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“Un mauvais rêve”: en Ukraine, l’armée russe s’approche d’une nouvelle région
Jadis les combats semblaient si loin de Svitlana Roudokvas et de son petit village ukrainien. Aujourd’hui elle peine encore à réaliser, comme “dans un mauvais rêve”, que l’armée russe pourrait pour la première fois atteindre sa région.Mme Roudokvas, 51 ans, habite dans la région de Dnipropetrovsk, dans la localité de Novopavlivka, toute proche de la frontière avec celle de Donetsk (est), épicentre des affrontements depuis près de trois ans.Les troupes russes, qui progressent depuis des mois face une armée ukrainienne moins nombreuse, ne sont plus qu’à environ 4 km de la frontière de la région de Dnipropetrovsk et à une quinzaine de kilomètres à l’est du village de Mme Roudokvas, selon les cartes d’analystes militaires.Jamais, depuis le début de leur invasion en février 2022, elles ne sont entrées dans la région de Dnipropetrovsk. Une telle avancée marquerait une nouvelle étape dans le cours de la guerre.”Des gens ont toujours cette idée d’une barrière psychologique (à la frontière) : ils pensent que les Russes ne la franchiront pas”, commente Mme Roudokvas. Elle avoue avoir longtemps pensé la même chose.Puis, récemment, des bombes planantes russes se sont abattues sur son village et elle a changé d’avis. Ce bombardement a pulvérisé un restaurant voisin du magasin qu’elle tient à Novopavlivka.”C’est comme un rêve”, dit-elle à l’AFP, en marchant dans les ruines du restaurant où fonctionne toujours une horloge accrochée à un mur éventré. “Je me lève et j’ai toujours l’impression de rêver. Est-ce que c’était un mauvais rêve? Ou c’est ma réalité maintenant?”.Elle veut que tout cela s’arrête et que “personne ne ressente plus jamais la même chose”. Elle raconte que ses fournisseurs hésitent de plus en plus à venir approvisionner son magasin, pour l’heure toujours normalement achalandé.- “Effets psychologiques” -Ces derniers mois, les forces du Kremlin ont accentué leurs bombardements sur la région de Dnipropetrovsk. Mais elles progressent lentement, au prix de lourdes pertes en soldats et en équipements.L’expert Mykhaïlo Samous estime qu’elles pourraient mettre encore des mois à entrer dans la région. Et cette entrée, selon lui, aurait davantage une importance psychologique que stratégique.”Ils vont essayer de franchir cette frontière imaginaire pour dire +vous voyez, pour la première fois de la guerre, on est dans la région de Dnipropetrovsk+”, affirme Mykhaïlo Samous, joint par téléphone.”La Russie est maître dans l’art d’utiliser ce genre d’effets psychologiques”, ajoute M. Samous, directeur du New Geopolitics Research Network, un centre de réflexion basé à Kiev.Sur une route entre les régions de Dnipropetrovsk et Donetsk, un repère marquant leur frontière est devenu un mémorial couvert de drapeaux ukrainiens. L’AFP y rencontre Vadym, un militaire ukrainien de 35 ans. Lui dit ne pas être inquiet.”Les Russes n’ont qu’à venir faire des photos ici”, lance-t-il. “Tôt ou tard, on reviendra et on prendra en photo leurs cadavres devant ce même repère”.- “Notre vie” -Mais à  Mejova, où environ 5.000 personnes vivaient avant l’invasion de 2022, l’anxiété s’installe. La ville se trouve à 20 kilomètres à vol d’oiseau à l’ouest de zones sous contrôle russe.”A une époque, c’était loin de chez nous. On avait peur, mais c’était pas la même peur qu’aujourd’hui”, témoigne Polina Iakovenko, 29 ans, gérante d’un café dans le centre de Mejova. Malgré les tirs et les explosions qui se rapprochent, elle n’envisage pas pour l’heure de partir. Mais elle est tiraillée entre la crainte de quitter sa ville et sa maison, et celle qu’il arrive un malheur à sa fille de 7 ans. “C’est ici que sont nos amis, c’est ici qu’on a construit notre vie”, explique Mme Iakovenko, qui connaît “chaque coin et chaque rue” de Mejova. Dans son café, le piano vient de sa maison : “C’est un bout de mon enfance”.A Novopavlivka, Svitlana Roudokvas a, elle, déjà préparé un sac avec des produits de première nécessité dans le cas où elle devrait fuir en urgence.Et elle dit ne pas comprendre ce que veulent les Russes qui transforment un lieu “en cauchemar” puis passent à un autre qu’ils transforment aussi “en cauchemar”. “Et ainsi de suite”.cbur-brw/rco/cls
“Un mauvais rêve”: en Ukraine, l’armée russe s’approche d’une nouvelle région
Jadis les combats semblaient si loin de Svitlana Roudokvas et de son petit village ukrainien. Aujourd’hui elle peine encore à réaliser, comme “dans un mauvais rêve”, que l’armée russe pourrait pour la première fois atteindre sa région.Mme Roudokvas, 51 ans, habite dans la région de Dnipropetrovsk, dans la localité de Novopavlivka, toute proche de la …
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Aux Etats-Unis, confusion autour du gel des subventions fédérales
La suspension de milliards de dollars d’aides publiques décidée par Donald Trump a semé la confusion mardi aux Etats-Unis, où des millions d’Américains risquent de voir l’accès à leur couverture santé entravé.Le point de départ est un mémo publié tard lundi soir par la Maison-Blanche, demandant aux ministères et agences fédérales de geler une partie des dépenses “d’assistance” — subventions et allocations notamment — et d’en faire une revue d’ensemble afin de s’assurer de leur conformité avec “les priorités présidentielles”.Cela concerne potentiellement des centaines, voire des milliers de milliards de dollars irriguant tout le pays.Une “mesure très responsable”, a assuré lors d’un point de presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, qui a affirmé que les programmes d’aide aux particuliers n’étaient pas concernés par ce gel, citant notamment le système de retraite ou Medicare, le système d’assurance maladie réservé aux seniors.Mais le portail d’accès pour Medicaid, l’assurance santé pour les Américains les plus pauvres, était inaccessible mardi dans plusieurs Etats américains, empêchant les hôpitaux et médecins d’obtenir le paiement des actes réalisés, selon plusieurs élus démocrates.Ce portail “devrait être bientôt rétabli”, a plus tard écrit Mme Leavitt sur X, assurant qu'”aucun paiement n’a été affecté, ils sont tous validés et envoyés”.Sans attendre, les procureurs généraux de 23 Etats vont immédiatement contester cette mesure en justice, selon un communiqué de celui de Californie, un démocrate.- “Un braquage” -A Washington, plusieurs ONG et organisations représentant les petites entreprises ont déjà déposé plainte, considérant ce document “dénué de toute base juridique ou de la plus simple justification”, mais risquant d’avoir un “impact dévastateur pour des centaines de milliers de bénéficiaires qui dépendent de cet argent pour réaliser leur mission”.Et l’opposition démocrate est elle-même rapidement montée au créneau, dénonçant, par la voix du responsable de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer, une “décision illégale, dangereuse, destructrice, cruelle”.”C’est un braquage, réalisé à l’échelle nationale”, a-t-il aussi cinglé, “le président ne peut ignorer la loi, et nous combattrons cette initiative par tous les moyens”.”Cette action est inédite et pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les gens dans tout le pays”, a déclaré la sénatrice Patty Murray. “Les Américains devraient se demander si c’est +woke+ de financer la recherche contre le cancer ou la reconstruction d’un pont délabré”, a ajouté la sénatrice de l’Etat de Washington.La volonté affichée par l’exécutif américain, selon le mémo publié lundi soir, est “d’éliminer le poids financier de l’inflation sur les citoyens, mettre fin aux politiques +woke+ et d’instrumentalisation de l’Etat”.Aux Etats-Unis, le camp conservateur a fait de la lutte contre le “wokisme”, assimilé à une bien-pensance de gauche, un de ses chevaux de bataille.- Réduire le poids de l’Etat fédéral -L’Etat fédéral a déboursé l’an dernier plus de 3.000 milliards de dollars en matière d'”assistance financière”, ce qui inclut bourses, prêts, aides d’urgence en cas de catastrophe naturelle – autant de dépenses approuvées par le Congrès.L’annonce de la Maison Blanche intervient quelques jours après une mesure similaire de gel des aides apportées par les Etats-Unis en dehors de leurs frontières, le temps d’un réexamen complet pour jauger leur conformité avec la politique qu’entend mener Donald Trump.Le républicain a promis pendant sa campagne de réduire le poids de l’Etat fédéral et de tailler dans les dépenses. “Cette pause temporaire doit offrir au gouvernement le temps de faire le point sur les programmes des agences et déterminer de la meilleure manière d’utiliser les fonds en accord avec la loi et les priorités du président”, est-il indiqué dans le memo.Ce texte a été signé par Matthew Vaeth, le directeur par intérim du Bureau du budget et du management (OMB), qui dépend de la Maison Blanche.Le Sénat doit encore confirmer la nomination à la tête de l’OMB de Russ Vought, l’un des principaux auteurs de “Project 2025″, une feuille de route très conservatrice développée par le groupe de réflexion Heritage Foundation et qui vise à totalement refonder l’Etat fédéral.Mais ce dernier est déjà à la manoeuvre, a souligné Mme Leavitt durant sa conférence de presse.”Project 2025” prévoit notamment de licencier des milliers de responsables de l’administration pour les remplacer par des personnes plus proches des idées conservatrices.
Aux Etats-Unis, confusion autour du gel des subventions fédérales
La suspension de milliards de dollars d’aides publiques décidée par Donald Trump a semé la confusion mardi aux Etats-Unis, où des millions d’Américains risquent de voir l’accès à leur couverture santé entravé.Le point de départ est un mémo publié tard lundi soir par la Maison-Blanche, demandant aux ministères et agences fédérales de geler une partie …
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Fin du “cauchemar américain” pour des migrants colombiens expulsés des Etats-Unis
Deux avions militaires affrétés par le gouvernement colombien ont rapatrié mardi à Bogota environ 200 personnes expulsées par les Etats-Unis, dont plusieurs ont dénoncé des conditions de détention et d’expulsion dignes d’un “cauchemar américain”. Leur arrivée, annoncée par le président colombien Gustavo Petro, survient après de vives tensions diplomatiques le week-end dernier entre les deux pays, portant sur le transport de migrants expulsés par l’administration Trump.M. Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, avait refusé dimanche l’entrée de vols militaires américains transportant des expulsés colombiens, inquiet pour la “dignité” des personnes à bord.Au Brésil voisin, le gouvernement Lula avait la veille dénoncé le “traitement dégradant” de 88 migrants brésiliens expulsés par les Etats-Unis, qui ont dit avoir voyagé “pieds et poings liés”.Les migrants arrivés mardi à Bogota “sont Colombiens, libres et dignes, dans leur pays qui les aime. Un migrant n’est pas un délinquant mais un être humain qui veut travailler, évoluer et vivre sa vie”, a affirmé mardi sur X Gustavo Petro.Parmi eux figuraient 21 enfants et deux femmes enceintes, a précisé le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo. Ces personnes ont été expulsées en raison de leur “situation migratoire irrégulière” et aucune d’elles n’est recherchée par la justice ni en Colombie ni aux Etats-Unis, a-t-il souligné.-“Délinquants de haut rang”-L’un des arrivants, Carlos Gomez, a décrit à la presse des conditions de détention difficiles. “Ce n’est pas le rêve américain mais le cauchemar américain”, a-t-il lancé depuis l’aéroport El Dorado de Bogota. Resté seulement une semaine aux Etats-Unis en compagnie de son fils de 17 ans, il décrit une nourriture “horrible”, “jetée au sol” et de longues journées d’enfermement dans des “cellules” où il ne pouvait distinguer la nuit du jour.Carlos et son fils étaient dans l’un des vols américains refoulés par Gustavo Petro, au départ de San Diego. “Nous étions menottés, nous étions serrés” et son fils pleurait en lui disant “papa, j’ai mal”, se souvient-il.A bord, “nous étions menottés et nous portions des chaînes à la taille, comme si nous étions (…) des délinquants de haut rang”, a également raconté à la presse Daniel, un migrant qui a versé plus de 5.000 dollars à des passeurs pour arriver sur le territoire américain.Dimanche soir, après des heures de tensions et l’annonce de sanctions douanières réciproques, “l’impasse” a été finalement surmontée selon Bogota et Washington a levé sa menace de droits de douane sur les biens colombiens.Des avions militaires, colombiens cette fois, ont décollé de Bogota lundi afin de rapatrier du Texas et de Californie les migrants que Washington souhaitait expulser. Le gouvernement colombien a annoncé mardi des fonds “pour soutenir la réintégration productive” des arrivants, sans préciser s’il y aura d’autres rotations aériennes vers les Etats-Unis.Et Washington doit réactiver “cette semaine” la délivrance de visas américains, suspendue depuis lundi en représailles, a indiqué M. Murillo.-Réunion d’urgence-Donald Trump a promis de lancer “le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”. Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, la Maison Blanche s’est targuée de l’arrestation de centaines de “migrants criminels illégaux”, soulignant qu’ils avaient été expulsés par avions militaires, plutôt que civils comme c’était le cas précédemment.Après la dispute avec la Colombie, M. Trump s’est vanté que “l’Amérique (soit) à nouveau respectée”. “Nous avons clairement dit à tous les pays que (…) nous allons renvoyer les criminels, les étrangers illégaux qui viennent de (ces) pays”, a-t-il affirmé.”Ce qui s’est passé entre la Colombie et les Etats-Unis ces derniers jours est exactement ce qui ne devrait pas se produire”, a déclaré à l’AFP Juan Manuel Santos, ancien président colombien, lors d’un évènement à Washington, évoquant des “erreurs des deux côtés”.Les projets d’expulsions massives de migrants ont placé Donald Trump sur une trajectoire de collision potentielle avec les gouvernements d’Amérique latine, d’où sont originaires la plupart des quelque 11 millions de sans-papiers que comptent les Etats-Unis.Lundi, le gouvernement brésilien a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Brasilia pour exiger des explications.Une réunion d’urgence de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), proposée par la présidente du Honduras, Xiomara Castro, pour parler des questions migratoires face à l’offensive de M. Trump, doit avoir lieu jeudi.Gustavo Petro a annoncé sa présence tandis que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum s’y fera représenter.
Fin du “cauchemar américain” pour des migrants colombiens expulsés des Etats-Unis
Deux avions militaires affrétés par le gouvernement colombien ont rapatrié mardi à Bogota environ 200 personnes expulsées par les Etats-Unis, dont plusieurs ont dénoncé des conditions de détention et d’expulsion dignes d’un “cauchemar américain”. Leur arrivée, annoncée par le président colombien Gustavo Petro, survient après de vives tensions diplomatiques le week-end dernier entre les deux pays, …
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Nouvelles critiques après la proposition de Trump d’expulser les habitants de Gaza
L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de Palestiniens continuaient à rentrer dans le nord du territoire, en ruines après 15 mois de guerre.Depuis lundi, des centaines de milliers de déplacés ont regagné cette région où s’étaient concentrés ces derniers mois les combats les plus violents, à la faveur du fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier et destiné à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas. L’ONU a estimé mardi à au moins 376.000 le nombre de Palestiniens, pour moitié des hommes, rentrés depuis la veille dans le nord de Gaza, après avoir parcouru des kilomètres dans un paysage dévasté. Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, assiégée par Israël, ont été déplacés par la guerre, le président américain avait avancé samedi l’idée de les envoyer en Jordanie et en Egypte afin, selon lui, de “faire le ménage” dans le territoire.Lundi, Donald Trump a réaffirmé que les Gazaouis “pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables”.Le président américain, dont la proposition a déclenché une volée de dénonciations dans le monde arabe et en Europe, doit recevoir le 4 février Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, a annoncé mardi le bureau du Premier ministre israélien.Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, tout comme le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont rejeté toute idée de déplacement forcé, associée pour les Palestiniens à la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.La Jordanie, qui accueille déjà environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, et l’Egypte ont également rejeté cette idée. Le Caire a démenti mardi des informations de presse selon lesquelles Donald Trump se serait entretenu avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi.- Une tente au milieu des ruines -Le Qatar, qui a joué un rôle de premier plan dans les négociations ayant abouti au cessez-le-feu, a réitéré son soutien à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, comme “seule voie à suivre pour résoudre la question palestinienne”.Pour la France comme pour le chancelier allemand Olaf Scholz, une expulsion de la population de Gaza serait “inacceptable” et constituerait, selon Paris, “une entrave majeure à la solution à deux Etats”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a en revanche affirmé mardi qu’il travaillait avec Benjamin Netanyahu “pour préparer un plan opérationnel et garantir que la vision du président Trump se concrétise”.Mais dans les ruines de Gaza, les déplacés espèrent que le cessez-le-feu mettra fin à des mois d’errance et leur permettra de retrouver leur maison, même détruite.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a affirmé à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.”Je suis heureux d’être de retour chez moi”, a témoigné Saif Al-Din Qazaat, qui a dormi sous une tente près des ruines de sa maison.”J’ai entretenu un feu toute la nuit près des enfants pour leur tenir chaud. Ils ont dormi tranquillement malgré le froid, mais nous n’avons pas assez de couvertures”, a ajouté cet homme de 41 ans.- “Laissez les morts” -La première phase du cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Sept otages israéliennes sont déjà rentrées chez elles, contre la libération de 290 Palestiniens. Trois autres otages doivent être libérés jeudi et trois samedi, mais Israël a annoncé lundi que parmi les 26 otages restant à libérer pendant cette première phase, huit étaient morts.Le frère d’un otage probablement mort a déclaré mardi préférer la libération d’un otage vivant à la remise de la dépouille de son frère.”Laissez les morts et ramenez à leur place huit otages en vie, je suis prêt à renoncer au corps de mon frère, sortez-les de l’enfer”, a affirmé Dani Elgarat, dont le frère Itzik fait partie des 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l’attaque menée par le Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre. Les modalités de la deuxième phase de l’accord, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, doivent être négociées pendant la première phase en cours.La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. L’Organisation mondiale de la santé a souligné mardi que bilan officiel donné par le ministère de la Santé était “celui des morts recensés dans les morgues et les hôpitaux”.”A mesure que les gens retrouveront leurs maisons, qu’ils commenceront à chercher leurs proches sous les ruines, ce chiffre devrait augmenter”, a déclaré son porte-parole, Christian Lindmeier.
Nouvelles critiques après la proposition de Trump d’expulser les habitants de Gaza
L’idée lancée par Donald Trump de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte s’est heurtée à de nouvelles critiques mardi, pendant que des milliers de Palestiniens continuaient à rentrer dans le nord du territoire, en ruines après 15 mois de guerre.Depuis lundi, des centaines de milliers de déplacés ont …
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