confie cette femme fluette.Elle travaille en duo avec sa cheffe, Maria Davydenko, pour le petit média Vchasno. Selon Alina, les soldats ont parfois du mal à croire qu’elles puissent comprendre le fonctionnement des tanks ou écouter, sans flancher, leurs anecdotes de batailles sanglantes.Les mentalités évoluent, se satisfait-elle, mais “pour certaines personnes, tu restes vraiment une fille dans cette guerre”.- “Jouer à Rambo” -Pour Viacheslav Mavrychev, rédacteur en chef de la branche de l’audiovisuel public Suspilné à Kharkiv (nord-est), ses employées prennent moins de risques inutiles que leurs collègues masculins.Les hommes veulent parfois “jouer à Rambo” pour prouver leur courage, regrette-t-il. Dans son équipe de reporters de guerre, les femmes sont plus nombreuses que les hommes.L’une d’elles, Oleksandra Novosel, vient de convaincre sa hiérarchie d’investir dans des gilets pare-balles adaptés à la morphologie féminine.Au début de l’invasion, l’un des seuls gilets disponibles pesait 12 kilos, soit environ un quart de son propre poids. “J’ai marché avec, j’ai vacillé”, sourit-elle.Fière d’avoir obtenu cette avancée, la reporter de 30 ans dit qu’elle aurait préféré ne jamais avoir besoin de gilet pare-balles et ne s’était pas imaginée travailler en terrain de guerre, jusqu’à ce que son pays en devienne un. Oleksandra Novosel aurait préféré suivre des procès, ou enquêter sur la corruption. Mais pour l’instant, couvrir la guerre, “c’est mon devoir”, tranche-t-elle.

Colorado: huit blessés dans une attaque contre une manifestation pour les otages israéliens

Un homme a lancé dimanche des engins incendiaires sur un rassemblement dans le Colorado pour la libération des otages à Gaza au cri de “Palestine libre!”, faisant huit blessés, une attaque qualifiée de “terroriste” par le FBI et d’acte antisémite par Israël comme par plusieurs personnalités.Selon la police fédérale américaine (FBI), l’auteur est un homme de 45 ans nommé Mohamed Sabry Soliman. Il a été écroué à la prison de Boulder, dans le Colorado (ouest), sous de multiples chefs d’accusation.D’après les chaînes américaines CBS et Fox News, qui citent des sources gouvernementales, M. Soliman est originaire d’Egypte et se trouve aux Etats-Unis avec un visa désormais expiré. Le directeur du FBI Kash Patel a évoqué sur X “une attaque terroriste ciblée” qui a eu lieu à Boulder lors d’une marche hebdomadaire de soutien aux otages israéliens retenus par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza. “Des témoins ont décrit le suspect utilisant un lance-flammes artisanal et lançant un engin incendiaire sur la foule. Le suspect a aussi été entendu crier +Palestine libre+ pendant l’attaque”, décrit pour sa part la police de Boulder dans un communiqué.Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, qui paraît avoir été tournée au moment de l’attaque, on voit un homme torse nu, agité, avec deux bouteilles en main et des flammes sur la pelouse devant lui, qui semble crier “Palestine is free” (“La Palestine est libre”).Huit victimes ont été identifiées, quatre femmes et quatre hommes âgés de 52 à 88 ans, dont une personne grièvement blessée, d’après les autorités. Ils ont été hospitalisés, précise le communiqué de la police.Cette attaque survient environ dix jours après que deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis ont été tués par balle près du Capital Jewish Museum à Washington, au moment où le musée accueillait une réception d’une organisation juive. Le tireur, qui avait hurlé “Libérez la Palestine”, a été arrêté et inculpé pour assassinats.Les actes antisémites ont flambé aux Etats-Unis et dans le monde depuis l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël, suivie d’une guerre sanglante menée par Israël à Gaza. – “Antisémitisme à l’état pur” -Alexis Cendon, un habitant de Boulder, s’est dit inquiet: “c’est très proche de mon travail, c’est vraiment très effrayant”.Pearl Street, le boulevard très fréquenté où a eu lieu l’attaque, est “un lieu de rencontre pour tout le monde”, a-t-il confié à CBS.La ministre américaine de la Justice Pam Bondi a précisé sur X que “des agents du FBI sont sur le terrain dans le Colorado pour ce qui semble être une horrible attaque antisémite”. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui dénoncé une attaque visant “des personnes pacifiques qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec les otages retenus par le Hamas, simplement parce qu’elles étaient juives”, dans un communiqué.”C’est de l’antisémitisme à l’état pur, alimenté par les accusations de meurtres rituels [contre les Juifs] propagés dans les médias”, poursuit le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar sur son compte sur X.  – Trump “informé” -Interrogée par l’AFP, la Maison Blanche a indiqué que le président américain Donald Trump avait été “informé” des événements de Boulder.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a dit sur X “prier pour les victimes de cette attaque terroriste ciblée”.De son côté, le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, évoque dans un communiqué un “acte vil de terrorisme antisémite”.L’organisation américaine de lutte contre l’antisémitisme Anti-defamation league (ADL) déplore quant à elle “une autre attaque violente qui frappe la communauté juive américaine seulement deux semaines après qu’un jeune couple a été assassiné à Washington”.L’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a fait plus de 1.200 morts, selon un décompte de l’AFP d’après des données officielles. En outre, 251 personnes ont été enlevées, dont 57 restent retenues à Gaza, au moins 34 d’entre elles étant mortes, selon les autorités israéliennes.La riposte d’Israël a fait plus de 50.000 morts à Gaza, selon le Hamas.

Colorado: huit blessés dans une attaque contre une manifestation pour les otages israéliens

Un homme a lancé dimanche des engins incendiaires sur un rassemblement dans le Colorado pour la libération des otages à Gaza au cri de “Palestine libre!”, faisant huit blessés, une attaque qualifiée de “terroriste” par le FBI et d’acte antisémite par Israël comme par plusieurs personnalités.Selon la police fédérale américaine (FBI), l’auteur est un homme de 45 ans nommé Mohamed Sabry Soliman. Il a été écroué à la prison de Boulder, dans le Colorado (ouest), sous de multiples chefs d’accusation.D’après les chaînes américaines CBS et Fox News, qui citent des sources gouvernementales, M. Soliman est originaire d’Egypte et se trouve aux Etats-Unis avec un visa désormais expiré. Le directeur du FBI Kash Patel a évoqué sur X “une attaque terroriste ciblée” qui a eu lieu à Boulder lors d’une marche hebdomadaire de soutien aux otages israéliens retenus par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza. “Des témoins ont décrit le suspect utilisant un lance-flammes artisanal et lançant un engin incendiaire sur la foule. Le suspect a aussi été entendu crier +Palestine libre+ pendant l’attaque”, décrit pour sa part la police de Boulder dans un communiqué.Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, qui paraît avoir été tournée au moment de l’attaque, on voit un homme torse nu, agité, avec deux bouteilles en main et des flammes sur la pelouse devant lui, qui semble crier “Palestine is free” (“La Palestine est libre”).Huit victimes ont été identifiées, quatre femmes et quatre hommes âgés de 52 à 88 ans, dont une personne grièvement blessée, d’après les autorités. Ils ont été hospitalisés, précise le communiqué de la police.Cette attaque survient environ dix jours après que deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis ont été tués par balle près du Capital Jewish Museum à Washington, au moment où le musée accueillait une réception d’une organisation juive. Le tireur, qui avait hurlé “Libérez la Palestine”, a été arrêté et inculpé pour assassinats.Les actes antisémites ont flambé aux Etats-Unis et dans le monde depuis l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël, suivie d’une guerre sanglante menée par Israël à Gaza. – “Antisémitisme à l’état pur” -Alexis Cendon, un habitant de Boulder, s’est dit inquiet: “c’est très proche de mon travail, c’est vraiment très effrayant”.Pearl Street, le boulevard très fréquenté où a eu lieu l’attaque, est “un lieu de rencontre pour tout le monde”, a-t-il confié à CBS.La ministre américaine de la Justice Pam Bondi a précisé sur X que “des agents du FBI sont sur le terrain dans le Colorado pour ce qui semble être une horrible attaque antisémite”. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui dénoncé une attaque visant “des personnes pacifiques qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec les otages retenus par le Hamas, simplement parce qu’elles étaient juives”, dans un communiqué.”C’est de l’antisémitisme à l’état pur, alimenté par les accusations de meurtres rituels [contre les Juifs] propagés dans les médias”, poursuit le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar sur son compte sur X.  – Trump “informé” -Interrogée par l’AFP, la Maison Blanche a indiqué que le président américain Donald Trump avait été “informé” des événements de Boulder.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a dit sur X “prier pour les victimes de cette attaque terroriste ciblée”.De son côté, le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, évoque dans un communiqué un “acte vil de terrorisme antisémite”.L’organisation américaine de lutte contre l’antisémitisme Anti-defamation league (ADL) déplore quant à elle “une autre attaque violente qui frappe la communauté juive américaine seulement deux semaines après qu’un jeune couple a été assassiné à Washington”.L’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a fait plus de 1.200 morts, selon un décompte de l’AFP d’après des données officielles. En outre, 251 personnes ont été enlevées, dont 57 restent retenues à Gaza, au moins 34 d’entre elles étant mortes, selon les autorités israéliennes.La riposte d’Israël a fait plus de 50.000 morts à Gaza, selon le Hamas.

Pologne: le candidat nationaliste remporte de justesse la présidentielle

Le candidat nationaliste Karol Nawrocki a remporté de justesse la présidentielle en Pologne, un succès à contre-courant de l’engagement pro-européen et du soutien à l’Ukraine impulsés par le gouvernement actuel.Selon les chiffres de la commission électorale nationale publiés lundi, M. Nawrocki a remporté 50,89% des voix contre 49,11% pour le libéral Rafal Trzaskowski lors du second tour de l’élection dimanche, dont les résultats mettent en évidence la polarisation dans ce pays membre de l’Otan et de l’UE.Sur Facebook, M. Nawrocki a remercié ses électeurs pour leur “soutien quotidien” et “engagement” dans la campagne.Le candidat pro-européen l’a félicité, avec plusieurs heures de retard. “Cette victoire engage, surtout en des temps si difficiles. Surtout avec un résultat aussi serré. N’oubliez pas cela”, a-t-il écrit sur X.En Pologne, le chef de l’Etat, dont le mandat est de cinq ans, exerce une certaine influence sur la politique étrangère et de défense. Il dispose surtout d’un pouvoir de veto au niveau législatif.Plusieurs réformes prévues par le Premier ministre Donald Tusk, ancien président du Conseil européen arrivé au pouvoir en 2023, ont ainsi été bloquées en raison de l’impasse avec le président sortant Andrzej Duda.”La présidence de Nawrocki sera une période difficile pour le gouvernement Tusk”, a déclaré l’analyste Piotr Buras dans un communiqué à l’AFP. Selon lui, le résultat des élections est un “carton jaune” pour le gouvernement et pourrait conduire à des “élections parlementaires anticipées, peut-être pas cette année, mais l’année prochaine”.M. Duda a félicité le vainqueur, en remerciant les Polonais pour la forte participation qui s’est élevée à 71,63%.Les membres du parti populiste d’opposition Droit et Justice (PiS), qui ont soutenu M. Nawrocki, ont qualifié sa victoire de “référendum” visant le gouvernement de Donald Tusk.- “Etat de droit” -La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dit, sur X, “confiante” dans la poursuite d’une “très bonne coopération” avec Varsovie, tandis que le chef de l’Otan s’est réjoui “de travailler ensemble” avec le nouveau président.Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a, quant à lui, appelé la Pologne et l’Allemagne à “coopérer étroitement sur la base de la démocratie et de l’Etat de droit”.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui partage la même vision souverainiste face à Bruxelles que M. Nawrocki, a qualifié sa victoire de “fantastique”.En France, la présidente des députés d’extrême droite, Marine Le Pen, a vu une “bonne nouvelle” dans la victoire de M. Nawrocki et “un désaveu pour l’oligarchie de Bruxelles”.La cheffe du gouvernement en Italie, Giorgia Meloni, a quant à elle félicité M. Nawrocki en évoquant des “valeurs communes” entre les deux pays.Cette victoire pourrait compromettre les liens étroits avec l’Ukraine voisine car M. Nawrocki critique les plans d’adhésion de son voisin au sein de l’UE et de l’Otan et souhaite réduire les avantages accordés aux réfugiés ukrainiens.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a cependant dit espérer “poursuivre une coopération fructueuse avec la Pologne et avec le président Nawrocki personnellement”, dans un message sur X.- Ukraine -La Pologne, pays de 38 millions d’habitants, jouit d’une économie à la croissance rapide et joue un rôle de premier plan dans la diplomatie internationale autour de l’Ukraine. La majorité des armes occidentales et de l’aide destinées à Kiev transitent par son territoire.Durant les dernières heures de sa campagne électorale, Karol Nawrocki a déposé des fleurs au pied d’un monument dédié aux Polonais tués par des nationalistes ukrainiens pendant la Seconde Guerre mondiale. “C’était un génocide commis contre le peuple polonais”, a-t-il déclaré.Le leader d’extrême droite polonais, Slawomir Mentzen, lui a également adressé ses félicitations, en soulignant que les électeurs de son parti Confédération s’attendaient à ce qu’il ne place “pas les intérêts de l’Ukraine au même niveau que les nôtres”.Le président élu, qui est aussi un admirateur de Donald Trump qu’il a rencontré à la Maison Blanche pendant sa campagne électorale, affirme avoir obtenu le soutien du président américain.De nombreux partisans de M. Nawrocki souhaitent davantage de restrictions en matière d’immigration et une souveraineté accrue de leur pays au sein de l’Union européenne.Les électeurs qui ont voté pour le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, attendaient plutôt une intégration accrue au sein de l’UE et une accélération des réformes sociales. La campagne de M. Nawrocki a souvent été éclipsée par des controverses concernant les circonstances dans lesquelles il a acquis un appartement auprès d’un homme âgé et son passé de hooligan. Ce boxeur amateur a par ailleurs nié catégoriquement des informations publiées pendant la campagne selon lesquelles il aurait recruté des travailleuses du sexe pour des clients d’un hôtel où il travaillait comme gardien.

Face à la menace russe, le Royaume-Uni va construire de nouveaux sous-marins d’attaque

Le Royaume-Uni va construire jusqu’à 12 sous-marins nucléaires d’attaque et six usines de munitions, a annoncé lundi le Premier ministre britannique Keir Starmer, dans le cadre de son engagement à réarmer le pays face à la “menace” posée notamment par la Russie.En déplacement à Glasgow, en Écosse, le dirigeant travailliste a détaillé sa stratégie pour faire du Royaume-Uni une nation “prête au combat” et “équipée pour les décennies à venir”.”La menace à laquelle nous faisons face aujourd’hui est plus grave, plus immédiate et plus imprévisible que jamais depuis la Guerre froide”, a-t-il déclaré.”Nous sommes confrontés à une guerre en Europe, à de nouveaux risques nucléaires, à des cyberattaques quotidiennes, à une agression croissante de la Russie dans nos eaux, qui menace (aussi) notre espace aérien”, a-t-il ajouté.Parmi les mesures phares annoncées, la construction de jusqu’à 12 sous-marins à propulsion nucléaire dotés d’armes conventionnelles, dans le cadre de l’alliance militaire Aukus, avec les Etats-Unis et l’Australie.Ces derniers remplaceront la flotte actuelle du Royaume-Uni dès la fin des années 2030. Pour l’instant cette flotte est constituée de sept sous-marins de ce type.Keir Starmer a également confirmé que le Royaume-Uni dépenserait 15 milliards de livres sterling (17,7 milliards d’euros) pour son programme d’ogives nucléaires.Cette annonce s’inscrit dans “le renforcement de notre dissuasion nucléaire en tant que garant ultime de notre sécurité et de notre sûreté”, a-t-il ajouté.Parallèlement, il a annoncé la création de six nouvelles usines de munitions, devant créer quelques 1.000 emplois. Cela portera à 6 milliards de livres le budget alloué aux munitions durant cette législature.- Nouvelles technologies -Le Premier ministre britannique avait annoncé fin février une hausse inédite depuis la fin de la Guerre froide des dépenses de défense nationales à 2,5% du PIB en 2027 contre 2,3% actuellement.Il a évoqué l’ambition du gouvernement de dépenser 3% du PIB national dans la défense durant la prochaine législature, soit au-delà de 2029, mais sans vouloir s’engager sur une date précise.”Lorsque nous sommes directement menacés par des États disposant de forces militaires avancées, la manière la plus efficace de les dissuader est d’être prêt, et franchement, de leur montrer que nous sommes prêts à instaurer la paix par la force”, a-t-il encore dit. Dimanche, dans une tribune dans le tabloïd The Sun, il avait désigné comme pays posant une menace, outre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.Il avait laissé de côté la Chine, alors que Londres a multiplié les efforts ces derniers mois pour apaiser les relations avec Pékin, mises à mal sous les précédents gouvernements conservateurs.La nouvelle stratégie de défense est “un message à destination de Moscou”, avait également dit dimanche sur la BBC son ministre de la Défense John Healey, évoquant la menace “croissante” posée par la Russie depuis son invasion de l’Ukraine en 2022.La sécurité de l’Europe et le rôle du Royaume-Uni dans l’Otan sont au coeur de la révision de cette stratégie de défense, a rappelé M. Starmer, au moment où les Etats-Unis poussent leurs alliés à investir davantage dans leur défense. “Notre politique de défense sera toujours l’Otan en premier”, a-t-il souligné lors de son discours à Glasgow.Londres compte aussi adapter ses forces armées au déploiement croissant de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ou les drones, qui changent la nature des conflits, tandis que John Healey a annoncé la semaine dernière la création d’un commandement dédié aux capacités cyber, défensives comme offensives.Au moment où l’administration Trump sème le doute sur l’engagement à long terme des Etats-Unis pour la défense de l’Europe, le Royaume-Uni envisage également de renforcer ses capacités de dissuasion en achetant aux Américains des avions capables de lancer des missiles nucléaires, selon le Sunday Times.Sans confirmer ni démentir, John Healey a indiqué “qu’une dissuasion forte est absolument essentielle pour assurer la sécurité” des Britanniques.