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Chaleur, sécheresse: le printemps 2025 bat des records au Royaume-Uni
Le plus chaud, le plus ensoleillé et l’un des plus secs: le printemps 2025 a battu plusieurs records climatiques au Royaume-Uni, où ces conditions affectent déjà les agriculteurs et les réserves d’eau.L’agence météorologique Met Office a annoncé lundi que les températures printanières avaient dépassé de 1,4 degré la moyenne saisonnière, atteignant 9,5 degrés, un record …
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Chaleur, sécheresse: le printemps 2025 bat des records au Royaume-Uni
Le plus chaud, le plus ensoleillé et l’un des plus secs: le printemps 2025 a battu plusieurs records climatiques au Royaume-Uni, où ces conditions affectent déjà les agriculteurs et les réserves d’eau.L’agence météorologique Met Office a annoncé lundi que les températures printanières avaient dépassé de 1,4 degré la moyenne saisonnière, atteignant 9,5 degrés, un record depuis le début des relevés en 1884.Le précédent record datait du printemps dernier avec 9,37 degrés, et les “trois printemps les plus chauds ont tous eu lieu depuis 2017, témoignant de l’évolution de notre climat”, dit-elle dans son communiqué. Les mers britanniques ont aussi connu une vague de chaleur inhabituelle, avec des températures records à la surface en avril et en mai, dépassant les normales de 4 degrés dans certaines régions.Ce pays connu pour son climat océanique a également enregistré 653,3 heures de soleil de début mars à fin mai, soit 43% de plus que la moyenne, ce qui constitue un record depuis le début des relevés en 1910.”Cette combinaison de chaleur et d’ensoleillement, associée à de très faibles précipitations, a créé des conditions difficiles pour l’agriculture et les ressources en eau dans une grande partie du pays”, souligne le Met office dans son communiqué.Avec seulement 128,2 millimètres de pluie de mars à mai, il s’agit en effet “du printemps le plus sec depuis plus de 50 ans” au Royaume-Uni, depuis 1974 et ses 123,2 millimètres de précipitations.Le principal syndicat agricole britannique NFU s’est fait l’écho de l’inquiétude des agriculteurs. Certains ont commencé à à irriguer plus tôt que d’habitude, constatant que leurs semis de printemps n’avaient pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.- “Préserver les réserves” -“Mi-mai, le Royaume-Uni connaissait son printemps le plus sec depuis plus d’un siècle, et bien que la météo humide récente ait légèrement amélioré les conditions, le printemps 2025 reste le sixième le plus sec depuis le début des relevés en 1836”, a conclu lundi l’agence météorologique.Dans l’ensemble du pays, les précipitations ont été inférieures de 40% à la moyenne historique.L’Angleterre, en particulier, a “connu son printemps le plus sec depuis plus de 100 ans, battu seulement par celui de 1893”, selon le Met office. Le nord-ouest de l’Angleterre a officiellement été placé en état de “sécheresse” fin mai par l’Agence de l’Environnement, qui avait convoqué quelques semaines plus tôt une réunion sur le sujet.Comme en Écosse, les niveaux des réservoirs d’eau y sont “particulièrement, voire exceptionnellement bas”, et ceux des rivières aussi, avait-elle prévenu, exhortant les compagnies d’eau britanniques à “faire davantage pour préserver les réserves”.Au-delà du Royaume-Uni, une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l’Europe, dont le Danemark, le nord de la France et les Pays-Bas, faisant craindre pour les rendements des futures récoltes que les agriculteurs ont semé.Cette saison illustre “certains des changements que nous observons dans nos schémas météorologiques, avec des conditions plus extrêmes – notamment un temps sec et ensoleillé prolongé – qui deviennent plus fréquentes”, a souligné Emily Carlisle du Met office.Selon l’agence, “huit des dix printemps britanniques les plus chauds ont eu lieu depuis l’an 2000”. Alec Hutchings, conseiller climat au WWF, a lui estimé que “ces nouvelles données du Met Office constituent un avertissement brutal: le changement climatique n’est plus une menace lointaine – il est là, maintenant, et il faut agir immédiatement”.
Salvador: “Je me fiche d’être taxé de dictateur”, dit le président Bukele
Le président Nayib Bukele a déclaré qu’il préférait être qualifié de “dictateur” plutôt que de permettre aux criminels de circuler librement, défiant ainsi ses détracteurs dans un discours dimanche marquant le premier anniversaire de sa réélection.”Je me fiche d’être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire …
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Salvador: “Je me fiche d’être taxé de dictateur”, dit le président Bukele
Le président Nayib Bukele a déclaré qu’il préférait être qualifié de “dictateur” plutôt que de permettre aux criminels de circuler librement, défiant ainsi ses détracteurs dans un discours dimanche marquant le premier anniversaire de sa réélection.”Je me fiche d’être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues”, a déclaré le président salvadorien au pouvoir depuis 2019.M. Bukele a justifié de récentes arrestations de militants des droits humains au nom de la lutte anticorruption menée par son gouvernement, et nié qu’elles étaient le reflet de persécutions politiques.”On dit que nous emprisonnons des défenseurs des droits humains, des dissidents, des opposants au régime (…) Comment pouvons-nous lutter contre la corruption si toute l’opposition bénéficie d’une impunité garantie ?”, a déclaré le chef de l’Etat, se gardant de nommer les personnes à qui il faisait référence.”Nous restons concentrés sur les résultats”, a-t-il encore déclaré. “Contrairement aux mensonges qu’ils propagent jour et nuit, nous avons obtenu plus de résultats que n’importe quel autre gouvernement dans toute notre histoire.”La guerre menée par M. Bukele contre les gangs est largement reconnue pour avoir fait chuter le taux d’homicides au plus bas niveau depuis trente ans mais le dirigeant du pays latino-américain fait face à une vague de critiques depuis l’arrestation, le 18 mai, de Ruth Lopez, une avocate et militante reconnue.Agée de 47 ans, cette dirigeante d’une ONG de défense des droits humains, critique de la politique sécuritaire du président salvadorien, est venue en aide aux familles de 252 migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des Etats-Unis.Le président salvadorien est devenu un partenaire clé de son homologue américain Donald Trump dans sa politique de lutte contre l’immigration illégale.Lorsque Ruth Lopez travaillait comme conseillère de l’ancien président du Tribunal suprême électoral, Eugenio Chicas, elle “a collaboré au détournement de fonds des caisses de l’Etat”, a soutenu le parquet salvadorien en mai, peu après son arrestation.- “Escalade autoritaire” -Treize organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International et l’association WOLA, basée à Washington, ont immédiatement condamné son arrestation et exigé sa “libération immédiate”, et appelé “le gouvernement salvadorien à garantir son intégrité physique et son droit à une procédure régulière”.Deux militants qui avaient soutenu une manifestation de paysans ont également été arrêtés en mai. Tout comme, en février, le dirigeant de l’Unité de défense des droits humains et communautaires (UNIDEHC), Fidel Zavala, accusé de liens avec des gangs.Le mois dernier, des alliés de M. Bukele au Parlement ont imposé une loi sur les agents étrangers, prévoyant une taxe de 30% sur les organisations recevant des financements de l’étranger et les obligeant à s’inscrire dans un registre spécial.Le commissaire aux droits de l’Homme de M. Bukele, Andres Guzman, qui a défendu le président contre des accusations de violations des droits humains, a déclaré à l’AFP à la fin du mois de mai qu’il avait démissionné.”Il y a une escalade autoritaire”, depuis le début du second mandat de M. Bukele, a déclaré à l’AFP Ingrid Escobar, directrice de l’ONG Humanitarian Legal Aid. “C’est la consolidation de la dictature”, a-t-elle ajouté.
Nucléaire iranien: Téhéran exclut tout accord visant à le priver de ses “activités pacifiques”
L’Iran a exclu lundi tout accord avec Washington pour encadrer son programme nucléaire, si l’objectif est de le “priver de ses activités pacifiques” d’enrichissement, et exhorté les Etats-Unis à lui fournir des “garanties” sur la levée des sanctions qui étranglent son économie. En amont d’une réunion tripartite au Caire avec les chefs de la diplomatie égyptienne …
Nucléaire iranien: Téhéran exclut tout accord visant à le priver de ses “activités pacifiques”
L’Iran a exclu lundi tout accord avec Washington pour encadrer son programme nucléaire, si l’objectif est de le “priver de ses activités pacifiques” d’enrichissement, et exhorté les Etats-Unis à lui fournir des “garanties” sur la levée des sanctions qui étranglent son économie. En amont d’une réunion tripartite au Caire avec les chefs de la diplomatie égyptienne et iranienne, Badr Abelatty et Abbas Araghchi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a de son côté appelé l’Iran à “plus de transparence”. Samedi, l’Iran avait indiqué avoir reçu des “éléments” d’une proposition américaine pour un nouvel accord sur son programme nucléaire à l’issue de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d’Oman. Les négociations butent pour l’heure sur la question de l’enrichissement d’uranium: les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse catégoriquement.”Si l’objectif des négociations est de garantir que l’Iran ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire, alors un accord me semble possible”, a affirmé M. Araghchi dans la capitale égyptienne, avant la réunion tripartite.Mais si “le but est de priver l’Iran de ses activités pacifiques, alors il n’y aura certainement aucun accord”, a-t-il insisté. En vue d’un éventuel accord, Téhéran veut “des garanties que les sanctions soient bien levées”, a de son côté déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï. “Jusqu’à présent, la partie américaine n’a pas voulu clarifier cette question”. Selon le New York Times, la proposition – sur laquelle ni Téhéran ni Washington n’ont fourni de détails – appelle l’Iran à cesser tout enrichissement d’uranium et prône la création d’un groupe régional pour produire de l’énergie nucléaire. Un projet “acceptable” et dans le “meilleur intérêt” de Téhéran a affirmé la Maison Blanche, citée samedi par les médias américains.Les pays occidentaux et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran dénie de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.- “Rien à cacher” -Après la divulgation samedi d’un rapport de l’AIEA montrant que l’Iran a intensifié sa production d’uranium enrichi à 60% – un niveau proche des 90% nécessaires à la fabrication d’armes atomiques – M. Araghchi a aussi affirmé au Caire que son pays n’avait “rien à cacher” sur son “programme nucléaire pacifique”. “Il faut plus de transparence – c’est très, très clair – en Iran, et rien ne nous apportera cette confiance (à part) des explications complètes d’un certain nombre d’activités”, venait d’affirmer M. Grossi. Il a défendu le rapport “impartial” de son agence, dont l’Iran avait rejeté les conclusions les qualifiant de “politiques” et basées sur des informations “non fiables et trompeuses”.L’AIEA doit tenir du 9 au 13 juin à Vienne (Autriche) un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront notamment passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.Dénonçant des “pressions exercées sur l’Agence par certains pays européens”, M. Aragchi les avait menacés dimanche d'”une réponse proportionnée de la part de l’Iran”, s’ils voulaient “exploiter davantage ce rapport politique”. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres de l’accord pour encadrer le programme nucléaire iranien conclu avec la République islamique en 2015, dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump.MM. Araghchi et Grossi ont tous deux rencontré lundi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui, selon son porte-parole, a salué les pourparlers entre Washington et Téhéran et appelé à la “désescalade afin d’éviter un glissement vers une guerre régionale généralisée”.”La région en a assez des crises et des défis sécuritaires”, a aussi mis en avant le chef de la diplomatie égyptienne, alors que le président Donald Trump a à plusieurs reprises menacé l’Iran d’un recours à l’option militaire en cas d’échec de la diplomatie.



