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Le Hamas veut un accord “global” pour mettre fin à la guerre à Gaza

Le Hamas a insisté mercredi sur la nécessité d’un “accord global” pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait plus de 40 morts, selon les secours, pendant que la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour.Plus de trente experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé mercredi les Etats à “agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours” et éviter “l’annihilation” de la population gazaouie. Après avoir placé le territoire palestinien en état de siège au début de son offensive contre le Hamas il y a 19 mois, Israël impose à Gaza un blocus hermétique depuis le 2 mars, empêchant toute entrée de l’aide humanitaire vitale pour ses 2,4 millions d’habitants.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir ainsi contraindre le Hamas à libérer les derniers otages enlevés lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 58 otages encore retenus à Gaza, 34 sont morts selon l’armée israélienne. Le mouvement islamiste palestinien a rejeté mercredi des tentatives d’imposer un “accord partiel” avant une visite au Moyen-Orient du président américain, Donald Trump, prévue du 13 au 16 mai.Le Hamas “insiste sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, un membre du bureau politique du mouvement.La veille pourtant, le Hamas avait estimé que des négociations pour une trêve n’avaient plus “aucun sens”, après l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de Gaza prévoyant un déplacement massif de sa population.Après l’annonce de ce plan et le rappel de dizaines de milliers de réservistes, un responsable sécuritaire israélien avait affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite de M. Trump.- “Le monde nous regarde mourir” -Alors que les frappes israéliennes sont quotidiennes, la Défense civile palestinienne a annoncé mercredi que 42 personnes avaient été tuées, dont 15 dans le bombardement d’une école abritant des déplacés à Gaza-ville, dans le nord du territoire.Une autre frappe sur cette ville a fait au moins 16 morts, selon cette organisation de secouristes.Huit membres d’une même famille, âgés de deux à 54 ans, ont aussi péri dans une frappe contre une maison à Khan Younès, dans le sud, selon la Défense civile.”Ils dormaient et la maison s’est effondrée sur eux”, a témoigné Abir Shehab, qui a perdu son frère: “On meurt de faim, on meurt à cause de la guerre, on meurt de peur, on meurt de tout, et le monde entier reste là à nous regarder mourir”.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ces frappes.”Gaza sera totalement détruite”, avait affirmé mardi le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, en assurant que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à “partir en grand nombre vers des pays tiers”.L’annonce israélienne a entraîné de nombreuses condamnations, notamment du chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, qui a estimé que ce nouveau plan aggraverait “les inquiétudes” sur la capacité des Palestiniens à continuer à vivre à Gaza “en tant que groupe”.- “Armes de guerre” -La mise en oeuvre du plan, qui prévoit “d’établir une présence israélienne prolongée” à Gaza, reviendrait à “franchir une nouvelle ligne rouge”, a mis en garde mercredi l’Espagne dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg.L’Espagne s’apprête à présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des “mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils” et assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.Amnesty International a appelé mercredi Israël à “abandonner immédiatement tout plan d’annexion de Gaza et de déplacement de masse forcé des Palestiniens” qui constitueraient une “violation grave du droit international”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.653 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas veut un accord “global” pour mettre fin à la guerre à Gaza

Le Hamas a insisté mercredi sur la nécessité d’un “accord global” pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait plus de 40 morts, selon les secours, pendant que la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour.Plus de trente experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé mercredi les Etats à “agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours” et éviter “l’annihilation” de la population gazaouie. Après avoir placé le territoire palestinien en état de siège au début de son offensive contre le Hamas il y a 19 mois, Israël impose à Gaza un blocus hermétique depuis le 2 mars, empêchant toute entrée de l’aide humanitaire vitale pour ses 2,4 millions d’habitants.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir ainsi contraindre le Hamas à libérer les derniers otages enlevés lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 58 otages encore retenus à Gaza, 34 sont morts selon l’armée israélienne. Le mouvement islamiste palestinien a rejeté mercredi des tentatives d’imposer un “accord partiel” avant une visite au Moyen-Orient du président américain, Donald Trump, prévue du 13 au 16 mai.Le Hamas “insiste sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, un membre du bureau politique du mouvement.La veille pourtant, le Hamas avait estimé que des négociations pour une trêve n’avaient plus “aucun sens”, après l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de Gaza prévoyant un déplacement massif de sa population.Après l’annonce de ce plan et le rappel de dizaines de milliers de réservistes, un responsable sécuritaire israélien avait affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite de M. Trump.- “Le monde nous regarde mourir” -Alors que les frappes israéliennes sont quotidiennes, la Défense civile palestinienne a annoncé mercredi que 42 personnes avaient été tuées, dont 15 dans le bombardement d’une école abritant des déplacés à Gaza-ville, dans le nord du territoire.Une autre frappe sur cette ville a fait au moins 16 morts, selon cette organisation de secouristes.Huit membres d’une même famille, âgés de deux à 54 ans, ont aussi péri dans une frappe contre une maison à Khan Younès, dans le sud, selon la Défense civile.”Ils dormaient et la maison s’est effondrée sur eux”, a témoigné Abir Shehab, qui a perdu son frère: “On meurt de faim, on meurt à cause de la guerre, on meurt de peur, on meurt de tout, et le monde entier reste là à nous regarder mourir”.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ces frappes.”Gaza sera totalement détruite”, avait affirmé mardi le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, en assurant que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à “partir en grand nombre vers des pays tiers”.L’annonce israélienne a entraîné de nombreuses condamnations, notamment du chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, qui a estimé que ce nouveau plan aggraverait “les inquiétudes” sur la capacité des Palestiniens à continuer à vivre à Gaza “en tant que groupe”.- “Armes de guerre” -La mise en oeuvre du plan, qui prévoit “d’établir une présence israélienne prolongée” à Gaza, reviendrait à “franchir une nouvelle ligne rouge”, a mis en garde mercredi l’Espagne dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg.L’Espagne s’apprête à présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des “mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils” et assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.Amnesty International a appelé mercredi Israël à “abandonner immédiatement tout plan d’annexion de Gaza et de déplacement de masse forcé des Palestiniens” qui constitueraient une “violation grave du droit international”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.653 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les portes de la chapelle Sixtine se referment sur les cardinaux en conclave

Le conclave chargé d’élire dans le plus grand secret le futur pape a commencé mercredi après-midi au Vatican où les cardinaux se sont enfermés dans la chapelle Sixtine, à l’issue d’un cérémonial très solennel.Plus de deux semaines après la mort de Jorge Bergoglio, les 133 cardinaux électeurs venant de 70 pays – un record – ont lancé ce processus extrêmement codifié, suivi avec attention par quelque 1,4 milliard de catholiques et des milliers de journalistes du monde entier.Après une messe dans la basilique Saint-Pierre en milieu de matinée, les prélats vêtus de rouge et blanc se sont retrouvés peu après 16H00 (14H00 GMT) pour une prière commune dans la chapelle Pauline avant de se rendre en lente procession dans la chapelle Sixtine voisine.La main posée à plat sur une page de l’Evangile, ils se sont alors engagés en latin (“je promets, je m’oblige et je jure”) à garder le secret sur ce conclave à huis clos, sous peine d’excommunication.”Extra omnes!” (“tous dehors!”) a ensuite lancé le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, pour faire sortir les personnes (officiants, infirmiers, religieux…) non autorisées à participer à cette réunion à l’isolement drastique: aucun téléphone portable n’est autorisé, et les réseaux de télécommunication sont coupés entre les murs du Vatican.Dehors, devant la basilique, l’annonce a été accueillie par des applaudissements parmi les fidèles suivant la cérémonie sur quatre écrans géants. A 17H45 (15H45 GMT), les portes se sont refermées sur les “princes de l’Eglise” et le secret de leur choix, face à la fresque majestueuse du Jugement dernier de Michel-Ange.- Intérêt massif -Dans la foulée aura lieu un premier vote, dont le résultat ne sera sans doute pas connu avant 19H00 (17H00 GMT). Ce premier tour permettant de jauger les forces en présence, il est peu probable que la majorité des deux tiers, c’est-à-dire 89 voix, soit déjà atteinte.L’élection devrait donc se poursuivre jeudi, avec deux tours prévus lors de la session du matin et deux autres l’après-midi.Le monde aura les yeux rivés sur la mince cheminée métallique fixée sur le toit de la chapelle Sixtine qui libérera, à la fin de chaque session, sa fumée annonciatrice: noire en l’absence de choix, et blanche si le pape est élu.Couvert par quelque 5.000 journalistes, ce conclave suscite un intérêt massif dans le monde, bien au-delà des sphères religieuses, comme en témoignent les millions d’euros de paris sur l’identité du prochain pape, le succès des jeux en ligne ou les records du film “Conclave”, sorti en 2024.La sécurité a été renforcée aux abords de la place Saint-Pierre dont le nombre de points d’accès a été limité, et des fouilles des sacs organisées par la police.”Nous avons su que le conclave commençait aujourd’hui et nous sommes venues (…) Ce serait merveilleux de voir la fumée, peu importe si elle n’est pas blanche!” a affirmé à l’AFP Gabriella Sanz Balsells, une Argentine de 48 ans, près de la place.Qui, parmi les 133 cardinaux, se présentera habillé de blanc au balcon de la basilique Saint-Pierre ? Des Italiens Pietro Parolin et Pierbattista Pizzaballa au Maltais Mario Grech en passant par l’archevêque de Marseille, le Français Jean-Marc Aveline, ou le Philippin Luis Antonio Tagle, plusieurs noms ont émergé parmi les “papabili”, considérés comme favoris.Mais ce conclave s’annonce particulièrement ouvert avec une représentation inédite des “périphéries” chères au pape François, qui a nommé 81% des cardinaux électeurs.”Il y a sans doute une opposition à la fois culturelle, et (faite) de ressentiment politique, de certaines Eglises du Sud à l’égard des Occidentaux et notamment des Européens”, affirme à l’AFP François Mabille, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux.Il existe aussi, selon lui, “un clivage qu’on a bien vu pendant tout le pontificat de François” entre “ceux qui estiment qu’il faut rappeler en permanence la doctrine, et les profils plus pastoraux, dans une logique d’accompagnement” des fidèles.Pour apprendre à se connaître et confronter leurs points de vue sur les défis de l’Eglise, les cardinaux ont tenu ces derniers jours 12 “congrégations générales” permettant de dessiner le profil du prochain pape.Mais dans cette élection très ouverte, le contexte géopolitique pourrait peser, entre montée des populismes, durcissement de la guerre entre Israël et le Hamas et pire affrontement entre l’Inde et le Pakistan en deux décennies.”On peut tout à fait imaginer que les cardinaux sensibles au contexte international qu’on connaît depuis le retour de Trump se disent qu’il faut une personne expérimentée à la tête de l’Eglise catholique, et notamment quelqu’un qui connaît parfaitement les relations internationales”, ajoute François Mabille.

Les portes de la chapelle Sixtine se referment sur les cardinaux en conclave

Le conclave chargé d’élire dans le plus grand secret le futur pape a commencé mercredi après-midi au Vatican où les cardinaux se sont enfermés dans la chapelle Sixtine, à l’issue d’un cérémonial très solennel.Plus de deux semaines après la mort de Jorge Bergoglio, les 133 cardinaux électeurs venant de 70 pays – un record – ont lancé ce processus extrêmement codifié, suivi avec attention par quelque 1,4 milliard de catholiques et des milliers de journalistes du monde entier.Après une messe dans la basilique Saint-Pierre en milieu de matinée, les prélats vêtus de rouge et blanc se sont retrouvés peu après 16H00 (14H00 GMT) pour une prière commune dans la chapelle Pauline avant de se rendre en lente procession dans la chapelle Sixtine voisine.La main posée à plat sur une page de l’Evangile, ils se sont alors engagés en latin (“je promets, je m’oblige et je jure”) à garder le secret sur ce conclave à huis clos, sous peine d’excommunication.”Extra omnes!” (“tous dehors!”) a ensuite lancé le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, pour faire sortir les personnes (officiants, infirmiers, religieux…) non autorisées à participer à cette réunion à l’isolement drastique: aucun téléphone portable n’est autorisé, et les réseaux de télécommunication sont coupés entre les murs du Vatican.Dehors, devant la basilique, l’annonce a été accueillie par des applaudissements parmi les fidèles suivant la cérémonie sur quatre écrans géants. A 17H45 (15H45 GMT), les portes se sont refermées sur les “princes de l’Eglise” et le secret de leur choix, face à la fresque majestueuse du Jugement dernier de Michel-Ange.- Intérêt massif -Dans la foulée aura lieu un premier vote, dont le résultat ne sera sans doute pas connu avant 19H00 (17H00 GMT). Ce premier tour permettant de jauger les forces en présence, il est peu probable que la majorité des deux tiers, c’est-à-dire 89 voix, soit déjà atteinte.L’élection devrait donc se poursuivre jeudi, avec deux tours prévus lors de la session du matin et deux autres l’après-midi.Le monde aura les yeux rivés sur la mince cheminée métallique fixée sur le toit de la chapelle Sixtine qui libérera, à la fin de chaque session, sa fumée annonciatrice: noire en l’absence de choix, et blanche si le pape est élu.Couvert par quelque 5.000 journalistes, ce conclave suscite un intérêt massif dans le monde, bien au-delà des sphères religieuses, comme en témoignent les millions d’euros de paris sur l’identité du prochain pape, le succès des jeux en ligne ou les records du film “Conclave”, sorti en 2024.La sécurité a été renforcée aux abords de la place Saint-Pierre dont le nombre de points d’accès a été limité, et des fouilles des sacs organisées par la police.”Nous avons su que le conclave commençait aujourd’hui et nous sommes venues (…) Ce serait merveilleux de voir la fumée, peu importe si elle n’est pas blanche!” a affirmé à l’AFP Gabriella Sanz Balsells, une Argentine de 48 ans, près de la place.Qui, parmi les 133 cardinaux, se présentera habillé de blanc au balcon de la basilique Saint-Pierre ? Des Italiens Pietro Parolin et Pierbattista Pizzaballa au Maltais Mario Grech en passant par l’archevêque de Marseille, le Français Jean-Marc Aveline, ou le Philippin Luis Antonio Tagle, plusieurs noms ont émergé parmi les “papabili”, considérés comme favoris.Mais ce conclave s’annonce particulièrement ouvert avec une représentation inédite des “périphéries” chères au pape François, qui a nommé 81% des cardinaux électeurs.”Il y a sans doute une opposition à la fois culturelle, et (faite) de ressentiment politique, de certaines Eglises du Sud à l’égard des Occidentaux et notamment des Européens”, affirme à l’AFP François Mabille, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux.Il existe aussi, selon lui, “un clivage qu’on a bien vu pendant tout le pontificat de François” entre “ceux qui estiment qu’il faut rappeler en permanence la doctrine, et les profils plus pastoraux, dans une logique d’accompagnement” des fidèles.Pour apprendre à se connaître et confronter leurs points de vue sur les défis de l’Eglise, les cardinaux ont tenu ces derniers jours 12 “congrégations générales” permettant de dessiner le profil du prochain pape.Mais dans cette élection très ouverte, le contexte géopolitique pourrait peser, entre montée des populismes, durcissement de la guerre entre Israël et le Hamas et pire affrontement entre l’Inde et le Pakistan en deux décennies.”On peut tout à fait imaginer que les cardinaux sensibles au contexte international qu’on connaît depuis le retour de Trump se disent qu’il faut une personne expérimentée à la tête de l’Eglise catholique, et notamment quelqu’un qui connaît parfaitement les relations internationales”, ajoute François Mabille.

Soudan: la principale base navale visée par une nouvelle attaque de drone

Une attaque de drone a visé la principale base navale du Soudan mercredi, a indiqué une source militaire à l’AFP, après des frappes sur d’autres sites stratégiques de Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement soudanais.Depuis avril 2023, ce pays d’Afrique de l’Est est dévasté par une guerre opposant le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Longtemps épargnée, la ville de Port-Soudan (est), plaque tournante de l’aide humanitaire qui abrite des agences de l’ONU et des milliers de déplacés, est depuis dimanche la cible de frappes que l’armée attribue aux FSR avec des “armes stratégiques et sophistiquées” fournies par les Emirats Arabes Unis.Mercredi matin, des drones “ont attaqué la base Flamingo et les missiles anti-aériens sont entrés en action”, a indiqué la source militaire sous couvert d’anonymat.A l’aube, un correspondant de l’AFP a entendu une série d’explosions dans la zone du port et vu une colonne de fumée s’élever du secteur de la base.La veille, des frappes également attribuées par l’armée aux FSR avaient endommagé des infrastructures stratégiques, notamment l’aéroport civil, le dernier encore opérationnel dans le pays, une base militaire, une station électrique et des dépôts de carburant à Port-Soudan, principal port du pays.Depuis la fin avril, la ville d’Atbara, capitale de l’État du Nil, souffre d’une panne de courant majeure après une attaque de drone ayant endommagé la centrale électrique, “perturbant gravement l’approvisionnement en oxygène dans les hôpitaux locaux”, selon Médecins Sans Frontières (MSF).”Les attaques contre les infrastructures critiques, telles que les centrales électriques, ont un impact dévastateur sur la santé des communautés locales et limitent gravement la capacité d’un système de santé déjà surchargé”, a déclaré Marta Cazorla, coordinatrice des urgences de MSF au Soudan.- “Lien vital” -A près de 600 kilomètres plus au sud, “trois drones ont tenté de frapper des installations aéroportuaires” à Kassala, ville tenue par l’armée, près de la frontière avec l’Erythrée, a rapporté mercredi une source sécuritaire.Les frappes font craindre une interruption de l’aide humanitaire au Soudan, où la famine a déjà été déclarée dans certaines régions et où près de 25 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire grave.Tom Fletcher, responsable des secours de l’ONU, s’est déclaré “très préoccupé” par les frappes de drones sur Port-Soudan, “point d’entrée clé pour l’aide” humanitaire.L’ONU redoute de voir s’aggraver “les souffrances humaines dans ce qui est déjà la plus grande crise humanitaire au monde”.La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné 13 millions de personnes.- Des drones “disponibles que dans certains pays” -L’attaque de mercredi survient au lendemain de la rupture par le Soudan de ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis, accusés par Khartoum d’équiper les FSR.Abou Dhabi a toujours nié ces accusations, malgré des rapports d’experts de l’ONU, de responsables politiques américains et d’organisations internationales.Les drones utilisés lors des récentes attaques “ne sont disponibles que dans certains pays” et les autorités “disposent d’informations documentées sur la nature et l’origine de ces armes, qui seront rendues publiques en temps voulu”, a affirmé mercredi le ministère soudanais des Affaires étrangères.Après avoir perdu plusieurs positions dont la capitale Khartoum en mars, les FSR, privées d’aviation, recourent davantage aux drones déployés depuis leurs bases dans la région du Darfour, à quelque 1.500 kilomètres à l’ouest de Port-Soudan. Le but est de couper les approvisionnements de l’armée, selon des experts.L’Egypte voisine, elle aussi dirigée par un pouvoir militaire, reste le principal soutien de l’armée soudanaise et exerce, selon des experts, une influence notable sur le général al-Burhane.Le chef de l’armée s’est également rapproché de la Turquie et de l’Iran, qui lui auraient fourni des drones, contribuant à inverser le cours de la guerre ces derniers mois.La Russie, qui soutenait auparavant les FSR par le biais de son groupe de mercenaires Wagner, a désormais rejoint le camp de l’armée, cherchant à obtenir une base navale sur la mer Rouge près de Port-Soudan.

Soudan: la principale base navale visée par une nouvelle attaque de drone

Une attaque de drone a visé la principale base navale du Soudan mercredi, a indiqué une source militaire à l’AFP, après des frappes sur d’autres sites stratégiques de Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement soudanais.Depuis avril 2023, ce pays d’Afrique de l’Est est dévasté par une guerre opposant le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Longtemps épargnée, la ville de Port-Soudan (est), plaque tournante de l’aide humanitaire qui abrite des agences de l’ONU et des milliers de déplacés, est depuis dimanche la cible de frappes que l’armée attribue aux FSR avec des “armes stratégiques et sophistiquées” fournies par les Emirats Arabes Unis.Mercredi matin, des drones “ont attaqué la base Flamingo et les missiles anti-aériens sont entrés en action”, a indiqué la source militaire sous couvert d’anonymat.A l’aube, un correspondant de l’AFP a entendu une série d’explosions dans la zone du port et vu une colonne de fumée s’élever du secteur de la base.La veille, des frappes également attribuées par l’armée aux FSR avaient endommagé des infrastructures stratégiques, notamment l’aéroport civil, le dernier encore opérationnel dans le pays, une base militaire, une station électrique et des dépôts de carburant à Port-Soudan, principal port du pays.Depuis la fin avril, la ville d’Atbara, capitale de l’État du Nil, souffre d’une panne de courant majeure après une attaque de drone ayant endommagé la centrale électrique, “perturbant gravement l’approvisionnement en oxygène dans les hôpitaux locaux”, selon Médecins Sans Frontières (MSF).”Les attaques contre les infrastructures critiques, telles que les centrales électriques, ont un impact dévastateur sur la santé des communautés locales et limitent gravement la capacité d’un système de santé déjà surchargé”, a déclaré Marta Cazorla, coordinatrice des urgences de MSF au Soudan.- “Lien vital” -A près de 600 kilomètres plus au sud, “trois drones ont tenté de frapper des installations aéroportuaires” à Kassala, ville tenue par l’armée, près de la frontière avec l’Erythrée, a rapporté mercredi une source sécuritaire.Les frappes font craindre une interruption de l’aide humanitaire au Soudan, où la famine a déjà été déclarée dans certaines régions et où près de 25 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire grave.Tom Fletcher, responsable des secours de l’ONU, s’est déclaré “très préoccupé” par les frappes de drones sur Port-Soudan, “point d’entrée clé pour l’aide” humanitaire.L’ONU redoute de voir s’aggraver “les souffrances humaines dans ce qui est déjà la plus grande crise humanitaire au monde”.La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné 13 millions de personnes.- Des drones “disponibles que dans certains pays” -L’attaque de mercredi survient au lendemain de la rupture par le Soudan de ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis, accusés par Khartoum d’équiper les FSR.Abou Dhabi a toujours nié ces accusations, malgré des rapports d’experts de l’ONU, de responsables politiques américains et d’organisations internationales.Les drones utilisés lors des récentes attaques “ne sont disponibles que dans certains pays” et les autorités “disposent d’informations documentées sur la nature et l’origine de ces armes, qui seront rendues publiques en temps voulu”, a affirmé mercredi le ministère soudanais des Affaires étrangères.Après avoir perdu plusieurs positions dont la capitale Khartoum en mars, les FSR, privées d’aviation, recourent davantage aux drones déployés depuis leurs bases dans la région du Darfour, à quelque 1.500 kilomètres à l’ouest de Port-Soudan. Le but est de couper les approvisionnements de l’armée, selon des experts.L’Egypte voisine, elle aussi dirigée par un pouvoir militaire, reste le principal soutien de l’armée soudanaise et exerce, selon des experts, une influence notable sur le général al-Burhane.Le chef de l’armée s’est également rapproché de la Turquie et de l’Iran, qui lui auraient fourni des drones, contribuant à inverser le cours de la guerre ces derniers mois.La Russie, qui soutenait auparavant les FSR par le biais de son groupe de mercenaires Wagner, a désormais rejoint le camp de l’armée, cherchant à obtenir une base navale sur la mer Rouge près de Port-Soudan.