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Frappes meurtrières russes sur Kharkiv, l’Ukraine récupère les corps de 1.200 soldats

Des frappes russes ont tué trois personnes et fait plus de soixante blessés dans la nuit de mardi à mercredi à Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, alors que Moscou a intensifié ses attaques quotidiennes sur ce pays et que les négociations de paix sont dans l’impasse.L’Ukraine a par ailleurs annoncé mercredi avoir récupéré 1.212 corps de ses soldats tués sur le front, une des plus importantes opérations du genre depuis l’invasion lancée par Moscou il y a plus de trois ans. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à “ne pas avoir peur” d'”agir” après les nouvelles frappes. Cela doit, selon lui, forcer Moscou à “s’engager dans la véritable diplomatie” pour mettre fin à la guerre. “Cela dépend principalement des Etats-Unis”, a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Le président américain Donald Trump a maintes fois exhorté Moscou et Kiev à négocier pour arrêter ce conflit, le pire en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais s’est montré très réticent à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, malgré des appels en ce sens de l’Ukraine et des Européens. La Russie a tiré un nombre record de drones et missiles sur les zones civiles en Ukraine ces dernières semaines, après avoir avancé des conditions radicales pour mettre fin aux combats, que Kiev a rejetées.Une nouvelle attaque russe contre Kharkiv a tué trois personnes et blessé une soixantaine d’autres, dont neuf enfants, selon les autorités régionales.”Dix-sept frappes de drones ont touché deux quartiers”, a précisé son maire Igor Terekhov.- “Jamais eu aussi peur” -Des journalistes de l’AFP sur place ont vu des immeubles endommagés et des voitures calcinées.”Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie”, a glissé à l’AFP une dame âgée au regard perdu, tandis qu’un homme maudissait les Russes en nettoyant des débris.Une autre habitant, Olena Khoroujeva, a dit s’être précipitée dans le couloir, loin des fenêtres, avec ses deux enfants lorsqu’elle a entendu les drones approcher en pleine nuit. “Le plus jeune était allongé sur le sol, les mains sur la tête. Je me suis allongée sur lui” pour le protéger, a raconté à l’AFP cette pharmacienne de 41 ans. “Nous les avons entendus approcher. Il y a eu un silence, puis nous avons été projetés contre le mur… Il y a eu d’autres explosions, puis nous avons entendu des gens crier +Au secours ! Au secours !+”, a continué Olena, dont un voisin a été tué. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe, Kharkiv voit se multiplier les attaques nocturnes d’ampleur depuis une semaine, comme l’ensemble du pays.Elle avait connu dans la nuit de vendredi à samedi son “attaque la plus puissante depuis le début de la guerre” en 2022, avec une cinquantaine de frappes.La nuit précédente, Kiev, la capitale, avait essuyé l’une de ses pires attaques de drones et missiles, et une personne avait été tuée.- Impasse -L’Ukraine, en parallèle, multiplie les attaques de drones sur des sites militaires et stratégiques en Russie. Trente-deux drones ukrainiens ont été interceptés au-dessus de la Russie dans la nuit de mardi à mercredi, selon le ministère russe de la Défense.L’Ukraine est en revanche en difficulté sur le champ de bataille. L’armée russe, qui avait annoncé dimanche attaquer une nouvelle région ukrainienne, celle de Dnipropetrovsk, a dit mercredi y avoir envoyé davantage de troupes.Cette région centrale borde celle de Donetsk, épicentre des combats, mais les soldats russes n’y avaient encore jamais pénétré en plus de trois ans de guerre.Malgré les attaques, Kiev et Moscou ont tout de même procédé lundi et mardi à un échange d’ampleur de prisonniers de guerre, seul résultat concret des pourparlers directs à Istanbul début juin.Contrairement à l’habitude, aucun camp n’a communiqué le nombre de soldats rapatriés. La poursuite de l’échange est attendue ces prochains jours.Après avoir promis en vain de régler le conflit “en 24 heures” et renoué le contact avec son homologue russe Vladimir Poutine, Donald Trump s’est mis en retrait du conflit ces dernières semaines.Il a notamment comparé l’invasion russe de l’Ukraine à “des jeunes enfants qui se battent”.Les Européens ont de leur côté menacé la Russie de nouvelles “sanctions massives” si elle refuse un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours mais ils peinent à trouver une réponse sans le soutien de Washington.

Frappes meurtrières russes sur Kharkiv, l’Ukraine récupère les corps de 1.200 soldats

Des frappes russes ont tué trois personnes et fait plus de soixante blessés dans la nuit de mardi à mercredi à Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, alors que Moscou a intensifié ses attaques quotidiennes sur ce pays et que les négociations de paix sont dans l’impasse.L’Ukraine a par ailleurs annoncé mercredi avoir récupéré 1.212 corps de ses soldats tués sur le front, une des plus importantes opérations du genre depuis l’invasion lancée par Moscou il y a plus de trois ans. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à “ne pas avoir peur” d'”agir” après les nouvelles frappes. Cela doit, selon lui, forcer Moscou à “s’engager dans la véritable diplomatie” pour mettre fin à la guerre. “Cela dépend principalement des Etats-Unis”, a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Le président américain Donald Trump a maintes fois exhorté Moscou et Kiev à négocier pour arrêter ce conflit, le pire en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais s’est montré très réticent à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, malgré des appels en ce sens de l’Ukraine et des Européens. La Russie a tiré un nombre record de drones et missiles sur les zones civiles en Ukraine ces dernières semaines, après avoir avancé des conditions radicales pour mettre fin aux combats, que Kiev a rejetées.Une nouvelle attaque russe contre Kharkiv a tué trois personnes et blessé une soixantaine d’autres, dont neuf enfants, selon les autorités régionales.”Dix-sept frappes de drones ont touché deux quartiers”, a précisé son maire Igor Terekhov.- “Jamais eu aussi peur” -Des journalistes de l’AFP sur place ont vu des immeubles endommagés et des voitures calcinées.”Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie”, a glissé à l’AFP une dame âgée au regard perdu, tandis qu’un homme maudissait les Russes en nettoyant des débris.Une autre habitant, Olena Khoroujeva, a dit s’être précipitée dans le couloir, loin des fenêtres, avec ses deux enfants lorsqu’elle a entendu les drones approcher en pleine nuit. “Le plus jeune était allongé sur le sol, les mains sur la tête. Je me suis allongée sur lui” pour le protéger, a raconté à l’AFP cette pharmacienne de 41 ans. “Nous les avons entendus approcher. Il y a eu un silence, puis nous avons été projetés contre le mur… Il y a eu d’autres explosions, puis nous avons entendu des gens crier +Au secours ! Au secours !+”, a continué Olena, dont un voisin a été tué. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe, Kharkiv voit se multiplier les attaques nocturnes d’ampleur depuis une semaine, comme l’ensemble du pays.Elle avait connu dans la nuit de vendredi à samedi son “attaque la plus puissante depuis le début de la guerre” en 2022, avec une cinquantaine de frappes.La nuit précédente, Kiev, la capitale, avait essuyé l’une de ses pires attaques de drones et missiles, et une personne avait été tuée.- Impasse -L’Ukraine, en parallèle, multiplie les attaques de drones sur des sites militaires et stratégiques en Russie. Trente-deux drones ukrainiens ont été interceptés au-dessus de la Russie dans la nuit de mardi à mercredi, selon le ministère russe de la Défense.L’Ukraine est en revanche en difficulté sur le champ de bataille. L’armée russe, qui avait annoncé dimanche attaquer une nouvelle région ukrainienne, celle de Dnipropetrovsk, a dit mercredi y avoir envoyé davantage de troupes.Cette région centrale borde celle de Donetsk, épicentre des combats, mais les soldats russes n’y avaient encore jamais pénétré en plus de trois ans de guerre.Malgré les attaques, Kiev et Moscou ont tout de même procédé lundi et mardi à un échange d’ampleur de prisonniers de guerre, seul résultat concret des pourparlers directs à Istanbul début juin.Contrairement à l’habitude, aucun camp n’a communiqué le nombre de soldats rapatriés. La poursuite de l’échange est attendue ces prochains jours.Après avoir promis en vain de régler le conflit “en 24 heures” et renoué le contact avec son homologue russe Vladimir Poutine, Donald Trump s’est mis en retrait du conflit ces dernières semaines.Il a notamment comparé l’invasion russe de l’Ukraine à “des jeunes enfants qui se battent”.Les Européens ont de leur côté menacé la Russie de nouvelles “sanctions massives” si elle refuse un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours mais ils peinent à trouver une réponse sans le soutien de Washington.

La Corée du Sud cesse de diffuser de la propagande à la frontière avec le Nord

La Corée du Sud a annoncé mercredi avoir cessé de diffuser de la propagande contre son voisin du Nord dans les zones frontalières, après que son nouveau président s’est engagé à tenter de “rétablir la confiance” entre les deux pays ennemis.La décision vise “à tenir la promesse de restaurer la confiance dans les relations entre la Corée du Sud et la Corée du Nord et de rechercher la paix dans la péninsule coréenne,” a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un bref communiqué.”Les diffusions ont cessé mercredi après-midi”, a déclaré un porte-parole du ministère à l’AFP.Après avoir remporté les élections anticipées de la semaine dernière, le nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung, avait promis d’améliorer les rapports avec Pyongyang par le dialogue.”La paix vaut mieux que la guerre, quel qu’en soit le prix” a-t-il déclaré.Les relations entre les deux Corées sont à leur point le plus bas depuis des années, en partie en raison de la ligne dure envers Pyongyang de l’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol, destitué en avril pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.Pendant sa campagne en 2022, M. Yoon avait traité le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un de “garçon grossier” et avait juré de “lui apprendre les bonnes manières”. Une fois au pouvoir, il avait menacé Pyongyang de frappes préventives et renforcé les liens militaires avec l’allié américain.La Corée du Nord a elle aussi considérablement durci sa position. Elle a officiellement renoncé à tout espoir de réunification, déclaré le Sud “Etat ennemi”, et dynamité les routes et voies ferrées transfrontalières remises en service des années plus tôt, quand les relations étaient meilleures.-Propagande contre propagande-Les diffusions de propagande anti-Corée du Nord provoquent l’ire de Pyongyang, qui a menacé par le passé de lancer des missiles contre les hauts-parleurs sud-coréens Les haut-parleurs avaient été allumés pour la première fois depuis six ans dans la zone démilitarisée qui divise les deux Corées en juin 2024 en réponse à un barrage de ballons remplis d’ordures que Pyongyang avait fait voler vers le sud.Ils diffusent généralement de la K-pop et des informations vers le Nord.En réponse, la Corée du Nord diffuse ses propres émissions de propagande, envoyant des bruits étranges et inquiétants vers le Sud à toute heure, ce qui a suscité des plaintes de la part des habitants de la frontière.Sur l’île de Ganghwa, toute proche de la frontière, Ahn Hyo-cheol, un villageois a déclaré à l’AFP que les bruits en provenance du Nord n’avaient “pas du tout diminué” mercredi après-midi.”Je n’ai pas de grands espoirs sur la façon dont la Corée du Nord pourrait changer, mais je pense que la décision du gouvernement d’arrêter les émissions par haut-parleur en direction du Nord est une bonne décision”, a-t-il déclaré.Pour le conseiller du comté de Ganghwa, Park Heung-yeol, la décision de Séoul était “attendue depuis longtemps”.”L’arrêt des hauts-parleurs ne doit pas être une fin en soi: nous devons également oeuvrer au rétablissement des canaux de communication intercoréens et entamer un dialogue pour mettre fin aux émissions du Nord ciblant le Sud”, a ajouté M. Park.-‘Un signal clair’-Pyongyang n’a pas commenté la victoire de Lee Jae-myung, à l’exception d’un bref communiqué de presse informant la population de sa victoire.Mais le nouveau président sud-coréen détient la majorité parlementaire – assurée pour les trois prochaines années, ce qui lui donne plus de marge de manoeuvre pour mettre en oeuvre son programme.L’arrêt des haut-parleurs “est un signal clair (…) qu’il a l’intention de tenir sa promesse de campagne d’améliorer les liens avec le Nord et qu’il n’a aucune intention hostile à son égard”, a déclaré Hong Min, analyste principal à l’Institut coréen pour l’unification nationale.”On peut s’attendre à ce que M. Lee prenne d’autres mesures pour renforcer cette position, notamment en tentant de relancer un accord militaire avec le Nord qui a été abandonné l’année dernière”, a déclaré M. Hong. “Le Nord pourrait rendre la pareille en arrêtant sa propre campagne de bruit visant les Sud-Coréens vivant sur les îles de la zone frontalière.”Les deux Corées sont toujours officiellement en guerre, le conflit de 1950-53 s’étant terminé par un armistice et non par un traité de paix.

Violences en Irlande du Nord: six arrestations, 17 policiers blessés

Six personnes ont été arrêtées et 17 policiers ont été blessés en Irlande du Nord lors d’une deuxième nuit de violences anti-immigrés, déclenchées après l’inculpation de deux adolescents pour la tentative de viol d’une jeune fille.Des individus se sont à nouveau affrontés avec les forces de l’ordre et ont attaqué des habitations et commerces, principalement dans la ville de Ballymena, a indiqué la police mercredi, ajoutant que de “troubles sporadiques” avaient eu lieu ailleurs dans cette province britannique, notamment à Belfast. La police, qui évoque des violences “motivées par des considérations raciales”, ne souhaite pas communiquer sur l’origine des deux jeunes de 14 ans inculpés pour une tentative de viol à Ballymena. Selon les médias britanniques ils se sont exprimés par l’intermédiaire d’un interprète roumain lors de leur comparution lundi au tribunal.”La violence insensée observée ces deux dernières nuits à Ballymena est profondément préoccupante et totalement inacceptable”, a déclaré mercredi le commissaire Jon Boutcher dans un communiqué.”Au cours d’une deuxième nuit d’émeutes et de troubles, principalement dans le quartier de Clonavon Terrace à Ballymena, les policiers ont été la cible d’attaques soutenues pendant plusieurs heures, avec de multiples cocktails Molotov, des briques et des feux d’artifice”, indique la police.Les violences ont notamment visé des zones où vivent des immigrés roumains dans cette ville de 31.000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast. Cinq personnes ont été arrêtées pour troubles à l’ordre public et placées en garde à vue. Des incidents ont également été rapportés à Belfast ainsi que dans deux villes à proximité, Carrickfergus et Newtownabbey, où un homme a été interpellé.A Ballymena, des commerces et des habitations ont été pris pour cible mardi par des centaines de manifestants, et des véhicules ont été incendiés. La police a utilisé des canons à eau pour disperser les émeutiers.Les premières violences avaient éclaté lundi soir à l’issue d’un rassemblement en soutien à la jeune victime de la tentative de viol présumée et à sa famille.”À ceux qui ont été menacés ou touchés par ces violences, je dis: nous sommes avec vous (…) Les actes haineux et la répression populaire ne font que déchirer le tissu social : ils ne résolvent rien et ne servent à personne”, a affirmé le commissaire Jon Boutcher.”Ces actes criminels mettent non seulement des vies en danger, mais risquent également de compromettre la procédure pénale en cours”, a-t-il dit.

A Paris, Mohamed Amra interrogé pour la première fois sur son évasion meurtrière

Répondra-t-il aux questions des juges spécialisés ? Le narcotrafiquant Mohamed Amra est arrivé mercredi au tribunal de Paris pour son premier interrogatoire sur son évasion meurtrière en mai 2024, après avoir été extrait le matin-même de sa prison par hélicoptère.Il doit désormais être entendu par les juges de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) chargés des investigations, ouvertes notamment pour meurtres en bande organisée en récidive.Selon une source proche du dossier, l’interrogatoire évoquera aussi son accès aux droits de la défense et ses conditions de détention, que Mohamed Amra a déjà dénoncées par la voix de l’un de ses avocats.Si le suspect a exprimé des réticences pour répondre sur le fond du dossier, d’après cette source, cette audition doit permettre de le questionner sur la préparation de son évasion, sur le jour J de l’opération puis sur sa longue cavale.Un interrogatoire d’importance, selon la procureure de Paris, Laure Beccuau: cette “première audition” sera le temps des “premières déclarations”, a-t-elle souligné vendredi dans une interview à RMC/BFMTV.Sollicités mercredi par l’AFP, les avocats du suspect, Benoit David et Lucas Montagnier, n’ont pas souhaité faire de déclaration en amont de l’audition.- Hélicoptère – Au moins quarante autres personnes sont mises en examen dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite en Thaïlande, en Allemagne et au Maroc.L’évasion de celui qui est surnommé “La Mouche” s’était déroulée le 14 mai 2024 dans l’Eure lors d’une précédente extraction qui s’est transformée en véritable guet-apens, coûtant la vie à deux agents pénitentiaires et en blessant grièvement trois autres. Mohamed Amra se trouvait dans un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville quand un commando l’a libéré dans une attaque ultraviolente. Il est ensuite parti en cavale pendant neuf mois, mais a été arrêté le 22 février à Bucarest avant d’être remis à la France.Mercredi, cette nouvelle extraction a été réalisée sous haute sécurité, avec à la manoeuvre le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), unité d’élite spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses.Peu après 07h30, Mohamed Amra a été extrait par hélicoptère de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), a indiqué une autre source proche du dossier à l’AFP, comme avaient pu le constater des journalistes de l’AFP sur place.A bord, il était équipé d’un casque antibruit avec une cagoule sur la tête “pour l’empêcher de mémoriser le trajet”, a précisé l’une des sources proches du dossier.Puis il a été conduit de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay au tribunal de Paris, où il est arrivé vers 09H30 escorté par un convoi de quatre véhicules et deux motards, a constaté une journaliste de l’AFP.- “Avancer vite” -La révélation par la presse de cette extraction prochaine avait suscité l’indignation de syndicats pénitentiaires, appelant à une audition en visioconférence ou à un déplacement des magistrats au sein même de la prison où est détenu Mohamed Amra, pour minimiser les risques.Mais la procureure de Paris, Laure Beccuau, a défendu le choix des juges de le faire venir à Paris.”Lorsqu’on parle de Mohamed Amra, l’idée qu’on l’extraie pour le faire voyager dans un véhicule pénitentiaire, c’est la reviviscence de l’attaque effroyable” lors de son évasion, avait-elle reconnu. “C’est, chez les agents pénitentiaires, la crainte que les faits se reproduisent”. Mais si les juges ont choisi de le faire venir, c’est “parce qu’ils veulent désormais que le dossier avance vite”, avait affirmé Mme Beccuau sur RMC/BFM.”On va peut-être lui opposer des pièces de procédure, des scellés. (…) Vous n’imaginez évidemment pas trois magistrats instructeurs se déplacer avec l’intégralité des scellés. Et puis il faut aussi des conditions d’audition sur un interrogatoire qui va durer longtemps”, avait-elle relevé.

Le gouvernement polonais pro-européen se soumet à un vote de confiance après un revers à la présidentielle

Le gouvernement pro-européen de Donald Tusk en Pologne se soumet mercredi à un vote de confiance au Parlement, après avoir subi un revers majeur lors de la présidentielle au début du mois.Le vote a été convoqué par M. Tusk après que l’historien nationaliste Karol Nawrocki a remporté l’élection présidentielle du 1er juin, des analystes qualifiant ce vote d’un affaiblissement important pour la coalition au pouvoir.”Je demande un vote de confiance parce que j’ai la conviction, la foi et la confiance que nous avons un mandat pour gouverner”, a déclaré M. Tusk au début de la session parlementaire de mercredi.Il a affirmé que le gouvernement devait fournir “un travail très dur et sérieux, dans des conditions qui ne s’amélioreront pas”.Les experts affirment que M. Nawrocki, un sympathisant du président américain Donald Trump, tentera de faire tomber le gouvernement pro-européen et de renforcer le principal parti d’opposition Droit et Justice (PiS) qui l’a soutenu. M. Nawrocki a remporté l’élection avec 51% des voix contre le maire pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski (49%), soutenu par M. Tusk.Cet ancien président du Conseil européen est arrivé au pouvoir en 2023 en tant que chef d’une coalition entre sa formation centriste la Plateforme civique (KO), Pologne 2050 (centre), le Parti paysan polonais (PSL, conservateur) et la Nouvelle Gauche.Les prochaines élections législatives doivent se tenir en Pologne en 2027, mais certains analystes estiment qu’avec le président Nawrocki, le gouvernement pourrait ne pas tenir jusqu’à cette date. Avant le vote qu’il devrait remporter facilement puisque sa coalition contrôle 242 sièges sur les 460 à la chambre basse du Parlement et qu’elle a besoin d’une majorité simple, M. Tusk doit prononcer un discours devant les députés et présenter des projets de nouvelles réformes.Selon M. Tusk, le vote de confiance devrait être un “nouveau départ” pour le gouvernement, qu’il a promis de rendre “meilleur, plus rapide”.Si la coalition semble stable, des tensions existent en son sein notamment avec le parti paysan qui plaide pour des valeurs socialement conservatrices et souhaite davantage de restrictions sur l’immigration.- “Déjà décidé” -La Pologne, membre de l’UE et de l’OTAN comptant 38 millions d’habitants, est une économie en pleine croissance et est devenue un acteur régional de plus en plus important depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022. Les présidents polonais ont une certaine influence sur la politique étrangère et de défense, mais leur pouvoir clé réside dans la capacité de mettre leur veto aux lois adoptées par le Parlement.Cela risque probablement de freiner les réformes du gouvernement Tusk, tels que l’introduction prévue des partenariats de même sexe ou l’assouplissement d’une interdiction quasi totale de l’avortement. Sur le plan international, la cohabitation difficile pourrait également compliquer les relations avec Bruxelles, notamment sur les questions d’état de droit, car M. Nawrocki soutiendra les réformes judiciaires controversées mises en place par le précédent gouvernement PiS.Les liens avec Kiev pourraient devenir également plus complexes, car le président élu s’oppose à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et a critiqué les bénéfices dont les réfugiés ukrainiens jouissent en Pologne. M. Nawrocki devrait officiellement prendre ses fonctions le 6 août une fois que la Cour Suprême aura validé le résultat de l’élection.Bien que la commission électorale ait trouvé des preuves d’erreurs dans le décompte des voix dans certaines commissions électorales, le président du Parlement, Szymon Holownia, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que celles-ci modifient le résultat final du vote.Le président sortant Andrzej Duda, également un allié du PiS, a averti lundi contre toute tentative de renverser le résultat de l’élection et de “nous retirer notre liberté de choix”. Il a déclaré sur X que le vote était “déjà décidé”.

La Corée du Sud cesse de diffuser de la propagande à la frontière avec le Nord

La Corée du Sud a annoncé mercredi avoir cessé de diffuser de la propagande contre son voisin du Nord dans les zones frontalières, après que son nouveau président s’était engagé à tenter de “rétablir la confiance” entre les deux pays ennemis.La décision vise “à tenir la promesse de restaurer la confiance dans les relations entre la Corée du Sud et la Corée du Nord et de rechercher la paix dans la péninsule coréenne,” a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un bref communiqué.”Les diffusions ont cessé mercredi après-midi” a déclaré un porte-parole du ministère à l’AFP.Les relations entre les deux Corées sont à leur point le plus bas depuis des années, en partie en raison de la ligne dure envers Pyongyang de l’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol, destitué en avril pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.Pendant sa campagne en 2022, M. Yoon avait traité le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un de “garçon grossier” et avait juré de “lui apprendre les bonnes manières”. Une fois au pouvoir, il avait menacé Pyongyang de frappes préventives et renforcé les liens militaires avec l’allié américain.La Corée du Nord a elle aussi considérablement durci sa position. Elle a officiellement renoncé à tout espoir de réunification, déclaré le Sud “Etat ennemi”, et dynamité les routes et voies ferrées transfrontalières remises en service des années plus tôt, quand les relations étaient meilleures.Les haut-parleurs ont été allumés dans la zone démilitarisée qui divise les deux Corées en juin de l’année dernière en réponse à un barrage de ballons remplis d’ordures que Pyongyang a fait voler vers le sud.