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Ultimatum des alliés de Kiev à Moscou pour un cessez-le-feu de 30 jours

L’Ukraine et ses principaux alliés européens, de concert avec les États-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à la Russie pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi Moscou s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives” occidentales.L’annonce a été faite lors d’une visite à Kiev des dirigeants français Emmanuel Macron, allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk, qui affirment avoir également le soutien du président américain Donald Trump, soit une rare démonstration d’unité occidentale.”Nous devons y réfléchir. Il s’agit d’un nouveau développement”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la télévision américaine CNN, selon la presse officielle russe. “Mais essayer de faire pression sur nous est tout à fait inutile”, a-t-il ajouté.Auparavant, sans répondre directement à cette proposition, M. Peskov avait regretté auprès des journalistes l’attitude de “confrontation” des Européens envers la Russie.”Nous entendons des déclarations contradictoires de la part de l’Europe. Elles sont généralement axées sur la confrontation plutôt que sur des tentatives visant à ressusciter nos relations d’une manière ou d’une autre”, a-t-il regretté.Une proposition d’une trêve de 30 jours a déjà été formulée à plusieurs reprises par l’Ukraine ces dernières semaines, mais rejetée par la Russie qui veut d’abord des engagements sur ses demandes, notamment que cessent les livraisons occidentales d’armes à Kiev.Selon le président français, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” de soutiens à l’Ukraine, qui ont échangé par visioconférence avec les dirigeants réunis à Kiev autour de l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, “nous sommes agréés que des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.”La position à laquelle nous sommes parvenus aujourd’hui est une unité absolue entre toute une série de pays à travers le monde, y compris les États-Unis”, s’est félicité Keir Starmer.- Appel à Trump  -Friedrich Merz a évoqué la poursuite d’une “aide massive” à Kiev faute de réaction du Kremlin et estimé que la guerre russe en Ukraine “vise à détruire l’ordre politique européen tout entier”.Un “cessez-le-feu complet et inconditionnel sur terre, dans les airs et en mer” peut “ouvrir la voie à des négociations de paix” directes entre Moscou et Kiev, après plus de trois ans d’invasion russe, a estimé le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga.Volodymyr Zelensky et les quatre dirigeants européens ont téléphoné à Donald Trump pour l’informer des résultats de leurs entretiens. Sur des photos officiels du déplacement, on peut voir les cinq hommes assis autour d’une table basse avec un téléphone portable allumé dans le palais présidentiel à Kiev. Ils ont utilisé le portable d’Emmanuel Macron pour cet appel, a indiqué à l’AFP un responsable qui était présent dans la salle. La visite du quatuor européen à Kiev répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front. “Manoeuvre dilatoire”, a répliqué Emmanuel Macron.- Avertissement américain -Moscou a rejeté jusqu’à présent les appels au cessez-le-feu, se contentant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours, qui s’est achevée samedi soir à minuit (21H00 GMT).L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes depuis le début de cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front. Non loin du front dans le nord-est de l’Ukraine samedi, le porte-parole de la brigade militaire ukrainienne Khartia a assuré à l’AFP qu’il n’y avait “pas de trêve” et que l’intensité des combats est “à peu près la même” que d’habitude, ses troupes ayant essuyé des tirs à l’arme lourde depuis jeudi, début du cessez-le-feu annoncé par Vladimir Poutine.L’ambassade américaine en Ukraine a de son côté mis en garde vendredi contre le risque d’une importante “attaque aérienne” russe ces prochains jours.Des médias ukrainiens ont aussi affirmé samedi que la Russie avait notifié la fermeture de l’espace aérien au-dessus de son site militaire utilisé pour le lancement en 2024 de son missile de dernière génération Orechnik, signe potentiel de préparatif d’une nouvelle frappe balistique.

Ultimatum des alliés de Kiev à Moscou pour un cessez-le-feu de 30 jours

L’Ukraine et ses principaux alliés européens, de concert avec les États-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à la Russie pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi Moscou s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives” occidentales.L’annonce a été faite lors d’une visite à Kiev des dirigeants français …

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Ultimatum des alliés de Kiev à Moscou pour un cessez-le-feu de 30 jours

L’Ukraine et ses principaux alliés européens, de concert avec les États-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à la Russie pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi Moscou s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives” occidentales.L’annonce a été faite lors d’une visite à Kiev des dirigeants français Emmanuel Macron, allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk, qui affirment avoir également le soutien du président américain Donald Trump, soit une rare démonstration d’unité occidentale.”Nous devons y réfléchir. Il s’agit d’un nouveau développement”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la télévision américaine CNN, selon la presse officielle russe. “Mais essayer de faire pression sur nous est tout à fait inutile”, a-t-il ajouté.Auparavant, sans répondre directement à cette proposition, M. Peskov avait regretté auprès des journalistes l’attitude de “confrontation” des Européens envers la Russie.”Nous entendons des déclarations contradictoires de la part de l’Europe. Elles sont généralement axées sur la confrontation plutôt que sur des tentatives visant à ressusciter nos relations d’une manière ou d’une autre”, a-t-il regretté.Une proposition d’une trêve de 30 jours a déjà été formulée à plusieurs reprises par l’Ukraine ces dernières semaines, mais rejetée par la Russie qui veut d’abord des engagements sur ses demandes, notamment que cessent les livraisons occidentales d’armes à Kiev.Selon le président français, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” de soutiens à l’Ukraine, qui ont échangé par visioconférence avec les dirigeants réunis à Kiev autour de l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, “nous sommes agréés que des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.”La position à laquelle nous sommes parvenus aujourd’hui est une unité absolue entre toute une série de pays à travers le monde, y compris les États-Unis”, s’est félicité Keir Starmer.- Appel à Trump  -Friedrich Merz a évoqué la poursuite d’une “aide massive” à Kiev faute de réaction du Kremlin et estimé que la guerre russe en Ukraine “vise à détruire l’ordre politique européen tout entier”.Un “cessez-le-feu complet et inconditionnel sur terre, dans les airs et en mer” peut “ouvrir la voie à des négociations de paix” directes entre Moscou et Kiev, après plus de trois ans d’invasion russe, a estimé le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga.Volodymyr Zelensky et les quatre dirigeants européens ont téléphoné à Donald Trump pour l’informer des résultats de leurs entretiens. Sur des photos officiels du déplacement, on peut voir les cinq hommes assis autour d’une table basse avec un téléphone portable allumé dans le palais présidentiel à Kiev. Ils ont utilisé le portable d’Emmanuel Macron pour cet appel, a indiqué à l’AFP un responsable qui était présent dans la salle. La visite du quatuor européen à Kiev répond symboliquement aux commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie tenues vendredi sur la place Rouge autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping.Sur la chaîne américaine ABC, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé qu’un cessez-le-feu devrait être précédé d’un arrêt des livraisons d’armes occidentales, faute de quoi cela donnerait “un avantage à l’Ukraine” à un moment où “les troupes russes avancent de manière assurée” sur le front. “Manoeuvre dilatoire”, a répliqué Emmanuel Macron.- Avertissement américain -Moscou a rejeté jusqu’à présent les appels au cessez-le-feu, se contentant de décréter unilatéralement une trêve de trois jours, qui s’est achevée samedi soir à minuit (21H00 GMT).L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes depuis le début de cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front. Non loin du front dans le nord-est de l’Ukraine samedi, le porte-parole de la brigade militaire ukrainienne Khartia a assuré à l’AFP qu’il n’y avait “pas de trêve” et que l’intensité des combats est “à peu près la même” que d’habitude, ses troupes ayant essuyé des tirs à l’arme lourde depuis jeudi, début du cessez-le-feu annoncé par Vladimir Poutine.L’ambassade américaine en Ukraine a de son côté mis en garde vendredi contre le risque d’une importante “attaque aérienne” russe ces prochains jours.Des médias ukrainiens ont aussi affirmé samedi que la Russie avait notifié la fermeture de l’espace aérien au-dessus de son site militaire utilisé pour le lancement en 2024 de son missile de dernière génération Orechnik, signe potentiel de préparatif d’une nouvelle frappe balistique.

Les pourparlers Chine-USA, “étape importante” pour la “désescalade” commerciale, reprendront dimanche

Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale que se livrent les deux pays ont été suspendus samedi et reprendront dimanche matin.La Chine avait jugé plus tôt dans la journée que ces premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump, entamées samedi en Suisse, étaient “une étape importante”.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations: le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, selon un commentaire publié par l’agence de presse officielle Xinhua, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.Interpellé par l’AFP samedi à son départ pour la réunion, Scott Bessent n’a fait aucun commentaire. La délégation américaine ne s’est pas non plus exprimée.Les discussions avaient commencé en milieu de matinée samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève. Une source proche du dossier a indiqué que les négociations étaient interrompues pour la journée peu après 20H00 (18H00 GMT). Elles reprendront dimanche.- “Un pas positif” -Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. L’économie mondiale serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le weekend”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – “Geste symbolique et provisoire” -Le vice-Premier ministre chinois a semblé arriver à Genève avec un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, a déclaré à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Les pourparlers Chine-USA, “étape importante” pour la “désescalade” commerciale, reprendront dimanche

Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale que se livrent les deux pays ont été suspendus samedi et reprendront dimanche matin.La Chine avait jugé plus tôt dans la journée que ces premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump, entamées samedi en Suisse, étaient “une étape importante”.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations: le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, selon un commentaire publié par l’agence de presse officielle Xinhua, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.Interpellé par l’AFP samedi à son départ pour la réunion, Scott Bessent n’a fait aucun commentaire. La délégation américaine ne s’est pas non plus exprimée.Les discussions avaient commencé en milieu de matinée samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève. Une source proche du dossier a indiqué que les négociations étaient interrompues pour la journée peu après 20H00 (18H00 GMT). Elles reprendront dimanche.- “Un pas positif” -Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. L’économie mondiale serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le weekend”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – “Geste symbolique et provisoire” -Le vice-Premier ministre chinois a semblé arriver à Genève avec un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, a déclaré à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Les pourparlers Chine-USA, “étape importante” pour la “désescalade” commerciale, reprendront dimanche

Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale que se livrent les deux pays ont été suspendus samedi et reprendront dimanche matin.La Chine avait jugé plus tôt dans la journée que ces premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par …

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Accord de cessez-le-feu entre le Pakistan et l’Inde, New Delhi accuse Islamabad de “violation répétées”

L’Inde et le Pakistan ont accepté samedi de cesser leurs hostilités après quatre jours d’attaques meurtrières de drones, de tirs d’artillerie et de frappes de missiles, mais New Delhi a affirmé au bout de quelques heures avoir dû riposter, accusant Islamabad de “violations répétées” du cessez-le-feu.”Nous demandons au Pakistan de prendre les mesures appropriées pour répondre à ces violations et traiter la situation avec sérieux et responsabilité”, a lancé le secrétaire du ministère des Affaires extérieures, Vikram Misri.Islamabad n’a pas commenté jusqu’ici mais des journalistes de l’AFP ont entendu une série de fortes détonations samedi soir à Srinagar, la principale ville du Cachemire indien où la défense antiaérienne est entrée en action. Au Cachemire pakistanais, deux responsables ont rapporté à l’AFP des “échanges de tirs intermittents entre les forces pakistanaises et indiennes en trois endroits le long de la ligne de contrôle”, la frontière de facto dans la région disputée.- “Total et immédiat” -Depuis mercredi, les deux voisins, nés d’une douloureuse partition en 1947 au départ du colonisateur britannique et tous deux dotés de l’arme nucléaire, inquiètent les capitales étrangères qui redoutent le point de non-retour.”Après une longue nuit de discussions sous la médiation américaine, je suis heureux d’annoncer que l’Inde et le Pakistan ont accepté un CESSEZ-LE-FEU TOTAL ET IMMEDIAT”, a annoncé samedi à la surprise générale Donald Trump sur son réseau Truth Social, adressant ses “félicitations aux deux pays” pour leur “bon sens et grande intelligence”.A Islamabad, le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar a confirmé sur X “un cessez-le-feu avec effet immédiat”.A New Delhi, une source gouvernementale affirmait toutefois qu’il avait été directement négocié entre l’Inde et le Pakistan et que les deux voisins n’avaient pas prévu de discuter d’autre chose que du cessez-le-feu.Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, lui, a assuré que les deux gouvernements avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Plusieurs capitales occidentales ont salué l’accord, “extrêmement bienvenu” pour Londres, “le choix de la responsabilité” pour Paris, “une première étape importante” selon Berlin. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, comme l’Iran, ont eux exprimé l’espoir d’une “paix durable”.La Chine s’est dite “disposée à continuer à jouer un rôle constructif”, se disant par ailleurs préoccupée par toute escalade du conflit car elle partage des frontières avec les deux pays.Son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a dit espérer que les deux parties “restent calmes (…) et évitent toute escalade”.- “Vengé les morts innocents ” -S’il est encore fragile, le cessez-le-feu a provoqué le soulagement au Cachemire, des deux côtés de la frontière.Côté pakistanais, pour Imran Mir, homme d’affaires de 30 ans, l’arrêt des hostilités est “vraiment bienvenu”. “On habite sur la Ligne de contrôle (la frontière de facto, NDLR), et à chaque conflit, c’est nous qui souffrons le plus”, a-t-il dit à l’AFP.Côté indien, c’est également une bonne nouvelle pour le chef du gouvernement local Omar Abdullah. “Maintenant, nous allons pouvoir mieux organiser l’approvisionnement et le traitement des blessés.”Sukesh Khajuria, Cachemiri indien, plaide lui pour “la vigilance”. “Le cessez-le-feu est bienvenu, mais c’est dur de faire confiance au Pakistan”.La brusque montée de tension a démarré le 22 avril avec un attentat qui a choqué l’Inde: des hommes armés ont abattu 26 civils sur un site touristique au Cachemire indien. New Delhi a accusé Islamabad de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne de l’attaque, ce que son voisin a démenti fermement.Après des sanctions et menaces, les deux pays sont entrés mercredi dans leur pire confrontation militaire depuis des décennies.Ce jour-là, l’Inde a mené des frappes sur plusieurs villes pakistanaises assurant y détruire des “camps terroristes” et entraînant une spirale d’attaques et de contre-attaques.Samedi matin encore, le Pakistan annonçait lancer sa riposte après des tirs de missiles indiens sur des bases militaires, dont l’une aux portes d’Islamabad.Le Premier ministre pakistanais affirmait qu'”avec l’opération +Edifice compact+”, le Pakistan avait “donné à l’Inde une réponse adéquate et vengé les morts innocents” — une “vengeance” qu’il avait promise dans une adresse à la nation mercredi.L’Inde a confirmé avoir subi une série d’attaques, notamment de drones, contre plusieurs cibles militaires situées dans toute la partie nord-ouest de son territoire.Selon le bilan officiel des deux camps, les violences ont tué une soixantaine de civils depuis mercredi.Cet état de guerre a suscité d’importants mouvements de population de part et d’autre de la “ligne de contrôle” qui sépare la région contestée du Cachemire entre les deux pays. Après l’annonce du cessez-le-feu, le Pakistan a rouvert son espace aérien alors que côté indien, 32 aéroports du quart nord-ouest du pays restaient fermés.burs-pa-sbh/ybl

Accord de cessez-le-feu entre le Pakistan et l’Inde, New Delhi accuse Islamabad de “violation répétées”

L’Inde et le Pakistan ont accepté samedi de cesser leurs hostilités après quatre jours d’attaques meurtrières de drones, de tirs d’artillerie et de frappes de missiles, mais New Delhi a affirmé au bout de quelques heures avoir dû riposter, accusant Islamabad de “violations répétées” du cessez-le-feu.”Nous demandons au Pakistan de prendre les mesures appropriées pour répondre à ces violations et traiter la situation avec sérieux et responsabilité”, a lancé le secrétaire du ministère des Affaires extérieures, Vikram Misri.Islamabad n’a pas commenté jusqu’ici mais des journalistes de l’AFP ont entendu une série de fortes détonations samedi soir à Srinagar, la principale ville du Cachemire indien où la défense antiaérienne est entrée en action. Au Cachemire pakistanais, deux responsables ont rapporté à l’AFP des “échanges de tirs intermittents entre les forces pakistanaises et indiennes en trois endroits le long de la ligne de contrôle”, la frontière de facto dans la région disputée.- “Total et immédiat” -Depuis mercredi, les deux voisins, nés d’une douloureuse partition en 1947 au départ du colonisateur britannique et tous deux dotés de l’arme nucléaire, inquiètent les capitales étrangères qui redoutent le point de non-retour.”Après une longue nuit de discussions sous la médiation américaine, je suis heureux d’annoncer que l’Inde et le Pakistan ont accepté un CESSEZ-LE-FEU TOTAL ET IMMEDIAT”, a annoncé samedi à la surprise générale Donald Trump sur son réseau Truth Social, adressant ses “félicitations aux deux pays” pour leur “bon sens et grande intelligence”.A Islamabad, le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar a confirmé sur X “un cessez-le-feu avec effet immédiat”.A New Delhi, une source gouvernementale affirmait toutefois qu’il avait été directement négocié entre l’Inde et le Pakistan et que les deux voisins n’avaient pas prévu de discuter d’autre chose que du cessez-le-feu.Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, lui, a assuré que les deux gouvernements avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Plusieurs capitales occidentales ont salué l’accord, “extrêmement bienvenu” pour Londres, “le choix de la responsabilité” pour Paris, “une première étape importante” selon Berlin. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, comme l’Iran, ont eux exprimé l’espoir d’une “paix durable”.La Chine s’est dite “disposée à continuer à jouer un rôle constructif”, se disant par ailleurs préoccupée par toute escalade du conflit car elle partage des frontières avec les deux pays.Son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a dit espérer que les deux parties “restent calmes (…) et évitent toute escalade”.- “Vengé les morts innocents ” -S’il est encore fragile, le cessez-le-feu a provoqué le soulagement au Cachemire, des deux côtés de la frontière.Côté pakistanais, pour Imran Mir, homme d’affaires de 30 ans, l’arrêt des hostilités est “vraiment bienvenu”. “On habite sur la Ligne de contrôle (la frontière de facto, NDLR), et à chaque conflit, c’est nous qui souffrons le plus”, a-t-il dit à l’AFP.Côté indien, c’est également une bonne nouvelle pour le chef du gouvernement local Omar Abdullah. “Maintenant, nous allons pouvoir mieux organiser l’approvisionnement et le traitement des blessés.”Sukesh Khajuria, Cachemiri indien, plaide lui pour “la vigilance”. “Le cessez-le-feu est bienvenu, mais c’est dur de faire confiance au Pakistan”.La brusque montée de tension a démarré le 22 avril avec un attentat qui a choqué l’Inde: des hommes armés ont abattu 26 civils sur un site touristique au Cachemire indien. New Delhi a accusé Islamabad de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne de l’attaque, ce que son voisin a démenti fermement.Après des sanctions et menaces, les deux pays sont entrés mercredi dans leur pire confrontation militaire depuis des décennies.Ce jour-là, l’Inde a mené des frappes sur plusieurs villes pakistanaises assurant y détruire des “camps terroristes” et entraînant une spirale d’attaques et de contre-attaques.Samedi matin encore, le Pakistan annonçait lancer sa riposte après des tirs de missiles indiens sur des bases militaires, dont l’une aux portes d’Islamabad.Le Premier ministre pakistanais affirmait qu'”avec l’opération +Edifice compact+”, le Pakistan avait “donné à l’Inde une réponse adéquate et vengé les morts innocents” — une “vengeance” qu’il avait promise dans une adresse à la nation mercredi.L’Inde a confirmé avoir subi une série d’attaques, notamment de drones, contre plusieurs cibles militaires situées dans toute la partie nord-ouest de son territoire.Selon le bilan officiel des deux camps, les violences ont tué une soixantaine de civils depuis mercredi.Cet état de guerre a suscité d’importants mouvements de population de part et d’autre de la “ligne de contrôle” qui sépare la région contestée du Cachemire entre les deux pays. Après l’annonce du cessez-le-feu, le Pakistan a rouvert son espace aérien alors que côté indien, 32 aéroports du quart nord-ouest du pays restaient fermés.burs-pa-sbh/ybl

Question sociale, choix du nom Léon… le pape esquisse sa ligne

Hommage au pape François et accent sur la question sociale: deux jours après son élection, Léon XIV a commencé à détailler sa ligne de conduite samedi devant les cardinaux, avant d’aller se recueillir sur la tombe de son prédécesseur à Rome.Lors de sa rencontre avec les cardinaux, hauts dignitaires de l’Eglise, le premier pape américain a expliqué son choix de “Léon” comme nom de pape.C’est “principalement parce que le pape Léon XIII, avec l’encyclique historique +Rerum novarum+, a abordé la question sociale dans le contexte de la première grande révolution industrielle”, a affirmé Robert Francis Prevost, 69 ans.Cette encyclique de 1891, dont le titre signifie “des choses nouvelles” ou “des innovations”, est le texte inaugural de la “doctrine sociale” de l’Eglise catholique, articulée sur des principes de dignité de la personne, de solidarité et de bien commun notamment.”Aujourd’hui l’Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l’intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail”, a ajouté le nouveau chef de l’Eglise catholique.Ce prélat féru d’histoire chrétienne et de mathématiques, peu connu du grand public et aux prises de positions rares jusqu’ici, a également salué la mémoire du pape François, décédé le 21 avril à l’âge de 88 ans, dont il a salué le “style de dévouement total dans le service”.”Recueillons ce précieux héritage”, a-t-il lancé. Le chef spirituel de quelque 1,4 milliard de catholiques a aussi souligné plusieurs “aspects fondamentaux” contenus dans une exhortation prononcée par François en novembre 2013, peu après son élection.- “capable d’écoute” -“Dialogue courageux et confiant avec le monde contemporain”, “attention affectueuse aux plus petits et aux laissés-pour-compte”… il a aussi évoqué “la conversion missionnaire” et “la croissance dans la collégialité et la synodalité” (c’est à dire l’implication des acteurs de l’Eglise à tous les niveaux).Le pape “est un humble serviteur de Dieu et de ses frères, et rien d’autre”, a-t-il ajouté.Le souverain pontife s’est également recueilli samedi sur la tombe de son prédécesseur. Une photo publié sur Vatican News, le site officiel d’informations du Vatican, le montre agenouillé devant la sobre tombe en marbre de François à Sainte-Marie-Majeure, une basilique papale de Rome qu’affectionnait le pape argentin décédé le 21 avril.Dans un court communiqué, le bureau de presse du Vatican a précisé que Léon XIV avait également prié devant l’icône de la Vierge Marie dans cette basilique située en plein cÅ“ur de Rome, où de très nombreux fidèles continuent de converger pour rendre hommage à l’ancien pape.Des cris et des applaudissements ont accueilli le 267e pape lorsqu’il est sorti de la basilique, documente une vidéo publiée par Vatican News. De là, l’ancien missionnaire s’est rendu pour une visite privée dans un important sanctuaire augustinien au sud-est de Rome, Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Genazzano, où des centaines de fidèles l’ont accueilli chaleureusement Cet homme posé, qui a passé plus de la moitié de sa vie missionnaire au Pérou dont il a pris la nationalité, avait revendiqué dans son allocution inaugurale son appartenance à l’Ordre de Saint-Augustin, dont il a été le prieur général de 2001 à 2013.Cet ordre fondé au XIIIe siècle, dont les membres vivent selon des préceptes de vie commune, de partage et de recherche de la vérité, compte près de 3.000 membres dans une cinquantaine de pays.Dans le quotidien La Stampa samedi, l’archevêque conservateur de New York Timothy Dolan a qualifié Léon XIV “d’homme de foi profonde”, et “capable d’écoute”. “C’est cela qui nous donne de l’espoir, pas un programme politique ou une stratégie de communication, mais le témoignage concret de l’Évangile”, a-t-il ajouté.Dimanche, Léon XIV récitera la première prière dominicale de son pontificat, s’adressant à la foule depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre pour un “Regina Caeli” qui devrait réunir des milliers de touristes et fidèles.Sa première allocution, dans la foulée de son élection jeudi, avait attiré une foule de quelque 100.000 personnes débordant d’enthousiasme et de ferveur.S’ensuivra une semaine de consultations intenses: avec la presse lundi, le corps diplomatique vendredi 16, avant la messe d’intronisation le dimanche 18.